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B AR DA G E. INF O # 0 5 M AI 2 014 A CT UA LIT ÉS TABL E AU D E BOR D I N d I C AT e U r S pas de reprise en vue dans la construction de logements Les derniers chiffres publiés sont encore une fois tous orientés à la baisse. Les autorisations de mise en chantier sont les plus touchées. 9,1% LeS ChIffreS dU moIS Nombre d’AppeLS d’offreS CoUverTUre ACIer eT bArdAge Nombre de marchés 1 400 1 300 1 200 C’est le taux de recul de l’emploi intérimaire dans le BTP en 2013 selon Prism’Emploi. 1 100 1 000 900 800 Les chiffres 700 CoNSTrUCTIoN NeUve 24,9 % Baisse du nombre de permis de construire de logements neufs de janvier 2014 à mars 2014 par rapport à la même période il y a un an. 10,5 % Baisse du nombre de mises en chantier de logements neufs de janvier 2014 à mars 2014 par rapport à la même période il y a un an. C o N S T r U C T I o N S U r L o g e m e N T e x I S TA N T 25,8 % Baisse du nombre de permis de construire sur logement existant de janvier 2014 à mars 2014 par rapport à la même période il y a un an. 17,5 % Baisse du nombre de mises en chantier sur logement existant de janvier 2014 à mars 2014 par rapport à la même période il y a un an. T1 T2 2011 2011 T3 2011 T4 2011 T1 2012 T2 2012 T3 2012 T4 2012 T1 2013 T2 T3 2013 2013 T4 T1 2013 2014 (source Vecteur Plus) 374 C’est en euros, le montant moyen de la prime versée aux particuliers pour leurs travaux de rénovation énergétique réalisés dans le cadre des certificats d’économie d’énergie, selon Primes Energie. INdICeS deS prIx LogemeNTS CoLLeCTIfS 9,5 % Baisse du nombre de permis de construire de logements collectifs de janvier 2014 à mars 2014 par rapport à la même période il y a un an. 15 % Baisse du nombre de mises en chantier de logement collectifs de janvier 2014 à mars 2014 par rapport à la même période il y a un an. 1,46 % Baisse de l’indice du coût de la construction au quatrième trimestre 2013 en glissement annuel. (source INSEE) 0,4 % Augmentation de l’indice des prix des travaux d’entretien-amélioration des logements au quatrième trimestre 2013 par rapport au trimestre précédent. (source INSEE) 7 8 ACTU A LI TÉS E N BR EF ÉTUde BAR D AG E . IN F O #0 5 MA I 2 014 doLe Le marché de ITE et bardage rapporté pour la l’ITe se porte rénovation d’une maison individuelle toujours bien A vec une hausse de 6,5 % en 2013, le marché de l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) poursuit sa croissance malgré un léger ralentissement par rapport à l’année précédente (+ 14,5 % en 2012). C’est le résultat de l’étude réalisée par la société de conseil et d’études TBC Générateur d’innovation. Cette augmentation emmène le nombre de mètres carrés mis en œuvre à 19,8 millions. Dans le détail, le document révèle qu’en 2013, « le marché de la rénovation consolide sa position et s’impose comme le segment le plus dynamique ». D’après TBC, les ventes d’ITE auraient même diminué dans la construction neuve. En cause toujours : le contexte économique, qui explique peut-être aussi également le fait que le collectif social « demeure le principal débouché en surface d’ITE installée (mètres carrés) ». Enfin, si l’enduit sur isolant reste la principale technique utilisée, le bardage rapporté rattrape peu à peu son retard. « Les bardages et les vêtures affichent une forte croissance (11 % en 2013 contre 3,6 % pour les enduits minces sur isolant), soit près de 9 millions de mètres carrés et 45 % des parts du marché de l’ITE », précise le syndicat national des bardages et vêtures isolés (SNBVI). Reste que les acteurs du secteur apprécieraient de mettre en œuvre des produits plus simples et plus rapides à poser avec notamment des isolants qui gagneraient en performance et perdraient en épaisseur. Les 400 professionnels interrogées par TBC (artisans applicateurs, bardeurs, négoces et grandes surfaces de bricolage) se sont également prononcés sur les perspectives pour 2014. « La grande