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NatIoNal INstrumeNts applications d’utilisateurs Cette brochure rassemble les articles candidats au concours des meilleures applications de 2011, consacrées à l’occasion de NIDays 2012. Acquisition/enregistrement de données Automatisation industrielle Enseignement Instrumentation/test électroniques Systèmes embarqués nidays.fr/concours ni.com/france/articles ISAT Formula Student NI LabVIEW, NI DIAdem et NI CompactRIO ont permis de réaliser un système d’acquisition de données embarqué dans une monoplace de compétition développée par un groupe d’élèves ingénieurs. Les gagnants du concours des meilleures applications de 2011 Lauréats 2011 Super lauréat toutes catégories confondues Transposition du concept IronBird de l'industrie aéronautique à l'industrie ferroviaire Par Xavier BERGER, SAFRAN ENGINEERING SERVICES Voir page 80 SAFRAN Dans la catégorie Acquisition/enregistrement de données Dispositif innovant de mesure et maîtrise de la consommation électrique par type d'usages Par Benjamin NICOLLE, QUALISTEO Voir page 26 QUALISTEO Dans la catégorie Automatisation industrielle Profilométrie laser et NI CompactRIO riment avec économies de peinture ! Par Aurélien COTELLE, ARDPI Voir page 42 ARDPI Dans la catégorie Enseignement Développement d'un robot pour la Coupe de France de robotique 2011 Par David FREY et Jean-Luc AMALBERTI, IUT1 de Grenoble Voir page 58 IUT Grenoble Dans la catégorie Instrumentation/test électroniques Cartographie de défauts en temps réel sur circuits intégrés Par Sébastien CANY et Luc SAURY, ST-ERICSSON Voir page 82 ST-ERICSSON Dans la catégorie Systèmes embarqués Système de contrôle/commande embarqué, destiné à une application de soudage automatique de tubes Par Pascal WATTELIER, SERIMAX Page 92 SERIMAX ni.com/france Table des matières Acquisition/enregistrement de données Banc de test des automates du système de contrôle/commande de la centrale nucléaire de Dungeness Atos Worldgrid 4 LabVIEW contribue à apprécier la qualité des eaux des rivières CETE Est 6 Caractérisation de groupes froids thermochimiques COLDWAY 8 Optimisation du chêne à merrains et préservation des grandes forêts françaises CRITT BOIS 10 Rénovation d'un système d'acquisition de données environnementales EDF 12 Rénovation du système de pilotage de 12 bancs d'essais chez MTT MoteurTest EMC/MTT MoteurTest 14 Modernisation d'une machine d'essai - Le Banc Gamma-Densimétrique EUROVIA 16 Simulateur énergétique de réseaux de capteurs appliqués à la surveillance de sites sensibles par les sapeurs-pompiers Lab-STICC 18 Une carte d’acquisition de la Série M vole sous un ballon stratosphérique à 35 km d’altitude LPMAA 20 Système de monitoring de l'environnement d'un laboratoire souterrain LSBB (OCA) 22 Nanocaractérisation de matériaux au CEA MESULOG/CEA 24 Dispositif innovant de mesure et maîtrise de la consommation électrique par type d’usages QUALISTEO 26 Banc d'endurance pour boîtes de vitesses automatiques de véhicule électrique RENAULT 28 Synervia analyse et compare les performances des panneaux photovoltaïques en conditions réelles d'exploitation SYNERVIA 30 Utilisation d'une carte FPGA pour des applications biochimiques de criblage à haut débit ISIS 32 Création d'un dispositif interactif pour (re)découvrir le plaisir d'écrire URECA (Université Lille 3) 34 Suivi de la pression dans les anévrismes de l’aorte abdominale traités par Stent UPMC 36 Déploiement d’un système anti-erreur dans le montage des appareils de climatisation de VALEO ALLIANCE VISION/VALEO 38 Contrôle des appareils de climatisation de VALEO en fin de ligne d’assemblage ALLIANCE VISION/VALEO 40 Profilométrie laser et NI CompactRIO riment avec économies de peinture ! ARDPI 42 Système de classement haut rendement des bois de structure sous architecture NI selon la norme 14081 INNODURA 44 Contrôle/commande d'un banc d'essais turbomoteur de l'Atelier Industriel de l'Aéronautique NÉRYS 46 Saint-Gobain sécurise ses plaques d’égout grâce à la profilométrie LASER 3D NEW VISION Technologies 48 Pilotage d'une station de production d'hélium polarisé SAPHIR/ILL 50 EDF caractérise et met au point des pompes à chaleur haute température pour l'industrie SAPHIR/EDF 52 EDF R&D choisit une solution basée sur le NI CompactRIO pour la rénovation de son laboratoire d’essais machines tournantes STYREL/EDF 54 Automatisation industrielle 3 2 ni.com/france Table des matières Enseignement Banc de caractérisation d'antennes en bande X ENSICAEN 56 Développement d'un robot pour la Coupe de France de robotique 2011 IUT Grenoble 58 Bras de fer électronique : un projet pluridisciplinaire pour les étudiants de l’IUT de Montpellier IUT Montpellier 60 Projet pédagogique d'automatisation d’un banc de test à l'IUT Génie Électrique de Poitiers IUT Poitiers 62 Banc de validation d’instruments de mesure de vent, développé par des lycéens Lycée Jules Viette 64 Simuler les instruments embarqués pour la formation des sous-mariniers NEXEYA SYSTEMS 66 Caractérisation d'un matériau par analyse fréquentielle d'une réponse à un choc IUT Valenciennes 68 Validation automatique de tableaux de bord chez Magneti Marelli ALL4TEC 70 Gestion d'obsolescence d'un bus avionique en FPGA avec la carte FlexRIO chez Thales DT2E 72 Solution HIL au service de la validation d'unités électroniques embarquées EMC France 74 LabVIEW pilote le premier « Laser Avancé » - unique en Europe ENSM.SE 76 Caractérisation de capteurs à pixels MAPS destinés à équiper les grandes expériences de physique des particules IPHC 78 Transposition du concept IronBird de l’industrie aéronautique à l’industrie ferroviaire SAFRAN 80 Cartographie de défauts en temps réel sur circuits intégrés ST-ERICSSON 82 Validation du système de Sécurité Quai Voie d'un métro automatique VIVERIS TECHNOLOGIES 84 Réalisation d’un banc de test générique multi-fonctionnel pour un équipement médical VIVERIS TECHNOLOGIES 86 Cellule de sciage robotisée pour automatiser les chaînes de production de merrains CRITT BOIS 88 Pilotage à distance d’une chaîne de mesure non destructive embarquée sur un drone NÉRYS 90 Système de contrôle/commande embarqué, destiné à une application de soudage automatique de tubes SERIMAX 92 Le NI CompactRIO fait l’ouverture des marchés financiers STEP AT 94 Instrumentation/test électroniques Systèmes embarqués ni.com/france 3 Acquisition/enregistrement de données Banc de test des automates du système de contrôle/commande de la centrale nucléaire de Dungeness Par Jean-François LE GALL, Atos Worldgrid L’objectif : La soLution : Mettre en œuvre un banc de test paramétrable et modulable dédié à la validation des automates de niveau 1 du système de contrôle/commande de la centrale de Dungeness (EDF Energy). Utiliser une configuration bâtie autour d’un PC Windows XP équipé de deux baies PXI-1045 pilotées par une application développée sous NI LabVIEW afin d’offrir une solution modulaire et adaptable. Atos Worldgrid, filiale d’Atos spécialisée dans le domaine des Smart Energy et Utilities, met en œuvre, pour British Energy (aujourd’hui EDF Energy, filiale d’EDF au Royaume-Uni), un système de contrôle/commande pour la centrale de Dungeness (DPCS : Data Processing and Control System). Banc de test des automates de niveau 1 Outre les configurations de pilotage des deux réacteurs, le système livré comporte une configuration dédiée au test et à la maintenance (maintenance & test system : M&TS) qui a, entre autres, pour mission d’assurer le test individuel de n’importe quelle station automate de niveau 1 du bus 113. Ce système est basé sur une architecture Niveau 1/Niveau 2 Niveau 1 : deux îlots d’automates ABB AC160 assurant des fonctions d’acquisition de signaux numériques et analogiques (bus 111 et bus 112) et de transmission vers le niveau 2. ■■ ■■ « Les diverses ressources disponibles (exemples LabVIEW, site ni.com, forums, base de connaissances, lava.org ou liste infolabview) constituent un apport riche qui se révèle très utile. » un troisième îlot d’automates ABB AC160 (bus 113) assurant des fonctions similaires, avec en plus des fonctions de commande (envoi de signaux numériques et analogiques vers le procédé). Les stations de cet îlot coopèrent en s’échangeant des informations via le bus 114. Niveau 2 : système informatique ADACS-N TM (journaux de bord, dialogue d’alarmes, courbes, synoptiques...) Cette fonction est remplie par le banc de test « single station test facilities » qui permet de solliciter la station en test : ■■ ■■ ■■ ■■ panneau PDS (verrines d’alarmes, afficheurs analogiques). en émulant ses entrées numériques et analogiques qu’elles soient locales (acquises par la station en test), ou distantes (entrées provenant des stations adjacentes et transmises via le bus 114) en capturant les sorties locales élaborées (sorties numériques et analogiques de la station à destination du procédé), ainsi que les données qu’elle émet vers d’autres stations ou vers le niveau 2. Les principales fonctionnalités du banc de test ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ Centrale nucléaire de Dungeness 4 ni.com/france Conversion des signaux analogiques (valeurs physiques ->électriques, simulation des températures de soudure froide et des thermocouples) Dialogue interactif de visualisation des grandeurs analogiques et numériques qu’il s’agisse de données acquises ou calculées Mode interactif : modification des entrées locales et distantes de la station en test Mode scénario : offre la possibilité, via des fichiers de commandes (scenarii), de piloter les entrées locales ou distantes ainsi que de capturer, tracer et vérifier les sorties générées par la station en test Mode batch : il permet l’enchaînement automatique de scenarii « Statistical testing » : cette fonction permet une sollicitation de la station avec d’importants flux de données (typiquement 1500 Acquisition/enregistrement de données signaux par seconde) et une capture de toutes les sorties locales 144 sorties numériques capturées à 160 ms) ■■ « Closed loop model » : plusieurs modèles sont intégrés au banc de test. Un modèle assure la simulation d’une partie du procédé en calculant certaines entrées (typiquement des températures) à partir des sorties numériques générées par la station (sorties destinées à piloter un actionneur). test à partir des données de configuration du DPCS (via des bases MS Access). La partie temps réel est une application « multithread » modulaire mettant en œuvre des machines d’états pour les threads de communication ainsi que la programmation par événements pour la partie IHM. L’interfaçage de communication sur les bus ABB (bus 113 et bus 114) passe par deux serveurs OPC. Des clients OPC, développés en LabVIEW et utilisant l’interface Automation d’OPC, assurent la communication avec les serveurs OPC. Le couplage à certaines interfaces système Windows ou à des outils externes s’effectue au travers d’accès ActiveX et DLL. Les « plus » de la solution Le banc de test offre des possibilités d’automatisation des tests très intéressantes en termes de gain de temps sur l’utilisation des plates-formes de test. Typiquement, la revalidation complète d’une station peut nécessiter une exécution de tests en continu sur une durée de l’ordre de 300 heures. Architecture du banc de test À l’usage, la solution retenue s’est révélée évolutive : un certain nombre de fonctionnalités non prévues au départ ont pu être ajoutées en cours de projet sans remise en cause de l’architecture mise en œuvre initialement. Architecture, configurabilité et dimensionnements du banc de test Le banc de test est configurable tant d’un point de vue matériel que logiciel pour pouvoir s’adapter à la station à tester qui peut comporter plus ou moins de signaux (la terminologie utilisée pour la désignation correspond à la vision côté station à tester) : ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ entrées numériques locales (64 à 416) : période d’émission 160 ms entrées analogiques bas niveau (144) et haut niveau (0 à 128) : période d’émission 640 ms sorties numériques locales (12 à 144) : période d’acquisition 160 ms sorties analogiques locales (0 à 48) : période d’acquisition 1000 ms via OPC : entrées bus 114 (87 à 800), sorties bus 114 (220 à 250), sorties bus 113 (600 à 1130). Pour les échanges OPC, les périodes d’émission et de réception sont de 1000 ms. L’application a été mise en œuvre avec LabVIEW sur un PC Windows XP connecté à deux baies PXI-1045 équipées des cartes d’acquisition/génération permettant de couvrir les besoins décrits ci-dessus : ■■ baie PXI-1045 n°1 : PXI-6704 (*17) ■■ baie PXI-1045 n°2 : PXI-6225 (1), PXI-6512 (*7), PXI-6511 (*3) Interface homme-machine Enfin, en termes de développement, les diverses ressources disponibles que ce soit dans la livraison LabVIEW (exemples), sur le site ni.com (forums ou base de connaissances), sur lava.org ou via la liste info-labview constituent un apport riche qui se révèle très utile. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Jean-François LE GALL Atos Worldgrid 36, chemin du Vieux Chêne – BP 104 38243 Meylan Cedex Tél. : +33 (0)4 76 41 46 39 E-mail : [email protected] Web : www.atos.net L’application a été développée entièrement en LabVIEW. Elle comporte une partie gestion de données « off line » qui assure la génération des fichiers de paramétrage du banc de ni.com/france 5 Acquisition/enregistrement de données LabVIEW contribue à apprécier la qualité des eaux des rivières Par Mario MARCHETTI, Ivana DURICKOVIC, Guillaume DEROMBISE, Mathieu MOUTTON, Stéphane LUDWIG, LRPC Nancy-ERA 31 Kawther BEN MABROUK, Marc FONTANA, Patrice BOURSON, Thomas KAUFFMANN, LMOPS-Université Paul Verlaine de Metz L’objectif : La soLution : Détecter et mesurer des modifications dans la qualité des eaux des rivières. Utiliser NI LabVIEW avec des solutions efficaces d’acquisition de données NI CompactDAQ, et un Toolkit LabVIEW pour un spectromètre. L’activité humaine utilise des dizaines de milliers de produits chimiques susceptibles d’entraîner des dangers pour la santé ou la biodiversité dans les écosystèmes aquatiques. Les rejets d’eau liés à l’activité humaine se retrouvent soit directement, soit indirectement dans les milieux aquatiques, et les eaux de surface employé est couplé à des thermocouples permettant la mesure de la température de l’air et de l’eau, ainsi qu’à un système GPS, utilisé comme déclencheur. Les mesures ont été effectuées le long de la rivière sur une distance d’environ 4,5 km, avec un spectre récolté tous les 40 à 50 mètres environ. Une interface LabVIEW a été développée pour le pilotage de l’ensemble permettant d’obtenir, à « La fiabilité de la solution matérielle et logicielle a permis de terme, une cartographie des pollutions conduire des mesures de manière entièrement autonome. » détectées. La détection de ces polluants s’inscrit dans un cadre de recherche pluriannuelle du Ministère de l’Écologie. sont de plus en plus polluées. L’environnement aquatique étant relativement complexe, la pollution peut atteindre tous les milieux (fossés, rivières, eaux souterraines...). La Directive Cadre sur l’Eau se fait l’écho de cette préoccupation et définit la nature des contaminants dont la présence dans l’eau est prohibée ou dont les quantités présentes sont à surveiller, soulignant la nécessité de suivre la qualité des eaux. Notre objectif est de développer un outil optique dédié à cette problématique. Afin d’apprécier et de détecter la pollution, il est possible de procéder de deux manières : soit par identification de l’impact de la pollution sur l’eau (détection de la pollution générale), soit par recherche de signature spécifique des polluants (recherche de polluants ciblés). Une interface unique a été développée sous LabVIEW, couplée à un châssis NI CompactDAQ équipé de modules dédiés, et utilisant un toolkit pour le spectromètre. Les développements sous LabVIEW se sont effectués avec l’appui de solutions logicielles développées par le passé, et avec l’appui significatif du site de NI Developer Zone (zone.ni.com). La plate-forme LabVIEW offrait toute la flexibilité nécessaire pour un déploiement rapide. Elle permet la détection au fil de l’eau, et complètera judicieusement d’autres stations de mesures fixes ou mobiles (pH, turbidité...). Tous les dispositifs embarqués sont alimentés par un onduleur qui délivre du 220 V alternatif à partir des 12 V continus d’une simple batterie embarquée sur le bateau. Des outils pour quantifier l’énergie disponible Le LRPC Nancy-ERA 31 du CETE de l’Est, en association avec le LMOPS de l’Université Paul Verlaine de Metz, dispose de moyens pour apprécier la qualité des eaux des rivières. La principale difficulté lors du développement d’un outil permettant d’effectuer de telles mesures est l’adaptation du matériel aux conditions ambiantes. Pour des mesures en extérieur, le facteur qui peut s’avérer comme le plus pénalisant pour une méthode optique, est la présence de la lumière ambiante qui influence fortement le signal. Par ailleurs, le fait d’effectuer des mesures sur des rivières peut entraîner d’autres facteurs perturbant le signal utile (turbidité de l’eau). C’est pour cette raison qu’une campagne de mesures sur une rivière, la Meurthe, a été effectuée à partir d’un Zodiac afin de tester le matériel existant et ainsi développer les mesures en conditions réelles. L’outil utilisé pour les premières mesures de la pollution de la rivière Meurthe est basé sur la spectrométrie. Le spectromètre 6 ni.com/france Le bateau, son équipage et les instruments embarqués Acquisition/enregistrement de données La fiabilité de la solution matérielle et logicielle permet de conduire des détections de manière autonome, et partout où cela peut se révéler nécessaire. Le Toolkit LabVIEW du spectromètre permet d’accéder aux fonctionnalités essentielles de l’instrument. Ces outils pour des mesures continues et étendues spatialement constituent une opportunité unique d’identifier une source ponctuelle de pollution. Une cartographie de la pollution des eaux pourra être établie mettant en évidence quel type d’infrastructure peut être considéré comme source de pollution des eaux environnantes et à quel degré (station d’épuration, activité industrielle, routes...). n’ont pas été activées. Les signaux analogiques (thermocouples, sondes platine, tension) des différents capteurs sont respectivement collectés avec des modules NI 9211, NI 9217 et NI 9205. Toute la configuration des voies est effectuée via l’interface Measurement and Automation Explorer (MAX). D’autre part, l’automatisation des tâches d’acquisition de données permet à l’opérateur de consacrer intégralement son attention à la navigation. Un compteur permet d’accéder au nombre de mesures spectrométriques effectuées. La gestion des erreurs permet d’identifier les erreurs éventuelles d’acquisition. Le temps d’intégration des 2048 pixels du capteur CCD du spectromètre et celui d’acquisition sont suffisamment faibles pour avoir une mesure quasi ponctuelle. De plus, les mesures atmosphériques sont injectées comme paramètres de calcul dans le traitement de la mesure spectrométrique pour extraire en temps réel des premières informations sur cette pollution à l’aide d’une DLL. Des applications en eaux vives, en eaux stagnantes et en mer ? Cette solution validée sur des eaux vives peut assez aisément s’étendre à d’autres cours et étendues d’eaux, ainsi qu’aux mers. Les solutions techniques d’alimentation électrique autonome (panneaux photovoltaïques, piles à combustible) faciliteront le déploiement d’une surveillance de sites naturels protégés par exemple. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : « Pot pourri » des instruments Une acquisition rapide et complète grâce à l’interface MAX Une géolocalisation des mesures par récupération des données d’un GPS via le port série RS-232 a été mise en place et servait de déclenchement des mesures (signal valide chaque seconde). D’autres solutions tachymétriques de déclenchement existent mais Mario MARCHETTI CETE Est - LRPC Nancy - ERA 31 71, rue de la Grande Haie 54510 Tomblaine Tél. : +33 (0)3 83 18 31 60 Fax : +33 (0)3 83 18 41 00 E-mail : [email protected] Web : www.cete-est.developpement-durable.gouv.fr ni.com/france 7 Acquisition/enregistrement de données Caractérisation de groupes froids thermochimiques Par Laurent DUTRUY, Direction Industrielle, COLDWAY L’objectif : La soLution : Développer un banc autonome de mesure capable d’acquérir et stocker les données de deux cycles d’un système (groupe froid) thermochimique. Utiliser un PC équipé d’une application de contrôle/commande NI LabVIEW et associé à un système d’acquisition de données NI CompactDAQ doté d’entrées thermocouple, d’entrées 4-20 mA et de sorties TOR pour le pilotage de relais. Parmi les principaux acteurs du marché des équipements de température dirigée, COLDWAY a développé une technologie qui met en œuvre des systèmes thermochimiques à absorption, pour proposer une solution intégrée de sécurisation de la chaîne du froid. Cette solution s’appuie sur la mise à disposition d’un « Le principal avantage de la la capacité de faire évoluer Il est composé de deux éléments, un évaporateur, contenant de l’ammoniac liquide, et un réacteur, contenant les sels réactifs. Dès l’ouverture de la vanne, l’ammoniac emmagasiné dans l’évaporateur s’évapore, ce qui entraîne une production de froid. L’ammoniac gazeux est fixé par les sels solides contenus dans le réacteur. La réaction provoque un dégagement de chaleur. C’est la phase 1. La température d’évaporation peut atteindre solution retenue réside dans -30°C et la température d’absorption plus rapidement le banc. » de 100°C. ensemble assurant, durant le transport, les conditions d’une conservation optimale des produits (le caisson réfrigéré), la garantie d’une régulation efficace (système électronique embarqué proposant seuil de température programmable, enregistreur et système d’alarme), et une autonomie totale (système thermochimique ventilé autonome). Le principe de fonctionnement du système thermochimique repose sur deux phases. En phase 1, l’évaporation de l’ammoniac génère du froid (jusqu’à -30°C) et son absorption dans le réacteur dégage de la chaleur (plus de 100°C). Phase 2 : régénération du système Une fois la réserve d’ammoniac épuisée, le système est rechargeable. C’est la phase 2. Le réacteur contient le solide dans lequel l’ammoniac est piégé. Il suffit de lui apporter de la chaleur pour que la phase de rechargement démarre. Sur les applications développées à ce jour, c’est une résistance chauffante qui provoque la désorption de l’ammoniac gazeux qui vient se condenser dans l’évaporateur. À la fin de cette phase, le procédé peut alors entamer un nouveau cycle. Exemple d’application de froid 100 % autonome (container de 410 L) à 5°C, installée dans un utilitaire Phase 1 : production de froid et de chaleur Le procédé est basé sur la transformation par évaporation d’ammoniac liquide en un gaz qui vient réagir avec des sels. 8 ni.com/france Enchaînement des phases 1 et 2 du cycle du système thermochimique Acquisition/enregistrement de données Principales propriétés Modulaire et évolutif Simple et robuste (enveloppe en acier inoxydable), ce système permet d’assurer la production autonome de froid et/ou de chaleur de forte intensité, sans électricité, et un stockage de l’énergie (du froid ou de la chaleur), sans limitation de temps. Le principal avantage de la solution retenue réside dans la capacité de faire évoluer rapidement le banc. Effectivement LabVIEW associé à une plate-forme matérielle ouverte permet une reconfiguration rapide du banc en ajustant les paramètres de constantes programmables ou bien en ajoutant des nouvelles boîtes fonctionnelles. Ce qui nécessite tout au plus le développement d’une nouvelle application. Une totale autonomie fonctionnelle L’automatisation des acquisitions sur des cycles de fonctionnement longs (12 à 24 h selon les modèles de produit) offre un gain de productivité et limite les risques d’erreur grâce à l’autonomie complète du banc de test. De plus, l’amélioration de la pertinence des acquisitions nous permet chaque jour de progresser dans la caractérisation thermochimique, base de notre technologie. Au sein du banc de caractérisation, la plate-forme NI CompactDAQ assure le contrôle/commande, les boucles d’asservissement et l’acquisition de multiples capteurs de température, masse, pression ou état tout ou rien. Ce banc permet de disposer en fin de cycle d’une quantité très importante de données brutes ou prétraitées qui alimentent une base de données. Après dépouillement et analyse, ces données sont exploitées pour améliorer la caractérisation et les modèles théoriques de dimensionnement des systèmes thermochimiques mis en œuvre dans les produits COLDWAY. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : En outre, comme aucune pièce n’est en mouvement, le système exige peu d’entretien et très peu de maintenance. Il n’émet aucun bruit, ni aucune vibration, et respecte l’environnement (pas de CFC ou substituts). Il est d’ailleurs possible de le recharger avec des énergies renouvelables (solaire, récupération de chaleur…). Un banc de caractérisation pour les nouveaux développements Laurent DUTRUY COLDWAY Lieu-dit Patau, route de Rivesaltes 66380 Pia Tél. : +33 (0)4 68 64 71 06 E-mail : [email protected] Web : www.coldway.com Dans le but d’améliorer la caractérisation, l’entreprise a décidé d’investir dans un banc de test des nouveaux développements de groupe froid thermochimique. C’est la plate-forme NI CompactDAQ qui a été retenue afin d’assurer le contrôle/commande, les boucles d’asservissement et l’acquisition de multiples capteurs de température, masse, pression ou état tout ou rien. Nous avons fait appel à un châssis à 8 emplacements, interfacé en USB, et doté de quatre modules d’E/S : ■■ 1 module de mesure sur 16 thermocouples type K ■■ 1 module de 4 entrées 4-20 mA ■■ 2 modules d’E/S TOR pour 8 relais +/-60 Vcc 0,75 A. ni.com/france 9 Acquisition/enregistrement de données Optimisation du chêne à merrains et préservation des grandes forêts françaises Par Jean-Marc RIONDEL, Responsable Systèmes Spéciaux, CRITT BOIS L’objectif : La soLution : Développer un système d’optimisation portable, performant et ergonomique, destiné aux merrandiers dans le but d’améliorer leur rendement matière, préserver la ressource naturelle et améliorer la qualité des merrains (planches de chêne utilisées par les tonneliers dans la fabrication des barriques). Utiliser la puissance de la plate-forme NI LabVIEW pour développer l’algorithme d’optimisation, créer une interface ergonomique et communiquer avec des éléments industriels standards. La merranderie est l'activité du merrandier, qui consiste à produire des merrains, c'est-à-dire des pièces de bois, généralement de chêne, fendus en menues planches, dont on fait des tonneaux ou barriques. Le merrain est la matière première principale du tonnelier. Sans système d’optimisation, l’imbrication est aujourd’hui effectuée par habitude ou à l’aide de gabarits ne permettant pas d’assurer un rendement matière optimal quelles que soient les dimensions et qualités des bois. Le système OPTIMOAK se présente sous la forme d’une valise qui répond au besoin de souplesse des merrandiers. La production de merrains est une des spécialités françaises en raison de l'importance de sa production vinicole et d'alcools vieillis en fûts de chêne. Les merranderies sont des scieries qui transforment les grumes (morceaux de troncs couverts de leur écorce) en merrains. Le merrain est une pièce de bois, sciée dans un quartier de chêne d’une manière particulière. Les futurs merrains doivent être rigoureusement sciés dans le sens radial (orientation des rayons médullaires du chêne) et doivent respecter le fil du bois. Ces contraintes de fabrication permettent d'assurer l'étanchéité de la barrique après montage de celle-ci. Réduire les pertes de matières Depuis plus de 20 ans, les merrandiers souffrent d’une augmentation constante du coût de la matière première (chêne de première qualité). Ce durcissement des achats d’approvisionnement les a poussés à revoir leur manière de travailler afin de réduire les pertes de matière à leur minimum. 10 ni.com/france Le compas électronique permet de scanner la géométrie à optimiser. Le CRITT BOIS, centre de ressources pour les entreprises de la filière bois, a proposé la première machine d’optimisation en 1999 (la seule encore à ce jour pour les merrandiers). Le système, nommé OPTIFENTE, a été entièrement revu en 2006 avec un nouveau logiciel et de nouveaux matériels. Les clients souhaitent aujourd’hui utiliser leurs systèmes d’optimisation avec plus de souplesse et de liberté. Nous avons donc développé un outil d’optimisation, appelé OPTIMOAK, plus adapté au marché et aux besoins des merrandiers. Un système intégré dans une valise Le système est composé d’une valise accueillant un compas électronique et un PC industriel sur lequel s’exécute le logiciel de calcul. Le compas permet à l’opérateur de piloter son système en scannant la géométrie à optimiser. Il est aussi utilisé pour exploiter les résultats de calcul, en servant à tracer les quartiers et les positions de fente. L’opérateur place le compas au centre du demi-billon et procède à une acquisition de la géométrie extérieure du bois (sous écorce). Acquisition/enregistrement de données L’algorithme analyse la géométrie et imbrique l’ensemble des futurs merrains. Une visualisation graphique du résultat d’imbrication permet à l’opérateur de reporter les positions de fente sur la bille à l’aide du compas. Ergonomique, l’interface logicielle tactile assure une prise en main rapide. Un interfaçage industriel standard Avec un objectif de réduction des coûts, nous avons choisi de travailler avec des standards industriels (réseau type Modbus). Le traçage de merrains, réalisé ici par laser avec le système OPTIFENTE, montre comment doivent s’imbriquer les merrains pour être sciés dans le sens radial et respecter le fil du bois. 75 % du développement logiciel pour l’algorithme Côté logiciel, le CRITT BOIS a fait, depuis 2008, le choix de LabVIEW pour ses divers développements logiciels. Cet outil nous permet de garantir la stabilité de nos développements et une capitalisation des fonctions développées. C’est ainsi que dans le cadre du projet OPTIMOAK, l’interfaçage matériel a pu être implémenté très rapidement. Les modules d’entrées/sorties tout-ou-rien et analogiques sont connectés au PC industriel via une connexion Ethernet. Un driver de communication Modbus spécifique a été développé. Les modules mettent ainsi à disposition de l’application LabVIEW les valeurs de rayon et d’angle du compas et les cartes d’E/S nous permettent de piloter l’alimentation des LED pour informer l’opérateur des positions optimales de traçage. « LabVIEW nous permet de garantir une stabilité de nos développements et une capitalisation des fonctions développées. » 10 à 20 % de matière première économisée L’utilisation du système OPTIMOAK permet à nos clients d’économiser entre 10 et 20 % de matière première. Cet outil est aujourd’hui proposé par le CRITT BOIS et peut être personnalisé pour une intégration optimale dans les processus de production. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Système OPTIFENTE (antérieur à OPTIMOAK) Afin d’offrir de meilleures performances aux clients, le système devait proposer un algorithme d’optimisation donnant le meilleur rendement en un temps extrêmement réduit (quelques dixièmes de seconde). Le développement de l’algorithme a représenté 75 % du temps nécessaire au développement complet du logiciel. Jean-Marc RIONDEL CRITT BOIS 27, rue Philippe Séguin BP 91067 88051 Épinal Cedex 9 Tél. : +33 (0)3 29 81 11 70 E-mail : [email protected] Web : www.cribois.net L’interface homme-machine, utilisée par l’opérateur pour entrer des informations (comme l’épaisseur des merrains, la qualité des bois, etc.), a été conçue autour d’une dalle tactile. Cette technologie offre aux utilisateurs une meilleure ergonomie et une prise en main plus rapide. ni.com/france 11 Acquisition/enregistrement de données Rénovation d’un système d’acquisition de données environnementales Par Matthieu WOLSKI, EDF L’objectif : La soLution : Moderniser la version actuelle d’un serveur de données destiné à acquérir, calculer et transmettre des données environnementales (hydrologiques et météorologiques), en développant une interface utilisateur conviviale et simple d’utilisation, en utilisant du matériel robuste, évolutif, tout en conservant la compatibilité avec l’ancien système en termes d’entrées/sorties. Utiliser un châssis PXI Real-Time programmé en LabVIEW afin d’exploiter sur la base d’algorithme de calcul, de type moyennes glissantes sur 6 h ou 24 h avec des paramètres différents, les données environnementales par l’exploitant, pour produire de l’électricité tout en respectant l’arrêté ministériel de prise d’eau et de rejet de juin 2004. Un Touch Panel sera utilisé pour réaliser l’interface homme-machine. Le C.N.P.E (Centre Nucléaire de Production d’Electricité) de Cattenom, exploité par EDF, premier exploitant nucléaire mondial, comme toutes centrales nucléaires en France, est soumis à la réglementation concernant l’environnement. À cet effet, l’eau, l’air, la faune et la flore font l’objet d’une surveillance systématique dans et autour de la centrale. Le site a obtenu la certification ISO 14 001 en janvier 2004 en reconnaissance de son engagement pour l’environnement. Pour produire l’électricité, la centrale a besoin de prélever l’eau de la Moselle (rivière) et la rejette après utilisation. L’arrêté ministériel de juin 2004 autorise le prélèvement d’eau et le rejet d’eau et de gaz pour les 20 prochaines années et permet l’exploitation de la centrale tout en respectant les exigences et en protégeant l’homme et son environnement. Le serveur de données K.R.S procède à l’acquisition des mesures, doit les traiter en temps réel et les mettre en forme pour permettre à l’exploitant de disposer des informations. Surveillance permanente des critères environnementaux La centrale surveille en permanence un ensemble de paramètres physico-chimiques. Ces paramètres sont regroupés dans un système qui porte le nom de K.R.S (Surveillance des critères environnementaux). Le système K.R.S est un ensemble de capteurs mesurant des débits, la température, la conductivité, le pH, etc. Les différentes mesures du système K.R.S ■■ ■■ ■■ ■■ Station Multi-Paramètres (S.M.P) avec les mesures physicochimiques suivantes : ■■ température : T° en °C ■■ oxygène dissous : O2 en mg/L ■■ conductivité : Cd en µS/cm ■■ pH en unité de pH Mesures hydrologiques (débit en m3/s) Mesures de la radioactivité dans l’air ambiant (mesure en nGy/h) Mesures météorologiques (température air sec, hygrométrie, vitesse et direction du vent, pluviométrie, pression atmosphérique…). Le programme actuel du système, qui a été écrit en langage C, sur une baie NI SCXI, répond à un cahier des charges très précis. Le micro-ordinateur doit acquérir, de manière séquentielle, des données T.O.R. et A.N.A. afin de les traiter pour les envoyer sous forme de valeurs : ■■ temps réel ■■ moyennées 1 heure, 6 heures, 24 heures ■■ pré-alarmes et alarmes. Trois phases au projet La première phase du projet consiste à remplacer le matériel existant par : Centrale de Cattenom vue de l’étang du Mirgenbach 12 ni.com/france ■■ un PXI Real-Time ■■ un LabVIEW Touch Panel. La seconde phase du projet consiste à réécrire le programme actuel en LabVIEW, programme plus fiable et qui permet de rendre le système plus sûr avec une interface plus conviviale. Acquisition/enregistrement de données « Sur ce projet, nous avons apprécié National Instruments qui a toujours su répondre de manière très satisfaisante à nos interrogations. » LabVIEW est un environnement de programmation graphique conçu pour développer des systèmes sophistiqués de mesure, de test et de contrôle en assemblant des icônes reliées par des liens illustrant le flux de données. LabVIEW offre une intégration inégalée avec des milliers de matériels et s’accompagne de centaines de bibliothèques de fonctions d’analyse et de visualisation des données. Depuis sa première version en 1986, il est devenu un standard industriel. La troisième phase du projet consiste à recâbler toutes nos entrées/sorties pour faciliter la migration de nos mesures en numérique ce qui permettra une plus grande précision. L’objectif de ce projet est d’avoir un serveur de données plus fiable et un programme modifiable par les compétences locales. Sur ce projet, nous avons apprécié National Instruments qui a toujours su répondre de manière très satisfaisante à nos interrogations. