Devoir non surveillé 2 EXERCICE
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Devoir non surveillé 2 EXERCICE
Lycee Gustave Eiffel PTSI 02/03 Devoir non surveillé 2 (Corrigé) EXERCICE Montrer par récurrence les inégalités suivantes : r r n Y 3 4k + 1 5 ∗ ∀n ∈ N , ≤ ≤ 4n + 3 k=1 4k + 3 4n + 5 r n Y 3 4k + 1 Notons P (n) la proposition “ ≤ ≤ 4n + 3 k=1 4k + 3 Montrons la par récurrence pour tout n dans N∗ : • Initialisation : La proposition P (1) est vraie car 1 Y 4k + 1 On a d’une part = 57 4k + 3 k=1 q D’autre part, on a bien 37 ≤ 57 ≤ positifs). √ 5 3 puisque 3 7 r 5 ”. 4n + 5 = 21 49 ≤ 25 49 ≤ 25 45 = 5 9 (on travaille avec des termes • Hérédité : Soit n dans N∗ , supposons que P (n) soit vraie, montrons que P (n + 1) l’est également. r r r r n n+1 Y Y 4k + 1 3 4k + 1 5 3 5 On a ≤ ≤ , on veut ≤ ≤ , 4n + 3 k=1 4k + 3 4n + 5 4n + 7 k=1 4k + 3 4n + 9 n+1 n Y 4k + 1 Y 4k + 1 4n+5 on écrit : = × 4n+7 , on a donc 4k + 3 4k + 3 k=1 k=1 r n+1 3 4n + 5 Y 4k + 1 × ≤ ≤ 4n + 3 4n + 7 k=1 4k + 3 1 r 5 4n + 5 × 4n + 5 4n + 7 r r r n+1 Y 4k + 1 3 3 3 — Pour prouver ≤ , il suffit (*) de démontrer que ≤ × 4n + 7 4k + 3 4n + 7 4n + 3 k=1 ¢2 ¡ 3 3 ce qui équivaut à ≤ × 4n+5 puisque l’on travaille avec des termes positifs. 4n+7 4n + 7 4n + 3 Or, on a : ¡ ¢2 3 3 ≤ × 4n+5 4n+7 4n + 7 4n + 3 3 × (16n2 + 40n + 25) 3 − × 2 4n + 7 (4n + 3) (4n + 7) 4 0 ≤ 3 × (4n+3)(4n+7) 2 ⇐⇒ 0≤ ⇐⇒ 4n+5 4n+7 16n2 +40n+21 (4n+7)(4n+3) La dernière inégalité est vériÞée, donc on a bien r n+1 Y 4n+5 (4n+7)2 4n+5 (4n+7)2 ≤ k=1 r r 5 5 5 4n+5 , il suffit de démontrer que × 4n+7 ≤ ce 4n + 9 4n + 5 4n + 9 5 ≤ puisque l’on travaille avec des termes positifs. Or, on a : 4n + 9 4k + 1 — Pour prouver ≤ 4k + 3 k=1 qui équivaut à 5 × n+1 Y 4k + 1 3 ≤ 4n + 7 4k + 3 r 1 4n + 9 ⇐⇒ 0 ≤ ⇐⇒ 0 ≤ 1 × 4n + 9 16n2 +56n+49 (4n+7)2 4 (4n+7)2 ×(4n+9) − 4n+5 (4n+7)2 × 4n+9 (4n+9) La dernière inégalité est vériÞée, donc on a bien n+1 Y 4k + 1 ≤ 4k + 3 k=1 r 5 4n + 9 Moralité, on a bien P (n + 1). On a donc démontré que pour tout n dans N∗ , on a r n Y 4k + 1 3 ≤ ≤ 4n + 3 k=1 4k + 3 r 5 4n + 5 (*) Il est important d’écrire il suffit et non il faut. 2 PROBLEME Le but de cet exercice est de déterminer l’aire balayée par une segment de longueur 2` lors d’un demi tour. On se place dans le plan muni d’un repère orthonormé, on considère les points A (`, 0) et B (−`, 0). Le segment [AB] est donc de longueur 2`. On note Ω (x, y) le centre du demi tour et A (x, y) l’aire balayée par le segment. Pour des raisons évidentes de symétrie, on prend x et y tous deux positifs. Partie 1 On va calculer A (x, y) en considérant différents cas. 1. On suppose tout d’abord que x ≥ `. (a) On prend ici le cas ` = 2 : C’ B’ A’ 4 Ω 2 B A -2 0 2 4 6 8 -2 C (b) Dans la Þgure précédente, l’aire balayée peut se ramener à l’aire de la demi couronne AA0 C 0 C, en effet pour des raisons de symétrie, l’aire de la zone ABC est identique à celle de la zone A0 B 0 C 0 ( C et C 0 étant les points d’intersection de la droite (AA0 ) avec le cercle de diamètre [BB 0 ] ). L’aire d’une couronne délimitée par deux cercles de centre Ω et de rayons r et R ( r < R ) est 3 π (R2 − r2 ), ici on a r = ΩA et R = ΩB. On a ΩA2 = (x − `)2 + y 2 et ΩB 2 = (x + `)2 + y 2 , on a donc ¢ ¡ ¢ ¡ ΩB 2 − ΩA2 = (x + `)2 + y 2 − (x − `)2 + y 2 = (x + `)2 − (x − `)2 = 4`x On en déduit donc que A (x, y) = 2π`x 2. Le cas où 0 ≤ x ≤ ` et y = 0. (a) Ici, on a pris ` = 2 : 2 B A’ -2 B’ A Ω 0 2 4 -2 (b) L’aire balayée se décompose en deux demi disques, de centre Ω, l’un de rayon ΩA et l’autre de rayon ΩB, l’aire recherchée est donc A (x, y) 2 2 = 12 (π ¡ × ΩA2 + π × ΩB2 ¢ ) π = 2 (x − `) + (x + `) = π (x2 + `2 ) On en conclut donc que A (x, y) = π (x2 + `2 ) 4 3. Cas où x = 0 et y > 0. (a) Faisons une Þgure avec un demi tout direct et ` = 2 : A’ B’ 4 Ω 2 O B -2 2 A (b & c) Avec un raisonnement analogue à la première question, on peut affirmer que l’aire non p hachurée, que l’on notera A1 (x, y), est celle d’une demi-couronne avec r = ΩO = y et R = ΩA = `2 + y 2 , on en déduit donc que A1 (x, y) = π2 `2 d et la corde [AB]. Reste l’aire hachurée, notée A2 (x, y), délimitée par l’arc de cercle AB d moins Pour déterminer cette dernière, on remarque que A2 (x, y) est l’aire du secteur angulaire AB l’aire du triangle ΩAB. ³ ´ 2 [ et R = ΩA. On a dans le triangle • L’aire du secteur angulaire est 2α × πR où α = mes OΩA 2π ³ ´ OA ` rectangle ΩOA : tan (α) = ΩO = y , on en déduit donc que α = arctan y` , l’aire du secteur ³ ´ angulaire est donc arctan y` (y 2 + `2 ). • L’aire du triangle rectangle ΩAB est On en déduit donc Þnalement que 1 2 × AB × OΩ = A2 (x, y) = arctan ³ ´ ` y On a donc en résumé A (x, y) = π2 `2 + arctan 5 1 2 × 2` × y = y` (y 2 + `2 ) − y` ³ ´ ` y (y 2 + `2 ) − y` 4. Cas où 0 < x < ` et y > 0. (a) Faisons une Þgure avec un demi-tour direct et ` = 2 : A’’ A’ 4 B’ O’ Ω 2 O B -2 2A 0 4 -2 (b) L’aire est composée d’une première aire A1 comprise entre les arcs de cercle OO0 et BB 0 et les segments de mêmes extrémités et de l’aire A2 comprise entre l’arc A0 A00 et le segment de mêmes extrémités. • La première aire se ramène à celle d’une entre les cercles de centre Ω et de ¡ couronne comprise ¢ rayon ΩO et ΩB. On a ΩB 2 − ΩO 2 = (` + x)2 + y 2 − y 2 = (` + x)2 , on en déduit donc que A1 (x, y) = π2 (` + x)2 . 0 A00 moins l’aire du triangle ΩA0 A00 . [ • On remarque que A2 (x, y) est l’aire du secteur angulaire A ³ ´ 2 0 ΩA0 et R = ΩA0 . On a dans le triangle \ ? L’aire du secteur angulaire est 2α × πR où α = mes O 2π ³ ´ 0 0 OA `−x 0 0 rectangle ΩO A : tan (α) = ΩO0 = y , on en déduit donc que α = arctan `−x , l’aire du secteur y ³ ´¡ ¢ angulaire est donc arctan `−x y 2 + (` − x)2 . y ? L’aire du triangle rectangle ΩA0 A00 est On en déduit donc Þnalement que A (x, y) = π 2 1 2 × A0 A00 × O0 Ω = 2 (` + x) + arctan 6 ³ `−x y 1 2 × 2 (` − x) × y ´£ ¤ y 2 + (` − x)2 − y (` − x) Partie 2 On va chercher le “minimum” de A (x, y). On va travailler d’abord à y constant et chercher le minimum sur la demi droite D : y = a et x ≥ 0. On pose fa (x) = A (x, a). 