Lors de son dernier repas, Jésus lave les pieds des disciples. Il

Transcription

Lors de son dernier repas, Jésus lave les pieds des disciples. Il
6me dim. de Pâques – Ac.8,5,…17 ;Ps 65 ; 1 P. 3,15-18 ;Jn 14,15-21
Lors de son dernier repas, Jésus lave les pieds des
disciples. Il pose ce geste à l’aide d’un linge serré autour
de la taille. Il noue ainsi, entre lui et ses disciples, un lien
qui se révélera plus fort que la mort. Ce lavement des
pieds éclaire ce que nous vivons par la communion.
Communier c’est nouer et maintenir, entre nous et le
Christ Ressuscité, un lien plus fort que la mort. Il en est
de même pour vous qui communiez pour la première
fois.
Après avoir posé ce geste, Jésus parle longuement pour
l’éclairer. L’évangile que j’ai lu est extrait de ce long
discours. Jésus explique là que le lien noué par la
communion ne se maintient que si nous restons fidèles à
ses commandements et que cette fidélité dépend de
notre amour pour lui. Ces commandements sont en fait
les paroles de Jésus. Il arrive que ces paroles nous
touchent et éveillent notre amour. Dès lors, elles
deviennent si essentielles qu’elles orientent nos vies.
Voilà pourquoi elles deviennent des commandements.
Notre amour pour le Christ a pour contrepartie le don de
l’Esprit Saint. Le mot « Esprit » signifie « souffle ».
L’esprit c’est le souffle de la respiration et l’Esprit Saint,
c’est le souffle de cette respiration commune au Père et
au Fils. Jésus annonce que le Père enverra un seul et
même Esprit sur la multitude de ses disciples. Nous en
concluons que ceux-ci seront les membres d’un même
corps dont le point d’unité, la tête, est Jésus ressuscité
lui-même. Ainsi qui aime le Christ au point de donner
corps à ses commandements respire du souffle de Dieu !
Et nous retrouvons Jésus Christ en celles et ceux avec
qui nous faisons corps par l’Esprit Saint. Comme curé des
paroisses de la Guillotière, je retrouve le Christ en
chaque paroissien rassemblé autour de la table
eucharistique. En effet, je reconnais en chacun de vous
quelqu’un qui s’attache à vivre par amour les
commandements et qui se bat avec lui-même pour y
parvenir toujours plus !
Nous sommes donc très proches des Samaritains de la
première lecture. L’Evangile proclamé par Philippe les
libère de nombreuses paralysies et infirmités causées par
la peur : peur de vivre, peur de parler, peur d’aimer.
Cette libération est source d’une joie partagée qui trouve
son aboutissement quand l’Esprit Saint fait d’eux un
corps par l’imposition des mains des apôtres Pierre et
Jean. Ce texte parle de nous autant que des
Samaritains !
Quant à vous, les premiers communiants du jour, il vous
reste à décider si vous serez fidèles ou pas au Christ.
C’est une affaire d’amour. Si vous communiez ce jour
sans amour, vous en resterez là. Si vous communiez avec
amour, vous respecterez le Christ comme le seul saint et
vous vous attacherez à vivre avec droiture en faisant
corps avec lui. Vous témoignerez avec douceur et respect
de son Evangile et les autres pourront le reconnaître
vivant en observant vos paroles et vos actes. En effet vos
paroles et vos actions seront les actes et les exploits par
lesquels Dieu en impose aux hommes, selon les mots du
psaume 65. A vous de décider !
Amen.