Monument National de Vitkov

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Monument National de Vitkov
LE MONUMENT NATIONAL
DE VITKOV
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Monument National de Vitkov
U Pamatniku 1900, 130 00 Prague 3,
République Tchèque
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CHERS VISITEURS,
Nous vous souhaitons la bienvenue au
Monument National de Vitkov. Nous avons
préparé ce guide afin de vous présenter l´histoire
ainsi que le décor intérieur du Monument. Nous
espérons que votre visite sera agréable et que
votre voyage dans les couloirs du temps vous fera
ressentir l´expérience émotionnelle et historique
inhérente au batiment.
Le Musée National acquit le Mémorial
Vitkov en l´an 2000 et lança aussitôt une
importante campagne de restauration du bâtiment. Constitué, entre autres, d´une Salle de
cérémonies, de la Tombe du Soldat Inconnu,
des équipements relatifs au Mausolée de
Klement Gottwald, d´une exposition intitulée
Crossroads of Czech and Czechoslovak Statehood
(A l´intersection de la Création des Etats tchéque
et tchécoslovaque) ainsi que de nombreux autres
halls d´exposition, le Mémorial dispose également d´une magnifique terrasse panoramique et
d´un charmant café.
L´HISTOIRE DE VITKOV (AVANT
LES ANNEES 1850) ET DE ZIZKOV
(APRES LES ANNEES 1850)
Vitkov, en raison de son relief et de sa localisation géographique, est une colline ayant toujours attirée l´attention des habitants de la ville de
Prague. Ainsi, son histoire est étroitement liée à
celle de la République Tchèque.
La premiére trace écrite de l´intérêt porté
a Vitkov date du XIVe siécle, époque a laquelle
l´empereur Charles IV possédait des vignobles
sur les collines environnantes de Prague. Ces
derniers s´étendaient de la colline Vitkov jusqu´à
Karlov, en passant par Vinohrady. Aux vignes
s´ajoutait, sur la colline Vitkov, la culture du
houblon.
Le premier événement historique significatif auquel Vitkov est associée se déroule
au cours de l´été 1420. Effectivement, en
2
mars de cette année, à Wroclaw, une croisade
contre le royaume tchéque avait été lancée par
l´empereur Sigmund. Aux mois d´avril et de
mai, les armées croisées attaquérent Prague. Les
représentants de la ville, déterminés à résister à
l´attaque, demandérent de l´aide a Tabor ainsi
qu´à d´autres cités contrôlées par les Hussites.
Alors que l´empereur Sigmund prenait possession de Hradcany et de Vysehrad, les forces
praguoise et hussite alliées assuraient leur
mainmise sur Vitkov. La bataille décisive prit
place le 14 juillet 1420, au cours de laquelle
les Praguois et les Hussites triomphèrent des
armées croisées.
La seconde moitié du XIXe siècle assista
à l´exacerbation du désir d´émancipation de
la nation tchéque. Le patriotisme s´affichait
alors publiquement dans les principaux lieux
de l´histoire tchèque. La colline Vitkov occupa
évidemment une place de choix parmi eux. En
1877, le village Kralovske Vinohrady I prit le
nom de Zizkov, en l´honneur de Jan Zizka de
Trocnov, symbole de la défense des intérêts
nationaux. En 1881, Zizkov fut élevé au statut
de ville. Vitkov apparut alors comme l´emblème
de la gloire passée de la nation tchèque, faisant
naître le projet d´élever un monument dédicacé
a Jan Zizka. Le premier maire de la ville, Karel
Hartig, est à l´initiative de l´entreprise.
En 1882, l´Association pour la construction
du Monument Zizka s´établit dans le hall du
U Deklarace pub à Zizkov. Cette dernière organisa plusieurs célébrations nationales a Zizkov,
telles que celles en 1884. En 1910, une plaque
commémorative fut dévoilée au sommet de la
colline. La plus fameuse action de l´Association
fut le lancement du concours pour la construction du Monument Zizka, en 1912. Cependant,
aucun prix ne fut délivré. Les activités de
l´Association furent stoppées par le début de la
Première Guerre mondiale.
