commission des ressources genetiques pour l`alimentation et l

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commission des ressources genetiques pour l`alimentation et l
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
Janvier 1998
COMMISSION DES RESSOURCES GENETIQUES POUR
L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE
DOCUMENT D’INFORMATION SUR LES COLLECTIONS EX SITU CONSERVEES
DANS LES JARDINS BOTANIQUES
(avec une attention particulière pour les ressources phytogénétiques
d’intérêt agricole et alimentaire
J.E. Hernández Bermejo
Le présent document, qui a été préparé à la demande du Secrétariat de la Commission FAO des
ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture, se propose de fournir des informations
sur le matériel génétique intéressant l’alimentation et l’agriculture conservé ex situ dans les jardins
botaniques, et ce aux fins du processus de révision de l’Engagement international. Les opinions
exprimées ici sont celles de l’auteur et n’engagent en aucun cas la responsabilité de la FAO ou de
son personnel.
Le Prof. Hernández Bermejo est directeur du Jardin botanique de Cordoue (Espagne) et titulaire
d’une chaire auprès de l’Université de la ville. Il est actuellement Président du Comité espagnol de
l’UICN et Secrétaire général de l’Association internationale des jardins botaniques.
W/W3231/f -
F
ii
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
TABLE DES MATIERES
Pages
1.
INTRODUCTION
1.1
1.2
La Convention internationale sur la diversité biologique et le rôle de la FAO
Le réseau international
2.
METHODE DE TRAVAIL
2.1
2.2
2.3
Sources de documentation
Difficultés rencontrées
Différents types de collection
3.
RESULTATS
3.1
3.2
3.3
3.4
3.5
3.6
3.7
3.8
3.9
3.10
3.11
Le réseau international des jardins botaniques
Localisation des collections
Nature taxinomique des collections
Chevauchement des collections
Dimensions des collections
Caractérisation, évaluation et documentation
Régime de conservation
Nature et provenance du matériel génétique
Administration et propriété du matériel génétique
Sécurité des collections
Disponibilité et échanges
4.
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1
4.2
Le réseau international des jardins botaniques
Concept de collections de matériel génétique et leur existence dans
les jardins botaniques
Système d’enregistrement
Dimensions et variabilité des collections
Sécurité et rigueur des méthodes de conservation
Caractérisation et évaluation des collections
Système d’échange du matériel génétique
Administration et propriété des collections
Partage de responsabilités, répartition et localisation des collections
4.3
4.4
4.5
4.6
4.7
4.8
4.9
1
2
2
3
3
REFERENCES
6
9
13
23
23
28
28
30
33
33
34
37
38
38
38
39
39
39
40
40
41
GRAPHIQUES
Nombre de jardins botaniques
7
2
Nombre de jardins botaniques/10 000 km
8
Nombre de jardins botaniques/million d’habitants
8
Jardins botaniques détenteurs de collections de matériel génétique
11
Jardins botaniques détenteurs de collections de matériel génétique
(en % du total des jardins existants dans chaque région ou pays)
12
Intérêt différentiel par type de collections
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3
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DOCUMENT D'INFORMATION No 5
DOCUMENT D’INFORMATION SUR LES COLLECTIONS EX SITU CONSERVEES
DANS LES JARDINS BOTANIQUES
(avec une attention particulière pour les ressources phytogénétiques
d’intérêt agricole et alimentaire)
1. INTRODUCTION
1.1 La Convention internationale sur la diversité biologique et le rôle de la FAO
La Convention internationale sur la diversité biologique reconnaît le rôle fondamental des
techniques de conservation ex situ pour la conservation des ressources génétiques de la planète.
Considérant l’impossibilité de déclarer zones protégées, et de gérer convenablement comme telles,
toutes les superficies de conservation recommandables, à laquelle s’ajoutent les risques qui
demeurent associés aux espaces protégés malgré les mesures et les méthodes in situ, les techniques
de conservation ex situ représentent une option importante, qui n’est pas seulement
complémentaire, mais offre également la possibilité de conserver de nombreux éléments constitutifs
de la diversité biologique dans des espaces et en volumes réduits, et permet d’assurer un accès
rapide à la ressource conservée.
Les techniques de conservation ex situ applicables aux ressources phytogénétiques
consistent essentiellement en la conservation de collections d’espèces et de variétés dans des
banques de matériel génétique, de tous types (banques de matériel génétique en culture, banques de
semences, de pollens, de tissus, etc.).
Le texte de la Convention sur la diversité biologique (juin 1992) consacre notamment
divers paragraphes à la conservation ex situ:
Dans le Préambule
“Les Parties contractantes, ... Notant en outre que des mesures ex situ, de préférence dans
le pays d’origine, revêtent également une grande importance”.
A l’Article 9
“Chaque partie contractante ... Adopte des mesures pour conserver ex situ des éléments
constitutifs de la diversité biologique, de préférence dans le pays d’origine de ces éléments ...
Met en place et entretient des installations de conservation ex situ et de recherche pour les
plantes ... Coopère à l’octroi d’un appui financier et autre pour la conservation ex situ ... et à
la création et au maintien de moyens de conservation ex situ dans les pays en
développement.”
A l’Article 15
“Etant donné que les Etats ont droit de souveraineté sur leurs ressources naturelles, le
pouvoir de déterminer l’accès aux ressources génétiques appartient aux gouvernements et est
régi par la législation nationale. Chaque partie contractante s’efforce de créer les conditions
propres à faciliter l’accès aux ressources génétiques ... par d’autres Parties contractantes ...”.
Toutefois, la Résolution 3 de l’Acte final de Conférence de Nairobi pour l’adoption du
texte convenu de la Convention sur la diversité biologique (mai 1992), entre autres:
−
confirme la grande importance que revêt cette Convention pour la conservation et
l’utilisation des ressources génétiques intéressant l’alimentation et l’agriculture,
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
5
−
prend note des recommandations de la CNUED concernant la nécessité de renforcer le
Système mondial de conservation et d’utilisation des ressources phytogénétiques de la FAO
et de faire en sorte que des politiques et des programmes prioritaires pour la conservation et
d’utilisation durables de ces ressources, soient adoptés au plus tard en l’an 2000 et que cette
action comprenne notamment la création de réseaux de collections de base ex situ, et
−
reconnaît en outre la nécessité de trouver des solutions aux questions importantes concernant
les ressources phytogénétiques dans le cadre du Système mondial de conservation et
d’utilisation durables, notamment aux questions de l’accès aux collections ex situ qui n’ont
pas été constituées conformément à la Convention, y compris à celles constituées avant
l’entrée en vigueur de la Convention.
1.2 Le réseau international
Les jardins botaniques sont des institutions qui associent des objectifs scientifiques de
recherche et de conservation, à des fonctions à caractère éducatif et culturel, à travers la diffusion
interactive de messages et de connaissances aux sociétés et aux communautés locales, tout en
assurant la gestion et la conservation d’un patrimoine documentaire (bibliothèques, herbiers, fonds
et collections muséologiques, etc.), génétique (collections de matériel génétique en culture, banques
de semences, banques de tissus, etc.), voire historique, ethnologique et artistique. La synergie de
ces multiples objectifs donne naissance à un potentiel unique pour la conservation des ressources
phytogénétiques, non seulement de celles d’origine sauvage, mais aussi de celles intéressant
l’agriculture et l’alimentation de l’humanité.
Les jardins botaniques peuvent avoir de multiples fonctions, outre celle de mettre en culture
des espèces végétales, aménagées de façon plus ou moins agréable ou suggestive pour les visiteurs:
conservation de collections monographiques, développement de techniques de multiplication pour
les ressources menacées de disparition, conservation de matériel phytogénétique dans des banques
de semences, mise au point de techniques de conservation et de multiplication, conduite de
recherches sur les utilisations populaires, les systèmes de culture, la nature taxinomique, les
éléments phytochimiques, les origines phylogénétiques ou les exigences écologiques des espèces
considérées.
Le présent ouvrage représente un premier pas dans l’analyse et l’évaluation du rôle
potentiel des quelque 1 500 jardins botaniques actuellement recensés dans le monde, en matière de
manutention et de conservation de collections ex situ de matériel génétique. Il se propose de
mesurer l’importance des collections qui y étaient conservées avant l’entrée en vigueur de la
Convention. On y trouve également une analyse des difficultés d’une telle évaluation, tandis qu’une
méthode de travail est proposée pour acquérir une meilleure connaissance de ces collections.
2. METHODE DE TRAVAIL
2.1 Sources de documentation
Cette première approche est essentiellement basée sur les informations publiées et
accessibles concernant les collections conservées dans les jardins botaniques. L’auteur n’a procédé
à aucune sorte d’enquête ou de sondage, et aucune demande directe d’information n’a été effectuée.
Les principales sources de documentation ont été les suivantes:
−
Les répertoires des jardins botaniques et des arboretums du monde entier publiés par
l’International Association of Botanic Gardens (IABG) et par le Botanic Gardens
Conservation International (BGCI), principalement à partir de l’édition de HEYWOOD et
al., édit. (1990).
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DOCUMENT D'INFORMATION No 5
−
Les publications monographiques, les triptyques ou les brochures, et les Indices Seminum,
directement édités par la plupart des jardins botaniques du monde et qui fournissent des
données plus ou moins précises sur les collections conservées.
−
La consultation des revues spécialisées sur les jardins botaniques et les techniques de
conservation dans les jardins botaniques, notamment: BGCI Newsletter, IABG-European
Division Newsletter, IABG-Asian Division Newsletter, Threatened Plants Committee
Newsletter,etc.
−
La consultation de nombreux ouvrages monographiques sur les thèmes cités plus haut, et
produits essentiellement à l’occasion de divers congrès et symposiums organisés par le
BGCI, l’IABG et autres associations régionales de jardins botaniques, à savoir notamment:
BRAMWELL et al. édit. (1987), STEPHEN et al. (1986), HERNANDEZ BERMEJO et al.
édit. (1990), van VLIET, édit. (1989), etc.
−
et enfin, les informations et l’expérience acquises directement par l’auteur au cours des
visites effectuées dans plus de cent jardins botaniques et arboretums, dans trente pays
d’Europe, d’Asie, d’Amérique et en Australie.
Les informations ainsi recueillies ont été compilées dans une base de données, en
DBASE IV, selon la structure indiquée au Tableau 1.
Par ailleurs, quelques cas particuliers ont fait l’objet d’une étude monographique et sont
indiqués en encadré à titre d’exemples.
2.2 Difficultés rencontrées
Les principales difficultés rencontrées dans l’utilisation des informations ainsi accessibles
sont les suivantes:
−
Absence, et ce non seulement au niveau international mais aussi è l’échelon national, de tout
registre unifié des collections, sauf quelques très rares exceptions (Pays-Bas, par exemple).
−
Absence habituelle de distinction entre les collections cultivées à des fins didactiques ou
d’exposition, et les collections de matériel génétique, au sens strict, qui ont pour objet d’en
assurer la conservation, comptant un nombre d’individus et une variabilité génétique
suffisants, gérées selon des méthodes à la sécurité éprouvée et prévoyant la tenue d’un
registre plus ou moins précis des entrées.
−
Préférence habituelle pour la conservation de collections d’intérêt scientifique, taxinomique
ou ornemental, plutôt qu’à des fins précises et appliquées.
