master 2 sociologie - Université Paris

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master 2 sociologie - Université Paris
Année Universitaire 2010/2011
Département Sciences des organisations et des marchés
Susceptible de légères modifications
Master 2ème Année Recherche
« MASTER 2 SOCIOLOGIE »
Egalement rattaché au domaine Gestion
Dominante disciplinaire : Sociologie
Disciplines d’appui : Economie, Gestion
Responsables de la spécialité : Emmanuel LAZEGA, Professeur et Philippe CHANIAL, Maître de Conférences
IRISSO
Secrétariat : Sabine WATTELLE
P 414 bis - Tel : 01.44.05.46.25 - Email : [email protected]
Objectifs de la formation :
Le Master de sociologie s’inscrit dans le cadre plus général des masters de sciences sociales de l’Université
Paris-Dauphine. A ce titre, il partage un bloc d’enseignements fondamentaux avec le Master 2 Etudes et
recherches politiques et sociales.
L’un des intérêts de ce regroupement est à la fois de proposer une formation fondamentale commune, de profiter
des synergies intellectuelles entre masters et d’accroître l’offre de cours fondamentaux et des séminaires pour
chaque étudiant.
Le Master Recherche de Sociologie propose aux étudiants une formation comprenant des enseignements
théoriques et méthodologiques approfondis.
Les étudiants peuvent choisir entre deux parcours, l’un de recherche fondamentale aboutissant à un mémoire de
recherche, l’autre de recherche appliquée aboutissant à un stage en entreprise.
Cette formation donne des outils scientifiques et intellectuels nécessaires à la recherche sociologique, en
particulier dans l’étude des organisation, de la stratification sociale, des réseaux sociaux et des marchés. Ces
théories et ces outils sont applicables dans des domaines très variés dont la vie des entreprises, des associations
et institutions sociales, politiques, culturelles.
Tout autant, ce dispositif d’enseignement représente une formation par la recherche préparant à occuper des
fonctions professionnelles telles que les activités d’études socioéconomiques et de conseil. Les dispositifs
pédagogiques (y compris les projets tutorés, travaux de recherche collective, suivi des stages, sont adaptés
chaque année).
Pour permettre aux étudiants d’analyser le fonctionnement de la société organisationnelle et managériale où les
interdépendances entre acteurs au niveau méso-social sont complexes, ce master offre aussi les moyens
méthodologiques nécessaires à la compréhension de cette nouvelle donne : en particulier une formation à
l’analyse des réseaux sociaux et organisationnels. Un parcours spécifique est proposé aux étudiants désireux de
se spécialiser dans ce domaine.
Métiers visés
Les métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche :
Les métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Les débouchés envisagés dans l’enseignement supérieur pour les titulaires d’une thèse soutenue dans le
prolongement de la spécialité concernent les sections CNU suivantes : Sociologie et Sciences des Organisations.
En dehors de l’enseignement supérieur, les titulaires d’une thèse peuvent envisager les débouchés au :
- CNRS
- Organismes publics ayant vocation de recherche
- Département d’étude de certains grands groupes industriels
- Cellule de prospective et de recherche des Ministères.
La formation à la recherche s’appuie sur les activités de recherche du laboratoire associé et sur la formation à la
théorie et à la méthodologie (capacité de problématiser et outils techniques).
C’est avant tout l’apprentissage des méthodes (de l’enquête de terrain, d’entretien et d’analyse qualitative,
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statistiques classiques et d’analyse de réseaux) qui fournit le socle de cette formation à la recherche. Le master
recherche de sociologie a vocation à enrichir la discipline sociologique et à initier à la recherche fondamentale en
priorité dans notre domaine. La sociologie du travail, des organisations, des institutions, de la stratification
sociale et des marchés que nous proposons est un champ très vaste.
Les métiers professionnels:
La spécialité est aussi une formation par la recherche, elle développe des compétences liées à l’analyse de
situations sociales, à la formation de problèmes ainsi que des compétences de recours aux connaissances
théoriques qui sont essentielles dans l’exercice des fonctions d’encadrement, notamment dans les métiers
suivants :
- Chargés d’études en R&D
- Conseils aux entreprises et aux administrations
- Métiers liés aux transports de technologie et de connaissances entre des pays de cultures différentes
- Responsables de la conduite du changement dans les organisations.
Les aspects professionnalisants de la formation, pour ceux qui ne se destinent pas nécessairement à
l’enseignement et la recherche, sont offerts, notamment par l’ouverture à des cours du Master professionnel
« Conseil et Accompagnement du changement », en particulier sur l’intervention sociologique en organisation.
Grâce à leur travail de recherche et de stage, les étudiants se rapprochent de différents milieux professionnels.
Les enseignants peuvent proposer aux étudiants des sujets et des terrains de mémoire/stage qui les préparent aux
métiers de la recherche et les introduisent dans les réseaux de chargés d’études et consultants.
Les anciens du Master Recherche en Sociologie :
Ils sont actuellement enseignants, chercheurs, mais aussi chargés de mission (directions RH, formation,
recrutement, marketing, contrôle budgétaire) aussi bien dans de grandes entreprises que dans les ministères et
administrations publiques ; chercheurs ou ingénieurs d’études rattachés à des laboratoires privés (de grands
entreprises) ou publics ; consultants ; chefs de projets dans les domaines bancaires, industriels, services aux
entreprises (événementiel, formation, informatique, etc).
Une association des anciens propose des stages et se réunit une fois l’an au cours d’une journée d’études et d’un
pot.
