Sécheresse du pied :

Transcription

Sécheresse du pied :
Santé du pied
NOVEMBRE
DÉCEMBRE
JANVIER 2007
Le magazine de la prévention
3€
no1
Sécheresse
du pied :
retrouvez votre
confort !
Faut-il continuer à faire
porter des soutiens
plantaires à nos enfants ?
Seniors : comment éviter
la chute ?
édito
Gardez vos pieds
en bonne santé !
Le réflexe “mal
au pied, on
consulte un
podologue”
devrait être
aussi
automatique que
“mal de dents,
on va voir le
chirurgien-dentiste”. Le podologue
peut ainsi intervenir sur une
population allant du très jeune enfant
à la personne âgée, tant au niveau de
la prévention que dans le traitement
des conséquences et des causes des
affections épidermiques et des ongles
du pied ainsi que les troubles de la
statique et de la posture. Son
observation et son diagnostic lui
permettront d’orienter le patient,
si besoin est, vers un autre
professionnel de santé.
Ce magazine, ainsi, ne vous parlera
que de la manière de conserver vos
pieds en bonne santé tout au long de
votre vie.
Il traitera des pieds de vos enfants,
des vôtres à tout âge, dans toutes les
situations (dans la rue, à la maison, au
travail, pendant l’activité sportive,...). Il
permettra à ceux d’entre vous atteints
de certaines affections (comme le
diabète notamment) d’éviter de graves
complications en suivant des conseils
appropriés.
5 fois par an, retrouvez gratuitement
le magazine de la santé du pied chez
votre podologue, votre pharmacien,
votre médecin, dans votre caisse
d’assurance maladie ou votre
mutuelle. Mais, si vous souhaitez le
recevoir chez vous, adressez nous
l’abonnement préférentiel présenté
en page 28.
Le Président de l’Union Française
de la santé du Pied
Djamel Bouhabib
sommaire
Chouchoutez vos
pieds : au rythme
des saisons
Sécheresse du pied :
retrouvez votre confort !
Pied de l’enfant
4
La fiche conseil
Faut-il continuer à faire
porter les soutiens
plantaires à nos enfants ?
10
Seniors
Prenez soin de vos
ongles !
6
Comment éviter la chute ?
9
Sport pour tous
16
Pied à risque
Les baskets ? Amies ou
12
ennemies de la santé du
pied ?
Les conseils du podologue
pour la pratique sportive
Pied diabétique : pied en
danger, pourquoi plus de
précautions ?
Autour du pied
Soins
20
Pieds gonflés, mauvaise
circulation, jambes lourdes,
existe t-il des chaussettes
adaptées ?
Comment traite t-on une
ampoule ?
18
Vos pieds de A à Z
Journée nationale de
prévention du
23 mai 2007
23
Ampoule, Artérite des membres
inférieurs, Arthrite, Bromhidrose,
Cor, Crevasse
24
Pied au féminin
Les questions des
lecteurs et des
internautes
28
Lancement de l’enquête
nationale de UFSPP sur
le chaussage
des Français
30
Quel risque avec mes
chaussures à talon ?
Le vernis et les ongles
La grossesse et le pied
26
Magazine de l'Union Française
pour la Santé du Pied
17 rue de l'Echiquier, 75010 Paris
[email protected]
www.sante-du-pied.org
Directeur de la Publication : Djamel Bouhabib
Comité scientifique : Denis Jossaume, Claude
Huertas, Corinne Ferrari, Muriel Montenvert,
Xavier Nauche, Dominique Rouland,
Françoise Sault
Rédaction : Pic de la Mirandole
Conception graphique, mise en page :
e.maginère - www.emaginere.fr
Impression : Presses de Bretagne
CHOUCHOUTEZ VOS PIEDS
Sécheresse du
pied : retrouvez
votre confort !
Nos pieds
sont très
“pauvres” en
glandes
sébacées (voir “Bon
à savoir”) et la voûte
plantaire n’en a même
pas. Aussi, à leur niveau,
la lubrification n’est due
qu’aux seules glandes
sudoripares, qui produisent
la sueur. Avec l’arrivée de l’hiver
et du froid, les menaces
s’accentuent et il est encore plus
nécessaire de bien protéger votre
peau et de l’entretenir.
Celle-ci est globalement constituée de
trois couches distinctes : l'hypoderme, le
derme et l'épiderme. C'est l'épiderme, la
partie la plus superficielle de la peau, qui
aide à conserver l'hydratation du corps.
Pendant l'hiver, cette barrière subit les
assauts des intempéries ou même du
chauffage excessif. Les pertes hydriques
sont alors importantes et la peau, sèche ou
déshydratée, manque de ce fait d'élasticité,
entraînant des sensations de tiraillement et
une certaine rugosité de l’épiderme.
4
Santé du pied >n°01
est un problème presque
normal qui touche à peu près
tout le monde, à tout âge, à
des degrés divers. Le problème se
présentera néanmoins différemment sur le visage, les mains, les
pieds et le corps, parce que l'état de
la peau de ces surfaces varie en
fonction de la structure, de la quantité de glandes sudoripares et sébacées ainsi que de la fréquence d'exposition aux intempéries.
C’
Les pieds secs :
un problème qui concerne
tout le monde ...
La peau des pieds, comme des mains,
peut subir de nombreuses agressions
(chaussures, froid, frottements). Les
pieds secs constituent ainsi un motif
de consultation très fréquent pour les
podologues.
L’hyper sécheresse va ainsi donner
une peau rugueuse et dure, avec des
aspects de “terre séchée” et une coloration plus ou moins jaunâtre, sur le
dessous du pied, au niveau du talon et
de l’avant-pied.
Les fissures sont l’une des conséquences de cette sécheresse cutanée
qui peut engendrer d’importantes
douleurs au niveau des talons.
La crevasse est ainsi, souvent, le stade
ultime d'une sécheresse cutanée non
traitée. Pour éviter ces inconvénients,
la peau des pieds doit être bien hydratée.
Bon à savoir !
Les glandes sébacées sont
des glandes cutanées
annexées à un poil et sécrétant du sébum, qui lubrifie le
poil à la surface de la peau.
Les glandes sudoripares sont
les glandes qui produisent ou
conduisent la sueur.
Sécheresse du pied
Les conseils
du podologue
Pendant
l'hiver, les pieds doivent être maintenus au chaud,
surtout si la circulation sanguine dans les jambes est
insuffisante et si le pied a
tendance à être froid.
En
hiver, préférez les douches
aux bains ou, en tout cas, prenez des bains de moins de dix
minutes, en utilisant une eau
tiède plutôt que chaude.
Essayez de vous limiter à deux
ou trois bains par semaine en
alternant avec des douches.
Éviter
Les crèmes “pieds secs”, prescrites
par votre podologue, jouent ici un rôle
déterminant et leur application régulière permet le soulagement des douleurs et aide à la prévention des complications. L’application d’une crème,
chaque jour après la toilette, est une
bonne habitude à prendre, en tenant
compte des préconisations de votre
podologue.
Généralement, le pied sec va donner
lieu à des callosités, à des épaississements épidermiques particulièrement
douloureux. Ces kératoses vous sont
bien connues même si leur nom varie
en fonction de leur localisation :
le cor, de forme conique, sur le dessus des orteils, au niveau des
2èmes et 3èmes phalanges
l’oeil de perdrix, qui est une lésion
des espaces entre les orteils
le durillon, qui s’installe sous
l’avant-pied
l’oignon (hallus-valgus) qui aboutit à
faire tourner le gros orteil vers l’extérieur du pied
l’ampoule qui débute par une rougeur et se transforme en vésicule
avec une sérosité transparente.
d’agresser vos pieds
avec des savons trop "décapants" type savon de Marseille.
Mieux vaut utiliser des savons
pour pieds secs de type sur
gras par exemple ou des
"savons sans savon". Évitez les
savons avec parfum. Préférez
plutôt un savon gras ou un gel
hydratant.
Attention : les produits moussants pour le bain peuvent
aussi contribuer à la sécheresse de la peau, s’ils ne sont
pas adaptés.
Surélevez le lit au niveau des
pieds de quelques centimètres.
Le soir, avant le coucher,
suivez le programme suivant :
pendant 5 minutes, prenez
un bain de pied
Comment r etir er les callosités
de vos pieds secs ?
frottez avec un gant destiné
à cet usage pour éliminer
les peaux mortes ramollies
Vous devez employer chaque jour une crème spéciale pieds secs anticallosités. Celle-ci va hydrater les cellules mortes qui se situent en surface et va, de ce fait, diminuer l’épaisseur de la couche cornée aux
talons et sous la voûte plantaire.
La crème doit s’appliquer en massant des orteils vers la cheville.
Si les pieds sont très calleux, vous devez recourir à l’usage d’une pierre
ponce ou d’une râpe et les poncer une à deux fois par semaine.
Chaque traitement, néanmoins, est particulier et mieux vaut suivre celui
prescrit par votre podologue, en fonction de votre cas spécifique.
séchez méticuleusement
enfilez des chaussettes de
coton et gardez-les toute la
nuit pour avoir des pieds
soyeux au réveil
en traitement d'entretien,
massez tous les jours vos
pieds avec une crème
hydratante.
Santé du pied >n°01
5
P I E D D E L’ E N F A N T
Faut-il continuer à faire
porter les soutiens
plantaires à nos enfants ?
hez l’enfant, la marche intervient
à différents âges, généralement
entre 9 et 18 mois. La démarche
du bébé devient assurée vers 15-18
mois. Entre 9 mois à 24 mois, le pied
grandit rapidement (± 25 mm). Par la
suite, jusqu’à 5 ans, il grandit de 1 cm
par an environ. Très vite, il faut prendre en compte le risque de déformations à cause du port de chaussures
inadaptées. L’enfant, en effet, ne
souffre pas d’une chaussure trop
petite car la couche adipeuse qui
entoure son pied freine sa sensibilité
à la douleur.
C
Pendant cette première période, il est
essentiel de laisser au pied de l’enfant
la plus grande liberté de mouvement.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle
il est conseillé de le faire marcher le
plus souvent possible pieds nus.
Cette nécessité de liberté de mouvement amène à remettre en cause une
idée reçue et un préjugé, aujourd’hui
encore largement entretenus par de
nombreux fabricants et vendeurs de
chaussures, selon lesquels les enfants
auraient “besoin d’un soutien plantaire”. Tout au contraire, ajouter un
soutien plantaire artificiel n’a aucune
justification médicale. L’enfant, à cet
âge, a un pied plat physiologique ; il est
donc important de ne pas avoir dans
les chaussures des soutiens ou voûtes
plantaires qui vont gêner le développement naturel des muscles souteneurs de voûte.
