LE ROMAN DE RENART

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LE ROMAN DE RENART
Éditeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Classique
Nombre de pages : 192
Niveau conseillé : Collège
Difficulté de lecture : 3
GARGANTUA et PANTAGRUEL
François Rabelais (Adaptation de Michel Laporte)
Illustration de couverture : Olivier-Marc Nadel
RÉSUMÉ
Ch.1. Aimant boire et manger, le géant Grangousier épouse Gargamelle, la fille du roi des Parpaillons. Celle-ci porte durant
onze mois un garçon dont elle accouche après avoir avalé seize muids, deux tonneaux et six pots de tripes des cent
soixante-sept mille quatorze bœufs tués pour la salaison à l’occasion du Mardi Gras. Les premiers cris de l’enfant, sorti de
l’oreille gauche de sa mère, sont pour demander à boire. L’entendant, son père s’exclame à propos de son gosier : « Que
grand tu as ! ». C’est ainsi que le nouveau-né est appelé Gargantua. Allaité par dix-sept mille neuf cents vaches, il fait plaisir
à voir avec ses dix-huit mentons. Pour le calmer, on lui donne à boire du vin, ce qui le met en état d’extase. On utilise force
quantité de matériaux pour habiller l’enfant qui a atteint un an et dix mois Ch. 2. De trois à cinq ans, Gargantua passe son
temps à boire, manger, dormir, se salir ou fabriquer avec un grand chêne une mule. A la fin de sa cinquième année, il révèle
à son père son intelligence en lui expliquant comment, après de multiples essais, il a découvert le meilleur torche-cul.
Grangousier confie à Thubal Holoferne, grand docteur en théologie, l’éducation de Gargantua. Ce dernier apprend, au long
de nombreuses années, à réciter l’alphabet à l’envers ou à étudier l’Almanach populaire des Bergers. Grangousier s’aperçoit
que son fils devient stupide. Une confrontation entre Eudémon, un jeune page qui n’a étudié que deux ans, et Gargantua
montre l’inutilité de ce que ce dernier a appris. Il est alors décidé qu’Eudémon, son précepteur Ponocrates et Gargantua,
monté sur une jument grande comme six éléphants, se rendent à Paris. Le géant rend les cloches de Notre-Dame qu’il avait
pendues au cou de sa jument. Ch. 3. Découvrant les mauvaises manières prises par son élève, Ponocrates fait purger
Gargantua puis lui prescrit un programme d’études dans lequel l’exercice du corps va de pair avec l’exercice de l’esprit. Ch.
4. Les fouaciers de Lerné ayant refusé de vendre leurs pains aux bergers de Grandgousier, une bagarre s’étend aux
métayers. Les hommes de Picrochole, le roi des fouaciers, détruisent tout sur leur passage. Le moine, Jean des
Entommeures, tue sauvagement les pilleurs de vigne avec le manche d’une croix. Picrochole, retranché dans le château de
La Roche-Clermault, refuse les propositions de paix de Grandgousier. Ch. 5. Gargantua, accompagné d’Eudemon et de
l’écuyer Gymnaste, prend les coups de canon qui l’atteignent pour des grains de raisin. Il abat, à l’aide d’un arbre, les
remparts du château. Ch. 6. Gargantua décide que Ponocrates veillera sur le fils de Picrochole qui s’est enfui en attendant
qu’il ait l’âge de gouverner. Les séditieux sont condamnés à manier la presse de l’imprimerie nouvellement installée. Frère
Jean obtient, en récompense de ses services, de fonder l’abbaye de Thélème, abbaye fonctionnant à l’envers de tous les
autres établissements religieux. Ch. 7. Parvenu à l’âge de quatre cent quatre-vingt-quatre ans, Gargantua a un fils,
Pantagruel. Sa mère Badebec, fille du roi des Amaurotes, en Utopie, meurt en le mettant au monde car l’enfant est si grand
et si lourd qu’il ne peut voir le jour sans l’étouffer. Pantagruel, ardent à étudier, visite les universités, accompagné par
Épistemon, son pédagogue. Ch. 8. Il rencontre Panurge échappé de Turquie où on l’avait mis à la broche pour le rôtir tout vif.