Connaissances et compétences visées :
Le contenu théorique des enseignements du master se caractérise d'abord par son ouverture. Les principaux
paradigmes de la sociologie contemporaine sont représentés dans le cursus. L'idée que soutient ce choix
pédagogique est qu'il appartient aux étudiants d'approfondir certaines de ces perspectives et non aux enseignants
de les leur imposer. Parmi les parcours offerts, certains sont bilingues (français et anglais) et recourent à la
formalisation, notamment statistique.
La thématique centrale est celle de l’évolution contemporaine des organisations et des institutions. Ce master
forme à l’analyse de toutes les formes de coordination et d’action collective et à l’étude des principaux «
ingrédients » de la coopération (acteurs, interdépendances de ressources, pouvoirs et autorités, identités, projets,
règles et normes, etc.) et de ses processus (solidarités, contrôles, régulations, apprentissages et innovations,
exploitations, discriminations, etc.). Il permet d'analyser le rapport entre les règles et normes définies pour agir
collectivement et l'environnement politique, culturel et économique dans lequel se construit l'action collective.
Dans ce cadre général, l’organisation ne peut se réduire à l’entreprise. Tout autant, il s'agit de structures non
directement économiques (école, associations…), de milieux professionnels, de politiques publiques ou de
mouvements sociaux. Ce master vise à analyser et comprendre les processus de transformation et de
développement des organisations engendrés par l’émergence de nouvelles réalités sociales, technologiques,
économiques, politiques ou managériales. Il aborde parallèlement les conséquences que l’on peut tirer de ces
évolutions en matière de politique publique.
Ces transformations sont notamment liées à l’introduction systématique de logiques marchandes au sein des
organisations soumises aux exigences de l’innovation perpétuelle et externalisant des responsabilités
importantes. La formation propose une sociologie économique adaptée à cette problématique.
Les interdépendances intra- et inter-organisationnelles caractérisant cette évolution contemporaine s’en trouvant
fortement complexifiées, ce master propose aussi les moyens méthodologiques nécessaires à la compréhension
de cette nouvelle donne, en particulier une formation à l’étude de ces interdépendances complexes par l’analyse
des réseaux sociaux et organisationnels. Un parcours spécifique est proposé aux étudiants désireux de se
spécialiser dans ce domaine - cours de M1, M2 et Ecole doctorale ainsi qu'un séminaire de recherche intitulé
"Réseaux et régulations" s'appuyant sur les travaux de l'Observatoire des Réseaux Intra- et InterOrganisationnels - ORIO.
La question de la dynamique fédère l'ensemble des enseignements dispensés. La société contemporaine se
caractérise en effet par le changement, le mouvement, les questions d'apprentissage. Chacun des cours proposés
inscrit donc les données empiriques qu'il mobilise dans la perspective d’une sociologie du changement.
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La pédagogie de l'ensemble s'articule autour de deux grands principes. Tout d'abord celui de la proximité: les
cours comprennent un nombre restreint d'étudiants et les enseignants les connaissent individuellement. Ensuite la
logique recherche: chaque étudiant réalise un mémoire permettant d'intégrer les questions théoriques, les
principes méthodologiques ainsi que les données empiriques. Cette recherche peut être fondamentale ou
appliquée ; dans ce dernier cas, elle est menée dans la cadre d’un stage en entreprise.
Niveau d’exigences requis à l’entrée en M2 :
Modalités d’admission :
L’accès à la 2ème année de Master est ouvert aux candidats après validation des 60 crédits du MASTER 1.
Le diplôme de Master sanctionne un niveau correspondant à l’obtention de 120 crédits européens (sur 4
semestres) au-delà du grade de licence (L).
- La 1ère année de Master (M1) : 60 crédits sur 2 semestres : S1 + S2.
- La 2ème année de Master (M2) : 60 crédits sur 2 semestres : S3 + S4.
Il est nécessaire de lire en français et en anglais, et de rédiger dans l’une au moins de ces deux langues.
Pour le parcours "Réseaux", il est souhaitable (mais pas indispensable) d'avoir suivi des cours de pré-sélection
dans ce domaine dans les options du M1 "Sciences sociales et politique".
Origine des étudiants attendus :
La spécialité « Recherche de Sociologie » s’inscrit dans le prolongement du M1 Sciences de la
société/Sociologie-Science politique délivré par l’Université Paris-Dauphine.
Plus généralement, elle est ouverte aux étudiants issus d’une première année de master de sciences humaines et
sociales, ainsi qu’aux personnes disposant d’une expérience professionnelle pouvant faire l’objet d’une
« validation des acquis ».
La spécialité est également ouverte aux personnes issues d’une première année master d’un autre domaine,
comme l’économie et la gestion, après évaluation des compétences.
Compte tenu du caractère transversal du master proposé, une grande partie du recrutement des étudiants sera
effectuée au niveau de M1. Dans cette hypothèse, les étudiants feront :
- soit l’objet d’une admission interne (étudiants ayant fait un cursus à l’Université Paris-Dauphine)
- soit d’une admission externe (étudiants d’autres établissements d’enseignement supérieur, grandes écoles).
