13 novembre : Le futur qui nous attend – Comment les parcs

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13 novembre : Le futur qui nous attend – Comment les parcs
Les Dialogues avec les leaders mondiaux sont des sessions de haut niveau organisées pendant le
Congrès mondial des parcs de l’UICN 2014. Elles ont lieu en début de soirée. Des experts de
renommée internationale, des personnalités politiques, des chefs d’entreprise, des activistes et des
responsables autochtones participeront à six débats publics portant sur les questions les plus
stratégiques liées aux aires protégées, à la conservation et au développement durable. Ces séances
proposent ainsi une pensée stratégique pour orienter la mise en œuvre de solutions pratiques pour
un futur durable. Grâce à ces personnalités qui traduisent leurs mots en actions et dont les
réalisations personnelles peuvent influencer les autres, les Dialogues dresseront un bilan et
prendront des mesures rapides dans une tentative d’obtenir des changements radicaux pour les
parcs, les populations et notre planète.
13 novembre : Le futur qui nous attend – Comment les parcs peuvent aider à
construire un futur plus résilient
De nombreuses communautés s’appuient sur les écosystèmes comme les forêts, les récifs coralliens
et les zones arides pour se protéger contre les effets des catastrophes naturelles, mais d’autres
communautés souffrent de la dégradation environnementale qui les laisse exposées. Des réseaux
d’aires protégées en bonne santé, intégrés dans les paysages marins et terrestres, offrent l’un des
meilleurs mécanismes pour préserver les habitats naturels et les fonctions des écosystèmes. Les aires
protégées l’ont déjà montré par le passé : elles servent de tampons en cas de catastrophe naturelle,
soutiennent l’utilisation de pratiques agricoles traditionnelles adaptées aux écosystèmes locaux, et
offrent des sources d’urgence d’alimentation, d’eau douce et des matériaux de construction. Ce
Dialogue avec les leaders mondiaux éclairera la façon dont les aires protégées peuvent être au cœur
du débat sur la résilience, notamment en ce qui concerne l’atténuation du changement climatique et
l’adaptation à ses effets, et comment elles peuvent contribuer à un futur durable pour tous.
14 novembre : L’argent, ça compte ! – La valeur des parcs
Les écosystèmes du monde entier succombent aux pressions engendrées par les activités
anthropiques : 60% des services écosystémiques de la planète ont été dégradés au cours des 50
dernières années. Face à cela, le concept de « capital naturel » a vu le jour afin de saisir les multiples
valeurs de la biodiversité et des écosystèmes pour les populations. Pour préserver ce capital, de
nombreuses études révèlent l’urgence de mettre au point des mécanismes de financement durables,
même si certains refusent de « mettre un prix » sur la nature et de mettre en vente les écosystèmes
comme n’importe quel autre bien. Malgré tout, les aires protégées sont au cœur de nouveaux
mécanismes de financement potentiels, car les bénéfices qu’elles offrent dépassent largement le
coût de leur création et de leur gestion efficace. Cependant, la valeur financière et le retour sur
investissement des aires protégées pour le développement économique ne sont pas encore
totalement compris et intégrés dans la planification financière, ainsi que dans les décisions des
entreprises et d’investissement. Ce Dialogue avec les leaders mondiaux est destiné à approfondir les
études pour trouver de nouvelles formes de financement durable pour, et dans, les aires protégées,
en évaluant différents mécanismes comme le système de paiement des services écosystémiques, les
fonds fiduciaires et les taxes vertes.
15 novembre : Battez-vous pour vos droits : les parcs et l’équité sociale
Selon les prévisions des Nations Unies, des centaines de millions de personnes vivant dans les régions
côtières d’Asie sont susceptibles, au cours de la première moitié de notre siècle, de perdre leur foyer
du fait des inondations, des risques de famine et de l’augmentation du niveau de la mer, tout ceci
étant lié au changement climatique. « Si les femmes avaient le même accès aux ressources que les
hommes, notamment pour l’eau, elles pourraient accroître la production des exploitations agricoles
de 20 à 30%, et sortir ainsi 150 millions de personnes de la faim » déclare l’Agence des Nations Unies
pour l’eau. En Europe, plus de 100 millions de personnes utilisent actuellement la médecine
traditionnelle et complémentaire, et ce chiffre est beaucoup plus élevé en Afrique, en Asie, en
Australie et en Amérique du nord. La justice climatique, l’égalité des sexes et l’égalité des chances, la
mise en valeur et l’utilisation des connaissances autochtones et traditionnelles, entre autres, soustendent l’équité sociale. L’équité sociale est une condition fondamentale pour mettre en place des
mesures efficaces en faveur de la conservation. Ce Dialogue avec les leaders mondiaux étudiera les
cultures des populations autochtones et traditionnelles et leur rôle dans la conservation de la
biodiversité ; l’égalité des sexes ; la pauvreté et le développement humain ; les droits d’occupation
des sols et les droits sur les ressources naturelles ; et la sécurité et la vulnérabilité
environnementales. Il démontrera qu’il est essentiel d’intégrer efficacement l’équité sociale pour
atteindre les objectifs de conservation de la nature.
