Enquête Maison de jeunes et Service d`Aide en Milieu Ouvert

Transcription

Enquête Maison de jeunes et Service d`Aide en Milieu Ouvert
Enquête
Maison de jeunes
et Service d’Aide en Milieu Ouvert Agréés
Etat des lieux
Document préparatoire aux focus groups
Synthèse des enjeux
Directeur : Frédéric Heselmans
Chercheur et rédacteur : Guy Dejeneffe
Octobre 2003
Bd du Rectorat, 7 (Bât B31) 4000 Liège Belgique - Tél. +32 (0)4 366 3073 - Fax +32 (0)4 366 4520 - http://www.cleo.ulg.ac.be
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1
Table des matières
1
2
Préambule ....................................................................................................... 3
Les enjeux....................................................................................................... 4
2.1 Définition, identité : qui on est ? ............................................................. 4
2.1.1 Reconnaissance................................................................................. 4
2.1.2 Confiance .......................................................................................... 5
2.1.3 Incertitude sur l’avenir...................................................................... 5
2.1.4 Incertitude sur l’avenir : Distinction MDJ/AMO ............................. 6
2.1.5 Profession/vocation......................................................................... 10
2.2 Ce que l’on fait ...................................................................................... 11
2.2.1 Le public ......................................................................................... 11
2.2.2 Types d’actions prioritaires ............................................................ 14
2.2.3 Partenariat ....................................................................................... 21
2.3 Financement, rapport aux autorités de tutelle : les moyens .................. 24
2.3.1 Sous financement............................................................................ 24
2.3.2 Recours à plusieurs sources de financement .................................. 25
2.3.3 Délais .............................................................................................. 27
2.3.4 Critères de financement / prise de décision.................................... 28
2.3.5 Clarté et efficacité administrative................................................... 28
2.3.6 Statut du personnel ......................................................................... 29
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2
1 Préambule
Ce chapitre voudrait présenter les enjeux ou parfois les problèmes qui animent les secteurs
visés par l’enquête menée auprès des responsables de maisons de jeunes et d’AMO agréés en
Communauté française. Pour les établir, nous avons tenu compte des informations qui ont
émergé de chaque facette méthodologique de la recherche. Ainsi, la synthèse qui suit est à
lire comme une suite de propositions, de liens hypothétiques portant sur les enjeux des
secteurs où s’articulent des données quantitatives issues du questionnaire et des données
qualitatives issues des questions ouvertes du questionnaire et des entretiens semi-directifs
menés auprès d’acteurs clés des secteurs. La vocation de ce document est bien de susciter la
réflexion à propos d’une série d’enjeux en s’appuyant sur des données empiriques
substantielles et récentes. Cela étant dit, il faut insister sur le caractère intermédiaire du
document. En effet, ce document s’inscrit comme une phase de la recherche, il n’en constitue
nullement l’aboutissement. Il existe en tant que document préparatoire aux entretiens de
groupes (focus groups) qui auront lieu au mois d’octobre. Ces groupes composés d’experts
ou de professionnels de terrain seront amenés, notamment grâce à l’apport des données
empiriques fournies par l’enquête, à proposer des analyses. Les résultats de ces discussions,
seulement, pourront être considérés comme l’aboutissement du processus de recherche. Ce
rapport intermédiaire symbolise bien l’esprit de la recherche qui met au premier plan la
volonté de l’Observatoire et du CLEO de nourrir un échange continu entre les acteurs de
terrain et les observateurs extérieurs que sont les chercheurs. Autrement dit, ce document n’a
vraiment de valeur que s’il parvient à engager les acteurs de terrain dans un va-et-vient
réflexif, dans un dialogue constructif.
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3
2 Les enjeux
Dans cette partie, il s’agira de présenter des points saillants agrémentés de tableaux
statistiques choisis. Nous avons rassemblé ces enjeux selon trois grands thèmes : ce que l’on
est, ce que l’on fait, avec quels moyens ?
2.1 Définition, identité : qui on est ?
L’identité n’est pas au cœur de l’enquête. Toutefois, par le biais des questions qualitatives ou
des entretiens semi-directifs qui ont été menés apparaissent des thèmes qui y ont trait.
2.1.1 Reconnaissance
Souvent, les répondants abordent spontanément la question de la reconnaissance. Et le thème
de la reconnaissance est décliné sous plusieurs formes. Ils voudraient que l’on reconnaisse
leur utilité et l’utilité de leur travail. Il ne s’agit pas uniquement d’une reconnaissance
financière, ils souhaitent être entendus et écoutés : reconnus du public en général et, bien sûr,
par la population locale. A ce propos, certains avancent que les caractéristiques ou les
stéréotypes pouvant servir à définir les jeunes influencent les perceptions qu’a le public des
travailleurs ou des associations visées. Cette idée peut se résumer ainsi : « nous, associations
ou travailleurs, ne sommes pas reconnus parce que les jeunes, eux-mêmes, ne sont pas
reconnus. Ou pire, ils sont reconnus négativement comme problématiques ou défavorisés ».
En plus de cela, ce sont les représentants des pouvoirs locaux, principalement communaux,
qui sont invités à plus d’attention à leur égard. Plus précisément, nombre de répondants
regrettent d’être instrumentalisés par les pouvoirs communaux.
Avançons, à titre d’hypothèse, que ce souhait de reconnaissance peut se lire comme une
volonté d’être reconnus comme de véritables acteurs de la vie publique. Cela fait
inévitablement penser au rôle citoyen que les différentes institutions souhaitent jouer. Cela
n’irait pas de soi ?
Enfin, ils considèrent que la « Communauté française » ne s’intéresse pas suffisamment à
eux ou, plutôt, pas comme ils le souhaiteraient. Ils reconnaissent les efforts qui sont faits en
ce sens mais voudraient plus de soutien. Ce soutien attendu pourrait se traduire, imaginons,
comme l’attente d’un rôle nouveau que les représentants de la Communauté française
pourraient jouer. Un rôle de conseiller. Un conseiller qui s’y entendrait en « travail de
terrain », qui serait une ressource plus qu’un contrôleur. En effet, un reproche parfois formulé
vise l’écart entre la réalité administrative ou la réalité « d’en haut » et la réalité de terrain.
Cet écart est parfois décrit comme un manque de compétence des membres de
l’Administration mais ce sont sans doute les contraintes qui pèsent sur chacun et les logiques
poursuivies qui diffèrent. Quels sont les buts de l’Administration ? Quels sont les buts des
institutions ? Convergent-ils ? Qu’en est-il de la compréhension mutuelle ? Cela semble
problématique.
Nous parlions d’un nouveau rôle pour l’inspecteur. Un rôle de conseiller averti donc, mais
aussi bienveillant. Peut-être ne doit-on retenir que l’importance de ces différents rôles sans
les faire jouer nécessairement à des fonctionnaires qui ont aussi, représentation ou réalité, un
rôle d’autorité ou de contrôle. Pourquoi les responsables d’associations souhaitent-ils être
soutenus par leur administration ? Question d’apparence naïve mais dont la réponse n’est pas
simple. Ce rôle de conseiller n’est-il pas déjà joué par les fédérations ? Manque-t-il une pierre
à l’édifice ?
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Dans les faits, le fonctionnaire est perçu d’abord comme un contrôleur et comme la personne
à convaincre pour parvenir à ses fins (obtenir un subside extraordinaire, par exemple, ou
encore avoir la paix) avant d’être ce partenaire bienveillant. Il serait peut-être intéressant dans
cette optique d’interroger la nature de leurs relations et tenter de répondre à la question : en
quoi consiste l’échange entre l’administration (ou ses fonctionnaires) et les acteurs de terrain ?
Et en quoi diffère le soutien attendu des fonctionnaires de celui reçu des fédérations ? La
clarification de la relation institution/administration n’est-elle pas en elle-même un enjeu
de taille ?
Il faut, à ce stade, insister sur la confusion qui semble régner quand il s’agit d’identifier « les
gens d’en haut ». Ainsi, il apparaît que les répondants n’identifient pas toujours clairement et
distinctement différentes institutions comme la Communauté française, les cabinets
ministériels, l’Administration ou le différents service qui la composent.