Organisation du Master
225 heures de cours représentant 60 ECTS à valider dans les conditions suivantes:
Enseignements fondamentaux (en commun avec le master « Etudes et recherches politiques et sociales »)
2 cours à suivre obligatoirement par tous les étudiants de sciences sociales :
* Théories et paradigmes de la sociologie contemporaine Emmanuel LAZEGA/Philippe CHANIAL
* Analyse approfondie de l’action publique Jérôme HEURTAUX
3 cours à suivre obligatoirement par tous les étudiants parmi les cours suivants :
* Sociologie des univers organisés Norbert ALTER
* Méthodes quantitatives en sciences sociales Thomas le BIANIC
* Analyse de discours Marie CARCASSONNE
* Anglais pour les sciences sociales Marjolaine ROGER
* Sociologie politique de l’opinion Nicolas HUBE
7 cours obligatoires à choisir parmi les cours suivants :
Sociologie des organisations
* Approche sociologique et psychosociologique de l’obéissance, de la soumission et de l’adhésion dans les
organisations Sabine DELZESCAUX
* Introduction aux théories critiques du management Isabelle HUAULT/Bernard LECA
* Théories et sociologie des organisations et institutions Pierre MACLOUF
* La société managériale Anne PEZET
* Organisations, cultures, identités Laurence SERVEL
Sociologie économique
* Sociologie économique de la ville et du logement François CUSIN
* Organisations, marchés et réseaux Emmanuel LAZEGA
* Les organisations comme acteurs du développement durable Sylvaine TRINH
* Don, solidarité et association Philippe CHANIAL
* Sociologie des élites économiques et de la finance François-Xavier DUDOUET/Sabine MONTAGNE
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Stratification et inégalités sociales
* L’emploi, le salariat et la stratification sociale au prisme de la sociologie du genre Tania ANGELOFF
* Salariat et évolutions du marché du travail Sophie BERNARD
* Sociologie des professions et de l’action publique Thomas le BIANIC
Enseignements de méthode obligatoires
* Méthodes de recherche en Sciences Sociales et réalisation d’un projet de recherche Norbert ALTER
* Sociologie quantitative et analyse secondaire des données Elise TENRET
L’apprentissage des méthodes fournit le socle de cette formation à la sociologie. Les étudiants peuvent faire valoir
dans leur CV cette boîte à outils méthodologique –qu’ils s’engagent ou non en thèse.
Enseignements facultatifs (ces cours ne donnent pas lieu à une évaluation)
* Analyse des réseaux sociaux (15h) Elise PENALVA
* Les grands classiques de la sociologie (9h) Philippe CHANIAL
* L’intervention psychosociologique, L’intervention sociologique dans les organisations (21h) –cours commun
avec le Master professionnel « Conseil et Accompagnement du changement »
Florence GIUSTDESPRAIRIES et Marc UHALDE
* Langage et action (21h) –cours d’analyse du discours, commun avec le Master professionnel « Conseil et
Accompagnement du changement »- Marc GLADY
Un mémoire de recherche ou un stage
* Ateliers de travail organisés par les tuteurs de mémoire.
Equipe pédagogique
Norbert ALTER
Tania ANGELOFF
Sophie BERNARD
Marie CARCASSONNE
Philippe CHANIAL
François CUSIN
Sabine DELZESCAUX
François-Xavier DUDOUET
Florence GIUST-DESPRAIRIES,
Marc GLADY
Jérôme HEURTAUX
Isabelle HUAULT
Nicolas HUBE
Emmanuel LAZEGA
Bernard LECA
Thomas LE BIANIC
Pierre MACLOUF
Sabine MONTAGNE
Elise PENALVA
Anne PEZET
Marjolaine ROGER
Laurence SERVEL
Elise TENRET
Sylvaine TRINH
Marc UHALDE
Professeur, Université Paris-Dauphine
Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine
Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine
Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine
Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine
Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine
Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine
Chargé de Recherches IRISSO/CNRS
Professeur de Psychosociologie, Université Paris 7
Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine
Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine
Professeur, Université Paris-Dauphine
Maître de Conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Professeur, Université Paris-Dauphine
Professeur, Université de Rouen
Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine
Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine
Chargée de Recherches IRISSO/CNRS
Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine
Professeur, Université Paris-Dauphine
PRAG, Université Paris-Dauphine
Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine
Maître de Conférences, Université Paris-Dauphine
Professeur, Université Paris-Dauphine
Intervenant consultant, Chercheur au LISE/CNRS
Environnement Recherche
La formation de la spécialité s’appuie sur l’IRISSO (Institut de Recherche interdisciplinaire en Sociologie,
Economie, Science Politique)- est une UMR (7170) du CNRS
Enseignements
225 heures de cours représentant 60 ECTS à valider dans les conditions suivantes:
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Enseignements fondamentaux obligatoires (12X3 ECTS)
2 cours à suivre obligatoirement par tous les étudiants de sciences sociales
Chaque cours représente 18 heures d'enseignement
Théories et paradigmes de la sociologie contemporaine
Emmanuel LAZEGA/Philippe CHANIAL
L’objectif principal est de revenir avec les étudiants du Master 2 aux fondements de la discipline sociologique, à
sa spécificité parmi les sciences sociales, à sa manière de construire ses objets et à certains de ses grands
paradigmes. Il présente notamment les diverses théories de l’action individuelle (des théories du choix rationnel
aux théories de l’échange et à l’interactionnisme symbolique), de l’action collective et des processus qui la
facilitent, ainsi que de leurs effets à l’échelle sociétale, notamment les inégalités et stratifications sociales. Par sa
référence à des études empiriques, le cours propose également certains éléments de compréhension du contexte
social contemporain. Il se centre enfin sur les approches actuelles du niveau méso-social qui sont au cœur des
enseignements de ce Master.
