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EXPLOITANTS
Infos SST
MSA Auvergne
N° 11 - juin 2012
Vos conseillers
en prévention
Site Allier
secrétariat 04 70 35 36 91
Gérard Dautel
[email protected]
Philippe Raymond
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Site Cantal
secrétariat 04 71 64 49 15
Michel Gratio
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Philippe Mazal
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Site Haute-Loire
secrétariat 04 71 07 15 07
Marie-Eve Baillon
Prévention
La maladie de Lyme
Quelques éléments à connaître
Lyme est le nom du comté des USA où la maladie a été décrite pour la première
fois. La petite ville de Lyme est située sur la côte Nord-Est des États-Unis, dans
une zone forestière.
• La maladie de Lyme est une maladie infectieuse. Elle est due à une bactérie
(borrelia burgdorferi) d’où le nom de "borréliose de Lyme".
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Nadège Charreyre-Mallet
[email protected]
Site Puy-de-Dôme
secrétariat 04 73 43 76 54
Philippe Babut
[email protected]
Denis Beauchet
[email protected]
Le service Santé et
Sécurité au Travail peut
vous apporter des conseils
adaptés à vos activités.
Contactez-les !
4 paires de pattes
(8 au total comme
les araignées) sont
bien visibles.
La partie antérieure
de la tique est enfouie dans la peau
d'où la solidité de la
fixation.
• C’est une zoonose, c'est-à-dire qu’elle est commune aux animaux et aux
hommes.
• C’est une maladie transmissible. Elle est transmise des animaux vers l’homme
par un vecteur qui est une tique.
• Enfin, la maladie de Lyme est une maladie professionnelle du régime agri-
cole pour ceux qui travaillent en pleine nature.
Prévention
L’infection par la bactérie se fait en trois phases
• Une phase primaire : c’est l’invasion locale qui fait
suite à la piqûre par la tique.
Cette invasion de la peau par la bactérie se traduit par
une zone rouge apparaissant à l’endroit de la piqûre,
non pas immédiatement mais après 24 à 48 heures.
Cette zone peut s’étendre autour du point de piqûre, de
quelques millimètres par jour et progresser ainsi pendant 1 à 6 semaines. Elle peut alors s’éclaircir en son
centre. Elle peut également atteindre d’autres parties du
corps. Cette atteinte de la peau a pour nom "érythème
migrant" ("érythème" signifie rougeur de la peau et
"migrant" le fait que la lésion s’étende). L’érythème
migrant suffit pour affirmer le diagnostic : à ce stade les
examens sanguins (par exemple la sérologie) sont tout à
fait inutiles. L’érythème migrant suffit également pour la
déclaration en maladie professionnelle. Enfin, à cette
phase, un traitement antibiotique simple (par voie
orale et pour 2 à 3 semaines en fonction de l’antibiotique choisi) permet d’éradiquer la bactérie de
l’organisme et donc de guérir sans aucune séquelle.
• Une
phase secondaire : après l’atteinte
superficielle de la peau, la bactérie peut atteindre
d’autres tissus et organes.
Les manifestations peuvent alors être très variées :
atteinte des nerfs (par exemple paralysies oculomotrices, troubles du rythme cardiaque…), des
articulations (ce fut le cas des premières descriptions
chez les enfants du comté de Lyme). Lors de cette
phase la bactérie, ayant pénétré plus profondément
dans l’organisme, devient moins accessible aux antibiotiques : elle nécessite alors un traitement antibiotique
plus long et souvent par voie injectable. De même une
sérologie simple est insuffisante. D’où l’intérêt de traiter rapidement à la phase primaire, c'est-à-dire celle
de l’atteinte cutanée : l’érythème migrant.
travail dans les zones infestées, il est possible d’appliquer sur la peau un répulsif contenant du DEET
(insectifuge contre les insectes et acariens dont tiques)
et / ou d’imprégner les vêtements avec de la perméthrine.
• Chaque fin de journée, il faut vérifier la présence de
tiques sur la peau, en sachant qu’elles se fixent
fréquemment dans les plis (aisselles, derrière le genou,
dans l’aine) mais également sur le cuir chevelu. Il faut
savoir que la piqûre est indolore, la tique injectant un
"antalgique", et qu’elle ne peut donc être signalée par
une douleur. A noter également qu’en fonction de son
stade de développement et du début du repas, la tique
peut être toute petite : il faut donc observer attentivement.
