Béatrice NICODEME rencontre les élèves de 6ème7

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Béatrice NICODEME rencontre les élèves de 6ème7
Béatrice NICODEME rencontre les élèves de 6ème7
- Est-ce facile d'écrire un roman policier ?
BN : Il faut, d'une part, construire un histoire, susciter la curiosité, faire évoluer les personnages,
aboutir à une fin, et d'autre part, travailler l'écriture pour trouver les mots justes. L'inspiration, en
fait c'est du travail, les idées viennent parce qu'on les cherche. En cherchant on trouve toujours la
solution.
- Quel est parmi vos livres, celui que vous préférez ?
BN : Je tiens à tous mes livres, sinon je ne les donnerais pas à éditer. Ecrire est un travail, mais il
suscite de l'attraction si l'on est passionné, parce qu'on aime ce que l'on fait.
- Pourquoi avoir choisi Wiggins comme héros ? Et pourquoi avoir choisi Sherlock
Holmes comme détective ?
BN : j'avais adoré lire, à 12 ans, les aventures de Sherlock Holmes, ce détective imaginaire créé par
un auteur écossais A. Conan Doyle. Dans 2 ou 3 histoires on voit apparaître un gamin des rues mais
ses aventures ne sont pas développées. J'ai écrit deux romans policiers pour adultes, puis à la
création de collections policières pour la jeunesse, j'y ai repensé et choisi Wiggins, un héros qui a
l'âge des lecteurs. Un personnage appartient à son auteur et on ne peut l'utiliser sans demander
l'autorisation mais c'est possible 70 ans après le décès de l'auteur car son oeuvre tombe dans le
domaine public.
- Avez-vous vécu à Londres ?
BN : non mais j'y ai souvent séjourné. Pour ces romans il fallait recréer l'ambiance mystérieuse de
Londres au 19ème siècle, avec ses quartiers sombres (à l'éclairage au gaz) et mal famés.
-Votre histoire change-t-elle selon votre humeur ?
BN : Je construis tout d'abord mon histoire puis je remodifie la trame si je m'aperçois qu'elle ne
convient pas. L'histoire évolue aussi au fur et à mesure de ce que j'écris, de même que le rôle et
l'importance des personnages.
- Avez-vous déjà publié un roman qui n'allait pas ?
BN : Il m'est arrivé de commencer un roman mais de me rendre compte à la 50ème ou 60ème page
que l'histoire n'allait pas . Si je commence à m'ennuyer, c'est que quelquechose ne va pas dans mon
roman, et donc que le lecteur va s'ennuyer.
- Aimez-vous l'esprit des romans policiers ?
BN : l'action, le suspens, les meurtres, les rebondissements, la solution (ce moment où tout
s'éclaircit avec un effet de surprise) : c'est tout cela que j'aime quand j'écris. On est dans le
brouillard complet, par l'observation et la réfléxion, on finit par découvrir la vérité, ce qui s'est
vraiment passé.
- Avez-vous lu tous les livres d'Arthur Conan Doyle ?
BN : j'ai lu toutes les histoires de Sherlock Holmes lorsque j'avais 12 ans, puis je les ai relues
lorsque j'ai décidé d'écrire « Wiggins ».
- Pourriez-vous imaginer Wiggins dans le futur ?
BN : les aventures de Wiggins se déroulent à la fin du 19ème siècle. Au 20ème siècle ou plus tard
ce serait un autre personnage. Dans le roman policier, on décrit dans la réalité même si l'histoire se
situe à une époque différente.
- Ecrivez-vous directement sur ordinateur ?
BN : oui, car j'écris plus vite à l'ordinateur qu'à la main et je rature beaucoup. Je me relis de 1 à 4
fois et apporte chaque fois beaucoup de corrections, pour le style ou pour récrire un dialogue. La
1ère version n'est pas la plus agréable à lire car il y a des répétitions, des phrases lourdes, des
problèmes de fond aussi, si l'on n'a pas donné l'explication qui serait nécessaire au lecteur.
- Qu'avez-vous aimé dans le chien des Baskerville ?
BN : C'est le premier roman policier que j'ai lu ; c'est effrayant, fantastique (un chien
phosphorescent, inhumain, monstrueux) ; la mort sur laquelle on enquête est inexplicable, mais petit
à petit, en observant, questionnant, par déduction, Sherlock arrive à expliquer ce qui s'est passé. Tout
alors devient clair !
- Parmi vos livres, lequel s'est le mieux vendu ?
BN : Deux principalement : « Wiggins et le perroquet muet » et « Le secret de la cathédrale ».
Cela fait maintenant 12 ans que je suis auteure à part entière, je vis de mes livres. Au départ l'éditeur
me donne une avance sur les droits d'auteur (pour un livre de poche de 6 euros, l'auteur reçoit de 25 à
30 centimes d'euros ; le reste se répartissant entre la TVA, environ 1 €, puis l'éditeur, le diffuseur, le
libraire. Le revenu final de l'auteur dépend du nombre de livres vendus.
- Béatrice Nicodème : Et maintenant comment allons-nous écrire notre roman
policier à 28 ?
Pour connaître la réponse, ouvrez l'autre pièce jointe.

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