comment a repondu - Agence d`urbanisme et de développement
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La fabrique des territoires durables COMMENT A REPONDU Teresa DILLON Hack the city L’artiste, partie prenante dans la fabrique de la ville durable :: L’artiste, partie prenante dans la fabrique de la ville durable :: COMMENT A REPONDU THERESA DILLON - HACK THE CITY - :: L’exemple par l’action : Theresa Dillon “Hack the city” ■ Le contexte : Dans le langage informatique, le mot “hacker” renvoie aux personnes qui cherchent à comprendre le fonctionnement interne d’un système, en particulier des ordinateurs et des réseaux sociaux, afin d’en exploiter ses faiblesses et d’y pénétrer pour le bien ou le mal du grand public. Le mouvement “HACK-THE-CITY” est une expérimentation engagée et militante, initiée à Dublin, par un groupe d’urbanistes, d’architectes et d’ingénieurs dénonçant le fonctionnement de la ville. ■ Pourquoi ce projet ? Le mouvement “HACK-THE-CITY” utilise les processus artistiques pour stimuler, auprès du grand public, un processus de réflexion sur la ville. Plusieurs projets artistiques se rattachent à ce mouvement. Ils visent à dénoncer les excès du capitalisme à travers les rapports de propriété public/ privé, les inégalités sociales et territoriales, les pollutions publicitaires, ou encore la crise économique et écologique. ■ Déroulement : Rapports de propriété public/privé : • “Loitening theatre” : la ville de Dublin a été photographiée par des drones; il s’agissait d’exposer “les propriétaires de la ville“ (aéroport, sièges européens de Facebook et de Google, bâtiments institutionnels…) afin de donner une perspective inhabituelle de la ville, révélant des espaces privés et une nouvelle relation public/privé. https://dublin.sciencegallery.com • “Uncommon Land, Elis Murphy” : ce projet explore les modalités d’utilisation et de contrôle de l’espace public pose en particulier la question de la réglementation de La fabrique des territoires durables• janvier 2015 • Agence d’urbanisme et de développement Clermont Métropole 1 :: L’artiste, partie prenante dans la fabrique de la ville durable :: COMMENT A REPONDU THERESA DILLON - HACK THE CITY - :: l’espace pseudo-public. Il vise à remettre en question le statut juridique des propriétés qui existent dans les villes afin de mettre à jour la façon dont les habitants perçoivent et utilisent la ville, en particulier les zones privées / publiques. Le projet invite les citoyens à prendre des photographies ou des séquences vidéo qui sont ensuite mises en ligne pour former une carte virtuelle géolocalisant les zones arbitrairement interdites dans certains espaces de la ville. http://www.eilismurphy.com/?p=272 Inégalités sociales et territoriales : • “paraSITE”, Michael Rakowitz utilise les bouches d’aération des immeubles pour créer des logements pour les sans-abris. Le projet comprend plusieurs interventions artistiques conçues avec la participation et les besoins exprimés par les personnes vivant dans la rue. • “Wheatfield”, Agnes Denes (http://www. agnesdenesstudio.com) : Wheatfield est une installation environnementale qui a eu lieu au cours de l’été 1982 où Agnes Denes a planté un champ de blé de deux hectares au centre de Manhattan sur un site d’enfouissement. Il s’agissait pour l’artiste d’attirer l’attention des populations sur la question de la faim dans le monde et de la mauvaise gestion des ressources. Une partie des grains récoltés a voyagé autour du monde avec l’exposition internationale d’art de la fin de la faim dans le monde. http://michaelrakowitz.com/projects/parasite/ Pollutions publicitaires : • “The Artvertiser”, Julian Oliver. Ce projet, initié en 2008 par les artistes néo-zélandais Julian Oliver et Damian Stewart, consiste à récupérer et détourner les espaces - publics ou privés - envahis par les communications intrusives des annonceurs privés, afin de les utiliser à d’autres