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Matthieu WOLSKI EDF Service Électricité Automatismes BP 41 57570 Cattenom Tél. : +33 (0)3 82 51 72 71 E-mail : [email protected] ou [email protected] Web : www.edf.com Synoptique d’exploitation temps réel en salle de commande tranche 1 pour la prise d’eau et le rejet liquide ni.com/france 13 Acquisition/enregistrement de données Rénovation du système de pilotage de 12 bancs d’essais chez MTT MoteurTest Par Romain ROUFFET, Ingénierie des Moyens d’Essais, EMC L’objectif : La soLution : Concevoir un système d’acquisition et de pilotage de bancs d’essais permettant de répondre aux besoins actuels et à venir des essais d’endurance de moteurs à combustion interne. Centraliser l’acquisition sur un système CompactRIO regroupant une centaine de voies de mesure. Un ordinateur de bureau s’exécutant sous NI LabVIEW Real-Time réunit les informations provenant de tous les éléments du banc et déroule la procédure d’essais. MTT MoteurTest est un centre technique spécialisé dans les essais de caractérisation et d’endurance de moteurs à combustion interne pour les applications automobiles, industrielles, poids lourds, nautiques et aéronautiques. Il dispose de douze bancs d’essais qui permettent de réaliser toutes les gammes d’essais de ses clients tout en étant standardisés au maximum pour des raisons de flexibilité et de maintenance. Un cahier des charges contraignant Le nouveau système d’acquisition doit permettre de procéder à des acquisitions à une fréquence de 100 Hz de tous les types de signaux présents sur le banc, tout en restant compact pour pouvoir être installé au plus près de l’instrumentation de manière à améliorer la qualité des signaux. « Le choix du matériel CompactRIO a permis d’avoir, pour un coût assez faible, un système capable de regrouper un grand nombre de voies de natures différentes ainsi qu’une capacité de calcul embarquée. » Il est en outre partenaire de la société EMC qui dispose d’un service spécialisé dans la spécification et la réalisation de systèmes de pilotage de moyens d’essais et qui a été sollicitée pour concevoir le nouveau système de pilotage des bancs d’essais. L’une des activités principales des bancs étant les essais d’endurance, le système doit également être fiable pour pouvoir fonctionner sans intervention humaine plusieurs jours d’affilée. Comme le secteur automobile est très concurrentiel, il était également nécessaire de penser le nouveau système de manière à limiter l’investissement initial sans compromettre les possibilités d’évolution et en prenant en compte le coût de ses évolutions. Une solution performante, économique, flexible… Un système de pilotage vieillissant Le pilotage des bancs était auparavant réalisé sous Windows et LabVIEW 7.1 avec des boîtiers d’acquisition fonctionnant à une fréquence de 1 Hz et dotés de 50 voies maximum. Les moteurs thermiques évoluant pour répondre aux nouvelles normes d’émission de polluants, le système de pilotage était devenu obsolète tant au niveau des fréquences de pilotage et d’acquisition qu’au niveau du nombre et de la nature des voies disponibles. Conditionneurs d’air et de fluides MOTEUR A TESTER Machine de charge Automates Module de puissance Acquisition Mesures spécifiques Le choix du matériel CompactRIO a permis d’avoir pour un coût assez faible un châssis capable de regrouper un grand nombre de voies de natures différentes ainsi qu’une capacité de calcul embarquée. De plus, ce matériel est durci et peut donc être installé directement dans la cellule d’essais. L’architecture CompactRIO permet également de rajouter un châssis d’extension pour augmenter le nombre de voies d’acquisition si besoin sans modifier la configuration initiale. Matériel AVL et Horiba pour banc moteur CompactRIO IHM (Labview) Pilotage PC Real Time L’architecture du système de pilotage est centrée sur le PC temps réel. 14 ni.com/france L’acquisition a été réalisée par un système NI cRIO-9074 regroupant 16 sorties analogiques et 100 voies d’acquisition (tension, courant, thermocouples, résistances de platine). Le module NI 9222 ainsi que le FPGA du châssis ont permis d’inclure une fonction de surveillance des pressions des chambres de combustion du moteur nécessitant une acquisition à 500 kHz. Une architecture en toile d’araignée Un ordinateur de bureau s’exécutant sous LabVIEW Real-Time assure le pilotage à proprement parler du banc et intègre la communication avec le châssis d’acquisition, les automates pilotant les relais de puissance du banc, le calculateur moteur et les différents appareils de mesure du banc (balance de consommation, baie d’analyse des gaz, etc.). Il dispose également Acquisition/enregistrement de données d’un accès Internet lui permettant d’avertir par e-mail en cas d’alarme sur le banc. L’affichage et le paramétrage d’un essai sont effectués grâce à un exécutable LabVIEW capable de s’exécuter sur n’importe quel ordinateur du réseau de l’entreprise. Un dimensionnement adapté Notre expérience de LabVIEW ainsi que l’aide du support technique de National Instruments nous ont permis d’exploiter au mieux les capacités des systèmes choisis et de ne pas les surdimensionner inutilement, nous aidant ainsi à maîtriser le coût de l’installation. Le temps de développement nécessaire pour arriver à ce résultat se justifie par la mise à niveau de douze bancs avec un ensemble matériel et logiciel identique. Cette solution permet de répondre aux besoins actuels de nos clients en termes de fréquence d’acquisition et de voies disponibles. Le pilotage réalisé sous LabVIEW Real-Time offre une stabilité beaucoup plus importante qu’avec un ordinateur fonctionnant sous Windows tout en assurant une fréquence d’exécution constante. La sécurisation, du moyen d’essais comme celle du moteur, est donc plus efficace. Ces éléments permettent de diminuer les arrêts intempestifs des bancs et, comme la relance d’un banc ne peut pas s’automatiser, d’augmenter leurs taux d’activité. L’interface du logiciel permet de visualiser en continu le déroulement d’un essai. La configuration nécessite en effet beaucoup de temps et ne peut être effectuée aujourd’hui qu’en immobilisant le moyen. Il serait donc utile de développer un simulateur permettant de valider un essai sans avoir à le réaliser sur un banc. La surveillance à distance permettrait de visualiser le fonctionnement d’un banc de chez soi via une connexion Internet sécurisée et pourrait donc éviter les déplacements inutiles lors des week-ends et jours fériés. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Romain ROUFFET EMC 4, allée de la Rhubarbe 78260 Achères Tél. : +33 (0)1 30 06 77 00 E-mail : [email protected] Web : www.emcfrance.fr Web : www.mtt-moteurtest.com/home.html Le CompactRIO permet d’intégrer l’acquisition au plus près du moteur dans le banc d’essais. La flexibilité des architectures matérielle et logicielle permet d’avoir un système de pilotage identique pour tous les bancs d’essais, ce qui diminue les stocks nécessaires pour la maintenance et donc les coûts d’utilisation. Quelques pistes d’amélioration Cette solution est en cours de déploiement sur le site de MTT MoteurTest et devrait être mise en place sur l’intégralité des bancs. La principale voie d’amélioration consiste à donner la possibilité de configurer un essai et à surveiller son déroulement à distance. ni.com/france 15 Acquisition/enregistrement de données Modernisation d’une machine d’essai – Le Banc Gamma-Densimétrique Par Kamal BERRADA et Bertrand POUTEAU, EUROVIA, Centre de recherche et de développement de Mérignac L’objectif : La soLution : Moderniser l’ensemble des composants du Banc GammaDensimétrique jugés nécessaires. Intégrer des systèmes d’acquisition de données National Instruments et développer un nouveau logiciel sous NI LabVIEW permettant d’automatiser toute la procédure. EUROVIA, leader dans le domaine des infrastructures routières, dispose d’un centre de recherche et de développement situé à Mérignac. L’un des objectifs du service « Instrumentation et Rhéologie », dirigé par M. Bertrand POUTEAU, est de mettre en place de nouvelles machines d’essais. L’adaptabilité du matériel National Instruments a été un atout majeur dans la procédure. Le Banc Gamma-Densimétrique Dans le cadre des essais quotidiens, le centre de recherche d’EUROVIA dispose d’un Banc Gamma-Densimétrique. Cette machine permet de déterminer la densité d’un échantillon. La méthode est basée sur les phénomènes d’absorption du rayonnement gamma par la matière. Cette méthode est rapide, précise et non destructive. Le Banc Gamma-Densimétrique a été fabriqué dans les années 80 et souffre aujourd’hui d’une conception obsolète tant au niveau matériel que logiciel. L’objectif de ce projet a été de moderniser tout le matériel jugé trop ancien et de développer un nouveau logiciel sous LabVIEW permettant d’automatiser toute la procédure. Un stagiaire a été sélectionné pour faire partie de l’équipe qui modernisera l’ensemble du parc machines de la société. Le boîtier électronique Ce travail de rétro-ingénierie difficile a été possible grâce à l’accessibilité pratique du matériel National Instruments. Malgré la nouveauté pour notre profession de cette procédure, il n’a fallu qu’une semaine pour achever cette tâche. Le prototype Une fois le détail des communications obtenu, l’électronique a été entièrement remplacée par de nouvelles cartes qui permettent de piloter les différents moteurs. Le contrôle/commande ainsi que l’acquisition des données issues des différents capteurs de position sont effectués à l’aide de l’architecture NI CompactDAQ de National Instruments. Cette solution, de par son caractère modulable, permet de mettre en place un prototype fonctionnel avec une grande liberté. Encore une fois, National Instruments a répondu présent et l’intégration matériel/logiciel a permis de rapidement programmer un logiciel sous LabVIEW afin de valider définitivement la solution retenue. Le Banc Gamma-Densimétrique Un travail difficile de rétro-ingénierie Un système espion a été mis en place afin d’identifier l’ensemble des communications entre la machine et le logiciel de pilotage. 16 ni.com/france La détection du rayonnement gamma La prise en charge des standards par LabVIEW a permis de rapidement piloter un photomultiplicateur via une bibliothèque ActiveX. Grâce à cela, toute la procédure de détection et du traitement du rayonnement gamma a pu être reportée directement sur le logiciel. On a donc pu se passer de matériels dédiés dont le Acquisition/enregistrement de données risque de panne est élevé. Ce risque est largement minimisé au fur et à mesure que l’on remplace du matériel par des traitements logiciels directement intégrés à LabVIEW. Une nouvelle vie pour des machines en fin de vie L’objectif a été atteint dans le sens où nous disposons aujourd’hui de trois machines avec une durée de vie de dix ans. « Le support National Instruments a été d’une grande utilité et efficacité dans le choix des différents modules ainsi que ses conseils de mise en œuvre. » Un des avantages de cette solution est que le système est robuste du fait du caractère éprouvé du matériel National Instruments. Cette solution nous a permis de nous passer de certains matériels lourds au profit de modules NI directement intégrés. Solution finale À l’issue du prototypage, trois machines ont été modernisées. La solution finale s’appuie sur le module NI USB-6351, un système d’acquisition « tout-en-un » disposant de plusieurs types d’entrées/sorties (E/S numériques, E/S analogiques, E/S encodeur). Malgré le caractère hautement hétérogène de notre système, cette solution compacte s’intègre parfaitement dans le boîtier de commande. Le logiciel développé sous LabVIEW permet aujourd’hui une automatisation de la procédure d’essai et donc un gain de temps conséquent. Le traitement des résultats a été intégré au logiciel et permet à l’opérateur de rapidement éditer des rapports complets, chose impossible auparavant. Aujourd’hui, l’application est constamment améliorée à la vue des recommandations des différents opérateurs. Un coût raisonnable pour un projet d’envergure Un projet à l’échelle nationale Le coût total du projet de modernisation s‘élève à environ 40 000 euros pour l’ensemble des trois machines. Cette solution est relativement peu chère comparée au prix global des trois Bancs Gamma-Densimétriques (300 000 euros). L’objectif à long terme est de tirer profit de cette expérience et, pourquoi pas, prévoir de faire de cette solution la marche à suivre pour moderniser l’ensemble du parc français des Bancs GammaDensimétriques. De plus, même si l’ambition du développement durable n’est pas le moteur de notre projet, il représente tout de même une de ses valeurs. Valeurs partagées par National Instruments. Un professionnalisme à toute épreuve Le support National Instruments a été d’une grande utilité et efficacité dans le choix des différents modules ainsi que ses conseils de mise en œuvre. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Bernard POUTEAU EUROVIA 22, rue Thierry Sabine 33703 Mérignac Tél. : + 33 (0)5 57 92 07 57 E-mail : [email protected] Web : www.eurovia.com/fr Le PC de commande et le PC de développement ni.com/france 17 Acquisition/enregistrement de données Simulateur énergétique de réseaux de capteurs appliqués à la surveillance de sites sensibles par les sapeurs-pompiers Par Nicolas FERRY, Sylvain DUCLOYER, Nathalie JULIEN, Lab-STICC, Université de Bretagne Sud, Lorient Dominique JUTEL, ERYMA SAS, Lanester L’objectif : La soLution : Évaluer l’autonomie globale et dimensionner les récupérateurs d’énergie nécessaires aux nœuds d’un réseau de capteurs. Ces nœuds sont mis en œuvre pour former un réseau sans fil associé à des capteurs de surveillance périmétrique et d’aide à l’intervention des sapeurs-pompiers du SDIS29. Utiliser NI LabVIEW pour concevoir un simulateur énergétique qui détermine l’autonomie du système et qui permet son dimensionnement tout au long de la conception en modélisant le comportement énergétique d’un nœud avec ses contraintes environnementales. Ces dernières années, les interventions des sapeurs-pompiers du SDIS29 se sont multipliées concernant des opérations en milieux hostiles ou sensibles. Ce type d’interventions requiert la surveillance d’émanations de gaz toxiques ou de matières dangereuses dans un périmètre de sécurité. Pour cela, un système de type réseaux de capteurs peut être déployé sur le terrain, en parallèle d’une intervention, pour surveiller et prévenir les décisionnaires en temps réel sur l’évolution d’un sinistre. À l’heure actuelle, les industriels ont besoin, lors de la conception de réseaux de capteurs, de pouvoir estimer l’autonomie des nœuds déployés en fonction de certaines contraintes. Ils doivent alors dimensionner le système pour être capables d’adapter la capacité de la batterie, la taille du panneau solaire, etc., suivant la région de déploiement et la météorologie locale. Ainsi, le même système déployé à Lille ou à Nice n’aura pas les mêmes contraintes environnementales. Le but n’est pas ici de pouvoir tester toutes les éventualités mais de prévoir des cas aux limites (en hiver, en été, à -20° ou à +55°…). Le but de l’approche est de trouver un compromis dans la prise de décision des paramètres de création du système. Le logiciel permet de simuler l’autonomie du système et de valider le respect des contraintes au fur et à mesure que la connaissance et les choix sont actés sur celui-ci. Simuler la consommation d’un réseau de capteurs Exemplaire d'un mât autonome en énergie du nœud du réseau de capteurs CAPNET Les réseaux de capteurs se composent de nœuds équipés de capteurs et sont déployés dans une zone géographique donnée. Au sein de tels réseaux, chaque nœud collecte des informations par le biais de ses capteurs, puis communique par voie hertzienne (en radio-fréquence) ses données à un nœud maître appelé le Superviseur. Étant démunis de connexions filaires, ces nœuds doivent être autonomes en énergie. Pour cela, ils utilisent des batteries qui sont rechargées au moyen de l’énergie présente dans l’environnement. Les nœuds embarquent donc des systèmes de récupération d’énergie comme un panneau photovoltaïque, une éolienne, un échangeur thermique ou une des nombreuses autres sources possibles. 18 ni.com/france Le projet vise l’étude d’un réseau radio autonome en énergie et la mise en œuvre d’un démonstrateur comportant dix nœuds. La topologie de ce réseau sans fil est de type « linéaire ». Il doit permettre la transmission de données de faible volume (alarmes, paramètres, images compressées…) à partir de n’importe quel nœud du réseau vers un superviseur en respectant un temps de réponse de l’ordre de la seconde. Les nœuds, comme les capteurs qui y sont raccordés, sont distribués environ tous les 100 mètres sur plusieurs kilomètres (5 à 10 km). Les nœuds de communication sont intelligents et autonomes en énergie, ils intègrent de la mémoire et de la puissance de calcul, plusieurs micro-générateurs d’énergie électrique de différentes natures, des modules de communication radio faible consommation et faible puissance. Le coût visé d’un nœud doit être inférieur à 500 euros. Du point de vue du simulateur énergétique, il est nécessaire de calculer à intervalles de temps réguliers la consommation théorique requise et la puissance récupérée par le nœud. La consommation dépend du scénario applicatif et notamment du gestionnaire d’énergie (la DPM) et, bien sûr, de la configuration matérielle i.e. des composants du système. La puissance récupérée est, elle, calculée à partir de la météo et des générateurs d’énergie. Acquisition/enregistrement de données Inclure les prédictions météorologiques et supporte la programmation orientée objet. Il résout plusieurs problématiques de la programmation massivement parallèle connues avec les langages traditionnels. Enfin, les fonctions fournies en standard sont très complètes et couvrent de nombreux besoins : fonctions d’interpolation, récupération de données sur Internet, parseur d’équations mathématiques, accès rapide aux fichiers, boucles de cadencement synchronisées : autant de mécanismes importants qu’il aurait été long de développer de zéro. Néanmoins, certains développements nous ont posé problèmes comme l’occupation « LabVIEW résout plusieurs problématiques de la programmation mémoire, la génération dynamique d’équation, et la définition d’un massivement parallèle connues avec les langages traditionnels. » langage réflexif pour le pilotage des actions de la machine à état. C’est Ainsi, le laboratoire du Lab-STICC a conçu un logiciel baptisé grâce à la qualité de la documentation en ligne et la patience de « Wireless Sensor Networks – Power Estimator » dont la finalité nombreux membres du forum que nous avons pu résoudre ces est de déterminer, en phase de conception pour un réseau de difficultés. Nous les en remercions. capteurs, le dimensionnement du système et in fine l’autonomie Estimation finale des cartes avec un châssis PXI des batteries. Ce logiciel prend en compte des scenarii de La mise en œuvre fait apparaître des améliorations possibles fonctionnement associés à des données météorologiques de la pour ce projet. Parmi celles-ci, la nécessité du développement de zone de déploiement. Il prend également en compte une méthode nouveaux capteurs basse consommation, le codage des canaux de modélisation de batterie en température supportant des cycles de transmission, ou la connectivité ad hoc d’unités mobiles sur de recharge et décharge en simultané. le terrain. Nous pensons qu’il est aussi possible d’investir de nouveaux secteurs comme la gestion énergétique de bâtiments économes, les transports, ou d’autres systèmes embarqués pour recréer des modèles de consommation adaptés et de vérifier la pertinence du système avec le simulateur. Enfin, la consommation énergétique finale des cartes peut être étudiée grâce au projet OpenPEOPLE qui utilise une baie avec un châssis PXI. Le côté novateur de cette approche est l’adjonction d’une fonction utilisant les prédictions météorologiques pour piloter la DPM (Dynamic Power Management). Elle permet ainsi de faire varier la qualité de service des nœuds suivant les prédictions énergétiques à venir afin d’économiser au maximum les ressources. Actuellement, aucun réseau de capteurs n’utilise les prédictions météorologiques pour configurer ses nœuds et/ou adapter la qualité de ses services, ce qui a motivé nos recherches sur ces aspects. Nous voulons remercier les partenaires du projet CAPNET : Le Wireless Sensor Network - Power Estimator calcule l'autonomie de la batterie du système Pour la conception des différents modèles, la démarche applicative a consisté à utiliser la méthode F.L.P.A développée au sein du laboratoire. Elle consiste en quatre étapes successives qui vont permettre de caractériser les éléments du système. Basées au plus près des composants, des mesures physiques (1) permettent de caractériser (2) un composant dans plusieurs gammes de températures et d’en établir un modèle mathématique (3), puis d’en définir leur degré de précision/d’erreur (4). SDIS29 - Service Départemental d'Incendie et de Secours du Finistère Industriels partenaires : ERYMA Security Systems, DeltaDore et AtlanticRF Universités partenaires : I.E.T.R de Rennes et le Lab-STICC Financeurs : Pôle Image et Réseaux, Conseil Général du Morbihan, Région Bretagne, et le Ministère Français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Nicolas FERRY Centre de Recherche du Lab-STICC Rue Saint Maudé 56100 Lorient Cedex Tél. : +33 (0)2 97 87 46 16 E-mail : [email protected] Web : www.labsticc.fr Des difficultés résolues grâce au forum NI Pour le simulateur, nous avons choisi NI LabVIEW pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c’est un langage intuitif et assez rapide à appréhender. Nous en avions entendu parler voire un peu pratiqué. Après avoir suivi une brève formation, nous avons été rapidement en mesure d’appréhender la plupart des problématiques de réalisation par nous-mêmes. Il faut aussi souligner que le langage G est graphique ni.com/france 19 Acquisition/enregistrement de données Une carte d’acquisition de la Série M vole sous un ballon stratosphérique à 35 km d’altitude Par Jennifer DA COSTA, Équipe Atmosphère, LPMAA/CNRS/UPMC L’objectif : La soLution : Mettre en place un nouveau système d’acquisition de signaux issus des détecteurs d’un spectromètre à Transformée de Fourier et rénover l’ordinateur de contrôle et de commande à distance de l’instrument. Utiliser une carte d’acquisition de données (DAQ) multifonction pilotée sous NI LabWindows™ /CVI afin de développer les applications d’acquisition et de traitement numérique des données ainsi que le système de communication entre le spectromètre, l’ordinateur de bord et le sol. L’une des activités du LPMAA (Laboratoire de Physique Moléculaire pour l’Atmosphère et l’Astrophysique) porte sur la physique moléculaire et ses applications pour l’étude de l’atmosphère terrestre. Développée par l’Équipe Atmosphère, l’application entre dans le cadre d’une expérience embarquée sous ballon stratosphérique. Le but de l’expérience est de mesurer la distribution des espèces moléculaires atmosphériques par spectroscopie infrarouge. Acquérir des signaux d’interférences Notre spectromètre est basé sur un interféromètre de type Michelson. Il est constitué d’une lame séparatrice, d’un miroir fixe et d’un miroir mobile se déplaçant le long d’un tube. Deux signaux d’interférences contenant les informations spectrales sont générés puis récupérés par deux détecteurs. À la sortie des détecteurs, les signaux sont filtrés pour ne garder que la partie utile du signal, à savoir l’interférogramme. C’est de cette partie dont nous voulons faire l’acquisition. La numérisation des interférogrammes se fait sur la longueur de déplacement du miroir mobile (25 cm au maximum) et est synchronisée sur une source laser HeNe stabilisée en fréquence et dont la longueur d’onde est connue. La fréquence de numérisation est liée à la vitesse de déplacement du miroir mobile. Nous faisons donc une acquisition à chaque déplacement d’une certaine longueur d’onde. « Les solutions National Instruments nous permettent d’évoluer vers un système d’acquisition et de contrôle offrant des performances améliorées. » Dans le cadre de la rénovation de l’électronique d’acquisition et de contrôle d’un spectromètre à Transformée de Fourier, l’application ici développée doit remplacer le système existant. Ce dernier comporte des composantes qui ne sont plus disponibles. De plus, le fait que nous développions nous-mêmes notre application va permettre d’en assurer plus facilement la maintenance, le suivi et l’évolution. Spectromètre à Transformée de Fourier et nouvel ordinateur de bord intégrés à la nacelle Évolution du matériel pour une application plus modulaire L’instrument sous un ballon stratosphérique lors d’une campagne en Suède 20 ni.com/france Le système à remplacer était composé de deux parties : la partie acquisition et la partie contrôle. Le module d’acquisition comprenait deux C A/N fonctionnant en parallèle pour l’obtention d’une meilleure résolution. La partie contrôle gère l’interféromètre avec ses différents paramètres d’initialisation mais aussi le stockage des données, le filtrage numérique et la communication avec le sol. Cette partie La marque LabWindows est utilisée sous licence Microsoft Corporation. Windows est une marque déposée de Microsoft Corporation aux États-Unis et dans d’autres pays. Acquisition/enregistrement de données était composée d’un microprocesseur de type Pentium à 60 MHz, de 32 Mo de mémoire vive, d’un disque dur dans un caisson pressurisé de 300 Mo et d’interfaces de communication série RS-232 et RS-422. Interface du programme d’acquisition installé sur le PC embarqué dans la nacelle Afin de répondre aux différentes contraintes, comme la pression ou la température, liées à l’environnement stratosphérique, nous nous sommes orientés vers un PC industriel sans ventilateur sous Windows XP auquel nous avons intégré une carte d’acquisition multifonction de la Série M. Avec une très forte variation d’amplitude de nos signaux, il était nécessaire d’avoir une résolution supérieure à 16 bits. De plus, nous avions besoin d’une voie numérique pour y connecter notre signal de synchronisation laser d’une fréquence d’environ 15 kHz au minimum et pouvant aller jusqu’à 130 kHz selon la vitesse de déplacement du miroir. Avec sa résolution de 18 bits, sa fréquence d’échantillonnage de 625 kéch./s et ses voies de cadencement externe, la carte haute précision NI PCI-6280 présentait les caractéristiques nécessaires pour nous permettre d’effectuer une numérisation correcte de nos interférogrammes. Des acquisitions en continu commandées à distance Pour développer notre application et l’IHM de contrôle de l’instrument, notre choix s’est porté sur LabWindows/CVI accompagné du driver NI-DAQmx. La prise en main du logiciel avec les fonctionnalités DAQmx a été facilitée par l’utilisation du tutorial et des différents exemples d’application. De plus, nous avons eu de très bonnes interactions avec les ingénieurs NI. Ils nous ont orientés dans le choix de notre carte NI PCI-6280 suite à une première étude avec la carte NI PCI-5922 qui n’était pas totalement adaptée à notre application. À bord, l’instrument est contrôlé par l’ordinateur et communique avec celui-ci par liaison série. Le programme envoie les paramètres d’initialisation (vitesse de déplacement du miroir ou longueur de parcours par exemple) et les instructions de commande à l’instrument. Ce dernier répond en indiquant son état, puis les différentes positions du miroir. Alors, une acquisition continue démarre/s’arrête dès que le miroir est à une extrémité ou à l’autre du tube (l’acquisition se fait dans les deux sens de déplacement) et cela en continu pendant toute la durée du vol. Les données acquises sont ensuite sauvegardées à bord. Parallèlement à cela, plusieurs informations sont envoyées au sol comme les différents états de l’acquisition et les interférogrammes à basse résolution. Avec les fonctionnalités de multithreading de LabWindows/CVI, nous avons implémenté des threads pour pouvoir gérer plus facilement les différentes tâches de l’application à bord, à savoir le contrôle de l’instrument, l’acquisition des interférogrammes, le traitement numérique des données et la communication avec le sol. Au sol, la communication avec l’ordinateur de bord se fait par liaison série et par l’intermédiaire du système de télémesure du CNES (Centre National d’Etudes Spatiales). C’est l’utilisateur au sol qui envoie les commandes et les différents paramètres d’initialisation pour le spectromètre et la carte d’acquisition. Il existe différents modes de fonctionnement : le mode test où l’on vérifie le bon fonctionnement de la communication entre le bord et le sol, le mode d’acquisition classique et un mode où les acquisitions de très courtes durées à un endroit défini permettent de faire des réglages optiques au sol et de surveiller les signaux lors d’un vol. Il faut aussi noter que l’ordinateur de bord doit être en mesure de continuer, voire de démarrer une séquence d’acquisition dans le cas où la liaison de télémesure/télécommande serait interrompue. Un système validé et en évolution L’ensemble du système a pu être testé en avril 2011 lors d’une campagne ballon avec le CNES en Suède. Opérant parallèlement au système à rénover, les résultats obtenus lors de ce vol ont permis de valider ce nouveau système d’acquisition et de contrôle. Ainsi, la rénovation de notre application ne s’arrête pas là, et nous travaillons donc à faire évoluer notre système de communication en passant au protocole TCP/IP. Nous aurions un meilleur débit de communication pour l’envoi de flux de données en continu, mais cela nous permettrait aussi de nous adapter au nouveau système de télémesure du CNES. Nous souhaitons aussi évoluer vers un système d’exploitation temps réel qui s’avère être très avantageux pour nos applications où la datation des événements doit être la plus précise possible. Les solutions National Instruments nous permettent d’évoluer vers un système d’acquisition et de contrôle offrant des performances améliorées telles que la capacité de stockage ou la vitesse de transmission des données mais aussi vers un système plus compact et évolutif. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Jennifer DA COSTA Université Pierre et Marie Curie, Tour 32-33 4, place Jussieu 75005 Paris Tél. : +33 (0)1 44 27 69 71 E-mail : [email protected] Web : www.lpma.jussieu.fr ni.com/france 21 Acquisition/enregistrement de données Système de monitoring de l’environnement d’un laboratoire souterrain Par Julien POUPENEY, LSBB L’objectif : La soLution : Concevoir un système de mesure de température, pression et humidité sur l’ensemble du LSBB (Laboratoire Souterrain à Bas Bruit), ancien poste de conduite de tir du plateau d’Albion comprenant 3,7 km de galeries où les transmissions sans fil sont proscrites. Dans le but d’observer les variations de ces paramètres afin de les intégrer dans les calculs d’incertitudes des expériences menées au laboratoire. Utiliser un réseau fibre optique pour transmettre les données en TCP sur les 3700 m du laboratoire. Utiliser un modèle 3D du laboratoire pour y mapper une dizaine de stations comprenant au moins trois capteurs chacune grâce au mappage de capteurs sur modèle 3D de NI LabVIEW. Afficher en temps réel une image thermique, barométrique et hygrométrique du laboratoire en utilisant la fenêtre de rendu 3D. Afficher en parallèle sur la face-avant les valeurs des capteurs souhaités par l’utilisateur. Enregistrer ces données dans des fichiers tableur de 24 h afin de pouvoir travailler ultérieurement sur ces données. Le LSBB (Laboratoire Souterrain à Bas Bruit) de Rustrel (Vaucluse) est un laboratoire de recherche interdisciplinaire qui se trouve être l’ancien poste de conduite de tir des missiles du plateau d’Albion. Il fut converti en laboratoire à la suite du démantèlement du plateau en 1998. L’ancien poste de commande de tir nucléaire du plateau d’Albion sous 500 m de roche est une chambre blindée unique au monde par son volume (1250 m3). Le LSBB est une plate-forme carbonatée analogue aux réservoirs d’eau et pétrolifères du Moyen-Orient, accessible en surface, et en souterrain, dans la zone non saturée au-dessus de l’aquifère de Fontaine de Vaucluse. Le site bénéficie d’un environnement très bas bruit (sismique, anthropique, électromagnétique) dans la zone la plus profonde, pour la qualification de systèmes et composants nanoélectroniques et l’étalonnage de dispositifs métrologiques avancés. « LabVIEW a pu répondre au problème d’archivage des informations au-delà Entrée des galeries 22 ni.com/france Le niveau de bruit électromagnétique est inférieur à 2 fT/√Hz au-dessus de 50 Hz (cent fois moins que l’activité magnétique du cerveau dans sa phase de sommeil profond). Des expériences de détection d’événements de très faible amplitude ou de résolution ultime peuvent donc y être conduites. Mesurer la température, la pression et le taux d’humidité de l’environnement Dans le but de mieux comprendre l’environnement du laboratoire, nous avons décidé de mesurer les paramètres de celui-ci. En effet, il est nécessaire de connaître la température, la pression et le taux d’humidité pour pouvoir d’affichage et corriger les mesures des appareils installés à l’intérieur de l’ouvrage. de nos espérances. » Système d’acquisition Acquisition/enregistrement de données Grâce à la facilité avec laquelle il est possible de venir lire des informations utilisant le protocole TCP/IP, il nous a été possible d’afficher les informations de plusieurs stations à la fois. De plus, grâce à la gestion de boucles en parallèle et à l’utilisation des files d’attente, nous pouvons écrire toutes ces données dans des fichiers de manière parfaitement synchrone, ce qui est capital pour pouvoir effectuer des corrélations avec d’autres phénomènes enregistrés au LSBB. Face-avant LabVIEW De plus, ces mesures apportent des informations capitales sur la « vie » du massif qui abrite le laboratoire. Développement des stations Nous avons commencé par développer des stations sur une base Arduino nous permettant de fournir les mesures de manière synchrone et via le réseau Internet. Rendu 3D Mais nous ne nous sommes pas arrêtés là ; en travaillant sur l’interface utilisateur, nous avons découvert la fonction de mappage de capteur sur un modèle 3D. Suite à cela, un modèle des galeries du LSBB a été commandé et il a été possible d’afficher en temps réel les informations de température, pression, et humidité sur l’ensemble des galeries. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Salle du groupe électrogène Mais un problème subsistait toujours : comment afficher et archiver ces informations de manière simple et efficace ? LabVIEW a pu répondre à ce problème au-delà de nos espérances. Julien POUPENEY LSBB La Grande Combe 84400 Rustrel Tél. : +33 (0)4 90 04 99 00 Fax : +33 (0)4 90 04 99 01 E-mail : [email protected] Web : lsbb.oca.eu ni.com/france 23 Acquisition/enregistrement de données Nanocaractérisation de matériaux au CEA Par Luc DESRUELLE (MESULOG), Denis JALABERT (CEA) et François PIERRE (LETI) L’objectif : La soLution : Mettre à disposition des scientifiques du département de recherche sur les matériaux du CEA un système d’acquisition rapide et automatisé intégrant une représentation conviviale des données scientifiques ainsi qu’un outil d’analyse de ces mesures dans le domaine de l’infiniment petit. S’appuyer sur l’étendue des possibilités du logiciel NI LabVIEW pour piloter les équipements du laboratoire de recherche, pour réaliser des acquisitions précises dans un environnement perturbé par de la haute tension et pour proposer un outil d’analyse des mesures performant et à haute valeur ajoutée. Sur les dernières décennies s’est fait sentir le besoin de développer des moyens d’investigation adaptés à la réduction constante des dimensions, vers l’infiniment petit. Dans cette logique, le CEA Grenoble MINATEC a fait l’acquisition d’un système de spectrométrie par diffusion d’ions de moyenne énergie (MEIS). C’est un moyen de nanocaractérisation qui permet l’analyse chimique et structurale d’objets de tailles nanométriques placés dans un environnement ultravide. Cette technique est appliquée principalement aux dispositifs destinés à l’enregistrement magnétique et à la microélectronique. Principe de la nanocaractérisation Automatiser un système d’acquisition dans un environnement scientifique complexe Système de spectrométrie par diffusion d’ions de moyenne énergie (MEIS) destiné à l’analyse chimique et structurale d’objets de tailles nanométriques Le logiciel de supervision fourni avec cet équipement permettait uniquement d’assurer le pilotage manuel de l’installation, nécessitant donc une présence humaine constante. Or, les essais complets, tels qu’ils sont menés au CEA peuvent s’étaler sur plusieurs jours. De plus, les outils d’analyse associés étaient inexistants, ce qui rendait l’interprétation des résultats longue et fastidieuse. Il était indispensable de réaliser un système de pilotage et d’acquisition entièrement automatisé, accompagné d’un outil d’analyse des résultats performant. En 2006, le CEA a consulté la société MESULOG, partenaire National Instruments, pour une pré-étude de validation de l’architecture matérielle et logicielle. Fort des résultats obtenus, le développement a été déclenché et la réalisation s’est effectuée en plusieurs phases, sur plusieurs années. 24 ni.com/france L’un des premiers défis dans la réalisation de ce logiciel a été la compréhension de l’environnement scientifique complexe du CEA. L’utilisateur règle la position de l’échantillon à travers les trois rotations d’un goniomètre, par l’intermédiaire de deux cartes de commande d’axes. Un accélérateur délivre un faisceau d’ions sur l’échantillon, au travers du pilotage d’un obturateur, via un relais. Un analyseur permet de contrôler l’énergie des particules diffusées, via deux alimentations haute tension. La nanocaractérisation est réalisée par la mesure d’un détecteur qui permet de comptabiliser le nombre d’apparitions des particules incidentes, et de fournir un spectre en deux dimensions (énergie, angle). Des séries de mesures successives sont réalisées à des tensions de faisceaux différentes, permettant ainsi de caractériser complètement l’échantillon. Piloter des appareils de laboratoire imposés Un autre défi a été de piloter les appareils imposés par l’équipement du laboratoire. Le driver, code permettant d’interagir avec l’appareil, est alors un élément déterminant. Les cartes de commande d’axes ont la particularité d’être au format bus ISA et non Plug-and-Play, donc non reconnues par un PC sous Windows XP. Leur pilotage a nécessité le développement d’un driver spécifique sous LabVIEW, par encapsulation des fonctions d’une DLL. L’arrêt de la mesure est conditionné par la « dose » correspondant à l’intégration de la mesure du courant d’ions reçu sur l’échantillon cible. Cette mesure est réalisée par un picoampèremètre Keithley 6485, appareil de grande précision en mesure de très faible courant, configuré en résolution 5 chiffres ½ avec une résolution de 10 fA. Acquisition/enregistrement de données L’utilisation du driver VISA a permis d’obtenir des cycles d’interrogations inférieurs à 100 ms. Un matériel USB pour piloter les alimentations HT et les relais sur certaines zones de caractérisation, de parcourir la visualisation en 3D des mesures, ou de se positionner selon un angle. Le logiciel d’analyse permet également de faire dynamiquement des sections 2D, en angle ou en énergie. Ces fonctions apportent des informations très pertinentes aux chercheurs lors de leurs investigations. Le pilotage des alimentations haute tension et des relais de commande des obturateurs a été ajouté en 2006 à l’équipement existant. Logiquement, MESULOG s’est orienté vers du matériel National Instruments DAQPad-6015 sur port USB, d’une résolution sur 16 bits, couplé à des modules de conditionnement du signal « SCC » pour assurer l’isolation. Le placement de la carte d’acquisition hors du PC, le plus près possible des signaux à acquérir et de l’alimentation haute tension à piloter, a permis de maximiser le rapport signal sur bruit. Ce nouveau matériel a été complètement intégré dans la baie 19’’ de l’équipement. Le driver NI-DAQmx de pilotage des cartes d’acquisition National Instruments fournit un environnement rapide et puissant de programmation. De plus, l’utilitaire Measurement & Automation Explorer (MAX) permet de définir une échelle de conversion « Signal électrique vers unité physique » modifiable par l’utilisateur, en dehors de l’exécutable. Le logiciel de pilotage MEISVIEW ainsi réalisé assure le pilotage aussi bien manuel qu’automatique de l’équipement, les mesures sont affichées en temps réel et le scientifique peut ainsi suivre l’évolution des essais. Le matériel NI de pilotage des alimentations HT et des relais de commande des obturateurs a été intégré dans la baie 19’’ de l’équipement. « NI LabVIEW a été choisi pour sa capacité à piloter des systèmes de technologies et marques différentes. » Un logiciel d’analyse et de comparaison des essais pour faciliter la validation du produit En 2010, MESULOG a développé un second logiciel d’aide à l’analyse post-acquisition, MEISAnalyser, donnant la possibilité aux scientifiques de visualiser les données générées par l’application sur plusieurs postes, de réaliser automatiquement des rapports et d’exporter les mesures dans des formats compatibles avec d’autres outils d’analyses (Matlab, Excel…). La puissante bibliothèque mathématique de LabVIEW a été utilisée. Des algorithmes spécifiques de reconstruction d’images ont été réalisés pour prendre en compte la non-linéarité des mesures. Le logiciel développé en concertation permanente avec le client est au final très intuitif et convivial. Aucune formation complémentaire n’a été nécessaire. Un bilan plus que positif et un brevet déposé L’automatisation de la plate-forme MEIS du CEA a permis d’accroître considérablement le nombre d’essais, et de mettre à disposition des scientifiques un outil convivial et performant d’aide à l’analyse. Cette solution, plébiscitée par les utilisateurs, est aujourd’hui largement utilisée. De nouvelles évolutions sont prévues pour l’année 2012. La flexibilité de l’outil a permis au CEA de déposer un brevet sur une nouvelle méthode de caractérisation structurale 3 dimensions à partir de balayages successifs en angle et de la reconstruction du spectre 2D. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Le logiciel d’analyse met de nombreuses fonctionnalités à la disposition des chercheurs. Luc DESRUELLE MESULOG 173, rue du rocher de Lorzier 38430 Moirans Tél. : +33 (0)4 76 35 20 17 E-mail : [email protected] Web : www.mesulog.fr De nombreuses fonctionnalités ont été mises à la disposition des chercheurs, leur permettant d’avoir des informations plus précises ni.com/france 25 Acquisition/enregistrement de données Lauréat 2011 Dispositif innovant de mesure et maîtrise de la consommation électrique par type d’usages Par Dr Benjamin NICOLLE, Responsable distribution, clients et Ingénieur R&D, QUALISTEO L’objectif : La soLution : Industrialiser un système innovant de mesure et d’analyse de la consommation électrique par type d’usage, à la fois simple, économique et sans qu’il soit nécessaire de disposer d’un capteur pour chaque appareil à qualifier. S’appuyer sur l’offre matérielle de National Instruments pour concevoir et déployer des systèmes de mesure à base de capteurs non intrusifs positionnés au tableau électrique de l’installation. La mesure de la consommation électrique par type d’usage dans les bâtiments n’est aujourd’hui utilisée que par les plus gros consommateurs, soit dans moins de 0,1 % des bâtiments construits. En l’absence de données décrivant les détails de la consommation, aucune approche analytique d’optimisation n’est possible. Les solutions techniques existantes combinent un triple handicap : leur coût élevé, leur complexité de mise en œuvre et leur absence d’interopérabilité ou de compatibilité avec les équipements installés. Une solution économique à partir d’un seul point de mesure Cette approche, qui répond aux limitations des systèmes actuels, permet la synthèse des indicateurs d’usage électrique à très bas coûts d’investissement et de fonctionnement à partir d’un unique point de mesure. Des techniques avancées de traitement du signal et de reconnaissance de formes sont alors appliquées pour identifier la mise en marche, l’arrêt et le changement de régime des appareils en fonction de leur signature électrique. Nous nous appuyons sur un procédé innovant et breveté issu de travaux universitaires. Après avoir effectué le transfert de technologie et mis en place les premiers déploiements, nous avons organisé l’industrialisation du procédé. Une approche « top-down » depuis la recherche jusqu’au produit industrialisé à vocation de déploiement international a été mise en œuvre en s’appuyant sur un partenariat avec National Instruments (NI). Travailler avec NI au quotidien est la définition d’une relation de partenariat durable qui va au-delà de l’aspect industriel : apport du réseau local universitaire et volonté de collaboration au quotidien avec les équipes (support, publications, etc.). Figure 1. Le produit « type » est basé sur du matériel NI CompactDAQ de conditionnement et d’acquisition de signaux issus de capteurs non intrusifs aux technologies variables. Pour répondre à ce besoin universel de mesure électrique, QUALISTEO a développé une technologie d’analyse de consommation électrique par type d’usage alliant coûts de mesure réduits et déploiement sur site simplifié. L’entreprise, soutenue par l’incubateur Paca Est, est une startup éco-innovante au service des économies d’énergie, lauréate du concours Talents 2011 de la création d’entreprise pour l’innovation en PACA, du « European Cleantech Challenge » et prix « Meilleur espoir 2011 du pôle de compétitivité SCS ». En nous appuyant sur l’offre matérielle de NI, nous proposons des produits dont les capteurs non intrusifs sont positionnés au tableau électrique de l’installation, où sont raccordés tous les appareils à qualifier, sans qu’il soit nécessaire de disposer d’un capteur pour chaque appareil. 26 ni.com/france Figure 2. Exemple de mise en place d’un produit, au sein d’un tableau électrique général Du PXI pour l’expérimentation jusqu’à la carte Single-Board RIO pour l’industrialisation L’évolution du laboratoire jusqu’à l’industrialisation s’appuie sur une base logicielle (NI LabVIEW) commune à différentes platesformes matérielles NI : PXI en phase d’expérimentation, Acquisition/enregistrement de données NI CompactDAQ/NI CompactRIO en premiers déploiements, et cartes Single-Board RIO pour l’industrialisation. temps réel, sous la forme de châssis NI CompactDAQ (9163, NI cDAQ-9188) associés à un contrôleur externe, puis d’un système intégré CompactRIO (cRIO-9076) et enfin d’une carte embarquée Single-Board RIO (NI sbRIO-9631), nous avons fait le choix d’embarquer nos algorithmes de traitement en temps réel pour réduire le volume des données à envoyer (2 et 3). Ces données sont alors présentées sous plusieurs formes : rapports, écrans interactifs en utilisant l’ergonomie native de LabVIEW et sa capacité de développement d’IHM (4). Une intégration dans des systèmes de gestion de bâtiments ou de contrôle/commande (NI 9472 de la Série C) est alors possible pour automatiser une gestion intelligente de la consommation électrique. Une seule et même IHM de configuration et de traitement Figure 3. Les données issues des capteurs (1) positionnés au tableau électrique, sont transmises (2) et mises en forme sur un site distant où des algorithmes de traitement (3) distinguent les équipements et où les résultats obtenus (4) peuvent être présentés sous plusieurs formes. Par exemple, le produit présenté sur la Figure 1 est basé sur du matériel NI CompactDAQ, sous la forme d’un module de la Série C installé dans un châssis à un emplacement. Il permet le traitement de plusieurs voies acquises par des capteurs. Sa mise en place chez un client est illustrée par la Figure 2, témoignant d’une installation invisible et propre. Une base logicielle commune à différents types de cibles La conception du logiciel d’acquisition s’est appuyée sur des échanges et des validations avec le support technique de NI. Réactif et proche de ses utilisateurs, il nous a permis de construire une base évolutive pour d’autres produits utilisant la technologie CompactRIO et Single-Board RIO (boucle producteur/consommateur, stabilité et qualification des boucles de traitement, affichage et traitement des données). Ainsi, la partie logicielle conçue Le logiciel de configuration et de traitement des données se présente avec la même interface homme-machine quelle que soit la plate-forme matérielle utilisée (NI CompactDAQ, CompactRIO, Single-Board RIO) afin de simplifier la formation et la prise en main de l’opérateur qui effectue la mise en place du produit. Ce programme intègre comme fonctionnalités principales la configuration d’une base matérielle existante, la capacité d’enregistrer et de charger une configuration par défaut, l’affichage temps réel des données issues des capteurs, le calcul de la représentation mise en forme des signaux intégrés issus des capteurs et leurs attributions aux appareils reconnus. Utilisant la technologie des web-services, il publie ses données sur différents écrans distants pour que l’opérateur puisse vérifier la conformité de l’installation. Ces données collectées sont agrégées dans une base de données pour produire les vues des consommateurs. Vers de nouveaux services, mais aussi des bancs de test Utilisant une des forces de LabVIEW - sa capacité à réaliser une co-conception matériel/logiciel évolutive - nous intégrons dans le temps de nouvelles capacités logicielles sur un système matériel largement éprouvé et testé, synonyme de valeur ajoutée et de nouveaux services au client (contrôle/commande, système d’alerte, etc.). « Réactif et proche de ses utilisateurs, le service technique de NI nous a permis de construire une base évolutive pour d’autres produits. » préalablement sous LabVIEW, compilée et exécutée sur PC portable dans le cas de l’utilisation du NI CompactDAQ, peut aussi être intégrée sur une plate-forme RIO bénéficiant d’un FPGA et d’un processeur. Une méthodologie évolutive vers le temps réel L’architecture fonctionnelle de nos produits est présentée par la Figure 3. Les signaux issus de capteurs non intrusifs (1) (tension 300 Vrms ; courant 5000 Arms) sont conditionnés, acquis et numérisés grâce aux cartes de la Série C (NI 9225, NI 9239, NI 9205, etc.), communes aux plates-formes NI CompactDAQ et RIO. Nous appuyant sur une méthodologie évolutive vers le Enfin, l’utilisation de LabVIEW et de sa seconde force - sa capacité de création de banc de test - nous permettra aussi de créer des tests automatisés en production de nos produits afin de qualifier le matériel, d’identifier les pannes et de stresser le matériel avant un déploiement chez le client final. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Benjamin NICOLLE QUALISTEO 300, route des Crêtes 06560 Sophia Antipolis Tél. : +33 (0)4 22 13 03 82 E-mail : [email protected] Web : www.qualisteo.com ni.com/france 27 Acquisition/enregistrement de données Banc d’endurance pour boîtes de vitesses automatiques de véhicule électrique Par Julien COUTEL, Société de Transmissions Automatiques (STA), Groupe RENAULT L’objectif : La soLution : Transformer un banc d’essai de boîtes de vitesses automatiques avec moteur thermique en banc d’essai d’organe de véhicules électriques dans un environnement économique extrêmement contraint avec un délai très court. Intégrer un système SCXI d’acquisition et de génération de signaux couplé à un PC portable, et développer une application sous NI LabVIEW permettant d’interfacer le pilotage du banc thermique avec le moteur électrique. La STA, située au cœur de la région Nord Pas-de-Calais, est spécialisée dans la fabrication de Boîtes de Vitesses Automatiques (BVA) depuis 40 ans. Elle dispose d’une entité de Recherche et Développement sur site, sous la direction de Renault qui accompagne la Fabrication et qui prépare l’avenir en adaptant les moyens d’essai aux technologies futures. À partir d’un banc thermique existant Pupitre de commande du banc VRAM GMPe Dans le cadre des essais de validation des boîtes de vitesses automatiques, la STA dispose d’un banc d’endurance à moteur thermique. Celui-ci intègre un simulateur de loi de route qui génère une charge par le biais d’un frein à courant de Foucault et un automate qui permet de réaliser différents cycles de roulage (ville, route, autoroute…). Banc avec moteur électrique L’objectif du projet est de transformer ce banc d’essai pour être capable de tester des organes de véhicule électrique. En plus de la mise en place d’un moteur électrique du commerce, il faut adapter les consignes de l’automate, habituellement destinées au moteur thermique, pour variateur du moteur électrique. Le banc doit permettre de reproduire les performances des moteurs qui équiperont les véhicules électriques (Gamme Renault Z.E.). Il faut aussi mettre en place les sécurités nécessaires engendrées par le changement de technologie. Le petit plus : créer une interface sympathique et ludique ! Banc avec moteur thermique 28 ni.com/france L’adaptation des consignes émanant de l’automate consiste à transformer des signaux de type échelons en rampe pour le moteur électrique par le biais d’un châssis SCXI équipé d’un module d’acquisition de données SCXI-1600 relié au PC par liaison USB, d’un module SCXI-1120D pour le conditionnement des signaux de mesure et d’un module SCXI-1124 pour la génération des consignes (configuration typique utilisée sur les moyens). Acquisition/enregistrement de données Les nouvelles sécurités mises en place sont traitées dans un sous-programme avec une représentation de type « Grafcet ». Quand un défaut est détecté, l’application met à zéro les consignes de courant et de vitesse de façon à arrêter le moteur. L’automate reçoit aussi une demande d’arrêt de cycle. L’utilisation de ce type de structure, très visuelle, a permis l’intégration rapide de sécurités qui n’étaient pas au cahier des charges. Interface homme-machine de pilotage du banc Un fonctionnement par cartographie Afin de pouvoir générer différentes accélérations et décélérations, il a fallu mettre en place une cartographie paramétrable qui, en Diagramme LabVIEW du Grafcet de sécurité « La souplesse du système a permis d’optimiser rapidement certains points de fonctionnement non pris en compte dans le développement initial. » fonction de l’amplitude des échelons et de la valeur finale (ce qui correspond à une action sur la pédale d’accélération), donne l’incrément de tension adapté entre chaque mise à jour de consigne de vitesse. Une seconde cartographie paramétrable assure une limitation de courant en temps réel, et donc en couple, en fonction de la vitesse de rotation du moteur pour reproduire le moteur simulé. Au final, ce fonctionnement par cartographie permet de simuler un large éventail de véhicules électriques. Une modernisation rapide et économique La modernisation d’un banc d’essai vers les technologies nouvelles pour des coûts réduits et délais courts a été rendue possible par LabVIEW. La souplesse du système a aussi permis d’optimiser rapidement certains points de fonctionnement non pris en compte dans le développement initial. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Julien COUTEL Société de Transmissions Automatiques (STA) Z.I de Ruitz Route d’Auchin 62620 Ruitz Tél. : +33 (0)1 76 89 44 66 E-mail : [email protected] Web : www.renault.com/fr/groupe/developpement-durable/ fiches-sites/pages/ruitz.aspx Interface homme-machine du Grafcet de sécurité ni.com/france 29 Acquisition/enregistrement de données Synervia analyse et compare les performances des panneaux photovoltaïques en conditions réelles d’exploitation Par Yannick DAUBELCOUR et Sylvain LE BRAS, SYNERVIA L’objectif : La soLution : Déterminer avec précision la puissance délivrée par un panneau photovoltaïque en conditions réelles d’éclairement et de température. Dans un deuxième temps, comparer simultanément les caractéristiques de plusieurs panneaux photovoltaïques. Interfacer un boîtier d’entrées/sorties USB National Instruments avec une carte électronique de puissance développée par nos services. Développer sous NI LabVIEW une application pour automatiser le processus de comparaison et fournir une synthèse des performances de chaque panneau. Les services Énergie et Électronique Embarquée de SYNERVIA collaborent avec des PME pour l’intégration d’électronique dans leurs produits. Le développement de systèmes d’alimentation basés sur le photovoltaïque représente une part croissante de notre activité. Les caractéristiques « technico-commerciales », bien souvent incomplètes, ont provoqué des problèmes de dimensionnement chez les intégrateurs et utilisateurs de systèmes autonomes. Cela a engendré de nombreuses déceptions. La majorité des problèmes de dimensionnement ont pour origine la même constatation La puissance des panneaux photovoltaïques est donnée dans des conditions de test quasiment impossibles à reproduire en dehors d’un laboratoire. L’opération dite de « flashage » est coûteuse et donne des résultats peu représentatifs, notamment pour les applications où l’autonomie énergétique est le critère prépondérant. Quatre panneaux de technologies différentes Au cours des cinq dernières années, les technologies des panneaux photovoltaïques se sont multipliées. Ces derniers temps, l’arrivée de nouvelles technologies (CIGS, Tamdem, Hybride, Amorphe) a complexifié le processus de choix. Nous devions répondre à une question récurrente : « Quelle quantité d’énergie va produire mon panneau dans des conditions réelles ? » et pour cela, nous avions besoin d’un système de caractérisation. Pour ce banc de caractérisation, nos services ont développé en quelques jours une carte de puissance permettant d’interfacer les panneaux photovoltaïques avec le module NI USB-6218. Le cahier des charges pour la chaîne d’acquisition LabVIEW était simple : ■■ sélectionner la voie d’acquisition (1 à 4) ■■ piloter une consigne de courant ■■ ■■ 30 ni.com/france récupérer la tension issue d’un capteur d’ensoleillement (10 mV pleine échelle) ■■ rapatrier les données sur PC ■■ afficher les courbes et indiquer les puissances ■■ PCB de la carte de puissance interfacée avec le boîtier NI USB-6218 récupérer la tension du panneau photovoltaïque en fonction du courant de consigne sauvegarder les données dans un fichier pour une exploitation statistique. Acquisition/enregistrement de données La partie logicielle a été développée en quelques heures par un de nos ingénieurs ayant participé aux sessions de formations proposées par NI. La souplesse de la programmation graphique de LabVIEW nous a permis de valider fonction par fonction le système et nous permet aujourd’hui d’ajouter facilement d’autres fonctionnalités. Voyants, curseurs, zone de graphique... En quelques heures, la bibliothèque d’éléments d’interface utilisateur fournie par NI permet d’obtenir une application opérationnelle et esthétique. Synoptique de l’application LabVIEW, vue depuis l’environnement de développement Rapidité de développement, flexibilité et précision garanties Habitués au développement de cartes électroniques et de logiciels embarqués, nous avons considéré que la « solution NI » permettait un développement plus rapide et plus adapté à un équipement de laboratoire. Dans les premières versions du logiciel, la plupart des traitements mathématiques étaient réalisés dans des logiciels tiers (tableur, logiciel de mathématiques). Au fil des versions, nous avons regroupé les fonctionnalités directement dans notre logiciel. Cela nous permet de disposer de résultats durant la campagne de mesure, et non à la fin de celle-ci. Perspectives à court terme Pour répondre aux demandes de nos clients, le système va évoluer dans un avenir très proche. La puissance maximale des panneaux solaires va passer de 150 Watts à plusieurs kilowatts afin de pouvoir tester des installations photovoltaïques de taille industrielle. « La souplesse de la programmation graphique de LabVIEW nous a permis de valider fonction par fonction le système et nous permet aujourd’hui d’ajouter facilement d’autres fonctionnalités. » La flexibilité du module NI USB-6218 nous a permis, sur un même boîtier, de faire cohabiter des acquisitions de tensions analogiques « + ou – 10 Volts » avec des mesures de tensions de quelques µV (micro-volts) et des entrées/sorties TOR sans électronique supplémentaire ! Pas besoin d’amplificateur d’instrumentation, ni d’alimentation faible bruit, tout est dans le boîtier National Instruments. Une bonne surprise est venue de la précision des acquisitions des tensions, notre multimètre de table 6 digits était toujours en accord avec les valeurs mesurées par le NI USB-6218. Cela nous a permis d’obtenir des mesures précises à plus ou moins 1 %. En plus de cette augmentation de puissance, nous réfléchissons également au passage à une solution d’acquisition déportée sur Ethernet, au moyen par exemple d’un boîtier NI cDAQ-9188. Perspectives à moyen terme Nous allons étendre cette analyse à d’autres technologies de production d’énergie. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Sylvain LEBRAS SYNERVIA C/O ESB - Rue Christian Pauc - La Chantrerie 44306 Nantes Cedex 3 Tél. : +33 (0)2 40 68 30 32 E-mail : [email protected] Web : www.synervia.fr Face-avant LabVIEW du système de caractérisation/comparaison ni.com/france 31 Acquisition/enregistrement de données Utilisation d’une carte FPGA pour des applications biochimiques de criblage à haut débit Par Christian RICK, ISIS - CNRS L’objectif : La soLution : Développer un outil qui permet la recherche de nouvelles molécules actives pour l'industrie pharmaceutique ou l'évolution dirigée de micro-organismes ou de molécules biologiques. Utiliser une carte FPGA pour caractériser une population de variants jusqu'à une vitesse de 10 000 échantillons par seconde. Les techniques classiques de biologie moléculaire et cellulaire impliquent de travailler avec des échantillons contenant plusieurs millions de cellules ou de molécules. La station microfluidique : un outil pour changer d'échelle Il s'agit de passer d'un échantillon de plusieurs millions de cellules à plusieurs millions d'échantillons contenant une seule cellule. Cette transition nécessite à la fois la miniaturisation et l'automatisation des souvent différents processus. « L'intégration matériel/logiciel est le plus presque immédiate de sorte que quelques semaines de développement suffisent pour adapter les solutions déjà existantes à de nouveaux besoins. » Une autre approche est nécessaire pour pouvoir manipuler une par une plusieurs millions de cellules ou de molécules. La solution technique que nous avons retenue est de compartimenter l'échantillon en créant une émulsion, c'est-à-dire des gouttes d'eau dans l'huile. Ces gouttes sont ensuite manipulées comme des tubes dans les approches classiques. L'utilisation d'un dispositif de microfluidique permet de réaliser des émulsions hautement monodisperses. Lors d’une expérience de sélection, les gouttes passent l'une après l'autre devant l'objectif du microscope et sont caractérisées par une mesure de fluorescence. Des photomultiplicateurs sont connectés à une carte d’acquisition de données PCI-7831R intégrant un FPGA qui va associer le passage d'une goutte à une intensité lumineuse supérieure à une valeur seuil définie par l'utilisateur. Elle trie ensuite de façon autonome les gouttes qui satisfont aux critères qu'on lui a donnés. La stratégie de compartimentalisation in vitro permet d'isoler des molécules et de détecter leurs différences. 32 ni.com/france Une architecture simple, souple, robuste et évolutive L'analyse et le traitement des données sont réalisés en temps réel par la carte FPGA placée sous le contrôle d'une interface NI LabVIEW. Ce qui garantit le déterminisme et la vitesse d'exécution. Acquisition/enregistrement de données L'intégration matériel/logiciel est le plus souvent presque immédiate de sorte que quelques semaines de développement suffisent généralement pour adapter les solutions déjà existantes à de nouveaux besoins. Des bénéfices immédiats Réduire d'un facteur mille la taille des échantillons correspond à diviser leur volume par un milliard (et avec le volume, le coût des réactifs utilisés.) Les gouttes passent l'une après l'autre devant l'objectif du microscope et sont caractérisées par une mesure de fluorescence. Des photomultiplicateurs sont connectés à une carte FPGA qui va associer le passage d'une goutte à une intensité lumineuse supérieure à une valeur seuil définie par l'utilisateur. Elle trie ensuite de façon autonome les gouttes qui satisfont aux critères qu'on lui a donnés. Références : pubs.rsc.org/en/Content/ArticleLanding/2009/LC/b902504a pubs.rsc.org/en/Content/ArticleLanding/2011/LC/C1lc20128j Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : La carte FPGA est placée sous le contrôle d'un programme LabVIEW. L'utilisation des couleurs constitue un vrai plus au niveau du confort d'utilisation. De plus, ce type de méthode permet d'accéder à des événements rares et peut donc être utile dans le dépistage précoce de certains cancers ou la détection de pathogènes présents en très faible nombre. Christian RICK Laboratoire de Biologie Chimique (LBC) Institut de Science et d'Ingénierie Supramoléculaires (ISIS) 8, allée Gaspard Monge 67083 Strasbourg cedex Tél. : +33 (0)3 68 85 51 66 E-mail : [email protected] Web : www-isis.u-strasbg.fr/lbc Par ailleurs, cette technique permet de sélectionner des microorganismes ou même de simples molécules, un peu comme on le ferait pour un animal ou une plante. ni.com/france 33 Acquisition/enregistrement de données Création d’un dispositif interactif pour (re)découvrir le plaisir d’écrire Par Yvonne N. DELEVOYE-TURRELL, Unité de Recherche En sciences Cognitives et Affectives (URECA), Université Lille Nord de France L’objectif : La soLution : Faire qu’une personne apprécie l’exercice d’écrire en l’aidant à utiliser une bonne posture, notamment une prise légère et souple du stylo pendant l’écriture manuscrite d’un texte. Renforcer le plaisir d’écrire en rendant l’environnement interactif et agréable. Rendre le stylo interactif en y rajoutant des capteurs de force. La création d’une application NI LabVIEW a permis de recueillir, conditionner et analyser les données analogiques venant du stylo en temps réel, pour émettre un renforcement positif à l’instant précis où les forces utilisées sont optimales. Créer des exécutables pour démultiplier le dispositif interactif et ainsi transposer la plate-forme directement sur le terrain et tester le concept sur différentes populations (enfants, personnes âgées). intervalle de temps prédéfini (de 500 à 1500 ms en fonction de la Avec l’arrivée du multimédia, le temps passé à écrire sur papier vitesse de l’écriture) ; (3) émettre un signal de renforcement si les diminue drastiquement tant chez l’adulte que chez l’enfant. Or, de contraintes de fluidité et d’efficacité sont respectées. nombreuses études scientifiques ont révélé l’importance de la production manuscrite pour le développement d’une bonne « LabVIEW nous permet de concevoir un logiciel convivial et compréhension écrite et orale, et surtout fiable, avec un temps de calculs suffisamment rapide pour pour l’acquisition de la capacité à bien offrir une expérience véritablement interactive. » structurer et formuler sa pensée. L’innovation Un exécutable LabVIEW fiable et portable L’idée a été de transformer un simple stylo en un produit interactif pour donner l’envie de découvrir l’outil scripteur. Se faisant, l’individu écrit et apprend que lorsqu’il utilise une bonne position corporelle ainsi qu’une prise relâchée et souple, l’action d’écrire peut être agréable : elle est moins fatigante et plus fluide. Rapidement, la qualité même de l’écriture est améliorée. Grâce à la qualité (fiabilité, stabilité, rapidité) de l’environnement LabVIEW, toute la chaîne est automatisée. Un renforcement en temps réel est possible avec un délai des boucles de calculs assez bref (<20 ms) offrant à l’apprenant une réelle expérience d’interactivité. Un système portable et transposable aux professionnels de terrain Avec la possibilité de créer des exécutables du logiciel, nous avons pu démultiplier le logiciel et créer plusieurs plates-formes interactives pour tester des échantillons de sujets en parallèle. Grâce à une interface graphique et colorée, le logiciel est convivial permettant une prise en main facile et rapide par des personnes parfois peu familières avec l’outil informatique. Les professionnels ont apprécié deux aspects en particulier : ■■ Mesurer les forces appliquées sur un stylo pour détecter l’utilisation d’une force trop importante, source de fatigue et de crampes musculaires. Une bonne posture est récompensée par l’émission d’un extrait musical agréable. Une solution simple et peu coûteuse Une solution peu coûteuse était importante pour que le projet puisse être transféré sur le terrain, en milieu scolaire (enfants) et clinique (personnes âgées). Ainsi, la solution choisie a été d’appareiller le scripteur de capteurs de pression peu onéreux. Via un boîtier USB-6008 faible coût, un programme LabVIEW a été développé pour (1) collecter, filtrer et analyser les données de force ; (2) caractériser le geste de l’apprenant dans un certain 34 ni.com/france ■■ de par la mesure d’indices de force, le dispositif permet de révéler des problèmes de rigidité musculaire chez l’apprenant qui sont difficilement repérables à l’œil nu avec la présence de contrôleur sur la face-avant, il est possible de modifier les critères de renforcement en début de séance en fonction des compétences cognitives (fatigabilité) et motrices (rapidité d’écriture) du sujet. Des études pilotes concluantes Les participants qui ont pu bénéficier de ce dispositif interactif ont rapporté un plaisir plus grand à écrire. Concentrées sur une période de temps plus longue, ces personnes ont utilisé en moyenne des forces d’appui plus faibles qu’en absence de renforcements. L’amélioration de la qualité de l’écriture a également pu être objectivée. Acquisition/enregistrement de données Diagramme du cycle de renforcement mis en place pour récompenser l’individu L‘évolution aujourd’hui sera d’adapter notre dispositif interactif aux nouvelles générations de tablette. En effet, la difficulté d’utiliser une belle écriture manuscrite, fluide et souple, est amplifiée par l’offre de stylets peu ergonomiques. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Yvonne N. DELEVOYE-TURRELL Laboratoire URECA Université Lille Nord de France Domaine universitaire du Pont de Bois BP 149 59653 Villeneuve d’Ascq Cedex E-mail : [email protected] Tél. : +33 (0)3 20 41 64 70 Fax : +33 (0)3 20 41 64 42 Web : ureca.recherche.univ-lille3.fr ni.com/france 35 Acquisition/enregistrement de données Suivi de la pression dans les anévrismes de l’aorte abdominale traités par Stent Par Pr. Olivier ROMAIN, Professeur, ETIS – UMR8051, site ENSEA Université de Cergy-Pontoise Pr. Patrick GARDA, Professeur, LIP6 – UMR7606, Université Pierre et Marie Curie Pr. Pascal LEPRINCE, Chirurgien, Institut de Cardiologie, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière BIONICOM SAS L’objectif : La soLution : Développer un banc in vitro dédié au suivi des anévrismes abdominaux de l’aorte traités par un Stent et intégrant un capteur de pression biocompatible. Développer et recréer physiologiquement la pathologie en s’appuyant sur un modèle en silicone au caoutchouc d’un anévrisme qui est alimenté en circuit fermé par un cœur artificiel. Plusieurs capteurs de pression sont connectés à une carte PCI-6110 et une interface NI LabVIEW permet de visualiser les profils de pressions. Les maladies cardiovasculaires représentent environ un tiers des décès en France et demeurent l’une des premières causes de mortalité dans le monde. Trois millions de personnes sont touchées par les Anévrismes de l’Aorte Abdominale et cette maladie représente la troisième cause de mortalité chez l’homme de plus de 60 ans. Dans 80 % des cas, la rupture d’un anévrisme de l’aorte abdominale entraîne le décès du patient. On estime d’une part que 50 % des patients présentant les anévrismes aortiques abdominaux rompus meurent avant d’atteindre l’hôpital, et d’autre part que 40 % des patients arrivant à l’hôpital meurent avant d’entrer en chirurgie. De plus, la mortalité opératoire des anévrismes rompus reste élevée, proche de 50 %. Ceci montre l’intérêt de traiter ces anévrismes précocement, avant leur rupture. Synoptique du banc in vitro d’un AAA chez les patients présentant un risque chirurgical élevé : patients âgés ou ayant une pathologie cardiaque ou pulmonaire associée, ou encore patients déjà opérés de l’abdomen. Les inconvénients de ce traitement résident dans le fait que la prothèse n’est pas toujours parfaitement étanche et qu’il peut persister une fuite de sang entre cette prothèse et la paroi aortique. De ce fait, la poche anévrismale reste sous pression et le risque de rupture persiste. Pour détecter l’existence de fuites, le patient subit des examens d’imagerie répétés. Surveiller la pression dans la poche anévrismale par un système électronique télé-alimenté et implanté représente un véritable enjeu sur le plan médical. Système de pression ENDOCOM Traitement efficace des AAA Plusieurs méthodes sont actuellement disponibles pour traiter les AAA. La chirurgie dite endovasculaire consiste à introduire par une artère périphérique (fémorale) un Stent couvert qui va être déployé dans la poche anévrismale afin d’exclure l’anévrisme de la circulation. L’intérêt de ce traitement réside dans le caractère peu invasif de l’abord chirurgical, ainsi que dans l’absence de clampage aortique. De ce fait, ce traitement est particulièrement indiqué 36 ni.com/france Chaîne d’acquisition Acquisition/enregistrement de données Les mesures ont été faites avec un liquide de perfusion constitué d’un mélange glycérol/eau dont la viscosité est similaire à celle du sang, avec des débits et des fréquences cardiaques typiques. Afin de pouvoir étudier le comportement de la répartition de pression dans l’AAA exclu, en présence ou non de fuites, des capteurs de pression de type MPX2300AP sont positionnés dans la paroi de l’AAA. En effet, si l’on considère un champ de pression inhomogène au sein d’un anévrisme, en présence de thrombus et de fuite, alors une disposition spatiale non optimisée peut amener à une mauvaise évaluation de la pression. Une carte DAQ multifonction bientôt avec un FPGA Pression dans l’AAA exclu en présence d’une fuite de type II La chaîne d’acquisition des signaux de mesure et leur traitement comportent une carte de mise en forme des signaux (amplification et filtrage), l’échantillonnage par une carte d’acquisition PCI-6143 de National Instruments et un traitement sous l’environnement LabVIEW. Nous avons fait le choix de cette carte car elle permet l’acquisition simultanée sur plusieurs voies. Actuellement, nous développons une nouvelle solution à base de la carte FPGA PCI-7813R pour augmenter le nombre d’acquisitions en parallèle. Vers davantage de réalisme « Actuellement, nous développons une nouvelle solution à Le banc in vitro qui a été instrumenté permet base de la carte FPGA PCI-7813R pour augmenter le nombre d’étudier la répartition de la pression au sein d’acquisitions en parallèle. » d’un AAA traité par Stent. Dans un avenir Conception d’un système de mesure et de pression Sur la base de cette problématique, le projet ENDOCOM a pour objectif de concevoir un système de mesure, ainsi que les moyens expérimentaux de validation. Un banc in vitro aux dimensions physiologiques a été développé à cet effet. Il repose sur le développement d’un circuit pulsatile fermé articulé autour d’un réservoir et d’une compliance réglable, faisant respectivement office de post et de précharge sanguine, et d’un modèle reconstitué d’anévrisme. Le modèle d’AAA est en caoutchouc au silicone et comporte deux entrées/sorties supplémentaires pour la simulation des endofuites de type II. Le modèle d’anévrisme repose dans un aquarium plein d’eau afin de recréer artificiellement la pression intra-abdominale. Un ventricule artificiel de type Thoratec (utilisé en chirurgie cardiaque) muni de son interface de gestion pulsatile permet de simuler le flux aortique dans les mêmes conditions que celles utilisées en milieu hospitalier. proche, les mesures seront effectuées avec du sang afin de constituer un thrombus au sein de la poche anévrismale. Ainsi la répartition du champ de pression dans le cas d’endofuites (de type I, II ou IV) et le retentissement de celui-ci sur le phénomène d’endotension pourront être étudiés. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Pr. Olivier ROMAIN ETIS-UMR8051, site ENSEA 6, rue du Ponceau 95000 Cergy-Pontoise Cedex Tél. : +33 (0)6 23 17 57 15 E-mail : [email protected] Web : www.endocom.upmc.fr ni.com/france 37 Automatisation industrielle Déploiement d’un système anti-erreur dans le montage des appareils de climatisation de VALEO Par Laurence GUERITTOT, Attachée marketing & communication, ALLIANCE VISION Frédéric SARRAUTE, Ingénieur Industrialisation, VALEO Systèmes thermiques L’objectif : La soLution : Mettre en place un détrompeur (système anti-erreur ou Poka-Yoke) pour une ligne d’assemblage d’appareils de climatisation automobiles. Installer un poste de contrôle par vision validant le montage de l’opérateur et, dans le cas contraire, lui indiquant les éléments à rectifier. Poste composé de deux caméras reliées à un système NI CVS-1454 et piloté par le logiciel NI Vision Builder for Automated Inspection. L’application qui nous intéresse ici a été développée et mise en œuvre par M. Sarraute, au département Méthodes Industrialisation de l’usine de production VALEO Systèmes thermiques à Nogentle-Rotrou. Les contraintes sont multiples. La vision en ligne doit fonctionner en environnement ambiant, ce qui induit de multiples éléments perturbateurs (absence de carter de protection, changement de luminosité du lieu, passage de l’opérateur derrière le poste de contrôle…). Et le système doit s’adapter à la hauteur variable du chariot (ou luge) sur CVS, lequel est posé l’appareil de climatisation. « Le choix s’est porté sur un automate de vision système déporté et entièrement autonome, pour un échange minimum avec le reste de l’installation. » Le Pôle Systèmes Thermiques est composé de quatre groupes de produits : Thermique habitacle, Systèmes Thermiques du Groupe Motopropulseur, Compresseurs et Modules face-avant. Les technologies développées par ce pôle contribuent au confort dans l’habitacle, quelle que soit la température extérieure, et à la réduction de la consommation d’énergie. La collaboration entre VALEO et ALLIANCE VISION (partenaire agréé National Instruments) s’établit depuis près de sept ans pour la fourniture de matériels de vision (caméras, optiques, éclairages…) et de prestations de services (expertise vision, développement sous NI LabVIEW, aide à la mise en œuvre…). Concernant cette application, ALLIANCE VISION a été choisi notamment pour le coût réduit de la solution proposée, et pour ses compétences en matière de développement sous LabVIEW. L’entreprise est intervenue en expertise vision en amont du projet, puis en appui sur site pour la définition et le paramétrage du système de vision. Cette application est complétée par un contrôle fonctionnel des appareils en fin de ligne grâce à trois bancs de test montés en parallèle et associant les solutions NI TestStand et Vision Builder AI (détaillé dans l'article page 40). NI CVS, choisi pour son fonctionnement autonome Le poste de contrôle est composé de deux caméras avec filtre infrarouge (IR), d’un éclairage annulaire IR, d’un éclairage linéaire IR, et d’un système NI CVS-1454 géré avec le logiciel Vision Builder AI. La première caméra vérifie la présence et le bon positionnement du joint. La seconde caméra inspecte la présence ou non de différents éléments (biellette…). Objectif zéro défaut Les tests des appareils de climatisation étaient effectués au préalable à l’aide de masques équipés de capteurs. La solution était lourde à gérer, peu fiable, et nécessitait une main d’œuvre importante. VALEO a donc décidé d’optimiser ces tests et d’accroître la productivité de sa ligne en mettant en place un nouveau système de contrôle par vision. Il s’agit d’un détrompeur (ou système anti-erreur) situé sur la ligne d’assemblage afin de guider l’opérateur dans le montage des différents composants. Grâce à un écran, le système indique à l’opérateur les éventuels éléments non conformes ou manquants. Sans correction, le système empêche le montage de passer à l’étape suivante et répond ainsi à un objectif de zéro défaut. 38 ni.com/france Appareil de climatisation à contrôler Automatisation industrielle Le choix s’est porté sur un automate de vision NI CVS, système déporté et entièrement autonome, pour un échange minimum avec le reste de l’installation. La communication avec la ligne d’assemblage s’établit pour le résultat du test et le changement de référence. La luge supportant l’appareil de climatisation est prévue pour se bloquer lors du passage sous le poste de contrôle grâce à une butée au sol. Un système qui s’adapte à la taille de l’opérateur Considérant l’adaptabilité de la luge à la taille de l’opérateur, la mise au point fixe des caméras posait des problèmes de netteté avec une incidence sur l’échelle et sur la perspective de la pièce. Ces éléments ont tous été solutionnés sous Vision Builder AI grâce aux types de paramétrages choisis. Un plugin sous LabVIEW, déjà développé pour le contrôle fonctionnel en fin de ligne, a été réutilisé dans cette application. Il indique la liste des erreurs à rectifier et minimise ainsi les pertes de temps de l’opérateur dans sa recherche. La 2ème caméra inspecte la présence ou non de différents éléments (biellette, etc.). De plus, il a permis à l’opérateur de ne pas être gêné dans son travail puisque l’éclairage n’est pas visible par celui-ci. Les caméras sont utilisées en mode flash et sont synchronisées avec les éclairages IR pour limiter l’exposition de l’opérateur aux rayons infrarouges. ALLIANCE VISION a pris en charge le paramétrage de l’application sous Vision Builder AI, mais VALEO possède toutes les compétences nécessaires en interne pour maintenir et faire évoluer le système de manière autonome. Une solution performante et évolutive Grâce à ce système de vision sur ligne, VALEO a gagné en ergonomie, répétabilité, temps de contrôle, et coût : 50 % de gain d’investissement et 80 % de gain de main d’œuvre. Un des grands intérêts de la solution était la simplicité de mise en place sur la ligne existante (absence de carter…). VALEO envisage maintenant de dupliquer la vision sur ligne à d’autres lignes de production. La 1ère caméra vérifie la présence et le bon positionnement du joint de contour. Une vision infrarouge pour davantage d’efficacité et de confort Le fait d’opter pour une solution IR a permis d’occulter tous les éclairages parasites (tube fluorescent de l’atelier et lumière du jour). Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Laurence GUERITTOT ALLIANCE VISION 7, avenue du Meyrol 26200 Montélimar Tél. : +33 (0)4 75 53 14 00 E-mail : [email protected] Web : www.alliancevision.com ni.com/france 39 Automatisation industrielle Contrôle des appareils de climatisation de VALEO en fin de ligne d’assemblage Par Laurence GUERITTOT, Attachée marketing & communication, ALLIANCE VISION Frédéric SARRAUTE, Ingénieur Industrialisation, VALEO Systèmes Thermiques L’objectif : La soLution : Effectuer un contrôle fonctionnel à 100 % d’appareils de climatisation automobiles en fin de ligne d’assemblage. Mettre en œuvre trois bancs de tests montés en parallèle et associant les solutions NI TestStand et NI Vision Builder for Automated Inspection. L’application qui nous intéresse ici a été développée et mise en œuvre par M. Sarraute, au département Méthodes Industrialisation de l’usine de production VALEO Systèmes Thermiques à Nogentle-Rotrou. Objectif zéro défaut Le Pôle Systèmes Thermiques est composé de quatre groupes de produits : Thermique habitacle, Systèmes Thermiques du Groupe Motopropulseur, Compresseurs et Modules face-avant. Les technologies développées par ce pôle contribuent au confort dans l’habitacle, quelle que soit la température extérieure, et à la réduction de la consommation d’énergie. Les tests des appareils de climatisation étaient effectués au préalable à l’aide de masques équipés de capteurs afin de détecter la présence de composants, valider les versions, s'assurer du fonctionnement des cinématiques, en cours de montage et en fin de ligne, pour un contrôle complet de l'appareil de climatisation. La solution était lourde à gérer, peu fiable, et nécessitait une main d’œuvre importante. La collaboration entre VALEO et ALLIANCE VISION (partenaire agréé National Instruments) s’établit depuis près de sept ans pour la fourniture de matériels de vision (caméras, optiques, éclairages…) et de prestations de services (expertise vision, développement sous NI LabVIEW, aide à la mise en œuvre…). Concernant cette application, ALLIANCE VISION a été choisi notamment pour le coût réduit de la solution proposée, et pour ses compétences en matière de développement sous LabVIEW. L’entreprise est intervenue en expertise vision en amont du projet, puis en appui sur site pour la définition et le paramétrage du système de vision. Schéma de configuration des bancs de tests qui sont intégrés au système global de gestion de ligne, et pilotés par NI TestStand et FireWire VALEO a donc décidé d’optimiser ces tests et d’accroître la productivité de sa ligne en mettant en place deux nouveaux systèmes de contrôle par vision. Le premier est un détrompeur (système anti-erreur) situé sur la ligne d’assemblage. Cette application, non détaillée ici, fait l’objet d’un autre article (page 38). Contrôle à 100 % en fin de ligne par trois bancs de tests fonctionnels montés en parallèle pour répondre à la cadence de la chaîne d’assemblage (fonctions vision, acoustique et vibratoire) 40 ni.com/france Les pièces sont ensuite contrôlées à 100 % par différents tests fonctionnels en fin de ligne. L’objectif est d’inspecter l'appareil dans ses différents modes de températures et de distribution d'air, en s'assurant de son bon positionnement en mode d'écoute pendant le test, puis en mode de livraison. On vérifie : ■■ le bon débattement et la cinématique des volets ■■ la consommation du groupe moto-ventilateur ■■ l'acoustique ■■ la réponse en vibration à certaines vitesses critiques. Automatisation industrielle Le contrôle doit être multi-versions et doit s’enchaîner rapidement sans ralentir la production d’environ 60 pièces par heure. la récupération des données (avec les résultats et le nom des étapes en erreur) et l’activation du mode capabilité. La fonction vision doit permettre de contrôler le débattement et la cinématique des volets, et la position de l'appareil dans ses différents modes (test/livraison). Les autres fonctions (acoustique et vibratoire) sont intégrées dans le même banc de tests et sont gérées avec les mêmes outils logiciels. Elles ne seront pas détaillées ici. Deux plugins ont été développés sous LabVIEW pour lister les étapes en erreur et permettre le mode capabilité. Le module capabilité répond à un objectif de maîtrise statistique des procédés (MSP). Il permet d'enregistrer le nom des pas, les valeurs mesurées dans les différents « states » (ou états) utilisés lors de l'inspection, ainsi que les valeurs des seuils appliqués. « L’évolutivité des matériels et des plates-formes de développement choisis, ainsi que la capacité de dialogue des outils NI ont permis de faire évoluer l’application pour la proposer comme un « standard » duplicable sur d’autres applications. » Moins d’une minute pour tester chaque climatiseur Trois bancs de tests ont été mis en œuvre pour répondre à la cadence de la chaîne. Ils sont montés en parallèle avec chacun, pour la partie vision, environ 6 programmes d’inspections par pièce qui s’enchaînent pour un temps de cycle global inférieur à 50 secondes. Les bancs de tests sont intégrés au système global de gestion de ligne (voir schéma). Chaque banc exploite quatre caméras SVS-VISTEK reliées à une station qui gère le système global. L’interface FireWire utilisée sur les premiers bancs de test est aujourd’hui remplacée par du GigE pour des raisons de connectique, de longueur de câble, et de bande passante (plus large que du IEEE1394a). Un seul PC pour les trois bancs Pour pouvoir utiliser les trois bancs en parallèle, chacun d’entre eux est géré par une instance du logiciel Vision Builder AI, elle-même pilotée par le séquenceur de tests NI TestStand. Cela simplifie l’installation et réduit son coût (en évitant d’avoir un PC par banc) tout en maintenant des performances élevées. Les données sont enregistrées en temps réel et sont ensuite retranscrites, pour chaque inspection, sous forme d'un fichier au format csv. Elles sont ensuite déportées sous des outils tiers (Excel…) pour exploitation. Les données ainsi enregistrées permettent notamment de s'assurer de la validité des outils Vision Builder AI et des seuils appliqués en réalisant une capabilité sur chaque étape. On peut élargir l'utilisation de ce plugin en imaginant un traitement temps réel des données afin de contrôler des dérives. De même, on peut utiliser le plugin de remontée des paramètres et résultats des étapes uniquement en cas de contrôle mauvais, afin d'effectuer un Pareto des causes de relance de test ou de rejet en fin de ligne. Une solution performante et évolutive VALEO a gagné en répétabilité, temps de contrôle, coût et facilité de réglage lors des évolutions. Outre l’automatisation du test et donc le gain inhérent en main d’œuvre, la fonction vision a considérablement allégé les solutions traditionnelles jusqu’alors utilisées, constituées de capteurs et de cellules en tout genre. En effet, une caméra équivaut à environ 10 capteurs. Un des autres avantages de la solution est la possibilité de réaliser des capabilités sur les tests effectués et d’historiser les pièces contrôlées. Le premier banc de test fonctionnel a été implanté à l’usine de production de Nogent-le-Rotrou, il y a neuf ans. L’évolutivité des matériels et des plates-formes de développement choisis, ainsi que la capacité de dialogue des outils NI ont permis de faire évoluer l’application pour la proposer comme un « standard » duplicable sur d’autres applications. C’est ainsi que les bancs de contrôle Fin de Ligne sont aujourd’hui déployés sur environ 15 lignes d’assemblage basées en France et à l’étranger (Espagne, République Tchèque...). Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Appareil de climatisation à contrôler Laurence GUERITTOT ALLIANCE VISION 7, avenue du Meyrol 26200 Montélimar Tél. : +33 (0)4 75 53 14 00 E-mail : [email protected] Web : www.alliancevision.com Vision Builder AI et NI TestStand dialoguent via des variables partagées pour le chargement, l’exécution des programmes, ni.com/france 41 Automatisation industrielle Profilométrie laser et NI CompactRIO riment avec économies de peinture ! Lauréat 2011 Par Aurélien COTELLE, Formation & Développement, ARDPI L’objectif : La soLution : Économiser 30 % de matière première sur une dépose de peinture sur poutres métalliques ; centraliser l’acquisition de données liées au fonctionnement des postes dans une entreprise de métallurgie. Utiliser un CompactRIO pour gérer la profilométrie des poutres en amont et piloter les pistolets, en contrôlant précisément la quantité de peinture à déposer sans gaspillage. Jusqu’alors entièrement gérée par un automate ancienne génération, la cabine de peinture posait un problème quant à la quantité de peinture utilisée, dont une bonne partie était déposée dans le vide, générant ainsi un surcoût non négligeable de matière première, et une perte de temps critique pour les opérateurs qui devaient régulièrement stopper la production et nettoyer la cabine des couches accumulées. En effet, le chariot de peinture, en va-et-vient continu, était équipé d’un simple capteur inductif pour détecter la présence de poutres sur le convoyeur. L’automate activait alors les pistolets sur toute la largeur, peu importe le nombre de poutres et leurs caractéristiques dimensionnelles. Maîtriser la quantité de peinture utilisée grâce à la profilométrie Pour pallier ce problème, l’équipe de développement d’ARDPI a émis l’idée de « scanner » les poutres en amont, afin de connaître précisément leur profil et de déclencher plus finement l’ouverture des pistolets, et ne déposer que la quantité réellement utile de produit en minimisant les pertes. Un système NI cRIO-9074 sera chargé de faire l’acquisition du profil en temps réel et de piloter les buses de peinture, en prenant en compte les différents codeurs de position intégrés au système existant. Le télémètre laser Micro-Epsilon fait l’acquisition du profil des poutres. Pour cela, un télémètre laser OptoNCDT-1700 de la société Micro-Epsilon a été retenu, au regard de sa forte valeur innovante, puisqu’il permet de mesurer jusqu’à 2 m, avec une résolution de 10 µm, quel que soit l’état de surface de l’objet. Ce qui est d’autant plus intéressant que les poutres à peindre peuvent varier de la simple rugosité mate à une finition plus brillante, en sortie de grenaillage. Le télémètre est monté sur une potence au-dessus du convoyeur et balaye en va-et-vient le profil des poutres. L’acquisition du profil, au moyen d’un module NI 9201 de la Série C (module d’entrée analogique 8 voies), met le FPGA au premier plan, puisque la rapidité d’exécution est un des critères requis pour cette tâche. La couche temps réel du CompactRIO traite le signal « en coupe » et reconstitue le profil pour permettre à l’IHM du Panel PC tactile d’afficher à l’opérateur un profil vectorisé propre. Une transition en douceur grâce au CompactRIO Les poutres sorties du grenaillage sont acheminées jusqu’au convoyeur et à la cabine de peinture. 42 ni.com/france L’efficacité de la couche temps réel a permis d’intégrer directement les algorithmes et méthodes de peinture propres au client sur ses produits. S’il fallait n’en citer que deux, les avantages du CompactRIO seraient indéniablement sa compacité et ses possibilités d’extension. En effet, un autre critère important a été de pouvoir intégrer notre développement sans interrompre la production quasi continue. Pour cela, le CompactRIO a été intercalé entre l’ancien automate et Automatisation industrielle EtherCAT déporté est venu se greffer au CompactRIO pour permettre de mesurer plusieurs paramètres environnementaux (températures multipoints, hygrométrie, etc.) liés au poste de dépose peinture et un deuxième châssis EtherCAT surveille la bonne marche des 8 turbines du poste de grenaillage. Des possibilités d’extension qui ont su séduire tant les intégrateurs que les clients. « S’il fallait n’en citer que deux, les avantages du CompactRIO seraient indéniablement sa compacité et ses possibilités d’extension. » la cabine, en utilisant deux modules d’entrées et sorties numériques de la Série C (NI 9425, NI 9476) afin de laisser le choix à l’opérateur d’utiliser l’ancien système (recopie des ordres numériques de l’automate vers les sorties pistolets) ou de commuter sur le nouveau système. Ceci a permis de développer sereinement sans avoir de conséquences néfastes sur la production en flux continu ni bouleverser l’architecture matérielle existante. L’équation gagnante ! L’IHM, affichée sur un Panel PC tactile de 17 pouces et développée sous NI LabVIEW, permet à l’opérateur de visualiser les profils entrants, les profils en cours de peinture ainsi que les zones d’activation des pistolets. Il est ainsi plus réactif pour diagnostiquer les éventuelles retouches à apporter ou les paramètres d’algorithmes à modifier. Outre les aspects opérationnels du système, l’affichage de statistiques compare les temps d’ouverture de l’ancien et du nouveau systèmes et revendique aujourd’hui une économie de peinture de l’ordre de 30 %. Le CompactRIO, cœur du système, est intégré discrètement au coffret (en bas à gauche). Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : L’IHM au look « industriel » centralise toutes les informations vers l’opérateur. Aurélien COTELLE ARDPI 1, rue des plantes bonjour ZI de Selongey 21260 Selongey Tél. : +33 (0)3 80 95 01 36 E-mail : [email protected] Web : www.ardpi.com Des extensions déjà en cours La fiabilité des technologies National Instruments mises en œuvre lors de ce chantier a tellement convaincu que des extensions ont d’ores et déjà trouvé leur place. Un châssis ni.com/france 43 Automatisation industrielle Système de classement haut rendement des bois de structure sous architecture NI selon la norme 14081 Par Maxime ROBIN, INNODURA L’objectif : La soLution : Développer un système de classement des bois de structure, innovant pour une meilleure valorisation de la qualité des bois, et durci pour s’adapter à l’environnement sévère de la scierie. Utiliser une plate-forme NI CompactDAQ pilotée par un logiciel de contrôle développé sous NI LabVIEW permet de concentrer la valeur ajoutée de la solution au niveau de l’instrumentation multivoie et le traitement des données par focalisation acoustique. Une directive européenne, dont l’entrée en application est prévue le 1er septembre 2012, va imposer le marquage CE aux professionnels de la filière bois. L’objectif de cette démarche est double : uniformiser les marchés européens et industrialiser la filière. La norme CE 14081 prévoit ainsi d’améliorer la traçabilité et surtout de quantifier la qualité des bois de structure. Dans ce contexte, les scieries devront procéder à un contrôle mécanique des bois utilisés dans la construction et classer les bois par catégories de résistance à la rupture. La difficulté du classement est d’obtenir une estimation précise de cette résistance à la rupture compte tenu du caractère hétérogène du matériau (anisotropie, présence de nœuds et fissures...). Le classement visuel par un opérateur s’avère laborieux et imprécis tandis que les systèmes automatiques existants reposent sur des méthodes sévérisées qui ne tiennent pas compte des défauts des bois. Le résultat est un sous-classement important de la qualité des bois. Le système E-control embarque une centrale d’acquisition NI CompactDAQ pour l’acquisition d’une pluralité de capteurs afin de rendre le système complètement autonome. La robustesse et la compacité du système permettent une implantation durable dans l’environnement sévère de la scierie. INNODURA (ID), jeune entreprise innovante et spécialisée en vibro-acoustique, développe des systèmes de contrôle dans le domaine de l’environnement et plus particulièrement la filière bois et l’environnement sonore. Le projet de développement d’un système de classement à haut rendement pour la filière bois proposé par ID, a reçu un premier soutien régional en 2010 au travers du programme INNOV’R qui favorise les éco-innovations au sein des entreprises rhônalpines. En 2011, la DRAAF, sous l’autorité du Ministère de l’Agriculture (Direction Régionale de l’Alimentation, l’Agriculture, et de la Forêt) accompagne INNODURA pour l’étude d’une intégration optimisée du système pour les scieries. Fort de ces soutiens, le système E-Control entièrement développé sous architecture National Instruments ouvre la voie d’un classement des bois à haut rendement, pour une meilleure valorisation de la qualité des bois. Le système impacte et mesure la réponse modale (fréquence de résonance) des pièces de bois pour déterminer dynamiquement le module d’Young. La première innovation réside dans l’exploitation supplémentaire du signal lié aux défauts de la pièce de bois. Le sous-classement des bois induit par les méthodes existantes est ainsi réduit significativement par l’implémentation sous LabVIEW d’un nouveau process d’analyse. Un système compact et robuste Le système repose sur un logiciel de contrôle et d’analyse performant développé sous LabVIEW qui communique avec 44 ni.com/france Automatisation industrielle le châssis NI CompactDAQ pour l’acquisition d’une pluralité de capteurs afin de rendre le système complètement autonome. L’intelligence du contrôle est embarquée sur un large écran tactile NI TPC-2212 qui permet l’interfaçage avec l’utilisateur. La compacité et la robustesse des composants employés permettent un packaging durci pour une mise en œuvre simple, rapide et durable de la « box » E-control à tout niveau de la ligne de production. Le résultat est un système complètement autonome qui détecte et caractérise les différents types de planche pour un classement à la volée sans interruption de la ligne. Ceci est un atout concurrentiel. corrélation avec l’organisation de la R&D d’INNODURA. Le projet basé sur les outils et produits NI a été séquencé en deux phases : faisabilité et industrialisation. Cette organisation rigoureuse coïncide avec l’offre NI autour des châssis NI CompactDAQ adaptés aux travaux de R&D et l’architecture industrielle CompactRIO. Une intégration « à la carte » Au cœur de la box siège la centrale d’acquisition qui rassemble sur un seul et même châssis (cDAQ-9178) des modules à fonctionnalités diverses. La composition retenue permet l’acquisition analogique de cellules laser sur un module cRIO-9205, d’un réseau de six microphones et d’un capteur d’efforts sur deux cartes cRIO-9234 et le pilotage d’un marteau électrique à l’aide de la carte de sortie numérique NI 9474. Inutile donc de multiplier les interfaces et les protocoles de communication puisque toutes les données sont récupérées au moyen d’un seul câble USB. Simplicité et efficacité garanties. L’interface utilisateur moderne et intuitive permet le paramétrage et le suivi du classement en temps réel. INNODURA rentre dans la phase d’industrialisation en vue de la normalisation « Cela permet d’assurer une organisation solide de la l’année prochaine. Le choix est logiquement maintenance grâce à la modularité de la programmation porté vers l’intégration d’un châssis sous LabVIEW et à la robustesse éprouvée des CompactRIO qui embarquera les fonctions de contrôle développées sous LabVIEW. composants matériels. » ID se structure ainsi pour livrer plusieurs dizaines de systèmes sous architecture NI. Un environnement pour le développement Cela permet d’assurer une organisation solide de la maintenance de solutions innovantes grâce à la modularité de la programmation sous LabVIEW et à la L’environnement LabVIEW autorise une communication en toute robustesse éprouvée des composants matériels. transparence et simplicité avec le matériel. C’est l’un des points Une évolutivité « quasi » sans limite forts qui a conduit ID à baser le développement informatique de Les nombreuses évolutions matérielles maintenues par NI permettent l’application sous LabVIEW. Le gain de temps par rapport à une une vision à long terme du produit E-control à travers l’évolutivité implémentation C++ est conséquent. Le driver NI-DAQmx de celui-ci. ID prévoit par exemple de nouvelles fonctionnalités « communique avec tout » et la programmation est intuitive. autour de la vision et de la détection des défauts du bois au moyen Cela permet de focaliser la R&D autour du métier premier de du driver d’acquisition NI-IMAQdx qui gère l’interfaçage entre ID : la vibro-acoustique. À partir du Toolkit Sound and Vibration LabVIEW et une caméra industrielle. de LabVIEW, deux fonctionnalités innovantes fortes ont été développées : ■■ ■■ un traitement du signal avancé de la résonance de la planche utilisant les fonctions du Toolkit Sound and Vibration permet l’identification d’une faiblesse mécanique au centre de la pièce de bois. Ce nouveau traitement (vib+) fait l’objet d’un premier dépôt de brevet. ID utilise le Toolkit Sound and Vibration de LabVIEW pour combiner les signaux acoustiques en temps réel acquis avec deux cartes haute résolution NI 9234. Le résultat est une mesure acoustique focalisée de la réponse de la planche pour s’affranchir des perturbations ambiantes de la scierie (bruits de fond très importants). Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Maxime ROBIN INNODURA 11, avenue Albert Einstein 69100 Villeurbanne Tél. : +33 (0)4 72 43 99 65 Mobile : +33 (0)6 77 12 79 65 E-mail : [email protected] Une gestion de la R&D efficace Le projet se veut innovant de par son approche scientifique et également à travers une intégration technologique performante. Les moyens logiciel et matériel proposés par NI sont en parfaite ni.com/france 45 Automatisation industrielle Contrôle/commande d’un banc d’essais turbomoteur de l’Atelier Industriel de l’Aéronautique Par Florent DUVINAGE, Chef de projet, NÉRYS L’objectif : La soLution : Rénover intégralement un banc d’essais pour turbomoteurs avec la mise au point d’un système permettant de configurer un essai, de l’exécuter tout en assurant la sécurité de l’installation, d’effectuer des étalonnages et de réaliser du post-traitement de données. Utiliser la plate-forme PXI avec un contrôleur temps réel, un PC de configuration et un PC de supervision, avec la mise en œuvre de la suite logicielle VASCO standard et le développement de modules spécifiques. Le banc d’essai numéro 4 de l’Atelier Industriel de l’Aéronautique (AIA) de Bordeaux permet de réaliser des essais sur des turbomoteurs, ainsi que sur un groupe auxiliaire de puissance. Le banc ayant une quinzaine d’années, l’AIA a souhaité rénover le système d’acquisition de données, de contrôle/commande et de supervision, et y intégrer de nouvelles fonctionnalités. Il a, pour cela, fait appel aux services d’ingénierie de la société NÉRYS. suivi d’essai (sur le PC de supervision), et exploitation. Ce dernier module permet de faire du post-traitement sur les données et peut être utilisé sur n’importe quel PC. Un aspect du projet qui ne sera pas développé dans cet article consistait en la réalisation et la supervision des travaux mécanique et électrotechnique : pupitre, armoire électrique, baie de mesure. Ce projet représente au total environ 4000 heures de travail. La compréhension des gammes d’essais turbomoteurs ainsi que de leur fonctionnement a réellement été au cœur de ce projet. Un travail conséquent a donc été de se polariser, en forte interaction avec l’équipe de l’AIA, sur la compréhension du fonctionnement des turbomoteurs et le déroulement des gammes d’essais pour ensuite les traduire en séquences à enchaîner au sein d’un scénario. Une multitude d’entrées et de sorties à gérer Côté acquisition, le système comprend 50 entrées analogiques (à 10 et 100 Hz), 60 entrées TOR, 5 entrées de comptage, et une voie numérique pour une communication série RS-232. Côté génération, il y a 10 sorties analogiques et 45 sorties TOR. 115 voies calculées et 75 voies opérateur sont également utilisées. Concernant l’architecture matérielle mise en œuvre, l’essai est piloté par un contrôleur PXI temps réel et un PC de supervision sous Windows. Une carte FPGA assure les fonctions de sécurité de l’installation et de régulation du frein. Les données sont exportées du PC de supervision sur le serveur général de l’AIA. Un PC de développement transfère des informations de configuration vers le PC de supervision et le serveur où les données sont sauvegardées. Le banc à rénover est destiné aux essais de turbomoteurs et de groupes auxiliaires de puissance. Du PXI temps réel pour le contrôle/commande Concernant l’architecture logicielle, la suite logicielle VASCO, intégralement développée par NÉRYS sous NI LabVIEW, est mise en œuvre. De nombreuses fonctions standard éprouvées répondaient déjà au besoin du client, ce qui a permis de gagner en temps de développement, d’intégration et de validation et donc également en coût par rapport à l’offre commerciale. Basé sur le châssis NI PXI-1042, le système PXI temps réel présente les avantages d’être autonome (le programme démarre automatiquement à la mise sous tension), de bénéficier du déterminisme d’un système temps réel, et de répartir la charge du programme sur deux systèmes (le frontal et le PC de supervision). Il intègre également une carte FPGA (PXI-7831R) pour gérer la régulation du frein et les sécurités de l’installation. De cette manière, ces fonctions sont assurées indépendamment du fonctionnement du contrôleur temps réel et du PC de supervision. Cette architecture permet d’atteindre un fort niveau de sécurité. De plus, les tâches d’acquisition, de génération, de régulation et de sécurité sont ininterrompues en cas de perte de communication avec le PC de supervision. La suite logicielle VASCO est principalement composée des modules suivants : configuration (sur le PC de développement), acquisition et contrôle déporté (sur le contrôleur PXI temps réel), Le logiciel du système PXI est composé de plusieurs fonctions principales : acquisition et génération de signaux (entrées et sorties analogiques et logiques, traitement des calculs), Au total, trois PC sont utilisés : un de pilotage (pour l’opérateur), un tactile de pilotage (pour le metteur au point) et un pour la surveillance. Les fonctions remplies par ces trois équipements sont développées ci-après. Une architecture logicielle modulaire 46 ni.com/france Automatisation industrielle communication bidirectionnelle avec le PC de supervision (via le protocole Ethernet TCP), gestion de la régulation du frein et de la sécurité de l’installation (principalement via la carte FPGA). De plus, en cas de rupture de communication avec le PC, le frontal tente automatiquement de se reconnecter à chaud. L’écran de conduite d’essais permet principalement de suivre le déroulement des procédures automatiques, de visualiser et commenter le journal de bord, de lancer des procédures, de prendre des points de mesure (qui seront utilisés lors de la synthèse des rapports d’essais) et de gérer les écrans de surveillance. « Cette architecture (à base de FPGA) permet d’atteindre un fort niveau de sécurité. » Un PC de développement pour la configuration Le poste de développement permet de configurer intégralement l’environnement des essais, via le module VASCO Configuration. Tout ou partie des fichiers correspondants peuvent ensuite être transférés au poste de supervision, pour éviter les modifications non autorisées. Un essai est principalement défini par une configuration moteur (type, numéro de série, type d’essai, modèle de procès verbal…), une configuration de voies de mesure et de pilotage, des paramètres opérateur, des voies calculées (avec une ou plusieurs voies physiques, opérateurs ou calculées en paramètres d’entrée). L’essai inclut également un scénario d’essai, constitué d’un enchaînement de procédures décrites séquentiellement. Elles sont basées sur des fonctions VASCO Script. Les nombreuses fonctions permettent d’automatiser complètement un essai. Les scénarios créés (un par moteur) sont composés en moyenne de 2500 lignes d’instructions élémentaires. Concernant les paramètres de sécurité (particulièrement pour le frein), les VIs correspondants peuvent être activés sur le FPGA, le contrôleur PXI temps réel ou le PC de supervision. Lorsque le FPGA ou le contrôleur temps réel déclenche une alarme, elle est envoyée au PC de supervision qui lance l’exécution d’une procédure spécifique, en fonction du niveau de l’alarme. Les modifications des VIs de calcul et de sécurité sont suivies par sauvegarde des versions antérieures et incrémentation d’un numéro d’ordre, en utilisant les fonctionnalités existantes de LabVIEW. Un PC de supervision pour le contrôle des essais L’essai est géré par les utilisateurs (le metteur au point et l’opérateur) via le module VASCO Essai installé sur le PC de supervision. Les principales fonctionnalités sont l’établissement de la communication avec le contrôleur PXI temps réel, et le chargement du moteur d’exécution des procédures, du module d’enregistrement, des Interfaces Homme-Machine (IHM) standard et spécifiques. Les IHM standard permettant de visualiser les données sont le compte-tours, le bargraph, les graphiques temporels et XY, l’indicateur numérique et le tableau. Les autres IHM standard utilisées sont le journal de bord, le sélecteur de voies, le suivi des alarmes, l’enregistreur et l’indicateur d’informations générales. Des synoptiques spécifiques ont également été développés pour la conduite d’essais (un par moteur), pour les circuits d’eau, d’huile et de carburant, et pour la sélection et la lecture de points de fonctionnement. Concernant la gestion des IHM, tous les paramètres sont affichés sur le même top temps réel. Un menu permet de choisir parmi les différentes pages écran. L’écran tactile de pilotage permet aisément aux deux utilisateurs d’utiliser simultanément deux pages de la même application, l’un via la souris, l’autre de manière tactile. Pour les enregistrements, les différents fichiers de données enregistrées au cours de l’essai sont transférés et archivés sur le serveur général de l’AIA. Un enregistrement ante mortem peut être déclenché automatiquement en cas d’alarme. À l’arrêt du module Essai, l’utilisateur a trois possibilités : édition PC (accès à l’interface d’édition des procès-verbaux et génération des rapports), suspension de l’essai (arrêt du banc le soir et reprise de l’essai en l’état le lendemain matin par exemple) et fin de l’essai (impression des rapports d’essai et transfert des fichiers sur le serveur). Trois fonctions connexes La gestion de différents niveaux de sécurité permet de restreindre l’accès à la modification de la configuration, des scénarios, des formules de calcul et de la sécurité dans le module Configuration et également dans le module Essai. L’essai de type étalonnage est défini de manière similaire à un essai moteur mais est paramétré différemment (il est principalement lié à une IHM et un scénario particuliers). Cet essai permet d’étalonner des voies de mesure ou de déterminer les écarts sur les voies par rapport à un étalonnage précédent. À l’issue de l’étalonnage, le module VASCO Configuration est mis à jour et un procès-verbal est généré. Le post-traitement des données est réalisé à partir du module VASCO Exploitation. Ce module permet principalement d’éditer des documents de fin d’essai et de consulter les données enregistrées ainsi que le journal de bord. Une application qui colle aux besoins Le banc est aujourd’hui livré et utilisé dans le cadre d’une exploitation normale. Les échanges très réguliers avec l’équipe de l’AIA, leur implication dans le projet et la prise en compte de leurs remarques nous ont permis d’adapter l’application de manière à ce qu’elle réponde exactement à leurs besoins. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Florent DUVINAGE NÉRYS 1480, avenue d’Arménie Pôle d’Activités Yvon Morandat 13120 Gardanne Tél. : +33 (0)4 42 25 52 02 E-mail : [email protected] Web : www.nerys.biz ni.com/france 47 Automatisation industrielle Saint-Gobain sécurise ses plaques d’égout grâce à la profilométrie LASER 3D Par Véronique NEWLAND, Service R&D de NEW VISION Technologies L’objectif : La soLution : S’assurer de la conformité des regards de chaussée sur leur ligne de fabrication. Réaliser la mesure de planéité du regard de chaussée en utilisant des produits NI d’acquisition de données et de vision industrielle, mais aussi modéliser un éventuel basculement à l’aide des fonctions mathématiques de NI LabVIEW. Saint-Gobain Pont-à-Mousson fait partie de notre quotidien sans que nous en ayons réellement conscience. Combien de fois avez-vous marché sur un regard de chaussée (« plaque d’égout »)? Des dizaines, des centaines de fois… Vous avez même peut-être joué à le faire basculer en vous portant à pieds joints sur un côté dans l’espoir de l’entendre faire « clang-clang » ? Tant qu’il ne bascule que pour vous faire entendre un petit bruit tout va bien, mais cela peut être plus grave si la roue d’un camion le fait basculer beaucoup plus. Il est possible d’imaginer d’autres conséquences tant ces regards de chaussée sont situés partout. Il en existe sur les pistes d’aéroport, sur les sols d’usine, dans des couloirs de sous-sol d’hôpital, etc. Un regard de chaussée est composé d’un cadre implanté dans la chaussée et d’un tampon qui pourra être soulevé pour accéder au sous-sol. Le cadre et le tampon sont mesurés individuellement pour déterminer leur conformité. Les mesures de planéité étaient réalisées auparavant à l’aide d’une machine de mesure tridimensionnelle par palpeur. Cette méthode de mesure était complexe à mettre en œuvre et éloignée de la ligne de fabrication : d’où un faible nombre de contrôles. La mesure de basculement était fastidieuse car elle reposait sur l’utilisation manuelle d’un trépied mécanique. Un opérateur appuyait d’un côté pour simuler un appui, un autre opérateur devait mesurer l’éventuel soulèvement généré, cette opération étant renouvelée sur tout le pourtour du regard de chaussée. Le suivi qualité était dépendant d’un relevé manuel de la part des opérateurs. Une caméra associée à une ligne laser Baptisé ScanLine, le dispositif de mesure de planéité proposé par NEW VISION Technologies est installé à proximité de la ligne de fabrication et calcule le basculement par simulation numérique. Système de mesure rotatif sur marbre Toutes sortes de risques peuvent être générés si un regard de chaussée bascule : pincer un pneu, faire trébucher un passant, créer un incident sur un envol d’avion… Mesurer la planéité et modéliser le basculement Saint-Gobain a fait appel à NEW VISION Technologies pour maîtriser précisément cette question du basculement. Ils avaient besoin d’un spécialiste en mesure optique 3D pour réaliser la mesure de planéité du regard de chaussée, mais également d’un interlocuteur capable de modéliser un éventuel basculement dû à des défauts de planéité. 48 ni.com/france Calcul de la planéité et du basculement Automatisation industrielle Il est basé notamment sur une caméra industrielle FireWire (IEEE1394a) d’une fréquence image de 100 images/s et une ligne LASER. Les caractéristiques de la triangulation ScanLine sont calculées pour obtenir les performances suivantes : ■■ hauteur de travail : 250 mm ■■ plage de travail en hauteur : 27 mm ■■ largeur de la ligne : 20 mm ■■ résolution pixel ligne : 0,031 mm ■■ résolution en hauteur : de 0,0526 à 0,061 mm ■■ fréquence mesure : jusqu’à 100 mesures par seconde ■■ répétabilité : mesure de planéité : +/- 0,01 mm ■■ répétabilité : basculement : +/- 0,5 mm. Afin d’acquérir les images, une carte NI PCI-8252 est interfacée à la caméra FireWire. Le driver Vision Acquisition Software permet une grande souplesse de gestion des caméras. La compatibilité de ce logiciel avec les standards des caméras facilite l’évolution des performances du système. Et pour le traitement des images, nous avons fait appel au logiciel Vision Development Module. La position angulaire est mesurée à l’aide d’une carte compteur NI PCI-6601 et d’un codeur. Ensemble de mesure 3D ScanLine L’opérateur positionne le cadre ou le tampon sur le « marbre » qui comporte des repères de centrage en fonction des références de regards de chaussée. Il indique au logiciel le type de pièce à mesurer (pré-enregistrée), lance la mesure et déclenche la mise en rotation. Après une minute de rotation, il peut retirer la pièce et passer à la suivante. Rapidité, traçabilité et amélioration de la qualité Cette architecture matérielle complétée par un dispositif de rotation au-dessus de la pièce et d’un « marbre support » permet de mesurer le profil 3D de la piste d’appui du regard de chaussée. L’analyse en temps réel de chaque profil permet la mesure de la planéité. Quant au basculement, il est calculé à partir du relevé de planéité sur 360°. Pour réaliser la mesure de planéité, il fallait planifier la disponibilité du personnel qualifié et organiser l’accès à une machine tridimensionnelle de laboratoire. Grâce au système ScanLine, un opérateur de production contrôle la pièce en une minute. Il dispose d’un rapport automatique, généré par le toolkit de génération de rapport de LabVIEW, assurant la traçabilité du contrôle. « NVT utilise les ressources de LabVIEW pour résoudre les équations nécessaires au calcul du basculement. » Création d’un modèle mathématique innovant L’analyse du basculement est réalisée par simulation numérique en associant différents cadres et tampons. NEW VISION Technologies (NVT) utilise les ressources de LabVIEW pour résoudre les équations nécessaires au calcul du basculement. Le modèle mathématique pour le calcul du basculement a été conçu et testé en collaboration avec le client. Celui-ci a transmis des mesures réalisées avec le trépied. NVT a déterminé les formules mathématiques pour le modéliser. Une série de tests a confirmé la corrélation entre les basculements mesurés et ceux calculés. Une plus grande réactivité sur sa ligne de fabrication permet une économie de matière sur les pièces défectueuses. Au-delà de l’objectif de contrôle de conformité, le client a pu analyser les défauts de production et y remédier en rectifiant ses moules de fabrication. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Véronique NEWLAND NEW VISION Technologies 18, rue Albert Einstein 77420 Champs-sur-Marne Tél. : +33 (0)1 60 17 46 73 E-mail : [email protected] Web : www.new-vision-tech.com Le déroulement de cette pré-étude et le développement du système se sont déroulés sur six mois. Après réglage de la ligne, quatre pièces sont systématiquement mesurées pour s’assurer de la conformité. ni.com/france 49 Automatisation industrielle Pilotage d’une station de production d’hélium3 polarisé Par David JULLIEN, ILL (Institut Laue-Langevin) Mathilde VINCENT, SAPHIR L’objectif : La soLution : Réaliser le pilotage et la surveillance d’un nouveau système de production d’hélium3 polarisé, plus performant que le système existant en termes de taux de polarisation et de débit de la station. Avec des contraintes fortes : robustesse (fonctionnement 24 H/24) et déterminisme. Utiliser la plate-forme PXI avec NI LabVIEW Real-Time pour piloter les vannes, acquérir et générer les signaux analogiques et numériques, gérer le déplacement du vérin, à l’aide des Toolkits NI CANopen, ModBusVIEW over TCP et SmartSQLVIEW for SQLite. L’application de supervision a été réalisée par programmation objet par une équipe de développeurs rodée aux architectures logicielles complexes. Afin d’étudier les propriétés magnétiques de la matière, les scientifiques ont besoin de polariser des faisceaux de neutrons grâce à de l’hélium3 polarisé. Celui-ci était jusqu’à maintenant produit sur le site de l’ILL (Institut Laue-Langevin) à Grenoble pour les chercheurs du monde entier. lasers à fibre polarisés circulairement permettent de polariser l’hélium3 dans les cellules par pompage optique. L’hélium3 polarisé est ensuite comprimé sans perte de polarisation dans des containers au moyen d’un compresseur à piston, spécialement développé par l’ILL pour cette application. Des bobines entourant le banc génèrent un champ magnétique de 10 Gauss avec une homogénéité relative de champ magnétique de l’ordre de 10 -4 cm -1 dans un volume de 60 cm de diamètre sur 1,2 m de haut. Cette homogénéité est nécessaire à la polarisation de l’hélium3 et à la conservation de cette polarisation dans les composants du banc dans lesquels circule l’hélium3 polarisé. « L’utilisation de la programmation orientée objet a permis d’obtenir un code de qualité, à la fois maintenable et évolutif. » Le nouveau système FLYNN permet d’améliorer les performances par rapport au système existant en augmentant le débit de la station (1 bar.litre/heure) et le taux de polarisation final obtenu dans les cellules (>70 %). Ce système sera prochainement installé en Australie et en Angleterre. Une instrumentation PXI pour répondre aux contraintes temps réel et de robustesse Le système effectue en continu l’acquisition d’une quinzaine de voies analogiques (pression, polarimètre, débitmètre) et d’une dizaine de voies numériques. Ces données sont transférées par Ethernet à l’application de supervision pour affichage et contrôle. La montée en pression du gaz dans la cellule s’effectue par une série de cycles de déplacement du vérin. La carte d’interface CAN NI PXI-8513 associée aux fonctions de la bibliothèque NI CANopen ont ainsi permis de gérer la vitesse et la position du vérin, et de contrôler son couple. Le déterminisme nécessaire pour synchroniser l’ouverture d’une vanne d’évacuation du gaz avec la position du vérin est assuré par la plate-forme temps réel. Une architecture logicielle basée sur l’héritage Station de production de l’hélium3 polarisé Le principe de la polarisation De l’hélium3 ultra pur est stocké dans des réservoirs à pression atmosphérique. Il est ensuite détendu dans six cellules de pompage optique à la pression désirée (0,5 à 1,2 mbar). Trois 50 ni.com/france L’application de supervision offre la possibilité de gérer plusieurs modes opératoires (polarisation de l’hélium3, purification du gaz, ajustement de la pression du gaz…). L’architecture modulaire sous forme de classes a permis de répondre à ce besoin, en exploitant la notion d’héritage proposée par la programmation orientée objet sous LabVIEW. Automatisation industrielle L’utilisation de la programmation orientée objet a permis d’obtenir un code de qualité, à la fois maintenable et évolutif. Application de supervision du système L’utilisation de bibliothèques certifiées L’utilisation des bibliothèques de fonctions NI CANopen (pilotage du vérin), ModBusVIEW over TCP (pilotage des vannes) et SmartSQLVIEW for SQLite (gestion des configurations utilisateurs) a optimisé les temps de développement et garanti un fonctionnement fiable. Un système opérationnel Des premiers tests très satisfaisants ont été effectués sur le site de l’ILL : la polarisation de l’hélium3 atteint plus de 70 %. Les deux stations seront prochainement installées en Australie et Angleterre… Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Mathilde VINCENT SAPHIR 50, rue du Mail 38530 Barraux Tél. : +33 (0)4 38 92 15 50 E-mail : [email protected] Web : www.saphir.fr David JULLIEN ILL (Institut Laue-Langevin) 6, rue Jules Horowitz BP156 38042 Grenoble Cedex 9 Tél. : +33 (0)4 76 20 71 11 E-mail : [email protected] Web : www.ill.fr ni.com/france 51 Automatisation industrielle EDF caractérise et met au point des pompes à chaleur haute température pour l’industrie Par Ismaël ZAÏD, EDF R&D et Olivier JOURDAN, SAPHIR L’objectif : La soLution : Mettre en place un banc de tests permettant de reproduire le fonctionnement d’un système de récupération et de valorisation d’énergie en milieu industriel. Développer un système de supervision avec NI LabVIEW, capable de piloter à distance différentes pompes à chaleur, de calculer et d’afficher en temps réel le diagramme enthalpique des pompes à chaleur sous test, et de sauvegarder l’ensemble des mesures pour une analyse différée. EDF, en tant que fournisseur d’énergie, contribue à la mise en œuvre de solutions d’efficacité énergétique pour permettre à ses clients industriels de réaliser des économies d’énergie. Dans ce contexte, EDF R&D axe ses recherches sur la pompe à chaleur industrielle haute et très haute température (PAC HT et THT) afin de valoriser l’énergie fatale contenue dans les effluents liquides à basse température. Cette énergie sera valorisée en la restituant à un niveau de température jusqu’à 140 °C, ce qui constitue un gisement d’économie d’énergie considérable pour les clients industriels. Tester pour démontrer la pertinence industrielle des PAC HT (100 °C) ou THT (140 °C) Un regain d’intérêt pour la pompe à chaleur Pour cette raison, EDF développe, en partenariat avec différents constructeurs, des PAC destinées à vérifier la faisabilité et la robustesse des machines pour des températures allant de 80 à 140 °C. Une PAC est un dispositif thermodynamique permettant de transférer la chaleur du milieu le plus froid vers le milieu le plus chaud, alors que, naturellement, la chaleur se diffuse du plus chaud vers le plus froid jusqu’à l’égalité des températures. En France, étant donné le faible coût de l’électricité et son faible taux d’émission de CO 2, la PAC connaît un regain d’intérêt. Aujourd’hui, les PAC disponibles sur le marché sont généralement dédiées à des besoins de climatisation et de chauffage à basse température. Les constructeurs capables d’offrir des produits qui conviennent à des conditions de fonctionnement industrielles ne sont pas nombreux (plusieurs MW, température supérieure à 80 °C). Aujourd’hui, les PAC industrielles standard ne permettent pas de fonctionner à des températures supérieures à 80 °C. Le succès du développement technique de la PAC HT ou THT en termes de performances, de fiabilité et de coût nécessite de lancer des études expérimentales afin de démontrer la pertinence industrielle de cette technologie. Le système de récupération et de valorisation de l’énergie thermique, mis en œuvre par EDF, comprend : ■■ des échangeurs de chaleur ■■ des cuves de stockage ■■ des PAC HT et THT ■■ ■■ un circuit hydraulique (source froide) permettant de simuler les effluents rejetés par un site industriel jusqu’à 90 °C, avec un débit de 62 m3/h et une puissance de 450 kW un circuit hydraulique (source chaude) simulant le procédé industriel qui dissipe une puissance thermique de 750 kW jusqu’à 150 °C. Une supervision à géométrie variable Afin de conduire les campagnes d’essais à réaliser pour qualifier les PAC, EDF R&D a fait appel à la société SAPHIR pour développer et réaliser un programme de supervision permettant : ■■ ■■ ■■ Pompe à chaleur industrielle à haute température JCI avec un fluide frigorigène de type HFC - R245fa pour une production d’eau chaude à 100 °C 52 ni.com/france ■■ la visualisation de l’ensemble des paramètres de fonctionnement du système de récupération et de valorisation de l’énergie thermique comprenant plusieurs PAC sous test le pilotage manuel ou automatique de l’ensemble des consignes au travers d’automates programmables la sauvegarde des essais de longue durée l’affichage instantané des cycles thermodynamiques (diagrammes de Mollier). Automatisation industrielle L’architecture du programme permet d’accueillir facilement d’autres PAC qui pourront être supervisées de façon analogue aux premières PAC déjà validées. transitoires. L’analyse des résultats expérimentaux est ainsi très aisée et permet une optimisation des paramètres d’exploitation. Un pilotage automatique très simple Grâce à un générateur de scénario graphique intégré à la supervision, l’exploitant peut piloter les différents paramètres (débits, consignes de pressions ou températures, mode de fonctionnement de la PAC sous test…) à sa guise. Des tests de longues durées, s’approchant au mieux de la réalité d’une exploitation en milieu industriel, peuvent alors être effectués et répétés à volonté. Un outil de tests fiable et des évolutions possibles Basée sur le protocole Modbus (le plus utilisé ces 30 dernières années dans l’industrie), la communication avec les différents automates du système s’effectue à l’aide des add-ons complémentaires à LabVIEW développés par SAPHIR et disponibles sur le LabVIEW Tool Network. Poste de commande double écran du système de tests La robustesse de ces drivers se vérifie durant toutes les campagnes d’essais menées par EDF R&D. « En un coup d’œil, nous pouvons vérifier l’état de fonctionnement d’un système complexe. » Le système de supervision affiche les synoptiques de chacune des boucles du système ainsi que les principales valeurs de fonctionnement du système (mesures physiques, états des actionneurs, calculs thermodynamiques, bilans thermiques…). Le système de double écran scinde les informations relatives à l’ensemble des boucles hydrauliques et à la PAC sous test. Les diagrammes enthalpiques, rafraîchis en temps réel, rendent compte très rapidement à l’exploitant de l’état de fonctionnement de la PAC sous test. Au fil de l’avancée du projet, c’est maintenant trois technologies de PAC HT ou THT que le programme de supervision est capable de piloter. Le logiciel peut également acquérir, simultanément aux données en provenance des automates, des mesures en provenance d’un système NI CompactDAQ ou de tout autre matériel d’acquisition National Instruments. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Olivier JOURDAN SAPHIR 50, rue du Mail 38530 Barraux Tél. : +33 (0)4 38 92 15 50 E-mail : [email protected] Web : www.saphir.fr Visualisation temps réel du diagramme enthalpique de la PAC sous test En un coup d’œil, nous pouvons vérifier l’état de fonctionnement d’un système complexe, même pour des régimes de fonctionnement ni.com/france 53 Automatisation industrielle EDF R&D choisit une solution basée sur le NI CompactRIO pour la rénovation de son laboratoire d’essais machines tournantes Par Jean-Marie BONNET, STYREL Technologies L’objectif : La soLution : Valider, par l’intermédiaire d’un banc d’essais, les outils de simulation du comportement vibratoire des machines tournantes du parc de production électrique d’EDF, et mettre au point des systèmes de mesure d’expertise. Intégrer dans le banc d’essais rénové un dispositif CompactRIO réalisant des acquisitions de données synchrones tout en assurant la sécurité du banc en cas de défaut. S’appuyer sur la modularité, la compacité et la robustesse de la plate-forme CompactRIO pour obtenir un système d’enregistrement temps réel, facile à programmer et pouvant assurer des fonctions de sécurité de haut niveau au travers de la technologie FPGA. EDF R&D met en œuvre, sur le site de Clamart, le banc d’essais EUROPE dédié à l’étude de la tenue mécanique des machines tournantes par le biais de mesures de vibrations rotor et ailettes, de techniques d’équilibrage, de validation expérimentale des modélisations numériques, etc. Des changements de configuration réguliers Cette installation est pilotée par un système de contrôle/commande de technologie conventionnelle comprenant : Compte tenu des enjeux, EDF R&D a logiquement décidé de mettre à niveau son contrôle/commande. L’équipement fonctionne par campagnes d’essais : avant un nouvel essai, la configuration de l’équipement de contrôle/commande nécessite un temps de préparation important. De même, le changement de consigne et de paramètres pour réaliser un essai peut prendre un jour, et requiert une bonne connaissance de l’équipement. En outre, « L’ensemble de la solution a été programmée en utilisant l’analyse différée des mesures ne répond un seul environnement de développement : NI LabVIEW. » plus aux besoins actuels. ■■ un traitement automatisme/sécurité par relais ■■ des modules de conditionnement de signaux ■■ un tableau/pupitre comportant des voyants, afficheurs et boutons-poussoirs ■■ des platines d’interconnexion des signaux ■■ un poste d’analyse différée. Les objectifs du projet de rénovation du contrôle/commande du banc d’essai mécanique EUROPE sont les suivants : ■■ ■■ ■■ maintenir les fonctions et caractéristiques actuelles dans le système de contrôle/commande rénové faciliter la configuration de l’équipement de contrôle/commande lors de la préparation des essais faciliter le changement de consigne et le paramétrage lors de l’exploitation du banc d’essai ■■ moderniser le poste de supervision et de commande ■■ garantir la pérennité du système de contrôle/commande rénové ■■ faciliter la mise à disposition des résultats d’essai et leur traitement. 72 voies de mesures synchrones temps réel Vue d’ensemble du banc d’essai EUROPE 54 ni.com/france La lecture des différentes exigences du cahier des charges a conduit STYREL à préconiser la plate-forme NI CompactRIO associée à un PC de supervision. Cette plate-forme permet de sécuriser les essais au travers de la technologie FPGA, de réaliser des mesures synchrones temps réel sur de nombreuses voies (72 actuellement) et d’effectuer des opérations de logiques séquentielles comme un API (Automate Programmable Industriel). Automatisation industrielle Un système compact, évolutif et plus efficace En termes de formation pour des évolutions futures, cette plate-forme répond parfaitement aux besoins tant du point de vue du matériel, avec un choix important dans les modules d’acquisition et une extension possible avec EtherCAT, que du point de vue logiciel, avec une reconfiguration simplifiée par l’utilisation d’un seul environnement de développement. Un gain de temps important a été obtenu dans la reconfiguration du banc grâce à l’interface de supervision permettant de sauvegarder des paramètres d’essai, des conditions de sécurité, etc., puis de les recharger autant de fois que nécessaire. Il est possible de réaliser différentes configurations d’essai avec un temps de reconfiguration logicielle très court. Écran de supervision de l’installation permettant de lancer un essai et de visualiser le comportement sécuritaire du banc et de l’équipement en test En conclusion, la prescription NI CompactRIO permet de disposer d’un système dédié à la baie d’acquisition et de pilotage, évolutif, aux dimensions réduites et muni de dispositifs de sécurité basés sur FPGA, tout en étant contrôlé par le PC de supervision. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : L’ensemble de la solution a été programmée en utilisant un seul environnement de développement : NI LabVIEW. Chaque sous-ensemble assure une fonction dédiée. Le Module LabVIEW FPGA est en charge de la gestion des aspects sécuritaires et de l’acquisition synchrone des mesures. Le Module LabVIEW Real-Time gère le temps réel et le cycle d’essai, avec la fonction automate. Enfin, le programme LabVIEW installé sur le PC assure la supervision, la sauvegarde des mesures, la gestion des configurations d’essai et les traitements différés des données d’essai. Jean-Marie BONNET STYREL Technologies 1, rue Léonard de Vinci ZI le Parc 91220 Le Plessis-Pâté Tél. : +33 (0)1 69 88 85 29 E-mail : [email protected] Web : www.styrel.fr ni.com/france 55 Enseignement Banc de caractérisation d’antennes en bande X Par Chantal GUNTHER, ENSICAEN L’objectif : La soLution : Concevoir et mettre en œuvre un banc de caractérisation d’antennes en bande X de structure souple et évolutive, le tout dans un cadre pédagogique. Développer une interface sous NI LabVIEW et piloter le positionnement de l’antenne et des mesures de puissance via les cartes NI USB-6009 et NI GPIB-USB-HS. L’ENSICAEN est une école publique d’ingénieurs située sur le campus scientifique de Caen à proximité immédiate de ses sept laboratoires de recherche de renommée internationale. Son offre la mesure des puissances d’émission et de réception en fonction de la position de l’antenne de réception. Nous avons souhaité doter ce banc d’une interface logicielle pour le pilotage des « La mesure est pilotée via LabVIEW, de la recherche instruments de mesure et des moteurs automatique de l’alignement des antennes à l’affichage de déplacement, l’acquisition des données, en coordonnées polaires du diagramme de rayonnement : l’affichage des résultats de mesure que du bonheur ! » (notamment le diagramme de rayonnement de l’antenne étudiée), l’exploitation des de formation repose sur cinq diplômes qui ont tous vocation à résultats de mesure afin d’en déduire les caractéristiques développer le savoir-faire et l’ouverture d’esprit de ses élèvesprincipales d’une antenne : le gain et l’ouverture angulaire. ingénieurs. Des projets et des stages viennent compléter une solide formation théorique et pratique. À partir des fonctionnalités souhaitées du banc et des instruments de mesure dont nous disposions, nous avons établi la La formation «Électronique & Physique Appliquée» bénéficie des configuration électrique suivante illustrée en Figure n°1 : collaborations avec les industriels de l’énergie, l’instrumentation, un moteur continu fixé sur le rail de translation entraîne une la microélectronique, les télécommunications. Aussi, l’ENSICAEN courroie afin de déplacer le chariot supportant l’antenne de a été sensible à l’efficacité du développement logiciel sous réception et son appareil de mesure de puissance (powermeter) LabVIEW et à la demande croissante des industriels dans les domaines de l’instrumentation, du test et de la commande pour la rotation de l’antenne de réception est assurée par un moteur cette compétence : elle a mis en place une formation LabVIEW pas à pas et est devenue LabVIEW Academy en 2010. les mouvements de rotation et translation sont pilotés par la carte NI USB-6009 associée à un étage de puissance (le courant maximal fourni par la carte NI USB-6009 étant de 200 mA) ■■ ■■ ■■ ■■ ■■ Figure n°1. Diagramme de rayonnement relevé pour une antenne Cornet. Le gain mesuré est de 17 dB, l’ouverture angulaire de 25°. Lifting du banc de caractérisation d’antennes Les réseaux sans fil (WiFi, WiMax, Bluetooth, Zigbee, GSM...) connaissent une forte croissance et envahissent notre quotidien en environnement privé et industriel. Des compétences en communication sans fil sont apportées à nos étudiants et des travaux pratiques leur permettent d’appliquer les principes de propagation et de caractériser différents types d’antennes en bande X. Ils doivent donc disposer d’un banc d’antennes qui assure le déplacement et la rotation de l’antenne de réception, 56 ni.com/france les powermeters connectés à un bus GPIB communiquent avec la carte NI USB-6009 via l’interface GPIB/USB réalisée par la carte NI GPIB-USB-HS. Le standard USB a été choisi pour la portabilité du système toutes les interfaces entre l’ordinateur et le banc de mesures sont développées avec le logiciel LabVIEW. Avant cette métamorphose profonde du banc de mesure, le relevé du diagramme de rayonnement demandait préalablement des réglages manuels à l’utilisateur tels que le positionnement de l’antenne de réception en champ lointain, la mesure de la puissance émise et l’alignement des deux antennes. La phase de mesure consistait ensuite à commander la rotation de l’antenne de réception via un boîtier électronique et à relever manuellement la puissance transmise pour chaque angle. Cette phase de mesure, certes formatrice, était d’un coût en temps trop élevé pour que les étudiants puissent caractériser et comparer différents types d’antennes. Enseignement Ce banc est à présent opérationnel et libère du temps pour que les étudiants puissent analyser les résultats et comparer les différents types d’antennes durant la séance de TP. Il suffit effectivement de configurer les types d’antennes (émission/réception) en jeu, la fréquence de travail, l’éloignement des antennes et la plage angulaire souhaitée (Figure n°2). La mesure est pilotée via LabVIEW, de la recherche automatique de l’alignement des antennes à l’affichage en coordonnées polaires du diagramme de rayonnement (Figure n°3) : que du bonheur ! La résolution angulaire atteinte est de 1°. À l’avenir, nous aimerions expérimenter d’autres capteurs de position et de déplacement… toujours dans un but pédagogique. Figure n°2. Face-avant pour sélectionner via les onglets la configuration du matériel et de la mesure, le paramétrage des mesures pour l’antenne de réception en translation et/ou en rotation. Le travail présenté ici a réuni, autour de ce banc de caractérisation d’antennes en bande X : Luiz Gustavo Villela Loepper, Henrique Silva Mattos, Philippe Leprince, Olivier Clouard et Chantal Gunther. La rénovation de ce banc didactique a eu pour objectifs d’actualiser les techniques d’instrumentation, de réduire le temps de mesure et a elle-même été formatrice à plusieurs titres : ce projet a permis à l’équipe pédagogique de prendre en main LabVIEW, suite à la formation qu’elle venait de recevoir et d’encadrer deux stagiaires. La conception (mécanique, électronique et logiciel) du banc a été pensée de sorte à gagner en précision et ergonomie, et à pouvoir faire évoluer ce banc ultérieurement. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Chantal GUNTHER ENSICAEN 6, boulevard Maréchal Juin 14050 Caen Cedex Tél. : +33 (0)2 31 45 26 99 E-mail : [email protected] Web : www.ensicaen.fr Nous nous sommes tout naturellement tournés vers une carte NI pour développer notre application afin d’optimiser le développement logiciel. La carte NI USB-6009, simple de mise en œuvre, est une solution économique, portable, adaptée à nos (faibles) besoins en termes de nombre d’entrées/sorties et de rapidité. Figure n°3. Schéma de conception du banc d’antennes. La puissance Pe émise par l’antenne fixe d’émission est transmise à l’antenne de réception fixée sur un plateau tournant. L’éloignement et l’angle de l’antenne de réception vis-à-vis de l’antenne d’émission sont ajustés via un moteur DC (distance) et un moteur pas à pas (rotation). Un étage intermédiaire de puissance a été inséré pour fournir un courant supérieur à 200 mA. La carte NI USB-6009 pilote ces moteurs à partir de la plage de mesure spécifiée par l’utilisateur ainsi que des données des capteurs de translation et de position. Nos étudiants ont pris en main LabVIEW à l’aide des cours NI LabVIEW Basics I et Intermediate II. Pour des raisons économiques, nous voulions conserver nos powermeters d’ancienne génération communiquant seulement via GPIB. Le support technique NI nous a aidés à écrire le driver pour ces instruments de mesure et a toujours pris en compte les interrogations de nos étudiants. ni.com/france 57 Enseignement Développement d’un robot pour la Coupe de France de robotique 2011 Lauréat 2011 Par David FREY et Jean-Luc AMALBERTI, IUT1 de Grenoble L’objectif : La soLution : Développer un robot destiné à participer à la Coupe de France de robotique 2011 intitulée « Chess Up ». Utiliser une carte NI sbRIO-9632 comme « cerveau » du robot, pour gérer les capteurs et les actionneurs du robot en temps réel. Dans le but de participer à la Coupe de France de robotique, les départements GEII1 et GMP de l’IUT1 de Grenoble ont développé un robot autonome basé sur une carte sbRIO-9632. Les étudiants ont réalisé l’ensemble du robot : la partie mécanique, l’intégration des capteurs et des actionneurs (moteurs à courant continu pour les déplacements du robot, servomoteurs pour les différents actionneurs comme la pince…) et le développement des programmes et stratégies afin de marquer le plus grand nombre de points possibles. recherche en robotique en passant par des élèves de BTS/DUT ou d’écoles d’ingénieurs. Un robot pour jouer aux échecs La Coupe de France de robotique regroupe environ 200 équipes provenant d’écoles d’ingénieurs, d’universités, de clubs de robotique, d’IUT et de lycées. Environ 3000 étudiants s’affrontent chaque année avec un nouveau sujet, à La Ferté-Bernard au mois de mai pendant une petite semaine. L’objet de l’édition 2011, intitulée « Chess Up », était de réaliser un robot capable de « jouer aux échecs » sur une table de 2 mètres sur 3. Le principe de la compétition était basé sur un damier bicolore. Deux robots concouraient l’un contre l’autre, avec l’objectif de récupérer les pièces disposées de manière pseudo-aléatoire sur le damier et de les positionner sur les cases de la couleur assignée au robot. Le positionnement d’une pièce sur la bonne couleur donnait un point, un empilement de 3 pièces sur une même case accordait un bonus. Les robots devaient se conformer à un gabarit en hauteur et en périmètre. L’équipe de l’IUT de Grenoble et leur robot, lors de la Coupe de France de robotique Le principe de base de notre robot repose sur l’intégration de moteurs équipés de codeurs pour un déplacement précis sur le plan de jeu, d’une pince pour saisir les pièces et les soulever afin de faire des empilements, et de capteurs pour localiser le robot adverse afin d’éviter les collisions, détecter la présence de pièces, etc. Un projet étudiant multidisciplinaire et motivant Depuis maintenant plus d’une dizaine d’années, l’IUT de Grenoble participe à la Coupe de France de robotique (ex coupe E=M6). Ce développement est réalisé par les étudiants dans le cadre de projets de réalisation de DUT de 2ème année ou de Licence Professionnelle et surtout, en plus de leurs enseignements, au sein d’un club de robotique. Une carte « tout en un » puissante Ce projet est tout particulièrement intéressant car il permet aux étudiants de développer un système complet et leur demande de mettre en œuvre des compétences pluridisciplinaires et des capacités de planification afin de réaliser un robot capable de respecter les critères d’homologation en temps et en heure. Ainsi, il demande une bonne cohérence entre les étudiants de GEII et de GMP. En outre, il permet aux étudiants de se confronter et d’échanger avec de nombreuses équipes allant de l’équipe familiale, à l’équipe composée de membres d’équipe de Cette année, il a été choisi de mettre en œuvre une carte NI sbRIO-9632 comme « cerveau ». Cette carte présente de nombreux avantages pour une mise en œuvre aisée au sein d’un robot. 58 ni.com/france Jusqu’alors, le développement de la partie « intelligente » du robot était réalisé à l’aide de microcontrôleurs 16 ou 32 bits. Il était souvent nécessaire de développer une carte électronique spécifique afin de pouvoir exploiter au mieux les fonctionnalités du composant. Tout d’abord, c’est une carte très intéressante pour une application robotique car elle intègre à la fois un processeur Power PC et un FPGA Virtex-3. Enseignement La présence de ces deux composants permet de développer de façon simple les stratégies de déplacement du robot, la commande des actionneurs (moteurs, pinces…) et les asservissements de position grâce à la partie processeur. La puissance du processeur et l’espace mémoire présent sur la carte permettent de s’affranchir des contraintes matérielles qui apparaissaient avec les systèmes de commandes développés au préalable à l’IUT. Grâce au langage LabVIEW, il est devenu possible d’exploiter des plates-formes complexes avec une approche simple pour les étudiants. de mise au point et donc de gagner du temps. Cette liaison n’est par contre pas autorisée en compétition. Un résultat très encourageant Le bilan de la compétition a été une 41ème place très encourageante pour des étudiants de niveau Bac+2/Bac+3 qui participaient pour la plupart pour la première fois à une compétition de robotique. Cela a permis à notre robot de se classer devant un certain nombre d’écoles d’ingénieurs. « La carte sbRIO a permis à la fois un interfaçage aisé avec les capteurs et les actionneurs du robot et la mise en œuvre d’un environnement de développement temps réel et FPGA performant. » Par ailleurs, la présence du FPGA permet non seulement d’assurer un prétraitement et une mise en forme des informations issues des capteurs, mais également de générer les signaux PWM pour les moteurs et les largeurs d’impulsions pour les servomoteurs de façon autonome de la partie processeur. Elle permet également de gérer les sécurités, comme par exemple l’arrêt du robot pour éviter les collisions avec le robot adverse. Au niveau de l’IUT de Grenoble, il s’agit de la meilleure place depuis huit ans dans cette compétition. Le robot n’ayant pas connu de problèmes particuliers, ni du côté mécanique, ni du côté électronique/informatique, les étudiants ont pu se concentrer sur la stratégie à mettre en œuvre pour essayer de marquer le maximum de points. Les principaux soucis rencontrés lors de la compétition ont découlé d’un problème de patinage des roues dû à une motorisation un peu surdimensionnée par rapport au poids du robot, et de l’éclairage d’ambiance qui variait d’une table de jeu à l’autre (ce qui a perturbé certains capteurs). Un interfaçage matériel aisé Le contrôle du robot nécessite la mise en œuvre de nombreux capteurs et actionneurs. La présence de diverses entrées et sorties aussi bien analogiques que numériques sur la carte NI sbRIO a permis de s’interfacer facilement avec les différents éléments présents sur le robot, comme les détecteurs infrarouge, un capteur de choc, des télémètres infrarouge, des codeurs de position, des servo-moteurs et des moteurs à courant continu. Du fait du grand nombre et de la grande variété des entrées/sorties disponibles, de leurs caractéristiques (niveaux de tensions) et des protections existantes, l’interfaçage des capteurs a pu se faire de façon simple, sans risque d’endommager la carte et en limitant le nombre de circuits électroniques à ajouter. Moins de temps de développement électronique, plus de temps pour la stratégie Cet interfaçage aisé a permis aux étudiants de se concentrer davantage sur la réalisation du programme de gestion du robot et sur les stratégies à mettre en œuvre afin de marquer le maximum de points sans être gênés par la partie matérielle ni un quelconque souci électronique. De plus, grâce à l’accès simple aux données d’entrées/sorties, les problèmes de prétraitement des grandeurs analogiques ont été fortement simplifiés. Ceci a permis d’avoir très rapidement un robot apte à fonctionner et donc d’avoir plus de temps pour optimiser le déplacement de celui-ci sur la table de jeu afin d’être le plus efficace possible. Une bonne base pour les développements futurs Un point important lorsque l’on participe à cette compétition de robotique est de pouvoir capitaliser d’une année sur l’autre les développements déjà réalisés. En effet, même si le règlement de la compétition change tous les ans, les actionneurs, les capteurs, ainsi que les cartes de commande restent sensiblement les mêmes. Ce robot et les programmes associés vont nous servir de base pour les années futures et les prochaines compétitions de robotique. Du fait de la réserve de puissance et d’entrées/sorties présentes sur la carte, nous pourrons repartir avec la même cible et réutiliser les modules développés dans la partie FPGA pour s’interfacer facilement avec les capteurs et les actionneurs qui devront être mis en œuvre pour la prochaine compétition. Le développement du code sous LabVIEW permettra également aux étudiants de reprendre plus facilement et plus rapidement en main les programmes réalisés. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : David FREY, Jean-Luc AMALBERTI Département GEII1 IUT1 de Grenoble 151, rue de la Papeterie 38400 Saint-Martin-d’Hères Tél. : +33 (0)4 76 82 44 70 E-mail : [email protected] Web : www-iut.ujf-grenoble.fr/accueil.html Afin d’avoir plus d’autonomie dans la programmation du robot, celui-ci est relié au PC via une liaison WiFi point à point pendant les périodes de développement. Cela permet au robot de se mouvoir plus librement sur la table de jeu pendant les phases ni.com/france 59 Enseignement Bras de fer électronique : un projet pluridisciplinaire pour les étudiants de l’IUT de Montpellier Par Nicolas MARINO, enseignant en mécanique et dessin assisté par ordinateur à l’IUT Mesures Physiques de Montpellier L’objectif : La soLution : Créer une machine permettant de mesurer l’effort d’un compétiteur de bras de fer afin d’illustrer simplement et pédagogiquement, pour les étudiants, la notion de chaîne de mesure et d’acquisition. Utiliser un capteur d’effort « maison » connecté à un boîtier d’acquisition de données NI USB-6009 contrôlé par une application NI LabVIEW. Le département Mesures Physiques de l’IUT de Montpellier forme de futurs techniciens supérieurs en Mesures Physiques compétents dans les secteurs de la métrologie, des essais, de la chaîne de mesure, des procédés physico-chimiques et des contrôles et analyses. Deux diplômes sont préparés : le DUT Mesures Physiques et la Licence Professionnelle Métiers de la Mesure, de l’Instrumentation et des Contrôles (MMIC). et d’acquisition de données et d’autre part car il permet d’initier nos étudiants à l’informatique d’instrumentation de façon accessible et concrète. Son interface graphique le rend intuitif et très abordable. Il est primordial pour nous que nos étudiants travaillent sur des logiciels qu’ils retrouveront plus tard en entreprise. De plus, les versions étudiantes du logiciel leur offrent la possibilité de développer chez eux leurs propres applications. Les étudiants n’ont eu que trois semaines pour mener à bien leur projet, il nous fallait donc des outils simples avec une prise en main rapide. Durant le projet, bien que les élèves n’avaient pas étudié auparavant les VIs DAQ, ils se sont bien débrouillés grâce à la simplicité d’utilisation et à la convivialité de ces outils. Quatre jauges de déformation pour mesurer la force du compétiteur La machine complète a été exposée au salon Energaïa de Montpellier. Pour illustrer le cœur de notre formation auprès de nos étudiants et auprès des industriels, il nous fallait monter un projet riche, intéressant et pluridisciplinaire. La solution est composée d’un dynamomètre « maison » dont le corps d’épreuve est une poutre métallique à section carrée équipée de 4 jauges de déformation. Ces dernières forment un pont de Wheatstone alimenté par une source de tension continue de 5 V. Le signal de sortie est proportionnel à l’effort appliqué, de l’ordre du millivolt. Il est ensuite amplifié par un amplificateur d’instrumentation (INA 122) pour obtenir un signal de l’ordre du volt (5 V pour un effort de 500 N). Un voltmètre numérique (Sefram 7345) indique à l’étudiant que le signal de sortie est une tension électrique qui va ensuite être traitée par la partie électronique et informatique d’instrumentation. La machine de bras de fer : un projet à prendre en main ! Nous avons donc développé une machine didactique permettant de visualiser différentes chaînes d’acquisition de la mesure d’effort. La difficulté était de monter un projet capable de décortiquer simplement la chaîne de mesure et d’utiliser des composants industriels les plus représentatifs du marché. Boîtier NI USB-6009 et LabVIEW : le tandem gagnant pour l’enseignement Le boîtier d’acquisition NI USB-6009 a été privilégié par rapport à d’autres matériels pour sa facilité d’utilisation, son encombrement réduit, son faible coût et son adéquation parfaite avec le logiciel LabVIEW. LabVIEW a été choisi d’une part car c’est le logiciel phare de l’industrie notamment dans le domaine des chaînes de mesure 60 ni.com/france Les étudiants en charge du projet sont en licence professionnelle Métiers de la mesure, de l’instrumentation et des contrôles. Enseignement Quatre façons de traiter le signal de mesure analogique Le signal de sortie est exploité dans quatre directions indépendantes. Il est appliqué à l’entrée d’un voltmètre avec indicateur analogique dont les graduations 0-5 V ont été remplacées par des graduations 0-500 N sachant qu’1 V en sortie de l’amplificateur correspond à 100 N. Le signal est aussi appliqué à l’entrée d’un voltmètre « maison » doté d’un indicateur numérique dont le point a été supprimé. Il indique donc 500 (Newtons) au lieu de 5,00 (volts). Le signal est également transmis à un boîtier d’acquisition de données NI USB-6009 relié à un ordinateur portable sur lequel tourne une application LabVIEW. Il permet : ■■ ■■ ■■ ■■ de visualiser la valeur instantanée et la valeur maximale de l’effort à l’aide d’indicateurs de type « jauge » de tracer l’évolution de l’effort en fonction du temps à l’aide d’un graphique de voir le classement des différents compétiteurs grâce à un tableau qui se met à jour après chaque acquisition en fonction du score et de la catégorie (homme, femme ou enfant) du dernier participant de déclencher une alarme en cas de meilleur score (sirène et gyrophare) par l’intermédiaire de deux relais électromagnétiques. Synoptique de la chaîne de mesure avec les matières enseignées associées Un fil rouge pédagogique et un excellent démonstrateur pour la communication Cette réalisation sert de fil conducteur à notre formation dans les différentes matières couvertes (mécanique, résistance des matériaux, électronique, capteur, instrumentation, systèmes embarqués, LabVIEW…). Elle est présentée aux étudiants en début de formation pour montrer la finalité de leur diplôme, puis reprise pendant l’année pour situer chaque matière les unes par rapport aux autres. « Le boîtier d’acquisition NI USB-6009 a été privilégié par rapport à d’autres matériels pour sa facilité d’utilisation, son encombrement réduit et son faible coût. » Enfin, le signal est traité par un microcontrôleur PIC 16F, équipé d’un afficheur numérique, qui donne également la valeur instantanée et la valeur maximale de l’effort sur un afficheur 4 digits. Il indique les scores des autres compétiteurs selon leur catégorie et déclenche l’alarme après appui sur un bouton pour attirer les spectateurs qui n’auraient pas vu l’imposante machine ! Un projet motivant, reconnu par les professionnels et la presse Quatre étudiants ont travaillé sur ce projet de 100 heures. Un binôme a développé la solution microcontrôleur et un autre la solution basée sur LabVIEW et le boîtier d’acquisition de données. L’autonomie était le maître mot. Ils avaient accès à la documentation technique des composants utilisés ainsi qu’à des ouvrages et des cours spécialisés dans les domaines concernés. Ce projet pluridisciplinaire et appliqué à leur formation a motivé et passionné les étudiants ; ce qui a favorisé leur réussite. Le challenge était de terminer à temps leur travail pour le salon Energaïa sur les énergies à Montpellier. Ce projet les a aidés dans leur recherche de stage pour convaincre les professionnels du secteur de s’intéresser à leur candidature. Trois articles de presse, parus dans le Midi Libre, Direct Montpellier (journal gratuit) et Esprit IUT (journal national des IUT), sont venus couronner leur travail. La machine sert également de démonstrateur pour exposer le savoir-faire et les compétences des diplômés de nos formations : le DUT Mesures Physiques et la Licence PRO MMIC. Elle est utilisée pour les salons étudiants, la journée portes ouvertes et le site Web. Vers un bras asservi en effort ou en position et une photo souvenir Actuellement le bras est fixe et ne mesure que la force des compétiteurs. Nous allons faire évoluer notre machine en simulant l’action d’un adversaire. Le bras sera articulé et équipé d’un vérin hydraulique asservi en effort ou en position afin de fournir un contre-effort. Il sera commandé, par l’intermédiaire de la carte d’acquisition et d’un distributeur hydraulique, par une application LabVIEW. Un appareil photo équipé d’une mini imprimante sera intégré prochainement pour prendre la photo du compétiteur en pleine action. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Nicolas MARINO IUT Mesures Physiques 99, avenue Occitanie 34296 Montpellier Cedex 5 Tél. : +33 (0)4 99 58 52 01 ou 50 60 (secrétariat) E-mail : [email protected] Web : IUT Mesures Physiques : web-mp.iutmontp.univ-montp2.fr/blogmp Web : Licence professionnelle MMIC : web-mp.iutmontp.univ-montp2.fr/lp ni.com/france 61 Enseignement Projet pédagogique d’automatisation d’un banc de test à l'IUT Génie Électrique de Poitiers Par Patrick LAGONOTTE, professeur à l’IUT de Poitiers L’objectif : La soLution : Élaborer un projet pédagogique permettant d'appliquer certaines notions abordées au programme de l'IUT Génie Électrique, comme les systèmes linéaires maillés. Développer un banc de test composé d'une centrale de mesure pilotée par NI LabVIEW au travers d'une interface GPIB. Concevoir et élaborer un bon sujet de projet pédagogique n’est pas une affaire aisée. Un projet ne doit être ni trop simple ni trop compliqué. Il ne doit pas non plus nécessiter des ressources matérielles trop onéreuses. Un bon projet doit avoir une « approche système » et mettre en œuvre différentes techniques dont l’ensemble permettra le fonctionnement souhaité : câblage, programmation LabVIEW, contrôle d’instruments de mesures, bus GPIB (IEEE 488), face-avant ergonomique, etc. De plus, ce projet nécessite d’effectuer une inversion matricielle qui illustre et utilise le programme de mathématiques vu par les étudiants. Une centrale de mesure pilotée sous LabVIEW Un PC est équipé d’une carte PCI-GPIB, qui permet de piloter une centrale de mesures Agilent 34970A équipée d’une carte multiplexeur à 20 voies et d’une carte commutateur à matrice 4x8. Une alimentation stabilisée (0-15 V) est nécessaire pour alimenter le montage et effectuer les mesures. Généralement un langage de programmation fait partie de la culture d’une entreprise, d’un établissement ou d’un laboratoire. Le langage LabVIEW est très répandu dans l’industrie et la recherche. Il y a plusieurs raisons à cela. D’abord, la programmation filaire donne « Le choix de LabVIEW est en phase avec la programmation une visualisation des flux et des types d’instruments de mesures et de contrôles dans l’industrie d’informations traités par le programme. et les laboratoires de R&D. » Cette programmation devient réellement ergonomique une fois que les fondamentaux Pour illustrer le contrôle in situ d'une carte électrique ont été acquis. Ensuite, National Instruments encourage les Des résistances ont été soudées sur un circuit imprimé pour fabricants d’instruments à développer des « drivers LabVIEW » obtenir un réseau maillé. En fin d’assemblage de l’ensemble, nous afin que le logiciel puisse très facilement commander un ensemble souhaitons contrôler que les valeurs des résistances sont bien à d’appareils de marques hétérogènes. Les fabricants ont bien sûr leur bonne place. Pour cela, nous devons déterminer la valeur de tout intérêt à proposer des « drivers LabVIEW » permettant à chaque résistance du réseau, sans avoir la possibilité d’accéder leurs clients de mettre facilement et rapidement en œuvre leurs individuellement à chacune d’elles, mais en ayant seulement un appareils de mesure. accès global à l’ensemble constitué. Cela correspond à un contrôle in situ d’une carte en fin d’assemblage. Un banc de mesures est constitué de trois parties : ■■ ■■ ■■ des instruments de mesures contrôlables par une interface informatique, et qui effectuent l’acquisition de l’information ou la délivrance de signaux appropriés des communications (RS-232, RS-485, GPIB, USB, LAN, etc.) qui permettent de transmettre ou d’échanger des informations d’un programme informatique qui donne de manière séquentielle des ordres aux différents instruments, afin que ces derniers établissent des signaux et renvoient les mesures effectuées, et qui effectue le traitement des diverses informations reçues pour présenter un affichage de manière synthétique. Le programme informatique a donc un rôle de chef d’orchestre entre les différents instruments. Son rôle est fondamental dans le fonctionnement et la gestion du système, et le logiciel LabVIEW est particulièrement adapté à ce type d’application. 62 ni.com/france Des résistances ont été soudées sur un circuit imprimé pour obtenir un réseau maillé. Le choix de programmer avec LabVIEW est en phase avec la programmation d’instruments de mesures et de contrôles dans l’industrie et les laboratoires de R&D. C’est l’occasion pour les Enseignement étudiants de découvrir un langage de programmation graphique (langage G), et de programmer le contrôle d’instruments de mesures. une initiation à la programmation LabVIEW d’instruments de mesures en utilisant les drivers développés pour la mise en œuvre rapide de ces systèmes. Schéma unifilaire de l’installation Boîtier intégrant le réseau maillé de résistances Un système d’instrumentation est souvent réalisé par l’assemblage de différents matériels de marques hétérogènes, dont le fonctionnement doit être parfaitement orchestré au niveau informatique. Ces systèmes sont omniprésents dans l’industrie et dans la recherche. Le choix d’un instrument de mesures n’est plus uniquement lié à sa précision et à son coût, mais de plus en plus aussi à son interfaçage et aux logiciels pouvant faciliter son utilisation. Ce projet fait appel à des connaissances très diverses et variées devant se combiner pour arriver à un système opérationnel. Les erreurs classiques à éviter en programmation LabVIEW Une erreur généralement commise par les étudiants est d’oublier que l’information circulant sur les liaisons est identique à celle de l’électronique (analogique ou numérique 2 états). Si l’on veut éviter tout conflit, il faut toujours et obligatoirement avoir un seul et unique générateur au niveau d’une liaison. Une autre difficulté concerne le passage de l’information dans les structures à l’aide de variables locales de séquence. Enfin une dernière difficulté concerne, dans le cas de la commande de plusieurs appareils interfacés, l’utilisation de plusieurs bus d’adresse (un par appareil de mesures) avec un seul bus d’erreur. Mais ces difficultés sont rapidement surmontées et la technique vite maîtrisée. Diagramme de la programmation sous LabVIEW Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Patrick LAGONOTTE IUT-GEII 14, allée Jean Monnet BP 389 86010 Poitiers Cedex E-mail : [email protected] Web : www.iutp.univ-poitiers.fr Schéma du montage à tester Plusieurs notions réunies en un seul projet Ce projet est très simple en apparence, mais il est de fait très formateur. Il permet l’approfondissement des systèmes linéaires maillés. Les notions fondamentales présentées aux étudiants permettent d’effectuer le traitement de l’information nécessaire après les mesures. Ce projet permet également de découvrir l’utilisation d’appareils de mesures au travers d’un bus d’instrumentation et de sa programmation. Il permet d’effectuer ni.com/france 63 Enseignement Banc de validation d’instruments de mesure de vent, développé par des lycéens Par Lionel COMTET, Enseignant en Génie Électrique, Lycée Jules Viette de Montbéliard L’objectif : La soLution : Valider des instruments et une interface graphique permettant d’acquérir et de traiter des données, dans le but d’effectuer une campagne de mesures de vent sur un secteur faiblement venté, tout en respectant les normes Météo-France. Acquérir les données de vitesse et de direction du vent via une carte NI PCI-6601 et créer, avec l’environnement NI LabVIEW, une plate-forme de visualisation et d’enregistrement de ces données. Le Lycée Viette de Montbéliard s’est lancé, via son club scientifique, le défi d’implanter une éolienne de quelques kilowatts en son sein d’ici fin 2013, sur un site dit « faiblement venté ». L’Atlas éolien donne en effet, pour Montbéliard, une vitesse moyenne de vent de 2,9 m/s à 10 mètres du sol et 4,4 m/s à 50 mètres. Or, on considère que pour assurer la rentabilité économique d’une éolienne, la vitesse moyenne de vent doit être d’au moins 6 m/s. Connaître avec précision le vent sur le site La puissance du vent varie avec le cube de sa vitesse et sa variabilité d’un jour à l’autre - voire d’un mois à l’autre - ne permet pas d’estimer correctement une production d’énergie électrique annuelle avec une campagne réalisée sur une courte période. Cependant, le plateau d’implantation envisagé, bien dégagé dans la direction des vents dominants, ainsi que la découverte de la fabrication de nouvelles éoliennes spécialement conçues pour de faibles vents, nous conduisent à envisager ce projet avec optimisme. Pour s’assurer de la pertinence du projet et convaincre les partenaires financiers, il faut apporter la preuve que le potentiel éolien est suffisant. L’implantation d’un mât au cours de l’année 2011 doit permettre, avec les instruments adaptés, d’effectuer une campagne de mesures sur une longue période et donc d’estimer au plus juste une production d’énergie électrique annuelle. La mesure de vitesse du vent fait appel à un moulinet Météo-France couplé à un tambour crénelé et associé à un capteur optique à fourche. Le choix d’effectuer une campagne de mesures sur un an est conditionné par la volonté de Météo-France de mettre à notre disposition ses relevés de plusieurs décennies d’une station située à 600 mètres du site retenu pour l’implantation de l’éolienne. Une comparaison entre leurs relevés et les nôtres, lors de la prochaine année, doit nous permettre d’estimer le vent sur une année moyenne et d’en déduire le potentiel éolien correspondant. Afin que les résultats soient comparables, il nous faut adopter les normes Météo-France, à savoir des mesures de vent effectuées à 10 mètres au-dessus du sol, deux fois par seconde, avec une résolution de 0,1 m/s pour la vitesse du vent et de 10° pour la direction. Un mât de mesures équipé de deux anémomètres et d’une girouette La conception du mât de mesures a été effectuée sous modeleur 3D et a permis de valider les dimensions et sa résistance aux éléments. L’équipe des trois élèves qualifiés pour la finale des Olympiades des Sciences de l’Ingénieur 2011 64 ni.com/france Afin de pouvoir extrapoler la vitesse de vent à différentes hauteurs, le choix a été fait d’implanter deux anémomètres (un à 6 mètres du sol et l’autre à 10 mètres). Les anémomètres sont composés de moulinets à trois coupelles et sont identiques à ceux utilisés par Météo-France. Enseignement La direction du vent sera obtenue par le positionnement d’une girouette dont les caractéristiques dimensionnelles et massiques sont identiques à celles de Météo-France. Le banc de test a permis de valider les différents instruments de mesure ainsi que la partie logicielle réalisée sous LabVIEW. Les normes Météo-France sont respectées et l’acquisition des données sur une année est désormais à réaliser. Le mât de mesures va être rubrique d’aide implanté cet été 2011. « Les nombreux exemples présents dans la de LabVIEW ont permis de développer une application fonctionnelle et visuelle très rapidement. » Des données issues de capteurs optiques Afin d’acquérir la vitesse du vent, un tambour crénelé, fixé sur l’axe du moulinet défile entre l’émetteur et le récepteur d’un capteur optique à fourche. La vitesse de vent sera déduite de la fréquence des impulsions obtenues. L’acquisition de ces impulsions via une carte NI PCI-6601 a permis aux élèves du club scientifique de traiter ces données et de les stocker via le logiciel LabVIEW. L’acquisition de la direction du vent suivra le même principe que pour la vitesse du vent. La girouette sera couplée mécaniquement à un codeur optique absolu 6 bits dont les sorties sont codées en code de Gray. Le programme développé sous LabVIEW permet de décoder le code de Gray pour reconstituer la position angulaire de la girouette et la visualiser sur un graphe polaire présent sur l’écran de l’ordinateur. En finale des Olympiades des Sciences de l’Ingénieur Le choix a été fait par l’équipe enseignante de présenter ce projet aux Olympiades des Sciences de l’Ingénieur 2011. L’équipe, constituée de trois élèves de Terminale S Sciences de l’Ingénieur, a présenté ces travaux en mars 2011 à la finale académique à Besançon et s’est qualifiée pour la finale nationale qui a eu lieu sur le site de PSA de Poissy en mai 2011. Un partenariat fort avec NI avec des améliorations pour l’avenir La réalisation de ce banc ainsi que la participation à ces Olympiades ont permis au lycée Viette d’établir un partenariat fort avec National Instruments et ont débouché notamment sur du sponsoring logiciel et matériel ainsi que sur une aide technique par la mise en place de formations LabVIEW au sein de notre établissement. Malgré des connaissances inexistantes sur le logiciel LabVIEW, la facilité d’utilisation du langage graphique, la bibliothèque de fonctions, de commandes et de sous-VIs, ainsi que les nombreux exemples présents dans la rubrique d’aide ont permis aux membres du club scientifique - des élèves de Terminale S Sciences de l’Ingénieur du Lycée - de développer une application fonctionnelle et visuelle très rapidement. Banc de validation de l’instrumentation de mesure de vitesse du vent La mesure de la direction du vent fait appel à une girouette couplée à un codeur optique. Un banc de test pour valider l’instrumentation et le logiciel de traitement Un banc de test, construit au Lycée, a permis de mettre en œuvre les différents éléments afin de valider leurs choix ainsi que la partie logicielle. Afin de tester la mesure de vitesse, l’axe du tambour crénelé a été couplé mécaniquement à un moteur à courant continu dont le pilotage, à vitesse variable, sera effectué via le logiciel LabVIEW. Le test de la direction sera effectué via un moteur pas-à-pas dont l’axe est couplé mécaniquement au codeur optique absolu et piloté également par le logiciel LabVIEW. Des perspectives d’amélioration ont déjà germé avec la mise en place d’une plate-forme virtuelle permettant de relier le logiciel LabVIEW au logiciel de modeleur 3D afin de gagner encore en efficacité lors de la phase d’études. De plus, la réflexion d’implanter un matériel NI CompactRIO au niveau de l’armoire de traitement des données nous permettrait de nous affranchir d’une implantation de postes informatiques traitant les données en temps réel. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : François LACHAMBRE, Corinne POUDEROUX, Lionel COMTET Lycée Jules Viette 1B, rue Pierre Donzelot 25200 Montbéliard Tél. : +33 (0)3 81 99 84 84 E-mail : [email protected] Web : www.lyceeviette.fr ni.com/france 65 Enseignement Simuler les instruments embarqués pour la formation des sous-mariniers Par Matthieu GOURSSIES, Business Line « Systèmes Opérationnels », NEXEYA SYSTEMS L’objectif : La soLution : Permettre au Centre d'Instruction Naval (CIN) de Saint-Mandrier (Toulon) de former les futurs sous-mariniers aux équipements embarqués sur les bâtiments et sous-marins de la Marine. Développer sous NI LabVIEW plusieurs simulateurs d’équipements embarqués associés à un éditeur d’environnement. NEXEYA SYSTEMS, qui conçoit, teste, fabrique et maintient des équipements et des systèmes critiques sur mesure a élaboré pour le Centre d'Instruction Naval (CIN) des simulateurs reproduisant des équipements embarqués sur les bâtiments et sous-marins de la Marine. Ces simulateurs sont installés à l’école des sous-mariniers de Toulon, ils permettent de former les futurs sous-mariniers et de qualifier les équipages avant une sortie en mer. L’ensemble est composé de plusieurs modules : ■■ un simulateur d’environnement (SATURNE) ■■ un détecteur de sonar (simulateur DUUG) ■■ un radar de navigation (simulateur DRUV) ■■ plusieurs équipements de guerre électronique (simulateurs ARUR) dont un analyseur d’interception DALIA, un intercepteur goniométrique IVC et un intercepteur omnidirectionnel ASTRAGALE. Simulateur DRUV – console du radar de navigation Kelvin Hughes KH-1007 Simulateur DUUG – détecteur de sonar Tous ces simulateurs ont été développés sous LabVIEW. L’équipe projet mise en place par NEXEYA SYSTEMS était composée d’experts en ingénierie navale (anciens sous-mariniers) associés à des développeurs certifiés. Le choix de LabVIEW s’est fait naturellement car les versions les plus récentes proposent désormais tous les outils nécessaires au développement des grands projets complexes (programmation orientée objet, gestion de configuration, traçabilité des exigences, outils de tests unitaires, suivi des anomalies, etc.). La vaste bibliothèque d’objets graphiques et la possibilité de personnalisation de ces objets nous ont permis de développer des Interfaces Homme-Machine (IHM) quasiment identiques à la face-avant des équipements à simuler. Architecture générale et principe de mise en œuvre Le nom des modules suit la codification OTAN des équipements marine qu’ils simulent. Par exemple, le simulateur DRUV correspond à : ■■ 1ère lettre pour le domaine d'emploi (D = Détection) ■■ 2ème lettre pour la technologie (R = Radiofréquence) ■■ 3ème lettre pour la plate-forme (U = Sous-marin U-Boat) ■■ 4ème lettre pour la fonction (V = Veille). 66 ni.com/france L’architecture repose sur un modèle client/serveur ou producteur/consommateur. Le serveur (le poste instructeur) produit les données d’environnement qui sont consommées par les clients (les simulateurs d’équipements). L’application SATURNE, par exemple, permet à l’instructeur de définir l’environnement et les caractéristiques du Sous-marin Nucléaire d’Attaque (SNA). Enseignement Simulateur ARUR – analyseur d’interception DALIA L’interface de SATURNE permet notamment de régler les conditions de mer et de météo (fond, visibilité, etc.) et les conditions de navigation du SNA (zone, vitesse, cap, etc.). L’instructeur peut également configurer des stimuli dans l’environnement et notamment : ■■ ■■ gérer des porteurs : type (air, surface ou sous-marin), cinématique et position, affectation de sonars et/ou de radars et/ou de systèmes d’armes gérer des sonars et des radars : type, modèle, cadencement, niveau, fréquence, etc. Il peut aussi gérer des bathys, de la DSM, des armes, des antennes, etc. Simulateur ARUR – intercepteur goniométrique IVC Le simulateur DUUG émule un détecteur de sonar grâce à des hydrophones positionnés sur le sous-marin. Les opérateurs du sonar sont les détecteurs anti-sous-marins. Ils doivent être capables de reconnaître des phénomènes acoustiques et de classifier les bâtiments en écoutant les bruits qu'ils émettent. Le simulateur génère des émissions sonar sur sortie audio du PC, l’élève peut soit suivre les détections automatiques affichées sur la face-avant de l’appareil, soit à l’aide d’un casque, faire lui-même l’analyse du bruit. Les simulateurs ARUR permettent, quant à eux, de faire travailler les élèves sur des intercepteurs et analyseurs d’ondes radars reçues. Ces détecteurs de guerre électronique permettent de localiser et d'identifier les radars ennemis. En conclusion, ce projet démontre non seulement qu’il est possible de développer des logiciels complexes en LabVIEW, à condition de suivre une méthodologie de développement rigoureuse, mais aussi que LabVIEW ne se cantonne pas forcément aux « LabVIEW propose désormais tous les outils nécessaires développements d’applications de pour développer des grands projets complexes. » test et mesure. Une fois le scénario décrit, l’instructeur peut démarrer la simulation sur le PC instructeur. SATURNE distribue les informations d’environnement aux différents équipements au travers d’un réseau local. Chaque élève se situe sur un PC exécutant le simulateur d’un équipement. Le but est de faire réagir les élèves et de les familiariser à l’ergonomie des systèmes. Des simulateurs reproduisant fidèlement le comportement réel Chaque simulateur reproduit fidèlement le comportement du système réellement embarqué dans le SNA. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Matthieu GOURSSIES NEXEYA SYSTEMS (ex EURILOGIC) 24, avenue de Pasleck 16400 La Couronne Tél. : +33 (0)5 45 24 87 10 E-mail : [email protected] Web : www.nexeya.fr Par exemple, le simulateur DRUV simule la console du radar de navigation Kelvin Hughes KH-1007 positionné sur le mât du périscope. L’élève peut accéder aux différentes fonctions de la console en naviguant au travers des menus de manière identique à la console réelle. Il est ainsi possible de visualiser la vidéo radar, d’identifier les plots radars, de monter des pistes air ou surface, d’afficher les vecteurs vitesses, de tracer des lignes ou des symboles, ou bien de charger une carte. ni.com/france 67 Enseignement Caractérisation d’un matériau par analyse fréquentielle d’une réponse à un choc Par Jérôme HENNECART, Didier MORAUX, Université de Valenciennes, Département d'IUT Mesures Physiques, Maubeuge L’objectif : La soLution : Déterminer le module de Young d'une barre métallique par une analyse fréquentielle de la fonction de transfert d'une réponse à un choc. Utiliser un NI CompactDAQ associé à une carte d'acquisition permettant une connexion directe des capteurs d'accélération et de force. Développement rapide à l'aide de NI LabVIEW et des composants NI-DAQmx. Le département Mesures Physiques de l'IUT de Valenciennes, situé sur l'antenne de Maubeuge, disposait d'un matériel d'acquisition permettant d'obtenir la réponse en fréquence de la fonction de transfert d'une barre sollicitée par un choc. Ce matériel était utilisé dans le cadre de travaux pratiques d'analyse vibratoire afin de montrer aux étudiants une méthode de caractérisation du module d'élasticité d'un matériau. exactement au besoin et un matériel d'acquisition adapté aux capteurs disponibles. De plus, il fallait que l'interface proposée puisse remplir une fonction pédagogique d'apprentissage des différents paramètres d'analyse (fréquence d'échantillonnage, nombre d'échantillons, fenêtre de pondération...). L'idée de développer nous-mêmes l'application nous sembla la meilleure des réponses à notre problème car elle était parfaitement adaptée au travail expérimental que doivent réaliser les étudiants. Il fallait aussi que sa conception soit rapide. LabVIEW apparut comme « la réponse » à notre problématique. Il permet un développement rapide, propose une carte d'acquisition NI 9234 permettant une connexion directe des capteurs en intégrant l’alimentation IEPE et le conditionneur. De plus, les étudiants du département devant suivre des modules de formation en informatique, informatique d'instrumentation et électronique d'instrumentation, notre investissement est réutilisable. Le département s'est donc équipé de LabVIEW et d'un ensemble de matériels permettant la mise en place de nombreux travaux pratiques incluant l'expérimentation dont nous parlons. La mise en œuvre de la solution Banc d’essai Le banc expérimental inclut un PC sous Windows 7, un châssis cDAQ-9172, une carte NI 9234, un marteau avec capteur de force, une barre d'acier et un accéléromètre. Le système d'acquisition était très ancien et vieillissant : ordinateur et logiciel sous DOS, conditionneur de capteur nécessitant une alimentation et des réglages et carte d'acquisition analogique interne à l'ordinateur. Toute panne sur celui-ci aurait mis en péril ce banc expérimental, car le système n'aurait pas été réparable. Il fallait donc trouver une solution alternative permettant de moderniser cette manipulation. Il fallait aussi pouvoir conserver les capteurs utilisés, marteau avec capteur de force et accéléromètre fixé sur une barre d'acier, afin de réutiliser le montage déjà réalisé. La recherche des solutions Le premier réflexe fut de regarder les matériels dédiés à ce type d'expérimentation qui existent actuellement sur le marché. Des solutions étaient envisageables, mais les tarifs étaient élevés, les ensembles de mesure étaient livrés « clé en main », ne permettant pas toujours une réutilisation de notre banc d'essai, et les applications proposées présentaient souvent des fonctionnalités que les étudiants n'utiliseraient jamais. Il fallait donc trouver une application répondant 68 ni.com/france Capteur d’accélération piézoélectrique Enseignement Le développement de l'application fut rapide. En effet, les composants NI-DAQmx permettent de piloter facilement la carte NI 9234 et de faire une acquisition simultanée de la force et de l'accélération. La carte intègre un réglage de la sensibilité des capteurs ainsi que leur alimentation. La configuration de l'acquisition est rendue extrêmement simple par un ensemble de boîtes de dialogue dont les paramètres se règlent intuitivement. L'utilisation du composant FRF d'une réponse d'un système permet d'obtenir immédiatement les graphiques de la réponse fréquentielle souhaitée. Il permet en outre de nombreux réglages comme le fenêtrage. L'application affiche la réponse temporelle des capteurs ainsi que le spectre d'amplitude et de phase de la fonction de transfert. Face-avant LabVIEW Évolution future La première évolution qui peut être faite rapidement consiste à effectuer une acquisition en continu avec un buffer permettant une pré-acquisition afin de détecter « logiciellement » l'instant où le choc se produit. L'application pourra alors cadrer parfaitement la partie utile des signaux accélération et force. La seconde amélioration consiste à utiliser un châssis permettant un déclenchement matériel de l’acquisition afin d'éviter de faire une acquisition en continu. Conclusion Marteau avec capteur de force piézoélectrique Les matériels et logiciels National Instruments nous ont permis de reproduire rapidement un banc de mesure et de le faire évoluer. La facilité de mise en œuvre et la richesse des cartes d'acquisition proposées permettent la réalisation de nombreux travaux expérimentaux réalisés dans les départements Mesures Physiques des IUT. « Nous utilisons LabVIEW depuis deux ans avec les étudiants. L'expérience semble montrer que ceux-ci sont beaucoup plus réceptifs à ce type de langage. » Le point un peu plus délicat à mettre en œuvre est le déclenchement de l'acquisition. Pour le moment, un voyant en face-avant indique à l'utilisateur le moment où l'acquisition se déclenche l'informant qu'il doit stimuler le système par un choc. Cette solution, bien que provisoire, donne déjà d'excellents résultats parfaitement exploitables. Le fait d'afficher les deux signaux temporels (force et accélération) est d'un point de vue pédagogique important car permettant de mettre en évidence des défauts de manipulation comme un rebond par exemple. Nous utilisons LabVIEW depuis deux ans avec les étudiants. L'expérience semble montrer que ceux-ci sont beaucoup plus réceptifs à ce type de langage. À l'issue de la formation, les étudiants seront capables de réaliser une acquisition et un traitement du signal. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Jérôme HENNECART Département Mesures Physiques IUT de Valenciennes Antenne de Maubeuge ZI du Champ de l’Abbesse 59600 Maubeuge Tél. : +33 (0)3 27 53 17 70 E-mail : [email protected] Web : www.univ-valenciennes.fr ni.com/france 69 Instrumentation/test électroniques Validation automatique de tableaux de bord chez Magneti Marelli Par Valérie HELLEQUIN-BOUQUET, ALL4TEC L’objectif : La soLution : Automatiser les tests pour valider automatiquement les tableaux de bord grâce à une chaîne d’outils intégrée. Allier l’outil MaTeLo et les produits National Instruments pour construire un système fiable, automatisé, évolutif et intégré. Magneti Marelli est une entreprise internationale dont l’activité est la conception et la production de composants et de systèmes de haute technologie pour les secteurs de l’automobile. Le service Testing du Centre de Recherche & Développement de la société se trouve sur le site de Châtellerault. Cette entité rassemble six personnes et a pour mission la mise en place des moyens de validation automatique des tableaux de bord. NI PXI-1408 associée à quatre caméras. Le huitième banc, fabriqué en 2010 est identique, mais utilise des technologies plus récentes. Une solution de test basée sur les modèles Au début des années 2000, le service avait comme projet global le développement et la validation d’une plate-forme de test commune pour tous les tableaux de bord. En interne, l’équipe était sensibilisée à la démarche « processusorganisation-méthodologie ». Elle s’est donc mise à la recherche d’un outil capable de répondre à ses besoins. La solution est d’utiliser l’approche Model-Based Testing, ou approche basée sur les modèles : après l’établissement du modèle décrivant le système, des cas de test sont générés automatiquement. À partir de ces cas de test, l’utilisateur compare le comportement réel et le comportement attendu. C’est ainsi que Magneti Marelli a participé au projet pilote MaTeLo et a contribué depuis ces années à l’évolution de l’outil. Développé par ALL4TEC, MaTeLo est une solution de test pour la conception de cas de test fonctionnels dédiée à la validation. Il est important de noter cette démarche innovante, car aujourd’hui encore, l’approche Model-Based Testing est peu déployée dans l’industrie. Le système mis en place allie du matériel et du logiciel. Pour tester ses tableaux de bord, Magneti Marelli utilise huit bancs comme celui-ci, basés sur la technologie PXI. Les testeurs stimulent et/ou simulent les entrées/sorties du système sous «Les cas de test sont transcrits directement en séquences test (SUT). Grâce aux caméras et aux exécutables pour le logiciel d’automatisation de tests images reçues, l’opérateur compare NI TestStand.» les résultats avec un fichier référence et ainsi valide ou non le produit testé. Huit bancs de test automatiques basés sur le PXI L’équipe utilise les logiciels de programmation NI LabVIEW Le service dispose de huit bancs de test (ou testeurs), tous et NI LabWindows/CVI, ainsi que le Toolkit LabVIEW Vision construits sur des architectures PXI, technologie très répandue. pour interagir avec les matériels. Développés au début des années 2000, sept bancs sont Des modèles construits en parallèle de la conception composés chacun d’un châssis NI PXI-1010 qui a la particularité Les tableaux de bord sous test proviennent de multiples constructeurs d’intégrer des modules de conditionnement des signaux, d’une automobiles. L’ensemble « validation d’un tableau de bord » carte d’interface CAN, d’une alimentation GPIB, d’une carte peut durer jusqu’à trois ans entre l’énoncé des exigences, le matrice de commutation, d’une carte relais NI SCXI-1163, d’une développement, le redesign, les tests et la validation. L’équipe carte à résistance variable fabriquée en interne, d’une carte oscilloscope NI PXI-5112, et d’une carte d’acquisition d’images 70 ni.com/france Instrumentation/test électroniques construit les modèles en parallèle de la conception du produit et valide au fur et à mesure, jusqu’à l’implémentation totale. Actuellement, elle gère quatre projets simultanément, met à jour et valide les anciens programmes en fonction des demandes d’évolution des clients. Le nombre d’états d’un modèle varie de 1500 à 6000. Le service Testing maîtrise l’outil MaTeLo et a grandement collaboré à sa maturité. Depuis sa mise en place, une quinzaine de projets a été réalisée. Les ingénieurs se sont formés en interne et sont force de proposition pour la mise en place de nouvelles fonctionnalités. Ils souhaitent aller plus loin dans l’utilisation des statistiques sur la couverture de test disponible dans le logiciel, fonction encore sous-utilisée. Magneti Marelli teste les afficheurs (LCD, matrices actives, TFT, monochromes ou couleurs…), les voyants, les aiguilles, les jauges, les messages d’avertissement (en plusieurs langues), les signaux sonores… La durée moyenne d’exécution d’une campagne de test est d’une semaine, 24 h/24. Des cas de test générés à partir des modèles d’usage Le logiciel IBM Rational DOORS a été choisi comme outil de spécifications des exigences. À partir des exigences constructeurs retraduites en exigences systèmes internes, MaTeLo formalise des modèles d’usage, génère les cas de test et analyse les résultats de la campagne. Le nombre d’exigences contenu dans un modèle MaTeLo s’étend de 500 à 1200. La durée de conception des modèles varie de trois à six mois selon le constructeur automobile. L’équipe de test établit différents scénarios possibles et affine sa stratégie tout au long du projet. Les cas de test sont ensuite transcrits directement en séquences exécutables pour le logiciel d’automatisation de tests NI TestStand. Ainsi, tous les produits Magneti Marelli tableaux de bord sont validés automatiquement. Les résultats sont consignés dans un rapport de test avec un lien hypertexte vers les images vision ou les fichiers audio en cas d’écart avec les résultats attendus. L’équipe analyse le rapport, effectue un diagnostic et le suivi des défauts. On obtient une «toolchain» complète : un ensemble d’outils opérationnel et efficace. Les rapports des campagnes sont remis au coordinateur des tests en relation avec l’équipe design qui assure le contact avec le client. Plus les validations sont nombreuses, plus la modélisation est rentable L’utilisation de MaTeLo est visuelle, hiérarchique et conviviale. L’ingénieur de test génère des cas de test différents pour chaque campagne de test, les fait évoluer et ainsi observe les nouveaux défauts dans le produit sous test. MaTeLo est le pivot qui a permis le développement d’un ensemble complet d’outils pour faire le suivi d’exigences, du développement du code jusqu’à la validation du produit. Un outil rapide à prendre en main Il faut entre deux à quatre semaines à un nouvel utilisateur pour prendre l’outil en main. Mais il faut compter environ trois mois pour maîtriser l’ensemble de la chaîne de validation. Aujourd’hui, l’équipe Testing fait évoluer les bancs et enchaîne les tests. Ses membres transmettent leurs savoirs et leurs expériences aux équipes Magneti Marelli situées en Italie ou encore en Inde tout en restant les référents en matière de validation automatique. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Valérie HELLEQUIN-BOUQUET ALL4TEC 2-12, rue du Chemin des Femmes Immeuble Odyssée – Bât. E 91300 Massy Tél. : +33 (0)1 80 750 755 E-mail : [email protected] Web : www.all4tec.net Magneti Marelli réalise des tests manuels, automatiques et prédéfinis. Les tableaux de bord étant de plus en plus complexes et évolutifs, le nombre de validations est très conséquent. Le temps consacré à la modélisation est d’autant plus rentabilisé que les validations sont nombreuses. ni.com/france 71 Instrumentation/test électroniques Gestion d’obsolescence d’un bus avionique en FPGA avec la carte NI FlexRIO chez Thales Par Jeremy MICHEL, DT2E L’objectif : La soLution : Développer une ressource pour la validation d’un bus avionique pour les équipements produits par Thales Avionics. Utiliser les cartes FlexRIO et la puissance des FPGA embarqués pour piloter des modules d’adaptation spécifiques tout en profitant de la robustesse, de la modularité et de l’évolutivité d’un châssis PXI avec un contrôleur sous environnement partagé, avec hyperviseur, entre Linux et RTOS. technologie FPGA de National Instruments. Cette solution utilise les modules FlexRIO qui offrent l’avantage d’être directement intégrables à l’environnement PXI des moyens de test de Thales Avionics. Les autres avantages de ces modules sont la puissance de calcul disponible sur le FPGA, les mémoires haute vitesse associées à celui-ci et les nombreuses entrées/sorties numériques disponibles en face-avant des modules permettant « L’architecture des modules FlexRIO permet d’intégrer facilement des éléments logiciels et matériels spécifiques. » de s’interfacer avec de l’électronique spécifique. De plus, l’intégration de ces modules dans l’environnement de test a de privilégier des ressources de test et de validation matérielles et été grandement facilitée par l’utilisation des variables partagées. logicielles disponibles « sur étagère ». Ce choix a conduit Thales Celles-ci transitent depuis l’interface utilisateur sous Windows Avionics à choisir une technologie basée sur des ressources jusqu’au cœur du FPGA qui exécute l’applicatif de la ressource. compatibles avec le format PXI garantissant la robustesse, la Des spécifications jusqu’au test modularité et l’évolutivité nécessaire à ce type d’application. Les données de simulation et de validation sont définies au format XML. Il s’agit du même format de fichier utilisé pour la spécification Dans la majorité des cas, les cartes et ressources présentes en du code embarqué intégré dans les équipements avioniques de catalogue répondent largement aux besoins. Cependant, pour la Thales. Cette similitude dans les fichiers permet de réduire le temps génération ou l’acquisition de signaux ayant des caractéristiques de conversion ou les erreurs de traduction vers l’applicatif de test. non standard, ou pour certains bus exotiques, il est nécessaire de développer des ressources spécifiques. Dans le domaine de l’aéronautique, la durée de vie des équipements avioniques est très importante (plusieurs décennies). Durant toute cette période, leurs moyens de test associés doivent être maintenus en condition opérationnelle et rester toujours aussi performants. C’est dans ce contexte que Thales Avionics a décidé La polyvalence d’un environnement modulaire L’environnement PXI des moyens de test de Thales Avionics est basé sur l’utilisation d’un contrôleur PXI avec hyperviseur. Celui-ci exécute donc en parallèle un système d’exploitation Linux ainsi que RTOS de National Instruments. Spécifique à Thales Avionics, le système d’exploitation Linux a été optimisé pour répondre à des besoins d’interfaçage et de simulation de ressources avioniques. Le système d’exploitation temps réel de NI permet, quant à lui, de piloter d’autres ressources spécifiques et d’exécuter des applications NI LabVIEW Real-Time. L’ensemble des OS est piloté par un PC distant sous environnement Windows. L’application de test, basée sur le séquenceur de tests NI TestStand, envoie des requêtes aux deux environnements (requêtes TCP/IP et variables partagées réseaux) permettant le pilotage de l’ensemble des ressources à partir d’une seule et unique interface utilisateur conviviale. De l’interface utilisateur jusqu’à la ressource Pour répondre à un besoin spécifique en validation d’un bus avionique, dont les ressources de test historiques étaient devenues obsolètes par leur conception matérielle et logicielle, DT2E a proposé et développé une solution basée sur la 72 ni.com/france Un module d’adaptation intégrable en face-avant des modules FlexRIO a été développé spécifiquement par DT2E pour adapter les signaux du domaine numérique vers le domaine analogique et vice versa. Ces fichiers de spécification sont convertis sous forme de vecteurs et peuvent être à la fois statiques et dynamiques selon la manière dont ils ont été spécifiés dans le fichier XML. Une architecture ouverte L’architecture des modules FlexRIO permet d’intégrer facilement des éléments logiciels et matériels spécifiques. Le programme embarqué dans le FPGA est développé avec l’environnement LabVIEW FPGA. La gestion bas niveau des éléments matériels spécifiques connectés en face-avant des modules (C N/A, C A/N,…) est codée directement en VHDL. Le code LabVIEW FPGA est dévolu à la gestion des échanges de données avec le programme temps réel, à la gestion DMA des mémoires et au séquencement global de l’applicatif de test. Un module d’adaptation a été développé spécifiquement par DT2E. Celui-ci adapte les signaux du domaine numérique vers le domaine analogique et vice versa (C N/A, C A/N). Le facteur de forme du module lui permet d’être directement intégrable en face-avant des modules FlexRIO et donc d’un châssis PXI. Des contraintes respectées La ressource devait répondre à un nombre de contraintes important. Mécaniquement, celle-ci s’interface facilement en face-avant d’un châssis PXI et occupe donc un minimum de place dans le moyen de test complet. Logiciellement, son environnement de développement ouvert et convivial lui offre l’avantage d’être aisément évolutif. Fonctionnellement, l’asservissement en temps réel des niveaux électriques des signaux lui permet d’atteindre une grande précision en génération et d’être insensible aux variations thermiques et au vieillissement de ses composants. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Jeremy MICHEL DT2E 55, allée de Mégevie, 33170 Gradignan Tél. : +33 (0)6 82 39 80 84 E-mail : [email protected] Web : www.dt2e.com ni.com/france 73 Instrumentation/test électroniques Solution HIL au service de la validation d’unités électriques embarquées Par Stéphane OLEVIER et Nicolas BORDELET, EMC L’objectif : La soLution : Réduire les coûts et les délais de développement de prototype liés à la validation des unités de contrôle électronique et de calculateur électronique. Concevoir un banc HIL (Hardware-in-the-Loop) avec un châssis PXI piloté avec NI LabVIEW Real-Time. Le cœur de métier d’EMC réside dans les essais et la mise au point de moteurs dans l’automobile, l’aéronautique et le ferroviaire. C’est pourquoi nous avons sélectionné la technologie NI et équipé ACHIL d’une IHM LabVIEW pour le contrôle des bancs et la rédaction automatique des scripts. Les enjeux de ces secteurs s’évaluent en termes de délais, de coûts et de résultats. Nous avons donc développé une solution fiable, économique et rapide pour répondre aux besoins de validation de contrôle moteur. LabVIEW Real-Time contrôle le moteur d’exécution sur cible déportée 12 cœurs pour le calcul des modèles sous MATLAB et LabVIEW, et réalise automatiquement les scripts. L’ensemble pilote un châssis PXI pour le matériel. Ce dernier comprend une carte CAN pour la communication, une carte numérique pour la gestion de relais, une carte analogique pour simuler les capteurs et une carte FPGA pour le fonctionnement de la boucle synchrone avec le calculateur. Ces systèmes ouverts nous permettent de développer et de modifier le code selon les besoins. « Nous avons également bénéficié d’un support technique de qualité auprès de NI, qui a su répondre à nos besoins. » Le besoin d’une solution économique et rapide Le besoin de validation d’unités électroniques embarquées comme le contrôle moteur nécessitait, à l’origine, de nombreux tests sur des cibles réelles (moteur, calculateur de batterie). La mise en œuvre, chronophage, impliquait des réglages en finesse qui s’avéraient délicats. De plus, les tests manuels effectués avec des instruments volumineux et non automatisés comme l’oscilloscope ou l’espion CAN rendaient les manipulations difficiles. Le Pôle Validation d’EMC a donc mis au point un banc HIL nommé ACHIL, afin de supprimer ces postes de dépenses et les délais de mise en œuvre de prototypes. Nous avons également bénéficié d’un support technique de qualité auprès de NI, qui a su répondre à l’ensemble de nos besoins et interrogations durant les phases de dimensionnement et de fabrication du produit. Cette expérience nous permet également de développer notre pôle de compétences en interne sur les produits NI. Une solution sur mesure Un développement rapide La solution ACHIL a été développée, à l’origine, dans le cadre d’un projet client qui nécessitait la validation de plusieurs unités de contrôle électronique et des fonctions logicielles afin de simuler un environnement virtuel proche de la réalité. Les conditions du comportement du moteur en situation réelle et spécifique devaient être reproduites fidèlement. EMC a réussi l’exploit de réduire le temps de développement du produit à quelques mois afin d’être opérationnel pour le démarrage des phases de tests. National Instruments au cœur d’ACHIL Au sein d’EMC, l’utilisation des modules PXI pour le développement des bancs d’essais est une culture. Fiable et économique, ce matériel nous permet de répondre avec rigueur à nos besoins. Il démontre également une capacité d’adaptation très importante selon le type d’essais réalisés. 74 ni.com/france Grâce à ACHIL, nous avons réduit le délai de déroulement des tests puisque nous avons automatisé l’ensemble des actions. Le pilotage peut donc être généré à temps plein et amplifier la rapidité d’exécution. La flexibilité était également l’une de nos priorités. La solution ACHIL est entièrement configurable et adaptable aux différents calculateurs du marché dont nous avons la charge. Le changement ou l’ajout de cartes augmente le nombre des entrées et sorties numériques ou analogiques. La génération automatique des scripts nous permet de passer des tests systématiques et d’éditer des comptes-rendus automatisés. Les informations fournies profitent d’une qualité inégalée. La carte FPGA permet une excellente fréquence de rafraîchissement et de s’affranchir des contraintes temps réel. Instrumentation/test électroniques Nous développons actuellement un champ d’application en moyenne tension capable d’atteindre 400 V afin de répondre aux besoins de simulation poussée de batteries ainsi que des tests inter-système. Nous envisageons désormais d’augmenter le nombre de calculateurs dans le banc pour accompagner notre projet de R&D HYSECO sur l’hybridation moteur. Le prochain développement portera sur le Power HIL avec commande de puissance sur moteur électrique. Le système reste très ouvert et flexible et nous permet donc de répondre sur mesure aux besoins des clients. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Stéphane OLEVIER EMC 4 - 6, allée de la Rhubarbe 78260 Achères Tél. : +33 (0)6 82 39 80 84 E-mail : [email protected] Web : www.emcfrance.fr Banc de validation ACHIL D’un point de vue des performances, nous avons la possibilité d’intégrer plusieurs modèles physiques et d’augmenter les capacités du banc. Les résultats reflètent donc au mieux la réalité. Enfin, ACHIL est une solution économique pour le client qui voit ses phases de tests réduites. Une solution d’avenir ACHIL a déjà reçu la confiance de plusieurs de nos clients. Leur retour d’expérience est extrêmement positif. ni.com/france 75 Instrumentation/test électroniques LabVIEW pilote le premier « Laser Avancé » unique en Europe Par Loïc LAURO, ENSM.SE L’objectif : La soLution : Intégrer un nouveau banc de test équipé d’un laser multi-sources unique en Europe dans la plate-forme de caractérisation sécuritaire Micro-PackS. Faire évoluer l’architecture logicielle et l’interface graphique de la plate-forme Micro-PackS, toutes deux pensées de façon modulable et évolutive. Cette adaptation a nécessité l’utilisation d’un gestionnaire de version associé à NI LabVIEW permettant un interfaçage aisé et optimal de l’ensemble des équipements. La multiplication des appareils électroniques dans la vie de tous les jours nous pousse à être d’autant plus vigilants sur la sécurité de nos informations personnelles. En effet, les circuits cryptographiques que l’on retrouve dans les cartes à puces, les cartes SIM, les téléphones ou encore la télévision à péage sont sujets à différents types d’attaques visant leur implémentation physique. l’automatisation et la validation feront partie du projet de recherche commun entre académiques et industriels « CALISSON 2 ». Ces attaques sont le moyen d’extraire des informations secrètes de manière non conforme. Parmi celles-ci, les attaques par injection de fautes consistant à perturber un circuit lors du chiffrement de ses données se sont révélées particulièrement efficaces. Contribuant fortement à la reconnaissance de l’expertise des acteurs de la région PACA dans le domaine de la sécurité, cet outil présente un caractère unique dans le domaine de la caractérisation sécuritaire du fait de ses performances élevées, et il constitue un facteur différenciant fort pour l’équipe de recherche ainsi que pour les membres de la plate-forme. L’équipe mixte de recherche CEA-LETI/ENSMSE, créée en 2004, contribue au fonctionnement du laboratoire sécurité de la plateforme Micro-PackS et y effectue ses travaux de recherche afférents aux systèmes sécurisés. Les bancs du laboratoire pourvus d’équipements très spécifiques (laser, analyseurs, sondes électromagnétiques, etc.) sont également mis à disposition des industriels pour qu’ils puissent éprouver leurs composants afin d’en déterminer leur niveau de sécurité. Augmenter l’expertise des acteurs de la région PACA dans le domaine de la sécurité Les circuits électroniques sont très sensibles à la lumière. Le courant induit par les photons peut être utilisé pour générer des fautes lorsque le circuit est exposé à une lumière intense telle qu’un laser durant une très courte durée. Les premières attaques utilisant cette technique ont été portées pour la première fois aux circuits cryptographiques par des chercheurs de l’Université de Cambridge en 2002. Depuis cette date, le laser est devenu un outil de caractérisation sécuritaire utilisé par les industriels et les centres de recherche. Afin de disposer d’un outil adapté à l’évolution technologique des circuits sécurisés (augmentation des fréquences de fonctionnement et diminution de la taille des transistors) et permettant la conduite d’un travail de recherche innovant, le besoin de sources laser disposant de caractéristiques temporelles et énergétiques optimales a émergé. Ainsi, l’École des Mines de Saint-Étienne va s’enrichir d’un nouveau banc laser doté de capacités étendues, le banc « Laser Avancé », qui sera accueilli par la plate-forme Micro-PackS. La mise en œuvre, 76 ni.com/france Échantillon de test soumis à un tir laser Une polyvalence d’interfaçage, la création d’IHM évoluée et l’utilisation de drivers standard pour un développement optimal Ce nouveau banc de test comporte un nombre important d’équipements à piloter, tels que plusieurs sources laser, des cartes FPGA, une table XYZ, des micromanipulateurs, des cartes de test, un oscilloscope, des cartes et un châssis PXI… En plus d’être pilotables par logiciel, tous les équipements doivent être synchronisés matériellement entre eux afin de garantir une caractérisation la plus juste possible au niveau temporel. À cet Instrumentation/test électroniques effet, nous utilisons un module NI PXI-6653 afin d’effectuer un cadencement synchronisé. Ce banc de test a plusieurs vocations : la première est de permettre aux chercheurs d’approfondir leurs connaissances dans le domaine de la sécurité et ainsi de proposer des modèles de fautes réalistes qui pourront, par la suite, être intégrés dans des outils de De plus, l’utilisateur est informé en temps réel sur le déroulement du test et peut obtenir une notification par e-mail dès lors que la caractérisation est terminée. L’ensemble de ces fonctionnalités ont été pensées dans le but de fournir un maximum de confort d’utilisation et d’ergonomie. « La nécessité d’une interface évolutive et ergonomique associée à la création de drivers standard ont tout naturellement conduit notre choix vers le logiciel LabVIEW. » simulation. La seconde est d’offrir aux industriels des bancs de caractérisation avancés permettant de garantir la sécurité de leurs composants en avance de phase vis-à-vis des attaques futures. Les objectifs sont donc multiples : offrir un pilotage le plus libre possible tout en ayant un interfaçage rapide et répétitif. Afin de répondre à toutes ces contraintes, il nous faut développer un interfaçage rapide intégrant différents équipements, et ceci quels que soient le type de connexions (RS-232, GPIB, USB ou Ethernet), et le type de fichiers de bibliothèque partagée. Le choix d’un développement par le logiciel LabVIEW a permis une mise en place intuitive de ce système de fonctionnement et a pu aisément être associé à un logiciel de gestion de version, indispensable pour la réalisation de toute application complexe. Un logiciel facile d’utilisation, adapté à chaque cas pour prévenir des nouvelles failles de sécurité matérielle L’outil réalisé permet aux différents utilisateurs d’effectuer des tests spécifiques et parfaitement adaptés à leurs besoins, en utilisant uniquement les équipements nécessaires à leur caractérisation. Cette souplesse d’utilisation permet d’obtenir rapidement des résultats probants pour le secteur industriel, et des publications scientifiques en ce qui concerne le domaine de la recherche. La nécessité d’une interface évolutive et ergonomique associée à la création de drivers standard ont tout naturellement conduit notre choix vers le logiciel LabVIEW. Une architecture logicielle évolutive et une IHM intuitive Les sources laser destinées à être pilotées comportent chacune des caractéristiques techniques très spécifiques qui sont autant de contraintes qu’il a fallu intégrer au cahier des charges. La rédaction de ce cahier des charges a mis en avant l’une des principales composantes du projet, à savoir, fournir aux utilisateurs un moyen simple et convivial de piloter un grand nombre d’équipements complexes et cela par l’intermédiaire d’une même interface graphique. Pour cela, l’établissement d’une architecture logicielle précise a été nécessaire. Notre choix s’est ainsi orienté vers la mise en place de deux machines d’états cadencées par un système de file d’attente. La première de ces machines d’états a pour but de gérer la reconfiguration automatique de l’interface ainsi que celle des équipements alors que la seconde est dédiée au déroulement spécifique des tests de caractérisation. Cette structure de développement a permis, de par son évolutivité, de rajouter tous les éléments matériels nécessaires au pilotage du « Laser Avancé ». L’utilisateur peut ainsi configurer ses paramètres par l’intermédiaire de l’interface graphique, ou par l’appel d’un fichier d’initialisation. Les paramètres modifiés pourront à tout moment être sauvegardés dans un fichier d’initialisation pour être réutilisés ultérieurement. Châssis NI PXI-1044 et accessoire d'E/S numériques SMB-2163 Quant à l’architecture logicielle s’articulant autour de deux machines d’états, elle a pu être pensée de façon évolutive pour permettre de rajouter à souhait n’importe quel type de matériel pilotable. Ces spécificités rendent les perspectives d’évolutions illimitées et permettront à l’application de s’adapter aisément aux différentes menaces auxquelles seront confrontés les chercheurs et les industriels dans le futur. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Loïc LAURO École des Mines de Saint-Étienne Centre Microélectronique de Provence «Georges Charpak» 880, avenue de Mimet 13541 Gardanne Tél. : +33 (0)4 42 61 67 05 E-mail : [email protected] Web : www.emse.fr ni.com/france 77 Instrumentation/test électroniques Caractérisation de capteurs à pixels MAPS destinés à équiper les grandes expériences de physique des particules Par Gilles CLAUS, Groupe PICSEL, IPHC Strasbourg, IN2P3, CNRS L’objectif : La soLution : Simplifier le système d’acquisition de données du télescope de faisceau EUDET, conçu pour caractériser les détecteurs des grandes expériences de physique des particules, et réduire son coût, afin de permettre de le copier et de le distribuer avec des ressources humaines limitées. Utiliser un système PXI Express, intégrant une carte FlexRIO d’acquisition de données dotée d’un FPGA, pour répondre aux exigences techniques du projet avec une marge de sécurité confortable. Le groupe PICSEL (Physics with Integrated Cmos Sensors and ELectron machines) de l’IPHC (Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien) de Strasbourg est pionnier et leader dans la conception de capteurs à pixels MAPS (Monolithic Active Pixels Sensors) en technologie CMOS, qui sont candidats à équiper les détecteurs des grandes expériences de physique des particules (STAR, ILC et Super LHC par exemple). Ces capteurs sont des ASIC (Application-Specific Integrated Circuit) qui intègrent une matrice de pixels et l’électronique de traitement du signal : numérisation et réduction du flux de données. résolution de 3,5 µm et acquiert 5000 images/s. Bien qu’il intègre un algorithme de réduction du flux de données, Ultimate génère un débit maximal de 40 Mo/s sur deux liaisons série à 160 MHz. Ceci donne une idée des contraintes que nos capteurs imposent aux systèmes d’acquisition de données. Un télescope pour convaincre Bien avant d’assembler les capteurs pour équiper un détecteur tel que celui de STAR, il faut caractériser un capteur pour démontrer que ses performances respectent le cahier des charges de l’expérience. Pour ce faire, la collaboration EUDET (Projet Européen du 6ème PCRDT) a développé un télescope de faisceau qui permet de caractériser les capteurs. L’explication de son fonctionnement dépassant le cadre de ce document, retenons simplement que le télescope intègre le capteur à évaluer et un jeu de capteurs de référence auxquels il est comparé. Le télescope est placé dans un faisceau de particules de haute énergie grâce aux infrastructures de grands accélérateurs de particules au CERN à Genève ou DESY à Hambourg. « L’architecture de la carte FlexRIO nous a permis de nous affranchir du développement matériel et de valider rapidement le firmware via LabVIEW FPGA. » La contrainte d’un protocole propriétaire Le télescope de faisceau EUDET comporte six capteurs MAPS de référence, Mimosa 26, ayant chacun deux liaisons série LVDS à 80 MHz pouvant délivrer un flux de données de 20 Mo/s lorsque le faisceau est à son intensité maximale. Ceci représente au total 12 liaisons LVDS à 80 MHz à acquérir, soit un flux de données maximal de 120 Mo/s. Le capteur à caractériser est soumis à un faisceau de particules dans le télescope EUDET pour évaluer ses performances par rapport à un jeu de six capteurs de référence. Nous avons par exemple conçu le capteur Ultimate pour le nouveau détecteur de vertex de l’expérience STAR à Brookhaven (États-Unis). L’assemblage de 400 capteurs pour couvrir la surface du détecteur de 1600 cm² est actuellement en cours. Ultimate comporte un million de pixels sur une surface de 4 cm², mesure les coordonnées x et y de passage des particules avec une 78 ni.com/france Le protocole de lecture série de Mimosa 26 étant propriétaire, il était impossible d’utiliser une carte classique d’acquisition de données numériques du commerce. Il aurait fallu traiter le protocole propriétaire par logiciel alors que le système d’acquisition ne doit souffrir d’aucun temps mort. Il fallait donc trouver une autre approche. C’est sur la base de ces arguments qu’une première génération de système d’acquisition de données en VME a été développée et déployée avec succès par l’INFN (Istituto Nazionale di Fisica Nucleare) de Ferrara en 2006. Instrumentation/test électroniques Migrer du VME propriétaire au PXI Express sur étagère La carte FlexRIO (PXIe-7962R) contourne cette limitation des cartes d’acquisition numériques classiques car elle permet d’implanter son propre firmware (micrologiciel) dans le circuit FPGA qu’elle intègre. Le protocole propriétaire est ainsi géré par firmware, directement sur la carte, sans consommer de ressources logicielles. peuvent être focalisées sur les développements à forte valeur ajoutée que sont le firmware et le software. De plus, LabVIEW FPGA permet d’ouvrir le développement firmware à des ingénieurs ou chercheurs qui ne sont pas experts en VHDL et de renforcer ainsi les ressources humaines affectées à ce domaine. La bande passante du bus PXI Express de la FlexRIO est de 800 Mo/s ; ce qui est bien supérieur aux 120 Mo/s nécessaires. Pour l’interfaçage aux capteurs, un module d’adaptation NI 6585, greffé en frontal de la carte FlexRIO, permet d’acquérir jusqu’à 32 liaisons LVDS à 200 MHz alors que notre besoin est de seulement 16 liaisons à 80 MHz. Cette solution répond par conséquent aux besoins du projet, sans nécessiter de développement matériel additionnel (voir le synoptique). En outre, elle fait appel uniquement à un châssis PXI Express et un rack de disques RAID (HDD- 8264). C’est une architecture finalement assez proche de celle du VME, qui s’intègre donc naturellement dans les systèmes d’acquisition de données des grandes expériences. Le capteur Ultimate qui équipera le nouveau détecteur de vertex de l’expérience STAR a été caractérisé à l’aide d’une carte FlexRIO dans le télescope de faisceau EUDET. Une architecture en pleine évolution Le système peut fonctionner de façon autonome en enregistrant les données sur les disques RAID (à 600 Mo/s), au travers du module NI 8262 d’interface PCI Express. Mais il peut aussi envoyer ces données au logiciel de supervision de l’expérience via les deux liaisons Ethernet Gigabit du contrôleur PXIe-8133. Une première mise à jour du système d’acquisition de données a déjà été effectuée avec succès début 2011 afin de caractériser le capteur Ultimate (pour STAR). La fréquence des liaisons LVDS ainsi que le flux de données ont été doublés (160 MHz et 240 Mo/s) avec succès. Programmation graphique et classique en C L’architecture FlexRIO sur PXI Express est en cours de validation pour nos prochains projets (AIDA et saLAT) pour lesquels il faudra gagner un ordre de grandeur sur la bande passante et donc dépasser le Go/s. Ce saut sera possible grâce à la modularité et l’extensibilité de l’architecture qui permettront de répartir la charge entre plusieurs châssis PXI Express, équipés chacun d’un contrôleur et d’une carte FlexRIO. L’interface utilisateur et une bibliothèque de VIs de contrôle de la carte FlexRIO ont été développées en LabVIEW. Quelques traitements spécifiques sur les données ont été codés en C dans une DLL. Ceci montre que cet environnement NI permet aussi aux développeurs qui ne sont pas familiers avec la programmation graphique, d’implémenter des traitements dans le langage de leur choix via une DLL. Seulement 9 hommes-mois grâce à la programmation graphique Un premier démonstrateur a été validé en faisceau de test six mois après le début du projet (décembre 2009). Son firmware a été entièrement écrit en LabVIEW FPGA, l’interface graphique développée sous LabVIEW et quelques traitements spécifiques codés en C dans une DLL. Le groupe PICSEL dispose maintenant d’un système d’acquisition de données fiable et évolutif à la hauteur des performances des capteurs qu’il conçoit. Ce système facilite la distribution de nos capteurs dans les grands laboratoires de notre communauté scientifique en Europe et aux États-Unis. Ainsi, une douzaine de ces systèmes d’acquisition sont actuellement opérationnels dans les laboratoires de nos collaborateurs. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : En décembre 2010, le système a été documenté et transféré à la collaboration EUDET, soit un an après le début du projet. Cela représente environ neuf hommes-mois de travail effectif réparti entre deux ingénieurs. Ce qui est peu pour un projet de cette ampleur. Privilégier les développements logiciels à forte valeur ajoutée Gilles CLAUS Institut Pluridisciplinaire Hubert CURIEN Département de Recherches Subatomiques - Groupe PICSEL 23, rue du loess - BP28 67037 Strasbourg Cedex 2 Tél. : +33 (0)3 88 10 60 71 E-mail : [email protected] Web : www.iphc.cnrs.fr/-PICSEL-.html L’architecture de la carte FlexRIO nous a permis de nous affranchir du développement matériel et de valider rapidement le firmware via LabVIEW FPGA. Nous avons ainsi pu réduire les ressources humaines qu’il aurait fallu affecter au développement matériel et au suivi de production des cartes d’acquisition. Ces ressources ni.com/france 79 Instrumentation/test électroniques suPEr Transposition du concept IronBird de l’industrie aéronautique à l’industrie ferroviaire Lauréat 2011 Par Xavier BERGER, BU Équipements Aéronautiques et Transport Terrestre, CoC Systèmes Électroniques, Dépt. Électronique, Service Test & Mesure, SAFRAN ENGINEERING SERVICES L’objectif : La soLution : Obtenir un outil permettant de tester et valider l’intégration des systèmes électroniques composant un train à grande vitesse afin de réduire au maximum le risque sur la phase de développement du train et de diminuer les coûts liés à la phase de tests sur le train réel. Réaliser un banc de test regroupant des composants réels du train, des éléments simulés et des équipements de mesure permettant de tester et de vérifier l’intégralité des fonctions du train de manière manuelle ou automatique et reproductible, avant même la fabrication du premier modèle de ce train. Dans le cadre du développement d’un nouveau train à grande vitesse pour la Chine, notre client situé en Allemagne cherchait une solution afin de réduire les coûts et les risques liés aux longues phases d’intégration et de validation. Habituellement, ces étapes sont réalisées sur le premier train prototype fabriqué et nécessitent l’utilisation de voies ferrées. Ce process est long, coûteux et ne permet pas d’assurer la réalisation de tests de non-régression et de tests reproductibles. Un grand nombre de contraintes Les contraintes de ce projet étaient nombreuses : environnement temps réel avec un temps de cycle de 10 ms, environ 30 000 signaux à espionner/simuler, 400 modèles à implémenter, 3 000 scripts automatiques à développer… le tout avec un train en pleine phase de développement ce qui impliquait une solution flexible et aisément adaptable. Vue d’ensemble de l’IronBird Nous avons relevé ce challenge et proposé de transposer une technologie souvent utilisée dans l’industrie aéronautique : le concept d’IronBird. Vue des voitures 5 à 8 Pour répondre à ce besoin, nous nous sommes basés sur les solutions logicielles et matérielles de National Instruments. « Nous avons utilisé des cartes FPGA associées à des modules CompactRIO pour rendre le banc flexible. » Un IronBird est un ensemble de bancs HIL permettant de simuler l’environnement des différents calculateurs composant un avion. Ces bancs sont reliés et pilotés par un système de supervision permettant de centraliser les données et de synchroniser leurs actions. 80 ni.com/france Un logiciel générique pour des bancs HIL évolutifs Pour la partie logicielle, nous avons fait appel à NI VeriStand et à la technologie NI LabVIEW FPGA, en développant un logiciel générique pour tous les bancs. Ceci nous permet de modifier la configuration du banc de manière simple et rapide. Le banc est ainsi évolutif et permet à notre client de faire évoluer son périmètre en ajoutant de nouveaux systèmes. Instrumentation/test électroniques Vue du poste de pilotage virtuel Nous avons également utilisé NI TestStand pour la gestion des scripts automatiques. Environ 3 000 scripts ont été développés correspondant à 3 000 cas d’utilisation du train : cas test nominal, cas test avec introduction de défauts, cas test limite, cas test d’endurance… 19 châssis PXI communiquant en temps réel Pour la partie matérielle, le banc est composé de 19 châssis PXI reliés par des cartes « reflective memory » permettant d’obtenir une liaison déterministe entre tous les châssis et le superviseur. Celui-ci est composé d’un PC sous LabVIEW Real-Time servant de concentrateur de données, d’un PC dédié à l’affichage de données gérant 9 écrans, d’un PC permettant d’exécuter les scripts automatiques et de gérer la configuration du banc, ainsi que d’un serveur de base de données mettant à disposition 8 To d’espace afin de stocker les données issues du banc. Nous avons utilisé des cartes FPGA associées à des modules NI CompactRIO pour gérer les entrées/sorties physiques. Ceci nous permet de rendre le banc flexible (ajout/suppression de signaux, modification des caractéristiques des signaux, le conditionnement étant fait par les modules CompactRIO). Les systèmes génériques embarquent également des cartes MVB, des cartes CAN ainsi que plusieurs liaisons Ethernet pour se connecter sur les bus de communication du train, afin d’espionner les éléments réels et de simuler les signaux. IHM permettant de visualiser les 30 000 signaux du banc triés par systèmes et par voitures Un gain de temps et un gain financier Le banc est représentatif d’un train réel, il permet de tester les cas d’utilisation nominaux mais également des cas de défaut de manière manuelle ou automatique. À ce jour notre client a commencé l’exploitation du banc, il est déjà capable de tester environ 3 000 cas d’utilisation du train, et ce, avant même la fabrication du premier train. Cela lui permet un gain de temps important ainsi qu’un gain financier. Plusieurs problèmes sur le train ont déjà été décelés grâce à ce nouvel outil et ont pu être corrigés en avance de phase. De plus, toutes les procédures de tests réelles ont déjà été déroulées une première fois, ce qui permet à notre client d’améliorer la maturité de ses procédures avant de les dérouler sur le train réel. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Xavier BERGER SAFRAN ENGINEERING SERVICES 10, rue du Fort de Saint Cyr 78130 Montigny-le-Bretonneux Tél. : +33 (0)1 30 68 38 00 E-mail : [email protected] Web : www.safran-engineering.com ni.com/france 81 Instrumentation/test électroniques Lauréat Cartographie de défauts en temps réel sur circuits intégrés 2011 Par Sébastien CANY et Luc SAURY, département Qualité, ST-ERICSSON L’objectif : La soLution : Développer un outil facilitant la localisation de défauts physiques sur des circuits intégrés, à partir de l’analyse de grandeurs électriques complexes. Améliorer, grâce à l’utilisation d’une carte FPGA, une méthode classique d’isolation de défauts par balayage laser, pour permettre des investigations relatives à des paramètres complexes. ST-ERICSSON est un fournisseur de plates-formes pour les produits sans fil et de semi-conducteurs pour les plus grands fabricants mondiaux de téléphones. obtenue pour un circuit de référence avec celle issue d’un circuit défaillant. Le système décrit a été conçu par l’équipe Qualité d’analyses de défaillances de ST-ERICSSON. Ce service a, entre autres, pour mission de déterminer les modes de défaillances, les mécanismes associés ainsi que leurs causes, à l’origine des comportements électriques anormaux des circuits intégrés. Rack PXI Alimentation Translateurs de niveaux Carte d'application Carte FPGA Connectique Mise au point du système de cartographie de défauts Nous utilisons un équipement de type PHEMOS 1000 fabriqué par HAMAMATSU. Celui-ci peut créer des cartographies de 1024 x 1024 pixels. Limites de la méthode classique L’implémentation standard de la stimulation thermique LASER permet uniquement de mesurer des variations de tension ou de courant sous l’effet de l’échauffement local (méthode OBIRCH : Optical Beam Induced Resistive Change). Nous avons amélioré cette méthode en l’étendant à la cartographie de grandeurs « complexes » telles que fréquences, amplitudes, valeurs stockées dans des registres. Un cas réel d’analyse de défaillance Nous avons développé et validé notre solution sur un cas réel d’analyse de défaillance. Il s’agit d’un composant gérant l’énergie (charge de la batterie, régulation de tensions…) et les conversions (audio, RF, supervision) dans un téléphone cellulaire. Chemin optique vers la source LASER Objectifs Localisation de défauts sur circuits intégrés La localisation de défauts se complexifie en raison de la diminution des tailles des motifs élémentaires, de l’accroissement des niveaux de métallisation et de la diminution des tensions d’alimentation. Il faut être capable d’identifier un bloc ne mesurant que quelques micromètres dans un composant de plusieurs millimètres carrés. Cela est possible, entre autres, grâce aux méthodes globales d’isolation de défauts. L’une de ces méthodes consiste à balayer la surface d’un circuit intégré à l’aide d’un LASER tout en mesurant les variations de courant ou de tension induites par ce LASER par effets thermiques ou photoélectriques. Dans le cas de l’utilisation d’un LASER thermique (λ ≈ 1,3 µm), le faisceau chauffe localement le composant et modifie son comportement. Un système analogique surveille certains paramètres (courants ou tensions) pendant le balayage. Un logiciel tournant sur un ordinateur (PC) crée ensuite une carte représentant la sensibilité du circuit à la chaleur. Les défauts sont généralement localisés en comparant la carte 82 ni.com/france Carte d'application Connexions vers les alimentations Acquisition de la cartographie à l’aide d’un microscope à balayage laser PHEMOS 1000 Ce circuit contient un C A/N (Convertisseur Analogique/Numérique) mesurant divers courants et tensions lors du fonctionnement du téléphone. Sur les composants défaillants, les résultats de conversions étaient décalés de plusieurs bits (de poids faible). Instrumentation/test électroniques Nous avons choisi d’intercaler un rack PXI (NI PXI-1036) équipé d’un contrôleur (NI PXI-8102) et d’une carte FPGA (NI PXI-7852R) entre le composant à analyser et l’équipement de localisation (HAMAMATSU PHEMOS 1000). Ce montage assure le démarrage du composant et le contrôle du C A/N. Il initie des conversions et collecte les résultats via un bus SPI. Il effectue une conversion d’échelle et transmet les données vers l’équipement de localisation. Acquérir et traiter chaque point en moins de 65 µs Le balayage de la puce par le LASER dure 72 s et est constitué de 1024 x 1024 pixels. L’acquisition et le traitement de chaque point doivent durer moins de 65 µs (période de l’horloge pixel). Nous souhaitions être autonomes ; c’est-à-dire être en mesure de programmer le système sans être experts en langages de programmation (C, VHDL…). Nous avons choisi un environnement matériel et logiciel NI car celui-ci répondait pleinement à nos contraintes. Ainsi, le châssis PXI-1036 et la carte PXI-7852R étaient économiques, suffisamment rapides pour traiter chaque pixel en moins de 65 µs et programmables en LabVIEW FPGA. LabVIEW FPGA pour sa simplicité de programmation Le système a été programmé à l’aide de LabVIEW FPGA. Cet environnement facilite grandement la programmation car il fournit au développeur l’ensemble des couches nécessaires : pilotes, API, bibliothèques de fonctions, interfaces graphiques, chaînes de compilation/synthèse… Nous connaissions déjà les matériels NI et LabVIEW. Nous avons suivi une formation LabVIEW FPGA chez un partenaire NI. Nous n’avons pas eu recours à un support externe. Le PHEMOS 1000 et le rack PXI peuvent fonctionner de façon asynchrone ou synchrone. Nous avons validé les deux méthodes. La méthode asynchrone est simple à mettre en œuvre mais le traitement de chaque pixel doit durer moins de 65 µs. Le mode synchrone est plus complexe mais il autorise des temps de traitement plus longs. Lors de nos essais, les traitements étaient suffisamment rapides pour utiliser le mode asynchrone. Détection d’une fuite de 100 fA Nous avons utilisé le développement précédemment présenté pour cartographier les résultats de conversion d’un composant de référence et d’un composant défaillant. Les résultats obtenus sur les deux circuits étaient sensiblement différents. Le LASER modifiait fortement le comportement du C A/N lors du balayage de deux condensateurs sur la pièce défectueuse. Des simulations ont montré qu’une fuite de seulement 100 fA sur les éléments identifiés suffisait à expliquer le défaut électrique. Ainsi, la méthode développée a permis de mettre en évidence deux défauts : une défectivité du processus de fabrication du silicium générant une fuite anormale dans certains condensateurs, et une faiblesse de conception du composant puisque l’architecture du convertisseur était trop sensible à un très faible niveau de fuites. Des modifications ont été effectuées au niveau applicatif pour corriger ce problème. Un gain de temps considérable grâce au FPGA Nous avons atteint les objectifs fixés. La solution développée est économique et a été réalisée sans l’aide d’experts en circuits logiques programmables. Elle accroît considérablement les possibilités des méthodes classiques de localisation de défauts sur circuits intégrés. Elle permet une analyse basée sur des grandeurs complexes (fréquences, amplitudes, valeurs contenues dans des registres…). Grâce au FPGA, nous avons cartographié les zones sensibles à la chaleur sur un circuit intégré en seulement quelques minutes. Il aurait fallu plusieurs heures à un système utilisant un testeur de production. Cette solution a été utilisée pour localiser un défaut dans un C A/N. La cartographie « Nous souhaitions être en mesure de programmer le obtenue a pointé sur des condensateurs système sans être experts en langages de programmation internes. Ces composants présentaient une (C, VHDL…). » fuite de 100 fA qui engendrait un décalage des résultats de conversion. Ce mécanisme Nous avons téléchargé et personnalisé un contrôleur SPI de défaillance a été confirmé par des simulations. Le problème a disponible gratuitement sur IPnet. Ce bloc permet des pu être corrigé au niveau applicatif. communications avec divers périphériques SPI. Nous l’avons simplifié en supprimant les options inutiles pour notre application. Le développement est maintenant utilisable au sein du laboratoire Nous avons ainsi créé une cellule optimisée pour notre besoin. qualité ST-ERICSSON pour tous les cas d’analyses de défaillances impliquant des grandeurs complexes et adaptés à la stimulation Nous avons embarqué dans le FPGA un algorithme initiant des thermique LASER. conversions du C A/N, récupérant les résultats, effectuant une Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : mise à l’échelle et exportant des données vers l’équipement de Sébastien CANY et Luc SAURY localisation (HAMAMATSU PHEMOS 1000). ST-ERICSSON 12, rue Jules Horowitz BP217 Lors de la construction d’une cartographie, le PHEMOS 1000 est 38019 Grenoble Cedex autonome : il contrôle le balayage LASER, effectue des mesures Tél. : +33 (0)4 76 58 62 71 de tension et/ou de courant et construit les cartes de sensibilité E-mail : [email protected] à l’excitation LASER. Un signal externe peut être injecté dans cet Web : www.stericsson.com équipement via une entrée analogique. Nous avons connecté l’une des sorties analogiques de la carte PXI-7852R sur cette entrée. ni.com/france 83 Instrumentation/test électroniques Validation du système de Sécurité Quai Voie d’un métro automatique Par Emmanuel CHARBOUILLOT, Responsable Technique, VIVERIS TECHNOLOGIES L’objectif : La soLution : Développer un banc de test répondant aux besoins de validation des électroniques développées par VIVERIS TECHNOLOGIES afin de garantir la sécurité des usagers lors d’une chute sur la voie de métro. S’appuyer sur des standards matériels et logiciels, avec NI LabVIEW et NI TestStand, en intégrant une couche logicielle d’abstraction matériel/logiciel pour favoriser la pérennité du système. La ligne D du réseau métropolitain de Lyon, mise en service en 1991, fonctionne en pilotage automatique avec le système MAGGALY (Métro Automatique à Grand Gabarit de l’Agglomération Lyonnaise). Elle est la première ligne d’Europe de grande capacité sans conducteur et sans portes de quai. Le système imaginé par VIVERIS TECHNOLOGIES est constitué d’un équipement électronique SIL2 (EN5012x) générique et configurable, intégrant une gestion automatique et dynamique des métros de différentes compositions. La validation fonctionnelle du système est réalisée par un banc de test automatique. Ce banc permet également d’étudier en temps réel les coupures de rayons lors des passages de métro. Les données issues des essais servent à améliorer les algorithmes prévisionnels existants ou de nouveaux modèles, ainsi qu’à valider des prototypes. « La qualité du support NI et la patience de nombreux membres du forum nous ont aidés à surmonter les difficultés. » Le système « Sécurité Quai Voie » arrête automatiquement les rames en cas de chute d’une personne ou d’un objet sur la voie. Un tapis de rayons infrarouges espacés de 15 cm est présent au-dessus de chaque voie sous le quai : dès qu’un objet tombe sur la voie, le courant est coupé sur la partie concernée de la ligne. Simuler les barrières infrarouges et tester les sorties sécuritaires La chaîne de mesure est constituée d’un PC industriel placé dans une baie. La carte 16 ports série NI PCI-8430, reliée à des convertisseurs boucle de courant, permet la simulation des barrières infrarouges. Une carte d’E/S numériques NI PCI-6509 permet l’acquisition des sorties sécuritaires de l’équipement. Des cartes d’interfaces dédiées assurent la polarisation de relais et les adaptations en tension. La configuration et le monitoring de l’équipement sont réalisés via une liaison Ethernet par appel de Services Web SOAP. Une architecture logicielle évolutive Nous avons développé une architecture logicielle modulaire et évolutive, en trois couches : une première couche de bas niveau correspondant aux drivers des matériels, une couche d’abstraction et une couche applicative s’appuyant sur NI TestStand. Pour la couche d’abstraction, nous avons défini et créé sous LabVIEW des objets indépendants des instruments, et faciles à manipuler. Le dispositif Sécurité Quai Voie équipe 15 stations. La couche applicative permet : ■■ Adapter le système à de nouvelles normes KEOLIS - opérateur privé de transport public de voyageurs s’est rapproché de VIVERIS TECHNOLOGIES pour moderniser le système SQV existant et l’adapter aux nouvelles normes en vigueur, pour continuer à garantir la sécurité et le confort des usagers. 