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Olivier Nuc : donc on s’est posé la question de l’héritage, puisque effectivement,
qu’est-ce qui reste de Boris Vian auteur et interprète, aujourd’hui il y a une douzaine
de chansons de lui qui ont été enregistrées, qui étaient parues à l’époque sous le
nom de « Chansons possibles et chansons impossibles » qui ont été rééditées de
nombreuses fois depuis et comme beaucoup de gens, on va retenir quelques
chansons qui ne sont pas forcément celles dont il aurait été le plus fier mais qui ont
marqué
JP Nataf : moi je trouve énormément de chansons sur une carrière de 6-7 ans – je
voudrais dire l’anecdote de Vincent Scotto qui a écrit plus de 1000 chansons dont 10
standards incontournables de la chanson française et à qui on posait la question :
« j’ai écrit 10 sta ndards, 40 très bonnes chansons et 950 chansons très
dispensables, mais si je n’avais pas écrit ces 950 là il n’y aurait pas celles-là ». Ça
laisse juste imaginer ce que Vian avait encore sous le coude, sous le capot. Parce
que Gainsbourg l’air de rien a laissé 30 standards ; c’est Vian qui a inventé le mot
« tube » déjà… (« Le tube »)
Olivier Nuc : c’est vrai que quand il était directeur artistique, il a remplacé le terme
en vogue « saucisson » par tube, ce qui est plutôt bien vu, il y a même une chanson
qui s’appelle « Le tube » qu’il a écrite avec Salvador qui n’a pas marché du tout - on
va entendre un vrai tube justement sur lequel on va se quitter, merci beaucoup votre
attention. Donc « On n’est pas là pour se faire engueuler », musique de Jimmy
Walter, texte de Boris Vian, JP Nataf chant et guitare. Merci beaucoup pour votre
attention
L’héritage de Boris Vian
Après la mort de Boris Vian, et cela dès 1960, de nombreux chanteurs ont interprété
ou enregistré ses chansons ou certaines de ses adaptations. Certains ont même mis
en musique des textes de Boris Vian qui ne l’avaient jamais été.
Tout d’abord, ses premiers interprètes continuent de le chanter. Par exemple et sans
être exhaustif :
Magali Noël en 1965 (« J’coûte cher », « Le temps passe », « J’aime pas »…), mais
aussi Henri Salvador en 1979 (« Un air comme ça », « Tout au fond de mon
cœur »)… et en 1989 (« La dernière danse »…), Mouloudji en 1976 (« Une bonne
paire de claques »…), Philippe Clay en 1971 (« Valse jaune », « Rue Watt »),
Catherine Sauvage en 1982 (« A tous les enfants »), Juliette Gréco en 1983 (« S’il
pleuvait des larmes »)…
A ceux-ci s’ajoute une longue liste d’interprètes :
Pia Colombo en 1960 (« Le Tzigane »)
Christiane Legrand en 1960 (« Donne, donne, donne »)
Nicole Croisille en 1961 (« Toi »)
Yves Montand en 1961 (« Bilbao song »)
Jacqueline Danno en 1962 (« Qu’est-ce que ça peut faire »)
Hélène Martin en 1963 (« La nuit va commencer »)
Jacques Higelin en 1965 (« Dans mon lit », « Je rêve », « La java des chaussettes à
clous », « L’année à l’envers », « Huit jours en Italie », « L’âme slave »)
Les Charlots en 1969 (« Fais-moi mal Johnny », « Le cinématographe »…)
Serge Reggiani en 1965, 1966 et 1968 (« Le déserteur », « Valse dingue », « Que tu
es impatiente la mort », « La vie c’est comme une dent », « Arthur où t’a mis le
corps »…)
Au bonheur des dames en 1973 (« Rock hoquet »)
Serge Gainsbourg en 1977 dans une émission de télé (« J’suis snob »)
Joan Baez en 1983 (« A tous les enfants »)
Jean-Louis Aubert en 1989 (« Ils cassent le monde »)
Catherine Ringer en 1997 (« Les joyeux bouchers »)
Belle du Berry en 1998 (« Quand j’aurai du vent dans mon crâne »)
Romain Humeau et son groupe Eiffel en 2001 (« J’voudrais pas crever »)
Eddy Mitchell en 2002 (« Le déserteur »)
Jacno en 2002 (« J’suis snob »)
Bernard Lavilliers en 2003 (« J’voudrais pas crever », « La complainte du progrès »)
Sanseverino en 2005 (« La java des bombes atomiques »)
Têtes Raides en 2005 (« J’voudrais pas crever »)
© Hall de la Chanson, 2005

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