2.1.2 Confiance
La reconnaissance peut s’incarner de différentes manières mais, dès lors que l’autorité a des
attentes, qu’elle n’est pas uniquement un parrain bienveillant, les choses se compliquent. Et
bien évidemment, il en va ainsi. L’administration a des attentes et se pose en autorité.
Autorité en laquelle il faudrait avoir confiance dès lors que l’on souhaite se considérer
comme des partenaires. Et c’est bien là une pierre d’achoppement. Les réactions à l’enquête
ici menée constituent un indicateur de ce qu’est la méfiance à l’égard de la Communauté
française ou de son administration. En effet, les répondants ont manifesté leur doute quant à
l’usage qui allait être fait des résultats. La crainte maintes fois répétées était que la
Communauté française s’empare des résultats et les utilise à mauvais escient. Il a alors été
nécessaire aux chercheurs d’insister sur le respect de l’anonymat et des règles déontologiques.
Comment ces différents acteurs se perçoivent-ils mutuellement ? Nous pouvons avoir
l’impression que chacun soupçonne l’autre. Si nous voulions caricaturer à outrance, du point
de vue des répondants, nous aurions une Administration perçue comme imprévisible et
incompétente dont le but est de dépenser le moins possible et de l’autre, des institutions qui
pensent être perçues comme tricheuses et indociles. Heureusement, c’est une grossière
caricature mais comme c’est souvent le cas, la caricature n’est pas une pure invention. Elle
nous parle et peut, éventuellement, déclencher une réflexion.
2.1.3 Incertitude sur l’avenir
Comme la reconnaissance, la méfiance/confiance est un thème transversal et imbriqué. Ainsi,
outre la confiance dans une relation, apparaît la question de la confiance en l’avenir. Plus
qu’ailleurs, peut-être, l’avenir incertain est vécu comme un problème. Tout d’abord,
globalement, les secteurs sont traversés par des incertitudes qui touchent à l’existence même
des institutions politiques. Simplement, que sera la Communauté française dans quelques
années et par conséquent, quel sera notre avenir ? Qui nous financera ? La région ? Qu’estce que cela impliquerait ?
L’incertitude touche également l’existence d’un secteur ou d’un type d’institution.
Autrement dit, comment coexistent ou vont coexister les secteurs de la Culture (Jeunesse et
Education Permanente), de l’Aide à la Jeunesse, voire de la Justice. Les acteurs de terrain
soulignent en effet des craintes à ce sujet. Ces craintes sont bien sûr liées à une répartition des
ressources qui sont limitées et qui implique des choix. Le sujet est brûlant, souvent tabou,
mais néanmoins présent dans les esprits. Les différents secteurs se retrouvent quasiment de
fait en situation de concurrence. Ajoutons que cette concurrence de fait va de pair avec un
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idéal souvent partagé : la complémentarité des différentes approches. Ceci constitue bien un
paradoxe qu’il sera intéressant d’approfondir.
2.1.4 Incertitude sur l’avenir : Distinction MDJ/AMO
Notons que les craintes concernant l’avenir de l’existence des secteurs sont plus tangibles
dans le secteur des maisons de jeunes. Nous pouvons émettre quelques hypothèses qui
pourraient aider à expliquer cette différence. Tout d’abord, les moyens qui sont mis en oeuvre
sont significativement inférieurs à ceux des AMO (pour rester dans le cadre de l’enquête).
Tableau 1
Crosstab
budget dépenses en catégories (global)
de
de
moins de de 54860 à 89397,41à 132204,81 à plus de
54860 89397,40 132204,8 219216,4 219216,4 Total
type d'institutio AMO Count
2
3
21
30
56
% within type d'institu 3,6%
5,4%
37,5%
53,6% 100,0%
MDJ Count
31
34
30
13
3
111
% within type d'institu 27,9%
30,6%
27,0%
11,7%
2,7% 100,0%
Total
Count
33
34
33
34
33
167
% within type d'institu 19,8%
20,4%
19,8%
20,4%
19,8% 100,0%
χ²=98,073, df (degré de liberté)=4, p(probabilité)=.000
Tableau 2
budget dépenses moyen par type d'association
Budget
type d'institution
moyen
Effectif
AMO
244499,1
56
MDJ
89264,72
111
Total
141319,4
167
Ecart-type
159493,9
54195,21
125610,4
Somme par
secteur
13691949,6
9908384,25
23600333,8
F=85,936, df (degré de liberté)=1, p(probabilité)=.000
Le premier tableau montre les différences qui existent entre les budgets dépenses des deux
types d’institution. 9% des AMO présentent des budgets dépenses inférieurs à 132204 € alors
que 85,5% des maisons de jeunes sont dans le cas. L’encadrement en personnel est aussi
significativement différent (tableau 3) .
Le seconde tableau indique les budgets dépenses moyens par type d’institution. Il est de
244499,1 € pour les AMO et de 89264,72 € pour les maisons de jeunes. Nous observons
également que les sommes totales des budgets dépenses sont assez différentes. Ainsi, les
budgets dépenses cumulés des maisons de jeunes s’élèvent à 9908384, 25 € alors qu’il est de
13691949,6 € pour les AMO.
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Tableau 3
type d'institution * nombre d'équivalent temps plein en catégorie Crosstabulation
type d'institution AMO
MDJ
Total
nombre d'équivalent temps plein en
catégorie
un ou deux de 3 à 5
plus de 5
Count
27
33
% within type d'institution
45,0%
55,0%
Count
43
57
19
% within type d'institution
36,1%
47,9%
16,0%
Count
43
84
52
% within type d'institution
24,0%
46,9%
29,1%
Total
60
100,0%
119
100,0%
179
100,0%
χ²=42,673 ;df=2 ; p=.000
36,1% des MDJ ne disposent que d’un à deux équivalents temps pleins alors qu’aucune AMO
n’est dans ce cas. Et pour cause puisque les réglementations respectives définissent les cadres
d’encadrement minimum.
Cependant, ces tableaux ne nous disent qu’une chose : les MDJ sont plus nombreuses,
occupent moins de personnel et sont dotées de budgets moindres. Si ces disparités frappent,
elles ne suffisent pas, à elles seules, pour dire que les MDJ sont plus pauvres que les AMO.
Par contre, voici un décalage qui est directement comparable, il réside dans le financement
partiel des salaires des animateurs de MDJ. Les MDJ sont, en effet, d’office engagées dans
une recherche de fonds supplémentaires selon une logique de subsidiarité (les maisons de
jeunes ne sont pas considérées comme des services publics et ne peuvent donc être totalement
dépendantes, en principe, d’une seule instance subsidiante). Ce point particulier est considéré
quasi unanimement comme un problème. (Nous reviendrons plus loin sur la question du
financement et surtout sur la nécessité pour la plupart de recourir à plusieurs sources de
financement).
Dans le même sens, le tableau suivant décrit la disparité nette entre AMO et MDJ quand il
s’agit d’évaluer le poids que représente le manque de moyens matériels comme source de
difficulté du travail avec les jeunes. Il ressort ainsi que le manque de moyens matériels
constitue une source de difficulté dans le travail avec les jeunes en MDJ dans 80,7% des cas
alors que 52,7% « seulement » des AMO partagent cet avis.
Tableau 4
Crosstab
type d'institution
AMO
MDJ
Total
Count
% within type d'institution
Count
% within type d'institution
Count
% within type d'institution
tout à fait
10
16,4%
44
37,0%
54
30,0%
Manque de moyens matériels
plutôt oui
plutôt non pas du tout
22
24
5
36,1%
39,3%
8,2%
52
20
3
43,7%
16,8%
2,5%
74
44
8
41,1%
24,4%
4,4%
Total
61
100,0%
119
100,0%
180
100,0%
χ²=17,568 ;df=3 ; p=.001
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Nous observons d’ailleurs une certaine convergence d’idées si l’on considère le fait de
l’inadaptation des infrastructures comme source de difficulté dans le travail avec les jeunes
(tableau 5).
Tableau 5
Crosstab
type d'institution
AMO
MDJ
Total
Count
% within type d'institution
Count
% within type d'institution
Count
% within type d'institution
tout à fait
7
11,5%
34
28,6%
41
22,8%
Infrastructures inadaptées
plutôt oui
plutôt non pas du tout
12
25
17
19,7%
41,0%
27,9%
34
32
19
28,6%
26,9%
16,0%
46
57
36
25,6%
31,7%
20,0%
Total
61
100,0%
119
100,0%
180
100,0%
χ²=11,810 ;df=3 ; p=.008
Ces tableaux convergent et la connaissance que nous avons des différents secteurs nous
autorisent à qualifier la situation des MDJ dans leur ensemble comme étant plus fragile. Mais
les difficultés matérielles évidentes contribuent-elles à elles seules à l’insécurité du secteur
des MDJ ? Nous en étions là.