84 ni.com/france ■■ ■■ de créer et jouer un scénario en paramétrant les données de manière à simuler des trains en station ou des chutes d’objets de rejouer des scénarios à partir des données enregistrées (sans filtrage ou retraitement des fichiers récupérés) en station afin de pouvoir simuler des défauts d’analyser les événements avec la précision d’un rayon. Instrumentation/test électroniques Les cycles de traitement autorisent la simulation de 768 rayons infrarouges toutes les 22,7 ms. Après chaque cycle, des calculs sont effectués sous LabVIEW ou via des DLL ou des exécutables appelés par LabVIEW. Le banc est ouvert et générique. Nous l’avons utilisé pour caractériser les équipements actuels. L’application a été développée par VIVERIS TECHNOLOGIES en cinq mois environ et tourne sous Windows XP. Certains développements ont été plus complexes, comme l’intégration WSDL. La qualité du support NI et la patience de nombreux membres du forum nous ont aidés à surmonter ces difficultés. Vers une plate-forme de simulation temps réel Pour simuler des scénarios complexes, comme le trafic d’une station complète sur une journée, nous envisageons la mise en œuvre de LabVIEW Real-Time et la conversion du PC en cible matérielle temps réel dédiée. Par ailleurs, avec le Module LabVIEW Statechart, nous intégrons une modélisation des algorithmes sécuritaires pour évaluer les fréquences d’usage et criticités de chaque fonction. Interface utilisateur du logiciel Le recours à la planification automatique de NI TestStand a amélioré l’utilisation des instruments en éliminant une majeure partie des temps morts au début des exécutions des tests. Les séquences assurent ainsi un enchaînement automatisé des différentes opérations et étapes de validation, difficilement réalisables avec le matériel roulant : ■■ détection de la présence, de la position et du déplacement d’un train ■■ gestion de compositions variables ■■ entassement, accostage-scindage ■■ erreurs de signatures ■■ gestion des redondances ■■ etc. Combiné au logiciel NI VeriStand, l’objectif est bien de disposer d’une plate-forme de simulation HIL complète offrant des capacités d’ouverture et de performances permettant de répondre aux évolutions futures du système. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Emmanuel CHARBOUILLOT VIVERIS TECHNOLOGIES RHÔNE-ALPES 115, bd de Stalingrad 69100 Villeurbanne Tél. : +33 (0)4 72 82 19 80 E-mail : [email protected] Web : www.viveris.fr ni.com/france 85 Instrumentation/test électroniques Réalisation d’un banc de test générique multi-fonctionnel pour un équipement médical Par Jean-Michel LEYRIE, VIVERIS TECHNOLOGIES L’objectif : La soLution : Pour un équipement médical, réaliser un banc de test répondant aux besoins de quatre équipes avec des exigences diamétralement opposées : ingénierie et production, tests d’étude et de fabrication. Fusionner tous les besoins pour définir une bibliothèque commune de « steps » NI TestStand, et réaliser des IHM et des séquences propres à chaque équipe. Le développement d’un appareil médical nécessite que plusieurs équipes travaillent en parallèle. Cela inclut des équipes d’ingénierie, qui doivent réaliser les différentes fonctions mécaniques, électroniques et logicielles, mais aussi les équipes de la production, qui doivent préparer la fabrication du produit pour que sa mise sur le marché soit rapide et respecte les critères de qualité indispensables aux applications médicales. de nouveaux steps systèmes ; et les utilisateurs de séquences utilisent les séquences pour réaliser des tests connus. NI TestStand pour se focaliser sur le métier Avant NI TestStand, le développement d’un banc nécessitait de créer un séquenceur de test, toujours spécifique, et particulièrement difficile à mettre au point lorsque celui-ci doit être évolutif et configurable. L’utilisation de NI TestStand « L’utilisation de NI TestStand permet d’accompagner le client permet d’accompagner le client dans son métier et de se concentrer sur ses dans son métier et de se concentrer sur ses problématiques problématiques plutôt que sur la mise plutôt que sur la mise au point de l’outil. » au point de l’outil. De façon beaucoup plus pragmatique, le coût de licence Tester de la conception à la production de NI TestStand est sans comparaison par rapport au coût Ces différentes équipes ont différents besoins de tests. Pour de développement d’un séquenceur de test. les équipes d’ingénierie, il faut des tests unitaires, aléatoires et d’endurance permettant de valider le bon fonctionnement du système dans tous les cas d’utilisation. Pour les équipes de production, il faut des tests connus et systématiques permettant de valider que les mesures effectuées sur les produits fabriqués répondent aux critères de qualité autorisant la mise sur le marché. Un découpage naturel en steps et séquences Le besoin de base étant le même pour tout le monde (s’interfacer avec les entrées/sorties du système), VIVERIS a recueilli les besoins des équipes pour en extraire les besoins unitaires. De part la structure steps (pas)/séquence de NI TestStand, le découpage est devenu naturel, avec : ■■ ■■ ■■ des steps systèmes réalisant la fonction métier du client (par exemple, réaliser un examen médical). Ces steps agrègent des steps unitaires. des steps unitaires indépendants du métier et réalisant des fonctions techniques (par exemple, écrire sur un bus CAN, réaliser une mesure de vibration…). des séquences réalisant les tests globaux (par exemple, réaliser des examens pendant 24 heures, s’assurer que les vibrations ne dépassent pas un certain seuil, réaliser les étalonnages automatiquement…). Le banc est alors utilisable par différents profils d’utilisateurs. Les concepteurs de séquences « métiers » utilisent les steps systèmes ; les concepteurs des steps agrègent des steps unitaires pour créer 86 ni.com/france Le banc de test est composé d’un PC Windows, d’un écran tactile, d’un système NI de mesure de vibration, de deux cartes NI d’E/S, d’une douchette Laser et d’un dosimètre, le tout intégré dans une baie 19 pouces. Instrumentation/test électroniques L’architecture ouverte de NI TestStand permet d’utiliser des briques métiers existantes, comme des scripts Python ou des VIs LabVIEW. À chaque fois, il est nécessaire d'avoir une séparation nette entre les notions de tests et de gestion de séquence. À chacun son métier et il sera bien fait. Un bilan très positif L’utilisation de NI TestStand permet un cycle de développement itératif et d’accompagner le client dans la conception de son produit. Une fois la base du banc réalisée très rapidement, celui-ci est immédiatement utilisable, et nous continuons de l'enrichir avec de nouveaux steps et de nouvelles séquences. Un banc intégré dans une baie 19 pouces Côté matériel, le banc est composé d’un PC Windows, d’un écran tactile, d’un système NI de mesure de vibration, de deux cartes NI d’E/S, d’une douchette Laser et d’un dosimètre, le tout intégré dans une baie 19 pouces. Nous avons également développé un serveur Web permettant de suivre l’avancement des tests à distance depuis un navigateur. L’application est intrinsèquement évolutive, grâce à la conception retenue et à l’architecture de NI TestStand. Nous avons élaboré une documentation de conception permettant d’enrichir les fonctionnalités du banc. Plus besoin de mise au point de séquenceurs Il est évident que NI TestStand apporte énormément à VIVERIS, mais aussi au client. Nos objectifs deviennent plus communs que jamais lors de la réalisation d’un banc, sachant que la mise au point, très critique, du séquenceur n’est plus un problème. L’une des interfaces de contrôle, développée en LabWindows/CVI, est ergonomique et résolument minimaliste pour satisfaire les besoins des opérateurs de production. NI TestStand offrant des API très complètes, le même cœur de séquences peut être utilisé par différents logiciels. Grâce à cela, nous avons proposé plusieurs interfaces de contrôle. La première, développée en LabWindows/CVI, tactile, très ergonomique et minimaliste pour les opérateurs de production, et la seconde, plus complexe à prendre en main, mais offrant toute la puissance de NI TestStand. Ces avantages sont valables pour les bancs complexes, mais aussi pour des bancs simples et non évolutifs. En effet, le coût des outils et du run-time NI TestStand sera toujours inférieur au temps de développement d’un séquenceur, aussi simple soit-il. De plus, l’utilisation de NI TestStand permet de proposer à très bas coût des fonctions intéressantes comme la génération de rapports. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Jean-Michel LEYRIE VIVERIS TECHNOLOGIES Parc d'Affaires Silic 1, rue Traversière - BP20327 94598 Rungis Cedex Tél. : +33 (0)1 41 73 08 20 E-mail : [email protected] Web : www.viveris.fr Lors des étapes initiales du projet, VIVERIS et NI ont travaillé de concert afin de s’assurer que NI TestStand permettait de répondre aux exigences fonctionnelles et de performances demandées par le client. En cours de projet, ils ont réalisé une analyse approfondie des choix technologiques retenus par VIVERIS afin de détecter au plus tôt d’éventuels risques. ni.com/france 87 Systèmes embarqués Cellule de sciage robotisée pour automatiser les chaînes de production de merrains Par Jean-Marc RIONDEL, Responsable systèmes spéciaux au CRITT BOIS L’objectif : La soLution : Remplacer le sciage manuel des merrains (planches de chêne utilisées par les tonneliers dans la fabrication des barriques) par une cellule de sciage robotisée permettant d’assurer la sécurité des opérateurs, d’améliorer la productivité et d’optimiser le rendement matière. Utiliser NI LabVIEW pour développer une application intégrant l’acquisition au travers de plusieurs caméras des formes des quartiers à scier, l’exécution d’un algorithme de calcul d’optimisation 3D, et le pilotage d’un robot KUKA équipé d’une cellule de sciage. La merranderie est l'activité du merrandier, qui consiste à produire des merrains, c'est-à-dire des pièces de bois, généralement de chêne, fendus en menues planches, dont on fait des tonneaux ou barriques. Le merrain est la matière première principale du tonnelier. industriels soucieux d'améliorer la sécurité au poste de travail et de garantir la pérennité de leur recrutement. Les clients souhaitent aujourd'hui automatiser de plus en plus leur atelier. Le CRITT BOIS a donc décidé de développer un outil de sciage automatique, baptisé OPTIQUARTIER, afin de répondre aux problèmes de sécurité, de performances et de recrutement des merrandiers. Le système est composé d’un robot KUKA, d’un système d’acquisition de forme comprenant plusieurs caméras, et d’une interface de supervision au poste de travail permettant à l’opérateur de valider les choix de l'algorithme de calcul et de piloter le robot pour le traitement du quartier de bois. Scier les pièces de bois de façon spécifique Le fonctionnement de la machine est extrêmement simple. Les quartiers ou demi-billons de chêne sont acheminés vers la cellule de sciage par un convoyeur. À l'extrémité de celui-ci, le système de vision permet de scanner la géométrie des quartiers. L’opérateur utilise alors les données géométriques sur son interface de pilotage pour préparer le débit de sciage en fonction des particularités et singularités de la pièce de bois. Sciage de merrains traditionnel sur une scie à ruban La production de merrains est une des spécialités françaises en raison de l'importance de sa production vinicole et d'alcools vieillis en fûts de chêne. Les merranderies sont des scieries qui transforment les grumes de chêne en merrains. Le merrain est une pièce de bois, sciée dans un quartier de chêne d’une manière particulière. Les futurs merrains doivent être rigoureusement sciés dans le sens radial (orientation des rayons médullaires du chêne) et doivent respecter le fil du bois. Ces contraintes de fabrication permettent d'assurer l'étanchéité de la barrique après montage de celle-ci. Optimiser la matière première et améliorer la sécurité En plus des problématiques d'approvisionnement et de coût de la matière première, les merrandiers sont confrontés à de nouvelles réglementations en termes de sécurité. En raison d’une législation de plus en plus exigeante, et des accidents arrivant régulièrement, les scies à ruban sont devenues des contraintes majeures pour les 88 ni.com/france Un modèle virtuel de l'installation a été réalisé pour vérifier les temps de cycles et améliorer les trajectoires. Après calcul d’optimisation du positionnement des merrains, l'opérateur valide le débit. Le système robotisé vient chercher Systèmes embarqués au poste de vision la pièce et réalise l'ensemble du débit en automatique sous la surveillance de l’opérateur. technologie offre aux utilisateurs une meilleure ergonomie et une prise en main plus rapide. LabVIEW pour intégrer vision et robotique Depuis 2008, le CRITT BOIS a fait le choix de LabVIEW pour ses développements logiciels. Cet outil nous permet de garantir une stabilité de nos développements et une capitalisation des fonctions développées. Dans le cadre du projet OPTIQUARTIER, l'interfaçage avec les outils de vision et de robotique (réseau de terrain au standard industriel et réseau Ethernet) a été développé très rapidement. La communication avec les caméras et le traitement d’images ont été grandement facilités par l’utilisation de la bibliothèque IMAQ Vision de LabVIEW. Lors du développement, ce module nous a permis de concentrer nos efforts sur les algorithmes et le fonctionnement du traitement d’images, plutôt que de se préoccuper de l’écriture du code. Cellule robotisée en cours de montage au CRITT BOIS Le CRITT BOIS a réalisé un modèle virtuel de l'installation pour vérifier les temps de cycles et améliorer les trajectoires. « LabVIEW nous permet de garantir une stabilité de nos développements et une capitalisation des fonctions développées. » Un calcul d’optimisation sur trois dimensions Afin d’offrir de meilleures performances aux clients, le système est composé d'un algorithme d’optimisation donnant le meilleur rendement en un temps extrêmement réduit (quelques dixièmes de seconde). De plus, l’algorithme travaille sur les trois dimensions afin de proposer un résultat optimal avec la possibilité de faire du sciage courbe (l'objectif du sciage courbe est de respecter au mieux, si besoin, le fil du bois). Positionnement des merrains dans le quartier après optimisation Le robot reçoit la gamme de fabrication au format XML, qui est générée par l’application LabVIEW en fonction du résultat d’optimisation. Le CRITT BOIS a développé un driver de communication pour les robots KUKA. La cellule prototype est en cours de montage et de mise en route. Cette expertise autour du monde de la « robotique innovante » permet aujourd'hui au CRITT BOIS de pouvoir mettre en œuvre des outils industriels dans l'ensemble de la filière bois (cellule de ponçage, usinage, positionnement, etc.). Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Traitement des images Jean-Marc RIONDEL CRITT BOIS 27, rue Philippe Séguin BP 91067 88051 Épinal Cedex 9 Tél. : +33 (0)3 29 81 11 70 E-mail : [email protected] Web : www.cribois.net L’interface homme-machine, utilisée par l’opérateur pour entrer des informations (comme l’épaisseur des merrains, les rayons médullaires, etc.), a été conçue autour d'une dalle tactile. Cette ni.com/france 89 Systèmes embarqués Pilotage à distance d’une chaîne de mesure non destructive embarquée sur un drone Par Florent DUVINAGE, Chef de projet, NÉRYS L’objectif : La soLution : Interfacer, acquérir et générer les signaux physiques connexes d’une carte de mesure d’ultrasons embarquée sur un drone d’hélicoptère multi-rotors, et contrôlée à distance via une station de pilotage au sol. Connecter la station de pilotage au point d’accès Wi-Fi embarqué sur le drone, développer sous NI LabVIEW une interface de contrôle de la carte de mesure non destructive, et utiliser une carte ARM pour gérer l’acquisition et la génération des signaux ainsi que leur transfert vers la station de pilotage au sol. La société Cofice (www.helicofice.com) est spécialisée dans l’expertise industrielle et plus particulièrement en contrôles non destructifs ainsi qu’en inspection. Certaines mesures étant réalisées en hauteur et en milieux à hauts risques (cheminées, tanks, pipes, silos…), Cofice a étudié la possibilité de réaliser certaines de ces mesures à l’aide d’un drone multi-rotors. développer l’interface permettant de piloter à distance l’ensemble de la chaîne de mesure non destructive. Les fonctions de l’interface, développée sous LabVIEW, devaient principalement permettre le réglage des paramètres de la carte de mesure embarquée et la récupération des valeurs mesurées. Il lui fallait notamment lire un fichier de configuration d’essai au format Word, récupérer les coordonnées GPS (latitude, longitude et hauteur) du drone, connecté au switch Ethernet (en utilisant une communication TCP), récupérer deux états logiques et piloter une électrovanne, et acquérir des signaux analogiques. À cela se rajoutent la fonction de récupération d’images (enregistrées par une autre application sur le serveur Linux du drone) et leur intégration dans le fichier résultat (sur la station au sol). Le système a également été conçu pour pouvoir intégrer à l’avenir de nouveaux capteurs. Un système miniature et léger Compte tenu de la faible envergure du drone (140 cm), la chaîne de mesure a dû être miniaturisée afin de respecter la limite de poids de la charge embarquée (1000 g). Le drone permet d’effectuer des mesures non destructives en hauteur et en milieux à hauts risques. L’objectif de cette solution technique est de permettre la réalisation des mesures en laissant l’opérateur en zone sécurisée mais également de permettre un gain en réactivité par rapport aux alternatives classiques basées sur une nacelle ou un échafaudage. L’architecture retenue et mise en œuvre consiste à utiliser un système autonome pour interfacer les entrées/sorties physiques sur le drone et communiquer avec la station au sol. Elle assure par ailleurs une communication directe entre la station au sol et la carte de mesure. Une carte de type ARM a été utilisée pour gérer l’acquisition et la génération des signaux analogiques et logiques, et communiquer Ce travail a fait l’objet d’un dépôt de brevet. de manière bidirectionnelle avec la station sol via un protocole de communication Ethernet TCP. Le programme de la carte ARM a « Le programme de la carte ARM a été rapidement développé été rapidement développé grâce grâce au Module LabVIEW Embedded for ARM Microcontrollers. » au Module LabVIEW Embedded for ARM Microcontrollers. Piloter à distance l’ensemble de la chaîne de mesure Dans le cadre de ce projet, NÉRYS a été contacté pour prendre en main la conception mécanique du système d’injection automatisé de fluide, nécessaire à la bonne prise de mesures, et pour 90 ni.com/france Concernant le PC au sol, l’application a été développée sous LabVIEW. Le logiciel Report Generation Toolkit a été installé en supplément, pour la lecture du fichier de configuration ainsi que pour l’écriture dans le fichier résultat au format Word. Systèmes embarqués Lors de la génération du fichier résultat, les données sont enregistrées dans le fichier qui a été chargé au lancement de l’essai et qui contient les paramètres de configuration. Les images sont téléchargées du serveur Linux du drone et intégrées dans le fichier résultat. Vers l’industrialisation du système Les tests en laboratoire ont permis de valider la pertinence de l’usage d’un tel matériel. Les tests en conditions réelles ont validé le principe de la mesure et du fonctionnement de l’ensemble. Aujourd’hui la chaîne de mesure est optimisée afin d’industrialiser le système drone pour expertises industrielles. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Sur le PC au sol, l’utilisateur peut visualiser en temps réel la mesure relevée par le drone. Une visualisation de la mesure en temps réel L’interfaçage avec le boîtier de mesure d’ultrasons se fait via l’utilisation de l’ActiveX du boîtier et l’utilisation de méthodes « get » et « set ». Florent DUVINAGE NÉRYS 1480, avenue d’Arménie Pôle d’Activités Yvon Morandat 13120 Gardanne Tél. : +33 (0)4 42 25 52 02 E-mail : [email protected] Web : www.nerys.biz Le principal intérêt de cet interfaçage réside dans le fait de permettre à l’utilisateur de visualiser en temps réel la mesure prise pour valider celle-ci ou diagnostiquer un défaut. ni.com/france 91 Systèmes embarqués Système de contrôle/commande embarqué, destiné à une application de soudage automatique de tubes Lauréat 2011 Par Pascal WATTELLIER, SERIMAX L’objectif : La soLution : Développer un système de soudage de tubes de pipelines, automatique et durci, à la pointe de la technologie, qui soit capable de satisfaire la variété des exigences des clients, d’optimiser la durée d’utilisation du matériel et de respecter les standards les plus sévères en matière de fiabilité et de qualité. Utiliser le logiciel NI LabVIEW pour toutes les tâches de commande d’axes moteurs, de surveillance d’état et de logique, ainsi que le matériel NI CompactRIO comme cible de déploiement afin de créer une nouvelle machine de soudage automatique. En tant qu’entreprise internationale qui propose des prestations de soudage complètes, SERIMAX planifie, conçoit, gère et fournit des solutions totalement intégrées pour toutes les opérations de soudages, en mer comme à terre, dans les conditions les plus extrêmes et dans des environnements très difficiles. Depuis plus de 30 ans, l’entreprise s’est forgé une réputation qui s’articule autour de la qualité, de la productivité et de l’innovation, et que nous prenons continuellement soin de renforcer. Au travers d’innovations permanentes et en respectant des exigences de qualité contractuelle et des normes professionnelles, SERIMAX respecte et dépasse même les exigences fixées par ses clients les plus exigeants. pour une opération automatisée. Une conception légère est importante pour garantir une cadence élevée. L’industrie pétrolière et gazière se caractérise par une philosophie à « zéro défaut » en ce qui concerne les joints de soudure. Ainsi, ses exigences s’apparentent beaucoup à celles de l’industrie nucléaire. Exigences et problèmes propres au système de soudage des pipelines Pour mieux servir nos clients qui déploient nos solutions dans des conditions aussi variées que le froid glacial subarctique ou la chaleur accablante du désert, nous avons dû développer nos propres systèmes de soudage innovants. En intégrant nous-mêmes les systèmes de contrôle/commande embarqués, nous savons précisément ce dont notre équipement est capable, et pouvons donc exiger de sa part des performances optimales quelles que soient les conditions. Nous avons mis au point un système polyvalent, capable de gérer toutes sortes de procédés de soudage, du soudage GMAW (soudage à l’arc sous gaz protecteur) classique au soudage GMAW à double impulsion, en passant par le soudage CMT à froid. Avec ce procédé CMT, il est possible de souder à des températures nettement plus basses, avec un impact thermique moindre sur la matière brute, d’où une qualité de soudage supérieure. Pour optimiser la cadence et garantir une durée d’utilisation optimale de l’équipement de soudage, le système SX09 est conçu sur la base « chariot et anneau » (bug-and-band), qui combine un anneau encerclant le tube et un chariot compact qui incorpore les torches de soudage ainsi que tous les mécanismes et moteurs nécessaires 92 ni.com/france De conception innovante, le système SX09 combine un anneau encerclant le tube à souder et un chariot compact qui incorpore les torches de soudage ainsi que tous les mécanismes et moteurs nécessaires pour une opération automatisée. Intégrer divers besoins dans un même système de contrôle/commande Contrôler ces machines particulières nécessite un système de contrôle/commande embarqué et modulaire capable de gérer des E/S analogiques pour les tâches de surveillance d’état, ainsi que des E/S numériques pour effectuer des opérations logiques et communiquer avec des sous-systèmes. En outre, le système embarqué a besoin de contrôler sept moteurs pour déplacer la tête de soudage autour du tube, en plus de devoir déplacer la torche de soudage, pour garantir un joint de soudure durable. Le système de contrôle des moteurs nécessitait aussi des mouvements étroitement synchronisés sur plusieurs axes, une puissance efficace ainsi qu’un amplificateur de puissance compact. Pour un fonctionnement simplifié, le système embarqué a besoin de supporter des protocoles de communication industrielle et de s’interfacer à un système de contrôle en production avec une interface homme-machine (IHM) associée, ainsi qu’un terminal de poche personnalisé. Systèmes embarqués Dès le début de la conception du nouveau système SX09, nous avons évalué les différentes approches possibles pour intégrer la commande d’axes avec le système de contrôle/commande. À ce moment-là, nous nous sommes rendu compte que la solution personnalisée utilisée dans le passé ne nous permettait pas d’innover aussi nettement que nous le voulions pour satisfaire les besoins de notre client. Le CompactRIO s’est révélé être le seul système à pouvoir être utilisé pour intégrer les fonctionnalités de commande d’axes, de mesures d’E/S et d’IHM dans un même système. EtherCAT déterministe. Les lignes d’E/S numériques servent d’interface entre un terminal de poche durci et le système CompactRIO pour permettre à l’opérateur d’initier les tâches de la machine. Une IHM mise en œuvre sur un ordinateur à écran tactile NI TPC2206 fournit des informations sur l’état de la machine et permet une interaction avec la machine pour des actions de configuration supplémentaires. LabVIEW Web Services fournit une interface supplémentaire à nos ingénieurs afin d’assurer la maintenance de la machine en bon état même depuis des endroits éloignés. En utilisant LabVIEW comme outil de développement pour toutes les composantes du système de contrôle/commande, nous avons pu bénéficier du réseau d’intégrateurs de systèmes de National Instruments. Ainsi, nous avons souhaité travailler avec Arcale, Partenaire Alliance de National Instruments, pour une partie de la conception et du développement. Système de commande contenant les modules d’E/S et les unités de commande d’axes dans un système CompactRIO et un châssis d’extension EtherCAT Le choix de SERIMAX pour la technologie National Instruments Nous avons choisi la technologie NI pour les performances exceptionnelles du CompactRIO et les avantages en termes de productivité des outils de conception graphique de systèmes. Notre expérience réussie avec des machines existantes (Saturnax07 et Externax), sur « Le système CompactRIO nous a permis de créer un lesquelles la technologie NI était utilisée pour système de contrôle/commande embarqué performant, des besoins de surveillance, le support de capable de satisfaire nos exigences les plus pointues. » très grande qualité et les efforts fournis par les ingénieurs de NI nous ont incités à Nous avons utilisé LabVIEW pour mettre en œuvre les différentes envisager la technologie NI pour des tâches avancées de commande parties de notre application avec un seul et unique outil de conception, d’axes sur le nouveau système STX09. La dimension internationale et avons développé une architecture d’application modulaire simple du support de NI, ainsi que les formations proposées, sont autant à supporter, et capable d’être maintenue et étendue par n’importe d’avantages qui ont présidé au choix de la plate-forme NI, laquelle quel ingénieur doté de connaissances en LabVIEW. LabVIEW est offre toutes les certifications nécessaires et répond aux standards le seul outil logiciel à encapsuler des fonctions complexes grâce à de qualité que nous attendons de la part de nos sous-traitants. son niveau élevé d’abstraction. Ainsi, nous pouvons facilement et Tout au long du processus de conception, l’ingénieur commercial rapidement développer et déployer des applications ainsi que des NI local a été un conseiller digne de confiance qui a guidé notre modules de soudage tout en garantissant le niveau de qualité le équipe technique en sachant impliquer, le moment venu, des plus élevé possible. ressources techniques et des sociétés partenaires de NI. Déploiement durci avec CompactRIO et LabVIEW Nous avons distribué l’application de contrôle/commande sur deux systèmes CompactRIO différents en utilisant une communication EtherCAT déterministe. La majorité des voies d’E/S nécessaires pour la surveillance et la logique sont embarquées dans un système CompactRIO très performant composé d’un contrôleur NI cRIO9022 et d’un fond de panier modulaire NI cRIO-9114. Un châssis d’extension CompactRIO EtherCAT (NI 9144) abrite sept modules de la Série C de NI qui sont directement connectés à deux servomoteurs DC sans balai et cinq avec balais. Un module d’entrée numérique de Série C dans le même châssis offre toutes les voies nécessaires pour les opérations de commutation et d’autres E/S en rapport avec les mouvements à effectuer. Grâce au Module LabVIEW FPGA et aux blocs IP du Module LabVIEW NI SoftMotion, nos ingénieurs ont mis en œuvre tous les algorithmes de mouvement personnalisés sur le module NI 9144 afin de créer une unité de commande à sept axes qui réponde parfaitement à nos exigences spécifiques et se connecte au contrôleur temps réel via la communication Avec ses capacités d’E/S et de commande d’axes avancées, associées à la souplesse et à la fiabilité du FPGA, le système CompactRIO nous a permis de créer un système de contrôle/ commande embarqué performant, capable de satisfaire nos exigences les plus pointues. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Pascal WATTELLIER SERIMAX 8, rue Ernest Mercier Z.l. Mitry Compans 77290 Mitry-Mory Tél. : +33 (0)1 60 21 67 00 E-mail : [email protected] Web : www.serimax.com ni.com/france 93 Systèmes embarqués Le NI CompactRIO fait l’ouverture des marchés financiers Par Lionel GIROD, STEP AUTOMATION AND TEST (STEP AT) L’objectif : La soLution : Mesurer le temps de transfert des données pour les applications boursières de faible latence. Utiliser la plate-forme CompactRIO et des modules personnalisés pour l’acquisition des données envoyées par paquet en UDP multicast et horodater ces paquets à l’aide d’un serveur de temps NTP. La société STEP AT est spécialisée dans la conception de produits pour les applications embarquées et temps réel et notamment dans la personnalisation de la plate-forme CompactRIO au travers de modules complémentaires permettant d’ajouter des fonctionnalités à la cible FPGA. C’est dans ce cadre que la société Wall Street FPGA, basée à New York et intervenant dans le domaine de la finance pour une société d’information financière américaine, a fait appel à nos services. les valeurs de cotation afin d’autoriser les spéculations. Ces données sont encapsulées dans des paquets UDP multicast espacés entre eux de 200 microsecondes. Chaque microseconde passée dans les tuyaux du réseau interne des agences retarde leur diffusion, c’est pour cela qu’une connaissance approfondie des temps de propagation des précieuses données est indispensable et ceci passe par l’utilisation d’une source de temps précise telle qu’un serveur NTP (Network Time Protocol). Minimiser la latence La plate-forme CompactRIO permet, grâce à l’intégration d’un FPGA, d’élaborer des applications en minimisant la latence dans l’acquisition et le traitement des données. Dans cette application, la société Wall Street FPGA désirait donc acquérir et traiter les données uniquement à partir du FPGA sans recourir au contrôleur temps réel. Le principal problème résidait dans le fait que les drivers UDP multicast et le client NTP ne sont disponibles que sur le contrôleur et sont donc inexploitables dans cette application. « La plate-forme CompactRIO permet, grâce à l’intégration d’un FPGA, d’élaborer des applications en minimisant la latence dans l’acquisition et le traitement des données. » La même origine temporelle pour tout le monde Les données de cotation des valeurs boursières sont diffusées par des agences spécialisées dont un classement est effectué de manière régulière afin de permettre aux abonnés de choisir la plus performante. Une de ces agences a confié à Wall Street FPGA le soin de concevoir un système de mesure de performances pour chercher un moyen d’accélérer le temps de diffusion de ces données. La technologie FPGA est de plus en plus utilisée dans le domaine boursier afin d’accélérer les traitements. Lors de l’ouverture des marchés, des « interrupteurs » présents dans chaque agence se ferment, permettant à celles-ci de diffuser 94 ni.com/france Un module CompactRIO sur mesure pour répondre au besoin Wall Street FPGA nous a contactés pour trouver une solution permettant de traiter les paquets UDP multicast et NTP directement à partir du FPGA en passant par un module de la Série C conçu pour le besoin. Nous avions développé depuis peu un module CompactRIO basé sur un processeur ARM proposant un degré de personnalisation assez élevé, notamment grâce à la programmation du cœur du module à l’aide de NI LabVIEW Embedded for ARM, et c’est naturellement que nous avons proposé de répondre au besoin (UDP multicast et client NTP) avec deux modules basés sur la même architecture matérielle (processeur ARM), mais avec un firmware différent. Le premier module est chargé de récupérer les paquets correspondant aux valeurs boursières et de les transmettre au fond de panier FPGA via un bus SPI. Le deuxième module permet de fournir une source d’horloge suffisamment précise pour l’horodatage des paquets UDP. Des exigences très élevées Le client final souhaitait pouvoir acquérir les paquets UDP et les dater avec une précision inférieure à 100 microsecondes. La seule manière d’y parvenir consistait à synchroniser l’horloge interne du Systèmes embarqués microprocesseur ARM avec une horloge de précision venant d’un serveur de temps NTP. Le principe de la synchronisation sur un réseau Ethernet consiste à estimer un retard entre l’horloge maître (celle du serveur issue d’une horloge atomique ou GPS) et celle de l’esclave (horloge du module CompactRIO) grâce à des échanges de marqueurs de temps permettant de recaler l’horloge esclave. Le but étant de dater très précisément les paquets, le module de réception UDP déclenche une ligne numérique directement envoyée au module NTP pour minimiser la latence quant à la détermination du temps absolu de réception de la trame UDP. Une mise au point simplifiée Grâce à l‘utilisation conjointe des Modules LabVIEW FPGA et LabVIEW Embedded for ARM, nous avons pu mettre au point une solution pour Wall Street FPGA et leur permettre de proposer ce système de mesure de performance dans des délais raisonnables malgré la distance et l’impossibilité pour nous de réellement déboguer l’application sur site. Le principe de synchronisation des horloges par NTP est basé sur un échange de trame UDP contenant des marqueurs de temps permettant de calculer l’écart avec l’horloge maître. Si, à l’avenir, la solution est validée par le client, nous pourrions fournir de nouveaux modules à Wall Street FPGA dans l’optique d’équiper de nouvelles agences aux États-Unis. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Lionel GIROD STEP AUTOMATION AND TEST (STEP AT) 41, rue des métiers 83140 Six-Fours-Les Plages Tél. : +33 (0)4 94 62 86 80 E-mail : [email protected] Web : www.stepat.com Les trames UDP contiennent des données de valeurs boursières permettant aux opérateurs de spéculer. ni.com/france 95 Station biologique de La Selva (Costa Rica) NI LabVIEW et NI CompactRIO ont permis de développer un système de gestion de capteurs sans fil pour enregistrer un large éventail de mesures environnementales. Vous avez développé une application avec des produits National Instruments ? N’hésitez pas à rédiger vous aussi un article d’utilisateur ! Chaque article d’utilisateur est : n publié sur la page la plus visitée de NI France (ni.com/france/articles) n diffusé à des milliers de scientifiques et d’ingénieurs dans l’édition française de la lettre électronique NI News n intégré à la brochure annuelle des applications d’utilisateurs (que vous avez entre les mains) n affiché en poster sur l’exposition NIDays n inscrit d’office au concours des meilleures applications de l’année organisé en partenariat avec le magazine Mesures – remise des prix lors de l’édition suivante de NIDays – cadeaux de valeur pour chacun des lauréats (5 catégories) – séjour tous frais payés à NIWeek pour le vainqueur toutes catégories confondues – compte-rendu dans le magazine Mesures et sur mesures.com Si vous êtes intéressé(e) : n visitez, pour tout savoir, nidays.fr/concours n manifestez-vous sans tarder auprès de Patrick renard ( 01 57 66 24 31 ou [email protected]). nidays.fr/concours Siemens Wind Power A/S NI LabVIEW, NI CompactRIO et le PXI ont permis de développer un système temps réel pour le test HIL (hardware-in-the-loop) de systèmes de contrôle d’éoliennes. NATIONAL INSTRUMENTS France n 2 rue Hennape n 92735 Nanterre Cedex, France n Tél. : (0)1 57 66 24 24 n Fax : (0)1 57 66 24 14 Société de droit américain n capital social 1.000,00 dollars US n 11500 N Mopac Expwy, Austin-Texas USA n 10056236 n 344 497 649 RCS Nanterre n SIRET B 344 497 649 00022 n APE 516J - N.I.I. FR 57344497649 ©2012 National Instruments. Tous droits réservés. LabVIEW, National Instruments, NI, ni.com, le logo de la société National Instruments et le logo de l’Aigle sont des marques de National Instruments Corporation. La marque LabWindows est utilisée sous licence Microsoft Corporation. Windows est une marque déposée de Microsoft Corporation aux États-Unis et dans d’autres pays. Les autres noms de produits et de sociétés mentionnés aux présentes sont les marques ou les noms de leurs propriétaires respectifs. Un National Instruments Alliance Partner est une société de service ou un intégrateur totalement indépendant de National Instruments. 03294 A0 Solution Panels_v2.indd 3 5/10/11 10:01:50 AM