Ch. 9. Ayant appris que les Dipsodes assiègent la capitale des Amorautes, Pantagruel accoste au port d’Utopie. La tente
d’Anarche, le roi des Dipsodes, est sous la garde de trois cents géants. Pantagruel, victorieux contre Loup-Garou, aussi fort
que lui, le prend par les pieds et s’en sert pour frapper les autres géants. Ch. 10. Panurge, qui a reçu la châtellerie de
Salmigondis, dilapide en quatorze jours le revenu pour trois ans de son fief, assurant ainsi faire acte des quatre vertus
cardinales. Énumérant les raisons qui l’y pousseraient ou non, il demande à Pantagruel s’il doit se marier. Ch. 11. Après
avoir consulté les œuvres de Virgile, la Sibylle, un muet et un fou, Pantagruel, Panurge, Épistemon et frère Jean,
accompagnés par Xénomane, le grand voyageur, entreprennent un périple pour consulter l’oracle de la dive Bouteille. Ch.
12. On charge douze navires, portant chacun un emblème évoquant la boisson, de l’herbe Pantagruelion aux étonnantes
propriétés. Ch. 13. Pour se venger du marchand Dindenault, Panurge lui achète un de ses moutons et le jette en pleine mer.
Tout le troupeau saute à la suite de l’animal. Ch. 14. La flotte fait escale sur l’île Farouche où, pour résister à la troupe des
Andouilles en guerre contre Carême-prenant, cent soixante cuisiniers, sous les ordres de Frère Jean, se cachent dans la
grande Truie, sorte de cheval de Troie. Le combat s’arrête quand un monstrueux pourceau volant portant le nom d’Athéna
jette du ciel de la moutarde en criant « Mardi Gras ». Ch. 15. Aux confins de la mer glaciale, des paroles et des cris qui ont
gelé durant une bataille, se font entendre. Ch. 16. La flotte arrive enfin sur l’île de l’oracle de la dive Bouteille. A l’entrée d’un
temple aux mosaïques représentant les exploits de Bacchus, ils sont accueillis par la prêtresse Bacbuc. De la Bouteille
sacrée sort le mot Trinch, ce qui est interprété comme étant l’affirmation que le boire du vin bon et frais et non le rire est le
propre de l’homme.
© Eddl Paris 06, 2012
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : La description du personnage sera à confronter, par la suite, à celle des pp. 16 à 18. La
disproportion entre les tours de la cathédrale et le personnage force à s’interroger : s’agit-il de la maquette d’un monument
ou l’être humain est-il un géant (Voir le ch. 2) ?
Feuilletage : Avant d’entamer le récit, on lira avec profit le prologue et la note des pp. 183 et 184. Que nous dit
Michel Laporte à propos du rire, p. 8 ? Sous quel nom Rabelais a-t-il fait publier ses œuvres en 1532 et 1534 (p. 183, sous le
pseudonyme d’Alcofribas Nasier, anagramme de François Rabelais) ? Comment les écrits de Rabelais ont-ils été reçus à
leur publication (P. 184, ils ont été condamnés par les autorités catholiques et protestantes.) ?
II. Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : On relèvera au long des chapitres les nombres et quantités qui montrent la démesure des
personnages ou des situations (A titre d’exemples : au ch.1, Gargantua est porté onze mois dans le ventre de sa mère. Trois
cent soixante-sept mille quatorze bœufs sont tués pour Mardi gras. Dix-sept mille neuf cents vaches allaitent Gargantua,
etc.).
Connaissant la mesure de l’aune, on calculera le nombre de mètres utilisés pour chaque partie des vêtements de
Gargantua (pp. 16 à 18).