Rappelons notre argumentation hypothétique : l’incertitude en l’avenir quand à l’existence
même du secteur est plus marquée du côté des MDJ. Plusieurs hypothèses convergent pour
fournir un début d’explication plausible : manque de reconnaissance, manque de moyens,
concurrence d’autres secteurs plus nantis s’occupant de la jeunesse, existence du principal
bâilleur de fonds en question.
Avançons une autre piste sous la forme d’une question :
Les différentes institutions, ou plutôt leurs représentants, se distinguent-ils sur le plan de la
perception de la maîtrise de leur propre destinée ? Y a-t-il une différence d’autonomie entre
celles-ci ? Ou encore, certaines types d’institutions sont-elles significativement plus
dépendantes que d’autres ? Nous supposons ici qu’un sentiment de faible maîtrise de son
avenir fragilise une institution. Ce qui aiderait à comprendre que l’on a moins ce sentiment de
maîtrise de son avenir serait, par exemple, que l’on jouit d’une autonomie plutôt faible ou
encore que l’on soit plutôt dépendant. Rappelons qu’à ce stade, nous nous attachons à poser
des hypothèses qui semblent pouvoir être discutées et qui ont le mérite de pouvoir être
corrélées par certaines données empiriques.
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8
Considérons plusieurs variables qui pourraient traduire (bien que très partiellement) la notion
de dépendance. Premièrement, le recours à des aides services1. (Tableau 6)
Tableau 6
Crosstab
type d'institution
AMO
MDJ
Total
Count
% within type d'institution
Count
% within type d'institution
Count
% within type d'institution
aide service
oui
non
20
41
32,8%
67,2%
88
30
74,6%
25,4%
108
71
60,3%
39,7%
Total
61
100,0%
118
100,0%
179
100,0%
χ²=29,344 ; DF=1 ;P=,000
On observe que le recours à des aides services est significativement plus fréquent dans les
MDJ : 74,6% contre 32,8% pour les AMO.
Dans le même ordre d’idées, les MDJ disposent pour 60% d’entre elles de locaux mis
gratuitement à leur disposition alors que les AMO n’en disposent que dans 19,7% des cas.
(Tableau 7)
Tableau 8
Crosstab
type d'institution
AMO
MDJ
Total
Count
% within type d'institution
Count
% within type d'institution
Count
% within type d'institution
Les locaux sont mis
gratuitement à
disposition
oui
non
12
49
19,7%
80,3%
71
47
60,2%
39,8%
83
96
46,4%
53,6%
Total
61
100,0%
118
100,0%
179
100,0%
χ²=26,520 ;df=1 ;p=,000
Nous sommes en droit de nous demander si les institutions qui reçoivent ces avantages en
nature ne peuvent, le cas échéant, devenir redevables d’une quelconque dette à traduire
éventuellement en terme de perte d’indépendance.
La comparaison que nous venons d’établir laisse apparaître des différences significatives entre
les institutions. Nous avons relevé une palette d’éléments convergents qui pourraient
contribuer à expliquer, en partie toujours, la situation de fragilité du secteur des MDJ. Si ce
n’est le cas, ceux-ci semblent pertinents pour alimenter la réflexion.
1
Dans le vocabulaire administratif, on entend par aides services des aides ou des avantages en nature.
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2.1.5 Profession/vocation
En restant dans la thématique du comment on se définit, le binôme profession/vocation est
également évoqué. L’air du temps semble être à la professionnalisation. La réglementation
régissant les AMO prévoit le cadre du personnel en terme de professions sanctionnées par des
diplômes reconnus (assistant social, éducateur, psychologue,…). Et la professionnalisation
semble être recherchée par tous comme une vertu. Du côté des MDJ, la nouvelle
réglementation va dans le même sens et prévoit une valorisation financière aux organisations
dirigées par un animateur reconnu qualifié par une sous commission de qualification. Par
ailleurs, le décret encourage explicitement la formation continuée. Or, il apparaît que cette
évolution vers la professionnalisation dans les deux secteurs est contestée par certains
représentants de maisons de jeunes qui lui opposent la pratique du bénévolat et la défendent.
Au vu de cette évolution, faut-il considérer la professionnalisation comme un phénomène
inéluctable ? Ou encore : comment justifie-t-on l’opposition professionnel (salarié)/bénévole ?
Marque-t-elle une rupture idéologique ou philosophique ? Et enfin, l’exercice de la
participation ou de la citoyenneté sont-ils compatibles avec une situation de dépendance à un
salaire ?
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10
2.2 Ce que l’on fait
2.2.1 Le public
2.2.1.1 Homogénéité
Tableau 9
Crosstab
Homogénéité du public du point de vue culturel
Plus ou
Tout à fait Beaucoup moins
Un peu Pas du tout Total
type d'institutio AMO Count
1
6
10
10
34
61
% within type d'institut
1,6%
9,8%
16,4%
16,4%
55,7% 100,0%
MDJ Count
21
18
22
19
39
119
% within type d'institut 17,6%
15,1%
18,5%
16,0%
32,8% 100,0%
Total
Count
22
24
32
29
73
180
% within type d'institut 12,2%
13,3%
17,8%
16,1%
40,6% 100,0%
χ²=14,650 ;df=4 ;p=,005
Tableau 10
Crosstab
mogénéité du public du point de vue socio-économiq
Plus ou
Tout à fait Beaucoup moins
Un peu Pas du tout Total
type d'institutio AMO Count
5
11
20
4
21
61
% within type d'institu 8,2%
18,0%
32,8%
6,6%
34,4% 100,0%
MDJ Count
21
24
32
12
30
119
% within type d'institu 17,6%
20,2%
26,9%
10,1%
25,2% 100,0%
Total
Count
26
35
52
16
51
180
% within type d'institu 14,4%
19,4%
28,9%
8,9%
28,3% 100,0%
χ²=4,847 ;df=4 ;p=,303
Une des questions à laquelle nous voulions répondre était de savoir si les publics touchés par
les différentes institutions étaient les mêmes (ou plutôt perçus de la même manière). Les
questions portant sur l’appréciation de l’homogénéité du public contribuent à y répondre.
Nous observons une tendance signifiant une plus grande homogénéité du public des MDJ du
point de vue culturel. Epinglons le poids de la réponse extrême des responsables d’AMO qui,
pour plus de 55% d’entre eux, considèrent que leur public n’est pas du tout homogène du
point de vue culturel. Par ailleurs, pris globalement, les publics sont plutôt homogènes du
point de vue socioéconomique. Par contre, les différences entre types d’institutions ne sont
pas nettes quand il s’agit d’évaluer l’homogénéité du public du point de vue
socioéconomique. Faudra-t-il encore examiner ce que les répondants entendent par
socioéconomique et culturel et ce qui explique les différences, d’une part, entre les types
d’homogénéité, d’autre part, entre les types d’institutions quand il s’agit de l’homogénéité du
point de vue culturel.
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11
2.2.1.2 Age
En terme d’âge, le nombre moyen de jeunes par catégorie ne diffère pas statistiquement d’un
type d’institutions à l’autre pour les jeunes de 6 à 18 ans.
