PHOTOGRAPHIE = photos panoramiques

Transcription

PHOTOGRAPHIE = photos panoramiques
photos panoramiques
quelques astuces pour faire de la photo panoramique.
Choix de l’appareil et d’une focale
Je ne parlerai pas ici des appareils dédiés à la photo panoramique, ils sont fort chers et donc peu utilisé par le
photographe lambda…
A priori, n’importe quel appareil photo numérique peut faire l’affaire ; je préconiserai un reflex pour ses
possibilités « manuelles » (cf. plus bas) et un objectif grand angle (une focale de 30/35mm eq 24x36) me parait
idéale ; une focale plus courte engendre des déformations trop importantes (horizon courbé par exemple), une
focale trop longue ne permet pas de garder un premier plan (sauf en faisant un panoramique sur 2 niveaux)
L’objectif utilisé doit avoir le moins de vignettage possible, ce qui serait problématique lors de la juxtaposition et
de la fusion des images.
NB : ne pas utiliser la fonction panoramique éventuellement intégrée dans certains compacts… un ordinateur et
un bon logiciel feront bien mieux que le petit processeur et le petit microgiciel de votre appareil ;-)
Trouver un sujet
Tout ou presque peut être photographié en panoramique, l’idéal étant cependant une scène « allongée » soit
horizontalement (paysage, intérieur d’une pièce…) soit, et on y pense moins, verticalement (bâtiment, arbre,
escalier…).
Il faut avoir l’œil panoramique et penser panoramique… la composition de la photo ne diffère pas tellement d’une
photo « normale » à ceci près que la sacro-sainte règle des tiers n’est pas simple à appliquer à mon avis… on
aura plutôt une lecture gauche/droite ou 1er plan/arrière plan en face d’une photo panoramique.
Il est important, et ce n’est pas toujours facile, d’incorporer un premier plan dans la composition de la photo ;
cela donne de la profondeur à l’image.
Je dis « pas toujours facile » car dans la réalité notre œil de photographe est souvent attiré par une scène
lointaine lorsqu’on pratique la photographie panoramique.
Or si le paysage est beau au loin, le premier plan est parfois anodin voire peut gâcher la photo.
Incorporer des sujets en mouvement complique la chose.
En effet, si un élément se déplace dans une zone de chevauchement entre 2 photos, on obtient un « fantôme ».
Il faut une exacte concordance entre 2 images pour que la fusion soit parfaite.
Ainsi un personnage qui s’est déplacé entre les 2 photos apparaît souvent en filigrane sur le panorama final.
Plusieurs solutions pour éviter le problème :
- Éviter les sujets mobiles !!
- Attendre qu’ils soient dans une zone sans chevauchement.
- Gommer les sujets avant assemblage, voire après.
- Le logiciel panorama factory gère mieux que les autres ce phénomène ; il adapte la fusion en fonction
des différences entre deux photos.
Trépied ou main levée ?
Le pied est bien sûr idéal, il permet une rotation de l’appareil en gardant la ligne d’horizon au même niveau et de
ne pas bouger pour un panoramique nocturne.
En plein jour, dans la pratique, on peut très bien s’en passer.
Le risque de « bouger » en grand angle est faible même en diaphragmant beaucoup.
Pour garder la ligne d’horizon, on peut s’aider des collimateurs autofocus l’appareil en est pourvu.
Dans bien des cas, c’est suffisant.
Point nodal de l’objectif.
Les spécialistes (les vrais !) en photo panoramique disent qu’il faut que la rotation de l’appareil se fasse autour du
point nodal de l’objectif.
Sans rentrer dans des détails techniques, il ne se situe pas au bout de l’objectif, ni au niveau du boîtier, il varie
en fonction de chaque objectif et de la focale.
Sur un pied classique, l’axe de rotation passe par le boîtier.
Il en résulte un décalage au niveau des perspectives entre les différentes photos, notamment pour les premiers
plans bien rapproché.
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Il existe des trépieds spécifiques ou des bricolages (avec des équerres métalliques) permettant d’effectuer la
rotation par le point nodal.
