Le dossier d`ouvrage et le dossier réduit pour les infrastructures
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Le dossier d`ouvrage et le dossier réduit pour les infrastructures
Fiche d’information du Centre d’Etudes Techniques Maritimes Et Fluviales N° 2 Mars 2002 Le dossier d’ouvrage et le dossier réduit pour les infrastructures portuaires Le dossier d’un ouvrage est la réunion des documents contenant les informations nécessaires pour assurer sa bonne gestion. Il a trait à des domaines variés : domaine technique, administratif, voire juridique. Il doit faire l’objet d’une synthèse ou dossier réduit appelé « le document signalétique de l’ouvrage » qui constitue le dossier de travail courant, par opposition au dossier d’ouvrage qui est avant tout un document de référence normalement archivé. - définir un état de référence de l’ouvrage, c’est à dire son état à une date donnée, qui sert de « point zéro » en vue d’établir une comparaison avec l’état ultérieur, - conserver toutes les informations relatives à la vie de l’ouvrage depuis la date de l’état de référence. - connaître le niveau de surveillance de l’ouvrage. Il est illusoire de croire que la mémoire des anciens est suffisante pour retracer la vie d’un ouvrage. Le fait que le dossier d’ouvrage n’existe pas, ou qu’il soit incomplet, a pour conséquence d’augmenter la durée des interventions des agents gestionnaires. L’établissement d’un dossier d’ouvrage est une opération importante qui peut nécessiter la mise en oeuvre de moyens particuliers au moins pour les ouvrages les plus importants et notamment lors de l’établissement de l’état de référence. Il ne sera efficient que s’il peut être compris par ses lecteurs successifs. L’incertitude sur l’état réel de l’ouvrage, le coût des opérations d’entretien ou de réparation, et les dépenses relatives aux travaux de reconnaissance préalables au diagnostic des désordres ne favorisent pas la bonne gestion du patrimoine existant. Ce dossier qui doit être consulté avant chaque opération du programme de surveillance doit être manipulable aisément. L’ensemble de ces documents doivent permettre de : - conserver toutes les informations relatives à la genèse de l’ouvrage et à son histoire depuis le début de sa conception, jusqu’à la date de l’état de référence, Pour cela, l’agent chargé de son établissement devra s’astreindre à respecter la terminologie en vigueur et, à chaque fois que possible, à quantifier les paramètres et phénomènes constatés. Un dossier d’ouvrage complet, c’est à dire établi correctement et régulièrement mis à jour par le gestionnaire de l’ouvrage permet un gain de temps considérable, une bonne connaissance de l’état réel de l’ouvrage et du coût des opérations d’entretien ou de réparation. Il facilite l’appréciation des désordres éventuels de l’ouvrage. Composition d’un dossier type d’ouvrage Le tableau ci-après donne la liste des pièces d’un dossier type. Il s’agit d’une version qui se veut la plus exhaustive possible. Certaines pièces peuvent ne pas être établies dans tous les cas, mais la plus grande partie regroupe et classe les documents établis dans un autre but que la constitution du dossier, et elles doivent être conservées. Les lignes marquées Il convient dans tous les cas de réunir, sans rien détruire, tous les documents utiles à la connaissance de l’ouvrage, établis à l’occasion de sa construction ou de sa gestion. dans les tableaux ci dessous indique la spécificité des pièces au domaine maritime. 1/10 • SOUS-DOSSIER 1 Dans le cas où l’une des pièces du sous-dossier 1 est commune à plusieurs ouvrages, cette pièce est placée, sauf mention contraire explicite ci-dessous, dans le dossier de l’un deux. Les autres dossiers doivent alors s’y référer. Dans le cas où, pour des raisons administratives ou autres, n° les originaux de certaines des pièces définies cidessous doivent faire l’objet d’un classement particulier (cas des ordres de services notamment), les documents insérés dans le dossier en sont des copies, établies spécialement à cet effet. désignation des pièces constituant le dossier observations 1.1 Etudes préalables à la consultation des entreprises. 1.1.1 1.1.2 Programme de l’ouvrage. Dossier des études géologiques et géotechniques. 