Évolution clinique, modèles explicatifs et interventions démontrées
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Évolution clinique, modèles explicatifs et interventions démontrées
Évolution clinique, modèles explicatifs et interventions démontrées efficaces pour une clientèle psychotique avec une problPré ésentmatique de toxicomanie é par Patrick Barabé Présenté Barabé, médecindecin-psychiatre Clinique CormierCormier-Lafontaine 6 fé février, 2009 Clinique Cormier-Lafontaine Partenariat entre le Centre Dollard-Cormier et l’Hôpital Louis-H. Lafontaine Traitement des troubles psychiatriques sévères associés à un problème de toxicomanie Intervenants issus des deux établissements Références des départements de psychiatrie et des centres de traitement de la toxicomanie de l’Île de Montréal 1 Programme des troubles psychotiques Intervenants: Patricia Maisl, psychoéducatrice, André Jauron, ergothérapeute, Patrick Barabé, psychiatre, Richard Cloutier, psychiatre (volet hospitalisation) Appui des autres professionnels de la clinique CormierLafontaine Suivi de patients avec un trouble psychotique sévère et un problème de consommation sévère Programme des troubles psychotiques (suite) Services offerts: Suivi psychiatrique Suivi infirmier Thé Thérapie individuelle, groupes Soutien équipes, entourage Enseignement, formation Approches: réadaptation, cognitif-comportemental, motivationnel, counselling, réduction des méfaits 2 Épidémiologie Substances les plus consommées (en ordre): nicotine, caféine, alcool, cannabis, stimulants) Prévalence des troubles liés aux substances (TLS) chez les personnes souffrant de schizophrénie: 50-80 % Westermeyer, Westermeyer, 2006 Risque vs population générale : X 4 Risque accru chez les hommes, les jeunes Profil de la clientèle Comparativement aux personnes souffrant de schizophrénie sans TLS, les patients avec les 2 troubles: (McEvoy et Allen, 2003) Ont de meilleures fonctions cognitives Moins de symptômes négatifs Sont issus de milieux plus favorisés Ont plus d’antécédents familiaux de TLS Le TLS apparaît habituellement avant la schizophrénie (CantorCantor-Graae et al. al. 2001) 3 Impact du TLS sur la schizophrénie Westermeyer (2006) Plus souvent hospitalisés Moins bonne observance au traitement Plus à risque de suicide, de violence Conditions de vie instables Chômage Conséquences sur la santé physique Modèles explicatifs Potvin et al., 2003 ; Blanchard et al., 1998 ; Barrowclough, Barrowclough, 2007 Hypothèse biologiques Hypothèse de l’automédication –Khantzian Rôle des symptômes négatifs, de l’anxiété, de la dysphorie, des stresseurs, des moyens de coping déficitaires Personnalité Facteurs sociaux 4 Caractéristiques souhaitables des soins à offrir Graham et al. al. (2003) Exhaustifs Accessibles dans la communauté (assertive) Basés sur la motivation et les stades de changements Philosophie de réduction des méfaits Modalités variées Longue période Définition de programme intégré Selon Drake et Mueser (2000) Une équipe de cliniciens offre de façon coordonnée des soins psychiatriques et des interventions sur le TLS. Les équipes sont composées d’intervenants compétents pour traiter les problèmes psychiatriques ainsi que des spécialistes du traitement des TLS. La responsabilité clinique au sein de l’équipe est partagée, la diffusion des connaissances y est encouragée. 5 Efficacité des programmes intégrés Certaines controverses existent Revue Cochrane la remet en question D’autres revues de litt. al., 2005) litt. également (Donald et al., Plusieurs experts du traitement de troubles comorbides le recommandent fortement Des revues de littérature récentes l’appuie Recommandé par plusieurs organismes et associations (e.g. Santé Canada, APC, APA, plan d’action interministériel en toxicomanie) Efficacité des programmes intégrés Fait du sens cliniquement Évite aux patients de devoir négocier deux systèmes de soins distincts Diminue l’attrition Permet de bien tenir compte des 2 problèmes simultanément 6 4 phases du traitement Kofoed (1994) Engagement Persuasion Atteindre une vue commune des problèmes