article flux 40 ans
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PROMO 67 40 ans ! C’est incroyable ! Larguez les amarres ! Le 8 juin 2007, le Ste Odile quitte silencieusement les eaux calmes du port de Strasbourg, paré du beau drapeau de Supélec prêté par l’école, pour rejoindre à peu de distance le Rhin majestueux. La croisière de célébration de nos 40 ans de sortie de l’école commence vraiment. A bord, 127 camarades de la promo 67 et leur conjoint regagnent peu à peu leur cabine pour une nuit réparatrice après une journée animée : d’abord le voyage jusqu’à Strasbourg, la réception du T-shirt rouge fétiche du voyage « Supélec 67 – Le 40e rugissant ». Puis à bord, le cocktail d’accueil, les retrouvailles entre nous, le dîner puis une croisière nocturne en bateau mouche sur les canaux de Strasbourg, une bien belle ville. C’était le début de deux jours de vie commune à bord marqués par d’incessants moments forts. Impossible de tous les décrire, citons au hasard : la photo de groupe sur le pont du navire, l’escale à Rudesheim. Là nous pûmes admirer le musée d’instruments de musique mécanique, découvrir les saveurs du vin du Rhin local dans une antique cave du bourg, et surtout apprécier (grâce à un grand rassemblement de motards) l’allure altière de fiers Germains, habillés très Goths, montés sur leurs étincelantes machines. Egalement une suite de repas entre copains avec pots et re-pots de retrouvailles. Une soirée très animée lancée par un spectacle du bord bientôt relayé par notre camarade niçois, une occasion d’entendre nos fougueuses voix, chantant dans un premier temps l’hymne de l’évènement « les Copains d’abord », suivie par une brillante partie de karaoké. Les choses n’en restèrent pas là et, pendant que certains allaient regarder le feu d’artifice tiré par la ville, d’autres transformaient le salon de bord en boîte de nuit avec d’un côté les piliers de bar, de l’autre les danseurs effrénés. Quelle soirée ! Enfin le côté croisière avec, au petit matin dans une lumière diaphane, la descente du Rhin romantique, les châteaux médiévaux et néo-gothiques, la Lorelei, l’arrivée à Coblence. Deux jours passés ensemble à bord : chacun les passa à sa manière mais tous, nous vécurent des moments d’amitié, de joie et d’échange inoubliables. Oui, on pouvait le lire sur nos T-shirts : La 67 a rugit haut et fort pour son quarantième. 40 ans que nous avons quitté définitivement cette bonne école avec un diplôme en poche. Très vite la vie nous a séparés, service militaire, stages, poursuites des études, basculement dans le corps enseignant de l’école, recherche d’emploi et entrée dans la vie active, chacun a pris son chemin et son destin en main. Et puis ce fut le grand brassage, certains se retrouvèrent au sein de la même entreprise, d’autres dans un même projet, mais la plupart firent le chemin seuls. Les occasions de se revoir furent plutôt rares, l’Amicale restait un fil commun discret, un point de rencontre, certains par amitié réunirent un petit groupe proche d’eux mais le cas le plus fréquent fut la perte de vue. Mariage, naissance d’enfants, vie active, souvent très active, expatriations à l’étranger furent le lot de beaucoup. Le temps passa, le temps passa vite, très vite. Puis, il y a trois ans, le responsable des promotions à l’Amicale, Michel Loyer, envoya une invitation à tous pour réunir dans les locaux de l’Amicale notre promotion : Que dire ? Ce fut un flop total, cinq vinrent, trois restèrent. Et pourtant… Le pire n’est jamais certain. Un fichier périmé de la promo en poche, les trois lascars commencèrent à rembobiner la pelote. Des contacts téléphoniques, des amis avec lesquels ils avaient gardés un contact, la recherche dans l'annuaire du téléphone, Internet, Google parfois, un courrier envoyé par l’Amicale, le bouche à oreille… petit à petit, le fichier s’étoffa et se mit à jour. Encore fallait-il réunir ces rescapés ! C’est ce qui leur fut proposé par une soirée à l’école à Gif-sur-Yvette en 2005. Conférence, visite de Malakoff et de Gif, dîner, présentation des options pour notre projet 2007. Après une forte inquiétude initiale, les inscriptions s’étant faites souvent à la dernière minute. Ce fut une soirée formidable et un premier succès. De plus l’opinion des présents était claire : le souhait d’une célébration des 40 ans par un voyage de deux ou trois jours, pas trop loin, pas trop cher, sans trop de déplacements par route. En 2006, une nouvelle soirée fut organisée au golf de Béthemont grâce à la cordiale invitation de son Président, un des nôtres. Une nouvelle soirée fondatrice, où fut prise la décision de célébrer ces 40 ans par une croisière sur le Rhin romantique. Il fallut donc mener les négociations avec l’opérateur, organiser les appels de fonds, superviser la logistique, réserver par anticipation des places sur un bateau. L’intérêt fut si fort que nous décidâmes d’affréter le bateau tout entier. 127 places. Risqué ? Un peu. La 67 a répondu et la totalité des cabines furent remplies. Nous avions envie de cet événement et nous avions raison. Alors, heureux qui fit un beau voyage et… Aujourd’hui, on peut dire que ce voyage fut mémorable. Aussi, il est naturel d’évoquer les principaux acteurs qui nous ont aidés dans cette entreprise : Philippe Olmer d’abord, notre ancien directeur qui fut régulièrement informé de nos activités et qui, depuis sa retraite, nous adressa de chaleureux courriers d’encouragement. Alain Bravo, le directeur actuel de l’école qui nous reçut à Gif en 2005, nous aida dans l’organisation et présida la conférence faite à cette occasion sur l’avenir des pôles d’excellence. Grâce à son soutien, l’Ecole et le BDE nous apportèrent aussi leur aide. Enfin l’Amicale bien sûr, qui nous a aidé sans faille et a joué un rôle fondamental pour l’impulsion initiale et la passation du contrat. Remercions d’abord Roland Natalini, son Président, mais aussi Yves Tanguy, Michel Loyer, Michel Gaillard ; sans compter notre chère Émilie Marchitti, qui nous apporta un soutien administratif sans faille, du premier au dernier jour. L’Amicale nous a soutenus en permanence tout au long du chemin. Elle reste le point focal et le lien entre nous. A l’heure où nous atteignons peu à peu la retraite, on découvre une nouvelle facette de son rôle et de son aide. Merci. Nous n’en resterons pas là. Henri Raffin (1967)