Analyse approfondie de l’action publique
Jérôme HEURTAUX
Ce cours propose une analyse approfondie de l’action publique. Il s’agit plus particulièrement d’analyser de
façon critique les transformations contemporaines de l’action publique, sous l’effet notamment du processus de
mondialisation ; d'insister sur le rôle persistant des Etats dans l'élaboration de l'action publique et sur les logiques
d'appropriation dans les espaces nationaux de logiques supra ou transnationales, qui ne s'imposent jamais telles
quelles aux Etats. Placé au point de rencontre entre l’étude comparée des politiques publiques, les études
européennes, les politiques transnationales et la sociologie de l'Etat, ce cours proposera une discussion sur les
notions « d'internationalisation », de « transnationalisation » et d’« européanisation » appliquées à l'action
publique et, plus généralement, aux espaces publics démocratiques. Il envisagera le rôle des acteurs
transnationaux (hauts fonctionnaires, experts auprès d'institutions internationales, consultants) et les modes de
définition des modèles de politiques publiques ; les processus concrets de diffusion et d'exportation des modèles
transnationaux mais aussi des nouveaux outils et instruments de l'action publique, les processus de
« normalisation » ; les logiques d'appropriation et d'hybridation de ces normes dans les espaces nationaux. Il
s’agira enfin d’analyser les processus de re-territorialisation de l’action publique, au niveau des régions
notamment, qui accompagnent ces évolutions.
3 cours à suivre obligatoirement par tous les étudiants parmi les cours suivants :
Chaque cours représente 18 heures d'enseignement
Sociologie des univers organisés
Norbert ALTER
Ce cours considère les différentes formes et forces constitutives des univers organisés et leurs capacités de
transformation. Ces univers peuvent être une entreprise, une institution, un marché ou un milieu social.
Les concepts de structure, de règles, de normes et de représentations sont mobilisés pour rendre compte des
formes de vie sociale. Les concepts d’action, d’apprentissage, de régulation et de déviance rendent compte des
différentes modalités prises par les forces pour en assurer la transformation. L’idée générale est que cette
rencontre ne se traduit que rarement par la production d’état stable, mais bien plus par des mouvements
incessants entre les deux dimensions. Les univers organisés doivent alors être considérés en termes de processus
et de dyschronie plus qu’en termes de système et de synchronie.
Méthodes quantitatives en sciences sociales
Thomas Le BIANIC
Cet enseignement vise à familiariser les étudiants avec l’usage des méthodes statistiques en sciences sociales, à
partir d’exemples de mise en œuvre de ces méthodes dans différents travaux de recherche récents. L’accent sera
principalement mis sur les méthodes de statistique descriptive (lecture de tableaux à une, deux ou plusieurs
variables ; notions d’indépendance et de corrélation) et les méthodes d’analyse multidimensionnelle (AFC, ACP,
Classification hiérarchique ascendante). Au-delà de l’apprentissage des techniques proprement dit, il s’agira de
s’interroger sur la notion de catégories statistiques et des dispositifs d’action publique (notamment à partir des
exemples du chômage, de la pauvreté et des nomenclatures socioprofessionnelles). Les enjeux de
l’internationalisation des statistiques seront également abordés. La présentation des différentes méthodes
permettra de retracer les débats qui entourent leur usage et de montrer la façon dont celles-ci s’articulent à une
problématique de recherche spécifique (méthodes des corrélations et approche « transcendante » du social chez
Durkheim, analyse factorielle et théorie des champs de Bourdieu, analyse méthodes d’appariement et analyse de
processus temporels).
Analyse de discours
Marie CARCASSONNE
Ce cours présente un panorama des approches en analyse de discours en ciblant 4 axes et en puisant des
exemples dans des corpus variés (discours politiques, tracts politiques, textes de lois, cours magistraux,
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entretiens, récits de vie, etc.) : (1) Courants fondateurs de l’analyse de discours : approches structurales,
textuelles, dialogiques, énonciatives, pragmatiques et conversationnelles (2) Conceptions héritées de la
Discourse analysis et des approches d’Althusser et Foucault : Ecole de Nanterre, Analyse automatique des
discours (AAD), Ecole de Saint-Cloud (Analyse lexicométrique du discours politique), Critical Discourse
Analysis (CDA). (3) Analyses des caractéristiques des discours politiques, médiatiques, didactiques, etc. (4)
Approches du discours des acteurs sociaux, produits lors d’entretiens ou d’interactions sociales enregistrées in
situ (subjectivité, identité, préjugés, etc. véhiculés par ces discours).
Bibliographie :
Mazière, F., (2005). L'Analyse du discours. Histoire et pratiques, Paris : PUF.
Sarfati, G.E. (1997). Eléments d’analyse du discours, Paris : Nathan.
Anglais pour les sciences sociales
Marjolaine ROGER
Ce cours a pour objectif de développer les compétences de communication scientifique écrite et orale en anglais
des étudiants de Master 2 en sciences sociales.
La communication orale sera privilégiée : les étudiants apprendront à présenter des théories, des résultats et des
analyses à un public non francophone, à répondre à des questions et à participer à des discussions sur des sujets
de sciences sociales, afin de se préparer à la participation aux colloques internationaux.
Les étudiants aborderont plusieurs textes d’auteurs-clés des sciences sociales anglo-saxonnes contemporaines, à
travers la lecture d’extraits d’ouvrages scientifiques et des articles de revues anglophones. Ils seront encouragés
à se familiariser à l’écriture universitaire en rendant un travail écrit suivant les critères de publications
scientifiques internationales.
Pour développer leur capacité de communication en anglais, les étudiants devront acquérir un vocabulaire
d’analyse qualitative et quantitative, les structures idiomatiques de l’anglais scientifique et universitaire, et le
vocabulaire de sociologie et de science politique. Ils apprendront, entre autres, à présenter des analyses
statistiques de tableaux et de graphiques, des analyses de discours et de résultats ethnographiques.
Bibliographie sommaire :
Baud, D. & Hillion, L. (2008) Communiquer en anglais : guide pratique à l’usage des scientifiques, Paris :
Ellipses.