1. On note donc f0 : [0, +∞[ → R ½ π (x2 + `2 ) si x ∈ [0, `] x 7→ 2π`x si x > ` Cette fonction est clairement continue sur R+ \ {`}. On a limx−→`− f0 (x) = limx−→`− π (x2 + `2 ) = 2π`2 limx−→`+ f0 (x) = limx−→`+ 2π`x = 2π`2 . f0 est continue sur R+ Elle est croissante, on a le tableau de variations suivant : x 0 ` f0 2 π` % 2π`2 +∞ +∞ % On en déduit donc que f0 admet son minimum en 0 : π`2 2. On considère maintenant fa avec a > 0. (a) On note donc fa : [0, +∞[ → R x 7→ ¡ ¢ π 2 ` + arctan a` (a2¡+ `2¢)£− a` 2 π (` + x)2 + arctan `−x a2 + 2 a 2¤ si x = 0 − a (` − x) si x ∈ ]0, `[ si x ≥ ` (` − x) 2π`x Cette fonction est clairement continue sur R∗+ \ {`}. ¡ `−x ¢ £ 2 2 2¤ • On a limx→0+ fa (x) = limx→0+ π2 (` + x) + arctan a + (` − x) − a (` − x) a ¡ ¢ = π2 `2 + arctan a` (a2 + `2 ) − a` La continuité en 0 est donc bien vériÞée. ¡ ¢£ 2 2¤ • On a limx−→`− fa (x) = limx−→`− π2 (` + x)2 + arctan `−x a + (` − x) − a (` − x) = 2π`2 a limx−→`+ fa (x) = limx−→`+ 2π`x = 2π`2 La continuité en ` est donc bien vériÞée. On peut donc conclure que fa est continue sur R+ (b) La fonction fa s’écrit fa (x) = 2π`x sur [`, +∞[, on en déduit donc immédiatement que fa est croissante sur [`, +∞[ 7 (c) On pose maintenant u = ` − x et g (u) = fa (x). On a donc pour x dans [0, `], ou encore u ∈ [0, `] : ¤ ¡ ¢£ 2 a + (` − x)2 − a (` − x) fa (x) = π2 (` + x)2 + arctan ¡`−x a¢ = π2 (2` − u)2 + arctan ua (a2 + u2 ) − au = g (u) ¡ ¢ Cette fonction est dérivable avec g 0 (u) = π (u − 2`) + a1 1u 2 (a2 + u2 ) + 2u arctan ua − a 1+( a ) ¡ ¢ = π (u − 2`) + 2u arctan ua . La fonction g 0 est la somme de deux fonctions croissantes, on en déduit donc que g 0 est croissante sur [0, `]. ¡ ¡ ¢ ¢ On a g 0 (0) = −2π` et g 0 (`) = 2` arctan a` − π2 < 0 car : ∀x ∈ R, arctan (x) < π2 , on en déduit donc que g 0 est négative sur [0, `], par conséquent g est décroissante sur [0, `] (d) On a fa (x) = g (` − x), c’est donc la composée de deux fonctions décroissantes, on en déduit donc que fa est croissante sur [0, `] Or, la fonction fa est continue sur R+ et aussi croissante sur [`, +∞[, on en déduit donc que la fonction fa est croissante sur R+ , par conséquent ¡ ¢ Le minimum de fa sur [0, +∞[ est fa (0) = π2 `2 + arctan a` (a2 + `2 ) − a` ª © 3. On remarque que inf x,y∈R+ (A (x, y)) = inf y∈R+ ¡inf¢x∈R+ A (x, y) , or on a vu qu’à y Þxé le minimum est A (x, 0), donc si on pose h (x) = π2 `2 + arctan x` (x2 + `2 ) − x` pour x 6= 0 et h (0) = π`2 , on a donc inf x,y∈R+ (A (x, y)) = inf y∈R+ {h (y)}. Etudions cette fonction h, on remarque tout d’abord qu’elle est continue car ¡ ¢ limx→0+ h (x) = limx→0+ π2 `2 + arctan x` (x2 + `2 ) − x` = π2 `2 + π2 `2 = π`2 = h (0) La fonction h est dérivable sur R∗+ avec h0 (x) ¡ ¢ × (x2 + `2 ) + 2x arctan x` − ` x ¡ ¢ ¡ ¡ ¢ ¢ = 2x arctan x` − 2` = 2x arctan x` − x` = − x`2 × 1 2 1+ ` 2 Or on a arctan (u) − u ≤ 0 pour u ∈ R∗+ (il suffit de poser d (u) = arctan (u) − u, on a d0 (u) = u2 − 1+u 2 < 0, d est décroissante et d (0) = 0). On en déduit donc que h est décroissante. On en déduit donc que inf x,y∈R+ (A (x, y)) = limx→+∞ h (x) 1 1+u2 Il reste à calculer pour le fun la limite en +∞ : ³ ¡`¢ 2 ¡ ` ¢2 ´ arctan( x` ) π 2 π 2 2 h (x) = 2 ` + arctan x (x + ` ) − x` = 2 ` + × `x × 1 + x − `x ` x µ ¶ ` ` ¡ ¢ arctan( x )− x = π2 `2 + `2 × + arctan x` ` 2 (x) ` En posant u = h et en sachant que limh−→0 arctan(h)−h = 0, on en déduit que limx→+∞ h (x) = π2 `2 h2 inf x,y∈R+ (A (x, y)) = π2 `2 8 −1 =