LA CRETE

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LA CRETE
LA CRETE
- Superficie : 8 335 km².
- Population : 604 000 habitants.
- Préfecture de région : Héraklion (142 100 habitants).
- Autres préfectures : Hania (La Canée), Réthymnon et Agios Nikolaos (Lassithi).
- Langue officielle : le grec moderne.
- Monnaie : l’euro.
- Régime politique (Grèce) : république unitaire.
- Chef de l'État grec : Karolos Papoulias depuis le 8 février 2005.
- Chef du gouvernement grec : Giorgos Papandréou (PASOK, parti socialiste), élu en octobre
2009.
- Religion : orthodoxe à 98 %
L’histoire
La Crète a connu à travers les siècles plusieurs invasions et occupations de son territoire par
d'autres peuples. Tout cela a bien entendu influencé sa culture, son architecture et sa politique.
Première période néolithique : (6100 - 3800 av. J.C.) Population autochtone, dont les
premières traces remontent à la fin du VIIe millénaire (6100 av. J.C.).
Seconde période néolithique : (3800 - 2800 av. J.C.). Apparition de la céramique servant à la
fabrication d'ustensiles, à côté des objets en os ou cristal. Culture de céréales et élevage. La fin
de cette période correspond avec l'introduction des métaux.
Civilisation Minoenne (2800-1450 av.J.C.)
a) Les anciens palais (période propalatiale 2000-1700 av.J.C.)
Construction des premiers palais à Knossos, Phaistos, Malia, Kato Zakros. Développement des
techniques (architecture, systèmes de canalisations), des arts (peinture, théâtre, jeux
tauromachiques), de l'écriture (hiéroglyphique) et de la construction navale qui a facilité les
échanges avec les peuples du pourtour méditerranéen.
b) Les nouveaux palais (période néopalatiale 1700-1450 av.J.C.)
Vers 1700 av.J.C., une catastrophe naturelle (séismes ? raz-de-marée?) a ravagé l'île et détruit
tous les palais. Cette catastrophe a provoqué un nouvel élan de la civilisation minoenne avec la
construction de nouveaux palais, souvent sur l'emplacement des anciens, mais encore plus riches
et plus imposants. On assiste à l'éclosion de l'âge d'or de la civilisation minoenne avec l'apparition
de l'écriture et son rayonnement sur les autres peuples, notamment ceux de la Grèce. Vers 1450
av.J.C. une nouvelle catastrophe ravagea l'île et détruit tous ses palais. On ignore l'origine de
cette destruction. L'hypothèse la plus souvent avancée évoque une explosion du volcan de l'île de
Théra (Santorin). Cette catastrophe fut d'une telle importance qu'elle marque la fin de la
civilisation minoenne.
c) La période post-palatiale (1400-1100 av.J.C.)
Arrivée des mycéniens et apparition de la civilisation créto-mycénienne avec interpénétration des deux influences.
Période dorienne (archaïque, classique et hellénistique 1100 - 67 av. J.C.)
Avec l'arrivée des doriens, peuple du nord de la Grèce, qui après avoir conquis cette dernière,
a envahi la Crète en apportant des changements politiques et culturels, de nouvelles cités sont
construites. La population s'accroît, le commerce se développe et la Crète commence à se
confondre avec le monde grec bien qu'elle soit restée à l'écart du monde hellénique. Toutefois elle
fournira 700 archers à Alexandre le Grand en 323 av. J.C. dans son expédition en Asie.
Période gréco-romaine: (67 av. J.C. - 330 ap.J.C.)
Conquise par les Romains en 67 av. J.C, la Crète restera sous la domination romaine jusqu'au
IVe siècle ap.J.C., et Gortyne deviendra le siège du gouverneur romain qui administrera aussi la
Cyrénaïque (région littorale de l'Afrique du Nord, colonisée naguère par les grecs). Les romains
ont construit des routes, entrepris des travaux d'irrigation, et laissé de nombreux monuments,
temples, sculptures, mosaïques etc. C’est à cette période que le christianisme fait son apparition
en Crète, avec l'arrivée de Saint Paul en 59 ap.J.C.
Période Byzantine: (330-1204)
Pendant huit siècles la Crète devient province Byzantine, avec une parenthèse de137 ans
(824-961) de domination arabe (les sarrasins). Libérée par les Byzantins en 960, elle a été l'objet
d'une attention particulière de la part de Byzance, notamment pour le rétablissement du
christianisme, fortement menacé durant la période arabe. Pendant deux siècles, jusqu'à la 4e
croisade, durant laquelle les croisés ont mis à sac Constantinople (1204), la Crète a prospéré
grâce à son commerce, et notamment, avec la Russie.
Période vénitienne: (1204-1669)
Mise en place d'un système politique, juridique et social, calqué sur le modèle de la
Sérénéssime République. Soumission de l'Eglise orthodoxe au pouvoir de l'Eglise catholique.
Réaction des crétois et révoltes sanglantes. Concessions accordées et le rapprochement, à partir
du XVIe siècle, entre les élites locales et Venise, a permis l'éclosion d'un épanouissement culturel
sans précédent et une expansion économique de l'île. Cette période vénitienne a laissé de
nombreuses traces, notamment architecturales.