1.1.3 1.1.4 1.1.5 Etude d’impact. Procès-verbal d’instruction mixte ou inter-services. Autres études spécifiques éventuelles. 1.1.6 1.1.7 1.1.8 Dossier de prise en considération. Dossier de demande d’autorisation de programme. Avant-projet sommaire et décision d’approbation. 1.2 Consultation des entreprises et marchés. 1.2.1 1.2.2 Dossier de consultation des entreprises. Rapport proposant la dévolution des travaux et la signature des marchés. 1.2.3 Marché initial complet. 1.2.4 Avenants. 1.3 Etudes postérieures à la dévolution des travaux. 1.3.1 1.3.2 Résultats des sondages et complémentaires. Notes de calculs d’exécution. 1.3.3 Plans et dessins d’exécution. 1.3.4 1.3.5 1.3.6 Notes de calculs et plans relatifs aux ouvrages provisoires et aux procédés d’exécution. Etudes relatives aux matériaux employés. Correspondances avec l’entrepreneur. 1.4 Déroulement des travaux. Si par suite de l’étalement dans le temps de la construction de plusieurs ouvrages faisant l’objet d’un même marché, les documents constituant les pièces 1.4.1, 1.4.4 ou 1.4.6 s’appliquent à un seul ouvrage. Il convient de les insérer dans le dossier de cet ouvrage au lieu de les regrouper dans un seul dossier comme dans le cas où ils s’appliquent à un ensemble de plusieurs ouvrages. 1.4.1 Recueil des ordres de service. Recueil de tous les ordres de service relatifs au déroulement de chaque marché, sans distinction entre ceux qui ont un aspect technique et ceux qui n’en n’ont pas. des Le cas échéant Comportant notamment les résultats des reconnaissances, sondages, mesures et essais effectués en laboratoire ou en place Le cas échéant Commission nautique par exemple Etudes d’agitation, bathymétrie, navire de projet, etc… L’ensemble des pièces 1.2.1 à 1.2.4 doit être inséré dans le dossier pour chacun des marchés relatifs à un même ouvrage. Accompagné de toutes les justifications utiles et notamment de la correspondance échangée avec l’entreprise avant la conclusion du marché. Pièces écrites et plans contractuels, ainsi que les pièces et plans non contractuels remis par l’entrepreneur. Accompagnés des rapports proposant leur signature, et toutes les justifications utiles. Dans le cas où plusieurs ouvrages font l’objet d’un même marché, les pièces 1.3.1 à 1.3.4 sont réparties, chacune dans le dossier d’ouvrage qui le concerne. reconnaissances 2/10 Y compris les notes de calculs relatives aux diverses phases de construction. Y compris les plans relatifs aux diverses phases de construction. Y compris les modes opératoires. Y compris l’étude de formulation des bétons. Elle est relative à l’établissement de ces documents ou aux observations émises à cette occasion par le maître d’œuvre. N° désignation des pièces constituant le dossier observations A l’exception des documents à insérer dans le sous-dossier 2 (pièce 2.2.4). 1.4.2 Dossier topographique. 1.4.3 1.4.4 Dossier bathymétrique. Procès-verbaux de réception des matériaux. 1.4.5 Procès-verbaux de tous les essais, mesures constatations effectués pendant les travaux. 1.4.6 1.4.7 Correspondances diverses et autres documents relatifs à l’exécution des travaux. Calendrier réel d’exécution des travaux. 1.4.8 Copie de tous les rapports signalant les incidents. 1.4.9 Procès-verbal de réception pour chaque marché. 1.4.10 Décompte général et définitif de chaque marché. 1.4.11 1.4.12 Compte-rendus de chantier et rapport de fin de chantier P.A.Q. • et Peuvent être rattachés à ces procès-verbaux toutes les informations d’ordre général tirées de vérifications systématiques en usine si elles sont susceptibles de s’appliquer aux matériaux livrés sur le chantier. Tous les résultats de mesures effectuées pendant les travaux doivent être conservés, qu’ils portent sur les matériaux utilisés sur le terrain de fondation, sur les roches avoisinantes, etc … Eléments significatifs seulement. Indiquant notamment le phasage d’exécution, et dans le cas où l’ouvrage comporte des éléments préfabriqués en béton, les dates de bétonnage. Plutôt qu’un classement chronologique de l’ensemble de ces pièces, il convient d’adopter un classement séparé pour chacun des incidents. Il s’agit en principe de copies. Si des réserves sont émises lors de la réception, le procèsverbal de levée de ces réserves doit être annexé, le moment venu, au procès-verbal de réception. Il s’agit en général de copies. Dans certains cas, il convient d’y joindre les décomptes généraux annuels. Il peut également être nécessaire pour trouver certains renseignements, de consulter les décomptes mensuels. Avec le dossier photographique. Procédure, fiches de contrôles, non conformité, SOUS-DOSSIER 2 n° désignation des pièces constituant le dossier 2.1 Dossier des plans et dessins. 