2.3 Différents types de collection
Malgré toutes ces difficultés, il a été possible de systématiser les divers types de collection,
en les regroupant par catégories:
a)
Espèces cultivées à applications agricoles, alimentaires ou industrielles. On trouve en
première position les collections d’espèces au potentiel vivrier et industriel (plantes
oléagineuses, à fibres, etc.).
b)
Espèces cultivées présentant un intérêt sur le plan forestier, médicinal ou aromatique. On a
considéré en second lieu les espèces au potentiel forestier (espèces ligneuses et productrices
d’autres ressources forestières) et médicinal (espèces aromatiques, à épices et à parfum,
notamment).
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c)
Espèces non cultivées au potentiel vivrier: espèces prometteuses, extractives ou d’intérêt
ethnobotanique, espèces sauvages apparentées, cultures oubliées ou marginales, etc.
d)
Espèces sauvages apparentées aux espèces cultivées. Considérant comme variétés sauvages,
non pas les taxons strictement proches des espèces ou variétés cultivées, mais les collections
de taxons appartenant au genre de l’espèce cultivée.
e)
Espèces exclusivement cultivées à des fins d’ornement. Ce sont peut-être les collections de
matériel phytogénétique le plus fréquemment conservées dans les jardins botaniques, surtout
dans ceux d’origine et de conception plus traditionnelles.
f)
Plantes présentant un intérêt ethnobotanique, ni cultivées, ni alimentaires (par exemple, les
plantes médicinales et tinctoriales sauvages).
g)
Espèces indigènes menacées de disparition, surtout lorsqu’elles font l’objet de programmes
de conservation spécifiques et que leur nature taxinomique peut avoir une valeur potentielle
aux fins de l’amélioration génétique des espèces cultivées ou de l’identification de nouvelles
ressources d’intérêt économique.
Ont été en revanche totalement exclues:
h)
Les collections d’espèces sauvages sans utilité apparente ou immédiate pour l’homme, de
façon particulière, à moins qu’elles ne soient également menacées de disparition.
Ces catégories ont été regroupées en trois grands groupes, à des fins statistiques:
I)
Collections d’intérêt principalement agricole (catégories a + c)
II)
Collections d’intérêt principalement forestier ou médicinal (catégories b + f)
III)
Collections d’intérêt principalement ornemental ou bien constituées de taxons de la
flore indigène, conservés le plus souvent parce que menacés de disparition
(catégories d + e + g).
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TABLEAU I - Structure de la base de données utilisée pour l’enregistrement des informations
Champ
Description
Type
1
2
3
4
5
6
Nom
Pays
Développement
Continent
Ancienneté
Statut
Caractère
Caractère
Caractère
Caractère
Numérique
Caractère
7
8
9
10
11
12
13
Superficie
Recherche
U. C. in vitro
Index Seminum
Registre
Informatisé
Taxons en culture
B. mat. gén.
semences
Entrées
Serres Y_N
Serres
Collection 1
Collection 2
Collection 3
Collection 4
Collection 5
Collection 6
Numérique
Numérique
Logique
Logique
Logique
Logique
Numérique
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
Critères
Echelle 0-5 selon niveau de revenu par habitant
Années écoulées depuis la création jusqu’en 1995
St: Etat; Mu: Commune; Pr: Privé; Un:
Université; ?: Inconnu; Rs: Institution de
recherche; Lo: Administration locale; MU:
Association Commune -Université.
En hectares
Echelle subjective 0-3
O/N: Oui/Non
O/N: Oui/Non
O/N: Oui/Non
O/N: Oui/Non
Logique
Numérique
Logique
Numérique
Caractère
Caractère
Caractère
Caractère
Caractère
Caractère
O/N: Oui/Non
En m2
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3. RESULTATS
3.1
Le réseau international des jardins botaniques
Sur la base des données compilées par l’IABG et le BGCI, les deux organisations qui
s’occupent de jardins botaniques à l’échelle internationale, il existe dans le monde environ 1 490
jardins botaniques. Leur répartition n’est pas homogène, puisqu’ils sont concentrés à hauteur de 61
pour cent en Europe, dans les pays de l’ex-URSS et aux Etats-Unis. Au total, 187 pays sont
néanmoins concernés, ceux qui ne comptent aucun jardin botanique n’étant que 44 (pour moitié
d’Afrique). La figure 1 illustre la répartition du nombre des jardins botaniques par grands pays ou
groupements régionaux de pays, tandis que les figures 2 et 3 indiquent la densité de jardins
botaniques par rapport à la superficie de ces pays et à leur population, respectivement.
Près de la moitié des végétaux supérieurs de la planète sont conservés dans ces 1 490 jardins
botaniques. Un seul d’entre eux, Kew Gardens (Angleterre), conserve près de 70 000 espèces
différentes. D’autres, comme celui de Saint Louis (Missouri) ou celui d’Edimbourg (Ecosse),
recueillent plus de 30 000 espèces. Un bon nombre de jardins botaniques (près de 10 pour cent du
total) ont un catalogue de collections comptant plus de 10 000 espèces. Il s’agit de collections
cultivées non seulement en plein air, mais aussi en serres climatisées sur plus d’un demi-million de
m². Si on ajoute à cela les espèces conservées dans des banques de semences ou cultivées in vitro
dans les jardins botaniques, la diversité totale représentée dans les jardins botaniques peut être
estimée à au moins 125 000 espèces, soit 50 pour cent de toute la flore vasculaire décrite, et ce
malgré un degré de répétition élevé des espèces entre les jardins.
Il ne faut pas en déduire bien entendu qu’un tel réseau, une telle structure et une telle
technique de conservation suffisent à assurer, pleinement et efficacement, la diversité végétale de la
planète. Pour cela il ne suffit pas par exemple de préserver un seul ou quelques exemplaires. Les
collections de matériel génétique suffisamment différenciées, conservées de façon efficace, dûment
caractérisées et aisément accessibles pour les usagers, sont encore rares et couvrent pour l’instant
un éventail bien plus étroit de la diversité du règne végétal.
Toutefois, à lui seul, le nombre des taxons conservés ou simplement cultivés, est indicatif du
potentiel des jardins botaniques en tant qu’instrument fondamental pour la conservation ex situ de
la diversité biologique de la planète.
A cela il faut ajouter le formidable patrimoine, en installations, moyens et techniques de
conservation, dont disposent les jardins botaniques. Les 500 000 m² et plus de serres climatisées
renferment probablement quelque 50 000 espèces végétales. Par ailleurs, plus de 150 jardins
disposent de banques de matériel génétique, dotées de chambres froides pour la conservation des
espèces et des variétés menacées, presque toujours sous forme de semences. D’après nos
estimations, environ 35 jardins botaniques font en outre recours aux techniques de culture in vitro
et disposent d’unités de laboratoire spécifiques et de chambres de culture spécialisées. Tous
utilisent ces techniques comme système de recherche et pour la multiplication des espèces et des
variétés menacées. Un petit nombre de jardins (sans doute pas plus de 10) conservent des
collections de matériel génétique sous culture de tissus ou sous culture retardée. Le nombre de
ceux qui ont recours à des techniques de cryoconservation est également très réduit. Près de 50
pour cent des 1 490 jardins botaniques appartiennent, comprennent ou relèvent d’une institution de
recherche botanique. Des millions de planches sont conservées dans leurs herbiers, et des millions
de volumes dans leurs bibliothèques spécialisées.
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3.2 Localisation des collections
Selon nos estimations provisoires, 700 jardins botaniques, soit 47 pour cent du total,
conservent des collections de matériel phytogénétique: 120 d’entre eux possèdent des collections
d’intérêt agricole (composées principalement d’espèces cultivées au potentiel vivrier ou industriel,
avec quelques collections d’espèces utilisées par l’homme pour son alimentation ou pour leur
nature oléifère ou leurs fibres, à partir de leurs populations sauvages); 170 autres conservent des
collections particulièrement importantes de plantes médicinales ou présentant un intérêt forestier
(espèces ligneuses, aptes à la production de pâte à papier, de liège, etc.). Les 410 jardins
botaniques restants s’attachent eux aussi à la conservation du matériel phytogénétique, mais il
s’agit de collections soit d’intérêt exclusivement ornemental, soit composées essentiellement
d’éléments de la flore indigène du pays ou de la région, menacée de disparition.
En revanche, les quelque 800 autres jardins botaniques, tout en conservant une biodiversité
végétale importante, avec dans certains cas plus de 10 000 taxons en culture, ne possèdent pas de
collections thématiques spécifiques, présentant les caractéristiques minimales pour pouvoir être
considérées comme des collections de matériel génétique en culture (nombre d’individus suffisant,
connaissance de l’origine géographique des spécimens, etc.). Cette estimation repose sur le manque
de précision de ces jardins dans la spécification de la nature taxinomique ou biologique de leurs
collections, et plus encore sur l’absence de systèmes d’enregistrement, d’objectifs de conservation
spécifiques, d’infrastructure ou encore de liens avec des programmes scientifiques et d’informations
concernant l’origine des spécimens conservés.
Vingt-cinq pour cent des jardins botaniques détenteurs de collections sont concentrés dans
une petite partie du globe, à savoir dans les pays de l’Union européenne. De plus, comme une
bonne partie de ces jardins se situent dans les pays les plus puissants, dotés des meilleures
techniques et installations, il est probable que leurs collections représentent 40 pour cent du total
mondial. Ajoutés aux jardins botaniques des autres pays d’Europe (pays de l’ex-URSS compris) et
des Etats-Unis, ils représentent au total 65 pour cent des jardins détenant des collections de matériel
génétique et probablement 75 pour cent des collections conservées dans les jardins botaniques du
monde entier.
Les figures 4, 5 et 6 chiffrent dans le détail les jardins botaniques détenteurs de collections de
matériel génétique. Tous déclarent conserver des collections monographiques de matériel
phytogénétique. Ils ont été regroupés en trois groupes, par ordre croissant d’intérêt, sur la base des
contenus et de la nature des collections définies au chapitre 3.
−
le premier groupe correspond aux jardins détenteurs de collections rentrant dans les
catégories c, d, e, f et g (voir 3.1), c’est-à-dire essentiellement de collections de plantes
ornementales ou de plantes indigènes menacées de disparition, dont certaines présentent
parfois un intérêt ethnobotanique.
−
le deuxième groupe est constitué par les jardins qui conservent des collections d’espèces
médicinales (y compris de plantes à parfum, à épices et condimentaires), ainsi que des
collections présentant un intérêt forestier.
−
le troisième groupe est celui des jardins qui détiennent des collections à l’intérêt agricole
évident, bien souvent en association avec des collections appartenant aux groupes
précédents.
L’attention accordée aux collections ayant un intérêt strictement agricole, médicinal, forestier
ou ornemental, ou aux collections de plantes indigènes menacées de disparition, et leur
manutention, diffèrent non seulement d’un jardin à l’autre au sein d’un même pays, mais aussi et
parfois de façon très nette entre les pays et les continents.
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Ainsi, dans l’UE, 62 pour cent des jardins botaniques détenteurs de collections
monographiques de matériel phytogénétique se consacrent essentiellement aux plantes d’ornement,
certains s’attachant également à la conservation d’espèces indigènes menacées de disparition.