16 novembre : Pensez-y ! – Nourrir neuf milliards de personnes en respectant
les limites de notre planète
D’après les chiffres du Programme des Nations Unies pour l’alimentation, 18 000 enfants meurent de
faim ou de maladies liées à la malnutrition toutes les 24 heures ; et plus de 900 millions de personnes
n’ont pas eu assez de nourriture ou d’éléments nutritifs l’année dernière. À l’opposé, l’obésité gagne
du terrain. Aux États-Unis par exemple, 35,7% des adultes sont obèses et 69,2% sont en surpoids. Par
ailleurs, comment est-ce possible qu’un tiers de tous les aliments produits soient jetés, et qu’une
personne sur 7 ait faim ? Ce Dialogue avec les leaders mondiaux poussera le public à réfléchir sur ses
choix de consommateurs d’un système mondialisé de production et de distribution alimentaires –
comment ces choix pourraient-ils aider à inverser les tendances et statistiques de notre insécurité
alimentaire actuelle, dans une tentative de réduire la pauvreté mondiale et d’éradiquer la faim ? En
outre, il est certain que les pressions liées à l’agriculture et à la pêche alimentaires auront une
influence cruciale sur l’intégrité des aires protégées et le déclin de la biodiversité au 21e siècle. Ce
débat approfondira l’étude de l’équilibre à trouver entre (bio)carburants, alimentation et fourrage
pour les animaux, et évaluera l’impact des organismes génétiquement modifiés.
17 novembre : La nature du crime – L’étude et l’impact du commerce illégal
d’espèces sauvages
L’augmentation de la consommation épuise les ressources naturelles de la Terre – la base même de
toute société humaine – à une vitesse alarmante. L’utilisation commerciale de la faune et de la flore
sauvages, que l’on appelle commerce d’espèces sauvages, est au cœur des tensions entre la
conservation de la biodiversité et le développement humain. Selon le réseau de surveillance du
commerce d’espèces sauvages TRAFFIC, le commerce illégal d’espèces sauvages rapporte chaque
année entre 10 et 20 milliards de dollars US, et est un des plus importants commerces illégaux. Cette
activité criminelle entraîne l’extinction de nombreuses espèces, perturbe les fonctions essentielles
des écosystèmes, mine le développement économique durable et menace les communautés, les
moyens d’existence et la santé humaine. Ces dernières années, le commerce illégal d’espèces
sauvages a profondément évolué, et il est maintenant aux mains de réseaux criminels très bien
organisés et transnationaux. Ce premier Dialogue avec les leaders mondiaux étudiera les causes et
les effets du commerce illégal d’espèces sauvages, ainsi que les nouvelles approches et
investissements pour y venir à bout. Il évaluera à quel point cette question dépasse largement la
seule vie sauvage, et inclut également les produits forestiers, agricoles, la pêche, les carburants et
bien d’autres.
18 novembre : Subtil équilibrage à trouver – Comment l’appétit mondial pour
les ressources naturelles influe sur le sort des pays vulnérables
Portant sur des questions sensibles comme l’appropriation illicite des terres, la fracturation
hydraulique (fracking), les engagements des entreprises de ne pas pénétrer dans certains sites et les
promesses d’impact positif net des entreprises, ce deuxième Dialogue avec les leaders mondiaux
évaluera les coûts souvent cachés de notre appétit croissant pour les ressources naturelles. En effet,
nos schémas mondiaux de consommation ont un impact direct sur les aires protégées : par exemple
l’extraction minière et minérale et le forage pour le pétrole et le gaz au sein d’aires protégées ou
suffisamment près de celles-ci pour avoir un effet sur leur intégrité. La Chine, la Russie et le Brésil
sont parmi les plus gros acteurs dans le groupe des entreprises multinationales étrangères
impliquées dans la production de pétrole, de gaz et de ressources minérales dans les pays en
développement, aux côtés des États-Unis, de l’Australie, du Canada, du Royaume-Uni et du Japon.
Pendant ce temps, les bénéfices du développement des infrastructures offerts par la plupart de ces
pays, et par le Chine en particulier, dépassent largement les investissements réalisés dans ces pays
par la Banque mondiale, la Banque interaméricaine de développement et d’autres organismes
mondiaux de financement. Autoriser l’extraction des ressources, fournir une aide au développement
et mettre en avant le droit à la conservation de la nature : il s’agit d’un subtil équilibre à trouver, et
dont les conséquences varieront grandement selon les choix faits.