2.1.1 Dossier des plans et dessins conformes à l’exécution. 2.1.2 Plans de recollement des réseaux 2.1.3 Photographies 2.2 Etat de l’ouvrage. 2.2.1 Procès-verbal des constatations. 2.2.2 2.2.3 Procès-verbal des épreuves réglementaires, niveau de service et charges acceptables. Procès-verbal de la première inspection détaillée. 2.2.4 Levé topographique de référence. 2.2.5 Autres résultats de mesures. 3/10 observations Ces documents portant la mention « certifié conforme à l’exécution » sont établis par l’entrepreneur en application du CCAP. Si des travaux complémentaires non prévus par les pièces d’exécution ont été exécutés, ils doivent être décrits dans un document particulier. La conformité de ces plans doit être vérifié. Ils doivent être mise à jour en tant que de besoin. Le cas échéant. Il est effectué par le maître d’œuvre aussitôt après la construction, en tout cas avant la mise en service de l’ouvrage et avant les épreuves réglementaires lorsqu’il en est prévu. Le cas échéant, et résultats des mesures effectuées à cette occasion. Il est effectué aussitôt que possible après les épreuve, lorsque celles ci sont prévues. C’est le document définissant l’ETAT DE REFERENCE. Ce document doit comporter toutes les indications permettant de retrouver les différents repères topographiques utilisés à la date de l’état de référence. N° désignation des pièces constituant le dossier observations 2.3 Document de synthèse. CETTE PIECE EST FONDAMENTALE. 2.3.1 Points faibles éventuels. 2.3.2 Prévisions d’évolution de l’ouvrage. 2.3.3 2.3.4 Particularités de l’ouvrage. Conditions de visite (cf DIUO). 2.3.5 Conditions d’entretien spécialisé (cf DIUO). 2.3.6 2.3.7 Dispositions prévues pour permettre le renforcement. Indications concernant le classement ou la protection du site. Jugement du maître d’œuvre constructeur sur l’état général de l’ouvrage lors de la remise au gestionnaire. Il convient en particulier de citer les incidents survenus pendant la construction et susceptibles d’intéresser la vie ultérieure de l’ouvrage. Ils doivent être mentionnés dans ce document. Par exemple tassements, déformations différées. En principe, ces renseignements figurent dans les notes de calculs (pièce 1.3.2). Il convient de les reproduire dans le document de synthèse. A voir. Concerne la localisation des accès, moyens d’accès et conditions d’emploi, éclairage éventuel, risques particuliers, etc … Cela comprend notamment les conditions de remplacement d’éléments. L’origine, la nature et le type des éléments susceptibles d’être remplacés doivent être mentionnés. Le cas échéant. Le cas échéant. 2.4 Domaines concernés. 2.4.1 2.4.2 Procès-verbal de remise au maître d’ouvrage actuel. Concessions. 2.5 Zone d’influence • Régissant les conditions techniques financières de la gestion de l’ouvrage. et SOUS-DOSSIER 3 n° désignation des pièces constituant le dossier observations 3.1 Surveillance. 3.1.1 Rappel des dates d’expiration des diverses garanties 3.1.2 Définition du régime de surveillance auquel est soumis l’ouvrage. 3.1.3 Calendrier des visites et des inspections. 3.1.4 Recueil des procès verbaux des visites et des inspections. 3.1.5 Dossier d’intervention ultérieur sur l’ouvrage (DIUO). 3.2 Entretien, réparations, modifications. Dans le cas où les travaux exécutés nécessitent la modification de l’état de référence, les documents relatifs à ces travaux sont réunis dans une pièce particulière du sous-dossier 1 (nommée pièce 1.5). Le document 3.2 ne contient que les informations relatives aux autres opérations. 3.2.1 Programme d’entretien. Il comporte la liste des opérations systématiques (indication des dates prévues et effectives d’exécution, des opérations non systématiques effectuées à la demande). Il s’agit des opérations qui ne nécessitent pas d’études spécifiques préalables. 