Selon nos estimations, cela représente 30 pour cent du total des collections d’espèces ornementales
et indigènes menacées de disparition conservées dans les jardins botaniques du monde entier. De
même, 24 pour cent des collections de plantes médicinales et forestières se trouvent dans les pays
de l’UE, bien que les jardins détenteurs de ce type de collections ne soient pas plus de 40. En
revanche, les collections qui offrent un intérêt strictement agricole ne représentent que 9 pour cent
de celles conservées dans l’ensemble des jardins botaniques de la planète. Ainsi, par exemple, les
jardins botaniques du Royaume-Uni conservent officiellement diverses collections nationales, mais
il s’agit essentiellement d’espèces ornementales (Nymphaea, Narcissus, Begonia, Iris, Mahonia
...); d’autres ont un caractère plus strictement taxinomique comme les collections d’Euphorbia
(Oxford) ou Cistus (Chelsea), tandis qu’un très petit nombre de collections sont d’intérêt agricole:
Phaseolus à Southampton, Citrus à Birmimgham ou Corylus à Amfield.
Aux Etats-Unis, qui comptent 240 jardins botaniques, on observe une tendance semblable.
Environ 51 pour cent de ces jardins conservent des collections spéciales de matériel génétique
(quelque 122). Il s’agit dans 70 pour cent des cas de collections de plantes d’ornement et de
plantes indigènes menacées de disparition. Bon nombre de ces jardins (une quarantaine) participent
à des programmes spécifiques de conservation de la flore indigène menacée, sous la coordination du
Centre mondial de surveillance de la conservation (qui se trouve dans le jardin botanique de Saint
Louis, Missouri). Les collections de plantes médicinales et celles qui n’ont qu’une valeur
strictement agricole ne suscitent qu’un faible intérêt, peut-être en raison de l’existence d’autres
institutions spécialisées dans ce domaine. L’intérêt pour les espèces forestières et ligneuses est un
peu plus marqué, comme le prouve le grand nombre d’arboretums existant aux Etats-Unis.
On observe dans certains pays peu développés un comportement ou des objectifs assez
différents, avec un intérêt plus prononcé pour les collections au potentiel agricole. Une telle
tendance est enregistrée en particulier dans la quasi-totalité des pays d’Asie, et notamment en Inde
et en Chine, mais pas au Japon où les objectifs des jardins botaniques et la nature des collections
qui y sont conservées, correspondent sans aucun doute au comportement observé habituellement
dans les pays plus développés qui préfèrent conserver des collections de plantes d’ornement. Une
tendance similaire, mais moins accentuée, est également observée dans certains pays d’Amérique
centrale.
Il convient de souligner l’intérêt apparemment plus marqué que les pays de l’ex-URSS
accordent aux collections d’intérêt agricole, rompant ainsi avec la tendance mise en évidence dans
les figures 4 et 5. Les données relatives à ces jardins mettent toutefois en évidence un degré de
répétition élevé des collections, qui peut être réel ou bien attribuable à un modèle coordonné de
réponse quant aux données recueillies par le Répertoire international des jardins botaniques.
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3.3 Nature taxinomique des collections
3.3.1 Collections de plantes cultivées (à applications alimentaires ou industrielles)
Dans les registres du Répertoire international des jardins botaniques, ces collections
apparaissent sous les dénominations suivantes:
Plantes à fruits
Plantes d’importance économique
Plantes horticoles
Cultures tropicales
Cultures méditerranéennes
Cultures d’oléagineux
Cultures de céréales
Cultures de légumineuses
Sur le plan taxinomique, les collections peuvent être classées sur la base soit du genre
auxquelles appartiennent les entrées, soit de la tribu, sous-famille ou famille. Nous avons trouvé
des enregistrements de collections des taxons suivants.
Principales collections par famille, sous-famille ou tribu, dont l’existence est connue:
Annonaceae
Apiaceae
Araceae
Arecaceae
Bambusoideae
Brassicaceae
Cactaceae
Chenopodiaceae
Fabaceae (sensu Leguminosae)
Musaceae
Oleaceae
Phaseoleae
Rosaceae
Rutaceae
Zingiberaceae
Principales collections par genre, dont l’existence est connue:
Actinidia
Agave
Aloe
Allium
Ananas
Annona
Atriplex
Bambusa
Castanea
Cichorium
Cinnamomum
Citrus
Coffea
Corylus
Crataegus
Croccus
Dioscorea
Diospyros
Eugenia (E. caryophylata)
Ficus
Fragaria
Glycine
Glycyrrhiza
Gossypium
Hevea (H. brasiliensis)
Hibicus
Ilex
Juglans
Lycopersicon
Malus
Mangifera
Michelia
Morus
Opuntia
Passiflora
Persea
Phaseolus
Phoenix
Prunus
Psidium
Pyrus
Quercus
Ribes
Rubus
Simmondsia
Solanum (S. tuberosum)
Sorbus
Theobroma
Tilia
Vitis
Zingiber
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3.3.2 Plantes cultivées d’intérêt forestier, médicinal ou aromatique
Ligneuses et forestières
Médicinales
Mellifères
Graminées
Plantes aromatiques
Plantes à parfum et cosmétiques
Conifères
Principales collections par famille, sous-famille ou tribu, dont l’existence est connue:
Annonnaceae
Anthemideae
Apiaceae
Arecaceae
Bambusoideae
Betulaceae
Bromeliaceae
Chenopodiaceae
Commelinaceae
Cycadaceae
Cactaceae
Cupressaceae
Ericaceae
Fabaceae (Leguminosae)
Moraceae
Myrtaceae
Pinaceae
Rosaceae
Rutaceae
Salicaceae
Principales collections par genre, dont l’existence est connue:
Abies
Acacia
Acer
Aloe
Allium
Araucaria
Artemisia
Atriplex
Bambusa
Begonia
Betula
Castanea
Casuarina
Cinchona
Cinnamomum
Citrus
Colchicum
Croccus
Cupressus
Diospyros
Eucalyptus
Fagus
Ficus
Gentiana
Glycyrrhiza
Grevillea
Ilex
Juglans
Mentha
Michelia
Morus
Myristica
Nicotiana
Notofagus
Opuntia
Papaver
Passiflora
Persea
Phoenix
Piceae
Pinus
Platanus
Populus
Pseudotsuga
Quercus
Ribes
Robinia
Salix
Sorbus
Syringa
Taxus
Thymus
Tilia
Zingiber
3.3.3 Plantes d’intérêt alimentaire non cultivées actuellement
- Dénominations génériques des collections:
Plantes d’intérêt ethnobotanique
Variétés locales et cultures marginales, oubliées et traditionnelles
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Principales collections par genre, dont l’existence est connue:
Allium
Ananas
Annona
Araucaria
Bambusa
Castanea
Cichorium
Crataegus
Diospyros
Ficus
Malus
Morus
Opuntia
Passiflora
Phaseolus
Persea
Prunus
Pyrus
Ribes
Rubus
Sassafras
Simmondisa
Sorbus
3.3.4 Variétés sauvages d’espèces cultivées
- Dénominations génériques des collections:
Plantes menacées de la flore indigène
Plantes adventices
Plantes d’intérêt ethnobotanique
Principales collections par genre, dont l’existence est connue:
Ficus
Fragaria
Gentiana
Glycine
Glycyrrhiza
Gossypium
Hibicus
Hordeum
Hydrangea
Ilex
Iris
Lycopersicon
Magnolia
Malus
Mangifera
Medicago
Mentha
Narcissus
Nicotiana
Opuntia
Paeonia
Actinidia
Agave
Aloe
Allium
Ananas
Annona
Anthurium
Artemisia
Atriplex
Bambusa
Begonia
Camellia
Cichorium
Citrus
Coffea
Colchicum
Crataegus
Croccus
Dioscorea
Diospyros
Eucalyptus
Papaver
Passiflora
Phaseolus
Persea
Phoenix
Phylodendron
Pinus
Prunus
Psidium
Pyrus
Rhododendron
Ribes
Rosa
Rubus
Sorbus
Syringa
Theobroma
Thymus
Tilia
Trifolium
Vitis
3.3.5 Espèces principalement cultivées à des fins d’ornement
- Dénominations génériques des collections:
Ornementales
Fougères
Plantes pour bonsaï s
Aquatiques
Carnivores
Conifères
Espèces spécifiques de la Macaronésie
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
19
Principales collections par famille, sous-famille ou tribu, dont on connaît l’existence:
Araceae
Arecaceae
Betulaceae
Brassicaceae
Bromeliaceae
Commelinaceae
Cycadaceae
Cactaceae
Ericaceae
Fabaceae (Leguminosae)
Geraniaceae
Moraceae
Musaceae
Myoporaceae
Myrtaceae
Oleaceae
Orchidaceae
Pandanaceae
Rosaceae
Rutaceae
Salicaceae
Principales collections par genre dont l’existence est connue:
Abies
Acacia
Acer
Agave
Aloe
Allium
Ananas
Annona
Anthurium
Araucaria
Artemisia
Atriplex
Bambusa
Begonia
Betula
Camellia
Castanea
Casuarina
Cinchona
Citrus
Coffea
Corylus
Crataegus
Cupressus
Diospyros
Eucalyptus
Fagus
Festuca
Ficus
Glycyrrhiza
Grevillea
Hebe
Hibiscus
Hydrangea
Ilex
Iris
Juglans
Magnolia
Malus
Morus
Myristica
Narcissus
Notofagus
Opuntia
Paeonia
Papaver
Passiflora
3.3.6
Persea
Picea
Phoenix
Phylodendron
Pinus
Platanus
Populus
Prunus (sensu lato)
Pseudotsuga
Quercus
Rhododendron
Ribes
Rosa
Rubus
Salix
Sassafras
Sorbus
Syringa
Taxus
Thymus
Tilia
Trifolium
Plantes d’intérêt ethnobotanique
- Dénominations génériques des collections:
Ligneuses
Médicinales
Plantes d’intérêt ethnobotanique
Mellifères
Variétés locales
Cultures marginales
Espèces sauvages apparentées
Aromatiques
Cosmétiques et à parfum
20
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
Principales collections par genre, dont l’existence est connue:
Agave
Aloe
Allium
Araucaria
Artemisia
Atriplex
Bambusa
Castanea
Cichorium
Cinchona
Crataegus
Cupressus
Eucalyptus
Fagus
Gentiana
Glycyrrhiza
Hevea (H. brasiliensis)
Ilex
Juglans
Mentha
Morus
Opuntia
Papaver
Phoenix
Pinus
Quercus
Salix
Taxus
Thymus
Tilia
3.3.7 Espèces indigènes menacées de disparition
- Dénominations génériques des collections:
Espèces menacées de la flore indigène
Plantes adventices
3.3.8 Autres collections non comptabilisées, mais dont la présence est signalée
dans de nombreux jardins botaniques
Principales collections par famille, sous-famille ou tribu, dont on connaît l’existence:
Aizozaceae
Combretaceae
Crassulaceae
Proteaceae
Principales collections par genre, dont l’existence est connue:
Arctostaphylos
Anemone
Begonia
Berberis
Buxus
Campanula
Carduus
Carpinus
Cedrus
Centaurea
Cercis
Chrytsanthemum
Cistus
Clematis
Codiaeum
Colchicum
Commiphora
Cornus
Cortaderia
Cotoneaster
Dahlia
Dianthus
Dracaena
Encephalartos
Erica
Erytrina
Euphorbia
Fraxinus
Ginkgo
Gladiolus
Heliconia
Hemerocallis
Hosta
Hydrangea
Hypericum
Jasminun
Kalanchoe
Larix
Ligustrum
Lilium
Liriodendron
Lonicera
Mahonia
Nepenthes
Nymphaea
Pandanus
Peperomia
Primula
Protea
Pyracantha
Rheum
Rhododendron
Rhus
Sanseveria
Sempervivum
Spiraea
Styrax
Tagetes
Thuja
Tulipa
Ulmus
Viburnum
Victoria
Vinca
Viola
Welwitschia
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
21
TABLEAU RECAPITULATIF PAR TYPE D’UTILISATION OU INTERET
ECONOMIQUE DES COLLECTIONS DE MATERIEL PHYTOGENETIQUE
CONSERVEES DANS LES JARDINS BOTANIQUES
TAXONS
Abies
Acacia
Acer
Actinidia
Agave
Aizoaceae
Aloe
Allium
