Brillez en société, téléchargez cette note

Transcription

Brillez en société, téléchargez cette note
NOTE DU COLLECTIF AUDACE
L’interdiction de la circulation aux « véhicules anciens » dans Paris à compter du
01.07.2016
« Je veux éradiquer le diesel d’ici à 2020 à Paris, je ne lâche pas cet objectif-là » s’exclamait
Anne Hidalgo sur France inter en 2015. Ce sont pourtant les pouvoirs publics UMPS-LR qui ont
pendant des décennies promu le diésel au détriment des moteurs à essence à l’aide d’une
multitude de mesures incitatives, avant de faire récemment volte-face en se faisant les chantres
de la nocivité du gas-oil et les apôtres du tout électrique.
Sous couvert « d’accompagner les usagers vers des mobilités moins polluantes » de nombreuses
mesures entrent en vigueur à Paris dès le 1er juillet 2016, ville où le trafic routier est reconnu comme
le premier émetteur de polluants atmosphériques.
CE QUI VA ARRIVER AU 1ER JUILLET 2016 :
Le Maire de la capitale a soumis au Conseil de paris un plan inédit, alliant mesures immédiates
d’incitation à l’évolution des usages et mesures progressives de restriction de la circulation des
véhicules polluants afin de faire de Paris une zone à basses émissions. Louable objectif, sauf que ces
restrictions sont coercitives et pénalisent principalement les actifs et la classe moyenne.
En effet, au 1er juillet 2016 :
-
-
-
Pour les particuliers, les véhicules essence dont la première mise en circulation est
antérieure au 01.01.1997 ou diesel dont la première mise en circulation est antérieure au
01.01.2001 ;
Pour les professionnels, les véhicules utilitaires légers, fourgon ou poids lourd essence dont
la première mise en circulation est antérieure au 01.01.1997 ou diesel dont la première mise
en circulation est antérieure au 01.01.2006 (01.10.2006 pour les poids lourds) ;
Pour tous, les deux-roues motorisés dont la première mise en circulation est antérieure au
31.05.2000
Seront interdits de circulation dans paris en semaine, du lundi au vendredi, de 8h à 20h hors bois et
périphérique. Nb : Cette interdiction ne s’applique toutefois pas aux véhicules prioritaires, camions-citernes et
frigorifiques et aux véhicules des forces armées.
DES
COMPENSATIONS
DERISOIRES (http://www.paris.fr/actualites/lutte-contre-lapollution-de-l-air-priorite-absolue-de-la-ville-de-paris-2111 )
Pour les Parisiens désirant abandonner leur voiture au profit d'un mode de déplacement plus
écologique, la ville offre une aide de 400€, moyennant signature d'un engagement pour cinq
ans. La somme correspond à la prise en charge partielle d’un forfait annuel Navigo et d’un
abonnement annuel au service Vélib. Elle peut aussi accompagner l'achat d'un vélo et s'ajoute à la
subvention de 400€ prévue pour un vélo à assistance électrique. Les jeunes conducteurs renonçant à
acquérir une voiture pourront bénéficier d'une réduction de moitié de l'abonnement à Autolib.
La ville subventionne (jusqu'à 2.000 €) l'installation d'abris vélos sécurisés dans les
copropriétés et de bornes de recharge électrique. Elle aidera aussi les professionnels, (artisans,
commerçants...) qui devront changer leur véhicule de travail et passer à l'électrique ou au gaz naturel.
POURQUOI CES MESURES SONT INNEFICACES, CONTRE-PRODUCTIVES,
LIBERTICIDES ET VONT PENALISER EN PREMIER LIEU LES ACTIFS :
Ces mesures sont des ignominies, car :
-
Les ZAPA (zones d’action prioritaire de l’air) -« zappées » fin 2012 par Delphine Batho, alors
Ministre de l’environnement- ont servi d‘études. Le résultat est accablant. « "Pour être
réellement efficace, la mise en place d'une politique antipollution ne produirait
d'effet significatif que si elle concernait un large périmètre comprenant Paris et les
autres territoires (76 communes) intra-A86", affirme l'étude. Mais celle-ci s'empresse de
tempérer le constat en évaluant les conséquences d'une telle décision. "Une interdiction
portant sur un tel périmètre aurait posé problème en termes d'absorption des flux de
voyageurs amenés à se reporter sur les transports en commun." La défaillance de ceuxci ne permet pas en effet d'envisager une action d'envergure "sans un développement et des
investissements conséquents en termes de transports en commun". Et cela n'arrivera pas
avant, au plus tôt, 2020 avec la mise en place du Grand Paris Express, une ligne ferroviaire
ceinturant Paris et destinée à combler les défaillances actuelles des transports en commun.