4/10 Ces dates sont attachées à l’ouvrage (garanties contractuelles et décennales). Ce document doit être mis à jour dans le cas où des travaux faisant l’objet d’une garantie sont exécutés sur l’ouvrage (y compris le remplacement de certains éléments). Ce document précise notamment la périodicité des inspections détaillées. Il peut être modifié si nécessaire, durant la vie de l’ouvrage. Ce document doit être tenu à jour, et concerne les inspections réalisées et futures. A ce recueil doivent être adressées les traces écrites, photographiques ou autres, des constatations faites au titre de la surveillance continue, ou à tout autre titre. n° désignation des pièces constituant le dossier observations 3.2.2 Opérations d’entretien spécialisé. Il s’agit ici de réparations ou de modifications. Sont visées ici toutes les opérations (entretien compris) qui nécessitent des études spécifiques préalables, mais ne justifient pas la définition d’un nouvel état de référence. 3.3 Actions subies par l’ouvrage Les actions subies peuvent être par exemple : séisme, sur-dragage, tempête, chocs de bateaux, changement de la nature d’exploitation, etc …, incident et accidents. Il est recommandé de récapituler sur un bordereau en tête du dossier la liste des chemises contenant les pièces et de conserver, dans l’ensemble du dossier, la numérotation des documents indiquée cidessus. Dans le cas où un document n’aurait pas à figurer dans le dossier, le numéro correspondant doit figurer avec la mention « néant ». La fidélité des plans d’exécution En règle générale, des tolérances sur les dimensions des éléments ou la position relative des diverses parties d’un ouvrage sont fixées, soit par les marchés de travaux, soit pas des textes plus généraux. Le plus souvent, ces tolérances sont indiquées dans les pièces contractuelles.. A défaut, il peut être fait usage des valeurs données dans des documents généraux, en tenant compte des dates auxquelles ces documents étaient applicables, et de la date d’exécution des travaux La vérification de la conformité de l’exécution à un plan consiste, entre autre, à vérifier que ces tolérances sont respectées. Inversement, il faut considérer que la certification « conforme à l’exécution » d’un plan est également faite aux tolérances près. En conséquence, il convient d’admettre que des plans certifiés conformes à l’exécution ou des plans d’exécution non modifiés après les travaux ne sont exacts que dans les limites des tolérances actuelles. Etablissement des dossiers d’ouvrage • ETABLISSEMENT D’UN DOSSIER D’OUVRAGE A CONSTRUIRE Sous-dossier 1 Sous-dossier 3 Il appartient au maître d’œuvre constructeur d’ouvrir ce sous-dossier et d’y insérer au fur et à mesure les pièces nécessaires. Il appartient au gestionnaire de constituer et de tenir à jour ce sous-dossier. Lorsque des travaux nécessitent la modification de l’état de référence, l’ensemble du sous-dossier 3 est intégré dans le sous-dossier 1, au titre des informations sur le passé de l’ouvrage. Sous-dossier 2 Il appartient également au maître d’ouvrage et au maître d’œuvre d’ouvrir et de constituer ce sousdossier, à l’exception des pièces 2.4.1 (procèsverbal de remise au maître d’ouvrage actuel) et 2.4.2 (conventions relatives à la concession), qui y sont insérées le moment venu par le gestionnaire. La pièce 2.3 (document de synthèse) doit être établie en liaison étroite avec le future gestionnaire de l’ouvrage, pour tout ce qui concerne la gestion, la surveillance et l’entretient ultérieurs. La pièce 2.5 (zone d’influence) est établie par le concepteur de l’ouvrage et insérée dans le sousdossier 2 par le maître d’œuvre constructeur qui doit la compléter, si nécessaire, en fonction des informations nouvelles dont il pourrait disposer. Le gestionnaire ouvre un nouveau sous-dossier 3 qui repart de la nouvelle date de l’état de référence après l’exécution des travaux. Modification de l’état de référence Une pièce particulière du sous-dossier 1 (alors nommée pièce 1.5 dans la composition type) doit être constituée lorsque la décision a été prise d’effectuer une opération devant entraîner la définition d’un nouvel état de référence. En pratique, toute opération de renforcement de la structure en place entre dans cette catégorie, et toute modification géométrique nécessitant l’adjonction ou le remplacement d’éléments porteurs, ou entraînant une modification de l’état mécanique des terrains avoisinants. 