LA CREATION DE LA REPUBLIQUE
TCHEQUE ET DU MONUMENT
DE LA RESISTANCE
En 1918, un Etat indépendant tchécoslovaque
vit le jour. Ce dernier soutint et développa la tradition des légions étrangères. Le Monument de la
Résistance fut établit dans l´enceinte du Ministère
de la Défense Nationale en mai 1919. Son rôle était
de collecter les sources matérielles de la Résistance.
En 1920, le Monument devint une institution
militaire indépendante ayant à sa tête le colonel
Rudolf Medek. L´objectif d´établir une institution
telle que le Monument de la Résistance était de lui
rendre hommage et de susciter le respect, ainsi que
d´abriter des activités aussi bien historiques que
scientifiques, le batiment accueillant également un
service d´archives, une bibliothèque et un musée.
A cette époque, le Monument de la Résistance coopérait déjà avec la précédemment citée Association
pour la construction du Monument de Zizka, basée
a Zizkov. Les deux entités fusionnèrent en 1926,
sous le nom d´Union pour la construction du
Monument de la Libération et du Monument de
Jan Zizka de Trocnov.
Deux concours furent organisés pour la
réalisation de l´édifice, dont le second, en 1925,
insuffla l´idée de séparer physiquement les différentes composantes du Monument. Plusieurs
bâtiments furent ainsi élevés. Le premier, le
Monument National de la Libération, situé sur la
colline, devait être une nécropole pour les principaux représentants de la Première Résistance.
Le second, situé aux pieds de Vitkov, aujourd´hui
occupé par l´Institut de l´Histoire Militaire, était
un musée. L´architecte Jan Zazvorka remporta le
premier prix du concours.
La construction du musée fut lancée en
1927 et achevée deux ans plus tard. Celle du
Monument National de la Libération débuta
en 1928. La première pierre fut posée en présence du Président T. G. Masaryk pour célébrer le dixième anniversaire de la République
Tchèque. L´ensemble fut complété en 1933 et
l´aménagement intérieur se poursuivit au-delà,
faisant appel a un certain nombre de grands artistes. En 1938, des négociations eurent lieu afin
que le Monument devienne la propriété de l´Etat.
Cependant, cela ne se produisit pas en raison des
évènements de Munich. Le Monument demeura
donc la propriété de l´Union et, par manque
de financement, les décorations artistiques ne
furent pas complètement achevées.
LA SALLE DE CEREMONIES
La Salle de cérémonies (5) est le coeur
du Monument. Sa conception est inspirée de
l´architecture religieuse. Constituée de trois nefs,
celle centrale est surmontée d´une clair-voie alors
que les deux latérales disposent de tribunes. La
caractéristique principale de la Salle de cérémonies est sa facade, utilisée comme podium pour
les divers évènements. Une grande sculpture
métallique, installée en 1938, fut réalisée par les
sculpteurs Karel Kotrba et Ladislav Kofranek.
Représentant le Génie de la Liberté ailé, elle fut
détruite durant la Seconde Guerre mondiale par
les nazis, puis refondue et réinstallée aprés la fin
des hostilités.
Au-dessus du podium se trouve une tapisserie représentant l´emblème national de la
Première République, conçu par le peintre Karel
Svolinsky. La tapisserie fut réalisée dans l´atelier
de Marie Hoppe Tainitzer, à Jindrichuv Hradec.
Pour éviter sa destruction par les nazis, elle fut
envoyée a New-York en 1938 pour l´Exposition
Universelle. Après une longue série de péripéties,
elle reprit sa place au Monument pas plus tôt
qu´en 2001.
L´espace au-dessus de la corniche de la Salle
de cérémonies est divisé en plusieurs sections
figurant les différents blasons historiques des
régions de la Première République. Le sol, les
escaliers et les murs sont recouverts de marbre
fin de couleur gris-rouge, noir et blanc. Les baies
vitrées zénithales prodiguent à la Salle de cérémonies une source de lumière naturelle.
3
La partie ouest de la Salle de cérémonies
est constituée d´une loggia sur laquelle prennent
place un orgue et une tribune pour les choeurs.
Les jeux d´anche de l´instrument sont protégés
par une cage. Sous la loggia se trouve une mosaïque, réalisée par Jakub Obrovsky et intitulée
Where Is My Home (Où Est Ma Maison), d´après
le titre de l´hymne tchèque. L´espace entre les
deux escaliers est comblé par un cube de marbre
sur lequel est représentée une large couronne de
laurier réalisée par le Professeur Karel Stipl.