Kitchin, R. & Fuller, D. (2005) The Academic’s Guide to Publishing, London : Sage.
Sociologie politique de l’opinion
Nicolas HUBE avec la participation de Loic BLONDIAUX et Patrick LEHINGUE
Malgré l’ampleur de la littérature existante, peu d’ouvrages ou de manuels mettent en perspective l’historicité du
phénomène d’ « opinion publique », en s’intéressant aussi bien aux manifestations des opinions, aux instruments
de mesure qu’aux « porte-parole » de l’opinion publique. Cet enseignement vise à mettre en perspective les
perspectives habituellement abordées isolément : la sociologie des mobilisations, le vote et sa domestication,
l’histoire des médias ou les transformations de la communication politique ou encore les approches (critiques ou
laudatives) par les sondages ou la démocratie. Sans se restreindre à la seule communication politique ou
sociologie électorale, il s’agit non seulement d’étudier les principales innovations en matière de contrôle des
opinions au cours de ces siècles mais surtout de montrer comment ces évolutions ont pris place dans un
ensemble de contraintes et d’opportunités politiques, socioculturelles et technologiques. Il s’agit de réintroduire
la problématique de l'opinion dans ses effets sur les appréhensions des médias, de la communication politique,
des mobilisations et de la démocratie. Loin des travaux plus philosophiques sur l’opinion, il s’agira surtout ici de
déconstruire les prismes normatifs qui ont travaillés les techniques de saisie de l’opinion. Il s’agit ici de quitter le
domaine des seules idées pour les observer sous le prisme des acteurs politiques et scientifiques qui les énoncent.
7 cours obligatoires à choisir parmi les cours suivants :
Chaque cours représente 15 heures d'enseignement
Sociologie des organisations
Théories et sociologie des organisations et institutions
Pierre MACLOUF
Sur un plan empirique, institution et organisation sont deux modes de structuration des comportements collectifs;
sur un plan théorique, l'ensemble des processus sociaux peuvent être abordés à partir de l'un ou l'autre point de
vue. En tant que phénomènes, les institutions sont aujourd'hui traversées par la "dés-instutionnalisation", tandis
que s'institutionnalisent de nouveaux modes d'organisation; cela se vérifie dans les trois questions des règles, du
temps et de l'action. Institution et organisation : ces deux notions sont-elles pour autant vouées à l'antinomie? On
tentera, en dernier lieu, de les appréhender de manière dialectique.
Approche sociologique et psychosociologique de l’obéissance, de la soumission et de l’adhésion dans les
organisations
Sabine DELZESCAUX
Des penseurs tels qu’E. de La Boétie, M. Weber ou encore H. Arendt se sont longuement interrogés sur les
ressorts, aussi bien politiques que symboliques, de l’obéissance, de la soumission et de l’adhésion au maître. Ils
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ne sont pas les seuls. S. Freud à travers la question du narcissisme, M. Mauss à travers celle du don ou encore N.
Elias, et P. Bourdieu lorsqu’ils abordent la problématique de la distinction, ont aussi ouvert des voies de
réflexion susceptibles de nous aider à explorer les ressorts de cette obéissance, de cette soumission et de cette
adhésion à des figures tutélaires dont le psychosociologue E. Enriquez nous rappelle qu’elles ne cessent jamais
de se remodeler et de se réactualiser. Dans le cadre des trois premières séances de ce séminaire, nous nous
proposons donc d’explorer, tout en les mettant en perspective, ces analyses plurielles des rapports d’obéissance,
de soumission et d’adhésion, les dernières séances étant, quant à elles, davantage centrées, à partir de l’étude du
film documentaire de Jean-Robert Viallet intitulé « La mise à mort du travail (2009) », sur des exemples concrets
d’expression de ces rapports.
Introduction aux théories critiques du management
Isabelle HUAULT/Bernard LECA
Les approches critiques du management ont pris depuis une vingtaine d’année une importance croissante dans le
champ de la recherche sur les organisations. Empruntant à une large diversité d’approches et de disciplines, elles
se sont imposées comme étant parmi les visions les plus innovantes pour comprendre le fonctionnement de ces
mêmes organisations.
Ce cours a pour but de présenter un large panorama de ces approches, de leur structuration en tant que
communauté de recherche, de leurs principaux objets d’études et de leurs angles d’analyse ainsi que de leur
influence sur la recherche en management. Un accent particulier sera mis sur les orientations actuelles de ces
recherches et la manière dont elles peuvent être utilisées pour enrichir des travaux empiriques.
Bibliographie :
André Spicer, Mats Alvesson and Dan Kärreman (2009) Critical performativity : The unfinished business of
critical management studies. Human Relations. Volume 62 (4) : 537-560
Mats Alvesson (2009) “The Future of Critical Management Studies” in The Sage Handbook of New
Approaches to Orgazation Studies : 11-30
Shamir, R. (2004) The De-Radicalization of Corporate Social Responsibility. Critical Sociology, Volume 30,
issue 3, p. 1-21
La société managériale : dispositifs, fonctionnement, effets
Anne PEZET
Le management tire sa force d’une armada de techniques ou méthodes de gestion extrêmement bien organisée
autour d’une avant-garde visible (la comptabilité en particulier) mais aussi de troupes chargées d’opérations plus
souterraines voire secrètes (les coûts, les indicateurs de performance, etc.). C’est cet ensemble de méthodes qu’il
faut mettre à jour si l’on veut comprendre le management et débattre de ses enjeux. C’est d’eux et, précisément
par ce qu’ils sont microscopiques, que le management tire sa robustesse. Car la technique reste associée à l’idée
de neutralité, d’infaillibilité, d’indiscutabilité. Mais, alors que les techniques dures font l’objet d’une critique
quelquefois radicale (Ellul), les techniques molles sont ignorées y compris par ceux qui dénoncent violemment le
« soft » du management (Legendre). On se limite alors à la rhétorique managériale sans voir que cette rhétorique
s’appuie sur des techniques que l’on n’interroge que très rarement.
