Dans l`œil du Judas

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Dans l`œil du Judas
 Dans l’œil du Judas Théâtre du Rugissant Jeu 8 et ven 9 décembre − 14H30 Théâtre du Manège ‐ Maubeuge Durée : 1H00 Le Manège – Rue de la Croix BP 105 – 59602 MAUBEUGE CEDEX Tél : 03 27 65 15 00 / Fax : 03 27 65 93 Théâtre du Rugissant Histoire de La compagnie A l'origine, le Théâtre du Rugissant est le fruit de la rencontre entre un comédien et une musicienne, Arnaud Vidal et Natacha Muet. Ils ont fait tous deux leurs classes auprès de Sophie Robert et Patrice Cuvelier, fondateurs de la Cie Babylone, qui leur ont transmis leur amour du théâtre. En 1995, animés par une passion commune pour les arts forains, l’opérette, le cinéma muet et la machinerie traditionnelle du théâtre, ils créent leur propre compagnie, Le Quarantième Rugissant (Cinérama) et décident de transformer leur caravane d’habitation en roulotte de spectacle afin de reconstituer une salle de cinéma à l’ancienne. Ils veulent faire partager leur engouement pour le théâtre forain du siècle dernier, tout en y créant des histoires et des musiques actuelles. Dans cette première roulotte naît « Le Cinérama, plus petit cinéma du monde », spectacle où ils projettent des courts métrages muets noir et blancs, tournés à la caméra à manivelle, qu'ils accompagnent en direct au piano et à la percussion. Suivront deux entresorts forains, créés avec la Cie Babylone. « La Tour » (1997) petit drame en trois actes pour quatre comédiens et deux musiciens et « A Feu et à Sang! grandeur et décadence d'un empire », créé en avril 2000. La roulotte est alors transformée en « plus petite salle de théâtre du monde » à l’aide d’éléments traditionnels tels que toiles peintes, trappes, poulies et autres machineries folles. En septembre 2000, le Rugissant rencontre la Cie des Chiffonnières, Cie de marionnettes en musique. Ils créent ensemble La Peur au ventre, une histoire presque vraie, un entresort forain. En août 2003, Le Théâtre du Rugissant s'implante à Graulhet, dans une ancienne mégisserie, afin d'y trouver à la fois un lieu de vie et un espace approprié pour la construction de son projet de « Théâtre Voyageur et Démontable » et la création du spectacle Le Bal des Fous en coréalisation avec la Cie des Chiffonnières. La création du Cinérama a posé les marques, les différentes directions artistiques du travail accompli depuis lors et de nos futures aventures théâtrales : amour de la tradition foraine, de la machinerie traditionnelle du théâtre, du cinéma muet et des narrations « cinématographiques », du chant et de la musique au service de l'image, importance du collectif et des rencontres artistiques. Enfin, telle une boîte à malice, la roulotte du Cinérama évolue au fil des créations, s’ouvrant tour à tour vers le haut, à l’arrière, pour aboutir à la forme finale du « Théâtre Voyageur et Démontable ». Cinérama, le plus petit cinéma du monde (1995), La Tour (1998) et A Feu et à Sang (2000) avec la Cie Babylone; La Peur au Ventre (2000) et Le Bal des Fous (2005) avec la Cie des Chiffonnières. Dans l’Œil du Judas ► Synopsis Le vieux Giacomo va mourir. Déjà son esprit lui joue des tours et à ses yeux, la réalité se déforme comme au travers du prisme d'un judas. La nuit, les figures du passé viennent peupler sa solitude et les souvenirs surgissent : l'immeuble qui l'a vu grandir, et qui est toujours là, glacial et effrayant, sur les hauteurs de la ville... Le drame qui s'est joué sous son regard d'enfant, et qui n'a cessé d'harceler sa mémoire. Ce fil nous mène d'un appartement à l'autre, nous arpentons les couloirs pour y saisir, au coin d'une porte, au détour d'un escalier, un petit fragment d'humanité. Nous plongeons dans un castelet gigantesque, en forme d'œil, comme une caméra plongerait dans l'œil du narrateur, et tout se fait focale, illusion d'optique, jeu d'ombres et de lumières, faux‐semblant. Dans l'œil du judas, parabole sur la rumeur, le racisme ordinaire et es amours perdues, où nous verrons comment, soumis à l'effet de groupe et guidés par quelques esprits réellement diaboliques, de braves gens se muent en d'authentiques bourreaux. Les intentions de mise en scène ► A la croisée des disciplines artistiques Nos spectacles ont de tout temps étroitement mêlé plusieurs supports : présence indispensable de la musique en direct, au travers des compositions de Natacha Muet, allers‐