LE SALON PRESIDENTIEL
Le Salon présidentiel (4) est un espace dont la
composition est unifiée. Le parquet est en chêne et
en noyer. Les murs sont recouverts d´une tenture
en brocart dont le motif byzantin fut réalisé d´après
un fragment de vêtement découvert dans la tombe
des rois tchèques à la cathédrale Saint-Vitus.
Les siéges et la table ovale du Salon ont été
dessinés par Jan Zazvorka. Une cheminée électrique, au centre du mur nord, est surmontée
d´une cage décorative et une figure allégorique,
dessinée par Jaroslav Horejc, prend place au-dessus du linteau. Le mur opposé est décoré d´une
fresque, peinte par Vincenc Benes et intitulée
Tabor.
LA TOMBE DU SOLDAT INCONNU
La Tombe du Soldat Inconnu (10) se situe
en-dessous de la statue équestre de Jan Zizka de
Trocnov. Elle fut originellement déposée en 1922
dans la Mairie de la Vieille-Ville, accueillant alors
les reliques d´un soldat de Zborov. En 1939, au
début du Protectorat Bohmen und Mahren,
la tombe devint un lieu symbolique où la foule
exprimait son mépris du pouvoir nazi. Par conséquent, ce dernier la fit démolir en 1941.
Quand la Seconde Guerre mondiale fut terminée, l´attention fut portée sur le remplacement
ainsi que le déménagement de la Tombe du Soldat
Inconnu sur la colline de Vitkov. A l´occasion du
trentième anniversaire de la Bataille de Zborovl, le
Commandement de l´armée tchècoslovaque décida d´établir la Tombe du Soldat Inconnu dans le
Monument national de Vitkov, qui contiendrait les
reliques de Zborov. Cependant, l´ambassade soviétique refusa la demande de transférer les reliques.
En juin 1949, lors de la restauration des cimetières
militaires aux alentours de Dukla, les reliques
d´un soldat inconnu furent exhumées, le 14 juillet
1949, dans le cimetière de Vysny Komarnik. Ces
dernières furent transportées à Prague, au Musée
national. Le dimanche 9 octobre 1949, au cours
des festivités célébrant le cinquième anniversaire
de la Bataille de Dukla2, les reliques furent transportées au Monument de la Libération.
Le 8 mai 2010, de nouvelles reliques d´un soldat
inconnu de Zborov furent déposées dans la Tombe,
répondant ainsi au projet initial du Monument.
Les reliques sont conservées dans un cercueil
autour duquel sont disposés six piliers décorés
de marbre et soutenant la statue équestre de Jan
Zizka de Trocnov. Les bas-reliefs de la Tombe ont
été réalisés par le sculpteur Oskar Kozak. A droite,
plusieurs plaques commémoratives célèbrent le
souvenir des troupes tchèques qui perdirent la vie
au cours de missions à l´étranger.
La Tombe du Soldat Inconnu est aujourd´hui
perçue dans son acceptation la plus large comme
1
La bataille de Zborov, en Ukraine, le 2 juillet 1917, fait partie de l´offensive estivale russe contre l´armée austro-hongroise, sur le front est de la Première Guerre mondiale. La bataille fut une remarquable démonstration du savoir-faire de
la Brigade des tireurs tchécoslovaques sur le territoire de l´URSS et contribua largement au déclin de l´armée russe.
2
De septembre à novembre 1944, alors que la derniére phase de combats de la Seconde Guerre mondiale s´amorçait,
l´opération Carpatho-Dukla était en cours, assurant la progression rapide de l´armée soviétique à travers Dukla et la
Slovaquie pour apporter son assistance au soulèvement national slovaque. L´opération fut rejointe par le Premier Corps
de l´armée tchécoslovaque dans l´Union soviétique, qui participa aux plus importantes batailles prés de la ville de Dukla.
Un grand nombre de soldats tchécoslovaques trouvèrent la mort au cours de ces combats. Les troupes tchécoslovaques
entrèrent en Slovaquie le 6 octobre 1944, prés de Vysny Komarnik.