Tableau 11
type
d'institution
AMO
Moyenne
N
Ecart-type
Somme
Moyenne
N
Ecart-type
MDJ
Total
Somme
Moyenne
N
Ecart-type
Somme
Jeunes
de
moins
de 6
ans
7,64
58
Jeunes
de 6
ans à
moins
de 10
ans
15,22
58
Jeunes
de 10
ans à
moins
de 14
ans
23,53
58
Jeunes
de 14
ans à
moins
de 18
ans
29,55
58
Jeunes
de 18
ans à
moins
de 26
ans
6,38
58
Jeunes
de 26
ans et
plus
2,17
58
14,59
19,70
31,95
32,42
14,12
8,09
443
2,95
118
883
11,71
118
1365
21,48
118
1714
38,23
118
370
21,31
118
126
7,75
118
11,41
30,48
22,08
29,62
20,48
18,82
348
4,49
176
1382
12,87
176
2535
22,16
176
4511
35,37
176
2514
16,39
176
915
5,91
176
12,70
27,39
25,68
30,75
19,87
16,28
791
2265
3900
6225
2884
1041
α
Voir note en fin de document pour le test de signification
Quand nous prenons en compte le nombre moyen de jeunes par tranche d’âge et par type
d’institution, nous observons que le « gros des troupes » se situe entre 10 et 18 ans et qu’il n’y
a pas de distinction significative entre les types d’institutions pour ces tranches-là. Par contre,
les distinctions se marquent dès lors que l’on s’intéresse aux extrêmes. Les moins de 10 ans
sont, en moyenne, plus nombreux dans les AMO, alors que les plus de 18 ans sont, en
moyenne, plus nombreux en MDJ. Il est aussi intéressant de noter que les AMO comptent
parmi leurs usagers des jeunes ayant plus de 18 ans et que les MDJ sont fréquentées par des
« jeunes » de plus de 26 ans.
2.2.1.3 Sexe
La répartition par sexe indique comme l’on pouvait s’y attendre que les garçons fréquentent
plus les différents types d’institutions. Néanmoins, les chiffres montrent que les différences
entre le nombre moyen de filles et le nombre moyen de garçons ne sont pas si importantes
(Tableau 12). Vu sous un autre angle, nous apprenons dans le second tableau (Tableau 13)
que le pourcentage moyen de filles est supérieur dans les AMO. En effet, 42,67% des usagers
d’AMO sont des filles, alors qu’elles représentent 37,17% des usagers dans les MDJ.
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12
Il y a un léger hiatus entre la parole des acteurs qui déplorent que trop peu de filles
fréquentent leurs associations (et revendiquent de mettre en place des dispositifs ciblés pour
les filles) et la réalité des chiffres qui minimisent ces différences. Pourquoi ? Il faut apporter
un bémol à ces données. En effet, il apparaît clairement dans les entretiens et les analyses des
comptes rendus d’activités que les filles ne viennent pas pour les mêmes raisons. Souvent,
leurs visites sont plus ponctuelles, notamment dans le cadre d’ateliers ou d’activités plus
spécifiques. En définitive, la mixité concrète semble dans nombre de situations constituer un
problème.
Tableau 14
Report
type d'institution
AMO
MDJ
Total
Mean
N
Std. Deviation
Sum
Mean
N
Std. Deviation
Sum
Mean
N
Std. Deviation
Sum
Voir note en fin de document pour le test de signification
Nombre
de filles
37,09
58
47,00
2151
42,34
119
49,89
5038
40,62
177
48,89
7189
Nombre de
garçons
47,24
58
51,67
2740
61,57
119
49,79
7327
56,88
177
50,72
10067
β
Tableau 15
Proportion de filles sur total des jeunes
Pourcentage
type d'institution
moyen
AMO
,4267
MDJ
,3717
Total
,3897
N
58
119
177
Std. Deviation
9,259E-02
,1765
,1560
Voir note en fin de document pour le test de significationδ
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13
2.2.2 Types d’actions prioritaires
Il est important, à ce stade, de rappeler telle quelle la question qui était posée aux répondants :
« Voici une série de types d’actions que peut effectuer une association. Pouvez-vous dire si
elles sont prioritaires dans le travail effectif (quotidien) de votre association ? »
Le choix des différentes propositions s’est basé sur la lecture de rapports d’activités, de
prospectus ou de documents divers et, bien sûr, sur l’écoute des entretiens exploratoires
menés au début de la recherche. Cette liste n’est toutefois pas exhaustive.
Par ailleurs, cette question ne peut, en aucun cas, résumer ce qu’est la pratique de terrain. Elle
permet simplement d’évaluer ce qui est prioritaire ou non en termes d’action. Il s’agissait
donc d’inviter les répondants à établir des choix et, à travers cela, de montrer en quoi ils se
distinguaient des autres. Il faut dire aussi à quoi ne répond pas cette question. Ainsi, la
question des finalités de l’action ou des justifications (la question du pourquoi) n’est pas
posée. Nous ne présentons donc qu’une vision partielle de la question. Nous avons renoncé à
cette thématique, d’une part, pour des raisons d’économie de questionnaire (qui est déjà très
volumineux) et de ressources, et d’autre part, parce que la technique du questionnaire n’était
pas la plus appropriée. Néanmoins, le lecteur s’en apercevra, la question permet d’établir des
différences entre les institutions et donc, de ce point de vue précis, de rendre compte avec
pertinence d’un état de fait.
Présentons tout d’abord la question qui clôturait la longue liste des propositions. Il s’agissait,
dans ce cas, d’établir spontanément (mais parmi un choix de 36 possibilités) une hiérarchie
des types d’actions entre eux. Nous observons d’emblée les différences. D’une part, les types
d’actions choisis différent. Celui le plus cité par les AMO (par 13.4% d’entre elles) est de
«faire en sorte que les jeunes évitent les ruptures familiales ou sociales ». 25.3% des MDJ
considèrent que « permettre aux jeunes de réaliser leurs projets » est le type d’action le plus
prioritaire. Nous observons, d’autre part, une plus grande convergence des réponses du côté
des MDJ. Les pourcentages sont en effet plus importants.
Tableau 16
Parmi ces types d’actions, quels sont les trois types les plus prioritaires ?
AMO
1
2
3
Eviter
ruptures
familiales
ou sociales
Interpeller
les PP
Réaliser
projets
MDJ
13.4 %
Réaliser
projets
25.3 %
12.8 %
Accueil libre
17.6 %
9.5 %
Atelier
d’expression
11.6 %
Après cette mise en perspective, nous pouvons présenter les réponses à la question des types
d’actions prioritaires.
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14
Tableau 17
Prioritaire ou
plutôt
prioritaire
16
44
26.7%
73.3%
6
113
5%
95%
2
59
3.3%
96.7%
65
50
56.5%
43.5%
19
41
31.7%
68.3%
3
116
2.5%
97.5%
4
57
6.6%
93.4%
1
118
0.8%
99.2%
34
27
55.7%
44.6%
33
86
27.7%
72.3%
44
17
72.1%
27.9%
28
90
23.7%
76.3%
36
25
59%
41%
20
99
16.8%
83.2%
8
53
13.1%
86.9%
4
115
3.4%
96.6%
17
44
27.9%
72.1%
26
93
21.8%
78.2%
1
60
1.6%
98.4%
Pas ou plutôt
pas prioritaire
(Q 1) Proposer un accueil libre des
jeunes dans un local prévu à cet effet.2
(Q 2) Proposer une permanence
sociale pour les jeunes.3
(Q 3) Permettre aux jeunes de
participer à des ateliers d’expression4
(Q 4) Permettre aux jeunes de réaliser
leurs projets5
(Q 5) Permettre aux jeunes de
participer à des activités sportives6
(Q 6) Permettre aux jeunes d’assister à
des concerts, des expositions…7
AMO
MDJ
AMO
MDJ
AMO
MDJ
AMO
MDJ
AMO
MDJ
AMO
MDJ
(Q 7) Permettre aux jeunes d’organiser AMO
des concerts, des expositions, des
spectacles…8
MDJ
(Q 8) Permettre aux jeunes de faire de
nouvelles relations avec d’autres
jeunes. 9
AMO
(Q 9) Permettre aux jeunes de faire de
nouvelles relations avec les habitants
du quartier. 10
AMO
(Q 10) Apprendre aux jeunes à
communiquer de manière non
11
MDJ
MDJ
AMO
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
TOTAL
60
100%
119
100%
61
100%
115
100%
60
100%
119
100%
61
100%
119
100%
61
100%
119
100%
61
100%
118
100%
61
100%
119
100%
61
100%
119
100%
61
100%
119
100%
61
100%
2
χ²=17,303 ; df=1 ; p=,000
χ²=47,925 ; df=1 ; p=,000
4
χ²=31,432 ; df=1 ; p=,000
5
χ²=4,881 ; df=1 ; p=,027 mais test non valide (50% des cellules ont des comptages <5)
6
χ²=13,537 ; df=1 ; p=,000
7
χ²=39,182 ; df=1 ; p=,000
8
χ²=33,525 ; df=1 ; p=,000
9
χ²=6,166 ; df=1 ; p=,013 mais 25% des cellules ont des comptages <5.