Les lecteurs noteront les différentes interventions de Frère Jean au long du récit (Pp. 49 à 51, il occit treize mille six
cent vingt-deux pilleurs de vigne ; pp. 62 à 64, il participe activement à la défaite des cavaliers, etc.).
En quoi le règlement de l’abbaye de Thélème diffère-t-il des autres établissements religieux (Voir pp. 74 et 75) ?
Que et qui consulte-t-on pour savoir si Panurge doit se marier (pp. 125 à 128, les œuvres de Virgile, la Sibylle, le
muet Nez-de-Cabre, Triboulet, un fou de métier, et, enfin, la dive Bouteille) ?
Échanges / Argumentation et débats : Au ch. 3, les élèves compareront les conceptions et les pratiques
éducatives des différents précepteurs (Par exemple : avec Thubal Holopherne et Jobelin Bridé, Gargantua éveillé entre huit
et neuf heures, se vautrait dans son lit alors qu’il est debout dès quatre heures du matin avec Ponocrates. Pour ce dernier,
l’exercice du corps est aussi important que celui de l’esprit, etc.).
A quels détails voit-on qu’aucune heure du jour n’est gaspillée dans le programme de Ponocrates (Pp. 37 et 38, on lit
à son élève une page des Saintes Écritures tandis qu’on le frictionne. On l’accompagne même aux toilettes pour lui répéter
ou lui expliquer ce qui a été lu. Pendant qu’on l’habille, on reprend les leçons du jour précédent. Durant les repas, on
continue les enseignements, etc.) ?
On notera la richesse et le caractère complet des domaines du savoir étudiés par Gargantua (Voir pp. 37 à 44).
Quelles études conseillera-t-il, plus tard, à son tour, à son fils Pantagruel (Voir p. 86 à 88) ? Finalement, de quoi les héros de
Rabelais ont-ils surtout soif (de connaissances les plus larges possibles) ?
On discutera des attitudes de Picrochole et de Grandgousier face aux événements qui provoqueront les guerres
picrocholines (P. 48, Picrochole convoque le ban et l’arrière-ban « sans s’interroger sur le pourquoi et le comment » tandis
que, pp. 52 et 55, Grandgousier ne veut pas entreprendre la guerre « sans tout tenter pour sauver la paix » et entame une
conciliation.).
A la fin du récit, les lecteurs donneront leur interprétation de Trinch, le mot de l’oracle de la dive Bouteille (On pourra
retourner aux commentaires de Michel Laporte à ce propos, p. 8).
Activités en liaison avec la lecture : Avec l’aide des professeurs d’histoire et de lettres, on approfondira ses
connaissances à propos des personnages de l’antiquité ou de la mythologie cités (Entre autres : p. 23, Alexandre et
Bucéphale ; p. 105, Thémistocle ; p. 120, Sénèque ; p. 125, Virgile ; p. 126, la Sibylle ; p. 147, Jason ; p. 160, Ulysse ; p. 169,
Orphée ; p. 174, les Satyres et Silène ; p. 182, Bacchus.).
III. Dire / Quelques suggestions
Les lecteurs choisiront des extraits à présenter aux autres élèves de leur classe ou à un public plus large (A titre
d’exemples : pp. 29 et 30, la diction des acteurs montrera l’état d’ébriété de maître Jeannot récitant son discours. Pp. 145 à
153, les démêlés de Panurge avec le marchand de moutons seront mis en scène. P. 160, on s’amusera à citer les noms de
cuisiniers cachés dans la Truie.).
IV. Écrire / Quelques propositions
Pp. 117 à 122, Panurge émet des arguments en faveur du mariage suivis immédiatement de contre-arguments. On
choisira un thème (Faut-il avoir un groupe d’amis ? Faut-il avoir plus tard des enfants ? etc.) et l’on rédigera de la même
façon un dialogue avec un interlocuteur qui, comme Pantagruel, ne prendra pas position.
© Eddl Paris 06, 2012