L’urgence de ce débat provient aussi de la véritable « colonisation » (Power) des organisations de toutes sortes
par les méthodes de management. L’administration, l’armée, la police, les hôpitaux, les associations mobilisent
les mêmes techniques de gestion que les entreprises privées. Elles puisent dans cet usage, quelquefois maladroit,
de la légitimité. Nos démocraties sont elles donc condamnées au managérialisme ? Il ne s’agit pas ici de
dénoncer une fois de plus le management mais bien d’entreprendre le démontage de ses rouages invisibles pour
débattre de leurs effets.
Le séminaire « La société managériale : dispositifs, fonctionnement, effets » est destiné à entreprendre ce
démontage au travers de l’examen de différents textes et supports qui seront donnés aux étudiants en début
d’année.
Organisations, cultures , identités
Laurence SERVEL
Ce cours se propose d’étudier les notions de culture et d’identité et de les mettre en lien avec des problématiques
contemporaines propres aux univers organisés Après avoir présenté les différentes notions qui structurent cet
enseignement, des situations de travail dans lesquelles se posent de manière centrale la question du temps et de
ses transformations seront abordées. Une lecture en termes de temps sociaux et de temporalités sociales servira
en effet de fil conducteur pour appréhender les dynamiques culturelles et identitaires dans les organisations.
Ainsi, à travers la présentation et la discussion de recherches sociologiques récentes,
les thèmes suivants seront traités :
• le travail en situation multiculturelle,
• les métiers de l’urgence et les métiers de l’action sociale,
• les âges de la vie et le rapport au travail,
• les transformations identitaires dans des contextes de modernisation d’entreprise.
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Sociologie économique
Sociologie économique de la ville et du logement
François CUSIN
La notion de métropolisation souligne la concentration des populations, des richesses et des emplois dans les
aires urbaines des grandes métropoles internationales, mais aussi dans celles des capitales régionales. Si ce
phénomène n’est pas nouveau, il s’amplifie avec la financiarisation de l’économie, l’essor de l’économie des
services, et celui des moyens de transport et de communication. Les mutations urbaines qui en résultent sont
elles-mêmes à l’origine de transformations sociales profondes en termes de choix résidentiels, d’habitat, de
mobilités, de rapports sociaux, de modes de consommation et de loisir.
Le cours présentera les travaux socio-économiques les plus récents consacrés à ces thématiques. Il offrira en
outre aux étudiants la possibilité d’appréhender ces thématiques à travers l’initiation et la participation à des
travaux empiriques de terrain.
Organisations, marchés et réseaux
Emmanuel LAZEGA
L’étude des interdépendances fonctionnelles et sociales entre membres de l’organisation, ou entre organisations,
est un passage obligé de toute recherche en sociologie des organisations (entreprises, administrations publiques,
associations) et des marchés Le cours présente :
1/ une méthodes de formalisation, appelée « analyse de réseaux sociaux », qui permet de mesurer et de décrire
les structures d’interdépendances de manière systématique, puis de modéliser les stratégies de gestion de ces
interdépendances par les acteurs ;
2/ les travaux devenus classiques appliquant cette méthode en sociologie des organisations et en sociologie
économique pour l’étude des contraintes qui pèsent sur les acteurs et des opportunités qui leurs ont offertes
(capital social) du fait de leur position dans les structures relationnelles ;
3/ une démarche de recherche visant l’utilisation de cette méthode pour la mise au jour de processus sociaux
importants dans l’action collective (solidarités, contrôles, régulations, apprentissages) dans les organisations et
les marchés ;
4/ les prolongements théoriques de cette démarche dans l’étude conjointe de l’échange social et de l’échange
marchand ;
5/ les prolongements de cette démarche pour l’étude des organisations et des marchés « flexibilisés » faisant
coexister une mise en concurrence ouverte et la coopération entre concurrents.
Les organisations comme acteurs du développement durable
Sylvaine TRINH
Après avoir présenté différentes conceptions de la notion d’acteur et l’évolution de l’idée de développement, ce
cours examine les conditions théoriques qui peuvent faire de telle ou telle organisation un acteur du
développement. Le contexte historique de la naissance de ces acteurs est souvent un élément capital. La
référence à d’importantes phases de développement observées au Japon, en Europe Centrale ou en Chine
permettra d’illustrer comment des organisations ont pu, d’une situation à l’autre, jouer/prendre des rôles très
différents.
Don, solidarité et association
Philippe CHANIAL
Il y a bien des façons de porter, en sociologue, son regard sur la société et les relations sociales, notamment en
chaussant les lunettes de l’intérêt, du pouvoir, etc. Ce séminaire invite les étudiants à en chausser d’autres : les
lunettes du don. Qu’il s’agisse du monde du travail, de la sociabilité familiale, amicale ou amoureuse, des
systèmes de protection sociale, des pratiques associatives, du champ de la médecine ou encore de la religion, de
l’art et de la science, etc., il s’agira de montrer que le système du don - du « donner/recevoir/rendre » dégagé par
Marcel Mauss – n’est ni mort, ni moribond mais bel et bien vivant tant il constitue, aujourd’hui comme hier, le
système même des relations sociales en tant que celles-ci sont justement irréductibles aux relations d’intérêt
économique ou de pouvoir, aussi prégnantes soient-elles. Le cours articulera discussions théoriques et
présentation de travaux empiriques, en privilégiant notamment l’analyse des formes contemporaines de
solidarité, qu’il s’agisse des dispositifs institutionnels des politiques sociales ou des modes d’engagements
publics et associatifs.