10
χ²=0,804 ; df=1 ; p=,370
11
χ²=6,572 ; df=1 ; p=,010
3
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15
MDJ
(Q 11) Aider les jeunes à ne pas avoir
de problèmes avec la police.12
(Q 12) Accompagner les jeunes lors de
démarches administratives. 13
(Q 13) Accompagner les jeunes dans
leurs rapports avec des services
sociaux. 14
(Q 14) Accompagner les jeunes dans
leurs rapports avec la justice. 15
(Q 15) Orienter les jeunes vers des
services d’aide. 16
AMO
MDJ
AMO
MDJ
AMO
MDJ
AMO
MDJ
AMO
MDJ
(Q 16) Interpeller les pouvoirs
politiques à propos de problématiques
rencontrées. 17
AMO
(Q 17) Etablir des relations durables
avec d’autres associations ou services.
AMO
18
MDJ
MDJ
(Q 18) Faire en sorte que les jeunes
évitent les ruptures familiales ou
sociales. 19
AMO
MDJ
(Q 19) Etablir des relations ponctuelles AMO
avec d’autres associations ou services.
20
MDJ
(Q 20) Rencontrer les enseignants ou
les responsables d’école. 21
AMO
MDJ
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
16
13.4%
103
86.6%
34
58.6%
24
41.4%
62
53.9%
53
46.1%
9
14.8%
52
85.2%
67
56.8%
51
43.2%
3
4.9%
58
95.1%
71
60.7%
46
39.3%
5
8.2%
56
91.8%
91
79.1%
24
20.9%
7
11.5%
54
88.5%
28
24.3%
87
75.7%
3
4.9%
58
95.1%
24
20.2%
95
79.8%
6
9.8%
55
90.2%
7
5.9%
112
94.1%
0
0%
60
100%
46
39.3%
71
60.7%
12
19.7%
49
80.3%
12
10.1%
107
89.9%
10
16.4%
51
83.6%
74
62.7%
44
37.3%
119
100%
58
100%
115
100%
61
100%
118
100%
61
100%
117
100%
61
100%
115
100%
61
100%
115
100%
61
100%
119
100%
61
100%
119
100%
60
100%
117
100%
61
100%
119
100%
61
100%
118
100%
12
χ²= 0,346; df=1 ; p=,556
χ²=29,070 ; df=1 ; p=,000
14
χ²=51,334 ; df=1 ; p=,000
15
χ²=80,888 ; df=1 ; p=,000
16
χ²=4,145 ; df=1 ; p=,042
17
χ²=7,356 ; df=1 ; p=,007
18
χ²=0,941 ; df=1 ; p=,332
19
χ²= 31,873; df=1 ; p=,000
20
χ²= 3,208; df=1 ; p=,073
21
χ²= 34,639; df=1 ; p=,000
13
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16
(Q 21) Rencontrer les parents des
jeunes. 22
(Q 22) Aider les jeunes dans leurs
rapports familiaux problématiques. 23
(Q 23) Coordonner les actions des
intervenants qui s’occupent des jeunes.
24
AMO
MDJ
AMO
MDJ
AMO
MDJ
(Q 24) Aller à la rencontre des jeunes
dans la rue. 25
AMO
MDJ
AMO
(Q 25) Se faire connaître et faire
connaître ses activités par les habitants
du quartier. 26
MDJ
(Q 26) Mettre en place des dispositifs
qui visent à réduire la délinquance
dans un quartier. 27
AMO
MDJ
AMO
(Q 27) Mettre en place des dispositifs
qui visent à réduire l’insécurité dans un
quartier. 28
MDJ
(Q 28) Mettre en place des dispositifs
qui visent à faire se rencontrer les
habitants d’un quartier. 29
AMO
MDJ
(Q 29) Mettre en place des dispositifs
qui visent les problématiques liées à la
toxicomanie. 30
AMO
(Q 30) Mettre en place des dispositifs
qui visent à réduire le décrochage
scolaire. 31
AMO
MDJ
MDJ
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
9
14.8%
52
85.2%
62
52.5%
56
47.5%
1
1.6%
60
98.4%
66
55.5%
53
44.5%
17
27.9%
44
72.1%
62
52.5%
56
47.5%
18
29.5%
43
70.5%
72
61%
46
39%
17
28.3%
43
71.7%
20
16.8%
99
83.2%
35
57.4%
26
42.6%
60
51.3%
57
48.7%
42
70%
18
30%
77
66.4%
39
33.6%
20
32.8%
41
67.2%
34
28.6%
85
71.4%
35
58.3%
25
41.7%
67
57.8%
49
42.2%
11
18.3%
49
81.7%
57
48.7%
60
51.3%
61
100%
118
100%
61
100%
119
100%
61
100%
118
100%
61
100%
118
100%
60
100%
119
100%
61
100%
117
100%
60
100%
116
100%
61
100%
119
100%
60
100%
116
100%
60
100%
117
100%
22
χ²=23,994 ; df=1 ; p=,000
χ²= 49,995; df=1 ; p=,000
24
χ²= 9,929; df=1 ; p=,002
25
χ²=15,970 ; df=1 ; p=,000
26
χ²= 3,232; df=1 ; p=,072
27
χ²= 0,599; df=1 ; p=,439
28
χ²= 0,237; df=1 ; p=,627
29
χ²=0,341 ; df=1 ; p=,559
30
χ²= 0,005; df=1 ; p=,942
31
χ²= 15,477; df=1 ; p=,000
23
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17
(Q 31) Accompagner les jeunes dans la
recherche d’un emploi. 32
(Q 32) Accompagner les jeunes dans la
recherche d’une formation. 33
(Q 33) Assurer une prise en charge
psychothérapeutique des jeunes. 34
(Q 34) Organiser des échanges
internationaux avec des groupes de
jeunes. 35
AMO
MDJ
AMO
MDJ
AMO
MDJ
AMO
MDJ
AMO
(Q 35) Organiser des échanges avec
des groupes de jeunes en Wallonie ou à
Bruxelles. 36
MDJ
(Q 36) Organiser une aide aux devoirs
scolaires. 37
AMO
MDJ
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
comptage
%
34
55.7%
27
44.3%
61
51.7%
57
48.3%
24
39.3%
37
60.7%
60
50.8%
58
49.2%
53
89.8%
6
10.2%
110
95.7%
5
4.3%
48
78.7%
13
21.3%
32
27.1%
86
72.9%
43
70.5%
18
29.5%
24
20.3%
94
79.7%
27
45%
33
55%
53
44.9%
65
55.1%
61
100%
118
100%
61
100%
118
100%
59
100%
115
100%
61
100%
118
100%
61
100%
118
100%
60
100%
118
100%
L’analyse approfondie de ce tableau aura sa place dans le rapport final. Nous pouvons
toutefois avancer quelques commentaires.
Il apparaît, dans la plupart des cas, des différences significatives entre les types
d’institutions. Prenons un exemple. Si nous considérons la question : Permettre aux jeunes de
participer à des ateliers d’expression : Prioritaire ou non ? Nous pouvons dire qu’il existe une
différence nette en terme de priorité. Pour les MDJ, ce type d’action constitue le cœur du
travail (97.5% le considère comme prioritaire). Il revêt moins d’importance dans le chef des
AMO. Néanmoins, 68.3% des responsables d’AMO le considère comme prioritaire, ce qui,
en termes absolus, est loin d’être négligeable. La distinction entre institutions est très souvent
significative mais les recouvrements sont importants en terme de priorités. Toutefois, cela
peut cacher un biais qu’il sera nécessaire d’établir. Nous pensons que les répondants ont du
mal à renoncer à certains types d’actions ou à dire qu’ils y renoncent (même si c’est parfois le
cas). Cette idée converge avec une autre observation. A savoir, la réticence à définir des
axes d’interventions a priori et la tendance à privilégier le cas par cas comme mode de
réponse aux situations. Un premier enjeu est donc bien de décider s’il faut ou non définir
ses pratiques positivement ou de laisser faire les circonstances. Un second enjeu, si l’on
32
χ²=0,264 ; df=1 ; p=,607
χ²= 2,136; df=1 ; p=,144
34
χ²= 2,232; df=1 ; p=,135
35
χ²= 43,265; df=1 ; p=,000
36
χ²=43,188 ; df=1 ; p=,000
37
χ²= 0,000; df=1 ; p=,991
33
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18
accepte la première idée, est de se positionner par rapport à un ensemble de pratiques
possibles.