5/10 • ETABLISSEMENT DU DOSSIER D’UN OUVRAGE EXISTANT Tous les ouvrages figurant sur la liste des ouvrages soumis à la surveillance périodique doivent faire l’objet d’un dossier. Des dossiers doivent donc être établis pour des ouvrages existants , soit que la liste visée ci-dessus vienne d’être établie, soit qu’un ou plusieurs ouvrages y soient ajoutés lors de sa visite annuelle. D’une manière générale, il n’est pas possible d’établir, pour des ouvrages existants, un dossier entièrement conforme au modèle défini ci-dessus. Il convient d’essayer de s’en approcher dans les conditions ci-après. Programmation des opérations Les différentes parties des dossiers peuvent être constitués en deux étapes, suivant les indications ciaprès : la première étape comprend le recueil des informations disponibles en archive, figurant sur l’inventaire, ou facilement accessibles sur le terrain. Elle fait l’objet d’un programme, que le directeur fait établir dès qu’il a fixé ou modifié la liste des ouvrages concernés. Le programme fixe le délai au bout duquel cette première étape doit être achevée pour l’ensemble de ces ouvrages. n° L’ordre de priorité fixé par ce programme doit tenir compte de critères fixés par le directeur. Il est important à ce titre, de tenir compte de l’état apparent des ouvrages. - la deuxième étape est, pour chaque ouvrage, la préparation de la première inspection détaillée à effectuer à partir de son inscription sur la liste des ouvrages soumis à la surveillance périodique. Constitution des sous-dossiers 1 et 2 Le tableau ci-dessous indique la composition des sous-dossiers 1 et 2 à établir pour un ouvrage existant, ainsi que l’étape dans laquelle les divers éléments doivent être réunis. Pour assurer l’homogénéité des différents dossiers, il est recommandé dans la mesure du possible, d’attribuer aux pièces de ces dossiers, comme il est fait dans le tableau ci-dessous, les même numéros que ceux des pièces similaires du dossier type. Si des éléments nécessaires pour constituer une de ces pièces ne peuvent être réunis, la mention doit être faite dans le bordereau récapitulatif des pièces du dossier. Consistance et modalités d’établissement des pièces SOUS-DOSSIER 1 1.1 Archives disponibles sur les études préalables. 1.2 Dossier de consultation des entreprises de marché. 1.3 Etudes d’exécution. 1.4 Déroulement des travaux. Pour établir les pièces 1.1 à 1.4, les archives existantes doivent être recherchées. La répartition de ces archives entre les pièces 1.1, 1.2, 1.3 et 1.4 n’est pas toujours possible. Lorsqu’il l’est, il est recommandé de l’effectué. Dans le cas où les archives réunies ne définiraient qu’imparfaitement les caractéristiques générales de l’ouvrage, ou si ces caractéristiques sont réparties dans des documents variés, il est recommandé de les regrouper dans un document unique, d’abord à partir des renseignements figurant dans les dossiers accessibles. Si l’exactitude de ces renseignements n’est pas certaine, le caractère « provisoire et non vérifié » doit être mentionné. Ces renseignements doivent alors être vérifiés sur le terrain et corrigés, si nécessaire, à la première occasion. Si ces renseignements ne peuvent être trouvés, il y a lieu, par une campagne de constatations sur le terrain d’en recueillir sur place les plus importants. Les autres devront alors être déterminés dès la première visite ou inspection à venir. Si les pièces 1.4.9 (procès-verbal de réception) et 1.4.10 (décomptes généraux et définitifs) ne sont pas disponibles, ou si l’ouvrage est trop ancien pour que ces pièces existent, la mention de leur absence doit être notée. 6/10 n° Consistance et modalités d’établissement des pièces SOUS-DOSSIER 2 2.1 Dossier des plans et dessins. 2.1.1 Plans et dessins conformes à l’exécution. Si ces documents existent, ou à défaut plans d’exécution éventuellement disponibles, ou à défaut autres plans. Dans ces eux derniers cas, une mention très visible précisant qu’il ne s’agit pas de plans conformes à l’exécution doit être apposée. 2.1.2 Plans des réseaux. Si ces documents n’existent pas, il convient de le faire établir dès que possible par le concessionnaire. 