Bibliographie :
Chanial Ph., La société vue du don, La Découverte, 2008
Sociologie des élites économiques et de la finance
François-Xavier DUDOUET/Sabine MONTAGNE
Après avoir connu un vif engouement à la fin des années 1970, les études sur les élites économiques sont
quelque peu tombées en désuétude en France contrairement à de nombreux pays étrangers où elles connurent un
fort développement dans les années 1980-1990. Pourtant, depuis quelques années déjà, le sujet retrouve un
regain d’intérêt attisé par l’actualité de la crise financière. Le cours propose de découvrir qui sont les dirigeants
économiques dans le monde contemporain ainsi que l’univers financier dans lequel ils évoluent. Une attention
particulière sera portée aux fondements de leur autorité, aux relations qu’elles entretiennent avec les autres pôles
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du champ du pouvoir, notamment les politiques, ainsi que leur internationalisation. L’enseignement visera aussi
à inscrire les élites économiques dans le contexte institutionnel de la finance contemporaine. On s‘attachera, en
outre, à présenter les principales approches développées pour appréhender cet objet, notamment l’analyse de
réseau (interlocking directorate) largement exploitée à l’étranger et l’analyse en terme de propriétés sociales
(origines sociales, formation, trajectoire) plus fréquemment utilisée en France. Le but de cet enseignement est
d’offrir aux étudiants un socle de connaissances minimales sur les élites économiques ainsi que des outils
théoriques et méthodologiques à même de leur permettre d’appréhender cet objet de manière autonome.
Stratification et inégalités sociales
L’emploi, le salariat et la stratification sociale au prisme de la sociologie du genre
Tania ANGELOFF
Longtemps occultée dans le débat politique, économique et social ainsi que dans l’analyse sociologique, la
question du genre (au sens anglo-saxon de construction sociale de la différence des sexes) est devenue
incontournable sur la scène publique ; parallèlement, elle a émergé récemment, en France, comme une discipline
à part entière. Ce séminaire propose à la fois d’expliciter les principaux aspects de la sociologie du genre, son
histoire, ses méthodes, ses enjeux, les résistances qu’elle continue de soulever. L’objectif est de donner un
aperçu de ces théories contemporaines afin de permettre aux étudiants de mobiliser le prisme du genre
conjointement à celui de l’ethnicité et des rapports sociaux pour comprendre des phénomènes sociaux généraux.
Un développement plus particulier portera sur l'articulation des problématiques :genre et organisation du travail.
Salariat et évolutions du marché du travail
Sophie BERNARD
Le salariat domine à l’heure actuelle nos sociétés, tant et si bien que le travail tend aujourd’hui à se confondre
avec l’emploi salarié. Au nom de la « flexibilité du travail », nous assistons pourtant aujourd’hui à l’émergence
de questionnements sur la validité de ce modèle salarial. Ce séminaire analyse, dans une perspective historique et
sociologique, le processus de constitution et d’extension du rapport salarial pour mieux en saisir les
transformations. L’objectif est de croiser les réflexions théoriques et les travaux empiriques sur la question
permettant de comprendre les formes contemporaines de la relation salariale et sa dynamique présente.
Sociologie des professions et de l’action publique
Thomas Le BIANIC
Les professions constituent, au sein des univers organisés, un mode de régulation particulier que l’on oppose
parfois aux marchés et aux organisations bureaucratiques. L’un des objectifs du cours est de discuter la
pertinence de cette opposition classique entre profession, organisation et marché. Après avoir présenté les
principales analyses du phénomène professionnel dans les traditions sociologiques classiques (Weber, Durkheim,
Parsons), nous aborderons la question de l’interdépendance dans le travail professionnel, du contrôle entre pairs
et la question de la construction de la confiance entre professionnels et clients dans différents contextes sociaux.
Nous examinerons enfin les transformations qui touchent les professions aujourd’hui et les tensions qui résultent
de l’insertion croissante de professionnels dans les organisations productives. Le cours s’appuiera sur de
nombreuses études de cas empiriques empruntant aussi bien aux professions établies (médecins, avocats…) qu’à
des professions moins prestigieuses, à des professions en émergence, en voie de professionnalisation ou de
déclin.
Enseignements de méthode obligatoires (2X2 ECTS)
Chaque atelier représente 15 heures d'enseignement.
Méthodes de recherche en Sciences Sociales et réalisation d’un projet de recherche
Norbert ALTER
Cet atelier présente les étapes, fonctions et opérations d’une démarche de recherche en sciences sociales. Il
amène les étudiants à concevoir leur programme de recueil et de traitement de données tirées de l’enquête de
terrain. Il accompagne le déroulement des recherches des étudiants du master en proposant, d’une part
l’élaboration d’une méthodologie d’enquête et de démonstration, d’autre part un travail collectif de réflexion et
de critique sur le déroulement des projets.
Sociologie quantitative et analyse secondaire de données
Elise TENRET
L’objectif de ce cours est de donner aux étudiants un aperçu des outils disponibles en sociologie quantitative
pour traiter de problématiques spécifiques. Comment réaliser une analyse statistique des carrières
professionnelles ou familiales des individus ?
Quels sont les outils pour évaluer les effets d’une organisation à différents niveaux ?
Comment construire une typologie par des méthodes quantitatives ?
Tel est le type de questions qui seront abordées à travers ce cours.