fins. Les panneaux publicitaires deviennent, ainsi, La fabrique des territoires durables• janvier 2015 • Agence d’urbanisme et de développement Clermont Métropole 2 :: L’artiste, partie prenante dans la fabrique de la ville durable :: COMMENT A REPONDU THERESA DILLON - HACK THE CITY - :: des supports artistiques momentanés dans une logique d’amélioration de la réalité (“Réalité augmentée1”). Il s’agit d’enregistrer une image, en l’occurrence publicitaire, et de la transformer en toile de fond artistique par une nouvelle image dans le lieu où elle se trouve via une plateforme logicielle (binoculaires “Billboard Intercept Units” spécialement conçus). Le logiciel est en accès libre. Il s’agit pour les artistes d’intervenir dans la ville, dans l’espace public en questionnant la domination symbolique de l’espace public par des intérêts privés. http://theartvertiser.com/ Crise écologique et économique : • “Futurefarmers”, Victory Gardens (http://www. futurefarmers.com/#projects/victorygardens). Ce projet, datant de 2007, avait pour objectif le développement de l’agriculture urbaine à San Francisco. Le programme a commencé comme un projet utopique à l’occasion d’une exposition. Il s’est transformé, en quelques années, en un véritable réseau : aménagement de jardins familiaux, organisation d’ateliers gratuits de jardinage à domicile, expositions, site web, création de jardins démonstratifs sur les espaces publics (le jardin de la mairie). • The HighWaterLine, Eve Moshern (http://inhabitat.com/ the-high-water-line-public-art-in-nyc/) : en 2007, à New York, Eve Mosher trace une ligne au sol dans les quartiers de Brooklyn et Manhattan, représentant le niveau de montée des eaux induit par le changement climatique. Par cette action elle veut que les gens prennent conscience des conséquences du changement climatique. 1 La réalité augmentée désigne différentes méthodes informatiques permettant de superposer un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons naturellement de la réalité et ceci en temps réel. L’application la plus courante consiste à incruster, de façon réaliste, des objets virtuels dans une séquence d’images réelles. La fabrique des territoires durables• janvier 2015 • Agence d’urbanisme et de développement Clermont Métropole 3 :: L’artiste, partie prenante dans la fabrique de la ville durable :: COMMENT A REPONDU THERESA DILLON - HACK THE CITY - :: ■ Résultats : Ces pratiques artistiques cherchent à stimuler une réaction des citoyens qui se sentent laissés à l’écart du fait des jeux de pouvoir. Teresa Dillon qualifie ces artistes d’Urban Knights (chevaliers urbains) et qualifie leurs œuvres de “zones d’activation”. En France, la Mêlée Numérique (cantine numérique de Toulouse) a accueilli, en mai 2014, l’événement “Hack the City”, un Hackathon sur le thème de la ville de demain. L’événement s’est déroulé en trois étapes. Une première session a été organisée pour identifier les besoins de la ville, la seconde consacrée à l’identification des pistes d’amélioration pour construire la ville de demain, et la troisième sous forme de hackathon de 36h s’est déroulé durant La Mêlée Numérique. Cette démarche innovante de créativité de groupe et d’émergence de l’innovation a donné le jour à sept projets sur des sujets tels que le crowdfunding, l’économie d’énergie, l’entraide, la démocratie participative… Sources : -http://hackthecity.net/ -http://www.eilismurphy.com/?p=272 -http://michaelrakowitz.com/projects/parasite/ -http://www.agnesdenesstudio.com -http://theartvertiser.com/ -http://www.futurefarmers.com/#projects/victorygardens -http://inhabitat.com/the-high-water-line-public-art-in-nyc/ - Intervention de Teresa DILLON / Hack the city, Atelier “Faire de la ville un laboratoire : des expérimentations qui mobilisent”, Ecocity, Nantes, Septembre 2013 La fabrique des territoires durables• janvier 2015 • Agence d’urbanisme et de développement Clermont Métropole 4