de presse - Agence des espaces verts d`Ile de France

Communiqué
de presse
Novembre 2009
Classement du domaine «Les Bruyères de Sainte-Assise»
en Réserve Naturelle Régionale
L’Agence des espaces verts (AEV) de la Région Île-de-France a la joie de vous annoncer
la naissance de la Réserve Naturelle Régionale « les Bruyères de Sainte-Assise »!
Situé en Île-de-France, à 45 km au sud-est de Paris dans le département de Seine-et-Marne (77), le
domaine «Les Bruyères de Sainte-Assise » se trouve en limite de la Brie Française. Au sein d’une grande
boucle de la Seine, la Réserve Naturelle Régionale (RNR) des Bruyères de Sainte Assise, d’une superficie de
plus de 87 hectares est répartie sur les communes de Boissise-la-Bertrand et de Seine-Port. Elle appartient à
la forêt régionale de Bréviande, composante de la succession de massifs forestiers qui accompagne la Seine
(Fontainebleau, Rougeau et Sénart).
De part une richesse floristique exceptionnelle, « les Bruyères de Sainte-Assise » avaient déjà été classées
Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de type 1 (ZNIEFF 1)*. Leur patrimoine naturel
est si rare qu’elles peuvent faire l’objet de nomination en tant que Zone d’Intérêt Communautaire (ZIC) au
titre de la directive européenne « habitats » (Natura 2000).** Le site possède des conditions stationnelles
des plus propices à l’implantation d’habitats à forte valeur patrimoniale, avec 17 habitats représentés, dont
9 inscrits dans la directive européenne. D’ailleurs, ce site et ses alentours sont reconnus d’intérêt majeur par
des botanistes depuis plus d’un siècle.
Composé principalement de landes, le site possède une palette de paysages variés aux coloris magnifiques,
surtout durant l’été. Ces vastes landes démontrent que le domaine a subi, au cours des siècles, des
perturbations anthropiques considérables qui ont modelé le paysage de la forêt régionale de Bréviande.
Le domaine est également fortement boisé. En effet, le territoire connaît une progression dynamique de la
végétation, à la suite de l’abandon total des activités agricoles (pacage, élevage) sur le domaine. Il faut se
méfier aussi de la fermeture et de l’assèchement d’un grand nombre de mares.
C’est aussi l’érosion qui a façonné le paysage lui donnant son aspect actuel. La Seine a creusé sa vallée et a
déposé localement une formation alluviale formant une terrasse. A Sainte-Assise, cette formation résiduelle
recouvre tout le domaine de sables et de cailloux grossiers.
La diversité structurale et la végétation dynamique reflètent une diversité faunistique intéressante et,
notamment, d’un point de vue ornithologique et entomologique. A ce jour, neuf espèces protégées au niveau
national ou régional et vingts espèces déterminantes ZNIEFF ont été observées sur ce domaine.
Plus surprenant, ce territoire est jalonné par une multitude de pylônes de télécommunication (à l’abandon).
Cela ajoute à la particularité de l’atmosphère et du paysage. Pour la petite histoire, c’est en 1922 qu’une
station radiotélégraphique s’implante sur le domaine. Une multitude d’antennes de télécommunication fut
alors construite dans le but de communiquer avec le monde entier. Bien que dégradant fortement le paysage,
ces antennes ont permis, de par leur entretien au cours du siècle, de conserver une partie des landes
des « Bruyères de Sainte-Assise ». L’exploitation de ce site entraîna en effet au cours du 20ème siècle, sa
fermeture au public.
La loi relative à la démocratie de proximité de 2002 donne des compétences aux Régions en matière
d’inventaires écologiques et de protection de la biodiversité. Ceci n’a pas échappé au Conseil Régional Île-deFrance qui outre « les Bruyères de Sainte-Assise » a classé récemment six autres réserves naturelles régionales
(R.N.R) : la RNR de la Boucle de Moisson, la RNR du Marais de Stors, la RNR du domaine des Seiglats, La RNR
du Bassin de la Bièvre, la RNR du Site géologique de Vigny-Longuesse et enfin la RNR du site géologique de
Limay.
Pourquoi la RNR ?
Le classement d’un domaine en RNR est un outil opérationnel de valorisation de la biodiversité. Une
RNR s’apparente à des espaces qui présentent un intérêt pour la faune, la flore, le patrimoine géologique ou
paléontologique ou, d’une manière générale, pour la protection des milieux naturels.
Le classement en R.N.R. est un projet concerté. La décision de classement intervient après avis du conseil
scientifique régional du patrimoine naturel et consultation de toutes les collectivités locales intéressées ainsi
que, dans les zones de montagne, des comités de massif. Le classement permet tout d’abord au gestionnaire
désigné de protéger davantage le patrimoine biologique du territoire, grâce à une règlementation spécifique.
Il permet aussi de gérer la réserve dans le respect des équilibres écologiques par la mise en place d’un plan
de gestion. Enfin, c’est une stratégie de valorisation pédagogique à destination de tout public.
*ZNIEFF 1 : C’est une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique, soit un «site d’intérêt biologique remarquable qui doit faire
l’objet d’une attention toute particulière par les acteurs locaux dans le cadre d’une gestion particulière ».
** La directive 92/43 CEE dite directive européenne « habitats faune/flore » (Natura 2000) : elle consiste à assurer la biodiversité par la conservation
des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages sur le territoire européen des Etats membres
Les « Bruyères de Sainte-Assise » font partie du Périmètre d’Intervention Foncière Régionale de la forêt régionale de Bréviande.
Depuis 1976, l’Agence des espaces verts met en œuvre la politique « verte » de la Région Île-de-France.
Le mot d’ordre ? Protéger les espaces naturels qui sont menacés par la poussée de l’urbanisation. Au total, ce sont déjà près de 35 000
ha qui ont été acquis ou mis en valeur par l’Agence des espaces verts afin de les rendre accessibles au public. En parallèle, une vaste
démarche de sensibilisation et d’éducation à l’environnement a été initiée, pour que chacun prenne conscience de l’incroyable diversité
du patrimoine naturel régional et apprenne à le protéger.
Contact presse :
Marie SHAND
Chargée de communication
01.72.69.51.12
[email protected]