Alcatel Lucent International

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Alcatel Lucent International
Du 15 septembre 2016
Contact : Odile Denis, Secrétaire générale adjointe, 01 56 41 50 70
Alcatel Lucent International (groupe Nokia) : la CFDT demande
l'accélération des recrutements en R&D
Chez Alcatel Lucent International (ALU-I), filiale de Nokia Corp., la procédure de plan de sauvegarde
de l’emploi (PSE) débutée depuis le 14 janvier 2016 s’est terminée le 6 septembre. Après 4 mois
de procédure, les élus au CCE ont émis à l'unanimité un avis négatif sur la partie
justifications économiques. Parallèlement, les organisations syndicales représentatives (CFDT, CGT,
CFE-CGC) ont toutes signé l'accord sur les mesures d'accompagnement.
La CFDT s’est opposée à ce plan que rien ne justifie économiquement : Nokia Corp. est une entreprise
saine, avec une trésorerie conséquente, et ALU était en bonne voie de redressement. Les
représentants du personnel estiment que plus des 2/3 des suppressions de postes ne correspondent
qu’à une application dogmatique du modèle Nokia qui fait la part belle aux délocalisations dans les
pays à bas coût. Au final, le bilan humain pour la France va, encore une fois, être très lourd : 356
suppressions de poste entre Nokia Paris Saclay (218), Boulogne (99) et Lannion (39) auxquelles
s’ajoutent 170 mobilités « forcées » de Boulogne vers Nokia Paris Saclay après une fermeture du site
de Boulogne. A terme, il ne restera plus que deux sites ALU-I en France, Paris-Saclay (Nozay dans
l’Essonne) et Lannion (Côtes d’Armor).
Les discussions ont été longues et difficiles. La CFDT estime que le compromis obtenu permet aux
salariés concernés d’être correctement accompagnés. Les mesures négociées doivent aussi
permettre un volontariat suffisant et ainsi éviter les licenciements coercitifs. C’est le premier objectif
de la CFDT. Enfin, par le biais d’un appel à des départs volontaires en R&D, l’entreprise entend
rétablir une pyramide des âges déséquilibrée depuis des décennies ! C’est un enjeu vital pour la
pérennité des activités en France.
Pour être autorisé à acheter Alcatel-Lucent, Nokia a dû s’engager auprès du Gouvernement sur un
maintien de l’emploi et sur la localisation d’activités majeures en France. La CFDT estime que pour
l’instant il y a des annonces, mais la mise en application se fait sur un rythme trop lent : les
suppressions de postes sont plus rapidement engagées que les recrutements ! Un vaste plan de
redéploiement est en cours afin de repositionner 1 300 salariés sur des activités porteuses d’avenir
dans l’activité réseau mobile. A ceci s’ajoute un plan de recrutement de jeunes diplômés qui doit
ancrer la France sur des activités d’avenir, gage de pérennité. C’est malgré tout un signe
encourageant. Les embauches concernent quasi exclusivement la R&D. La CFDT demande
l’accélération du rythme des recrutements. De plus, la CFDT revendique une « politique jeunes »
pour leur maintien sur les sites. Hors R&D, les perspectives d’avenir ne sont pas claires. La CFDT
demande que soit redonnée une dynamique positive à tous les salariés et que l’on sorte de
l’engrenage infernal des suppressions de poste.
Fédération Générale des Mines et de la Métallurgie - CFDT
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Après les multiples restructurations subies par les salariés, ALU devait redevenir une entreprise
normale et arrêter de supprimer des emplois. La fin de la procédure de PSE actuel ne signifie pas que
tout est joué. Des activités restent à confirmer ou à préciser, des embauches à réaliser et des
reclassements à opérer. Il faut maintenant tout mettre en œuvre pour qu’il n’y ait aucun départ
contraint et pour que les salariés de Nokia Corp. retrouvent de la confiance dans leur avenir et dans
celui de leur entreprise.
Fédération Générale des Mines et de la Métallurgie - CFDT
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