Ananas
Anemone
Annona
Annonaceae
Anthemideae
Anthurium
Apiaceae
Araceae
Araucaria
Arctostaphylos
Areca
Arecaceae
Artemisia
Atriplex
Bambusa
Bambusoideae
Begonia
Berberis
Betula
Betulaceae
Brassicaceae
Bromeliaceae
Buxus
Cactaceae
Camellia
Campanula
Carduus
Carpinus
Castanea
Casuarina
Cedrus
Centaurea
Cercis
AG
+
IN
FO
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ME
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OR
ET
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PS
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22
TAXONS
Chenopodiaceae
Chrysanthemum
Cichorium
Cinchona
Cinnamomum
Cistus
Citrus
Clematis
Codiaeum
Coffea
Colchicum
Combretaceae
Commelinaceae
Commiphora
Cornus
Cortaderia
Corylus
Cotoneaster
Crassulaceae
Crataegus
Croccus
Cupressaceae
Cupressus
Cycadaceae
Dahlia
Dianthus
Dioscorea
Diospyros
Dracaena
Encephalartos
Erica
Ericaceae
Erythrina
Eucalyptus
Eugenia
Euphorbia
Fabaceae
Fagus
Ficus
Fragaria
Fraxinus
Gentiana
Geraniaceae
Ginkgo
Gladiolus
Glycine
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
AG
IN
FO
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ME
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OR
ET
PS
Autres
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DOCUMENT D'INFORMATION No 5
TAXONS
AG
Glycyrrhiza
Gossypium
Grevillea
Hebe
Heliconia
Hemerocallis
Hevea (H.brasiliensis)
Hibiscus
Hordeum
Hosta
Hydrangea
Hypericum
Ilex
Iris
Jasminum
Juglans
Kalanchoe
Larix
Ligustrum
Lilium
Liriodendron
Lonicera
Lycopersicum
Magnolia
Mahonia
Malus
Mangifera
Medicago
Mentha
Michelia
Moraceae
Morus
Musaceae
Myoporaceae
Myristica
Myrtaceae
Narcissus
Nepenthes
Nicotiana
Notofagus
Nymphaea
Oleaceae
Opuntia
Orchidaceae
Paeonia
Pandanus
Papaver
+
IN
23
FO
ME
OR
+
ET
PS
Autres
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24
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
TAXONS
AG
Passiflora
Peperomia
Persea
Phaseoleae
Phaseolus
Phylodendron
Phoenix
Picea
Pinaceae
Pinus
Platanus
Populus
Primula
Protea
Proteaceae
Prunus
Pseudotsuga
Psidium
Pyrus
Pyracantha
Quercus
Rheum
Rhododendron
Rhus
Ribes
Robinia
Rosa
Rosaceae
Rubus
Rutaceae
Salicaceae
Salix
Sanseveria
Sassafras
Sempervivum
Simmondsia
Solanum
Sorbus
Spiraea
Syringa
Styrax
Tagetes
Taxus
Theobroma
Thuja
Tulipa
Thymus
+
IN
+
+
+
FO
ME
OR
ET
PS
Autres
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DOCUMENT D'INFORMATION No 5
TAXONS
Tilia
Trifolium
Ulmus
Viburnum
Victoria
Vinca
Viola
Vitis
Welwitschia
Zingiber
Zingiberaceae
AG
IN
25
FO
ME
OR
+
+
+
+
+
+
+
ET
PS
Autres
+
+
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+
+
+
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+
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+
+
+
+
+
Ce catalogue récapitule tous les taxons par genre, tribu, sous-famille et famille, tels qu’ils
sont mentionnés dans le Répertoire des jardins botaniques (HEYWOOD & HEYWOOD, édit.) du
BGCI & IABG.
Classification répondant aux différentes utilisations ou applications des taxons mentionnés,
à savoir:
AG: agricole
IN: industriel
FO: forestier
ME: médicinal
OR: ornemental
PS: variétés sauvages
ET: ethnobotanique
26
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
3.4 Chevauchement des collections
Un chevauchement manifeste est observée, au niveau de certaines des collections de
matériel phytogénétique conservées.
Ainsi, la plupart des collections d’intérêt agricole sont constituées d’espèces à fruits
appartenant à la famille des rosacées, et notamment aux genres Malus, Pyrus, Prunus et Sorbus.
Dans la famille des graminées, on trouve un grand nombre de collections de Bambusaoideae et
quelques-unes de Triticeae (Triticum, Hordeum) et de Festuceae. Il existe par ailleurs des
spécialisations régionales (ainsi par exemple, les jardins botaniques des Etats-Unis conservent
diverses collections de Citrus, tandis que dans ceux de l’ex-URSS les collections de Vitis,
Fragaria, Malus, Pyrus, Juglans, Ribes ainsi que de Citrus, sont assez nombreuses; dans les pays
asiatiques, on observe des collections de Bambusaoideae, Musaceae, Zingiber, Mangifera, ect.
En revanche, on ne recense qu’un très petit nombre de collections d’autres genres et espèces
pourtant de grande importance agricole comme Gossypium, Coffea, Solanum tuberosum,
Theobroma et Hevea brasiliensis. Sans parler de l’absence de collections spécifiques concernant
une multitude d’espèces, de genres et de familles présentant un grand intérêt agricole et/ou
alimentaire.
De même, pour ce qui est des collections de plantes au potentiel forestier, on rencontre
fréquemment des collections de Conifères (Cupressus, Pinus, Abies), de fagacées (Quercus,
Fagus), de salicacées (Populus, Salix) et de myrtacées (Eucalyptus). La tendance est la même
pour les collections de plantes médicinales et aromatiques: il n’existe que quelques rares
collections de Taxus, Thymus et Artemisia. Il manque ici aussi des centaines d’exemples de genres
et d’espèces de ce type, qui semblent être systématiquement ignorés par les jardins botaniques.
Ce phénomène de répétition apparaît toutefois plus évident lorsqu’il s’agit de collections
ornementales. Quelques familles ont toujours la préférence (cactacées, broméliacées, orchidacées,
cycadacées, arecacées, aracées, éricacées). On conserve plus particulièrement certains biotypes
(bulbeuses). Il existe également des préférences manifestes en matière de genre: Camellia,
Rhododendron, Begonia, Iris, Rosa, Erica, Paeonia, Narcissus, qui répondent bien souvent à une
orientation régionale ou nationale, et ce indépendamment des régions d’origine des plantes. Ainsi,
les jardins botaniques des Etats-Unis manifestent un intérêt particulier pour certains genres tels que
Rhododendron, Camellia, Ilex et Magnolia. Les jardins européens préfèrent pour leur part les
cactacées, les orchidacées et les bromeliacées (Tillandsia, par exemple). Les jardins des pays de
l’ex-URSS tendent eux aussi à se tourner avec insistance vers les collections de certaines rosacées
(Sorbus, Malus, Pyrus), bétulacées (Betula, Corylus), aceracées (Acer), salicacées (Salix) et
conifères (Pinus). En revanche, on remarque un faible chevauchement des collections pour des
genres qui constituent pourtant d’importantes plantes d’ornement, comme Dianthus, Ginkgo, Viola,
Chrysanthemum, Jasminum, Pelargonium, etc.
3.5
Dimensions des collections
Les moyens de diffusion habituels des jardins botaniques ne fournissent généralement pas
d’informations détaillées quant aux dimensions des collections. Sauf quelques rares exceptions, ce
type d’information ne figure ni dans les répertoires des jardins botaniques, ni dans les brochures
descriptives, ni dans les Indices Seminum.
Une des publications les plus explicites à ce sujet est peut-être celle de van VLIET (édit.,
1989) concernant les collections ex situ des jardins botaniques hollandais. On y trouve des
informations sur le nombre de genres, d’espèces, d’entrées et de cultivars existants dans chacun des
10 jardins botaniques hollandais qui ont centralisé les données relatives à leurs collections ex situ.
Il s’agit principalement de collections de plantes d’ornement. Sur la base des données
fournies, le nombre des entrées est estimé à 2 en moyenne par espèce, avec toutefois dans certains
cas un taux supérieur. Ces chiffres se réfèrent à un total de 5 000 entrées, conservées pour
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
27
l’essentiel dans 4 jardins (Leiden, Utrecht, Wageningen et Amsterdam). Ainsi, le Jardin botanique
d’Utrecht conserve une collection de conifères constituée de 34 genres et de 263 espèces, pour un
total de 1 277 entrées. Celui de Wageningen détient une collection d’orchidacées composée de 1
273 entrées correspondant à 789 espèces de 70 genres différents. Le Jardin botanique d’Utrecht
compte également une collection de bétulacées formée de 246 entrées de 75 espèces différentes
(Etude monographique n°1).
Quelques exemples encore:
Le Jardin botanique de Homestead (Floride, Etats-Unis) possède une collection
d’orchidacées de près de 20 000 entrées où sont représentées environ 2 000 espèces, soit une
moyenne de 10 entrées par espèce.
Le Jardin botanique de Nankin (Chine) conserve des collections de plantes médicinales
comptant près de 600 taxons, une collection systématique de plus de 300 espèces, un arboretum
composé de plus de 400 essences ligneuses, des collections de flore originaire de Chine, des
collections tropicales et subtropicales, et une collection de taxons méditerranéens avec plus de 450
cultivars pour le seul ensemble de Olea europaea (Etude monographique n°2).
Le Jardin botanique de Cuba consacre une partie de ses 600 hectares à la conservation
d’espèces ligneuses tropicales sous forme de petits bosquets où chaque essence est représentée par
plusieurs centaines d’exemplaires, couvrant une superficie de plusieurs milliers de mètres carrés.
Ses collections de palmacées et d’arbres originaires de Cuba sont particulièrement intéressantes
(Etude monographique n°3).
Les jardins botaniques mexicains renferment des collections très différentes d’espèces
d’intérêt économique ou ornemental, dérivant pour la plupart de la flore mexicaine. Des
“collections nationales” sont en cours de constitution, avec l’attribution à certains jardins de la
responsabilité d’ensembles taxinomiques ou d’intérêt économique déterminés. Ainsi par exemple,
la collection nationale de Zamiaceae est conservée dans le Jardin botanique de Jalapa, Veracruz, et
celle d’agavacées dans le Jardin botanique de l’UNAM, Mexico D.F. (Etude monographique n°4).
Le Jardin botanique de Meise (Belgique) détient une collection de Phaseoleae (conservée
sur longue période dans une banque de semences) comptant 1 277 entrées, principalement des
genres Phaseolus et Vigna (Etude monographique n°5).
Nous pouvons donc dire que dans l’ensemble lorsque les jardins botaniques parlent de
collections de matériel génétique, ils indiquent dans leurs catalogues et registres le nombre de
taxons cultivés, mais rarement celui des entrées, qui semble osciller selon les estimations entre 1 et
10, plus souvent entre 2 et 3. On ne trouve pratiquement jamais d’informations concernant la
dimension des entrées, surtout lorsqu’il s’agit de collections cultivées.