Période Ottomane: (1669-1898)
L'occupation turque de 230 ans, fut longue et cruelle. La Crète est soumise à des nouveaux
maîtres oisifs qui ont imposé aux chrétiens un dur régime de répression. Ils obtiennent finalement
leur indépendance en 1898.
La Crète devient une île grecque en 1913.
La géographie
La Crète est la plus grande des îles grecques et la cinquième île de la Méditerranée, juste derrière
la Corse. La Crète est située au centre de la Méditerranée, à égale distance des trois continents,
Asie, Europe et Afrique.
Elle a une longueur de 260 Km et une largeur oscillant entre 12 et 57 km, la Crète est une sorte de
gros bloc montagneux qui cache des montagnes et des plateaux. Les montagnes de Crète
appartiennent à la ceinture alpine. L’île compte neuf plateaux de hauteur et de superficie variables,
le plus élevé étant celui de Nida à 1400 m et le plus connu celui du Lassithi à une altitude moyenne
de 887 m.
De nombreuses grottes (plus de 3000) et gorges ont été construites par érosion. Trois massifs
s’imposent, avec plus de soixante sommets qui dépassent les 2000 m. Parmi les plus hauts : à l’est
le Dikti (2148 m), au centre le Psiloritis, ou Timios Stavros (2456 m), et à l’ouest les montagnes
Blanches, avec le mont Pachnès qui culmine à 2452 m.
Quelques plaines fertiles (dont la Messara) donnent de beaux agrumes et les oliveraies couvrent de
vastes espaces. Sur la côte sud, il y a des milliers de serres, où poussent tomates, concombres et
autres légumes qui se retrouvent en vente chez nous. La flore crétoise est également d’une
exceptionnelle richesse : 2170 espèces, dont 311 qui ne se rencontrent pas ailleurs en Grèce et 57
espèces asiatiques inconnues du reste de l’Europe.
La Crète possède aussi quelques petites îles satellites qui sont inhabitées.
Le climat
Sur la côte sud, l’île est assez venteuse, il fait donc souvent un peu moins chaud qu'en Grèce. Par
contre, au printemps et en automne, le vent est souvent chaud, mais il rend la navigation difficile.
L'hiver est malgré tout d'une grande douceur sur les côtes et assez froid à l'intérieur.
Côté précipitations, les variations sont assez importantes : sur la côte sud-est, il ne tombe qu'entre
200 et 400 mm d'eau par an, cette zone est subdésertique. Sur la côte nord, il tombe en rev anche
plus de 1000 mm de précipitations annuelles.
L’environnement
Un des problèmes sensibles reste la question des décharges publiques. Depuis 1966, il n’existe
que des décharges à ciel ouvert où on accumule les déchets sans tri, sans recyclage. En juillet
2000, la Grèce a été condamnée par la Cour européenne de justice à payer une lourde amende de
20000 € par jour pour manquement « à l'obligation d'éliminer les déchets sans mettre en danger la
santé de l'homme ».
L'énergie éolienne en Crète est en avance par rapport aux autres pays de l'Europe.
La Crète compte également de nombreux espaces naturels (Natura 2000).
L’économie
Jusque dans les années 1970, la Crète vivait principalement de l'agriculture mais le tourisme est
venu tout changer. Cela a modifié les paysages et la culture crétoise. L’intégration dans l'Europe a
relevé le niveau de vie, mais elle a aussi augmenté le coût de la vie. Le taux de chômage en Crète
est nettement moins élevé que dans le reste de la Grèce.
La Crète possède un sol très fertile grâce a un climat tempéré. On y fait pousser des fruits et
légumes, des vignes, des oliviers... Enfin, on trouve un nombre important de chèvres et de
moutons, exploités pour la viande, le lait et la laine.
Côté industries, les principales activités consistent à conditionner les produits agricoles et à les
exporter sur le continent. Autres sources de revenus : la mise en bouteille de l'eau minérale, le
marbre, l'artisanat, les machines agricoles et quelques entreprises technologiques tournées vers
l'export.
Le folklore : musique et danse
La musique joue un rôle important en Crète. Dans un baptême, mariage ou panigyri (fête patronale)
il y a toujours de la musique et de la danse.
Les danses crétoises sont spécifiques à l’île. Même s’il existe des ressemblances avec certaines
danses d’autres régions de Grèce, la Crète a développé des danses particulières, notamment le
pendozalis, dansé par les hommes, avec des sauts et des parties improvisées. La danse pidikhtos
(ou kastrinos) est elle aussi réservée aux hommes, alors que la sousta se danse en couple. Plus
calme, le syrtos, originaire de La Canée, dansé par les hommes et les femmes formant un cercle.
Les religions
La religion orthodoxe est partout. L’orthodoxie est parfois très agressive car, comme ailleurs, il y a
des extrémistes. Les minorités religieuses comme les catholiques, protestants et musulmans
souffrent de cette agressivité.
Le savoir-vivre et les coutumes
Il ne faut pas s'étonner de voir, dans certains villages, les Crétois (mâles) porter à la ceinture un
pistolet. Cela peut s'expliquer par l'atavisme (les Crétois ont du lutter pendant des siècles pour avoir
leur liberté). Dans les fêtes familiales ou publiques, on n'hésite pas à tirer des coups de feu. Ce
goût pour les armes ne signifie pas pour autant que les Crétois sont plus violents que les autres
Grecs. Les Crétois n'aiment pas la critique, surtout venant d'un « étranger » à l'île.

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