L’apprentissage des méthodes fournit le socle de cette formation à la sociologie. Les étudiants peuvent faire
valoir dans leur CV cette boîte à outils méthodologique, qu’ils s’engagent ou non en thèse.
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Enseignements facultatifs (ces cours ne donnent pas lieu à une évaluation)
Analyse de réseaux sociaux (15h)
Elise PENALVA
Cet enseignement est une initiation aux logiciels de l’analyse de réseaux sociaux. Il présente les grands axes
méthodologiques de ce type d’approche. La visualisation de réseaux complets sera plus spécifiquement traité. En
effet, les étudiants apprendront à construire et traiter une base de données relationnelle pour obtenir des
représentations graphiques détaillées. De même, on abordera la construction des grands indicateurs en analyse de
réseaux sociaux et leur interprétation sociologique.
Les étudiants seront amenés à explorer et analyser des données avec l’aide de logiciels comme Pajek. S’ils
disposent de leurs propres données, ils pourront éventuellement les utiliser lors du cours.
L’objectif du cours est d’acquérir une autonomie dans l’exploration de données relationnelles.
Cet atelier est recommandé parallèlement au cours d’Emmanuel LAZEGA
Les grands classiques de la sociologie (9h)
Philippe CHANIAL
Ce cours se propose de présenter aux étudiants non sociologues ou soucieux de réviser leur « classiques » la
singularité du questionnement sociologique à partir de quelques œuvres et auteurs autant incontournables
qu’inusables, notamment Tocqueville, Durkheim, Weber et Simmel.
L’intervention psychosociologique, L’intervention sociologique dans les organisations (21h) cours commun
avec le Master professionnel « Conseil et Accompagnement du changement »
Florence GIUST-DESPRAIRIES, Marc UHALDE
Cet enseignement vise à présenter de manière comparative et complémentaire les approches
psychosociologiques et sociologiques de l’intervention dans les organisations, en s’appuyant sur le corpus
accumulé par ces deux disciplines resitué dans chacune de leur histoire. Il présente des réponses apportées par
ces deux courants à des questions génériques de l’intervention : le rapport à la commande/demande ; la forme et
le statut de l’analyse de la situation sociale (ou diagnostic), dans le processus d’intervention ; les niveaux de
l’organisation concernés, les objets travaillés, les dispositifs mis en place, le rôle et la posture de l’intervenant.
Organisé en deux parties distinctes (sociologique et psychosociologique), cet enseignement repose sur une trame
commune de questionnement afin de fournir aux étudiants une vision précise des particularités et des points de
jonction entre les deux approches.
Langage et action (21h) cours commun avec le Master professionnel « Conseil et Accompagnement du
changement »
Marc GLADY
Le propos de cet enseignement est de montrer comment l’analyse des matériaux langagiers ouvre à une
compréhension des dynamiques sociales dans le travail et dans l’organisation, ainsi que des régimes d’action et
rationalités qui sous-tendent la pratique des acteurs. Le cours partira des différents courants de la sociologie
historique et contemporaine pour décrire la façon dont ils ont abordé la question du symbolique et du langage.
On montrera en parallèle comment la linguistique contemporaine, dans ses orientations énonciatives et
pragmatiques s’est centrée sur la parole en contexte et le discours (plutôt que l’analyse de la « langue »), ouvrant
à une approche élargie des phénomènes langagiers. Ces évolutions conjointes ont rendu possible des approches
interdisciplinaires, notamment une sociolinguistique appliquée au monde du travail et des organisations, que le
cours se proposera de décrire. On donnera à voir l’opérationnalité de cette perspective à partir de plusieurs
entrées empiriques, notamment le langage au travail, les représentations et les idéologies d’entreprise, l’analyse
des identités sociales et professionnelles.
Un mémoire de recherche (1X20 ECTS)
- Ateliers de travail organisés par les tuteurs de mémoire.
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Evaluations
Les modalités du contrôle des connaissances sont définies selon la nature des cours par le règlement interne du
Département de Formation et de Recherche "Sciences des Organisations". Les principaux éléments concernant le
master sont les suivants.
Enseignements fondamentaux obligatoires.
- chaque enseignement obligatoire prend la forme d'une épreuve écrite réalisée dans les locaux de l'université;
- les notes obtenues dans ces enseignements se compensent entre elles;
- la moyenne générale minimum est de 10/20;
- toute note égale ou inférieure à 07/20 est éliminatoire. Dans ce cas et plus largement pour toute note inférieure
à 10/20, l’étudiant a droit à un examen de rattrapage.
Enseignements de parcours
- les modalités d'évaluation sont définies en début d'année par les responsables de l'enseignement;
- l'évaluation repose toujours, au moins pour partie, sur un travail écrit;
- les notes se compensent à l'intérieur de ce groupe;
- la moyenne générale minimum est de 10/20;
- il n'existe ni note minimum par cours ni note éliminatoire.
Ateliers de méthode.
Mêmes modalités que pour les enseignements de parcours.
Epreuves d'appel
Les étudiants n'ayant pas obtenu la moyenne requise dans un groupe d'enseignement ont accès à des épreuves
d'appel. Elles sont organisées pour les seuls enseignements au titre desquels la moyenne n'a pas été obtenue.
Elles peuvent revêtir la forme d'un examen écrit ou oral.
Mémoire.
- la note obtenue au moment de la soutenance compte pour 50% du résultat final;
toute note inférieure à 10/20 est éliminatoire.
Obtention du MASTER
L’obtention du diplôme exige la moyenne à chaque sous-ensemble ci-dessus cité.
La mention est calculée sur la moyenne générale :
10 à 12.99: passable
13 à 14.99: Assez bien
15 à 16.99 : Bien
17 et supérieure à 17 : Très bien
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