4
une expression de la bonté divine envers les
Tchèques et les Slovaques qui participèrent
à libérer les Etats tchèque et slovaque.
En 2006, le Général Alois Elias et sa femme
furent également enterrés ici.
L´auteur des sculptures de bronze de
l´antichambre de la Tombe du Soldat Inconnu
est le sculpteur Otakar Svec. Elles représentent
des allégories féminines des vertus militaires, le
Courage et la Loyauté.
mourir, une maquette intégrale en platre de la
statue de Zizka.
Aprés la Libération, la sculpture fut cassée.
La sculpture fut dévoilée au public le 14 juillet
1950 afin de célébrer l´anniversaire de la Bataille
de Vitkov. Afin de résister aux vicissitudes du
temps et de l´histoire, elle fut cette fois-ci fixée à
des chevilles en béton armé ancrées dans la structure du bâtiment. Elle mesure au total 9 mètres de
haut et 9,60 mètres de long, et pèse 16,5 tonnes.
LA STATUE EQUESTRE DE JAN ZIZKA
DE TROCNOV – POINT DE VUE
LE HALL CENTRAL – EXPOSITION
PERMANENTE
Après la Première Guerre mondiale, les
activités de l´Association pour la construction du
Monument de Zizka, à Zizkov, reprirent. Dès juin
1920, en présence du Président T. G. Masaryk, la
première pierre du monument fut posée. Dans
les années 1920, plusieurs appels d´offres furent
lancés – 1923, 1925 et 1928 -, sans aucuns résultats satisfaisants. Le monument fut finalement
commandé en 1931 au sculpteur Bohumil Kafka,
professeur à l´Académie des Arts Visuels de
Prague, indépendamment de l´appel d´offres. La
commande stipulait que la sculpture devait être
monumentale et réaliste. Kafka consacra dix années de sa vie à la réalisation du Monument. Un
comité consultatif de neuf personnes, historiens
et spécialistes équestres, fut établit pour accompagner son travail.
Pour ce dernier, Bohumil Kafka disposa d´un
nouvel atelier construit a Orechovka, à Prague,
et mesurant 27 mètres de haut sur 18 mètres
de large. L´exécution de la statue équestre se
décomposa en plusieurs étapes. La monture et
le cavalier furent conçus séparément. Plusieurs
hommes s´attelèrent à esquisser les différentes
parties du corps du cavalier, imaginant différentes
attitudes et positions. Des experts en armement
fournirent des informations non seulement sur
les vêtements du cavalier, mais également sur
de nombreux détails tels que la forme des pieds.
Kafka réalisa, en novembre 1941, peu avant de
Le Hall central (4), à l´origine lieu
d´inhumation des plus importantes légions tchécoslovaques, bien qu´aucune ne fut finalement
enterré ici, est l´une des salles du Monument
inspirant le plus l´admiration.
Dans les années 1930, dix sarcophages en
marbre poli de Silvenec et seize plaques funéraires
en marbre noir furent placés au milieu du Hall.
Cette configuration fut modifiée dans les années
1960. Après l´incinération du cadavre de Klement
Gottwald, le sarcophage rouge contenant ses cendres
fut installé au centre de la pièce. Un peu plus tard,
deux sarcophages supplémentaires, dans lesquels
avaient été déposées les cendres des Présidents
tchécoslovaques Antonin Zapotocky et Ludvik
Svoboda, furent installés aux côtés de celui de
Klement Gottwald. A leur place se tint aujourd´hui
l´exposition permanente intitulée Crossroads of the
Czech and Slovak Statehood (A l´intersection de la
Création des Etats tchèque et tchécoslovaque).
Le Hall central présente quatre bas-reliefs
sculptés par Karel Pokorny dans des blocs de
marbre intégrés à la structure du bâtiment. Ils
représentent l´Assaut (un légionnaire français
en position d´attaque dans l´angle nord-est de la
salle), la Défense (un légionnaire russe en position
de défense, angle sud-est de la salle), la Souffrance
(un légionnaire italien blessé, angle sud-ouest de
la salle) et la Mort (un légionnaire serbe tué, angle
nord-ouest de la salle).