majorité d’entre eux (70 %) prévoit une augmentation des ventes », notamment en direction de la rénovation des maisons individuelles et du logement social collectif. l L a rénovation d’une maison individuelle située à Dole (39) devait respecter plusieurs contraintes : améliorer ses performances énergétiques pour atteindre le niveau BBC, assurer une étanchéité à l’air proche du bâtiment passif et utiliser des matériaux biosourcés et locaux tout en préservant son authenticité et son esthétique. Pour satisfaire ces ambitions, le cabinet d’architecture Thierry Barreau a fait le choix de l’isolation thermique par l’extérieur avec un système de bardage rapporté en tuiles de terre cuite (Imerys toiture) associé à 200 mm d’épaisseur d’isolant en ouate de cellulose. Le tout est fixé sur une ossature en bois. « Le volume et l’aspect compact du bâti s’adaptait très bien avec l’ITE. Grâce au bardage en tuile, nous avons transformé une maison sans valeur ajoutée à l’origine en une résidence actuelle et contemporaine », souligne l’architecte. l LogemenT Un premier bilan positif pour le plan de rénovation énergétique de l’habitat L e 5 mars dernier, les ministres de l’Égalité du territoire et du logement et de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie, ont présenté le bilan du Plan de rénovation énergétique de l’habitat, un an après sa mise en place. « Premier résultat tangible : selon l’agence nationale de l’habitat (Anah), le rythme des rénovations par les ménages modestes a été multiplié par cinq pour atteindre 27 000 projets au second trimestre 2013, contre moins de 4 000 auparavant. Les travaux entrepris permettent de faire en moyenne 39 % d’économie d’énergie. » Même constat en ce qui concerne la rénovation du parc social avec une « accélération du rythme de rénovations de logements par les bailleurs sociaux de moins de 2 000 à près de 5 000 rénovations par mois ». Pour le gouvernement, ces bons résultats sont à attribuer aux différentes actions mises en place ces derniers mois : aides fiscales et budgétaires, mise en place d’un service public de la rénovation énergétique, diminution du taux de l’éco-PLS à 0,5 %... Les professionnels participent également à ce mouvement et « se mobilisent pour faire monter en qualité la réalisation des travaux ». Le nombre d’acteurs « reconnus garants de l’environnement » (RGE) a augmenté de 50 % depuis l’annonce en juin dernier de l’éco-conditionnalité des aides. « Le gouvernement travaille désormais à une deuxième phase de déploiement de la rénovation énergétique », ont annoncé les deux ministres. Trois axes seront ainsi privilégiés : la proposition de nouveaux outils de financement pour les ménages, le rehaussement des exigences qualitatives de rénovation du parc privé afin notamment de permettre d’atteindre, à termes, le niveau BBC et l’amplification de la rénovation énergétique à travers entre autres, l’introduction de la notion d’obligation raisonnée. l B AR DA G E. INF O # 05 M AI 2 014 E N BR E F 9 A CT UA LIT ÉS JArny 16 000 cassettes métalliques habillent les façades d’un lycée © Phot’On Air Gérard Borre Photographe R econstruire plutôt que rénover. C’est le choix fait par la région Lorraine pour le lycée Jean Zay de Jarny (54) édifié en 1967. L’objectif : réaliser un bâtiment compact et moderne visant le label BBC Effinergie. Sa conception a été confiée au cabinet d’architecte Chabanne et Partenaires. Pendant toute la durée des travaux, les élèves devaient pouvoir continuer à fréquenter l’établissement. Le chantier en site occupé a donc exigé un phasage précis et un planning serré notamment pour la mise en œuvre des 9 600 m² de bardage composés de deux types de parements différents. Sur 8 000 m² ont été clipsées 16 000 cassettes métalliques aux couleurs rappelant la brique (Interpliage) en écho à l’ancienne briqueterie implantée auparavant sur le site. « Nous avons dû respecter un calepinage mariant cinq teintes différentes de