Nous pouvons aborder le tableau ci-dessus38 à l’aide d’un traitement statistique particulier :
l’analyse factorielle. Cela permet de dégager des pôles d’actions prioritaires. Les réponses ne
sont pas sans lien entre elles, au contraire, il apparaît que certains types d’actions ont des
affinités entre eux, à l’exclusion des autres. Des actions apparaissent, en effet, plus ou moins
fortement corrélées. Les actions regroupées selon un axe sont citées ensembles et qualifiées
de la même manière. Au-delà de ce traitement statistique, nous avons tenté d’étiqueter
chaque axe qui correspond, dans ce cas, à un ensemble cohérent de pratiques.
Axe 1
Axe 2
38
o Accompagner les jeunes dans
leurs rapports avec les
services sociaux
o Accompagner les jeunes dans
leurs rapports avec la justice
o Rencontrer les enseignants ou
les responsable d’école
o Aider les jeunes dans leurs
rapports familiaux
problématiques
o Proposer une permanence
sociale pour les jeunes
o Accompagner les jeunes dans
leurs démarches
administratives
o Orienter les jeunes vers des
services d’aide
o Interpeller les pouvoirs
publics à propos des
problématiques rencontrées
o Rencontrer les parents des
jeunes
o Organiser des échanges
internationaux avec des
groupes de jeunes
o Organiser des échanges avec
des groupes de jeunes en W et
à BXL
o Permettre aux jeunes de
participer à des ateliers
d’expression
o Permettre aux jeunes
d’assister à des concerts, des
expositions
o Permettre aux jeunes
d’organiser des concerts, des
expositions
Rapport aux institutions
(administration, école,
famille,…)
Activités culturelles et
d’échange orientées vers
les jeunes
A partir des réponses originales déclinées sur une échelle de 4 échelons.
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19
Axe 3
Axe 4
Axe 5
Axe 6
Axe 7
Axe 8
Axe 9
o Mettre en place des dispositifs
qui visent à réduire la
délinquance dans un quartier
o Mettre en place des dispositifs
qui visent à réduire
l’insécurité dans un quartier
Prévention de la
délinquance et de
l’insécurité
o Permettre aux jeunes de faire
de nouvelles relations avec les
habitants du quartier
o Se faire connaître et faire
Implication/intégration/lien
connaître ses activités par les
social de proximité
habitants du quartier
o Mettre en place des dispositifs
qui visent à faire se rencontrer
les habitants du quartier
o Accompagner les jeunes dans
la recherche d’un emploi
Emploi/formation
o Accompagner les jeunes dans
la recherche d’une formation
o Apprendre aux jeunes à
Apprendre aux jeunes à
communiquer de manière non communiquer de manière
violente
non violente
o Etablir des relations durables
avec d’autres associations
Pratique de réseaux
o Etablir des relations
professionnels
ponctuelles avec d’autres
associations
o Organiser une aide aux
devoirs scolaires
o Mettre en place des dispositifs
Aide scolaire
qui visent à réduire le
décrochage scolaire
o Proposer un accueil libre dans
Accueil
un local prévu à cet effet
Cette grille ne reprend pas, par définition, tous les types d’actions que peuvent pratiquer les
institutions. Elle pourrait néanmoins aider celles-ci à se positionner.
Toutefois, ces axes n’expliquent qu’une partie de la variance (67%). Ajoutons que les 2
premiers axes sont les plus discriminants, ils expliquent la plus grande partie de celle-ci (17%
pour l’axe 1 et 10.5% pour l’axe 2).
Les axes 3 à 9 se retrouvent indifféremment dans les AMO ou les MDJ. Par contre, l’axe 1
que nous avons nommé Rapport aux institutions est typique des AMO et l’axe 2, Activités
culturelles et d’échange orientées vers les jeunes est typique des MDJ.
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20
2.2.3 Partenariat
Les 2 tableaux ci-dessous témoignent du fait qu’environ 70% des responsables d’institution,
quelles qu’elles soient, participent à plus de 6 réunions par an aussi bien avec des associations
du même type que d’une autre nature. Il apparaît néanmoins qu’une faible minorité (entre 6 et
7%) soit plutôt isolée.
Tableau 18
Crosstab
type d'institution AMO
MDJ
Total
Participation à des réunions avec des assoc du
même type que la vôtre
Une à deux De 2 à 6 Plus de 6
Jamais fois par an fois par an fois par an
Count
1
3
12
45
% within type d'institutio
1,6%
4,9%
19,7%
73,8%
Count
2
8
31
78
% within type d'institutio
1,7%
6,7%
26,1%
65,5%
Count
3
11
43
123
% within type d'institutio
1,7%
6,1%
23,9%
68,3%
Total
61
100,0%
119
100,0%
180
100,0%
χ²=1,301 ; df=3 ; p=,729
Tableau 19
Crosstab
type d'institution AMO
MDJ
Total
Participation à des réunions avec d'autres assoc
Une à deux De 2 à 6
Plus de 6
fois par an fois par an fois par an
Jamais
Count
1
1
11
48
% within type d'institution
1,6%
1,6%
18,0%
78,7%
Count
1
8
27
83
% within type d'institution
,8%
6,7%
22,7%
69,7%
Count
2
9
38
131
% within type d'institution
1,1%
5,0%
21,1%
72,8%
Total
61
100,0%
119
100,0%
180
100,0%
χ²=3,173 ; df=3 ; p=,366
Voici deux autres tableaux qui mesurent les types de rapport qu’ont les institutions
lorsqu’elles sont localisées sur un territoire couvert par un contrat de sécurité ou un Plan
Social Intégré (ou assimilé). Un premier résultat peut apparaître comme surprenant. En effet,
il apparaît que les MDJ sont plus impliquées que les AMO lorsqu’elles sont couvertes par un
Contrat de Sécurité.
Il en va de même en ce qui concerne les PSI même si la différence est nettement moins
marquée.
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21
Tableau 20
Crosstab
Type de rapport avec contrat de sécurité
Aucun
Partenariat Partenariat Pilotage de
rapport occasionnel structurel partenariat Total
type d'institutioAMO Count
21
9
1
3
34
% within type d'institu
61,8%
26,5%
2,9%
8,8% 100,0%
MDJ Count
14
17
11
1
43
% within type d'institu
32,6%
39,5%
25,6%
2,3% 100,0%
Total
Count
35
26
12
4
77
% within type d'institu
45,5%
33,8%
15,6%
5,2% 100,0%
χ²=12,311 ; df=3 ; p=,006
Tableau 21
type d'institution * Type de rapport avec PSI ou équivalent en Région Bruxelloise Crosstabulation
de rapport avec PSI ou équivalent en Région Bruxel
Partenariat Partenariat Pilotage de
Aucun rapport occasionnel structurel partenariat
Total
type d'institutio AMO Count
15
13
10
6
44
% within type d'institu
34,1%
29,5%
22,7%
13,6% 100,0%
MDJ Count
8
17
22
7
54
% within type d'institu
14,8%
31,5%
40,7%
13,0% 100,0%
Total
Count
23
30
32
13
98
% within type d'institu
23,5%
30,6%
32,7%
13,3% 100,0%
χ²=6,286 ; df=3 ; p=,099
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22
La question suivante permet d’appréhender une partie de l’environnement immédiat des
institutions sous un angle particulier, celui de la concurrence. Ainsi seules 19% des
institutions déclarent compter dans leur voisinage au moins une autre association qui pourrait
être concernée par le même public et avec laquelle elles se sentent concurrentes. (Et il ne
semble pas y avoir de différence significative en la matière.)
Tableau 22
Crosstab
type d'institution
AMO
MDJ
Total
Count
% within type d'institution
Count
% within type d'institution
Count
% within type d'institution
Autre association(s)
qui peut être
concernée par le
même type de public
que vous et avec
laquelle vous êtes
concurrente ?
oui
non
12
49
19,7%
80,3%
22
96
18,6%
81,4%
34
145
19,0%
81,0%
Total
61
100,0%
118
100,0%
179
100,0%
χ²=,028 ; df=1 ; p=,868
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23
2.3 Financement, rapport aux autorités de tutelle : les moyens
2.3.1 Sous financement
Nous avons déjà évoqué les disparités objectives des budgets dépenses des associations ainsi
que celles des subsides prévus par les réglementations respectives. Voyons maintenant
comment les répondants estiment le niveau de leurs ressources.