28
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
ETUDE MONOGRAPHIQUE No 1
LES COLLECTIONS EX SITU DES JARDINS BOTANIQUES HOLLANDAIS*
Il existe aux Pays-Bas 10 jardins botaniques et jusqu’à 42 autres institutions analogues, entre
arboretums, jardins écologiques, pinèdes et collections de plantes succulentes, de graminées, etc.
Le processus d’informatisation de ces collections a démarré dans les années 80, à la suite des
recommandations et dans l’esprit de divers congrès (Kew 1978, Durham 1986). La spécialisation de
chaque jardin botanique par thèmes monographiques est considérée comme la méthode la plus
efficace aux fins de la conservation des ressources végétales et des espèces menacées, pour
l’éducation, etc.
Les collections des jardins botaniques hollandais sont pour l’essentiel d’intérêt ornemental.
Les informations concernent principalement les familles, mais certains genres comme Iris, Petunia,
Rosa, Magnolia, Tillandsia et Betula sont aussi particulièrement référencés.
Les principales collections sont conservées dans les jardins botaniques de:
Sigles du JB
Amsterdam (“De Plantage”) Botanic Garden
Amsterdam (University) Botanic Garden
Rotterdam Botanic Garden
Delft Botanic Garden
Haarlem Botanic Garden
Leiden Botanic Garden
Utrecht Botanic Garden
Wageningen Botanic Garden
Biddinghuizen Botanic Garden
Nijmegen Botanic Garden
AMD
AMV
BLI
DEL
GRO
LEI
UTR
WAG
BID
NIJ
Diversité biologique conservée dans certaines importantes collections, par groupes taxinomiques
Genres
Espèces
Cultivars
Entrées
Conifères
AMD
GRO
UTR
53
28
34
214
124
263
275
65
769
561
255
1 277
Anonacées
UTR
22
41
--
68
Bétulacées
UTR
WAG
5
6
75
97
25
38
246
160
Rosacées
WAG
64
831
770
1 333
Orchidacées
LEI
UTR
WAG
142
163
70
730
899
789
26
59
--
960
1 409
1 273
____________________________________
* Informations tirées de VAN VLIET (1989)
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
29
ETUDE MONOGRAPHIQUE No2
LES COLLECTIONS DU JARDIN BOTANIQUE DE NANKIN (REP. POP. DE CHINE) *
Le Jardin botanique de Nankin (Chine) se trouve au sud du fleuve Yangzi Jiang. Il s’agit de l’un
des plus anciens jardins botaniques chinois (créé en 1929). Il occupe une superficie de 186 hectares, entre
zones naturelles et zones aménagées en collections de plantes ornementales, médicinales,
méditerranéennes, indigènes chinoises, menacées de disparition, d’arboretums, pinèdes et parcelles
expérimentales pour les essais d’introduction et de culture.
Une de ses principales collections est celle de plantes médicinales, composée de quelque 600 taxons
(de 429 genres et de 131 familles). Il faut également signaler des collections de matériel phytogénétique
tout à fait particulières comme celle de Dioscorea qui compte plus de 20 espèces originaires de Chine.
Outre ses fonctions de conservation et d’exposition, il joue un rôle important dans le domaine de la
recherche pharmacologique.
La collection systématique compte plus de 300 espèces (204 genres). L’arboretum contient environ
400 essences ligneuses, principalement originaires de Chine, avec d’importantes collections de fagacées,
lauracées, théacées, magnoliacées, aquifoliacées. La pinède accueille plus de 90 espèces de pinacées,
taxodiacées et surtout de cupressacées. La collection de plantes méditerranéennes comprend notamment
une collection de Olea europaea comptant plus de 450 cultivars. La section relative aux plantes
d’ornement compte plus de 600 taxons avec de nombreux cultivars de Rosa, Viburnum, Pyracantha et
Acer. Les serres renferment 845 espèces tropicales et subtropicales (de 347 genres et de 105 familles).
Dans la zone consacrée à l’expérimentation, à l’amélioration génétique et à l’introduction de nouvelles
cultures, on trouve par exemple des collections de Zizyphus jujuba (26 cultivars) et de Castanea
mollissima (59 cultivars).
_________________________
* Informations tirées de SHAN-AN (1988)
ETUDE MONOGRAPHIQUE No 3
LES COLLECTIONS DU JARDIN BOTANIQUE NATIONAL DE CUBA*
Le Jardin botanique national de Cuba est situé à 25 km de La Havane. Construit à partir de 1967
et inauguré en 1984, il couvre une superficie de 600 hectares. Il compte plusieurs installations et fonds
documentaires, tels que des pavillons tropicaux, un laboratoire et des chambres de culture in vitro, un
herbier (avec plus de 70 000 planches de la flore cubaine), une bibliothèque. Sa mission est
essentiellement d’éducation et de conservation de la flore de l’île.
Ses collections de plein champ sont spécialisées dans les espèces ligneuses tropicales. La flore
cubaine y est largement représentée (environ 800 taxons, soit 12 pour cent du total de la flore). Les
collections de palmacées sont particulièrement intéressantes (plus de 150 taxons). La principale
caractéristique de ces collections est le nombre élevé des exemplaires et la vaste superficie qui est
consacrée à ces cultures et/ou à leur conservation. Un petit bosquet accueillant quelques centaines d’arbres
du même taxon a été aménagé pour chaque espèce ligneuse, couvrant une superficie de plusieurs milliers
de m².
______________________
* Informations tirées de LEIVA (1988)
30
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
ETUDE MONOGRAPHIQUE No 4
LES COLLECTIONS D’UN RESEAU NATIONAL DE JARDINS BOTANIQUES:
LE CAS DU MEXIQUE*
Le Mexique est l’un des nombreux pays à avoir officiellement constitué une Association de jardins
botaniques, à l’échelon national. Celle-ci regroupe les quelque 35 jardins botaniques existants (13 jardins
déjà constitués et 22 en cours de consolidation). Bien qu’il n’y ait pas une division préétablie des
collections cultivées, on remarque toutefois une certaine forme de répartition de ces collections qui peu à
peu font du réseau des jardins botaniques mexicains une garantie de la conservation, non seulement de la
flore mexicaine mais aussi de nombreuses espèces et variétés végétales d’intérêt économique.
Ainsi, le Jardin botanique de l’UNAM possède d’intéressantes collections de cactacées, agavacées et
autres familles, et plus particulièrement de Opuntia, Agave, Dasylirion, Yucca et Chamaedorea. D’autres
jardins botaniques conservent des collections de plantes médicinales (Jardin botanique “Maximino
Martínez”, Chapingo) ou d’intérêt ethnobotanique (Jardin botanique de Morelos, Cuernavaca).
Le Jardin botanique de Puyacatengo, dans l’Etat de Tabasco, a été fondé en 1984 dans le but principal
de constituer une collection de plantes utiles à l’intention des communautés indigènes locales. Son
arboretum accueille 135 essences indigènes d’importance économique, ainsi que d’autres collections de
cultures allochtones tropicales telles que Theobroma cacao (37 clones), Coffea spp (13 variétés), et
d’agrumes (6 espèces et 28 variétés).
L’installation du Jardin botanique du CICY (Centre de recherche scientifique du Yucatan) à Mérida
(Yucatan) date de 1983. Certaines de ses collections de plein champ sont formées d’Agavacées (340 entrées
avec 32 taxons), d’orchidacées (200 entrées de 25 espèces), de palmacées (55 exemplaires de 12 espèces) et
de cactacées (78 entrées de 16 espèces). Sa collection d’espèces originaires de la région, qui compte plus de
280 taxons différents, est également intéressante.
Citons enfin le Jardin botanique “Francisco Xavier Clavijero” de Jalapa (Veracruz), instauré en 1977
et qui accueille d’importantes collections de Conifères (Pinus et Cupressus, principalement), de plantes
succulentes (Agave, Yucca, Cactaceae), d’orchidacées (collection nationale de Bletia), de palmacées, de
plantes utiles (avec des collections de Bixa, Persea et Zea), de broméliacées et d’Aristolochiacées. Sa
collection nationale de cycadales (Zamiaceae, en particulier Dioon edule) est particulièrement
remarquable. Grâce à ce matériel génétique, ce Jardin botanique a lancé des programmes d’éducation, de
multiplication et de domestication qui ont permis de les mettre en culture et d’éviter ainsi l’extraction
illégale de plantes à partir des populations naturelles de Zamiaceae mexicaines.
_______________________________
* Informations tirées de COLUNGA et al. (1990), DELGADO MONTOYA et al. (1988), GONZALO
ORTIZ (1996), HERNANDEZ ZACARIAS et al. (1990), HERRERA (1983), VOVIDES
et al.(1995).
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
31
3.6 Caractérisation, évaluation et documentation
Dans l’ensemble on peut affirmer qu’il s’agit là d’un aspect fortement négligé dans les
jardins botaniques. Rarement intégrés ou liés à des programmes de recherche agronomique et
forestière, avec un très petit nombre de banques de matériel génétique rattachées au réseau de
l’Institut international des ressources phytogénétiques (IPGRI), les jardins botaniques conservent la
plupart de leurs collections sans autre évaluation ou caractérisation que celle qui procède de leur
nature taxinomique ou de l’information relative à leur récolte et origine géographique. Elles ne font
l’objet d’aucune évaluation à caractère agronomique, matière manifestement en suspens. S’il
demeure peut-être à établir dans quelle mesure cette responsabilité appartient aux jardins
botaniques, il apparaît en tout cas indispensable que ceux-ci adoptent, pour leurs entrées, un
système d’enregistrement comportant l’établissement d’une carte d’identité complète.
3.7 Régime de conservation
3.7.1 Collections cultivées
Les jardins botaniques ont essentiellement recours à des techniques de culture
traditionnelles, en plein champ comme en serre, pour la conservation de leurs collections de
matériel génétique. On estime que 80 pour cent des collections et entrées sont conservées de cette
façon. Il s’agit principalement de collections ex situ, les jardins botaniques réservant généralement
les méthodes in situ aux espèces sauvages. Si l’on recense de nombreux jardins satellites, alpins,
d’altitude, ainsi que des jardins in situ à proprement parler, en revanche les jardins qui opèrent en
relation étroite avec les agriculteurs locaux, conservant les collections de matériel génétique de
façon coordonnée ou coopérative, sont rares et dépourvus des moyens et techniques permettant
d’assurer la continuité de cette méthode. L’un de ces rares exemples est sans doute le Jardin
botanique de Puyacatengo, dans l’Etat de Tabasco au Mexique (Etude monographique n°4).
3.7.2 Banques de semences
Considérant qu’environ 150 jardins botaniques possèdent ou gèrent des banques de
semences, on peut estimer à titre indicatif qu’actuellement 15 à 20 pour cent des taxons et des
entrées sont conservés de cette façon. A cet égard, la technique adoptée par la Banque de matériel
génétique du Jardin botanique de Meise (Etude monographique n°5) paraît tout à fait représentative.