rouge, explique Pierre Vogeleisen, chargé d’affaires de l’agence Soprema Entreprises de Metz, en charge du lot. La difficulté principale a résidé dans la pose des cassettes d’angles. Les cotes ont été prises sur site lorsque deux façades étaient achevées afin d’assurer un alignement précis. » Les 1 600 m² de soubassements sont en panneaux en béton (Vetisol) destinés à ancrer le bâtiment dans le sol. Jusqu’à 18 intervenants étaient présents simultanément sur le chantier pour la réalisation de l’ensemble de ces façades. Le lycée a été livré pour la rentrée des vacances de la Toussaint 2013. l B AR DA G E. INF O # 0 5 M AI 2 014 11 A CT UA LIT ÉS E N BR E F I n n o vAT I o n La biofaçade s’expose pour convaincre P endant trois mois, du 7 décembre 2013 au 9 février 2014, le Pavillon de l’Arsenal à Paris s’est transformé en centre d’expérimentations. L’occasion pour les visiteurs de découvrir un nouveau concept de façade, croisement d’architecture, de biologie et de physique : la biofaçade imaginée dès 2008 par l’agence d’architecture XTU. Cette sorte de mur rideau est composée de doubles vitrages remplis d’eau, à l’intérieur desquels sont cultivées des micro-algues. « Ces dernières fournissent des services environnementaux méconnus, comme la captation de CO2, le nettoyage des eaux usées etc, explique l’architecte Anouk Legendre. Leur intégration intelligente en ville représente un fabuleux potentiel encore inexploité pour rendre nos villes plus durables. » poste de contrôle et d’une équipe d’entretien. Cette dernière intervient dès que les sondes intégrées au procédé donnent l’alerte sur l’état de santé des cultures, le pH, la température… « La simplicité et l’ergonomie de la maintenance font partie des enjeux clés du dispositif », admet l’architecte. Il n’y a pas encore à ce jour de réalisation en tant que telle. Les biofaçades existantes à Nantes et à Saint-Nazaire sont des démonstrateurs. L’usine de valorisation des déchets ménagers du groupe Séché Environnement, toujours à Nantes, devrait accueillir en 2015 un grand projet pilote. L’objectif : démontrer la pertinence de ces installations pour d’autres bâtiments. l mUr rIdeAU ConTrAInTeS L’installation d’un tel système n’est évidemment pas sans contrainte… S’il s’intègre à tous les types de bâtiment (logements, bureaux, usines…) en neuf comme en rénovation, un minimum de 1 000 m² de façade orientée sud est nécessaire pour le rentabiliser. De plus, il faut prévoir la mise en place d’un Ce prototype a été exposé pendant trois mois au Pavillon de l’Arsenal à Paris. Le projet pilote sera installé sur l’usine de valorisation des déchets de Séché Environnement à Nantes. © XTU architectes Selon XTU, les associer au bâtiment permettrait de réduire de moitié la consommation énergétique de l’ouvrage. Ce mode de culture serait également bien moins énergivore que l’élevage classique en bassin. Pour optimiser leur accès à la lumière, les algues sont toujours maintenues en mouvement par un « bullage d’air ». Le dispositif est desservi par des « capteurs solaires biologiques » (photobioréacteurs plans intensifiés) et un réseau hydraulique discrètement intégré aux montants assure l’arrivée et l’évacuation d’eau et d’air. Le tout s’insère dans la façade qui respecte une lame d’air permettant, entre autres, l’entretien des installations. « L’ensemble constitue une biofaçade, un champ vertical de culture de micro-algues intégré au bâtiment », souligne Anouk Legendre. La récolte se fait automatiquement chaque soir pour être transportée en laboratoire et être raffinée. © XTU architectes La culture d’algues en façade sort des laboratoires pour se présenter au grand public et aux donneurs d’ordre. De la pédagogie pour rassurer et trouver des débouchés. La biofaçade en définition - Les micro-algues sont des algues microscopiques dont la culture est réalisée dans les photobioréacteurs ou des fermenteurs industriels. Elles jouent un rôle important dans