Jusqu’à 4 ans, laissez leurs pieds tranquilles
et libres de leurs mouvements !
6
Santé du pied >n°01
Progressivement, les muscles et les
tendons du pied vont se développer et
se renforcer pour arriver à un premier
niveau de stabilité autour de l’âge de 4
Soutiens plantaires
ans. C’est en particulier à cet âge que
l’on peut savoir si l’enfant a ou non les
pieds plats et entreprendre alors seulement un traitement approprié.
Les indispensables
conseils de chaussage
pour les jeunes enfants
Pour les enfants de 12 à 36 mois, il faut
conseiller le port de chaussures dites
“premiers pas”. A cet âge le pied de l’enfant est plutôt rond et plat physiologiquement. Les chaussures doivent maintenir le pied avec une tige suffisamment
haute. Un galbe du talon de 1 cm est
préconisé. Il faut des contreforts asymétriques respectant l’anatomie du pied et
assurant un meilleur maintien, notamment de l’arrière pied et de la cheville.
Les chaussures ne doivent pas être
trop lourdes avec une semelle assez
souple, réalisée avec des matériaux de
qualité. Le laçage doit être systématiquement préféré aux systèmes de
scratch, même si ceux-ci sont plus
pratiques lors de la mise en place de la
chaussure. L’avantage majeur du
laçage est de compenser une tige pouvant ne pas être trop souple ou insuffisamment ajustée à la largeur du pied.
donc une tige suffisamment haute et
relativement rigide (la tige devant être
de préférence en dessous ou au-dessus de la malléole mais en aucun cas
sur la malléole pour ne pas créer un
point de conflit). Elle doit également
couvrir le coup de pied. Par ailleurs, il
faut toujours respecter des contreforts
asymétriques.
Si les fermetures par auto-grippant
sont utilisées, il est préférable qu’elles
aient un retour. Le bout de la chaussure doit permettre le mouvement des
orteils et la mobilité dans tous les
sens.
La morphologie du pied étant différente chez chaque personne, les
voûtes ou soutiens plantaires disposés de façon arbitraire dans les
chaussures vont gêner la croissance
naturelle des muscles et des ligaments.
Pour les enfants âgés de 3 à 5-6 ans
environ (pointure allant du 23 au 27), le
pied s’affine, la cambrure se forme.
Les chaussures doivent assurer un
maintien des articulations tibio-tarsiennes et sous-astragaliennes, il faut
Il est utile de préconiser dans les
chaussures des semelles de propreté
amovibles qui pourront éventuellement être remplacées par des
orthèses plantaires de correction réalisées par le podologue. P I E D D E L’ E N F A N T
?
Le coin de vos questions
?
?
A quelle périodicité dois-je
changer les chaussures des
enfants ?
Tout dépend de leur âge. En moyenne,
les pieds des enfants grandissent de 2
tailles les quatre premières années de
la vie et d’une taille par an ensuite
jusqu’à la fin de la croissance.
Cependant, le pied de l’enfant peut ne
pas grandir pendant une période et
changer plusieurs fois de tailles dans
une période très courte. Pour s’assurer que les chaussures sont adaptées
à la longueur et à la largeur du pied, il
faut vérifier les pieds des enfants
toutes les 8 semaines environ. Vous
pouvez le faire plus souvent si vous
voyez qu’il grandit en taille.
En général, la période dans laquelle
les filles grandissent se situe entre
l’âge de 8 et 13 ans, avec un pic à l’âge
de 12 ans. Pour les garçons, c’est
légèrement plus tard, entre 10 ans et
demi et 16 ans, avec un pic vers 14 ans.
Ce qui correspond à la puberté.
?
Mon bébé a les pieds plats,
est-ce normal ?
Presque tous les bébés ont les pieds
plats quand ils marchent pour la première fois. C’est en partie dû à la posture et lié aux dépôts de graisse qui
rendent le pied plat. Lorsqu’un bébé
marche, il doit balancer une tête relativement large et difficile à manier sur
un torse court. Pour cela, il marche les
genoux pliés, les jambes écartées et
les pieds tournés vers l’extérieur. Également, le contrôle nerveux de la
marche est encore à apprendre et tous
ces facteurs combinés donnent une
apparence de pied plat.
?
Est-ce que je dois acheter un
système qui aide à la marche ?
Non, un tel système contribue à supporter le poids sur les articulations, ce
8
Santé du pied >n°01
qui est contre nature, inhabituel et ne
fait pas partie des conseils de marche.
La nature décidera quand le bébé est
prêt à marcher. Plusieurs études ont
mis en évidence plusieurs explications
au fait qu’un enfant marche plus tard.
?
Mon enfant semble avoir les
genoux “cagneux”, est-ce que
je peux faire quelque chose ?
Les genoux “cagneux” sont une
variante normale de développement
entre les âges de 3 et 7 ans. Il y a peu
de choses à faire pour modifier ce
trouble et, à moins qu’il ne soit excessif, ou que le degré soit différent d’un
genou à l’autre, la nature devrait
arranger les choses. Souvent le pied
s’accomode d’une mauvaise posture
en rentrant à l’intérieur et le mieux est
de porter une chaussure bien ajustée,
rigide, pendant cette période pour
réduire la possibilité que cela ne
devienne plus conséquent.
?
Y a t-il des signes à prendre
en compte lorsque j’examine
les pieds de mes enfants ?
Oui, on peut les classer en 4 groupes :
la peau : apparition de zones rouges
ou particulièrement rugueuses
entre les orteils, sur les voûtes
plantaires et sous l’os de la cheville
qui indiquent un “pied d’athlète”, surtout si elles sont irritées. La présence
de toute marque rouge et/ou ampoule
à l’arrière du talon et sur le dessus
des orteils signale que les chaussures ne sont pas adaptées.
L’apparition de surfaces dures douloureuses sur les plantes des pieds
peut indiquer une verrue.
les ongles : l’apparition de toute
inflammation autour de l’ongle doit
être prise au sérieux car cela peut
être le signe d’une infection. Votre
podologue peut vérifier toute décoloration des ongles des orteils.
les déformations : les orteils doivent toujours être droits, en ligne
avec le pied et ne doivent pas être
recourbés. Le 5ème orteil peut être
replié sous le 4ème et le 4ème sous
le 3ème orteil mais le gros orteil
doit également être droit.
la posture : si le pied semble excessivement tourné à l’intérieur ou à
l’extérieur, ou si la plante voûtaire
paraît plate, surtout si l’enfant se
plaint de douleur, l’avis du podologue soit être recherché LA FICHE CONSEIL
aspect des ongles, leur forme,
leur texture, leur dureté, leur
souplesse sont autant de signes
ou de signaux précieux de votre état de
santé général. La surveillance régulière des ongles des pieds est impérative, car ceux-ci sont menacés d’agressions ou d’invasions en tout genre.
Il y a d’abord les champignons microscopiques qui peuvent les infecter en
profondeur. 4 millions de Français
sont ainsi victimes d’onychomycose, la
mycose des ongles dont les sportifs et
les personnes âgées constituent une
cible de choix.
Il y a aussi les chocs répétés qui fragilisent les ongles, occasionnés par le
port de chaussures trop étroites ou
inconfortables mais aussi par certaines activités, notamment sportives.
Ces “bobos”, dont certains sont particulièrement handicapants, sont toujours inesthétiques et douloureux. Dès
qu’ils surviennent, la consultation d’un
podologue s’impose. Il faut, en tout
cas, tout faire pour les éviter et donc
prendre soin de ses ongles !
L’
Prenez soin
de vos ongles !
si vous avez des ongles fragiles,
appliquez des durcisseurs (vernis
thérapeutique,...).
privilégiez les chaussures confortables, aérées ou en cuir aux baskets
et autres chaussures synthétiques
et trop fermées.
pour prévenir les mycoses, éviter
tout traumatisme (comme le port de
chaussures trop courtes) ; évitez
également de marcher pieds nus
dans les endroits chauds et
humides, comme les vestiaires, le
bord des piscines, les saunas ou les
douches collectives...
séchez soigneusement vos pieds
entre les orteils : les zones humides
favorisent le développement des
mycoses.
en cas de mycoses, lavez séparément bas et chaussettes.
consultez votre podologue en cas de
douleur ou de toute anomalie.
La coupe des ongles
Les conseils du podologue
coupez régulièrement vos ongles,
droit, au carré.
brossez vos ongles et les sillons
pendant le bain.
traitez la transpiration, qui fragilise
l’ongle lui-même et son environnement.
portez des chaussures adaptées à la
forme du pied et à l’activité, pour
éviter des chocs répétés sur l’ongle
(comme un hématome sousunguéal). Portez une attention particulière à la pointure chez l’enfant.
si vous avez des ongles secs et
cassants, appliquez des produits
hydratants ou une préparation prescrite par votre podologue.
Utilisez une pince (personnelle, pas
celle de toute la famille) et, pour le
biseau, si nécessaire, une lime en carton jetable, de préférence aux ciseaux
ou aux coupe-ongles. Commencez par
débarrasser les sillons des petites
peaux qui les encombrent, sans toutefois créer une accumulation dans les
pourtours, qui finirait par vous occasionner des mini cors douloureux.
Coupez les ongles droit, au carré, sans
attaquer les angles. Enfin, laissez un
ou deux millimètres de marge, afin de
protéger les orteils de tout frottement.
Attention : les coins de l’ongle coupés
trop courts sont la cause principale
des ongles incarnés.
Quels sont les motifs de
consultation du podologue ?
ongle incarné
hématome
cor sous et péri-unguéal
onychomycose (ongle atteint de
champignons)
chute d’ongle
épaississement de l’ongle
(onychogryphose)
changement de couleur.
Lexique
orthonyxie : technique de
correction de la forme de l’ongle
(par ressort ou résine)
orthoplastie : appareillage moulé
corrigeant la position des orteils
sillon : région de peau bordant
latéralement les ongles
kératine : substance riche en
soufre et sans graisse,
donnant à l’ongle sa dureté.
onychomycose : mycose de
l’ongle provoquée par un
champignon microscopique qui se
nourrit de la kératine des ongles
jusqu’à leur complète destruction.
Le traitement des affections de l’ongle est
effectué sans douleurs par :
micro-moteur, turbine
prothèse d’ongle totale ou partielle (résines,...)
orthonyxie (fins ressorts protecteurs)
orthoplastie (pour éviter les conflits avec la chaussure
ou les orteils voisins)
Santé du pied >n°01
9
SÉNIORS
Seniors :
comment éviter la chute ?
our une personne âgée, autonomie est souvent synonyme de
qualité de vie et de vie à domicile.