Tableau 23
Crosstab
type d'institution
AMO
MDJ
Total
Count
% within type d'institution
Count
% within type d'institution
Count
% within type d'institution
ressources financières suffisantes ?
tout à fait
plutôt oui
plutôt non pas du tout
1
13
23
23
1,7%
21,7%
38,3%
38,3%
2
23
39
54
1,7%
19,5%
33,1%
45,8%
3
36
62
77
1,7%
20,2%
34,8%
43,3%
Total
60
100,0%
118
100,0%
178
100,0%
χ²=,919 ; df=3 ; p=,821
Nous voyons que l’insatisfaction est la règle mais aussi qu’il n’existe pas de différence
significative que l’on soit une AMO ou une MDJ. Les optimistes diront que 22% des
institutions déclarent leurs ressources suffisantes.
De même, dans le tableau 24, nous observons que le niveau du budget dépenses n’influe pas
de manière significative sur l’appréciation de la suffisance des ressources.
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24
Tableau 24
budget dépenses en catégories (global) * ressources financiéres suffisantes (recodé en 2 catégories)
Crosstabulation
budget
dépenses en
catégories
(global)
moins de 54860
de 54860 à 89397,40
de 89397,41à 132204,8
de 132204,81 à
219216,4
plus de 219216,4
Total
Count
% within budget
dépenses en
catégories (global)
Count
% within budget
dépenses en
catégories (global)
Count
% within budget
dépenses en
catégories (global)
Count
% within budget
dépenses en
catégories (global)
Count
% within budget
dépenses en
catégories (global)
Count
% within budget
dépenses en
catégories (global)
ressources financiéres
suffisantes (recodé en 2
catégories)
suffisantes
insuffisantes
ou plutôt
ou plutôt
suffisantes
insuffisantes
8
25
Total
33
24,2%
75,8%
100,0%
8
26
34
23,5%
76,5%
100,0%
6
27
33
18,2%
81,8%
100,0%
10
23
33
30,3%
69,7%
100,0%
6
26
32
18,8%
81,3%
100,0%
38
127
165
23,0%
77,0%
100,0%
χ²=1,785 ; df=4 ; p=,775
2.3.2 Recours à plusieurs sources de financement
Lors des entretiens qualitatifs, les répondants se plaignaient souvent de devoir recourir à
plusieurs types de financement. Il ressort de l’enquête quantitative que seulement 19.7% des
AMO et 10.9% des MDJ ne recourent pas à d’autres subsides. La plupart d’entre elles en ont
obtenus un ou deux. Disons également que les différences entre institutions sont
significatives. Les AMO ont tendance à obtenir plus de subsides différents que les MDJ.
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25
Tableau 25
type d'institution * nb de subsides (4 cat) Crosstabulation
nb de subsides (4 cat)
pas d'autres 1 ou 2 autres 3 ou 4 autres plus de 4
Total
subsides
subsides
subsides subsides
type d'institutio AMO Count
12
27
20
2
61
% within type d'institu
19,7%
44,3%
32,8%
3,3% 100,0%
MDJ Count
13
81
19
6
119
% within type d'institu
10,9%
68,1%
16,0%
5,0% 100,0%
Total
Count
25
108
39
8
180
% within type d'institu
13,9%
60,0%
21,7%
4,4% 100,0%
χ²=11,579 ; df=3 ; p=,009
Remarquons toutefois que le niveau d’agrément, la taille « officielle » d’une institution,
n’explique pas les variations du nombre de subsides obtenus.
L’interprétation du recours à des subsides supplémentaires est variable. Dans les questions
qualitatives, ce phénomène est vécu spontanément comme une contrainte, une obligation.
Mais cette contrainte peut être vécue comme une source de liberté. Ainsi, plus de 63% des
répondants considèrent que ce phénomène augmente leur marge de liberté. Augmenter la
liberté peut évidemment signifier augmenter la marge de liberté par rapport à ce que le
premier pouvoir subsidiant attend de nous.
Tableau 26
Crosstab
type d'institution
AMO
MDJ
Total
Count
% within type d'institution
Count
% within type d'institution
Count
% within type d'institution
financement par plusieurs sources de financement
augmente marge de liberté
tout à fait
plutôt oui
plutôt non pas du tout
13
20
8
14
23,6%
36,4%
14,5%
25,5%
30
43
22
17
26,8%
38,4%
19,6%
15,2%
43
63
30
31
25,7%
37,7%
18,0%
18,6%
Total
55
100,0%
112
100,0%
167
100,0%
χ²=2,814 ; df=3 ; p=,421
Dans ce cas, la liberté peut être assortie de différents risques. La liberté peut, en effet, se
transformer en incohérence. Chaque bâilleur de fonds ayant en général ses lignes de
conduites, il peut devenir difficile de naviguer lorsque l’on reçoit des injonctions parfois
contradictoires.
De plus, la liberté gagnée d’un côté, peut être aussitôt contrebalancée par une perte de
liberté vis-à-vis d’un nouveau bâilleur de fonds. Un cas assez typique de cette situation
avancé par les répondants se manifeste par l’aliénation à des pouvoirs communaux venant
combler des manques et qui exigent des contreparties.
Ce paradoxe, perdre de la liberté en en gagnant, se laisse peut-être voir par le biais d’un
croisement statistique. Ainsi, le nombre de subsides que reçoit une institution ne modifie pas
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26
la distribution des réponses à la question portant sur l’augmentation de la marge de liberté en
cas de financement multiple. Alors que si les choses étaient évidentes, nous aurions pu croire
que les personnes qui y font le plus appel auraient été enclines à répondre encore plus
favorablement à la question portant sur l’augmentation de la marge de liberté.
Notons aussi que l’appréciation de la suffisance des ressources financières ne varie pas avec
le nombre de subsides reçus. Toutefois, il est intéressant de signaler que les institutions qui
dégagent plus de 4 subsides sont moins défavorables sur ce point. Alors que de 0 à 4 subsides
reçus, 80% environ des répondants jugent les ressources plutôt insuffisantes ou insuffisantes,
seules 50% s’alignent sur cette opinion parmi les institutions qui reçoivent plus de 4 subsides.
Mais il faut prendre cette considération avec beaucoup de prudence et plutôt à titre
d’hypothèse vu la taille très réduite de l’effectif de cette catégorie. Cette différence n’est pas
statistiquement significative.
2.3.3 Délais
Parmi les problèmes évoqués par les répondants, celui de l’inadéquation du moment des
paiements est un des plus saillants. Considérés comme étant en retard par les personnes
interrogées, celui-ci ne correspond en tout cas pas à leurs attentes. Ou bien les paiements sont
en retard par rapport à ce qui a été annoncé. Dans ce cas, les projets sont programmés et les
institutions doivent avancer les fonds, s’ils en disposent, ou s’endetter. Or, l’emprunt donne
lieu au paiement d’intérêts qui ne seront pas récupérés. C’est donc un effet pervers.
Ou bien le délai entre la demande de subsides et son acceptation est si long que le projet n’est
plus à l’ordre du jour. Soit parce que les personnes concernées ne sont plus présentes (turn
over du personnel ou des jeunes), soit parce que les initiateurs sont découragés et y ont
renoncé. L’argent octroyé sera alors parfois utilisé à d’autres fins qu’au financement du
projet initial.
Et enfin, une troisième voie : le projet a bien lieu mais nécessite capacité d’adaptation et
flexibilité dans la constitution des programmes.
Sont alors cités comme des effets secondaires de ces délais trop longs, le découragement des
jeunes et des travailleurs, le stress ou la mise en péril de l’équilibre financier des institutions.
Plusieurs stratégies de réponses à ce phénomène sont annoncées, comme le renoncement à
faire des projets ou encore son pendant qui consiste à demander des fonds auprès de plusieurs
sources. Autant de façons de gérer l’incertain. Notons que ces petits scénarios ne s’excluent
pas nécessairement et peuvent s’articuler dans la pratique de terrain.