le cycle du carbone et de manière plus générale dans les cycles biogéochimiques des lacs et des océans. La sensibilité de certaines d’entre elles à certains polluants peut donner une valeur de bioindicateur. - Un photobioréacteur est un système assurant la production de micro-organismes photosynthétiques en suspension dans l’eau. Ils transforment l’énergie solaire en énergie biochimique via la photosynthèse. Les plus courants sont les systèmes tubulaires ou alvéolaires en plaques. Les plus avancés, développés par le GPEA (laboratoire de génie des procédés environnement et agroalimentaire), sont plans, ultraminces et intensifiés. Source : XTU ACTU A LI TÉS PA r I S L’acier rénove des logements sociaux EN B RE F BAR D AG E . IN F O #0 5 MA I 2 014 ToULon rénovation en site occupé La rénovation des façades d’un immeuble tertiaire a été réalisé en site occupé. Bardage et ITE lui redonnent une dimension architecturale et de bonnes performances énergétiques. © Luc Boegly C L a réhabilitation de l’enveloppe d’un immeuble de logements sociaux du 20e arrondissement de Paris devait à la fois redéfinir l’identité de l’ouvrage, améliorer ses performances énergétiques, garantir une durée d’intervention courte car réalisée en site occupé et choisir un procédé léger pouvant être supporté par les structures existantes. Pour y répondre, les architectes de l’Atelier du Pont ont fait le choix d’une isolation par l’extérieur (15 cm d’épaisseur de laine de roche) associée à un système de bardage en acier (Trapeza 7.96.54 d’Arval). Les profils, revêtus d’une peinture métallisée dont la couleur oscille entre le gris et le doré en fonction de l’orientation et de l’ensoleillement, sont préfabriqués et arrivent prêts à poser sur chantier. « Grâce à son onde fortement nervurée, ce bardage posé verticalement permet de donner une trame forte et dynamique aux façades, souligne l’architecte Philippe Croisier. De plus, l’acier est un matériau qui résiste aux chocs et au vieillissement. » La légèreté de l’acier a permis non seulement de ne pas surcharger la structure mais également d’assurer une mise en œuvre sans grue ni nacelle, uniquement par échafaudage. l onstruit dans les années 1970, le site de l’opérateur téléphonique Orange de Castigneau à Toulon était vieillissant. Ce bâtiment de 21 m de haut mais seulement trois niveaux et peu d’ouvertures compte 2 800 m² de façades en béton qui ont subi les assauts du temps et des graffeurs. Un vaste plan de rénovation a donc été programmé pour, entre autres, améliorer les performances énergétiques de l’ouvrage et lui dessiner une façade « dont l’échelle est en rapport avec son environnement constitué de tours, d’une salle omnisport et de l’autoroute », décrit JeanMarie Pouliquen, architecte en charge du projet. T r AvA I L e n h o r A I r e S n o n - o U v r É e S Le choix d’une isolation thermique par l’extérieur en laine de roche de 100 mm d’épaisseur (Rockwool) associée à un bardage s’est imposé, non seulement en raison des bonnes performances énergétiques de ce type de mode constructif (voir encadré) mais également car « toute intervention par l’intérieur était impossible compte-tenu de l’occupation des locaux par les salariés du groupe pendant la durée des travaux ». En outre, une partie de la mise en œuvre, comme tous les percements de fixations de l’ossature primaire en aluminium, se sont déroulés en heures non ouvrées (HNO). T r A I T e m e n T m É TA L L I q U e La pose des parements à base de basalte (Rockpanel metallics de Rockwool), silencieuse, a pu être réalisée à des horaires plus classiques. Elle s’est effectuée selon un calepinage constitué de lignes horizontales de largeurs inégales. Ce découpage est renforcé par une alternance de deux teintes, gris clair et anthracite. « Ce procédé évite la répétition de la modénature originale. Il accentue la longueur du bâtiment en bordure d’autoroute et diminue visuellement son volume. » Un traitement métallisé