5
L´histoire des bas-reliefs est étroitement
liée à celle du Monument au cours de la Seconde
Guerre mondiale. Quand celle-ci commença, le
bâtiment du musée, situé aux pieds de Vitkov,
aujourd´hui occupé par l´Institut de l´Histoire
Militaire, fut saisi par les nazis et ravagé à la
fin de la guerre. Le Monument national de
la Libération, situé sur la colline, échappa à
l´emprise de la Wehrmacht jusqu´en novembre
1942. L´adminisatrion du Monument en profita pour mener des actions souterraines entre
l´automne 1939 et l´été 1940 afin de sauver de la
destruction les œuvres d´art telles que les sculptures, que l´armée nazie faisait fondre pour récupérer les métaux. Les œuvres qui ne pouvaient
pas être déplacées étaient dissimulées autant que
possible, ce qui fut le cas des bas-reliefs, ancrés
dans la structure de l´édifice.
A partir de novembre 1942, le Monument
fut occupé par l´administration nazie et utilisé
comme réserve par la Wehrmacht.
Après la Seconde Guerre mondiale, la revitalisation du Monument fut amorcée par le lancement de travaux. Cependant, les évènements
de février 1948 engendrèrent de nouvelles perspectives le concernant. Le soulèvement contre
la tradition légionnaire atteignit son paroxysme
en 1950. Suivant la décision du Comité Central
du Parti Communiste de Tchécoslovaquie, le
Monument de la Libération fut alors converti
en un Panthéon prolétaire, paradoxalement à sa
fonction idéologique initiale.
L´histoire du Monument connut un nouveau
revirement lorsque, en 1953, le Comité Central
décida d´installer le Mausolée de Klement
Gottwald dans le Monument.
LE COLUMBARIUM
Ce lieu de recueillement (6) fut à l´origine
conçu comme un site de sépulture des principaux
légionnaires tchécoslovaques. Cependant, aucun
d´entre eux ne fut jamais inhumé ici. A partir de
1951, les plus éminents membres du Parti com-
6
muniste, tels que Bohumir Smeral et Stanislav
K. Neumann, se firent ensevelir en ce lieu. Aprés
1989, leurs reliques furent toutes déplacées,
déposées pour les unes dans le cimetière Olsanke,
rendues pour les autres aux héritiers légitimes.
Les décorations du Columbarium sont
l´œuvre du sculpteur Jaroslav Horejc.
De nos jours, ce site est utilisé pour commémorer le souvenir des plus remarquables personnalités ayant influencées, que ce soit de facon
positive ou négative, l´histoire tchécoslovaque au
XXe siécle.
LA CHAPELLE MORTUAIRE
A l´origine, le complexe devait bénéficier
d´une entrée située au nord de la nécropole,
c´est à dire à l´endroit exact où est située la chapelle actuellement (5). Celle-ci fut conçue pour
abriter les reliques de quarante-quatre légionnaires italiens et de trois légionnaires russes
exécutés par les autorités autrichiennes durant la
Première Guerre mondiale. Leurs noms furent
gravés dans une dalle de marbre gris, remplacée
dans les années 1950 par une dalle de marbre
blanc sur laquelle sont inscrits les vers du poète
Vitezslav Nezval.
Les mosaïques murales furent réalisées en
1935 par Max Svabinsky, un brillant artiste
tchèque. Celles-ci représentent les Patries glorifiées : les légions russes et italiennes, une commémoration de la France et Prague endeuillée. Le
plafond est composé de nébuleuses et d´étoiles
parmi lesquelles la Voie Lactée apparait.
La Chapelle mortuaire abrite également un
autre chef-d´œuvre, la sculpture intitulée The
Wounded (Le Blessé) et réalisée par Jan Stursa en
1920-1921. L´auteur exprime ici la bataille qu´un
corps affaiblit par les privations dues à la guerre
livre désespérement dans un dernier sursaut.
La décoration artistique inclut aussi un
chandelier, daté des années 1930, et les reliefs
de la porte, datés des années 1950, réalisés par
Jaroslav Horejc.