de santé Traitement actif Prévention de la rechute Évaluation (Selon Drake et Mueser, 2000) Dépistage: Indice de suspicion élevé Souvent nié et minimisé par le patient Questionnaires spécialisés (DALI) Tests de dépistage biochimiques Informations collatérales Comprendre les motifs qui maintiennent la consommation 7 Évaluation (suite) Examiner en détails les avantages et inconvénients perçus par le patient de sa consommation S’intéresser à la sphère relationnelle, au contexte de vie, aux activités, aux projets de vie Questionner le patient sur son état psychologique dans les périodes d’abstinence Discuter de ses capacités, de ses réussites passées Modalités thérapeutiques Traitement pharmacologique Psychoéducation Soutien résidentiel (e.g. hébergement) Soutien au plan académique, professionnel Approche motivationnelle Modified motivational enhancement therapy (Ziedonis et Stern, 2001; Carey, 1996) Approche cognitivo-comportementale Analyse fonctionnelle, gestion des cravings, cravings, pensé pensées automatiques, situations à risque 8 Interventions familiales Moore (2005) Psychoéducation familiale Thérapie comportementale pour les couples et les familles Community reinforcement approach Impacts: amé améliore l’l’engagement des individus ré réfractaires au traitement promeut la stabilité stabilité psychiatrique diminue les rechutes amé améliore l’l’observance au traitement amé tat gé améliore l’é l’état général Programmes ACT Efficacité bien documentée pour les troubles mentaux sévères Étude comparative avec traitement intégré avec moins d’intensité, moins fidèle au modèle ACT (Essock et al. 2006): Dans les 2 groupes, les patients se sont amé amélioré liorés Davantage d’ d’institutionnalisation pour le groupe té témoin (1 site sur 2; là là où il y avait davantage d’ d’institutionnalisation à la base) Par ailleurs, il n’ n’y a pas de diffé différences significatives entre les 2 groupes 9 Efficacité des interventions Drake et al. (2008) Consommation Symptômes Autres Intervention individuelle ? ? ? Intervention de groupe ↓ ? ↓ Intervention familiale ? ? ? Efficacité des interventions Drake et al. (2008) Consommation Symptômes Autres Case management ? ? ↑ engagement ↑ qualité qualité de vie ↑ temps communauté communauté Traitement résidentiel ↓ ↓ ↓ Réadap. intensive ambul. ? ? ? 10 Efficacité des interventions Drake et al. (2008) Consommation Symptômes Autres Gestion contingences ↓ ? ? Encadrement légal ? ? ? Revue de littérature de 2008 Cleary et al. al. L’entrevue motivationnelle est efficace pour ↓ consommation Si associé associée à la TCC: impact sur les symptômes Programmes résidentiels intégrés long terme: ↓ consommation Gestion des contingences semble prometteur Résultats non concluants: TCC, PACT, thérapie de groupe 11 Adaptation des traitement du TLS pour la clientèle psychotique Prévoir un traitement plus long Éviter une approche confrontante Pas nécessairement exiger l’abstinence complète Attentes au plan comportemental Tenir compte: des déficits cognitifs d’une motivation en général plus faible des difficultés possibles à interagir avec les autres (groupes. Communautés thérapeutiques) Morale de l’histoire La problématique psychose – TLS complique l’évolution d’un trouble psychotique Les données de la littérature ne donnent pas de réponses tout à fait claires sur l’efficacité de différentes interventions Les modèles intégrés font consensus Problè Problèmes mé méthodologiques La recherche doit continuer À qui les ré réserver ? Il n’y a pas de solution simple et unique 12 Références Blanchard, J. J., S. A. Brown, et al. al. (2000). Substance use disorders in schizophrenia: schizophrenia: Review, Review, integration, integration, and a proposed model. model. Clinical Psychology Review 20(2): 207207234. CantorCantor-Graae, Graae, E., L. Nordstrom, Nordstrom, et al. al. (2001). Substance abuse in schizophrenia: schizophrenia: A review of the literature literature and a study of correlates in Sweden.Schizophrenia Research 48(1): 6969-82. Carey, K. B. (1996). 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