Or, il peut suffire d’une chute pour
passer de la condition d’autono> A Lire : Podologie du
mie à celle de dépendance.
sujet âgé d’Isabelle
Les chutes représentent l’acciHerbaux, Hubert Blain et
dent - domestique et nonClaude Jeandel (Editions
domestique - le plus courant
Frison Roche, 2004), avec
pour cette catégorie d’âge (plus
notamment les articles de
du 70 %). Les probabilités de
Louis Olié et Claude
vivre un tel accident augmentent
Huertas (vice-président de
avec l’âge et sont plus imporl’UFSPP)
tantes pour les femmes. La
majorité de ces accidents se
produit dans ou autour de la maison et
n’est pas associée à une activité spécifique (jardinage, bricolage, courses,
sports et loisirs, ou autre).
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Après une première chute, le
risque est multiplié par 20 !
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10 Santé du pied >n°01
Les conséquences des chutes (contusions, hématomes, plaies, douleurs,
fractures et hospitalisation) peuvent
devenir particulièrement graves avec
l’âge, cela à cause d’une fragilité
croissante du corps et une détérioration de la solidité des os (ostéoporose). D’une manière générale, plus
nous vieillissons, plus nos risques de
fracture lors d’une chute augmentent, et cela chez les femmes en particulier. Ce risque devient particulièrement important pour les personnes victimes de chutes répétées.
Or, après une première chute, le
risque de retomber dans la même
année est multiplié par 20.
Avec le vieillissement de la population, nous pouvons alors nous
attendre à ce que le nombre de
personnes âgées qui souffrent des
conséquences des chutes augmente dans les années à venir.
Par conséquent, la prévention des
chutes et des fractures causées
par des chutes représente
La chute
aujourd’hui un objectif prioritaire en
matière de santé publique.
C’est un réel phénomène de société
auquel les professionnels de santé ne
peuvent rester indifférents. Les podologues sont particulièrement concernés car une large part de leur activité
professionnelle (les soins de pédicurie
en particulier) a toujours été orientée
vers les personnes âgées.
Chacun est conscient que l’autonomie
fonctionnelle d’une personne âgée
dépend, notamment, de la marche. Or,
celle-ci est fréquemment perturbée
par des affections bénignes mais handicapantes que des gestes simples de
pédicurie et de podologie peuvent facilement améliorer.
Malgré leur fréquence et le retentissement qu’elles peuvent avoir sur la
qualité de vie, les affections des pieds
sont souvent négligées par la personne âgée. Le coup des soins podologiques mal remboursés en est peutêtre en partie responsable.
En effet, la “honte” de pieds mal entretenus, l’inacceptation de déformations
parfois esthétiques ou, au contraire,
l’acceptation de ces déformations et
des douleurs engendrées sous prétexte de vieillesse, peuvent aussi expliquer que, spontanément, la personne
âgée ne se plaindra pas de ses pieds.
Le vieillissement de la population française impose pourtant d’amplifier la
démarche de prévention de l’incapacité
des personnes âgées. Cette prévention
repose sur le diagnostic précoce du
vieillissement pathologique. Dans ce
cadre, la prévention de la chute joue un
rôle essentiel. En effet, l’évaluation permet le dépistage et la prise en charge
adaptée des sujets à risque de chute.
Comment prévenir la chute ?
La chute résulte le plus souvent de
l’action combinée des effets du vieillissement, des pathologies et/ou des
médicaments affectant la fonction
d’équilibre et de facteurs environnementaux. Pour prévenir la chute, on
peut donc agir :
par le dépistage et le traitement de
certaines pathologies (oculaires,
neuro-végétatives,...)
être légères et faciles à chausser
par le dépistage et le traitement des
être faciles à fermer
affections podologiques,
articulaires, ophtalmologiques
par le port de chaussures
adaptées, tenant bien le pied.
par la prudence vis-à-vis de
l’utilisation des psychotropes et des
hypotenseurs et, d’une façon générale, par une consommation de
médicaments modérée et contrôlée
par la prévention de la dénutrition,
avec l’adoption d’une alimentation
saine et équilibrée
par le maintien d’activités
physiques
par la rééducation des troubles de
l’équilibre
par l’aménagement de l’habitat de
manière à faciliter des
déplacements en toute sécurité.
avoir une semelle épaisse en
Comment se chausser ?
Les pieds sont ainsi les “parents pauvres” des préoccupations de soins
malgré leur contribution essentielle à
l’autonomie et à la qualité de vie. Pour
cela, ils doivent notamment bénéficier
d’un chaussant adapté.
gomme pour assurer un meilleur
amorti et large pour assurer une
bonne stabilité
avoir un talon large pour assurer la
stabilité latérale. Pour les femmes,
un talon de 2-3 cms est le maximum.
avoir une semelle compensée pour
les personnes âgées ayant un déséquilibre postérieur.
Le port de chaussures standard sera
amélioré par la confection, par le
podologue, d’orthèses plantaires
thermoformées. Les conseils
du pod ologue
Lavez-vous quotidiennement
les pieds avec un séchage
minutieux entre les orteils.
Évitez les pratiques excessives
de bains chauds et prolongés.
Si vous êtes diabétique,
examinez ou faites examiner
votre plante de pied.
LES PANTOUFLES : À PROSCRIRE
POUR UN USAGE QUOTIDIEN !
Le port des pantoufles par les personnes âgées est extrêmement fréquent (jusqu’à 80 % en institution). Les
“porteurs” soulignent les avantages :
confort, légèreté, facilité de mise en
place. Mais, les inconvénients sont
beaucoup plus nombreux. En effet, la
pantoufle n’assure pas le maintien du
pied et se déforme, avec le temps, surtout au niveau de l’avant-pied. Les
pantoufles sont donc à proscrire pour
un usage quotidien.
LE CHOIX D’UNE CHAUSSURE
ADAPTÉE
Les chaussures “standard” restent le
mode de chaussage le plus utilisé. Quels
sont les critères de choix à privilégier ?
être confortables, sans couture au
niveau de l’avant-pied, et souples
être hautes du bout pour pouvoir
loger les orteils
N’utilisez pas d’objets
tranchants (scalpel, lame de
rasoir,...) pour enlever cors et
durillons. C’est le rôle du podologue.
N’utilisez pas de coricides.
La coupe d’ongle peut devenir
pénible à cause de la forme et de
la dureté de l’ongle, confiez-là à
votre podologue.
Choisissez des chaussures
confortables avec des semelles
souples et épaisses, maintenues
par laçage élastique.
Évitez les chaussures ou bas
qui serrent le mollet ou la cuisse.
En cas de peau sèche,
appliquez régulièrement des
crèmes hydratantes prescrites par
votre podologue.
Pratiquez régulièrement la
marche qui favorise la circulation
Santé du pied >n°01
11
SPORT POUR TOUS
La pratique du sport met
les pieds à rude épreuve :
prenez en s in !
la fin de notre vie, nous aurons
parcouru, pas après pas, deux
fois et demi le tour complet de la
planète. Cette vérité concerne les
sédentaires mais elle est encore plus
importante chez l’athlète.
La pratique du sport sollicite d’une
manière intensive le corps, ses articulations, ses muscles, ses tendons. En
effet chaque impact au sol génère une
onde de choc qui se propage à 200 km/h
dans le squelette et les tendons. A
chaque foulée, le pied supporte une
poussée considérable ; ainsi un athlète
d
e
75 kg supportera à chaque appui podal :
300 kg, s’il pratique le demi-fond
450 kg, s’il pratique le saut en
longueur
1125 kg, s’il pratique le basket-ball
(lors de la réception après un
smash)
Le choc ressenti varie selon le poids
du corps, la nature du sol, la vitesse
de course. On peut ainsi calculer les
conséquences pour un marathonien
qui, lui, exécute environ 42 000 foulées
lors de son épreuve !
Ces contraintes ne concernent pas que
les athlètes puisqu’un simple promeneur de 60 kg marchant sur route un
seul kilomètre subit une pression de
60 kg dans chaque pied, soit 80 tonnes
de pression au km.
Courses, basket-ball, football, rugby…
la pratique de ces sports met à rude
épreuve l’appareil locomoteur, pouvant
entraîner des douleurs aiguës ou récidivantes, des tendinopathies comme de
blessures qui surviennent périodiquement. Si c’est naturellement le cas
pour un sportif amateur licencié et
compétiteur, c’est aussi le cas pour le
jogger du dimanche ou celui qui
cherche à sauvegarder sa condition
physique en faisant “un peu de sport”.
A
12 Santé du pied >n°01
Certes, toutes ces affections ne proviennent pas des pieds et d’un appui
anormal. Mais le pied est la
base de l’équilibre du corps
et une désaxation, même
minime, qui serait sans incidence chez un non sportif,
entraînera souvent chez le sportif des
problèmes douloureux au niveau du
pied mais également au niveau des
genoux, du bassin, de la colonne
vertébrale, et cela du fait du
caractère répétitif du mauvais
appui du pied.
Ces mauvais appuis peuvent
provenir des pieds euxmêmes (pieds plats, pieds
creux, déviation du pied)) ou
des chaussures utilisées,
qui peuvent être inadaptées
ou mal conçues, ou des deux en
même temps.
Dans tous les cas, la douleur est une
véritable sonnette d’alarme de l’organisme. Il faut l’entendre et l’écouter.
C’est ici qu’intervient le podologue, un
précieux allié des sportifs pour prévenir et soulager les douleurs.
Le podologue, un allié
précieux pour le sportif
Si le sportif est sujet à diverses douleurs survenant lors de la pratique de
la course, il est en effet nécessaire
d’étudier son appui podal au sol en
statique et surtout en dynamique. La
plupart des pathologies peuvent être
améliorées par le port d’orthèses
plantaires thermomoulées en complément, bien évidemment, d’un traitement médical, d’une kinésithérapie,
d’une physiothérapie et/ou d’un repos
sportif… Le fait de corriger un axe perturbé, de rétablir une meilleure assise
plantaire, de détendre une loge mus-
culaire trop sollicitée, d’amortir avec
justesse, sera toujours, plus ou moins
rapidement, plus ou moins totalement,
un facteur important d’amélioration.
Après un examen podologique minutieux, le podologue pratique différentes études :
en charge, de la statique et de la
dynamique (marche, sur tapis de
marche/course)
en décharge
de la chaussure de sport.
Il réunit ainsi toutes les informations
nécessaires pour confectionner des
orthèses personnalisées et efficaces.
Ces orthèses plantaires thermomoulées pour sportifs, réalisées en
charge, sont confectionnées en matériau thermoformable, léger, souple,
confortable, amortissant, lavable et
imputrescible. Les orthèses sont amovibles et conviennent à toutes les
chaussures de même catégorie et
pointure. Mais ce ne sont pas de simples semelles de confort : elles sont
avant tout correctrices des appuis anormaux qui ont été constatés. Les bas- amies
kets :
ou
ennemies
de la
santé
du pied
?