Outre l’aspect du moment opportun des paiements, il faut ajouter une autre dimension de
l’incertitude qui porte sur les montants octroyés. Il ressort des entretiens que les sommes
versées sont presque systématiquement inférieures aux sommes demandées. Comment faire
face à cela sinon, encore une fois, en demandant des fonds ailleurs et/ou en « gonflant » les
budgets des projets dans l’espoir d’en obtenir un partie. Cet état de fait ramène à la question
cruciale de la confiance et de la transparence qui animent les différentes parties.
On le comprend, la planification des projets devient alors aléatoire. Paradoxe, quand on
sait la volonté des autorités de tutelle de promouvoir les notions de projet ou de
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participation ainsi qu’une pratique de planification de l’avenir et de visibilité à moyen ou
long terme. Il y a là un hiatus non négligeable entre la volonté politique et sa mise en œuvre.
La planification de l’avenir rencontre donc des difficultés liées au mode de financement.
Mais ce principe de gestion peut s’opposer à une conception des pratiques de travail qui veut
que l’on s’adapte à la situation et que l’on réponde aux besoins des jeunes au cas par cas.
Peut-on dès lors concilier cette conception du travail avec l’établissement de projets à long
terme ?
2.3.4 Critères de financement / prise de décision
Un autre enjeu porte sur la définition des critères qui sont appliqués pour le financement des
projets en général. Nous abordons cette question sous l’angle des problèmes qu’ils suscitent
et qui sont relevés par les répondants. Souvent, ceux-ci disent ignorer les règles qui président
aux décisions en matière d’attribution des ressources. Les critères de décision peuvent être
simplement inconnus des répondants. Et quelques-uns d’évoquer l’idée qu’il n’existerait tout
bonnement pas de critères établis à l’avance. Certains considèrent que les décisions en la
matière sont appliquées de manière arbitraire et cette pensée est parfois précisée dans le sens
d’une politisation des décisions. Ces critiques visent la question de la transparence des
décisions, ou plutôt, leur manque de transparence. Elles révèlent aussi la méconnaissance des
règles du jeu, si jeu il y a. En sachant cela, comment proposer des projets adaptés aux règles
lorsque l’on ne connaît pas précisément ce qui permettrait de définir un « bon » projet ?
Une autre salve de critiques suppose que les répondants connaissent les critères. Dans ce cas,
ceux-ci peuvent être jugés « trop systématiques ». Ici, contrairement aux critiques émises cidessus, c’est plutôt l’absence d’interprétation des règles qui pose problème alors que d’autres
dénoncent la « trop grande liberté d’interprétation » de celles-ci. Dans le même ordre d’idées,
les critères peuvent encore être qualifiés de « trop restrictifs ». Indirectement, c’est l’optique
générale des réglementations qui est visée puisque le corollaire du recadrage des pratiques,
assuré par les nouvelles réglementations en vigueur, est bien de décourager les projets qui ne
les respectent pas. Les réglementations sont ainsi prises comme une contrainte. L’application
à la lettre des textes peut être vécu comme de l’immobilisme ou un frein à la créativité et à
l’innovation.
2.3.5 Clarté et efficacité administrative
L’intervention des pouvoirs publics est conditionnée à un travail administratif de constitution
de dossier. Les institutions doivent, comme l’on dit, rendre des comptes aux autorités. Ce
type de travail jouit rarement d’un a priori positif. Dans le cas présent, les choses n’en vont
pas autrement et nous ne pourrons pas dire si la situation est pire ou meilleure qu’ailleurs.
La critique la plus récurrente vise la « lourdeur » du travail administratif qui doit être fourni,
d’une part, dans le cadre de fonctionnement minimal des institutions ; d’autre part, dans le
cadre de demandes de subventions extraordinaires. Il y a donc un travail administratif
obligatoire dont dépend l’agrément et un travail administratif facultatif qui dépend des projets
supplémentaires de l’institution.
Qu’est-ce qui rend ce travail si pénible aux responsables d’institution que nous avons
interrogés ? Le travail administratif est considéré comme un surcroît de travail et non comme
une partie du travail qu’ils sont censés faire. De plus, ce surcroît de travail, mal nécessaire, se
fait au détriment du travail avec les jeunes. Rappelons que le manque de personnel est
considéré par 73% des institutions comme une source de difficultés dans le travail avec les
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jeunes. Ensuite, il demande des compétences que les responsables d’institution n’ont pas
forcément, du moins au départ. L’aspect comptable est spécialement visé. Les informations
et les dossiers sont en effet décrits comme complexes. A cette complexité peut s’ajouter le
manque de clarté des informations reçues, ou encore, plus simplement, le manque
d’informations nécessaires. Notons encore l’aspect récurrent ou répétitif de toutes ces
démarches.
Le fait de recourir à plusieurs sources de financement ne fait qu’amplifier le problème. Par
exemple, les personnes interrogées déplorent devoir fournir des informations semblables mais
parfois sous des formes différentes selon les bâilleurs de fonds. C’est donc ici la
communication entre les différents pouvoirs subsidiants qui est visée ainsi que
l’uniformisation de leurs pratiques.
Par ailleurs, le coût du travail est d’autant plus mal vécu qu’il n’aboutit pas aux résultats
escomptés. Soit que l’on n’obtient rien, soit que l’on n’obtient qu’une partie de ce que l’on a
demandé. Certains, peut-être cyniques, vont jusqu’à comparer le coût du travail fourni pour
constituer un dossier en regard du bénéfice obtenu. Ce calcul coût/bénéfice serait parfois très
peu avantageux. Cela pose évidemment la question de l’efficacité de telles démarches.
Il est intéressant de noter que tout le monde n’est pas égal face à ces difficultés. Ainsi les
associations de petites tailles, vu le manque de personnel notamment, sont plus facilement
débordées.
2.3.6 Statut du personnel
Nous nous contenterons de lister les différents problèmes évoqués de manière massive par les
répondants dans les questions ouvertes :
o Subsidiation partielle du revenu des animateurs dans les MDJ.
o Subsides à enveloppes fermées qui ne tiennent pas compte de l’ancienneté avec pour
corollaire un turn over important et une difficulté d’acquérir de l’expérience.
o Salaires faibles.
o Contrats précaires.
L’enjeu de l’amélioration des statuts et des conditions de travail est évidemment en lien avec
le financement des secteurs mais est-ce le seul facteur explicatif ?
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29
α
ANOVA Table
Sum of
Squares
Jeunes de moins de Between Group (Combined) 854,903
ans * type d'instituti Within Groups
27373,09
Total
28227,99
Jeunes de moins de Between Group (Combined) 479,705
ans à moins de 10 Within Groups
130836,3
ans * type d'instituti
Total
131316,0
df
1
174
175
1
174
Mean Square
854,903
157,317
F
5,434
Sig.
,021
,638
,426
163,648
662,367
,247
,620
2927,827
934,317
3,134
,078
8663,055
347,222
24,950
,000
1211,573
259,679
4,666
,032
479,705
751,933
175
Jeunes de moins de Between Group (Combined) 163,648
10 ans à moins de 1Within Groups
115251,9
ans * type d'instituti Total
1
174
115415,5
175
Jeunes de moins de Between Group (Combined) 2927,827
14 ans à moins de 1Within Groups
162571,2
ans * type d'instituti Total
165499,0
Jeunes de moins de Between Group (Combined) 8663,055
18 ans à moins de 2Within Groups
60416,67
ans * type d'instituti Total
69079,73
Jeunes de plus de 2 Between Group (Combined) 1211,573
ans * type d'instituti Within Groups
45184,15
Total
46395,72
1
174
175
1
174
175
1
174
175
β
ANOVA Table
Sum of
Squares
Nombre de filles * Between Group (Combined) 1074,752
type d'institution Within Groups
419595,1
Total
420669,9
Nombre de garçon Between Group (Combined) 8007,502
* type d'institution Within Groups
444681,8
Total
452689,3
df
Mean Square
1
1074,752
175
2397,686
176
1
8007,502
175
2541,039
176
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F
,448
Sig.
,504
3,151
,078
30
ANOVA Table
Sum of
Square
s
Proportion de filles
sur total des jeunes
* type d'institution
Between
Groups
(Co
mbi
ne
d)
Mean
Squar
e
df
,118
1
,118
4,163
175
,024
4,281
176
F
Sig.
4,960
,027
Within Groups
Total
δ
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