DOSSIER DE PRESSE Sécheresse dans l`Hérault, des restrictions

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DOSSIER DE PRESSE Sécheresse dans l`Hérault, des restrictions
DOSSIER DE PRESSE
Sécheresse dans l’Hérault,
des restrictions des usages de l’eau s’imposent
Mercredi 28 mai 2014 à 15h30
Salle Jean Moulin - Préfecture de l’Hérault
Préfecture de l’Hérault :
[email protected]
04.67.61.61.25
Face à une situation de sécheresse préoccupante, le Préfet de l’Hérault a décidé de
prendre des mesures de restriction de tous les usages de l’eau, pour l’ensemble du
département, excepté le bassin versant de l’Agoût et du Vidourle.
1) Une situation actuelle jamais observée jusqu’à présent
Le département fait face à une situation de sécheresse jamais observée à cette époque de
l’année, la situation est celle d’une année sèche de fin août.
Les cours d’eau de l’Hérault connaissent bien évidemment des assecs récurrents, toutefois
ceux-ci apparaissent en général beaucoup plus tard dans la saison (situation en avance de
presque deux mois).
Sur les 3 saisons passées qui, habituellement permettent la recharge des milieux, la pluviométrie
accuse un déficit de l’ordre de 60 % cumulé. Cette situation de succession de deux saisons
sèches consécutives est unique depuis 1959, la pluviométrie du printemps 2014 étant, à elle
seule, la 4ième valeur la plus basse (à noter: 1973/1997/2006). A cela s’ajoute que les
températures de l'hiver 2013-2014 ont été les plus douces observées depuis 1950 dans
l’Hérault. On enregistre actuellement, la 4ième saison consécutive avec des températures
supérieures à la normale.
Les eaux souterraines présentent, pour une proportion conséquente de points surveillés, des
niveaux en dessous des toutes les observations effectuées depuis qu’ils sont surveillés (avance
de 1 à 3 mois sur une situation d’été).
2) Les mesures de restrictions prises aujourd’hui
Ce type de mesures de restrictions qui n’avait pas été pris depuis 2007.
Premières restrictions sur l’ENSEMBLE DU DEPARTEMENT DE L’HERAULT, excepté le
bassin versant de l’Agoût et du Vidourle.
Sont notamment interdits : le remplissage des piscines privées, le
lavage des véhicules en dehors des stations professionnelles, le
fonctionnement des bornes et fontaines en circuit ouvert. L’arrosage
des terrains de sports, des golfs, des jardins, des pelouses et
espaces verts publics et privés est interdit entre 8h et 20h.
Les activités industrielles dont l’activité nécessite l’utilisation d’eau
doivent limiter leur consommation et respecter les dispositions
prévues les concernant en cas de sécheresse.
Crise
L’Astien Tout le département Restrictions renforcées 1ères restrictions
Vigilance pour tous Normal
Restrictions renforcées sur le secteur alimenté par la nappe de l’ASTIEN
En renforcement des mesures énoncées ci-dessus, sont notamment interdits :
 24h/24h : l’arrosage des terrains de sports, des golfs, des jardins, des pelouses et
espaces verts publics et privés
 de 11h à 20h : l’usage agricole de l’eau (sauf cas exceptionnel)
 l’utilisation des douches de plages et le lavage des voiries
Evolution de la situation possible : le passage en crise, le risque de pénurie grave
Si plusieurs précipitations fortes (par comparaison au moins 3 à 4 événements tels que ceux
connus la semaine dernière) n’arrivent pas dans les semaines à venir la situation va se dégrader
rapidement d’autant que les irrigations vont s’accentuer et que la saison touristique va démarrer.
La situation du bassin de l’Hérault est déjà critique et un passage en niveau de restrictions
renforcées est envisageable dès les jours prochains.
Pour le reste du département, ce niveau de restrictions est envisageable fin juin, avant l’arrivée
des estivants. Un nouveau comité se réunira fin juin.
Le niveau maximum de restriction, dit niveau de crise (comprenant des restrictions fortes au
niveau des golfs, des agriculteurs), ne peut être exclu courant été si aucune amélioration
sensible n’intervient.
Toutefois cela ne signifie pas qu’il n’y aura plus d’eau, mais que l’effort de solidarité demandé
sera plus fort pour faire en sorte de sauvegarder au maximum l’usage sanitaire de base.
L’intérêt du dispositif : anticiper pour permettre de passer au mieux l’été en limitant
l’impact de la sécheresse
Non seulement que les efforts demandés soient compris par la population mais également qu’ils
permettent de conserver des marges de manœuvre pour parer à une dégradation de la situation
qui puisse justifier une solidarité entre collectivités. Cela justifie que la contrainte s’applique
partout y compris sur les collectivités disposant d’une ressource de secours.