Santé du pied >n°01
13
SPORT POUR TOUS
e pied est un organe complexe comportant 28 petits os, plus de 30 articulations et un nombre plus important encore de
ligaments, de nerfs, de muscles et de vaisseaux sanguins. Cette extraordinaire architecture plantaire a parfaitement
fonctionné jusqu’au jour où s’est imposée la mode des baskets portées en permanence ! Ces chaussures créées initialement pour la course à pied, ont été détournées de leur fonction véritable et sont utilisées comme chaussures de ville par les
adolescents et même maintenant par les enfants. Quand aux joggers du dimanche, ils ont du mal à les quitter !
Il est vrai que les formidables progrès de la chaussure de jogging ont habitué les amateurs à enfi-
L
ler les kilomètres sans trop martyriser
leur squelette. Ils se sont naturellement attachés à ces merveilleux
amortisseurs de chocs. Mais si cette
technologie s’avère extrêmement utile
pour supporter les heures de footing
ou de randonnée, il en va tout autrement dans la vie de tous les jours.
Le pied s’habitue vite au confort, et la
souplesse de la semelle lui fait alors
oublier ses propres qualités d’amortissement. Dans ces chaussures assez
souples, les pieds ont tendance à s’affaisser et à perdre de leur ténacité.
Les baskets ne stimulent pas les capitons plantaires qui permettent
d’amortir les impacts. Du coup, on les
perd sans pouvoir les récupérer, ce qui
mène à des douleurs de l’avant-pied.
Beaucoup d’ados ne les lacent même
pas, ce qui aggrave le risque de troubles statiques. Pour marcher, ils crispent leurs orteils, avec le danger d’entraîner inflammations, tendinites et
une mauvaise position des orteils...
Dans ce type de chaussures, les
mycoses se développent aussi plus
rapidement. Un excès de chaleur
ramollit la peau, ce qui conduit également à des problèmes d’ongles incarnés. Des champignons peuvent aussi
s’attaquer à l’ongle, ce qui est long et
difficile à soigner…
Le port quotidien est donc totalement
à déconseiller ! Il est essentiel d’éviter
de porter ses baskets ou des chaus-
Prendre une demi voire une poin-
ration. Un talc anti-transpirant à l’intérieur des chaussures évitent la macération et le développement des champignons. Avant une grande épreuve sportive, prenez la précaution de consulter
votre podologue.
Préparation des ongles :
Les micro-traumatismes répétés et
une mauvaise coupe d’ongles peuvent
entraîner des hématomes sous
unguéaux et des ongles incarnés.
Les ongles doivent être coupés en suivant la forme de vos orteils.
Ne pas couper dans les coins, ne pas
arracher les ongles et veiller qu’il n’y
ait aucun angle saillant.
En cas de blessure désinfecter avec
un antiseptique et consulter votre
podologue.
Chaussures et chaussettes :
Chaque sport doit être pratiqué avec la
chaussure adaptée. La chaussure de
sport est un outil technique, élaboré en
fonction d’un cahier des charges répondant aux impératifs d’un sport précis et
chaque sport a ses spécificités. Pas de
chaussures neuves le jour de l’épreuve
ni avant une sortie longue.
prévoir une paire de chaussures
pour chaque activité
14 Santé du pied >n°01
ture en plus.
Utiliser des chaussettes adaptées à
la discipline avec des coutures
camouflées et des matériaux en
fonction des températures extérieures (fibres qui gardent au frais
ou au sec ou chaud).
Prévoyez plusieurs paires de chaussettes les jours de compétition.
Règles d’hygiène
en cas de problème ne pas laisser
traîner mais consulter sans attendre
le podologue.
bien respecter les règles d’hygiène.
éviter les bains de pieds qui
ramollissent les tissus et fragilisent la peau, surtout les bains de
pieds prolongés dans de l’eau
chaude. Bien s’essuyer les pieds
notamment entre les orteils
bien penser aux problèmes de
statique qui ne font que favoriser
et amplifier les pathologies.
entretenir l’épiderme des pieds :
éviter de traiter vous même les
durillons, ampoules.
D’une manière générale, il est vivement conseillé de consulter un podologue pour tous problèmes, questions,
doutes, concernant vos pieds et vos
membres inférieurs. PUBLI-RÉDACTIONNEL
Michel Bès
Responsable du développement commercial de GAN Prévoyance
GAN Prévoyance soutient la démarche de prévention de
l’Union Française pour la Santé du Pied, notamment en
appuyant, sur le terrain, les efforts de l’UFSPP pour associer les
autres professions de santé aux actions de sensibilisation des
Français à l’importance de la santé du pied. Qu’est ce qui
motive votre initiative ?
our un assureur, et qui plus est
dans le domaine de la prévoyance, la prévention des
risques est une démarche essentielle. On ne fera ainsi jamais assez
pour développer une “culture de prévention” dans le public, tant il est vrai
qu’il vaut toujours mieux prévenir
que guérir. En Chine, les médecins
sont d’abord rémunérés pour le fait
de conserver leurs patients en bonne
santé, avant d’avoir à les guérir.
La prévention, encore insuffisante
P
confiance à l’abri des aléas de la vie,
en prenant toutes les précautions pour
l’avenir. Ce souci de “garantir l’avenir”, nous le retrouvons avec Gan
Avenir Enfant qui permet de financer
leurs études ou leurs projets de jeunes
adultes, si leurs parents ne sont plus
là pour les y aider.
Le lien, ici, est évident avec les
démarches de prévention santé en
général, et en particulier celle que
mène l’UFSPP.
“Garantir l’avenir par la prévention !”
dans notre pays où le curatif est
encore la priorité essentielle, a
démontré son efficacité dans le
domaine bucco-dentaire. La santé du
pied est aujourd’hui un vaste domaine
où doivent converger les efforts de
nombreux professionnels de santé.
Les podologues de l’UFSPP jouent à
cet égard un rôle d’impulsion majeur
que nous comprenons et que nous
soutenons.
Au delà de la compréhension,
quels liens avec votre propre
action ?
L’action de “prévenir” nous réunit
naturellement. Pour nous, prévoir,
c’est anticiper. C’est notamment ce
que nous faisons avec GAN
Prévoyance Famille, pour ceux qui
souhaitent protéger leurs êtres chers.
Ce que nous proposons, c’est de mettre la famille de ceux qui nous font
Quelle est votre action
spécifique dans le domaine
de la santé ?
titre ou à un autre, jouent un rôle lié à
la santé du pied.
Nous proposons aussi un contrat de
complémentaire santé, avec Gan
Prévoyance Santé, une complémentaire “sur mesure”, avec 5 formules
de garanties adaptées à tous les
besoins. Précisons notamment
qu’au plan bucco-dentaire, nous
prenons en charge l’examen annuel
de prévention des enfants et leur
traitement de prévention jusqu’à 13
ans.
Nous leur proposons d’ailleurs, avec
GAN Sécurité Professionnel, un
contrat particulièrement attractif et
adapté à leurs besoins.
Gan Prévoyance
Prévoyance, Retraite, Santé, Épargne
www.ganprevoyance.fr
Quels sont vos liens avec les
professions médicales et
paramédicales ?
Ils sont forts et permanents. Nous
sommes proches des podologues
comme nous le sommes des médecins, des kinésithérapeutes, des infirmières, autant de professions qui, à un
Santé du pied >n°01
15
PIEDS À RISQUE
Pied diabétique :
pied en danger,
POURQUOI PLUS DE PRÉCAUTIONS ?
Le diabète entraîne une atteinte des artères et des nerfs qui
fragilise les pieds. Il peut s’ensuivre des conséquences
vasculaires et neurologiques au niveau des pieds, dont le mal
perforant est la forme la plus connue. Mais, ces plaies ne sont
pas provoquées par le diabète, elles ont une cause
déclenchante. Le problème du diabétique réside
essentiellement dans le fait que sa perte sensorielle peut
l’empêcher ou retarder la prise de conscience des maux dont il
souffre. C’est pourquoi, il doit adopter une attitude préventive
manifeste, pour éviter ou constater les traumatismes même les
plus minimes, comme ceux provoqués par les chaussures.
Il doit, dans ce cas, consulter au plus vite son podologue.
16 Santé du pied >n°01
Pourquoi et comment le
diabète favorise les plaies
des pieds ?
Le pied du diabétique est fragilisé par
deux grandes causes : l’atteinte des
artères et l’atteinte des nerfs.
Au niveau des pieds, l’atteinte des
artères entraîne une mauvaise circulation sanguine avec pour conséquence un moindre apport en oxygène
et en nutriments. Elle se traduit par :
une atrophie de la peau, qui est
mince, sèche, dépilée, écailleuse
avec des fissures au talon,
des pieds froids et violacés,
des douleurs à l’ensemble du pied,
et des plaies pouvant être très
douloureuses.
L’atteinte des nerfs peut associer, de
son côté :
des pieds qui deviennent moins
sensibles pour le toucher, pour la
chaleur, pour le froid et pour la
douleur de cause externe,
des crampes ou des douleurs, sans
cause externe visible,
une peau chaude et d’épaisseur
normale, qui est soit moite et souple, soit sèche et écailleuse,
une modification des points d’appui
du pied sur le sol, et des orteils
déformés (sans douleurs).
des os du pied plus fragiles avec
tassements et déformations (sans
douleurs).
Il est important de souligner que,
contrairement à l’atteinte des artères
qui entraîne l’apparition de quelque
chose (modification de l’aspect des
pieds et douleurs), l’atteinte des nerfs
n’entraîne pas l’apparition de quelque
chose, mais entraîne la disparition de
quelque chose (diminution des sensibilités et de la perception de la dou-
Pieds à risque
leur), ce qui ne conduit donc malheureusement que rarement à la consultation d’un podologue ou d’un médecin
pour ce motif.
Les pieds du diabétique
sont des pieds normaux
mais potentiellement
fragiles.
Les complications augmentent avec
l’ancienneté du diabète. Plus il est
ancien, moins il est équilibré, plus le
risque de complications augmente et
notamment la neuropathie (perte de
sensibilité). Des déformations (le
pied se creuse), des frottements
anormaux (durillons, cors, épaississement de la peau) apparaissent et
ils sont malheureusement indolores.
Avec ces troubles insidieux, le pied
devient un pied à risque.
Vous marchez sur un bout de verre,
vous vous coupez, vous ne le sentez
pas. Si vous avez un durillon, vous ne
le sentirez pas. Cela finira par atteindre d’autres tissus, puis l’os, provoquant une grave infection.
La prévention
du pied à risque
Mais ces troubles et ces complications
peuvent très largement être évités par
une véritable démarche de prévention.
