Une rose pour la ville d`Elche en Espagne Toute une ville reçoit une

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Une rose pour la ville d`Elche en Espagne Toute une ville reçoit une
Une rose pour la ville d’Elche en Espagne
Toute une ville reçoit une distinction d’une grande valeur symbolique : la « Rose d’argent de
Saint-Nicolas ». Le communiqué était publié par les fondateurs du prix à l’occasion de la
fête de l’évêque populaire Nicolas de Myre le 6 décembre 2013.
La Rose d’argent, octroyée pour la septième fois, sera donnée à la ville d’Elche. La maire de la
ville, Mme Mercedes Alonso García, recevra la Rose le 15 août 2014 dans le cadre du Mystère
annuel de l’assomption de la Vierge Marie au ciel. Le caractère unique de cette tradition était
reconnu en 2001 par l’UNESCO, qui déclara le Mystère un « chef-d’œuvre de l’héritage
mondiale oral et immatériel de la culture de l’humanité ». Au moment où des représentations
semblables dans des églises étaient interdites après le Concile de Trente, les citoyens d’Elche
ont demandé et reçu en 1632 par le Pape Urbain VIII le privilège de continuer leur tradition.
De telle manière, la continuité avec les racines médiévales ont été maintenues sans
interruption. L’origine de la tradition remonte au 13ème ou 14ème siècle. À la base des textes
se trouve la Legenda Aurea de Jacques de Voragine, qui offre une synthèse paléochrétienne
des traditions concernant l’assomption de la Vierge Marie. La chorale grégorienne et les
éléments de la liturgie mozarabe sont musicalement enrichis par les compositions
polyphoniques de la renaissance et du baroque. Les acteurs du Mystère ne sont pas des
chanteurs professionnels, mais uniquement des citoyens d’Elche. Marie et les anges sont
chantées par les garçons de la ville avant la mue, et le concours pour la sélection des
chanteurs s’adresse à tous les élèves de la ville.
Le comité de fondation est constitué de trois membres de l’Institut d’études œcuméniques
de Fribourg: Barbara Hallensleben, Guido Vergauwen et Nicolas Wyrwoll. Monseigneur
Wyrwoll est directeur à l’Institut des Églises orientales à Ratisbonne en Allemagne; Prof.
Guido Vergauwen o.p. est recteur de l’Université de Fribourg; Barbara Hallensleben est
professeur à la Faculté de théologie de Fribourg et membre de la Commission théologique
internationale.
La Rose d’argent de Saint-Nicolas est décernée à des personnes qui, comme St-Nicolas,
laissent transparaître dans leur vie l’amour de Dieu pour l’humanité. Les titulaires du prix,
enracinées dans la vie de leur communauté ecclésiale, participent par la force de l’Esprit
Saint à la mission universelle de l’Église et contribuent ainsi à la réconciliation et à une
communion approfondie de l’Église, de l’humanité et de la création toute entière. La Rose
d’argent est un prix à la fois académique et ecclésial qui souligne que la réflexion théologique
porte ses fruits en lien avec le témoignage personnel de la vie pour la communauté de l'Église.
Les titulaires du prix jusqu’ici sont le patriarche Cyrille de Moscou, la mère abbesse Iosefina
de Varatic en Roumanie, Monseigneur Eleuterio Fortino au Vatican, le patriarche arménien
Mesrob à İstanbul, Mme le pasteur et professeur Fairy von Lilienfeld à Erlangen et le nonce
apostolique Mgr Antonio Mennini à Moscou/Londres.
L’octroi du prix à une ville fait le lien entre la Rose d’argent et la Rose d’or, bénie le
troisième dimanche avant Pâques (Laetare ; Dimanche des roses) par l’Évêque de Rome et
attribuée à des personnes ou à des lieux qui se sont distingués par leurs mérites pour l’unité
de l’Église. À plusieurs reprises, les papes Jean Paul II et Benoît XVI ont distingué les lieux de
pèlerinage mariaux avec la Rose d’or. En outre, cette distinction souligne, que l’Église
considère la cité terrestre comme l’image de la Jérusalem céleste, et qu’elle reconnaît la
vocation des citoyennes et citoyens comme « concitoyens des saints, membres de la maison
de Dieu » (Eph 2,19).
Le 6 décembre, la Rose d’argent destinée à Elche, sera bénie lors de la liturgie
pontificale au tombeau du saint évêque Nicolas à Bari, comme déjà les roses précédentes.