(source : le point, 10.02.2015)
-
Ironie du sort, les usagers courront aussi des risques trois à quatre fois plus élevés
pour leur santé en empruntant le métro plutôt que le périphérique puisque, selon les
relevés d'Airparif, le réseau souterrain émet en moyenne trois à quatre fois plus de
particules fines que l'anneau routier (300 mg/m3 pour les quais du métro et jusqu'à 500
mg/m3 sur les quais du RER, contre 52 mg/m3 aux abords du périphérique).La même étude
révèle aussi que 41 % des particules fines en suspension (PM10) émises par le trafic
routier viendraient en fait de l'abrasion des pneus, du revêtement routier et des
garnitures de freins et non de la motorisation. Ainsi, relève Christiane Bayard, "même les
voitures électriques, préconisées par la mairie de Paris, disposent de pneus, d'un système de
freinage et continueront donc de polluer".
-
Une importante catégorie d'usagers sera frappée : les travailleurs de nuit (hôtel, café,
restaurant, infirmiers...). Ils représentent un tiers des emplois sur Paris et seront
particulièrement touchés par ces restrictions affectant les véhicules anciens.
-
43% des franciliens utilisent un véhicule pour les trajets domicile-travail. Cette proportion
tombe à 31% dans la couronne et 16% dans la Capitale. Soit 2.236.000 actifs qui utilisent
un véhicule particulier pour se rendre à leur travail quotidiennement (source : APUR,
2012)
-
Le dispositif ZAPA vise avant tout les vieux véhicules, qui ont une double caractéristique :
d'une part, ils appartiennent aux populations les plus défavorisées, et d'autre part, ils
parcourent beaucoup moins de kilomètres que les véhicules récents. AIRPARIF a montré
que la majorité des émissions de polluants est le fait du parc récent, avec un nombre
de véhicules et de kilomètres parcourus plus importants, et non du parc ancien,
moins utilisé. La mesure sera donc être perçue comme doublement injuste.
QUID DES COLLECTIONNEURS (QUI NE SONT PAS A NEGLIGER…) ?
Dans le monde de l’automobile ancienne (100.000 visiteurs au salon rétromobile de janvier 2016
à Paris), la moitié des 500.000 collectionneurs de France gagnent moins de 40.000 euros par an.
40% ont moins de 40 ans. L’auto ancienne n’est pas seulement une façon d’échapper à l’ISF,
c’est avant tout une passion, un art de vivre à la française, un enracinement culturel, des valeurs.
Beaucoup possèdent des 2CV, des Mini des années 70…
Information obtenue informellement et non confirmée : La FFVE (fédération française des
véhicules d’époque) aurait obtenu gain de cause avec les pouvoirs publics, les voitures de
collection, donc de plus de 30 ans, pourront circuler librement dans paris.
PISTES DE SOLUTIONS :
-
Réduire la mesure aux véhicules professionnels
Réduire la mesure aux véhicules étrangers (= solution favorisant le leasing français et non
Benelux-Allemagne + éliminant les « déchets roulants » des pays de l’est…)
Sources :
http://www.paris.fr/actualites/lutte-contre-la-pollution-de-l-air-priorite-absolue-de-la-ville-de-paris-2111
http://www.lepoint.fr/automobile/securite/paris-et-pollution-la-memoire-selective-d-anne-hidalgo-10-02-2015-1903929_657.php
http://www.lemonde.fr/m-voiture/article/2016/01/28/la-2cv-electrique-existe-deja_4855536_4497789.html
http://www.parisdepeches.fr/16-Politique/128-75_Paris/10705-Pollution_vehicules_d_avant_1997_interdits_dans_Paris_partir_juillet_2016.html
http://www.lemonde.fr/pollution/article/2015/09/01/a-paris-les-vehicules-polluants-interdits-seront-desormaissanctionnes_4742438_1652666.html