Le Wagon - Camelia55

Transcription

Le Wagon - Camelia55
Le Wagon
PRIX 2011
DU ROMAN HISTORIQUE
ème
25 ÉDITION
par Arnaud Rykner – Le Rouergue, 2010
Arnaud Rykner, né en 1966, est enseignant à
l’Université de Toulouse et metteur en scène.
Il a publié plusieurs essais, chez José Corti
et au Seuil.
Il a également écrit six romans tous édités
par le Rouergue.
En outre, spécialiste de Nathalie Sarraute,
il a participé à la publication de ses œuvres
complètes aux Editions La Pléiade.
www.meuse.fr
EN RÉSUMÉ…
Le 2 juillet 1944, le lendemain du débarquement, un des derniers
trains de déportés quitte Compiègne pour rejoindre Dachau. Plus
de 2 000 hommes arrêtés par la police française et la Gestapo
vont partager l’enfer d’un huis clos inhumain pendant trois jours
et trois nuits, entassés dans 22 wagons. Témoin impuissant de ce
périple au cours duquel plus de cinq cents personnes mourront,
le lecteur, accroché à la voix d’un jeune homme de vingt-deux ans,
ressent au plus profond de son être l’horreur des conditions de vie
des cents personnes enfermées dans les quelques mètres carrés.
QUELQUES REPÈRES HISTORIQUES…
Le Wagon fait référence à l’épisode le plus terrible de la déportation des Français appelé « le train de la mort » en raison du
nombre de décès survenus pendant le voyage. Le 2 juillet 1944,
2161 déportés partent de Compiègne dans le train n°7909. 530
mourront pendant le voyage et 574 en déportation à Dachau. 947
personnes rentreront en France et pour 111 d’entre elles leur situation reste inconnue. Juillet 44 correspond au début de la libération du territoire français par les alliés. Pourtant la répression
allemande s’amplifie multipliant les arrestations des résistants
et les rafles de représailles contre la population civile. 98 % des
déportés ont été internés à Compiègne entre mai et juin 1944
RICHCOM // 03 29 83 42 24
COMMENTAIRE
Arnaud Rykner, né en 1966, fait partie de cette génération qui
n’a pas connu « l’expérience de la guerre », mais se sent intimement concerné par le devoir de « donner une voix à l’autre ».
Son texte fragmenté, qui appuie sa trame narrative sur des faits
historiques avérés par les travaux d’un historien qui a recueilli
les témoignages des victimes, se revendique néanmoins comme
œuvre de fiction. D’autres écrivains avaient déjà raconté l’enfer
des wagons comme Christian Bernadac dans Le train de la mort encore Jean-François Chaigneau dans Le dernier wagon, mais aucun
d’eux n’a osé placer le lecteur au cœur du drame afin de nous
faire entendre le monologue d’un des passagers. L’auteur nous
dit prendre la « place de l’autre », cet autre qui est aussi un des
membres de sa famille.
Il fallait cependant toute la subtilité d’une écriture maîtrisée, sans
pathos qui nous tient à distance afin de ne pas enfermer le lecteur
dans une histoire glauque ou irrecevable. Le roman se construit
comme une véritable reconstitution des faits et des gestes les
plus quotidiens vécus par les déportés. Les scènes sont décrites
avec minutie dans une langue empreinte de poésie qui réussit à
rendre supportable l’insoutenable.
BP 514 • 2 Rue du Port • 55 012 BAR-LE-DUC Cedex
Tél. : 03 29 45 09 04 • courriel : [email protected]