Le médecin généraliste joue ici un rôle
essentiel et, à chaque consultation
d’un patient diabétique, il doit regarder
ses pieds et évaluer la neuropathie,
notamment par le test du mono-filament (un fil de nylon dont l’extrémité
est appliquée en différents endroits
des pieds).
Mais, le patient est l’acteur clé de sa
propre santé. Des gestes simples et
quotidiens peuvent l’aider à compenser sa perte de sensibilité et à l’alerter sur d’éventuels troubles et complications pour lesquels il devra
consulter son médecin généraliste ou
son podologue.
Le podologue, pour le diabétique, est
l’allié privilégié. Il réalise un bilan
podologique et, comme le médecin,
établit une gradation de l’état du
patient par rapport aux risques de
complication. C’est bien le “risque”
qu’il mesure afin de mettre en place le
protocole de soins approprié.
La consultation du podologue est
naturellement indispensable lorsque
le patient diabétique a lui même
constaté des petits problèmes comme
des callosités aux talons qui peuvent
devenir des fissures, ou bien des
épaississements de la peau mais aussi
par exemple s’il a du mal à se couper
les ongles… Mais cette consultation
est également indispensable en l’absence même de problèmes constatés.
L’indispensable visite
annuelle chez le
podologue
En effet, le patient diabétique doit être
suivi en permanence. Une visite
annuelle minimum est obligatoire,
même si on a un diabète depuis longtemps sans problèmes particuliers au
niveau des pieds. Il faut savoir se dire :
“tout va bien, mais il faut quand même
y aller une fois par an”. C’est un véritable réflexe qu’il faut inculquer : “je
vais tous les ans consulter le podologue un peu comme je vais une fois
par an chez le dentiste”. Et ceci,
même si le chirurgien-dentiste n’intervient que pour un détartrage. Ainsi,
avec la visite annuelle chez le podologue, c’est une sorte de garantie de
la santé de ses pieds que prend ainsi
le patient diabétique !
En dehors de la “mesure” du risque et
de l’évolution de la gradation, le podologue réalise les soins nécessaires
pour lutter contre l’hyperkératose,
contre la couche cornée de la peau,
contre l’épaississement de l’épiderme
(durillon). Il vérifie les appuis, regarde
si la statique est bonne et propose les
corrections si nécessaire. Dans tous
les cas, il donne ou réitère les recommandations (lire plus loin les conseils
à suivre) dans une séance d’éducation
du patient afin de prévenir le risque. Les pieds du
diabétique : les
conseils à suivr e
Les soins des pieds du diabétique
passent par des gestes simples, quotidiens et par une
consultation régulière chez un
podologue.
inspectez vos pieds tous les
jours à l’aide d’un miroir : la
plante des pieds, entre les
orteils,...
signalez immédiatement à
votre praticien toute blessure ou
coloration inhabituelle.
lavez-vous les pieds tous les
jours à l’eau tiède et au savon,
sans dépasser 5 mn, essuyezles et séchez-les soigneusement.
ne coupez pas vos ongles
trop courts, coupez-les au carré,
en arrondissant les coins, n’utilisez pas de limes métalliques.
confiez régulièrement vos
pieds au podologue et lui signalant que vous êtes diabétique.
ne jamais utiliser des produits
coricides vendus en pharmacie.
choisissez des chaussettes en
fibre naturelle (coton, laine, fil
d’Écosse) et changez-les tous
les jours.
achetez vos chaussures en fin
de journée, choisissez-les
souples et amples.
faites attention aux dangers
des brûlures et aux risques
d’engelures.
ne marchez jamais pieds nus,
même à la maison, inspectez
l’intérieur de vos chaussures
avant de les porter.
ne laissez pas s’installer les
callosités ; appliquez quotidiennement une crème hydratante sur
l’ensemble de vos pieds.
Santé du pied >n°01
17
SOINS
Les sportifs en savent
quelque chose : l’ampoule
(ou phlyctène) est une
blessure bénigne qui génère
une grande douleur. Si vous
la laissez s’installer, elle
gâchera à coup sûr le plaisir
de votre activité.
d’abord blanchie et fripée comme lors
d’un bain prolongé. On parle d’imbibition de la peau. Puis elle se déchire en
mettant à nu les couches profondes du
derme. La douleur apparaît alors et est
proportionnelle à la surface atteinte.
Dans le deuxième cas, la friction
commence par faire rougir la peau.
La gêne s’intensifie rapidement pour
aller jusqu’à la douleur lorsqu’une
bulle se forme. C’est le décollement
des couches superficielles de la peau.
Cette bulle est remplie d’un liquide
presque incolore, la lymphe, ou rouge
si du sang y est mêlé. Enfin, lorsque
la friction se poursuit, la bulle se
déchire et laisse le derme sans protection.
Comment
traite-on
une ampoule?
POUR ÉVITER L’AMPOULE, IL FAUT
... ANTICIPER !
Les tr ois stades de
l a’ mpoule sont donc
Une préparation correcte de votre
peau avant une randonnée ou une
course particulière est à envisager.
Plusieurs solutions s’offrent à vous
mais pour chacune, il faudra vous y
prendre environ trois semaines à
l’avance. Ce temps de préparation est
nécessaire pour “tanner” suffisamment votre peau et la rendre plus
résistante.
:
L’ASTUCE DE GRAND-MÈRE
1) La peau rougit
superficiellement,
e se forme,
2) Une bulle de lymph
nu.
3) Le derme est mis à
18 Santé du pied >n°01
ne friction excessive est toujours
à l’origine de son apparition. Soit
parce que votre peau a été fragilisée par une humidité excessive
(transpiration importante, ou intempérie), soit à cause d’un échauffement
par friction provoquant une brûlure.
Dans le premier cas, la peau est tout
U
Très pratique si vous ne disposez pas
d’autres moyens, ou si vous préférez
les solutions naturelles, frottez un demi
citron sur la plante de vos pieds et sur
les zones habituellement fragiles.
Laissez sécher cinq minutes et rincez
à l’eau courante.
A faire une fois par jour pendant trois
semaines.
Soins
Quelle pommade utiliser ?
Certaines pommades du commerce
permettent de tanner la peau. Elles
sont généralement recommandées
pour les problèmes de transpiration
excessive.
Les pommades anti-transpirantes
donneront donc de bons résultats,
surtout si vous allez rencontrer un terrain humide et chaud, ou si vous transpirez naturellement beaucoup.
Vous pouvez demander conseil à votre
pharmacien ou à votre podologue.
Il existe aussi des traitements paramédicaux. Certains podologues proposent un traitement par “ionophorèse”.
mais il est à réserver aux cas de transpiration pathologique.
Comment se protéger ?
LES CHAUSSETTES
Chacun trouve midi à sa porte. Les
meilleures chaussettes sont en fibres
synthétiques hydrophobes, qui ont
tendance à éloigner l’humidité de
votre peau. Certains choisissent
même de mettre deux épaisseurs.
C’est d’ailleurs une astuce technique
proposée par un fabricant.
Évitez les coutures mal placées et les
chaussettes trop grandes. Chaque pli
ne manquera pas de vous blesser sur
longue distance.
Si vous êtes régulièrement blessé au
même endroit, nourrissez votre
chaussette d’une bonne noisette de
crème spécifique antifriction avant le
départ. Cela agira comme un réservoir
de crème.
LES CHAUSSURES
Pour résumer la situation, vous avez
95 % de chances, lorsque vous entrez
dans un magasin vendeur de chaussures de running, que la chaussure qui
vous convienne se trouve là. Vous avez
également 95 % de chances de repartir sans !
La mise en relation entre vous et la
chaussure, c’est le vendeur qui la fera.
Alors choisissez bien votre magasin
préféré.
Il faut que le vendeur prenne le temps
de vous demander ce que vous allez
faire de votre chaussure, observe la
forme de votre pied et la déformation
de vos anciens modèles.
Évitez les coutures agressives.
Soigner une ampoule !
1° STADE :
LA PEAU NE FORME PAS DE BULLE
appliquez une crème antifriction sur
la brûlure.
réalisez le pansement protecteur
Un bon test, essayez-les pieds nus
chez vous dès que vous avez fait votre
achat. Si certains points vous irritent, il
y a fort à parier que vous risquez une
ampoule sur longue distance.
Pour les longues distances (10 km et
plus), prenez une pointure supérieure
à la votre.
Pour les très longues distances en
condition de forte chaleur (Marathon
des Sables, par exemple) prenez 2
pointures de plus. Pour éviter l’introduction de sable, les modèles à guêtre
du commerce sont généralement
insuffisants. Prenez conseil auprès
des vieux “briscards” pour connaître
les astuces qui vont bien.
tel que détaillé dans le texte
“pansement de protection”.
2° STADE : LA PEAU FORME UNE
BULLE NON DÉCHIRÉE
percez à l’aide d’une seringue hypo-
dermique stérile,
videz le contenu de l’ampoule en
l’aspirant avec la seringue,
injectez de l’éosine toujours à l’aide
de la seringue hypodermique
(sensations fortes garanties),
videz à nouveau le contenu de
l’ampoule,
faites un pansement protecteur tel
que détaillé dans le paragraphe
“pansement de protection”.
3° STADE : LA PEAU EST “À VIF”
LES SEMELLES
éliminez les lambeaux restant à
On parle de semelles pour désigner
trois éléments très différents :
les semelles d’usure des chaussures (semelles extérieures plus ou
moins crantées pour résister à
l’abrasion du sol et assurer une
bonne adhérence sur le sol).
les semelles de propreté (semelles
internes servant à accueillir le pied
dans des conditions générales de
confort).
les semelles orthopédiques ou
orthèses (faites sur mesure par un
podologue).
l’aide d’une paire de ciseaux propres
lavez la plaie avec du sérum
physiologique,
désinfectez,
appliquez une bonne couche de
crème antiseptique et grasse,
(Cycatril par exemple)
réalisez le pansement protecteur
tel que détaillé dans le texte
“pansement de protection”.
Les endroits les plus souvent touchés sont
le talon, la plante des pieds et les orteils.
Ces dernières doivent être réalisées
par moulage au relief plantaire, et sont
destinées à réaligner vos appuis plantaires pour assurer un fonctionnement
harmonieux de vos articulations (pieds
chevilles, genoux, hanches, dos …).
Une prescription médicale et un examen podologique et fonctionnel sont
indispensables pour vérifier la qualité
de vos appuis.
Exemple sur une ampoule située à la
face postérieure du talon : l’élément
protecteur siliconé est disponible chez
votre podologue.
Cet élément protecteur apporte les
avantages d’une protection optimale,
sans adhérer à votre peau et sans la
fragiliser par une humidité excessive.
Il n’agglomère pas le sable.