• En cas de découverte d’une tique fixée sur la peau, il
faut immédiatement l’extraire. En effet, plus le temps de
fixation est court, plus le risque d’infection est faible.
• Comment l’extraire ? Il ne faut pas presser dessus,
mais la saisir à la base avec un tire-tique ou une pince à
écharde et l’extraire en la soulevant verticalement. Ensuite, on désinfecte la zone comme on désinfecte une
petite plaie.
• Enfin, il faut surveiller la zone de morsure pendant
les semaines qui suivent pour dépister l’apparition
éventuelle d’un "érythème migrant" et / ou de signes généraux. Dans ce cas, il convient alors de consulter
rapidement son médecin.
• Une phase tertiaire : elle est de diagnostic et de
traitement plus difficiles.
Comment prévenir cette maladie ?
Tout d’abord quelques mots sur le vecteur.
• Il ne s’agit pas de toutes les tiques (plus de 40 espèces
sont présentes en France) mais d’une tique en
particulier : ixodes ricinus ("ricinus" parce qu’elle ressemble à un grain de ricin, issu d’un arbrisseau tropical).
• L’activité des tiques varie avec la température : inactives
lorsqu’il fait froid, elles deviennent actives dès le printemps et jusqu’à l’automne. Leur présence se raréfie à
partir d’une altitude de 1 000 m pour disparaître vers
1 500 m. Elles apprécient l’humidité.
• La tique ixodes ricinus est fréquente en forêt, dans les
broussailles, les buissons, les haies, les hautes
herbes…
Comment se protéger ?
• En portant des vêtements longs et couvrants qui
laissent le moins possible d’ouverture (jambes de
pantalon dans les chaussettes, casquette). Pour le
Sur cette carte d’Auvergne, les points noirs indiquent les
cas de maladie de Lyme (limités aux seuls cas reconnus en
maladie professionnelle au régime agricole) et les forêts.
Les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS)
Qu’est ce que c’est ?
C’est une maladie qui touche les articulations ou les éléments autour des articulations (tendons, nerfs et membranes autour des ligaments). L’inflammation d’un de
ces éléments va créer une lésion appelée tendinite
(quand un tendon est touché) ou ténosynovite (lorsque la
gaine des tendons est touchée).
Ces troubles se traduisent toujours par de fortes douleurs. Ils sont très souvent associés à une perte de la
force ou une limitation des mouvements. Ils surviennent
lorsqu’une articulation est sollicitée, souvent et de façon répétitive.
Les plus connus sont : le syndrome du canal carpien qui touche le poignet, l’épicondylite qui touche le coude, le syndrome
de la coiffe des rotateurs de l’épaule.
Certains troubles musculo-squelettiques peuvent être reconnus et pris en charge comme maladies professionnelles. Ce
sont des maladies très douloureuses, qui peuvent être handicapantes et contraindre à changer de métier.
Les TMS et les métiers des Espaces Verts et de la Viticulture : un outil commun, le sécateur
Quelles sont les causes de TMS ?
Que faire pour éviter ou limiter les TMS ?
Affiler le sécateur, utiliser un autre outil dès que les branches sont
trop grosses.
Trop de force à fournir. L’effort est exagéré.
Trop répétitif : même geste, trop souvent et trop longtemps.
Toujours les mêmes articulations, muscles ou tendons Alterner les travaux. Etre polyvalent sur les chantiers.
sollicités
Diminuer la cadence. Faire des micro-pauses. Exercer l’activité de
façon progressive (échauffement, comme les sportifs)
Trop vite : cadence élevée
Posture difficile
contraignantes.
:
mouvements
excessifs
et
positions
Avoir un sécateur à sa taille, avec un manche tournant. Utiliser un
escabeau ou un échafaudage pour travailler à bonne hauteur, un
dispositif pour s’asseoir ou s’accroupir.
Stress, travail peu intéressant, sans perspective, sans Autonomie dans le travail, reconnaissance accordée par
reconnaissance (financière ou sociale)...
l’employeur… contribuent à diminuer les risques.
Réserver le travail de taille aux moments les moins froids de la
journée. S’habiller chaudement.