retours incessants entre jeu de l'acteur et manipulation de la marionnette, et toujours lien étroit au cinéma jusque dans la conception même de nos spectacles. ► Méthode de travail et procédés de création Au théâtre du Rugissant, les spectacles se créent de manière collective, où chacun possède son rôle, sa spécificité. Un thème nous tient à coeur, et nous procédons à un travail de table soigné où surgissent toutes les envies, de fond et de formes… Généralement, nous avons une idée assez précise de la forme, des images et des intentions de mise en scène, et nous nous laissons le temps de rencontrer l’histoire ou bien de l’inventer. Ensuite, nous procédons à un véritable chantier de création, atelier‐laboratoire qui mêle construction et improvisations. Puis naissent les scènes, ou tout du moins leur ébauche, les images, les dialogues, l’intensité dramatique, et la plupart des musiques. Enfin, nous procédons à une réécriture du texte et du scénario définitif. La Scénographie Notre scénographie se découpe en trois espaces de jeu : l'immeuble, qui abrite l'action et l'histoire; la ville, espace des illusions; enfin le front de scène qui symbolise l'antre du répit, du pacte avec la mort. Tout notre décor est inspiré de l'œil : cadre de scène en forme d'amande, immeuble découpé comme une rétine, l'escalier central la pupille, le rideau de scène formé d'éventails comme un iris. L'esthétique générale est faite de matériaux bruts. Nous abandonnons pour un temps les velours, dorures et moulures pour travailler sur un petit théâtre de bois flotté et de ferraille rouillée. Les marionnettes Après deux créations communes avec la compagnie des Chiffonnières, la passion de la marionnette comme support à la narration de nos histoires les plus folles, les plus oniriques, les plus poétiques, s'est solidement ancrée au Théâtre du Rugissant. Nous avons confié la réalisation de tous ces personnages aux mains expertes de Steffie Bayer, constructrice et plasticienne, qui a mené l'atelier construction des marionnettes du Bal des Fous. 17 personnages évoluent sur scène. Regards noirs et troublants, teintes blanches et traits extrêmement dessinés, le parti pris esthétique de cette nouvelle création est l'unité dans le maquillage et des physionomies extrêmement marquées à la manière des personnages de films muets. La plupart de nos marionnettes sont manipulées selon une technique empruntée au traditionnel Bunraku, ou marionnettes portées, quand une marionnette peut être manipulée par deux, voire trois marionnettistes. Dissimulé derrière l'immeuble, un échafaudage leur permet d'accéder à chaque étage. La Musique La musique, comme sur les autres spectacles, est entièrement composée pour la pièce. Natacha Muet en signe l’écriture. Pour cette création, nous mettons pour un temps de côté les grandes orchestrations pour travailler sur une forme brute et épurée. Véritable piano crapaud, une pléiade de percussions allant de petits instruments percussifs mélodiques au tambour géant, guitare, accordéon, banjo. Nous axons notre recherche sur l'utilisation de sons singuliers, nés directement sur scène. Nous explorons aussi le monde du « piano préparé » dans lequel on installe toutes sortes de matériaux susceptibles de transformer naturellement le son; et lorsque nous utilisons des boucles pour des moments plus orchestrés, elles sont construites en direct avec nos voix, le son des cordes et des percussions. L équipe de création Cette nouvelle création est composée d'une équipe de neuf personnes, 5 comédiens‐
marionnettistes, 2 musiciens, 1 régisseur général et 1 régisseur plateau. Stéphane Boireau, longtemps comédien dans la Cie Babylone puis dans les Alama's Givrés, a suivi depuis toujours le parcours de la roulotte : projectionniste dans « le Cinérama » et comédien dans « A Feu et à Sang », il a aussi assuré la réalisation de toutes les toiles peintes et les affiches de « La Tour » et « A Feu et à Sang ». Peintre et marionnettiste dans « Le Bal des fous », il sera comédien‐marionnettiste sur le projet et aura en charge le décor et les peintures. Tamara Incekara, également présente sur le parcours du « Cinérama » depuis ses origines, intègre la compagnie comme marionnettiste au sein du « Bal des Fous ». Elle sera comédienne‐marionnettiste sur le spectacle. Elsa de Witte, comédienne dans la compagnie Babylone et dans les Alama's Givrés, était également sur scène dans « A Feu et à Sang ». Elle a réalisé les rideaux et tentures de tous les spectacles de la roulotte. Elle nous a rejoint sur le « Bal des Fous » en remplacement d'une marionnettiste. Comédienne‐marionnettiste dans la nouvelle création, elle assurera aussi la création costumes et tissus. Laurent Cabrol jongleur et circassien dans les cirques « Convoi exceptionnel », « Cirque Romanès », co‐fondateur du cirque « Trotolla », nous rejoindra sur ce projet comme comédien‐marionnettiste. Nous créerons le spectacle sous son chapiteau, et son long parcours de jongleur participera a donner à notre création une ouverture vers le cirque. Cathy Chioetto, comédienne depuis 1993, elle travaille avec les Cies Okupa Mobil, Les Cuisses des Ménates, Cie Le Phun. Elle retrouve le Théâtre du Rugissant en tant que comédienne‐marionnettiste pour la nouvelle