Les tests ont été réalisés scientifiquement dans des conditions de chaleur et
d’hygrométrie au cours d’épreuves de
très longue endurance avec des dénivelés positifs et négatifs importants. De mauvais appuis plantaires peuvent
en effet générer des pathologies plus
ou moins graves, dont les ampoules.
Pansement de protection
Santé du pied >n°01
19
23 MAI
Le 23 mai 2007 : montrez
vos pieds à un podologue !
Journée nationale de
dépistage et de prévention
pour la santé du pied
L’UFSPP repart en campagne !
Le 23 mai 2007, se déroulera
dans toute la France (200 sites
concernés) la 5e édition de la
Journée nationale de
prévention “Conseils et
diagnostic gratuits”.
e 21 mai 2003, la première édition
avait rencontré un large écho dans
la population. Depuis, chaque
année, l’intérêt des Français ne n’est
pas démenti avec plus de 60 000 consultations émanant pour la plupart de
patients qui n’avaient jamais “montré
leurs pieds” à un professionnel de santé.
Le 23 mai 2007, ainsi, grâce au soutien
des médias et à la mobilisation des
podologues, un maximum de Français
qui n’ont jamais fait le point sur la
santé de leurs pieds bénéficieront d’un
accueil privilégié par un podologue,
dans un des 200 sites publics participants (Caisses Primaires d’assurance
maladie, caisses de mutualité sociale
agricole, mutuelles, caisses de
retraite, mairies, etc...). La liste complète sera publiée sur www.sante-dupied.org, le site web de l’UFSPP, mis à
jour jusqu’au dernier moment.
La manifestation a comme objectif
principal de faire prendre conscience à
tous de l’importance que revêt la santé
de vos pieds, car, le moins que l’on
puisse dire, c’est que les Français ne
s’en préoccupent pas suffisamment.
Cette situation est particulièrement
préjudiciable pour des patients “à
risque”, comme les diabétiques ou les
personnes âgées. Mais, elle peut avoir
des conséquences très négatives pour
d’autres catégories de la population.
Ainsi, les premières visites des podologues de l’UFSPP dans les écoles
L
20 Santé du pied >n°01
montrez
vos pieds !
Conseils, dépistage et diagnostic
gratuits chez un podologue
maternelles ont mis en évidence un
état déjà très préoccupant des pieds
des bambins, aggravé par un chaussage inapproprié.
Le réflexe “santé du pied” !
Il est donc essentiel de provoquer dans
la population un réflexe “santé du pied”
qui se traduit, dans les faits, par la
volonté de “montrer ses pieds” régulièrement à un podologue, un peu comme
les Français ont fini par le comprendre
vis-à-vis des chirurgiens-dentistes.
Chaque Français est donc concerné
par cette journée de prévention mais il
est important que les parents des
enfants de 4 à 6 ans en profitent pour
une première consultation d’un podologue.
Tous ceux qui pratiquent un sport, les
personnes âgées, les femmes
enceintes, notamment, bénéficieront
de conseils précieux et d’un diagnostic
de leur situation.
S’agissant des personnes diabétiques,
la consultation s’avère INDISPENSABLE (gardons à l’esprit qu’il y a plus de
12 000 amputations par an à cause du
pied diabétique). Recevez chez vous la
liste d es 200 lieux d e
consultations gratuites
et les horair es !
Si vous souhaitez recevoir cette
liste par mail fin avril prochain,
faites-en dès à présent la
demande par mail à
[email protected].
AUTOUR DU PIED
Pieds gonflés, mauvaise
circulation, jambes lourdes,
existe t-il des chaussettes
adaptées ?
En circulant dans le corps, le
sang doit parcourir 1,5m pour
remonter des pieds vers le
cœur, effectuant ce qu’on
appelle le retour veineux.
Notre corps est ainsi parcouru
par 300 kms de veines dont la
première mission est de
ramener le sang au cœur.
Lorsque ce retour du sang
vers le cœur se fait peu ou
mal, une accumulation de
sang veineux dans les
membres inférieurs peut se
produire, entraînant une
inflammation des tissus. On
parle alors d’insuffisance ou
de maladie veineuse.
otre mode de vie sédentaire
empêche de solliciter suffisamment nos muscles et en particulier ceux du mollet. Le retour veineux
devient alors déficient et du sang peut
stagner dans les jambes, créant ainsi
l’insuffisance veineuse.
N
Santé du pied >n°01
21
AUTOUR DU PIED
La sensation de jambes lourdes s’accompagne souvent de crampes nocturnes, de gonflements des pieds et
des chevilles, d’un aspect marbré de la
peau et de formation spontanée de
bleus et de varicosités.
Ce problème est accru chez les personnes âgées, chez les femmes
enceintes, chez les personnes alitées (hospitalisées, handicapées…)
et lors de longs voyages (avion, train,
voiture…).
En France, 18 millions de personnes
souffrent de leurs jambes, soit 57 %
des femmes et 26 % des hommes qui
se plaignent de la circulation veineuse
de leurs jambes. Ceci représente 1/3
de la population en activité professionnelle et plus de 50 % à l’âge de la
retraite. Entre 30 et 70 ans, 40 % de la
population se plaint d’insuffisance veineuse et particulièrement de jambes
lourdes.
Que faire en cas de
jambes lourdes ?
Il faut en premier lieu soulager puis
éviter l’aggravation qui déboucherait
sur l’apparition de varices ou de complications.
Pour cela, il faut prioritairement améliorer ses règles d’hygiène de vie avec
notamment la pratique d’une activité
physique régulière et une alimentation
équilibrée, avec aussi une bonne
hydratation. Il faut éviter toutes les
sources de chaleur sur les jambes
ainsi que les stations immobiles
(debout ou assis). Il faut également
éviter les vêtements trop serrés à la
taille et aux jambes de même que les
chaussures trop hautes ou trop plates
(la bonne hauteur, c’est 4 cms). Pour
améliorer le retour veineux pendant le
sommeil, il est conseillé de surélever
les pieds du lit (mais pas plus de
10 cms).
Parmi les moyens à privilégier, le port
de chaussettes dont les élastiques
maintiennent modérément les chevilles et les mollets s’est imposé. Le
port de chaussettes, de bas et de
bandes de contention qui stimulent la
circulation veineuse en exerçant une
22 Santé du pied >n°01
contre-pression au niveau de la paroi
des vaisseaux, par une contention progressive de la jambe, est ainsi vivement conseillé. En rentrant le soir, on
constatera que les jambes ne portent
ni marques, ni veines saillantes au
niveau du pied et que les chevilles ne
sont pas gonflées.
La contention utilise le principe physique de dégressivité avec des pressions maximales en cheville qui diminuent vers le haut. Ce principe, mis au
point dans les années 1955/60 a
certes prouvé son efficacité pour le
traitement des maladies veineuses
mais l’idée de pousser ainsi le sang
vers le haut paraît actuellement, avec
les techniques d’imagerie modernes,
très désuète.
D’autre part, il paraît inconcevable
d’appliquer le même principe de
contention (ce qui est fait actuellement) à un malade atteint d’une phlébite, d’un ulcère variqueux ou d’un
œdème permanent et à une personne
non malade présentant quelques
varices, se plaignant de jambes
lourdes ou simplement voyageant en
avion en vol long courrier.
Ce principe de dégressivité est néanmoins devenu tellement immuable
qu’il est toujours préconisé et utilisé
comme argument publicitaire pour les
bas dits de maintien, de prévention ou
pour défatiguer les jambes.
Des chaussettes
“révolutionnaires” !
Un nouveau concept de contention, dit
de dégressivité inversée ou de contention progressive, a été depuis développé, avec pour objectif d’améliorer la
circulation sanguine et surtout veineuse pour accélérer la récupération
et améliorer l’oxygénation du muscle
et sa performance.
Le principe physique de cette contention était l’inverse de la contention traditionnelle. Les pressions étaient faibles au niveau de la cheville et plus
fortes au niveau du mollet. Ces chaussettes “révolutionnaires” ont notamment été adoptées par de nombreux
sportifs de haut-niveau.
Sur ces bases, certains fournisseurs
ont mis au point une chaussette
relaxante et antifatigue grand public,
avec des pressions moins fortes que
les chaussettes destinées aux sportifs, permettant, sans aucun risque,
un port continu pendant toute la journée. Ces pressions plus soutenues au
mollet favorisent une meilleure circulation veineuse et capillaire et agissent sur l’amélioration significative
des sensations de jambes lourdes et
douloureuses.
Ces chaussettes sont destinées à tous
ceux qui ressentent de la fatigue dans
les jambes mais également à tous
ceux qui ont une activité quotidienne
contraignante pour les jambes (piétinements, stations immobiles, transports) et finalement à toutes les personnes qui portent des chaussettes
puisqu’elles ont, en plus des qualités
des chaussettes classiques du quotidien, une action de prévention.
La société Kindy s’est ainsi notamment investie dans une gamme de
“chausseto-thérapie” exemplaire. Les
chaussettes relaxantes-antifatigue
sont obtenues par une méthode de tricotage particulière et brevetée et sont
d’ailleurs souvent recommandés par
les professionnels de santé (kinésithérapeutes, podologues, angiologues…).
D’autres marques ont également
développé des produits qui tiennent
compte des besoins de santé. C’est
notamment le cas des chaussettes
DixDoigts, mises au point par un
médecin orthopédiste suédois. Dans
ce pays, elles sont même prescrites
par des médecins et des podologues..
Vendues en France exclusivement en
pharmacie, elles ont été notamment
conçues pour soulager les jambes
lourdes et les pieds fatigués.
La rubrique “produits santé”, que
vous retrouverez à partir de notre
numéro 2, vous informera des
différents types de chaussettes qui
peuvent convenir à votre situation.
Nous reviendrons également, dans
notre prochain numéro, sur
l’importance de chaussettes spécifiques pour les diabétiques. ABÉCÉDAIRE
Vos pieds de A à Z
Aa
Ampoule
Artérite des membres
inférieurs
Arthrite
Aa
Ampoule
Les ampoules sont des lésions douloureuses remplies de liquide, causées par le frottement
ou la pression.
Il s'agit ainsi de bulles de la peau, apparues suite à un frottement répété de la chaussure. Cette
brûlure est souvent due au port de chaussures neuves, raides ou mal adaptées. Elle peut aussi
être causée par une marche exceptionnellement longue, par les plis des chaussettes contre la
peau ou par une déformation des pieds.
La prévention passe par des chaussures adaptées, sans point de pression (trop petites) et sans
déplacements du pied dans la chaussure (trop grandes). .
Une fois l'ampoule apparue, on peut soit la laisser telle quelle, soit la percer et y appliquer un
antiseptique tannant et un pansement, soit l'enlever et y mettre un pansement mousse.