2.1.3 Photographies de l’ouvrage s’il en existe. 2.2 Etat de l’ouvrage. Si l’ouvrage est assez récent pour que soient disponibles les documents constituants les pièces 2.2.2 (procès-verbal des épreuves) et 2.2.3 (procès-verbal de première inspection détaillée), et si cette dernière est suffisamment complète pour définir convenablement l’ETAT DE REFERENCE, la pièce 2.2 doit être constituée dans son ensemble conformément au dossier type, en précisant le cas échéant, que la pièce 2.2.1 (procès-verbal des constatations effectuées par le maître d’œuvre) n’est pas disponible. Si les éléments constituant la pièce 2.2.4 (référence topographique) manquent, il convient de les établir à l’occasion de la première inspection détaillée à venir. Les mêmes dispositions sont applicables dans le cas d’un ouvrage ancien ayant subi récemment une réparation importante. Dans le cas contraire, la pièce 2.2.3 est constituée du procès-verbal de la première inspection détaillée à venir. C’est le document qui définira, le moment venu, l’ETAT DE REFERENCE. La pièce 2.2.4 (référence topographique) doit être établie à la même occasion. 2.3 Document de synthèse. L’importance de ce document est d’autant plus grande que le dossier est moins complet. Il doit être établi à partir d’une analyse de tous les renseignements qui peuvent être trouvés, soit dans la littérature technique (même ancienne), soit d’après les souvenirs des personnes qui auraient participé ou assisté à la construction de l’ouvrage, ou à défaut des opérations de réparation ou de modifications. Dans la mesure du possible, il doit comporter une synthèse des conclusions tirées de cette analyse, faisant apparaître notamment les points faibles, reconnus ou supposés, de l’ouvrage. Ce document doit être complété, en deuxième étape, par un jugement porté sur l’adaptation de l’ouvrage à son usage actuel, et par une note très courte précisant les conditions d’accès et de visite. 2.4 Domaines concernés. Même consistance que dans le dossier type. 2.5 Zone d’influence. Pour les ouvrages importants ou ayant subi une détérioration grave, cette pièce doit faire l’objet d’une étude spécifique, au plus tard à l’occasion de la première inspection détaillée. Dans les autres cas, il convient de constituer une pièce 2.5 à compléter à la première occasion qui se présente (étude d’agitation, étude bathymétrique, etc …). 7/10 Sous-dossier 3 L’ensemble de ce sous-dossier doit être constitué dans les même conditions que pour un ouvrage neuf. Si la pièce 2.2.2 (cf. ci-dessus) est constitué du procès-verbal de la dernière inspection détaillée, les procès verbaux des visites éventuellement effectuées postérieurement doivent être insérés dans le sous-dossier 3. Elles le seront dans les mêmes conditions que dans le cas d’un ouvrage dont le dossier a été constitué dès la construction. Il convient en outre de verser au sous-dossier 1 toutes les informations complémentaires qui pourraient être recueillies à l’occasion des investigations auxquelles il doit être procédé pour préparer les travaux. Modification de l’état de référence Dans les cas définis aux § 2.1 de ce document, des pièces complémentaires du sous-dossier 1 (pièces 1.5 et suivantes) doivent être établies. • DOCUMENT SIGNALETIQUE Ce document doit être établi conjointement par le maître d’œuvre constructeur et le gestionnaire (lors de la première inspection détaillée, dans le cas d’un ouvrage neuf), et par le gestionnaire (à l’occasion de la première inspection détaillée à venir, dans le cas d’un ouvrage ancien). Il résume les éléments caractéristiques de l’ouvrage et signale les points qui méritent une attention spéciale. Un modèle de document signalétique est joint au présent document. Il peut éventuellement être complété par la liste récapitulative des documents constituant le dossier d’ouvrage. Le document signalétique doit être remis à jour lorsqu’un nouvel état de référence est défini. Tout agent conduisant une visite ou une inspection doit en avoir un exemplaire sur lui. Une copie du document signalétique peut utilement accompagner un procès-verbal de visite ou d’inspection, lorsque celui-ci est transmis à des personnes qui ne disposent pas du dossier d’ouvrage. Des copies