LE HALL PRINCIPAL – AIRE
D´EXPOSITION
Le projet originel de l´aménagement du
Hall principal (7) prévoyait d´exposer le sarcophage du Président T. G. Masaryk. Cependant,
ce dernier rejeta finalement le programme, de
même que sa famille après sa mort. En 1953,
à la mort de Klement Gottwald, cet espace fut
intégré au Mausolée de celui-ci. Le Ministre de
la Défense Nationale de K. Gottwald, son gendre
Alexej Cepicka, était en charge de superviser les
travaux du bâtiment, s´appuyant sur les exemples
de Moscou (V. I. Lenin, J. V. Stalin) et de Sofia
( J. Dimitrov). Le Mausolée incluait des installations techniques, décrites ci-dessous. L´édification
du Mausolée fut confiée au fils de l´architecte
principal du Monument, Jan Zazvorka Jr.
Le corps de Klement Gottwald était exhibé
au centre du Mausolée dans un sarcophage vitré.
De petits miroirs étaient encastrés dans le couvercle du cercueil. Le corps était déplacé dans et
hors du laboratoire souterrain par un dispositif de
vibrations téléscopiques. Embaumé, il était vêtu
de l´uniforme bleu de Commandant de l´armée
Tchécoslovaque ;en 1958, un vêtement civil remplaça ce dernier.
LE HALL DE LA LIBERATION
Le Hall de la Libération (9) est la partie
la plus à l´est du Monument, construite après
la Seconde Guerre mondiale. La construction,
plannifiée durant la guerre par l´architecte Jan
Zazvorka, devait rendre hommage à la Seconde
Résistance. Aprés 1948, l´intention changea et la
nouvelle structure fut finalement ouverte comme
le Hall de l´Armée Rouge en 1955.
Les murs sont recouverts de marbre rouge.
L´encadrement des fenêtres est fait de plaques
de marbre roumain. Les huit piliers, entre les
fenêtres, sont décorés de mosaïques, dessinées par
Vladimir Sychra, représentant les armes diverses
de l´armée soviétique et accompagnées par des
vers de Vitezslav Nezval.
LES INSTALLATIONS TECHNIQUES
POUR LE MAUSOLEE DE KLEMENT
GOTTWALD
Les commodités techniques pour le Mausolée
de Klement Gottwald furent installées dans le
sous-sol du Monument (10) et étaient composées d´un laboratoire, d´une pièce pour les docteurs et les nurses, d´un centre de contrôle, d´un
entrepôt et d´une salle des machines. Une grande
importance fut accordée à la technologie et a l´air
conditionné, soumis à des conditions strictes.
Le complexe souterrain fut complété en
octobre 1953 et l´ensemble fut utilisé jusqu´a
l´incinération de Klement Gottwald en 1962,
suite a laquelle plusieurs équipements furent
supprimés. Les seuls à avoir été conservés sont le
centre de contrôle et le laboratoire, vide.
L’embaumement corps de Klement Gottwald
fut opéré par des experts soviétiques menés par le
docteur Zbarsky. Le relais tchécoslovaque se fit
en 1955.
L´ensemble des pièces dans lesquelles le
corps pouvait se trouver requéraient le maintien
constant de conditions de conservation strictes.
L´air devait impérativement être à la température
de 16°C et être composé à 80 % d´humidité. Le
laboratoire était équipé des dernières technologies high-tech, tels qu´un détecteur d´incendie et
d´un tue-mouches électrique.
Le sarcophage rouge du Hall central, dans
lequel l´urne contenant les cendres de Klement
Gottwald fut placée aprés l´incinération du corps,
en 1962, est visible dans une niche du laboratoire.
De plus amples informations et photographies relatives à l´histoire du Monument sont
disponibles dans les espaces d´exposition.
Merci beaucoup de votre visite.
Avec l‘aimable assistance de Julie Guisot.
7
8
Second étage
Premier étage
PLAN DU MONUMENT
1. Escalier vers le premier étage
2.Café
3.Toilettes
4. Le Salon présidentiel
5. Le Hall de cérémonies
6.Toilettes
7. Ascenseur vers le point de vue
8. Escalier vers le point de vue
9.Ascenseur
10. Entrée de la Tombe
du Soldat Inconnu
1.Caisses
2. Escalier vers le second
étage, vestiaire
3.Ascenseur
4. Exposition permanente
5. La Chapelle mortuaire
6. Le Columbarium
7-8.Espaces d´exposition
9. Le Hall de la Libération
10. Entrée vers le sous-sol
11. Sortie du sous-sol