des panneaux leur apporte de la brillance et permet aux teintes environnantes de s’y refléter. « L’ensemble est mis en évidence par © Rockwool 12 un traitement unitaire du soubassement réalisé en caillebottis métalliques traités contre les graffitis. » Enfin, en prolongement de la façade ouest, une extension a été conçue comme un écran suspendu aux panneaux perforés. Le calepinage, identique à l’ouvrage principal, est souligné par des brise-soleil aléatoires apportant un dessin mobile d’ombre. l eligible au Cee Le choix d’une ITE composée de 100 mm d’épaisseur de laine de roche a permis d’obtenir un R(m2.K/W) de 2,85. C’est notamment en partie grâce à ce mode constructif que le bâtiment a obtenu l’éligibilité aux Certificats d’économies d’énergie (CEE) auprès du fournisseur d’énergie du site. B AR DA G E. INF O # 0 5 M AI 2 014 15 A CT UA LIT ÉS E N BR E F gennevILLIerS À Gennevilliers (92), au pied du métro, se dressaient les neuf bâtiments de la Cité Rouge construite en 1970. Cet ensemble de 339 logements sociaux doit son nom aux briques rouges des bâtiments d’origine. Dans le cadre de la réhabilitation du site, certaines tours ont été détruites, d’autres bénéficient, entre autres, d’une rénovation de leurs façades afin de réduire les consommations énergétiques des ouvrages et par conséquent, de baisser les charges locatives. Trois immeubles sont concernés. Au total, 4 700 m² de bardage sont associés à une épaisseur de 100 mm d’un isolant en laine de verre. Une solution choisie afin de respecter les exigences de performances environnementales (label THPE profil) imposées par le maître d’ouvrage (l’immobilière 3F) et de ne pas perdre en surface dans les logements tout en améliorant le confort thermique. Autre avantage : les habitants peuvent rester dans les lieux pendant toute la durée des travaux. Les parements sont en terre cuite (Longoton de Moeding), « matériau noble et pérenne, explique l’architecte Alexandre Adam, concepteur du projet. De plus, le produit, mis en œuvre sur une ossature métallique, propose des dimensions et une facilité de © Moeding / Hervé Abadie Un bardage en terre cuite pour rappeler la brique d’origine mode de pose qui correspond à nos contraintes ». Les couleurs de bardeaux, « claires, sobres et modernes avec des teintes telles que le champagne, le blanc ivoire et le rouge rubis conservent le lien historique avec l’ancienne brique rouge ». l PA r I S rAge Logements sociaux 100 % bois Parution de deux guides sur les brisesoleil métalliques R © Pyc ue Philippe de Girard, dans le 18e arrondissement de Paris, la façade sur rue de l’immeuble a été entièrement rénovée. Côté cour, un bâtiment neuf 100 % bois comprenant 15 logements sociaux s’insère dans la parcelle, qu’il partage avec un espace vert. Construit tout en longueur, il propose « un jeu de retraits, de surplombs, de percées et de retours qui viennent enrichir la rationalité constructive du plan », explique Nicolas Ziezel de l’agence Koz architectes, concepteur du projet. Un bardage vertical en mélèze non-traité associé à 80 mm d’épaisseur de laine de roche habille l’ensemble de la façade. Le choix de matériau est justifié à la fois pour les qualités écologiques du bois et pour pallier les difficultés d’accès du site. « L’ensemble de l’élément porteur en caisson de bois et des ossatures ont été préfabriqués en usine et sont arrivés prêts à poser sur le site. » Les liteaux verticaux support de l’isolant y sont fixés ainsi qu’un pare-pluie. Le bardage à claire-voie est ensuite rapporté sur des tasseaux horizontaux. l L es brise-soleil métalliques, dans le neuf comme en rénovation, font désormais l’objet de guides RAGE 2012 dédiés. Les documents donnent une description des conceptions les plus courantes de ces ouvrages ainsi que des recommandations pour la conception et la mise en œuvre de ces structures rapportées sur bâtiments neufs ou existants, en maçonnerie, en béton ou en charpente