Rue Frontenac - Animo: un regard différent sur nos amis les animaux
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Rue Frontenac - Animo: un regard différent sur nos amis les animaux Écrit par Pascale Lévesque Mardi, 24 mai 2011 20:17 - Mis à jour Mercredi, 25 mai 2011 14:45 Qu’on soit prêt à dépenser 5000$ pour sauver son chien d’une infection grave ou qu’on ne comprenne pas en se disant « Ben voyons ! Ce n’est qu’un chien ! », Animo sait sur quel bouton appuyer pour nous interpeller tous. Imaginée par le vétérinaire Sébastien Kfoury, la nouvelle émission de Radio-Canada consacrée à la relation homme-animal amène un genre plutôt original dans le créneau animalier à la télévision québécoise. Impossible d’être plus clair que le producteur Luc Rousseau, de Zone 3, qui a proposé le projet d’Animo en mai 2009 à la SRC : « On voulait quelque chose de différent, autre chose qu’une animatrice assise sur une poche de moulée avec une perruche sur l’épaule. » Une façon assez directe, mais tout aussi juste, de désigner les émissions consacrées aux animaux qu’on a l’habitude de voir défiler au petit écran. Et, est-ce que c’est différent ? Assez oui, pas mal. L’amoureuse de chien en moi a été conquise, car pour une fois, on ne se contente pas de faire la promotion d’une marque de bouffe ou d’une race en particulier…pas plus qu’on ne tente de nous endoctriner sur l’importance de la prévention pour le ver du cœur. Sujets qui sont l’apanage de ce type de show en général. On ne fait pas non plus dans le Cesar, The Dog Whisperer succès mondial de la télé animale, même si un bloc de l’émission est consacré à la correction de comportement canin. Dans les coulisses d'une clinique À la manière de « ER », Animo nous transporte dans les coulisses d’une clinique vétérinaire qui traite les urgences, en nous confrontant aux décisions difficiles que doivent prendre, souvent rapidement, les propriétaires de chiens et de chats. {photovault:photovault_library/originals/2011/05/24/a45e4a976a44407dfa57628c68508438.jpg|pho Le vétérinaire Sébastien Kfoury. Photo courtoisie SRC Le premier épisode nous a fait connaître le cas de Chips, une femelle berger allemand qui s’est 1/3 Rue Frontenac - Animo: un regard différent sur nos amis les animaux Écrit par Pascale Lévesque Mardi, 24 mai 2011 20:17 - Mis à jour Mercredi, 25 mai 2011 14:45 empalée sur une branche lors d’une promenade dans les bois avec son maître. La blessure en apparence superficielle est beaucoup plus grave qu’il n’y paraît : non seulement la chienne se retrouve-t-elle sur la table d’opération, mais des complications forcent les vétérinaires à lui faire une seconde chirurgie. Chips s’en sortira, mais à travers le processus, capté par les caméras du début à la fin, son maître n’en mène pas large. Dès lors, impossible de ne pas accrocher au cas présenté. Original au Québec, mais pas du jamais vu par rapport à ce qui se fait ailleurs, comme par exemple sur la chaine spécialisée Animal Planet. « Ce qu’on y voit est très porté sur les cas comme tel, les urgences et moins sur la relation homme animal alors que pour nous, c’est une aspect très important », plaide Sébastien Kfoury. C’est effectivement ce qui accroche le téléspectateur dans Animo, cette façon de pointer et de mettre en lumière les liens très forts qui unissent l’humain à l’animal. « Quand ça arrive, les gens ne comprennent pas…on ne sait pas à qui en parler », dira le propriétaire de Rose, le cas vedette de la seconde émission. Autre point d’intérêt d’Animo : on a beau avoir affaire à un magazine, c’est quand même tourné de façon très dynamique et réaliste comme le ferait un documentaire. Les cas d’urgence sont d’ailleurs choisis au pif à la clinique. « On prend des chances…quand ils se présentent, on leur demande sur place s’ils veulent participer. On se fie au cas mais aussi au contact avec le propriétaire. Certains ne font pas tout le processus, on en garde trois sur cinq je dirais », explique Luc Rousseau. Trois sur cinq, c’est pas mal, compte tenu que les caméras suivent animal et propriétaire dans tout le processus de guérison, parfois sur plusieurs semaines. Même chose pour les animaux qui sont soumis à l’expertise de l’entraîneur et spécialiste du comportement animal Jean Lessard. Ce dernier revenant visiter ses « patients » des jours plus tard pour vérifier si les maîtres ont bien fait leurs exercices. Un peu comme dans le concept de Cesar Millan…mais sans suivre ses méthodes. Le leitmotiv de M. Lessard étant « Tout ce qui a un estomac s’entraîne », on devine que ce dernier travaille plutôt avec le concept du renforcement positif et non pas avec celui de la domination-soumission. « On peut entrainer un chien sans se prendre pour un mâle alpha », dit-il. Ses méthodes on eu l’air de plutôt bien fonctionner avec Rimbaud et Virgule, deux schnauzers un peu trop bruyants. Volet éducatif Animo comporte aussi un volet un peu plus éducatif et informatif en nous présentant chaque semaine une race de chien ou de chat, dans ses qualités et dans ses défauts. En nous 2/3 Rue Frontenac - Animo: un regard différent sur nos amis les animaux Écrit par Pascale Lévesque Mardi, 24 mai 2011 20:17 - Mis à jour Mercredi, 25 mai 2011 14:45 dressant le portrait du Bouvier Bernois, par exemple, dans la seconde émission, on précise aussi aux futurs propriétaires comment tomber sur des spécimens en santé et quels documents exiger pour s’en assurer. Petit indice : si votre bête vous a seulement coûter 500$ à l’achat, vous devriez avoir la puce à l’oreille. Sans mauvais jeu de mots. En fait, j’ignore si tel était la mission imaginée par Sébastien Kfoury et son producteur Luc Rousseau au départ pour Animo, ou même l’un de ses obectif. Mais d’après ce qu’on en a vu en visionnement de presse aujourd’hui, on peut dire qu’ils ont réussi leur défi s’ils voulaient montrer qu’adopter un animal est un engagement moral et émotif, lourd de responsabilités, certes, mais qui nous le remet au centuple avec tout le bien qu,il nous apporte dans notre vie au quotidien. - Animo, dès le dimanche 29 mai à 19 h 30 sur les ondes de Radio-Canada. 3/3