Le circuit touristique du Vieux

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Le circuit touristique du Vieux
Le circuit touristique du Vieux-Québec connaît une
saison exceptionnelle
PHOTOS DANIEL MALLARD
Les sceptiques qui doutaient il y a trois ans de la pertinence de circuits
touristiques dans une ville comme Québec ont été confondus. «C’est un concept
qui a été éprouvé à travers le monde et la ville s’y prête bien», affirme le
propriétaire des Tours du Vieux-Québec, Georges St-Cyr.
PIERRE-PAUL BIRON
Dimanche, 7 août 2016 23:36MISE à JOUR Dimanche, 7 août 2016 23:36
Le circuit d’autobus touristique du Vieux-Québec connaît un
succès monstre depuis son lancement en 2013 et la saison en
cours ne fait pas exception puisque les fameux bus rouges
sont constamment bondés depuis le début de l’été.
Le copropriétaire de l’entreprise Les Tours du Vieux-Québec se
réjouit de la saison touristique en cours, qu’il qualifie
«d’exceptionnelle» pour la ville de Québec. «Cette année, ce n’est
pas compliqué, les astres sont alignés comme il le faut. Tout est là,
c’est excellent. On assiste à une juxtaposition de plein de
facteurs», explique Georges St-Cyr.
Météo favorable, nombreux événements en ville et taux de change
font partie de ces facteurs qui ont joué en faveur de Québec.
«C’est sûr que nous bénéficions grandement de la venue des
Américains. Le taux de change nous donne une bonne chance
cette année», confirme le dirigeant.
Demande grandissante
Même si les touristes sont en ville, les attirer dans l’emblématique
bus rouge est une autre paire de manches. C’est là que Georges
St-Cyr et son associé Stéphane Ouellet ont gagné leur pari. Le
circuit lancé en 2013 avec seulement deux autobus à toit ouvert en
compte maintenant cinq qui roulent sans arrêt.
«Nous avons remarqué que plus il y en a qui circulent, plus la
demande est là. C’est comme la saucisse Hygrade: plus on en fait,
plus on en veut», illustre Georges St-Cyr. Un petit tour de ville bien
installé au deuxième étage du véhicule permet de remarquer
rapidement les nombreux curieux qui demandent où se procurer
des billets pour la visite guidée. Des employés ont aussi confié
au Journal voir fréquemment de longues files d’attente au Château
Frontenac pour monter dans l’autobus.
Dissiper les doutes
Quant aux sceptiques qui doutaient il y a trois ans de la pertinence
de telles visites dans une ville comme Québec, ils auront été
confondus. «C’est un concept qui a été éprouvé à travers le monde
et la ville s’y prête bien. Nous avons par la suite réussi à l’adapter
et à le peaufiner», indique M. St-Cyr.
L’entreprise ayant fait l’acquisition d’un véhicule supplémentaire
chaque année depuis son lancement, la progression des Tours du
Vieux-Québec a certes été fulgurante. Georges St-Cyr demeure
toutefois prudent, malgré l’excellente saison en cours.
Georges St-Cyr
Co-propriétaire, Les tours du Vieux-Québec
«Il faut maintenant travailler fort pour rester là. Nous sommes
comme des écureuils, actuellement: on prend tout ce qui passe»,
a-t-il dit, refusant de confirmer si un sixième véhicule s’ajoutera au
parc l’an prochain.
LE TAUX DE CHANGE PAS SI IMPORTANT POUR
LES TOURISTES
Les touristes étrangers rencontrés par Le Journal dimanche
affirment que le taux de change n’a pas été le principal facteur à
avoir influencé leur décision de venir passer les vacances d’été
dans la région.
Pendant que des intervenants touristiques de Québec comme
Georges St-Cyr, des Tours du Vieux-Québec, se réjouissent de la
faiblesse du dollar canadien, les touristes internationaux, eux, ne
semblent pas s’en être souciés outre mesure. Taux de change
avantageux ou non, la Vieille-Capitale était leur choix.
«Nous avons remarqué le dollar en faisant changer notre argent
ici, pas avant. C’est le côté sécuritaire qui nous a fait choisir
Québec avant tout. Nous voulions tout d’abord aller en Europe,
mais le terrorisme nous a fait changer d’idée», explique Tyler F.,
originaire du Colorado.
Alternative à l’Europe
Québec était aussi une alternative aux Vieux-Continent pour deux
amies de la côte Est américaine. «Je n’avais pas les moyens
d’aller en Europe. C’est Québec qui s’en rapprochait le plus, peu
importe le taux de change», raconte Terry Conti, aussi préoccupée
par l’aspect sécurité.
Pour Linda Jones, venue tout droit de la région de Londres pour un
voyage de 24 jours au Canada, le taux de change était loin d’être
avantageux à la suite du Brexit. Venue au pays malgré tout, elle
résume à merveille la pensée des gens croisés dans le VieuxQuébec dimanche. «Si on veut découvrir une nouvelle région, il
faut aller au-delà de ces facteurs, sinon on ne sortira pas de chez
soi», insiste la dame.
Québec la charmante
Au-delà de tous les facteurs pouvant influencer le tourisme, on
sent sur le terrain que c’est le charme de Québec qui fait la
différence. «Québec n’est pas New York ou Paris et c’est tant
mieux. Il ne faut pas que ça change», fait remarquer Tyler F.
À bord des bus rouges à deux étages, les téléphones cellulaires et
appareils photo sont tous portés bien haut, prêts à capter les
nombreux souvenirs qu’offre la région. «La vieille ville est très
charmante et les gens sont tous très sympathiques, ce sont ces
choses qui font la différence», affirme Elaine Varone, originaire du
Rhode Island.