Dans la pratique, là encore le problème ne se pose pas souvent.
Il faut simplement faire attention à main levée de tourner autour de l’appareil photo et non pas de faire tourner
l’appareil autour de soi…
Mettre son appareil photo en mode manuel
L’appareil doit être en mode manuel pour retrouver un homogénéité de :
- exposition
- température de couleur
- zone de netteté (hyperfocale et autofocus débrayé si possible)
En effet, des différences trop importantes se verraient au niveau de la fusion des images par le logiciel
d’assemblage.
Une attention particulière est à apporter à l’exposition.
La scène photographiée peut comporter de grandes différences de luminosité.
Je préconise, soit de prendre la mesure sur la partie principale à vos yeux (mais avec un risque de surexposer
certaines zones), soit de prendre la mesure sur la zone la plus lumineuse (avec un risque de sous exposition mais
plus facile à récupérer ensuite).
Vous pouvez aussi bracketer mais attention à ne pas mélanger les photos ensuite… vous êtes obligé de prendre
les photos par série (soit expo normale, soit surexposée soit sous-exposée) et non en prenant la meilleure pour
chaque image.
Prendre les photos
Prendre la série de photos en pensant à préserver des zones communes entre les photos (20 à 30% de
chevauchement). Ne pas hésiter à prendre « large ».
on peut toujours recadrer après ; par contre s’il manque un bout, c’est dramatique !!
Si l’appareil le permet, il faut évidemment shooter en Raw, pour des raisons de qualité d’image et parce que
certains logiciels (Panorama Factory et Autopano Pro) gère bien ce format en utilisant toute la dynamique du Raw
pour effectuer la fusion.
Choisir un logiciel d’assemblage
Il est tout à fait possible d’utiliser Photoshop ou tout autre logiciel gérant les calques pour monter soit même ses
panoramiques.
Pour ma part, je pars du principe que les logiciels font ça beaucoup mieux que moi. Pourquoi ?
- leur puissance de calcul pour repérer les points communs entre les images, gérer les fusions dépasse la
puissance de calcul de mon humble petit cerveau.
- Les logiciels actuels sont capables, en automatique, de donner des rendus optimum, tout en permettant des
corrections manuelles et certains gèrent les fichiers en raw.
- Leur prix est raisonnable (de gratuit à quelques dizaines d’euros)
- Il vaut mieux prendre du temps pour prendre des photos sur le terrain que de se transformer en geek de la
photo ;-)
Je ne vais pas détailler la marche à suivre pour l’utilisation de ces logiciels ; la plupart ont une interface très
intuitive.
Une remarque sur les images à assembler : toujours utiliser des images de bonne qualité, sans les retoucher
avant l’assemblage (surtout pas d’accentuation !!)
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Les retouches se font après l’assemblage.
L’idéal est le format raw, sinon un tiff (mais parfois volumineux) ou un jpg qualité maxi.
Ca donne ça:
8 Retoucher – recadrer
Là, n’importe quel logiciel de retouche photo fera l’affaire dès lors qu’il permet par exemple de corriger les
niveaux/courbes, netteté, éventuellement tampon de duplication pour supprimer d’éventuels « fantômes ».
Le recadrage d’impose souvent (parfois le logiciel d’assemblage le fait) car des zones « noires » bordent l’image.
Avant
Après
Tirage
On peut évidemment se contenter de garder une version « virtuelle » de son panorama.
Pour ma part, je ne conçois pas la photo, même numérique, sans tirage final (des photos réussies bien sûr !!).
Vous pouvez tirer les photos sur votre imprimante ou dans votre labo habituel.
Certains labos proposent des tirages panoramiques.
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Astuce : pensez à mettre plusieurs panoramas sur le même fichier pour un tirage en format standard… cela vous
évitera de couper des bandes blanches et vous économiserez
Encadrement
Ce n’est pas toujours facile de trouver des cadres pour ce format de photo.
Penser au verre n’est pas anti-reflet.
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