peuvent également être fournies aux entrepreneurs et bureaux d’études ayant à intervenir lors de travaux d’entretien ou de réparation de l’ouvrage. ENTRETIEN DU DOSSIER D’OUVRAGE Le dossier d’ouvrage ne doit pas être considéré comme un document figé dans sa consistance d’origine. C’est un dossier vivant, qui doit être constamment tenu à jour, et complété systématiquement par toutes les indications utiles à la connaissance, à la surveillance, et à l’entretien de l’ouvrage auquel il se rapporte. Mise à jour du sous-dossier 1 Bien que le sous-dossier ai un caractère essentiellement statique et qu’il ne contienne que des informations sur l’histoire de l’ouvrage, il peut se présenter des occasions de recueillir de nouvelles informations qui doivent entraîner la mise à jour de ce sous-dossier. Il convient en particulier d’y verser : - tous renseignements que le gestionnaire peut être amené, par son activité, à recueillir sur la construction de l’ouvrage ou sur des travaux qui auraient pu être exécutés dans le passé, - tous les résultats d’essais ou les constatations effectués à l’occasion d’interventions sur des parties d’ouvrage habituellement cachées. En effet, en cas de besoin, l’acquisition de ces données nécessiterait ultérieurement des dépenses bien plus importantes que le supplément nécessaire à leur recueil dans des circonstances favorables. Mise à jour du sous-dossier 2 et du document signalétique Ce dossier 2 constitue un état de référence, en principe unique. Toutefois, il peut être nécessaire de modifier la référence. Il importe dans ce cas d’apporter au sous-dossier 2 toutes les modification nécessaires. Il convient également d’apporter en cas de nécessité, les corrections utiles au document signalétique, ainsi qu’à la pièce 2.5 délimitant la zone d’influence. Tenue à jour du sous-dossier 3 Le caractère principal de ce sous-dossier est d’être évolutif. Outre la mise à jour permanente des programmes de surveillance et d’entretien, ainsi que du recueil des procès-verbaux de visite et d’inspection, il importe d’y mentionner au fur et à mesure tous les faits importants intéressant la vie de l’ouvrage. Lorsque cela est possible, il est utile de joindre à ces informations les témoignages. 8/10 USAGE DU DOSSIER D’OUVRAGE Le dossier d’ouvrage doit permettre non seulement au gestionnaire et à ses préposés, mais aussi à toutes personnes qui pourrait en éprouver la nécessité, d’accéder rapidement et complètement à l’ensemble des pièces qui le constituent. Il doit aussi permettre la conservation des informations qu’il contient. Accès au dossier Duplication et conservation Accès au contenu Il est nécessaire, pour que cette double fonction puisse être remplie, qu’il existe au moins deux exemplaires des sous-dossiers 1 et 2. L’exemplaire original doit être conservé selon les dispositions réglementaires qui sont applicables aux archives. Une copie complète du dossier doit être au contraire à la disposition du gestionnaire et doit servir de dossier de travail. Des copies partielles peuvent, en outre, être à la disposition d’autres personnes. Il appartient au directeur de décider, en fonction de l’organisation de sa direction et, les cas échéants, en fonction de l’importance de l’ouvrage, auprès de quel niveau hiérarchique doit se trouver le document de travail complet. S’il l’estime utile, il peut prévoir plusieurs copies complètes. L’accès aux informations figurant dans le dossier d’ouvrage doit être commode et rapide. Dans ce but, outre le bordereau usuel en matière de classement ou d’archivage, il convient d’établir, pour des dossiers volumineux, une fiche récapitulative contenant la liste des documents constitutifs du dossier, et donnant pour chacun d’eux : Lorsqu’il y a lieu de modifier l’état de référence (pièce 1.5 et suivantes de la composition type), les pièces versées au sous-dossier 1 doivent être regroupées avec l’exemplaire original de ce sousdossier. Il doit en être exécuté autant de copies qu’il existe de copies complètes du dossier, afin de compléter chacune d’elles. Pour faciliter l’accès au dossier, il convient que les lieux de conservation de l’exemplaire original et du document de travail complet ainsi que d’autres copies éventuelles soient indiquées sur l’inventaire des