Conditions climatiques (froid, humidité)
L’état de la personne : son âge, sa préparation physique, son Ne pas dépasser ses limites. La douleur est un signal d’alarme.
hygiène de vie...
Boire régulièrement. Faire du sport de détente.
Sécateur manuel ou assisté...un choix à étudier ! Choisir un outil adapté à vous et à votre activité : vous êtes
droitier ou gaucher, vous avez de petites ou de grandes mains,
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vous taillez de petits ou gros végétaux… : le choix du sécateur
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ne sera pas le même.
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Manuel (poignées tournantes ou fixes) : économique,
maniable mais plus fatiguant.
Electrique : autonome, progressif, maniable mais plus
coûteux.
Hydraulique : puissant mais coûteux et non progressif.
Pneumatique : puissant, prix correct mais bruyant,
manque de progressivité et tuyau encombrant.
Quelle que soit l’activité, un bon outil simplifie la tâche !
Choisir un outil de qualité : la lame doit être inclinée vers le
bas et légèrement sur le côté. Il doit être léger. Le manche doit
être tournant. Il doit être muni de ressorts de rappel souples et
de butées d’amortissement en caoutchouc ou élastomère.
L’entretien : avoir un sécateur qui coupe bien est important :
cela évite de forcer (donc de se fatiguer), d’abîmer la plante et
de perdre du temps. Pour cela, il faut l’affiler (refaire le fil de la
lame) et l’affûter (refaire l’angle de la lame et de la contre
lame).
Réglage et nettoyage : le sécateur doit être resserré, nettoyé
et graissé régulièrement. Les lames doivent être ajustées : trop
ajusté ou pas assez, il vous fera forcer. Les amortisseurs se
changent régulièrement. Les lames, ressort et poignées doivent être nettoyés après utilisation pour éviter les coincements.
La MSA peut accorder une subvention pour l’achat
d’un sécateur pneumatique ou électrique.
Pour en savoir plus, contactez les conseillers en prévention.
La Déclaration Préalable A l’Embauche (DPAE)
La DPAE se substitue à la DUE (depuis le 1er août 2011). En tant qu’employeur, vous devez déclarer à la MSA chacun
de vos salariés préalablement à leur embauche. Cette déclaration est obligatoire. Seuls les employeurs qui utilisent une
formule déclarative spécifique comme le TESA (Titre Emploi Simplifié Agricole) en sont dispensés.
Il est important de compléter les quatre thèmes composant la DPAE notamment le cadre qui concerne le service de
Santé au Travail.
4 Service de Santé au Travail
Les indications relatives à la santé au
travail conditionnent le délai de
convocation pour l’examen d’embauche. Le médecin du travail de votre
entreprise est à votre disposition pour
vous aider à préciser les risques pour
lesquels l’information est souhaitée
au moment de l’embauche.
Ce pavé doit être renseigné pour tout
salarié.
Informations
Le salarié a-t-il un handicap
reconnu ? Oui, s'il est reconnu :
• soit par la Commission des Droits
et de l’Autonomie des Personnes
Handicapées (CDAPH), au sein de
la Maison Départementale des
Personnes Handicapées (MDPH)
• soit à la suite d’un accident de
travail ayant entraîné une IPP
(incapacité permanente partielle)
d’au moins 10 %.
Conditions de travail prévues
à l’embauche :
Il s’agit des travaux comportant des
exigences ou des risques spéciaux
auxquels le salarié sera affecté de
façon habituelle.
Si le salarié doit être soumis à un
autre risque non listé, il peut être
indiqué dans "autre risque".
Exemples :
• Travaux comportant des gestes
répétitifs à cadence élevée,
• Travaux exposant à des agents
biologiques,
• Travaux exposant les membres
supérieurs
aux
vibrations
(tronçonneuse, sécateur…),
• Travaux en hauteur,
• Travaux en milieu hyperbare,
• Travaux exposant à l’amiante...
Découvrez la DPAE sur Internet dans votre espace privé
et gagnez "encore plus" de temps
www.msa-auvergne.fr
Infos SST - Directeur de la publication : Michel Picard - Rédactrice en chef : Anne-Marie Vieira
Comité de rédaction : Anne-Sophie Issartel et Isabelle Fricheteau
Impression : Imprimerie Champagnac 21 000 exemplaires - Dépôt légal à parution

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