création Dans l’œil du judas Arnaud Vidal et Natacha Muet joueront la musique du spectacle. Natacha aura en charge la composition de la musique et de l'univers sonore. Arnaud, à l'initiative de ce projet, en assurera la mise en scène. Presse LA PROVENCE.com – 14 juillet 2010 Par Jacquie Manoël Colin . créé le 14/07/2010 « En pénétrant sous le chapiteau, le spectateur plonge dans un castelet gigantesque, comme une immense maison de poupées : six appartements, un ascenseur et l’inévitable couple de concierges ! Dans cet immeuble autrefois bourgeois, s’entassent les destins d’une galerie de personnages hauts en couleur. Guidés par la voix du vieux Giacomo qui égrène ses souvenirs, on entre voyeurs dans l’intimité des habitants, on assiste à des tranches de vie quotidiennes de ses occupants qui se côtoient, se rencontrent, s’espionnent, se jalousent. Six petits théâtres où les acteurs sont des marionnettes à qui les comédiens donnent vie avec tellement de talent que ces poupées dotées de traits expressifs (eh oui !), parlent, pleurent, dansent, aiment ou se disputent comme des êtres humains jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle famille qui va bouleverser la vie de cet immeuble. Par peur de l’inconnu, méfiance de l’étranger, menés par quelques « petits chefs », les braves gens vont se replier dans un reflexe communautaire pour accuser et rejeter « ces gens là ». Et le rideau tombe sur la danse de Giacomo et de sa belle, valse de tendresse des amours perdus. Jeu de décors qui s’ouvrent et se ferment, harmonie des chants, accompagnements musicaux du piano, des percussions et de l’accordéon, jeux d’ombre et de lumières servent admirablement cette création du Théâtre du Rugissant, parabole sur le racisme ordinaire. Venez jeter un oeil par le judas, vous en aurez plein les mirettes ! » LE PROGRES – 26 avril 2010 CONTE URBAIN DES TEMPS MODERNES « Un piano, un batteur, un accordéoniste, des choristes et… des marionnettes, nous voilà plongés dans l’histoire fabuleuse d’un vieil homme. Nous sommes littéralement transportés dans la vie d’un immeuble quelque peu désuet, glacial et effrayant parfois, au sein duquel vivent et évoluent huit familles tout aussi atypiques les unes que les autres au travers d’un jeu de marionnettes rondement mené par des marionnettes très habiles. Le décor est planté, jeu d’ombres et de lumières et faux semblant, sur une musique originale qui nous emporte dans un rythme endiablé parfois pour nous décrire la mort, mais surtout l’amour que nous relate le vieux Giacomo, alors adolescent, qu’il avait pour la belle Natalia. Cinq comédiens – marionnettistes Une très jolie mise en scène où les cinq comédiens‐
marionnettistes du Théâtre du Rugissant déambulent et virevoltent d’un appartement à l’autre dans l’univers d’un chapiteau pas comme les autres. » LA PROVENCE – Mardi 20 juillet 2010 LES COUPS DE COEUR L’EQUIPE DE LA PROVENCE A AIME Dans l’oeil du judas / Au Verger, pour Jacquie Manoël Colin « Dans une scénographie et des décors impressionnants, les comédiens du théâtre du Rugissant réalisent une vraie performance. Ils donnent corps, ils prêtent leur voix, leurs gestes, leurs sentiments à d’extraordinaires marionnettes. Tout y est : le rire, l’émotion, la tendresse, dans cette parabole sur le racisme ordinaire. Le top du théâtre itinérant ! » VAUCLUSE matin – 16 juillet 2010 POUR UNE DANSE AMOUREUSE « Les souvenirs enfouis d’un drame joué sous le regard d’enfant de Giacomo et celui d’un amour perdu ressurgissent. Un éventail se replie et le public plonge au travers d’un oeil de judas géant dans une tranche de vie de tous les habitants d’un immeuble où a grandi Giacomo. Face à une immense maison de poupées, le spectateur, comme un voyeur, saisit le quotidien des résidents les uns au dessus des autres. Et puis un jour arrivent « ces gens qui ne parlent pas notre langue ». Un amour entre deux enfants va naître et leurs cœurs vont battre à fond la caisse. Tous ces braves gens à la vie tranquille, soumis à la volonté de quelques meneurs vont devenirs démoniaques et comploter contre eux jusqu’au drame. Le côté sombre de l’Homme s’étale : la peur de l’inconnu, le racisme, le rejet de l’autre, la violence… Des poupées extravagantes sont manipulées par des comédiens qui ne se cachent pas, Les marionnettes prennent vie et embarquent le public dans une histoire intemporelle. Giacomo à l’aube de sa vie aura rendez‐vous enfin avec l’amour de sa vie pour une danse amoureuse. Le tout est souligné par une musique spécialement composée pour la pièce et jouée en direct, façon cinéma muet avec piano, percussions et accordéon. Les jeux d’ombres et de lumière, le talent des comédiens rajoutent des pépites d’or à cette belle création présentée par le Théâtre du Rugissant. » M.D. 

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