Logolympique

Logolympique
Tous les deux ans une marque
olympique voit le jour. Infrastructures,
tenues officielles, spots publicitaires,
site web, produits dérivés, tous
ces supports diffusent une marque
universelle créée spécialement
pour l’occasion, donnant le ton
à cet événement planétaire.
Pourtant la notion de marque
olympique “globale” n’a pas toujours
été présente, et il faut revenir à la fin
des années 1960 pour assister
à sa genèse.
Ex-fan des sixties
Le design graphique au service de la marque olympique : tout commence aux Jeux Olympiques
de 1968 à Mexico.
A l’époque, c’est la première fois qu’un pays sud-américain accueille les JO.
Ne pouvantt pas se permettre les mêmes dépenses architecturales que le Japon quatre ans auparava
auparavant,
Mexico décide d’investir essentiellement dans le design graphique et la recherche d’impact visuel.
Imaginé par le designer américain Lance Wyman, le logotype “Mexico68” se base à la fois sur des formes
traditionnelles de la culture mexicaine, mais aussi et surtout sur l’art cinétique et optique, un courant artistique
fondé sur l’esthétique du mouvement, très en vogue dans les 60’s.
Inédite, osée et terriblement tendance à l’époque, l’identité visuelle “Mexico68” s’adapte parfaitement, de la
tunique au sombrero.
Pictographie Sportive
Un système de pictogrammes est utilisé pour la première fois à l’occasion des Jeux Olympiques de Tokyo en
1964. Ces pictogrammes, simples et compréhensibles par tous, enterrent définitivement les messages verbaux
multilingues si peu efficaces. Véritable succès, aucune autre organisation ne pourra s’en passer.
A Mexico, le système des pictogrammes est évidemment repris.
Pourtant, ces JO se démarquent en
utilisant un système beaucoup moins
explicite mais toujours aussi efficace,
avec en prime beaucoup de couleur.
Autre différence, les pictogrammes
mexicains sont les seuls à s’être
basés sur les équipements sportifs
plutôt que les athlètes.
Quatre ans plus tard c’est Otl Aicher, représentant
majeur du design d’après-guerre et précurseur du
concept d’identité visuelle, qui crée le logotype des JO
de Munich. Il ne laisse rien au hasard, des uniformes
aux billets d’entrée, la maîtrise de l’identité visuelle est
telle qu’elle devrait toujours l’être : globale.
Le designer allemand conçoit également pour
l’occasion les célèbres pictogrammes repris en 1976
par l’organisation canadienne pour les JO de Montréal
et souvent utilisés depuis.
Les logos des JO ont évolué au rythme des années, des tendances et des cultures des pays les
accueillant. Voici un aperçu de 1948 à aujourd’hui, et même demain :
Mexico 2.0
La polémique autour du logotype “London 2012” montre à quel point la
marque olympique devient déterminante dans l’organisation des Jeux.
Car si les organisateurs sont très fiers de cette marque “jeune, décalée et
innovante”, beaucoup s’y sont farouchement opposés lors de son lancement et se sont fait entendre via une pétition lancée sur le web et réunissant pas moins de 50 000 personnes. La marque fait donc déjà parler
d’elle... objectif atteint ?
“Ce n’est pas un logo, c’est une marque
qui nous fera avancer
pour les cinq prochaines années”
Lord Coe - Président du Comité
d’organisation des JO de Londres en 2012
Ceci dit, une de leur dernière déclaration laisse
supposer une possible évolution du logotype
avant 2012…
Créer n’est pas jouer
Alors que les JO de 2012 n’ont pas encore commencé, nous connaissons déjà les logos des années à venir.
Preuve que l’identité visuelle joue un rôle essentiel dès la candidature : les propositions des villes non retenues
pour les JO de 2016, très abouties.
Expresso
Les Jeux Olympiques de Vancouver ont été suivis par 3,5 milliards de
téléspectateurs dans le monde. Au regard de ce chiffre, on comprend
la nécessité et l’enjeu d’une identité visuelle maîtrisée et séduisante
dans le processus d’organisation des JO. La capacité du design à
“sublimer un événement” n’est plus à prouver.
Tous les sujets
Découvrez l’agence
La Pause Design® est la lettre mensuelle d’information de l’agence Graphèmes®, Conseil et Création en Identité Visuelle, Lille - Paris.
Les marques citées dans La Pause Design® ont une fonction uniquement décorative. Graphèmes® se reconnaît sans droit de quelque
nature que ce soit sur ces marques. ©La Pause Design - Tous droits réservés. Mars 2010.