3.7.3 Collections in vitro
Les quelque 35 jardins botaniques dotés d’unités de culture in vitro, s’en servent de
préférence comme système de recherche pour la mise au point de techniques nouvelles ou plus
efficaces de multiplication ou pour obtenir du matériel exempt de maladie. Ceux qui utilisent ces
méthodes comme système de conservation, à travers la gestion de véritables banques de tissus, ne
sont qu’une minorité. Le nombre des espèces, variétés et entrées conservées strictement in vitro,
est probablement très faible: certaines bulbeuses, des plantes de la famille des orchidacées et des
broméliacées (en culture ralentie en milieu minimum), ainsi que différentes collections de
champignons pour la formation de mycorrhize avec des végétaux supérieurs.
3.7.4 Autres méthodes
Le recours à la cryoconservation et à la conservation de pollens est encore plus
exceptionnel, tandis que les bibliothèques de gènes sont très probablement inexistantes.
32
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
ETUDE MONOGRAPHIQUE No 5
LA COLLECTION DE PHASEOLEAE DU JARDIN BOTANIQUE DE MEISE*
La collection de Phaseoleae constituée en 1965 par G. Le Marchand et R. Maréchas,
professeurs de la faculté d’agronomie de Gembloux, a été transférée en 1988 au Jardin botanique
national de Belgique (Meise), lorsque le ministère belge de l’agriculture a assumé la responsabilité de
sa conservation et de sa manutention. La collection est reconnue par l’IPGRI comme “collection de
base” pour les espèces sauvages des genres Phaseolus et Vigna.
En tant que collection de base, elle contient une très importante diversité génétique, entre
espèces sauvages et formes agrestes. Son principal objectif est d’assurer la conservation sur longue
période, sous forme de semences. Elle est actuellement constituée de 1 277 entrées de 185 taxons
différents, principalement de la sous-tribu Phaseolinae. Les deux genres les mieux représentés sont
Phaseolus et Vigna.
Nombre d’espèces et d’entrées des genres les plus importants de la collection
Genre
Nombre d’espèces
Nombre de taxons
Nombre d’entrées
Phaseolus
29
40
635
Vigna
53
75
454
Macroptilium
11
13
73
Macrotyloma
7
9
28
Centrosema
9
9
17
Dolichos
3
5
6
Autres
32
34
64
TOTAL
144
185
1 277
La collection est stockée dans des sacs en plastique/aluminium laminé, placés dans des
chambres à -20°C, après avoir été soumis à un processus de séchage jusqu’à un taux d’humidité
de 5-6 pour cent, dans des chambres de séchage avec silicium-gel. Les essais périodiques de
germination et de multiplication en serre sont des techniques également utilisées pour contrôler
la viabilité et obtenir le matériel destiné à divers travaux de recherche sur la variabilité
infraspécifique et les distances phylogéniques, la compatibilité avec les espèces cultivées et
autres travaux de domestication.
____________________________________
* Informations tirées de VANDERBORGHT (1995)
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
33
3.8 Nature et provenance du matériel génétique
Si bon nombre de jardins botaniques (40 pour cent) ne tiennent aucun véritable registre des
collections de plantes qu’ils cultivent, en revanche la plupart de ceux qui conservent des collections
monographiques de matériel génétique possèdent un système d’enregistrement (60 pour cent), dans
bien des cas informatisé. Selon nos estimations, 25 pour cent des jardins botaniques qui détiennent
des collections de matériel génétique, procèdent à un enregistrement sur support informatique.
Les pourcentages relatifs à la provenance du matériel génétique, diffèrent selon la nature
taxinomique de la collection. Ainsi, les collections d’espèces autochtones, de plantes d’intérêt
médicinal ou ethnobotanique (à applications artisanales, tinctoriales, etc.), sont généralement
d’origine sauvage. En revanche, les collections d’importance exclusivement agricole ont des
provenances diverses, avec toutefois un pourcentage élevé de jardins utilisant des variétés locales.
Dans la 5e édition du Répertoire international des jardins botaniques, les termes old varieties
(variétés anciennes ou traditionnelles), land races (variétés locales), lost crops (cultures disparues
ou marginales) et related wild taxa (taxons sauvages apparentés), reviennent avec une certaine
fréquence.
Effectivement, s’il faut reconnaître que bien des jardins botaniques tendent généralement à
utiliser des espèces et des variétés commercialisées, cultivées à grande échelle, d’autres s’en
tiennent strictement à la récolte et à la conservation de variétés locales. On peut prendre en exemple
le cas déjà cité du Jardin botanique de Puyacatengo (Etat de Tabasco, Mexique) qui conserve,
cultive et distribue aux agriculteurs locaux, des espèces et variétés appartenant spécifiquement à
leur milieu géographique et d’intérêt strictement local. Certains jardins sont considérés,
partiellement ou totalement, comme des jardins ethnobotaniques, du fait qu’ils conservent des
collections à usage local, auxquelles ils consacrent des installations spéciales. C’est le cas par
exemple de deux Jardins botaniques, celui de Hawaï (Etats-Unis) et celui de Cordoue (Espagne).
Une bonne illustration de l’hétérogénéité des chiffres et de la grande diversité de
fonctionnement des jardins botaniques, est le cas des conifères menacés. LEADLAY (1992) a
recueilli les informations fournies par 183 jardins botaniques conservant ces espèces. Ce chiffre ne
représente que 26 pour cent des jardins détenant des collections de matériel génétique. 179 taxons
menacés y sont enregistrés, soit 68 pour cent des conifères menacées de disparition (selon les
données du BGCI). Ainsi, entre 15 et 20 pour cent des entrées appartenant à ces espèces sont
d’origine sauvage, mais une seule institution, le Jardin botanique d’Amsterdam, conserve 135 de
ces taxons et 90 pour cent de ses entrées sont dans ce cas d’origine sauvage (Etude monographique
n°6).
Comment les jardins botaniques se procurent-ils les exemplaires, espèces sauvages, variétés
locales, et entrées destinées à leurs banques de semences? Il est relativement difficile d’apporter une
réponse pondérée à cette question. Par approximation, on pourrait dire qu’ils proviennent
principalement:
a)
D’échanges effectués par le truchement de l’Index Seminum. Celui-ci demeure d’une
grande utilité malgré l’existence de certains risques liés au manque d’information
concernant la provenance géographique du matériel génétique, aux récoltes effectuées dans
le jardin même à partir d’exemplaires de provenance incertaine, aux erreurs
d’identification, etc. Vingt-cinq pour cent des entrées de matériel génétique enregistrées
dans les jardins botaniques ont probablement une telle origine. Les limites de ce système
d’échange sont analysées plus loin (Etude monographique n°7). Un mécanisme de transfert
plus ou moins direct est ainsi instauré entre le pays d’origine de la ressource et les jardins
des pays récepteurs. Il s’agit donc d’un système d’accès au matériel génétique, totalement
gratuit, sans autre contrepartie que celle qui relève d’un système traditionnel de
coopération internationale entre jardins botaniques.
b)
D’échanges plus explicites et efficaces entre jardins, en vertu d’accords et de protocoles
de coopération, concernant des collections complètes ou des dons d’un certain nombre de
34
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
spécimens. Le recours à ce système d’échange est plus fréquent lorsqu’il s’agit d’aider des
jardins nouvellement créés, ou entre institutions ayant déjà une expérience de collaboration
dans d’autres domaines (recherche, éducation, etc.). Cette méthode de transfert s’est
développée ces dernières années, grâce à l’organisation et aux activités des Associations et
des Rencontres internationales entre jardins.
c)
De récoltes directes en milieu naturel, effectuées dans la plupart des cas dans le pays
même. Les jardins botaniques organisent des expéditions dans d’autres pays à l’occasion
d’études taxinomiques et/ou dans le but spécifique de prélever et de transporter des
exemplaires et des propagules. L’étude de l’expérience historique de KEW Gardens tout
au long de ses expéditions successives dans toutes les régions du monde, indiquée dans
HEPPER, édit. (1989), illustre bien la tradition et l’importance de cette technique
d’obtention de matériel génétique.
d)
De l’acquisition commerciale d’exemplaires auprès de pépinières publiques ou privées.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il s’agit d’un système très courant,
probablement responsable dans bon nombre de jardins botaniques, de plus de 50 pour cent
des entrées de spécimens. Le problème de la connaissance de l’origine du matériel
génétique est ainsi transféré à l’enregistrement des collections entretenues par les pépinières
et les producteurs commerciaux de plantes d’intérêt agricole, forestier et ornemental.
e)
De dons et saisies. Les dons de collections de plantes provenant le plus souvent de
particuliers sont fréquents, surtout dans les jardins botaniques des pays plus développés.
Les saisies aux frontières par suite de l’application d’accords internationaux (notamment
de la CITES) se traduisent par des dépôts temporaires ou permanents du matériel saisi dans
les jardins botaniques qui collaborent comme centres de sauvetage avec les autorités du
pays.
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
35
ETUDE MONOGRAPHIQUE No 6
EXPERIENCES EN MATIERE D’INVENTAIRE DES COLLECTIONS
CONSERVEES DANS LES JARDINS BOTANIQUES: L’ETUDE DU BGCI SUR
LES COLLECTIONS DE CONIFERES
En septembre 1989, le BGCI a conduit une enquête parmi les jardins botaniques afin
de déterminer la nature taxinomique de leurs collections de conifères cultivés. Plus tard,
LEADLAY (1992) a procédé à une mise à jour des informations contenues dans une
publication précédente (WYSE JACKSON, 1989) sur la base des données fournies par 183
jardins botaniques. Le principal objectif de cette étude était de déterminer combien, et lesquels
des 264 taxons de l’ordre des conifères, considérés comme menacés de disparition, étaient
conservés dans les jardins botaniques.
D’après cette étude, 179 taxons (soit 68 pour cent du total des taxons menacés) sont
conservés dans quelque jardin botanique: 41 sont conservés dans un seul jardin, 18 dans deux
et les autres dans au moins 3 jardins, soit un niveau de chevauchement, et donc de sécurité,
acceptable.
Le nombre d’entrées par taxon est très variable, tout comme leur origine. Ainsi, par
exemple:
Nombre d’entrées totales
Nombre d’entrées d’origine
Picea omorika
71
5
Abies pinsapo
54
9
Araucaria heterophylla
44
5
Microbiota decussata
41
9
NOTE: L’étude ne fournit aucune information précise concernant l’origine du matériel
génétique, le nombre d’exemplaires dont chaque entrée est constituée, le niveau de
caractérisation de sa variabilité en culture, et moins encore de données sur la
régénération, l’intégrité génétique des populations et les échanges de matériel génétique.
____________________________________
* Informations tirées de LEADLAY (1992) et de WYSE JACKSON (1989)
36
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
3.9 Administration et propriété du matériel génétique
Dans l’ensemble, la propriété des collections de matériel génétique conservées dans les
jardins botaniques n’apparaît pas clairement. Aussi une étude juridique sur ce point serait-elle
nécessaire dans bien des cas.
L’analyse de l’administration du jardin botanique lui-même peut toutefois fournir une
première indication de celle des collections. Les informations provenant de 30 pour cent des 700
jardins qui possèdent des collections de matériel génétique, mettent en évidence la répartition
suivante:
Catégories d’appartenance
%
Etat et administration régionale
37,5
Administration locale (commune)
9,0
Consortium Commune-Université
1,0
Université et Institutions de recherche
31,0
Organismes privés
11,0
Autres (ou absence de données)
10,5
Nous pouvons donc estimer que 79 pour cent au moins des collections relèvent du secteur
public, chiffre qui atteindra probablement 85 pour cent, une fois que les cas atypiques ou
insuffisamment documentés auront été éclaircis. Le secteur privé ne détiendrait que 11 à 15 pour
cent des collections.