De cette anticipation dépendra les conditions dans lesquelles seront accueillis les estivants, les
récoltes agricoles mais aussi les conditions sanitaires en général (de l’eau des cours d’eau pour
l’alimentation en eau, la baignade mais aussi pour les besoins des milieux...).
La préservation de la ressource est donc l’affaire de tous, en particulier des collectivités
distributrices d’eau
Il est indispensable pour tous et les collectivités distributrices d’eau en particulier de prévenir la
pénurie en s’engageant dès à présent à la sensibilisation, aux actions de restriction particulières
et au contrôle des dispositions de l’arrêté dès à présent.
L’action de l’État doit être vue comme un signal et comme un appui à leurs actions. D’autres
collectivités agissent également en appui : les structures de bassins versant, le Conseil Général
(portage d’eau...).
L’État (DDTM, ONEMA, gendarmerie) contrôlera en premier lieu les usages réglementés
(soumis à cadrage réglementaire). Les collectivités devront elles aussi contrôler les usages,
notamment privés, sur la base de l’arrêté préfectoral mais aussi sur la base de leur éventuel
arrêté.
Une infraction est une contravention punie d’une amende pouvant atteindre 1500 €.
Sensibilisation des collectivités
Afin de se préparer à une éventuelle aggravation de la situation, il est demandé aux collectivités
en charge de l’alimentation en eau potable d’anticiper de possibles difficultés
d’approvisionnement et de prendre dès à présent les mesures d’économies : sensibilisation des
populations (résidents et vacanciers), réparation des fuites de réseau…
3) Le fonctionnement de la cellule sécheresse : concertation de tous
Organisation de l’État face à cette situation
Le dispositif sécheresse est basé sur la définition d’indicateurs objectifs qui permettent de
qualifier le niveau de crise. De ce niveau découlent des dispositions (dont la contrainte augmente
bien évidemment avec la gravité de la situation), de communication, restrictions préétablies et
validées collégialement.
Structurellement la réflexion est menée sur l’ensemble des bassins versants afin d’organiser une
répartition durable de l’eau disponible (dans le cadre des Schémas d’Aménagement et de
Gestion des Eaux, SAGE).
Cette organisation est basée sur un arrêté cadre de 2007 :
- qui : les représentant tous les usages de l’eau et de leur surveillance : services de l’Etat,
collectivités en charge de l’alimentation en eau potable, délégataire de services publics
eau, syndicat de bassin, agriculteurs, météo France, BRGM, CG, ONEMA, SDIS… , …
- pourquoi : pour surveiller l’état des ressources en eau souterraines et superficielles, pour
anticiper les différents scénarii de sécheresse et les mesures à prendre, pour proposer
rapidement et collégialement des restrictions à prendre au préfet
- se réunit régulièrement dans une configuration restreinte en mode veille pour suivre
régulièrement la situation des ressources en eau
- réunit tous ces membres en situation tendue autant que nécessaire
Point sur les départements voisins
- Dans le Gard: pas de cellule sécheresse réunie depuis le début de l'année. Premier
comité prévu le 12 juin 2014. Un simple niveau de vigilance est envisagé à ce stade.
- Dans l'Aude: pas de cellule sécheresse réunion depuis le début de l'année. Premier
comité prévu le 11 juin 2014. L'est du département présente une situation plus défavorable que
l'ouest du département, dont la partie à cheval sur le département de l'Hérault. Des mesures de
restriction pourraient être envisagées par ce comité (premiers restrictions sans doute).
Afin d'assurer la cohérence pour les zones d'alerte à cheval entre les départements,
l'harmonisation est réalisée au niveau technique entre les DDTM. La situation et les mesures
prises sont transmises aux départements voisins pour prise en compte dans les éléments de
bilan et adaptation à un niveau de restriction équivalent.
Les secteurs concernés sont:
 entre Gard et Hérault: le Vidourle, haute vallée de l'Hérault
 entre Aude et Hérault: le Minervois et la basse vallée de l'Aude. Dans la mesure où
l’Ouest Audois bénéficie du secours de la ressource de l’Orb, l’attention de la DDTM 11
est attirée sur les restrictions prises dans l’Hérault.
NB: les arrêtés cadre des différents départements ne sont pas encore totalement cohérents (du
fait des discussions locales initiales avec les acteurs) entre niveau de sécheresse et mesures de
restriction associées. Dans l'attente d'une harmonisation plus forte, la cohérence est assurée par
les secrétariats techniques des comités sécheresse de chaque département.
TOUTES LES INFORMATIONS
L’arrêté préfectoral du 27 mai 2014, la carte détaillée des zones concernées, les mesures… sur
le site internet des services de l’Etat :
http://www.herault.gouv.fr/
rubrique : Politiques-publiques/Environnement-risques-naturels-et-technologiques/Eau/Lasecheresse