Papier-réponse adressé à Parapente Mag (début

PAPIER ADRESSE A PARAPENTE MAGAZINE DEBUT FEVRIER 2009
AU SUJET DE LEUR ARTICLE INTITULE "DANS LA TETE DES FILLES"
DANS LEUR NUMERO 122
Bonjour,
Suite à votre dernier n° de PMag n°122, je vous ferais
volontiers parvenir cette réaction personnelle, pour la
rubrique "Courrier du lecteur".
LES PARTICULARISMES DE LA GENTE FEMININE…
Dans votre n°122 de février 2009, vous consacrez plus de dix pages à un papier intitulé "Dans la tête des filles".
J'avoue que cette propension à faire du cas féminin un pareil cas d'exception me laisse un peu perplexe.
A l'heure de l'émancipation féminine (largement sonnée, même !) et de la prétendue égalité des sexes revendiquée
par les femmes elles-mêmes, pareille distinction ne peut manquer de surprendre, d'une certaine manière. Pour ma
part, je ne suis pas loin de penser que les particularismes ainsi affichés n'en sont d'ailleurs pas à proprement parler,
dans la mesure où bon nombre d'observations avancées dans ce papier (mini-interviews compris) ne sont pas
proprement spécifiques à la gente féminine en tant que telle. C'est un peu comme les stages qualifiés de "stage
fille". A chaque fois que j'en entends parler, je me fais toujours la même réflexion: "Est-ce qu'on fait les mêmes, pour
homme ?". En tant que telle la réponse est "non", du fait que dans tout stage "lambda" ces dames sont bien entendu
les bienvenues.
Certes on ne peut se formaliser sur le fait de voir les pilotes se regrouper selon telles ou telles affinités, quel qu'en soit
le critère ! Mais à contrario, lire ou entendre telle ou telle dame dire qu'elle volerait mieux dans le seul cadre de
seuls "stages fille" (comme c'est le cas dans votre papier) ne manque pas d'étonner.
Est-ce à dire que la présence masculine constituerait un possible facteur "bloquant", quelque part ? Est-ce à dire que
la présence masculine constituerait un facteur de "complexes féminins", comme on croit parfois le comprendre en
lisant votre article entre les lignes ? Ce paradoxe apparent peut laisser un peu songeur, quand même...
Surtout à l'heure où, quelque part, pratique libériste féminine et pratique libériste masculine ne devraient
logiquement en faire qu'une, comme l'atteste notamment le fait qu'en compétition ces deux catégories n'en font
qu'une ! Si l'on ne prend pas la peine d'orchestrer d'un côté des compets masculines et de l'autre des compets
féminines, c'est quand même bien à priori parce que filles et garçons peuvent prétendre voler si ce n'est de la même
manière, du moins aussi "bien". Le fait, par exemple, qu'aux derniers championnats du monde mexicains notre Zézette
nationale figure au final devant bon nombre de garçons abonde évidemment dans ce sens, même s'il faut se garder de
généraliser au départ d'un seul cas particulier, bien entendu.
En outre, je suis un peu perplexe face à l'espèce d'ostracisme implicite "à contrario" que ne manque pas de sousentendre le fait de se regrouper ainsi "entre filles". Est-ce à dire que les garçons devraient s'interroger sur leur propres
comportements libéristes vis à vis de la gente féminine, comportements (à vous lire) susceptibles d'engendre je ne sais
quels complexes latents ?
Olivier Montel
http://volatile.parigot.free.fr