Ces données ne sont pas totalement déterminantes. Un jardin botanique relevant par exemple
de l’administration locale (communes) ou d’une institution de recherche, peut en effet conserver des
collections d’appartenance régionale, nationale ou d’Etat. Sans compter que tout cela est considéré
dans une perspective juridique précédente à l’entrée en vigueur et à la ratification de la Convention
internationale sur la diversité biologique. La question est désormais plus complexe, puisqu’un
accord entre le collecteur et le pays d’origine doit maintenant établir la propriété du matériel
génétique.
Quant à la relation entre le secteur public et le secteur privé, on constate une dépendance
croissante et inquiétante des jardins botaniques vis-à-vis du secteur privé, lien qui parfois comporte
justement des droits sur les programmes de travail concernant l’utilisation et la recherche sur le
matériel génétique prélevé ou conservé dans les jardins.
3.10
Sécurité des collections
Il serait également intéressant d’avoir quelques indications quant au degré de sécurité des
collections déposées et gérées par les jardins botaniques. L’éventualité d’une perte irréversible de
ces collections est par exemple inquiétante. Nous ignorons si, et dans quelle mesure, des
mécanismes ont été prévus pour leur régénération automatique.
Par ailleurs, il serait important de pouvoir évaluer le degré de connaissance de ces
institutions concernant la multiplication effective des espèces et variétés conservées. Il faudrait
également s’assurer de l’intégrité génétique de ces collections dont nous ignorons si elles se
multiplient ou non par sélection naturelle.
Quelques indicateurs utiles de la sécurité et de l’intégrité des collections, pourraient être les
suivants:
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
37
−
La situation juridique du jardin (de qui dépend-il?). En principe, ceux qui dépendent
d’administrations nationales, fédérales ou régionales, et ceux qui relèvent d’Universités et de
Centres de recherche, présenteraient une plus grande stabilité. C’est le cas semble-t-il de 70
pour cent des jardins botaniques.
−
L’infrastructure consacrée à la recherche et à la conservation (existence d’un institut de
recherche associé, m² de serres, banques de semences, unités de culture in vitro,
bibliothèque, conservatoire, herbier, laboratoires, superficie, etc.).
−
L’ancienneté du jardin (à compter de sa fondation). Certains ont plus de 450 ans, mais l’on
recense également des jardins riches en infrastructure et vieux d’à peine 20 ou 30 ans.
−
Le budget annuel du jardin.
−
les effectifs du jardin, surtout le nombre de diplômés universitaires et de techniciens.
Il est encore trop tôt pour pouvoir répondre sur tous ces points. La base de données et la
deuxième phase de l’étude, encore en cours, permettront d’avoir des informations plus précises et
d’apporter une première réponse à ces questions.
3.11 Disponibilité et échanges
Le système d’échange utilisé traditionnellement par les jardins botaniques est le suivant:
établissement et envoi d’Indices Seminum et définition des desiderata. Les premières listes de
semences, qui se proposaient de promouvoir des échanges gratuits entre jardins botaniques,
auraient été publiées en 1682, à l’occasion d’un échange entre les jardins botaniques de Chelsea et
de Leiden. Selon nos estimations, 65 pour cent des jardins qui détiennent des collections de
matériel génétique, ont encore recours actuellement à ce système d’échange.
Toutefois, l’efficacité, l’éthique et la rentabilité de cette méthode ont récemment été
analysées et critiquées par divers auteurs. En particulier, CLEMENTE MUÑOZ et HERNANDEZ
BERMEJO (1990) ont réalisé une étude statistique de l’expérience faite dans ce domaine par le
Jardin botanique de Cordoue sur une période de 5 ans (1982-86), et couvrant l’envoi de 16 000
échantillons à 300 jardins botaniques de 47 pays différents. Cette étude a mis en évidence un
manque de sérieux très net au niveau des desiderata, qui se manifeste par un faible intérêt pour la
localité de provenance, par la répétition annuelle des demandes concernant les mêmes espèces, par
l’absence de réponse de la part des demandeurs, pourtant priés de fournir en échange un minimum
de données, et par une plus grande fréquence des requêtes concernant les taxons indiqués dans les
premières pages de l’Index, pour les premières espèces de la famille ou pour la première des
localités d’un même taxon.
Qui plus est, la demande excessive d’espèces et d’entrées présentait une géographie
particulière, d’où il apparaissait que les principaux demandeurs étaient les jardins de certains pays
bien précis.
Ladite étude a également fait ressortir un autre sérieux problème, lié au fait que les
demandes de semences choisies portent sur les taxons les plus rares et menacés. Il a en effet été
constaté que, lorsque les entrées proviennent du milieu naturel - ce qui est du reste souhaitable - une
diminution évidente est enregistrée au bout de quelques années dans la banque de semences
sauvages, avec augmentation du risque d’extinction de ces taxons dans leurs populations sauvages
résiduelles. Bien qu’il s’agisse d’un échange entre institutions censément scientifiques, on
n’enregistre habituellement aucune forme de reconnaissance des avantages dérivant d’un tel
transfert (progrès scientifiques, amélioration génétique des cultures, synthèse de principes actifs,
etc.), ni aucun autre bénéfice au-delà de l’échange réciproque dans des conditions de gratuité.
38
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
Il s’agit donc d’un système d’échange gratuit, pratiquement anonyme, manquant de
discernement, parfois facteur d’érosion génétique, dépourvu de toute notion d’éthique et échappant
au droit et aux conventions internationales, peu efficace, gaspilleur de matériel génétique, voire
même quelque peu ingénu et obsolète. Il faut toutefois lui reconnaître le mérite non seulement de
son caractère traditionnel et de sa générosité, mais aussi de sa grande accessibilité, qui permet au
demandeur de recevoir la ressource génétique requise par retour du courrier. Il s’est également
révélé particulièrement utile et efficace pour les échanges entre jardins participant à des
programmes de conservation. Certaines espèces ont été sauvées de l’extinction grâce à cette
méthode. Un cas célèbre est celui d’une espèce endémique de l’île de Minorque: Lysimachia
minoricensis.
Les critiques reçues ont fait naître un mouvement d’opinion prônant une modification de ce
système. C’est pour cette raison qu’à partir de 1991, l’Asociacíon Ibero-Macaronésica de Jardines
Botánicos (jardins botaniques d’Espagne et du Portugal) a adopté un modèle d’édition et d’échange
d’Indices Seminum qui a servi d’exemple pour les jardins botaniques du monde entier: un catalogue
coordonné, centralisant l’information, garantissant un accès plus rapide au demandeur, et avec pour
rigoureux critère de ne pas offrir de taxons menacés de disparition (sauf demande justifiée). Ce
système a été adopté, avec d’excellents résultats, au cours des 5 dernières années et commence à
être imité par d’autres groupes et associations de jardins botaniques (Pays-Bas, Mexique, Cuba,
entre autres). On peut envisager pour l’avenir un grand et unique Index Seminum, publié sur
support informatique, disquette ou CD-ROM (Etude monographique n°7).
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
39
ETUDE MONOGRAPHIQUE No 7
UN SYSTEME COORDONNE D’ECHANGE DE MATERIEL GENETIQUE: L’EXPERIENCE DE
L’ASOCIACION IBERO-MACARONESICA DE JARDINES BOTANICOS*
Le système traditionnel de transfert de matériel génétique entre jardins botaniques, qui remonte à
depuis plus de 300 ans, est axé sur l’édition et la distribution de catalogues de semences (Index Seminum).
L’offre de semences, qui proviennent le plus souvent des exemplaires et des collections conservés au sein du
Jardin botanique et plus rarement des populations naturelles, est généreuse, avec gratuité totale des
requêtes, à travers la présentation de Desiderata et la remise postérieure des échantillons demandés
(toujours en petites quantités). Malgré un système d’échange aussi altruiste et ancré dans la tradition, le
concept et modèle même de l’Index Seminum est entré en crise ces dernières décennies. Divers auteurs en
ont mis en évidence les problèmes, les carences et les inconvénients actuels (JURY, 1984; CLEMENTE
MUÑOZ & HERNANDEZ BERMEJO, 1989-90; CLEMENTE MUÑOZ & CONTRERAS, 1990;
WIJNADS, 1989), à savoir notamment:
a) Absence d’un format unifié pour l’édition de l’Index Seminum, avec souvent des informations
insuffisantes concernant l’origine du matériel, des erreurs d’identification, des erreurs taxinomiques, etc.;
b) coûts de récolte et de nettoyage des semences élevés; c) difficultés dans les envois du fait des contrôles
phytosanitaires et, plus récemment, des limitations imposées par la CITES; d) coûts élevés des expéditions
par la poste; e) requêtes abusives, futiles ou manquant de discernement; f) incertitude quant à la
destination finale des semences, avec omission fréquente de l’institution donatrice au moment d’indiquer la
provenance du matériel génétique donné dans les travaux scientifiques, les programmes d’amélioration et
autres applications; g) consommation excessive de matériel génétique dans le cas d’espèces rares ou
menacées de disparition lorsque les prélèvements sont effectués dans les populations naturelles.
Face à de tels problèmes, certains jardins botaniques et associations régionales ont commencé à
modifier le format d’édition et de distribution de l’Index Seminum, ainsi que la nature du matériel
catalogué et les conditions d’offre. L’expérience la plus significative à cet égard est peut-être celle de
l’Asociacíon Ibero-Macaronésica de Jardines Botánicos (AIMJB), avec ses Indices Seminum coordonnés.
CLEMENTE MUÑOZ (1994) illustre cette méthode de façon exhaustive.
Le catalogue coordonné de l’AIMJB, qui regroupe les catalogues de 11 institutions, a été préparé et
édité pour la première fois en 1991 dans le Jardin botanique de Cordoue. Depuis lors, il a été publié chaque
année sous la responsabilité successive des autres jardins coopérants (en 1992 le JB de Blanes; en 1993 le
JB “Viera y Clavijo” de la Grande Canarie; en 1994 le JB de Barcelone et en 1995 celui de Madrid). Ses
caractéristiques sont les suivantes:
a) couverture et reliure communes, avec feuillets individuels pour chaque Jardin botanique. Introduction et
conditions d’échange communes dans le catalogue; b) format d’édition unifié pour chaque feuillet ou Index
individuel. Les caractéristiques de chaque jardin figurent dans ces sous-catalogues; c) offre de semences
présentée en ordre alphabétique de familles, genres et espèces, et limitée à un maximum de 100 taxons;
d) caractère volontaire de l’adhésion au système; e) édition sous logotype unique; f) édition assurée par
rotation entre les jardins botaniques coopérants; g) distribution commune avec fichier d’adresses unique;
h) un desiderata par jardin botanique. Réponse directe de chaque jardin aux demandes reçues.
En bref, le catalogue cherche à réduire au minimum les coûts d’édition et de distribution, les efforts de
consultation, les atteintes au milieu naturel et à assurer un niveau de qualité et d’efficacité maximal dans
l’échange de matériel génétique.
___________________________
*Informations tirées de CLEMENTE MUÑOZ (1994).
