L`aventure orientale

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L`aventure orientale
INDE
LANGUEDOC-ROUSSILLON
Rencontrez des bisons
en Lozère
L’aventure orientale
Visiter l’Inde, c’est s’envoler pour un rite initiatique,
à mi-chemin entre voyage et introspection…
étrie de contradictions,
à l'image de l'Inde
contemporaine, Delhi,
c’est d’abord deux villes
incrustées dans une
seule. New Delhi d’un côté, Old
Delhi de l’autre, une cité pour
deux mondes différents.
Siège du pouvoir, New Delhi
accueille une population aisée :
c’est le pan le plus moderne de
Delhi. Construite autour de larges
rues bordées de bougainvillées
flamboyantes, elle est le versant
calme de la ville. On y trouve
des hôtels de luxe, notamment à
Pahar Ganj et autour de Connaught
Place, ainsi que des restaurants
ou autres échoppes se rapprochant
des habitudes occidentales.
À l’opposé, Old Delhi se dévoile
bruyante et agitée : un véritable
concentré de culture indienne.
La foule y est compacte, les rues
étroites et bondées. Des millions de
personnes y vivent dans des abris
minuscules et traditionnels, parfois
allongées sur le trottoir, prises
au cœur d’un brouhaha tourbillonnant. Cette pauvreté crue et
résignée fait souvent l’effet d’une
gifle au voyageur…
Les premiers pas dans Delhi font
l’effet d’un choc frontal. Les foules
sont compactes, parfois asphyxiantes, l’ambiance moyenâgeuse.
Les mendiants, adultes ou enfants,
sautent au cou du premier touriste
venu, la chaleur pèse comme une
chape de plomb sur la capitale
la plus polluée au monde. Puis vient
le choc visuel : les trottoirs sont
absents, la boue les remplace. Les
P
Les derniers spécimens français de bisons d’Europe vous attendent en Lozère.
studionature.com
Jusqu’au Moyen-Âge, les bisons
d’Europe arpentaient la Margeride, au nord-est du département
de la Lozère. Chasse, développement de l’agriculture, déforestation… la régression de leur habitat
a provoqué la disparition de ces
grands herbivores. En 1923, lors
du premier congrès international
pour la protection de la nature,
un zoologiste polonais tira la sonnette d’alarme : il n’existait plus
qu’un seul bison d’Europe à l'état
sauvage et 54 survivants dans des
zoos. La Société internationale
pour la protection du bison européen fut dès lors chargée d’élaborer un plan de sauvetage. En 1952,
une première réintroduction en
milieu naturel eut lieu en Pologne,
d'autres suivirent dans l'Est de
l'Europe. En 1991, afin de créer un
pôle de reproduction sur un autre
territoire européen, six mâles
et trois femelles furent envoyés
en Margeride, là où leurs ancêtres
vécurent douze siècles auparavant !
Aujourd’hui, les bisons, qui se
sont multipliés, vivent en semiliberté sur 200 hectares à 1 400
Les fastes de la tombe de Humayun n’ont rien à envier aux monuments grecs ou romains.
Thinkstock
échoppes débordent des façades
et déferlent dans les rues. Singes
et vaches font partie du décor…
Si la mousson est la principale
responsable du délabrement des
infrastructures de la ville, l'impression de chantier permanent peut
parfois surprendre, voire choquer.
Ce bond dans le passé, dans un
autre univers, confère une certaine
magie à un voyage en Inde. Le
contraste est parfois saisissant
entre la marche vers la modernité
et la présence de lépreux aux bords
des routes : de quoi faire perdre ses
repères au touriste, pour mieux lui
ouvrir les yeux. L’Inde est aussi
un pays d’une incroyable tolérance,
notamment en termes de religion.
Bouddhistes, Musulmans, Sikhs
ou encore Sadus s’y côtoient dans
la plus parfaite entente. Une raison
de plus de prendre le temps de
découvrir la ville…
PRATIQUE
왘 Y aller. Air France propose
des allers retours quotidiens.
Le vol dure environ 8 heures de vol,
et le décalage horaire est de
de 4 h 30 l’été. Nous vous
conseillons de combiner
la visite de Delhi à celle de Jaipur
et Agra, soit le triangle moghol.
왘 Se loger. Du côté de New Delhi,
à Pahar Ganj et autour de
Connaught Place, les hôtels de luxe
sont confortables. À Old Delhi,
ils sont moins fastueux,
plus bruyants, mais au cœur
même de la ville.
왘 Se restaurer. Les restaurants
n’ont pas les mêmes références
que nous en termes d’hygiène.
Ne cherchez donc pas vainement
des conditions optimales pour
vous ravitailler. Les glaçons,
les fruits et l’eau non bouillis
sont bien sûr à éviter.
LIVRE
Renseignements
Réservation recommandée.
Tél. 04 66 31 40 40.
Site : www.bisoneurope.com
LES BONS PLANS DE LA SEMAINE
Les rails sibériens, du rêve à la réalité
ses couloirs en se demandant
si leurs vies, dans l’immensité
austère de Russie, contiennent
quelques bribes de vérité.
Au fil des pages, l’auteur exprime
aussi sa dette envers Blaise
Cendrars, dont les textes lui ont
inspiré ce périple ferroviaire de
Moscou à Vladivostok.
Le lecteur traverse avec elle
la taïga, d’un bout à l’autre d’un
continent miné par des problématiques sociales, économiques et
climatiques. Photographie littéraire de la Russie contemporaine,
démesurée et baroque, ce récit est
aussi sous-tendu par un questionnement permanent sur la littérature : « Faut-il avoir beaucoup
vécu pour écrire, beaucoup aimé,
beaucoup pleuré aussi ? »
왘 Éditions Naïve, 160 pages, 18 €.
CRETE : Hôtel Creta Verano 3*.
Départ de Paris le 30 mai Une semaine en formule tout
inclus : 450 € par personne.
CORFOU : Club Paleo Art
Nouveau 3*. Départ de Paris le 24 mai - Une semaine
City Presse : 04 91 27 01 16
Après lui avoir consacré une
série d’émissions radiophoniques,
Gwenaëlle Abolivier nous propose
de reprendre le Transsibérien.
Poétique et documentaire, son
nouveau récit de voyage évoque
les êtres qui se croisent et les
destins qui s’entrelacent dans
le plus célèbre des trains transcontinentaux. Les héroïnes de
Vertige du Transsibérien hantent
mètres d’altitudes. La réserve de
Saint Eulalie, qui les abrite, est
ouverte au public. On peut l’arpenter en calèche à la découverte de ces
rescapés des temps préhistoriques
et admirer un troupeau d’une trentaine de têtes en quête d’alimentation (herbes, branchage, écorce…).
L’été, aux heures les plus chaudes,
on peut les surprendre en pleine
sieste. Une rencontre de taille ! Car
s’il est plus élancé que son cousin
d'Amérique, notre bison n’affiche
pas moins d’une tonne sur la
balance et quelque deux mètres
au garrot. En complément, un
musée révèle toutes les informations sur les origines et le mode
de vie de ce mastodonte ! Pour
compléter le week-end au cœur
de la Margeride, plus de 100 kilomètres de chemins de randonnées
et de sentiers d’interprétation
sillonnent des paysages étonnants
ponctués de chaos de granit.
en formule tout inclus : 490 € par personne.
SARDAIGNE : Club Marina Beach 4*. Départ de Paris
le 15 mai 2015 - Une semaine en formule tout inclus :
550 € par personne.
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