Le podologue va, si nécessaire, retirer la surface de l’ampoule et prescrire un topique local. Il
va, notamment, recommander des pansements et des mesures visant à éviter le frottement.
Artérite des membres
inférieurs
L'artérite, c’est une diminution du diamètre des artères qui se bouchent à cause de différents
facteurs (cholestérol, tabac...).
artériopathie des membres inférieurs provoque de manière progressive l'occlusion des artères
irriguant les membres inférieurs. Elle se traduit par une claudication intermittente artérielle des
membres inférieurs. Si celle-ci est méconnue ou mal soignée, les lésions vont s'aggraver :
➤ douleurs des membres inférieurs lorsque le sujet est allongé ;
➤ ischémie (perte de vascularisation) musculaire puis cutanée. S’il n’y a pas de prise en
charge et de traitement, on peut aboutir à ne nécrose des tissus, une gangrène et une
amputation possible..
Cette gangrène survient au niveau des orteils souvent après des soins cutanés intempestifs. Elle
se manifeste par une zone noire localisée.
Les règles d'hygiène de vie sont primordiales : la marche tous les jours pendant une heure, à une
allure lente et régulière, est le meilleur traitement possible. Il faut aussi se laver les pieds tous
les jours en insistant entre les orteils, se sécher minutieusement, changer de chaussettes tous
les jours ; utiliser des chaussures larges et souples pour que les pieds soient à l'aise, préférer
les chaussures de toile par temps chaud ; utiliser deux paires de chaussures, alternées de jour
en jour ; couper les ongles des orteils courts et carrés.
La consultation du podologue s’impose pour le traitement des ongles incarnés, cors, ou verrues
plantaires.
Arthrite
C’est une maladie invalidante qui se caractérise par une inflammation du cartilage et des articulations du corps. Les symptômes sont : le gonflement d’une ou de plusieurs articulations,
24 Santé du pied >n°01
Le dictionnaire de la santé
une douleur ou une gêne chronique dans une articulation, des rougeurs ou échauffement
d’une articulation, une mobilité réduite, une raideur au lever et des changements de la peau,
avec des irritations et des excroissances.
Parce que chaque pied est constitué de 33 articulations et supporte un poids et des pressions
considérables, ils sont particulièrement sensibles à l’arthrite.
Parmi les mesures qui s’imposent, le podologue prescrira notamment des orthèses plantaires
à porter tous les jours.
Bromhidrose
C’est une transpiration excessive, avec une sueur d’odeur désagréable. La bromhidrose est la
conséquence la plus connue de l'hyperhidrose, notamment plantaire et axillaire (aisselles).
Les bactéries qui dégradent la sueur produisent une odeur forte et fétide caractéristique qui
imprègne les vêtements. C'est un dysfonctionnement des glandes sudoripares qui peut être
amélioré par une hygiène rigoureuse et des déodorants.
Le pied comporte en effet le plus grand nombre de glandes sudoripares de tout le corps. Leur
rôle est de contribuer à une bonne thermorégulation et à l’élimination des déchets (sels minéraux, urée, ...). Le nombre de glandes sudoripares au niveau des pieds est de 143 à 339 par cm2.
Le podologue apportera les indispensables conseils de prévention et prescrira un traitement
antitranspirant.
Cor
C’est un amas de peau dure et épaisse qui se forme en général à la suite d’un mauvais chaussage ou d’une surcharge de pression. Cette callosité peut aussi être due à la déformation des
orteils avec l’âge, à la rétractation des tendons ou à certains rhumatismes.
Un cor n'est autre qu'un durillon avec un centre dur, qui génère une douleur souvent insoutenable et qui peut se compliquer d’une bursite.
Le cor se situe le plus souvent sur la face dorsale des orteils. On peut également le localiser
entre les orteils (oeil-de-perdrix) ou au bout des orteils, sur le pourtour de l’ongle ou sous
l’ongle.
Le cor se complique rapidement, entraînant une douleur importante, une boiterie et la formation d’une bursite qui accentue encore plus le phénomène douloureux.
Le podologue, après asepsie de la zone, traitera cette hyperkératose puis appliquera si nécessaire un pansement pour diminuer ou supprimer la douleur et l’inflammation.
Aa
Bb
Bromhidros
Cc
Cor
Crevasse
Crevasse
Cette affection gênante se caractérise par de véritables craquèlements de la peau, survenant
dans les callosités du pied (la “corne”). Les crevasses ont deux origines et deux localisations :
➤ au talon, où il y a aussi souvent une surépaisseur de peau, elles sont souvent dues à une
peau trop sèche (anhidrose) qu’il faut réhydrater régulièrement, si possible quotidiennement, soit avec de l’huile d’amande douce soit, encore mieux, avec une pommade adaptée et spécifiquement recommandée dans ce type de lésions.
➤ entre les orteils, elles sont liées à un excès d’humidité. Soit une transpiration trop abondante (hyperhydrose), soit un essuyage insuffisant après les bains.
Le podologue saura vous donner des conseils judicieux et soigner le plus efficacement possible
ces affections douloureuses.
Santé du pied >n°01
25
PIED AU FÉMININ
Quel risque avec
mes chaussures à talon ?
Dans l’histoire, le talon haut avait un rôle purement utilitaire.
Il permettait à la cavalière de prendre un meilleur appui sur les étriers. A la Cour de Louis XV, la
chaussure à talon haut et galbé était à la mode, même si c’était une torture de porter des
chaussures obligeant le pied à prendre une position contre nature et dont la pointe comprimait
douloureusement les orteils. Les chaussures étaient si hautes que les “élégantes” qui les portaient
ne pouvaient marcher sans une canne !
Pas plus de 4 cm
Certains modèles de chaussures,
essentiellement féminins, sont responsables de nombreuses douleurs
et déformations des pieds car ils ne
respectent ni leur anatomie ni leur
physiologie. Les goûts esthétiques
sont trop souvent en opposition avec
ceux du confort. La forme effilée de
la pointe et la semelle fine de
quelques millimètres allègent l’aspect de la chaussure, comme le
talon surélevé “avantage” le mollet.
Mais, malheureusement, les conséquences sont connues et provoquent différents maux podologiques
tels que cors et callosités, hallux
valgus («oignons»), orteils en griffe
ou marteau, syndrome de surcharge
de l’avant-pied. Les répercussions
d’une chaussure mal adaptée au
pied entraînent aussi souvent des
problèmes au niveau de la jambe et
de la colonne vertébrale.
Les professionnels de santé ne
défendent néanmoins pas aux
femmes de porter des chaussures à
talon haut mais ils attirent leur
attention sur des maux de dos et de
pieds qui peuvent survenir au bout
d’un certain nombre d’années, particulièrement avec des talons de
plus de 4 cms.
Toute surélévation du talon va entraîner une répartition du poids du corps
différente entre l’arrière et l’avant du
pied. Une surélévation de plus de 4
cm du talon sera responsable d’une
charge excessive sur les têtes métatarsiennes de l’avant-pied, entraînant des douleurs osseuses et même
quelquefois des fractures des os
métatarsiens mais aura aussi des
répercussions sur le capiton plantaire en l’épaississant jusqu’à la for-
mation de callosités douloureuses.
D’autre part, dans une chaussure à
haut talon, le pied glisse en avant et
les orteils se trouvent comprimés
dans l’extrémité antérieure, les
métatarsiens repoussant la première phalange vers le haut avec,
comme conséquence, la formation
d’orteils en marteau et de cors sur la
partie dorsale des orteils.
Un talon trop haut peut encore provoquer des douleurs dans le mollet
et la colonne vertébrale lombaire. Il
diminue la distance entre l’os du
calcanéum (os du talon) et le genou.
Le tonus musculaire normal du
mollet est diminué et sa fonction
entravée. Avec le temps apparaissent des contractions et même une
rétraction de la masse musculaire
qui rendent alors impossible le port
de talons bas ou la marche à pieds
nus, en raison de tensions douloureuses de la loge postérieure des
membres inférieurs.
Des douleurs de la colonne vertébrale lombaire peuvent aussi être la
conséquence d’un talon trop haut.
Il faut enlever régulièrement
son vernis à ongles
Les ongles ont besoin de respirer et
les vernis, il faut le dire, sont légèrement occlusifs.
Maintenir ses ongles vernis en permanence est donc un piège à éviter. En
effet, constamment masqués par les
26 Santé du pied >n°01
couches successives de vernis, l’aspect des ongles et leur évolution
échappent à toute “surveillance” et
d’éventuels problèmes ne seront pas
dépistés assez tôt.
Par ailleurs, l’application de vernis en
continu jaunit les ongles.
A la fin de l’hiver, vos ongles peuvent
de toute manière présenter un inesthétique reflet jaune. Ils ont besoin de
“lumière” et veulent respirer à l’air
libre. Mieux vaut alors les laissez
quelques temps sans vernis et porter
des chaussures ouvertes.
La grossesse et le pied
Lorsqu’une femme est enceinte, le
gain de poids combiné à la sécrétion
d’hormones détend certains ligaments. Le foetus grandissant, le centre de gravité passe de la région lombaire à l’avant du corps. Aux derniers
stades de la grossesse, la femme tend
à écarter les pieds pour une meilleure
stabilité. Cela impose une contrainte
excessive sur les tendons, les muscles
et les ligaments des pieds, ce qui peut
causer des douleurs ou des problèmes
mécaniques, tels qu’un oignon, une
tendinite, des ongles incarnés et d’autres états inflammatoires.
Parmi d’autres complications courantes, citons le gonflement des
jambes, des veines variqueuses, une
fatigue des jambes et des crampes.
QUE POUVEZ-VOUS FAIRE ?
porter des chaussures confortables
avec orthèse plantaire
utiliser des soutiens plantaires
commencer un programme
d’exercice recommandés.
QUE PEUT FAIRE LE
PODOLOGUE ?
réaliser un examen clinique
conseiller des bas de contention
les pieds des femmes enceintes peuvent également enfler et gagner une à
deux pointures, ce qui cause une gêne.
prescrire des orthèses plantaires
évaluer et traiter les problèmes de
pieds. QUESTIONS
ns sur la
Posez toutes vos questio
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santé de vos pieds et ce
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e
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q
s
Le
et des internautes
9 ongles de mes orteils sont tombés !
Après une randonnée, l’été dernier, 9 ongles de mes orteils sont tombés. Quelles
sont les précautions que je devrai prendre à l’avenir ?
Jacqueline (aliceadsl.fr)
Il est important de bien serrer ses lacets pendant les descentes sinon les orteils
vont buter et ... Il faut aussi s’assurer que les chaussures soient de la bonne taille,
c’est à dire qu’en général, il est recommandé d’avoir une marge de 5 à 7 mm en
avant de l’orteil le plus long. Pour cela, vous devez sortir la semelle de propreté de
votre chaussure de randonnée et poser votre pied dessus en charge (debout). Notre bébé a un retard à la marche !