40
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
4. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1 Le réseau international des jardins botaniques
Conclusions
L’ensemble des quelque 1 500 jardins botaniques existant dans le monde, constitue le réseau
de noyaux de concentration de la diversité biologique le plus puissant de la planète. Pratiquement
50 pour cent des espèces de la flore vasculaire du monde y sont renfermées. La quantité
d’installations et d’infrastructure de conservation ainsi totalisée est considérable: plus d’un million
de m² de serres climatisées, des millions d’exemplaires dans leurs bibliothèques, des millions de
planches dans leurs herbiers, des centaines de milliers d’entrées dans leurs banques de semences,
des dizaines de laboratoires de culture in vitro, de musées spécialisés, de palynothèques, de
collections de semences, etc.
Les jardins botaniques gèrent des collections spéciales, dites parfois nationales, qui
s’approchent du concept de collections de matériel génétique en culture, puisque chaque taxon y est
représenté par un certain nombre d’exemplaires et qu’elles sont composées d’un ensemble de
taxons qui cherche à en compléter un autre de rang supérieur. Selon les estimations, 47 pour cent
des jardins botaniques (près de 700) conservent ainsi des collections de matériel phytogénétique:
120 d’entre eux détiennent des collections d’intérêt agricole, 170 de plantes médicinales et
forestières, tandis que les 410 autres conservent de préférence des collections d’intérêt ornemental
ou constituées d’espèces indigènes de la région ou du pays.
Recommandations
C’est pour cela qu’il conviendrait, malgré les faiblesses observées, de renforcer l’implication
du réseau international des jardins botaniques dans la conservation et la manutention efficaces des
collections de matériel génétique qui présentent un intérêt pour l’agriculture et l’alimentation. C’est
dans cette optique que nous soulignons non seulement les potentialités des jardins botaniques les
plus importants, détenteurs d’une solide infrastructure et riches en ressources, mais aussi et en
particulier, le rôle de ces jardins, souvent petits et situés dans des pays ou régions peu développés,
mais qui du fait de leurs contacts plus rapprochés avec les populations locales, les communautés
indigènes et les connaissances traditionnelles et de leur plus grand engagement dans la conservation
de la flore et des ressources phytogénétiques locales, font preuve d’une grande efficacité dans la
gestion et la manutention du matériel phytogénétique.
Il conviendrait de renforcer le rôle des jardins botaniques, en recommandant aux
gouvernements des pays qui les accueillent, de reconnaître et d’accorder une plus grande attention à
celui qu’ils jouent pour la conservation des ressources phytogénétiques.
Aussi, malgré toutes ces limitations, le Plan d’action mondial pour la conservation et
l’utilisation des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture doit-il non
seulement intégrer l’ensemble des collections de matériel génétique actuellement conservées dans les
jardins botaniques dans son évaluation de l’état actuel de la capacité et des connaissances, mais
aussi faire participer ces institutions à la réalisation de ses objectifs, et ce de façon permanente.
Plus concrètement, et si possible toujours dans le cadre du Plan d’action, on pourrait lancer
une directive ou un programme spécifique concernant les collections de matériel génétique des
jardins botaniques, englobant toutes les institutions de ce type détentrices de collections de matériel
génétique suffisamment documentées, gérées dans des conditions qui en assurent la conservation, et
accessibles tant pour leur matériel génétique, que pour obtenir des informations sur leur mise en
culture et leur utilisation. Le Plan d’action pourrait ainsi établir, en accord avec les organisations
internationales des jardins botaniques, des critères précis pour l’identification de ceux qui
rempliront les conditions requises. Cette identification pourrait être avantageuse pour les jardins,
en facilitant leur recherche d’un appui financier et autre de la part de leurs gouvernements ou de
toute autre organisation, pour la conservation et la manutention de ces collections.
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
41
Un autre objectif également accessible, une fois que les critères susmentionnés auront été
définis, serait la constitution d’un Index ou Répertoire des collections de matériel génétique
conservées dans les jardins botaniques du monde entier.
4.2 Concept de collections de matériel génétique et leur existence dans les jardins botaniques
Conclusions
Il n’existe aucun catalogue mondial des collections de plantes conservées dans les jardins
botaniques. Seul un petit nombre de jardins (10 pour cent?) déclarent leurs collections en culture et
plus de la moitié ignorent jusqu’à la quantité et au type des espèces conservées. Même au niveau
national, les cas dans lesquels il existe un catalogue unifié des collections conservées en culture
sont exceptionnels.
Il n’est pas inhabituel que les jardins botaniques entendent par collection de matériel
génétique, celle d’un taxon sauvage ou cultivé comprenant une part importante de sa variabilité
génétique, avec un nombre d’exemplaires ou de propagules suffisants à cette fin, et gérée dans des
conditions qui en permettent la conservation sur longue période. Les jardins emploient
habituellement le terme de collections spéciales pour indiquer celles qui s’approchent le plus du
concept de collection de matériel génétique.
Certains pays ont développé le concept de collection nationale pour les collections relatives à
un taxon déterminé (famille, tribu, genre ou espèce, selon les cas) et conservées dans un jardin
botanique précis.
Ces collections sont généralement conservées et gérées par le jardin dépositaire pour des
raisons scientifiques ou bien à des fins d’ornement ou d’exposition publique, bien plus qu’en
conséquence de leur intérêt appliqué ou économique, ou d’un engagement rigoureux pour leur
conservation en tant que collection de matériel génétique.
4.3 Système d’enregistrement
Conclusion
Malgré la récente informatisation de l’enregistrement des collections et des spécimens
conservés dans les jardins botaniques, et l’existence de propositions pour un enregistrement et un
échange d’informations normalisés (ITF: International Transfer Format), on peut dire que dans
l’ensemble, surtout lorsqu’il s’agit de collections de matériel génétique, il n’existe pas de format
unifié ni suffisamment complet, qui permette de connaître la nature, la situation et la localisation de
ces collections.
Recommandation
Il est nécessaire, aux fins d’une meilleure documentation, de mettre en point une carte
d’identité ou un système d’enregistrement unifié.
4.4 Dimensions et variabilité des collections
Conclusion
Dans l’ensemble, les jardins botaniques ne prêtent pas encore suffisamment d’attention à la
manutention de collections comptant pour chaque taxon un nombre d’individus et une variabilité
adaptés aux objectifs de conservation ou de recherche. Leurs catalogues descriptifs ne fournissent
aucun détail non plus sur ces aspects. Il existe malheureusement une vaste tendance à rechercher
un plus grand nombre de taxons même si leur représentation est minimale (dans bien des cas, un
seul ou très peu d’individus de la même origine).
Recommandation
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DOCUMENT D'INFORMATION No 5
Il s’agit d’établir des critères minimums acceptables quant au nombre des spécimens détenus
et à la variation génétique du taxon conservé, qui soient compatibles avec les possibilités de
manutention au sein du jardin botanique et les objectifs visés par leur conservation.
4.5 Sécurité et rigueur des méthodes de conservation
Conclusion
Malgré l’ancienneté, la solidité institutionnelle et l’infrastructure parfois très puissante des
jardins botaniques, en bibliothèques, herbiers, serres de multiplication, systèmes de climatisation,
superficie et moyens de culture, etc., la sécurité des collections doit être renforcée à travers un
effort de conservation accru et une caractérisation, évaluation, étude et manutention plus sûre.
Recommandation
Une acceptation plus claire et une gestion rigoureuse du concept de collection de matériel
génétique de la part des jardins botaniques, sont nécessaires. Il faut donc perfectionner également
les systèmes de sécurité quant à la façon dont ce matériel génétique est mis en culture: éviter les
hybridations avec des taxons proches, perfectionner les méthodes de multiplication, définir et rendre
sûrs les systèmes de fécondation, approfondir la connaissance de sa biologie et de ses exigences
écologiques, assurer le suivi de sa réaction à la mise en culture, contrôler les éventuelles variations
par rapport aux populations sauvages, en évaluer la variabilité, ne pas ignorer la provenance des
spécimens et des populations en culture, et effectuer en parallèle le suivi des populations sauvages
du même taxon, s’il en existe.
4.6 Caractérisation et évaluation des collections
Conclusion
Dans l’ensemble, on peut dire que les jardins botaniques qui ont entrepris une telle évaluation
agronomique de leurs collections de matériel génétique, sont très peu nombreux. La caractérisation
des collections est un peu moins rare. Le système d’enregistrement informatisé tend à s’imposer
peu à peu. On observe même des tendances et des propositions concernant l’uniformisation et
l’interconnection du système d’enregistrement (ITF - International Transfer Format, BGCI
Recorder, etc.).
Recommandation
Bien que l’évaluation agronomique des collections n’incombe peut-être pas toujours
strictement aux jardins botaniques, il n’est pas superflu d’en recommander la caractérisation. Une
carte d’identité devrait pour le moins être établie pour chaque entrée, sur laquelle figureront toutes
les informations relatives à l’origine et à la nature du matériel récolté ou acquis.
4.7 Système d’échange du matériel génétique
Conclusion
Les jardins botaniques procèdent depuis toujours à des échanges intensifs de matériel
génétique à travers le système d’édition de l’Index Seminum. Toutefois, de nombreux exemples et
preuves du manque d’efficacité et de rentabilité de ce système, ont été recueillis. La destination
appropriée du matériel expédié n’est pas garantie. Au vu des nombreuses erreurs enregistrées dans
la détermination taxinomique du matériel, des provenances douteuses ou non spécifiées, etc., une
révision de ce système s’avère urgente. Certains jardins et associations nationales expérimentent
d’ores et déjà d’autres systèmes plus rentables, mieux contrôlés et conformes aux législations
locales et aux accords internationaux en matière de transfert de matériel génétique.
Recommandation
DOCUMENT D'INFORMATION No 5
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Il convient de perfectionner le système d’échange en l’adaptant non seulement en fonction de
la forme traditionnelle de coopération par le biais de l’Index Seminum, mais aussi en vertu et en
application de conventions internationales telles que celle sur la diversité biologique et celle de
Washington (CITES) et conformément aux normes phytosanitaires internationales et de chaque
pays. Il convient de ne pas limiter ce transfert au matériel génétique, mais de l’étendre aux
techniques de culture, d’utilisation et de manutention appropriées de la ressource.
4.8 Administration et propriété des collections
Conclusion
La propriété des collections de matériel génétique conservées dans les jardins botaniques
n’est pas clairement définie. Le fait que celles-ci relèvent du secteur public dans 80 pour cent des
cas, facilite mais ne résout pas le problème de la détermination de cette propriété qui devra être
faite en application de la Convention internationale sur la diversité biologique. Dans l’ensemble, et
surtout pour ce qui concerne la propriété du matériel génétique, les jardins botaniques ne se sont
pas encore penchés à ce jour sur les conséquences de l’entrée en vigueur de la Convention.
Recommandation
Il serait très utile de conduire une étude juridique sur la propriété des collections qui étaient
conservées dans les jardins botaniques avant l’entrée en vigueur de la Convention.
4.9 Partage de responsabilités, répartition et localisation des collections
Conclusion
La plus grande concentration de jardins botaniques dans les pays développés et la tendance
observée dans les collections conservées, avec notamment le chevauchement de certains taxons ou
collections thématiques, révèlent une répartition très inégale et une utilisation inefficace des
installations et des moyens disponibles.
Recommandation
Il conviendrait de promouvoir une stratégie mondiale, pour une meilleure répartition des
responsabilités en matière de conservation des collections de matériel génétique.
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DOCUMENT D'INFORMATION No 5
REFERENCES
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Autres consultations
International Association of Botanic Gardens Newsletter (Division Europe-Méditerranée)
International Association of Botanic Gardens Newsletter (Division Asie)
Botanic Gardens Conservation International Newsletter

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