ouvrages. - l’intitulé d’origine, - un ou plusieurs sous-titres explicatifs, précisant la nature et l’objet du document, - le cas échéant, une analyse très sommaire. Cette fiche, lorsqu’elle est établie, doit être annexée au document signalétique. Elle peut faire partie d’un fichier des ouvrages, établi au niveau de la direction, dont l’exploitation peut être manuelle ou informatique. IDENTIFICATION Les éléments permettant d’identifier un ouvrage sont contenus dans le cadre ci-dessous. Par exemple, pour un quai : 00 Numéro d’identification (1) : 00 00 Port (2) : 00 00 Maître d’ouvrage : Le cadre doit figurer sur toute la chemise contenant des documents constitutifs du dossier d’ouvrage, sur le document signalétique, sur la première page de tout procès-verbal de visite ou d’inspection, et si nécessité sur d’autres documents relatifs à l’ouvrage. 1. 2. 00 00 Service gestionnaire (3) : 00 00 3. Nature du quai (4) : 4. 5. 00 00 Nom du quai : 00 00 Localisation (5) : 00 DOCUMENT SIGNALETIQUE 1. Identification de l’ouvrage (idem ci-dessus) 2. Caractéristiques générales 2.1 – type de structure. 9/10 le numéro d’identification est établi par le service gestionnaire entité géographique. Si l’ouvrage est situé sur le territoire ’une commune voisine, préciser : Port de …, Commune de … entité administrative gestionnaire : service, arrondissement, subdivision préciser le type de structure : mur, bloc, caisson, etc … cet élément doit permettre de situer l’emplacement du quai dans le port. 2.2 – nature(s) des matériaux de la structure. 2.3 – dimensions de l’ouvrage. 2.4 – étendue de la zone d’influence. 2.5 – coupe transversale. 2.6 – coupe longitudinale. 2.7 – élévation générale avec les cotes principales et indications des différents points de repérage. 2.8 – caractéristiques particulières (site d’exposition, agressivité de la zone d’influence, etc…). 2.8 – photographies et schémas particuliers et caractéristiques (avec légende) 3. Conception et construction 3.1 – date de construction. 3.2 – date de mise en service. 3.3 – environnement et renseignements géotechniques (appréciation sur la stabilité, bathymétrie). 3.4 – construction (service constructeur, entreprise(s) ayant participé à la construction, hypothèses de calculs, particularités, origines(s), nature(s) et qualité(s) des matériaux mis en œuvre, mode de construction, incident(s) lors de la construction, revêtement sut terre-plein (si existence), etc... 3.5 – équipements et divers (outillage sur terre-plein, système d’évacuation des eaux, équipements divers (amortisseurs, défenses, bollards, etc …), réseaux divers, dispositifs de surveillance, dossier de visite et d’entretien, remarques particulières, etc… 4. Etat de référence, vie de l’ouvrage Pour chacune de ces rubriques, énumération, description succincte et références au dossier d’ouvrage. 4.1 – état de référence et particularités signalées dans le document de synthèse des pièces du dossier. 4.2 – études et essais, reconnaissances, auscultations (dates, résultats). 4.3 – constatations des désordres (date, nature, localisation, évolution). 4.4 – entretien spécialisé et travaux de réparation (dates, natures et localisations). 4.5 – projet d’amélioration. 4.6 – points particuliers (fréquence des visites subaquatiques, relevés bathymétriques et topométriques, précautions à prendre pour les visites et les inspections détaillées, etc …). 5. Bibliographie Cela peut être : cartes géologiques, carte topographiques, photographies de la couverture aérienne, principaux articles techniques publiés sur l’ouvrage, références des actes administratifs relatifs à l’ouvrage, etc … BIBLIOGRAPHIE - Lettre-circulaire du 10 décembre 1979 relative à l'instruction technique du 19 octobre 1979 pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art, Circulaire du 26 décembre 1995 relative à la révision de l'instruction technique du 19 octobre 1979 pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art, « Entretien des ouvrages d'art - Guide à l'usage des subdivisions » (DR / SETRA – 01/01/2000). Nicolas DELONCLE O Arnaud BANA Nicolas DELONCLE Centre d’Etudes Techniques Maritimes Et Fluviales Centre d’Etudes Techniques Maritimes Et Fluviales 03 44 92 60 20 [email protected] 03 44 92 60 18 [email protected] 10/10