Impossible de me
débarrasser de cette
callosité derrière le talon !
J’ai un problème d’épaisseur de peau,
genre callosités, située derrière les
talons et non pas dessous, ce qui est
très inesthétique et dont je n’arrive
pas à me débarrasser : râper, enlever
au scalpel, crème anti callosités,
éosine, rien à faire, l’épaisseur se
reforme sans arrêt. Évidemment, je ne
peux plus aller à la piscine (la zone
devient blanche), ni mettre de chaussures ouvertes. Connaissez-vous ce
problème et comment y remédier ?
Annie (wanadoo.fr)
Il y a plusieurs causes possibles :
- le contrefort de vos chaussures n’est
pas adapté à la forme de vos talons et
un frottement existe ...
- vos pieds ne sont pas maintenus
correctement dans les chaussures
et il y a un frottement...
- vos calcanéums présentent une
“anomalie” et ...frottements...
- un problème de transpiration
excessive ...
- si ce n’est pas bilatéral, il peut s’agir
d’une verrue...
- si vous avez constaté que, l’été, avec
des chaussures ouvertes derrière ou
pieds nus, le problème était moins
marqué, cela va dans le sens d’un
frottement...
Donc le mieux est de consulter un
podologue. 28 Santé du pied >n°01
Notre bébé de 20 mois sort de chez le pédiatre pour un problème de retard à la
marche (elle se tient debout mais ne se déplace pas seule et seulement si on lui
tient les mains). Son diagnostic médical est un genuvarum (“60% des enfants de
son âge”) et un affaissement de la voûte plantaire, ce pourquoi, il nous a prescrit
des semelles thérapeutiques. L’examen de l’articulation coxo-fémorale est nul.
Son avis “paramédical” est que notre petite est costaude (“centre de gravité
moins facile à trouver”) et peut-être trop satisfaite en termes de prise dans les
bras.
Il nous a également prescrit (“au cas où”) une radio des hanches.
Ceci dit, l’infirmière directrice de la crèche où nous laissons notre fille vient de
s’étonner auprès de ma femme que nous ne soyons pas allés directement chez
un podologue... Qu’en pensez-vous ?
Georges (free.fr)
Je comprends votre inquiétude mais il est vrai que nous rencontrons très souvent des enfants qui présentent un genu-valgum associé à un affaissement de
la voûte plantaire et ce n’est pas grave.
J’ai compris que le pédiatre avait prescrit une paire d’orthèses plantaires donc
vous allez nécessairement consulter un podologue qui réalisera un examen
précis et vous donnera son avis.
Votre fille marchera assez vite et ne voudra plus être portée assez tôt pour que
vous puissiez lui proposer vos bras ... Mais il faut penser à son bien être et il est
vrai l’encourager à marcher seule. La plaie d’un jeune footballeur !
Je suis éducateur de football d’une équipe de joueurs de 13 ans. J’ai un joueur
qui a dû mal s’essuyer les pieds et, de ce fait, il a une infection : petite crevasse,
irritation, comment faire pour le soigner ?
Éric (hotmail.com)
Il faut dans un premier temps qu’il désinfecte avec un antiseptique puis, il doit
bien sécher ses pieds et, ensuite, appliquer une crème hydratante tous les
jours. C’est surtout la rigueur qui permettra de guérir .
Il faut aussi qu’il fasse ses lacets même en dehors du foot car les frottements
dans les chaussures accentuent le problème. Un champignon dans un hammam !
J’ai depuis de longues années attrapé, dans un hamamm, un champignon.
J’avais une plaque sur tout le pied, je ne l’ai pas soigné car elle a disparu. Mais,
depuis, j’ai le pied très abîmé, frippé, et qui me fait souffrir surtout entre les
orteils. Je fais des bains de pieds, je les crème mais rien n’y fait. Auriez-vous
une solution pour moi ? Est-ce un champignon ou une mycose?
Maddy (club-internet.fr)
Je vous conseille de consulter un dermatologue afin d’envisager un prélèvement
et de définir le germe responsable. Vous aurez ensuite un traitement adapté.
En attendant, il est important de bien vous sécher entre les orteils après la
douche et d’éviter les chaussures où le pied ne respire pas. Mon ongle va t-il tomber ?
Suite à un tournoi de foot, j’ai observé un hématome sur chacun de mes deux gros
orteils des pieds. L’un des deux a provoqué le décollement de l’ongle, pas l’autre
(pas encore du moins). L’’autre ongle va-t-il se décoller ou l’hématome peut-il se
résorber sans chute de l’ongle ? Comment être sûr que la matrice de l’ongle n’est
pas touchée ? Dois-je aller voir un podologue ou puis-je attendre que mon ongle
repousse sans craindre qu’il “repousse mal”
Alain (wanadoo.fr)
Il se peut que l’ongle se détache de son “lit” mais ce n’est pas certain.
Par contre, je vous conseille de faire en sorte que l’ongle ne “tombe” pas afin de
préserver son “lit” (sa place) et ainsi d’éviter tout risque de repousse sous la forme
d’ongle incarné. Je pense qu’il sera nécessaire de consulter un podologue si vous
ressentez une douleur ou en cas d’inflammation. Le cadet peut-il porter
les chaussures de l’aîné ?
Est-il dangereux pour le pied du
petit enfant de lui mettre des
chaussures déjà portées par un
autre enfant ? En fait notre problème est de savoir ce qui montre
qu’une chaussure est déformée.
Souvent on entend que les chaussures portés par l’aîné ne doivent
pas être mis au second. Alors que
penser ?
Laurence (hotmail.com)
Il faut que le chaussant soit bien perpendiculaire au sol et que la semelle
de la chaussure ne soit pas “usée”,
c’est à dire qu’elle soit uniforme, en
bref que la chaussure ressemble à
une neuve même si elle a déjà été
portée, un peu comme un vêtement
dont la couleur est passée mais se
tient toujours. L’épine du pied du talon !
Je voudrais avoir des renseignements
sur l’épine du pied du talon. Que dois je
faire ? Paul (netcourrier.com)
La douleur que vous devez ressentir est
en réalité en relation avec une aponévrosite plantaire, c’est à dire, pour faire simple, comme une tendinite, et donc vous
devez la ressentir plus le matin à froid ou
à l’effort prolongé. Je vous conseille donc
de consulter un podologue qui vous réalisera des orthèses plantaires adaptées
et vous serez soulagé. Les orteils douloureux
du cycliste !
J’ai 71 ans et en bonne santé. Je
m’entraîne en course à pied ou en
vélo 3 fois par semaine en moyenne
depuis plusieurs années. Quand il
fait doux ou chaud (température
supérieure à 15/18 degrés), après
1h15/1h30 d’entraînement, mes
orteils et avant-pieds deviennent
progressivement douloureux par
échauffement.
J’ai essayé les crèmes anti-frottement, semelles thermoformées,
manchons de contention (type
Booster), sans résultat.
Personne n’a pu trouver la solution à
ce problème. Il parait que ce problème
n’est pas rare chez les cyclistes.
Jean-Claude (yahoo.fr)
En effet, ce problème est relativement fréquent . Avez-vous essayé de
changer de chaussures de vélo et
surtout de chaussant, donc souvent
de marque ?
Avez vous des problèmes circulatoires ?
Est ce que les orthèses plantaires
thermoformées ont été réalisées
avec un élément dans la partie
antérieure du pied et avec une voûte
plantaire ? Dans des matériaux
durs ou souples ? Avez essayé de
changer de chaussettes, soit plus
serrées remontant jusqu’aux
genoux, soit moins serrées ?
Est ce que vous avez changé de vélo
ou des réglages ?
L’examen clinique a t -il révélé des
pieds creux ?
Toutes ces questions sont des pistes
de recherche et il est évident que la
solution ne pourra se trouver qu’à la
suite d’un examen podologique complet de la course et sur le vélo. L’opération est-elle la solution miracle ?
J’ai une excroissance osseuse à l’extérieur du pied, à cause de ça, j’ai de plus en plus
de mal à ma chausser par exemple. J’aurais voulu savoir comment cela s’appelait ?
Et si l’opération serait la solution miracle?
Cécilia (club-internet.fr)
Si cette excroissance se trouve à l’arrière du talon, il s’agit de la “maladie de
Haglund” et, en dehors d’un chaussage adapté sans frottement, l’opération reste une
solution à envisager et généralement efficace. Santé du pied >n°01
29
1
L’UFSPP lance en 2007 une grande
enquête nationale sur les pieds des
Français : demandez à participer !
Tous les aspects liés à la santé des pieds des Français
seront passés au crible : pointure (avec le sexe, l’âge, la
taille et le poids de l’individu), marche, hygiène, état des
ongles, coupe des ongles, présence de verrues, cors,
durillons, etc..., chaussage, orthèses,...).
Votre participation est essentielle car les résultats de cette
grande enquête épidémiologique seront corrélés avec les
données internationales disponibles.
Pour recevoir le questionnaire, indiquez-vous ci-après
votre adresse mail (de préférence) ou à défaut votre n° de
fax ou votre adresse postale.
Je souhaite participer à l’enquête nationale 2007 sur la santé
des pieds des Français. Merci de m’adresser le questionnaire :
adresse mail : _______________________________________
n° de fax : __________________________________________
adresse postale : _____________________________________
_____________________________________________________
3
2
Faites examiner les pieds de
vos enfants à l’école !
L’UFSPP va mener en 2007 deux expérimentations de visites scolaires pour examiner les
pieds des enfants dans deux départements
choisis avec le Ministère de l’Education
Nationale et la médecine scolaire. Des groupes
de 3 podologues bénévoles se rendront dans les
classes maternelles et de première année
d’école primaire afin d’examiner les pieds des
enfants et de les sensibiliser à l’importance de
l’hygiène des pieds et d’un chaussage adapté.
Un compte-rendu sera adressé aux parents et
une bande dessinée remise aux enfants.
En dehors de cette expérimentation, les podologues de l’UFSPP sont en mesure de procéder
aux mêmes examens partout en France à la
demande des enseignants ou des associations
locales de parents d’élèves. Si vous souhaitez
que cette initiative concerne l’établissement
dans lequel vous enseignez ou dans lequel votre
enfant est scolarisé, faites en la demande
auprès de l’UFSPP, 17 rue de l’Echiquier, 75010
Paris.
Abonnez-vous au magazine de la santé du pied
et recevez-le chez vous
5 fois par an pour mieux prendre vos pieds en main !
Nom : ______________________________________________Prénom : _____________________________
ou Organisme : ___________________________________________________________________________
Nom du responsable :______________________________________________________________________
Adresse : ________________________________________________________________________________
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