métallique, avec ou sans rupteurs de ponts thermiques. « Ils traitent principalement des aspects thermiques (au niveau de l’ancrage du brise-soleil), structuraux et sismiques des conceptions les plus courantes et destinés à être mis en œuvre sur des bâtiments en France métropolitaine. Les structures visées sont en acier ou en aluminium », précisent les textes. l ACTU A LI TÉS E N BR EF BAR D AG E . IN F O #0 5 MA I 2 014 LogemenTS Une série de mesures en faveur du logement Les propositions des groupes de travail « Objectifs 500 000 » ont servi de base aux décisions annoncées par le ministère du logement pour relancer la construction dans le secteur. L’ ancienne ministre de l’Égalité des territoires et du logement Cécile Duflot a annoncé fin mars une série de décisions destinée à relancer la construction de logements en France. Elle s’appuie sur les propositions remises quelques semaines auparavant par les groupes de travail d’ « Objectifs 500 000 ». Premier grand chantier : la simplification des règles et des normes de construction avec plusieurs objectifs : les faire évoluer en fonction des retours d’expérience et des avancées de la connaissance, distinguer ce qui relève du confort et de la sécurité et fixer des obligations de résultat et pas de moyens. règLeS eT normeS Ainsi, comme précisé par le ministère, « afin que les règles soient plus lisibles, plus efficaces et mieux articulées », un Conseil supérieur de la construction réunissant les représentants des ministères concernés et les professionnels en mesurera l’impact économique et la cohérence. « Un service après vote sera également mis en place pour mieux accompagner et évaluer la mise en œuvre des règles une fois votées ». Quant aux normes, « il faut leur redonner du sens, réduire les coûts et simplifier les procédures tout en gardant le même niveau d’exigences en termes de sécurité, de confort et de performances environnementales. » Elles seront élaborées par une Afnor réformée avec notamment une représentativité plus importante des professionnels en son sein. noUveAU LAbeL Pour poursuivre l’engagement du secteur du bâtiment dans la transition énergétique, l’ancienne ministre a également annoncé la création d’un nouveau label environnemental qui devrait être défini avant la fin de l’année. Il prendra en compte les exigences énergétiques couvertes par la RT 2012 ainsi que la consommation d’eau, de déchets, les émissions de CO2, de polluants, la préservation de la biodiversité, l’origine des matériaux… Son application sera volontaire. bâTImenT 2.0 Autre mesure : le développement du numérique avec la désignation d’un responsable national de © Moeding 16 déploiement dont la mission sera de proposer un plan de marche pour la fin de l’année. La maquette numérique deviendra quant à elle progressivement obligatoire dans les marchés publics d’État à partir de 2017. Les entreprises engagées dans les nouvelles technologies se verront valorisées par un signe de qualité spécifiquement créé. Enfin, « pour soutenir les idées qui émergent dans les territoires, mieux accompagner les initiatives locales et aider les entreprises à concrétiser leur projet, dix plateformes territoriales, gérées par le CSTB avec les collectivités seront ouvertes en région d’ici à 2015 ». Les savoir-faire seront mutualisés et l’Ademe lancera un appel à projet pour soutenir de nouveaux procédés constructifs. l La simplification des règles et des normes devrait réduire les coûts et simplifier les procédures dans la construction. Les organismes professionnels satisfaits sauf… Dans un communiqué de presse commun, la Fédération française du bâtiment, la Capeb, l’Union sociale pour l’habitat, la Fédération des promoteurs immobiliers et l’Union des maisons françaises se sont déclarées globalement satisfaites de ces mesures. Seul le label environnemental fait un peu grincer des dents. « Les cinq organisations seront particulièrement attentives à son lancement dont le champ très large laisse augurer une grande complexité. Il ne doit pas générer de surcoût », pour les professionnels comme pour les ménages. 