l`arrivée de Pegasus Airlines à BSCA et la polémique déclenchée

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l`arrivée de Pegasus Airlines à BSCA et la polémique déclenchée
l'arrivée de Pegasus Airlines à BSCA et la polémique
déclenchée par Brussels Airport
Question d'actualité - 09/10/2013 - Latifa Gahouchi - Parlement de Wallonie Aéroports
Destinataire
André Antoine, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation, des
Sports et de la politique aéroportuaire
Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, chers collègues, il y a quelques jours,
on se réjouissait d'une très bonne nouvelle pour Charleroi et les environs puisque la
société low cost turque Pegasus Airlines nous annonçait qu'elle allait venir s'installer
sur le BSCA. Très bonne nouvelle pour nous puisque vous savez, comme moi,
Monsieur le Ministre, que nous avons aujourd'hui près de 6,5 millions de passagers
et que le but de BSCA est de passer à quelque neuf millions d'ici 2020. Bonne
nouvelle pour nous les Carolos et les Wallons, mais apparemment moins bonne
pour certains qui ont eu quelques douleurs gastriques, qui leur sont même, je
pense, montées à la tête et qui ont lancé des rumeurs telles que notre région
donnerait des subventions à certaines compagnies aériennes juste pour les faire
venir sur le territoire carolo. Vous pensez bien, Monsieur le Ministre - et je vous ai
entendu dans la presse - que cela ne nous réjouit pas du tout, étant donné les
efforts incroyables que le BSCA fait, et pour l'emploi et pour engendrer sur Charleroi
une économie des plus importantes. J'aurais souhaité, Monsieur le Ministre, vous
entendre à ce sujet. Qu'allons-nous faire étant donné que le porte-parole de
l'aéroport de Bruxelles déclarait que le Gouvernement wallon était prêt à gaver ces
compagnies aériennes juste pour les faire venir sur Je ne sais pas ce qui va se
passer lorsque d'autres compagnies aériennes viendront s'implanter à Charleroi
puisque c'est vraiment le but de tous les Carolos et de tous les Wallons. J'aurais
voulu vous entendre à ce sujet et peut-être aussi me rassurer sur un plan de bataille
pour le futur.
Réponse
M. Antoine : Monsieur le Président, Madame la députée, chers collègues du
Gouvernement wallon et du Parlement wallon, je voulais d'abord remercier
l'Honorable Membre, de nous permettre de faire le point de la situation devant cette
assemblée. Semaine à vrai dire très animée, émaillée de bonnes nouvelles, d'une
part, pour nos deux aéroports avec, d'un côté, Bruxelles-Sud-Charleroi et l'arrivée
de Pegasus et à Liège, d'autre part, l'arrivée d'Air Corsica, de quoi vraiment
permettre la progression du nombre de passagers dans l'un et l'autre des aéroports.
Il est vrai que, pour Pegasus, la prise est importante. Il s'agit ni plus ni moins de 33
l'arrivée de Pegasus Airlines à BSCA et la polémique déclenchée par Brussels Airport
l'arrivée de Pegasus Airlines à BSCA et la polémique déclenchée par Brussels Airport
nouvelles destinations qui devraient nous permettre d'évoluer. Ainsi, Madame
Gahouchi, pour préciser encore les chiffres, nous devrions être à 6,7 millions fin de
cette année et c'est peut-être l'occasion pour nous, à Charleroi-Bruxelles- Sud, de
franchir la barre des sept millions et, dès lors, de nous inscrire dans la perspective
du master plan qui devrait nous amener à neuf millions de passagers. Très
clairement, une lecture trop rapide du bilan de BSCA indiquant subventions a
peut-être pu faire croire à d'aucuns - ou leur donner des armes qui n'en sont pas qu'il y avait là un doute. Il n'en est rien. Ces 30 millions que l'on a brandis un peu à
la va-vite devant une caméra représentent en tout et pour tout, d'un côté, non pas
des subventions passagers, mais des compensations par rapport à une action de la
Région wallonne qui aurait dû être celle et que la société BSCA a endossé en notre
nom. Il est légitime que nous compensions ces dépenses. D'un autre côté, il y a six
millions d'euros pour les dépenses de sécurité liées à la prestation des pompiers, 14
millions d'euros pour des missions de sûreté, à savoir le contrôle des bagages et
des passagers, comme dans quantité d'aéroports ; ce qui fait 20 millions d'euros.
Restent alors 10 millions d'euros qui sont versés par la BSCA à la SOWAER
simplement parce que celle-ci a mis à la disposition des infrastructures immobilières
pour permettre la réalisation des missions susmentionnées. Du reste, à ces 10
millions d'euros, BSCA ajoute trois millions d'euros pour assurer le financement,
puisque la SOWAER est le bras armé en termes d'infrastructure de la Région
wallonne. Je rappelle - et c'est en cela que la mauvaise foi, pour ne pas dire autre
chose, de Zaventem est totale - que depuis que je m'occupe des aéroports, il y a
pratiquement dix ans, il ne se passe pas une année sans qu'il ait un commentaire
disgracieux, véhément, velléitaire et parfois même diffamant à l'égard de l'aéroport
de Charleroi. Déjà en 2004, Zaventem avait porté plainte à la Commission
européenne qui n'avait pas retenu cet élément-là parce qu'il considérait que cela
rentrait dans le domaine public et que c'étaient des dépenses parfaitement
admissibles. Du reste, je relève que Charleroi est un modèle du genre de
développement économique et de l'environnement. Ce sont pratiquement 10 000
emplois suscités et créés et ce sont plusieurs milliers de familles dont on a soit
acquis, soit insonorisé la maison. Je le dis alors très clairement, selon nous, il y a
place pour deux ou trois aéroports internationaux dans ce pays, un à Zaventem, un
à Liège et un à Charleroi et je le dis très clairement à l'aéroport de Zaventem : ce
n'est pas la dernière fois qu'ils pourront se plaindre. Nous aurons encore des
négociations avec certaines compagnies pour les attirer tant vers Liège que vers
Charleroi parce que, aujourd'hui, je considère que cela fait partie de la réussite
wallonne. C'est du reste une des rares politiques que nos amis flamands regrettent
d'avoir régionalisées. Mme Gahouchi : M. le Ministre a les mêmes craintes que moi
et les mêmes envies pour le BSCA de Charleroi. Merci, Monsieur le Ministre.
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