18 ACTU A LI TÉS E N BR EF BAR D AG E . IN F O #0 5 MA I 2 014 CrÉvIn Le collège expose les grandes figures locales © atelier d’architecture Golhen Jean-François L’ écrivain Colette, le poète Gilles Fournel, le comédien Charles Vanel… les portraits de 28 personnalités emblématiques d’Illeet-Vilaine (35) s’afficheront sur 4 000 m² de façades du nouveau collège de Crévin qui ouvrira ses portes à la rentrée prochaine. Pour obtenir « une lecture constante et complète, quels que soit la couleur du ciel, l’angle du bâtiment avec le soleil et la position du promeneur », l’architecte et concepteur du bâtiment Jean-François Golhen a eu recours à un système de vêture avec ITE et parements en béton « décogravés ». La « décogravure » (Graphic Concrete distribué en France par le groupe Chryso) est une technologie brevetée qui permet de graver toutes sortes de motifs sur des plaques en béton. Le principe : le transfert d’une image à partir d’une membrane par le simple jeu d’alternance de zones brutes de décoffrage et désactivées. Réalisés par la société MSA (Morin système architectonique), ces parements (Palazzo façade) ont pour la première fois été mis en œuvre en vêture. « La qualité de l’image ne se dégrade pas avec le temps, explique le maître d’œuvre. Le procédé permet une reproduction très précise et visible de loin et donne un aspect pixellisé qui rappelle l’imprimerie. » Les plaques, composées de béton de ciment gris ou blanc, avec incorporation de granulats concassés de marbre ou de granit, sont liaisonnées à l’élément porteur en béton par des pattes de fixation. Elles sont calepinées selon une trame de 90 X 130 cm pour une épaisseur de 3 cm. l ProfeSSIon S y n d I C AT P r o f e S S I o n n e L Un nouveau président à la tête de la FFB Le SNBVI annonce ses priorités pour les mois à venir E n mars dernier, lors du conseil d’administration de la Fédération française du bâtiment, Jacques Chanut, 49 ans et chef de l’entreprise de gros œuvre Chanut Bâtiment SAS à Bourgoin-Jallieu (38), a été élu à la présidence de la Fédération française du bâtiment. Il en était déjà le vice-président depuis 2011 ainsi que président du conseil des régions et président de la fédération régionale Rhônes-Alpes (depuis 2009). Il succèdera à David Ridoret en juin prochain lors du prochain CA de l’organisation. l L © Ph. Bauduin LA PLAIne-SAInT-denIS Une nouvelle église en acier © Didier Fournet E n Seine-Saint-Denis (93), à la frontière entre les villes de Saint-Denis, d’Aubervilliers et de Saint-Ouen, la nouvelle église Saint-Paul-la-Plaine a été conçue par le cabinet d’architecture Patrick Berger et Jacques Anziutti. Les travaux ont débuté en 2011 pour s’achever récemment. Construite en acier, elle prend la forme du symbole de l’infini. Son enveloppe est composée de plaques d’aluminium cintrées. Elle offre une capacité d’accueil de 200 personnes. l e Syndicat national des bardages et vêtures isolés (SNBI), créé en juin 2013, regroupe les dix plus gros industriels du marché de la façade. Sa vocation : être représenté dans toutes les instances réglementaires afin de contribuer à l’élaboration des futurs textes et normes de référence du secteur et « d’anticiper les rôles que devra jouer la façade dans la construction durable de demain ». Pour ce faire, il s’est fixé quatre priorités d’actions pour développer le conseil technique et l’expertise en façade intelligente. La première : participer aux travaux d’élaboration d’un futur document RAGE 2012 sur l’isolation extérieure en bardage rapporté, en coordination avec le CSTB mais aussi à la révision de l’Instruction technique 249. Le syndicat mettra également l’accent sur sa prise de position concernant la filière sèche. Il devrait en outre rejoindre rapidement l’Association des industries des produits de construction (AIMCC). l