Des chaussures à la forme du pied…
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Des chaussures à la forme du pied…
Des chaussures à la forme du pied… JB Rodde propose plus de 80 modèles fashion et confortables pour hommes et femmes, dans un large éventail de coloris : des chaussures de ville et sandales au look moderne et chic, aux ballerines glamours, en passant par les chaussures de running et de trekking. Leurs formes larges aux lignes fantaisistes donnent la sensation de marcher pieds nus et illustrent parfaitement l’expression “être bien dans ses pompes !”… Des chaussures pour la santé des pieds ! Mais, avant tout, elles sont conseillées par les podologues aux patients qui souffrent de maladies des pieds, à tous ceux qui cherchent un réel Union Française confort de marche et sont recommandées par l’UFSP (U pour la Santé du Pied). Ces chaussures épousent la véritable forme du pied afin que les orteils aient une liberté totale de mouvement. Chaque modèle répond ainsi aux problèmes de santé des pieds : déformations diverses (de type hallux-valgus), pieds enflés, problèmes liés au diabète. Une fabrication traditionnelle Les chaussures JB Rodde doivent leur succès aux designers et au savoir faire issu de la tradition cordonnière et du monde médical. Ce succès est le résultat de chaussures fabriquées à la main dans des matières naturelles, des cuirs souples, sans couture intérieure susceptible d’irriter ou de comprimer le pied. Il existe aujourd’hui 25 semelles différentes, adaptées à chaque type de chaussure avec un lit plantaire massant et amortissant. Certains modèles possèdent des semelles intérieures amovibles afin d’y loger facilement la semelle réalisée par les podologues. JB RODDE : LIBEREZ VOS PIEDS JB Rodde BP 80729, 59066 Roubaix cedex 1 Tel : 08 25 45 00 10 - Fax : 03 20 27 09 97 www.jbrodde.fr Aujourd’hui, ces chaussures sont disponibles dans les 5 magasins JB Rodde (2 à Paris, Lyon, Toulouse, Marseille) et par vente par correspondance (Tél 08 25 45 00 10 0,15€ la minute). www.jbrodde.fr Santé du pied MARS AVRIL 2008 Le magazine de la prévention 3€ no6 V'là le Printemps ! Faites respirer vos pieds... Prise en charge des soins podologiques pour les diabétiques Entretenir ses pieds : quelles crèmes pour quels problèmes ? sommaire édito Pourquoi faut-il montrer ses pieds le 21 mai ? Un français sur 5, chaque année, souffre de maux de pieds qui nécessitent impérativement la consultation d’un podologue. La plupart s’en dispensent ou se décident trop tardivement. Nos pieds, si “sollicités” et malmenés, sont les grands oubliés de notre santé. Les maux de pieds sont multiples et peuvent avoir des conséquences sur tout le membre inférieur. Pourtant, alors que nous réagissons immédiatement à la moindre alerte touchant une autre partie de notre corps, nous n’avons pas le réflexe “santé du pied”. Parmi les maux de pieds les plus courants, vous pouvez souffrir de durillons et de cors, mais aussi d’un “pied d’athlète” qui est une infection de la peau, caractérisée par des démangeaisons, des troubles, des rougeurs ou la formation de cloques. N’oublions pas les verrues plantaires, contagieuses, qui sont localisées sous la plante des pieds ou sous les orteils. L’ongle est aussi une “victime” régulière de multiples agressions. Il peut être atteint par un champignon, entraînant effritement et destruction. Un fragment d’ongle peut pénétrer dans la chair et provoquer douleur, inflammation et infection : c’est l’ongle incarné. L’ongle peut aussi se décoller partiellement ou s’épaissir. Il faut enfin compter avec les troubles de la transpiration qui sont à surveiller et à traiter, qu’il s’agisse de transpiration excessive ou, au contraire, de diminution de la sécrétion. Vous pouvez, enfin, souffrir de déformations du pied et de troubles de la statique, nécessitant la conception et la réalisation d’une paire d’orthèses plantaires sur mesure. Tous ces soins et traitements vous seront apportés par le podologue. Il y en a près de 10 000 en France. Le 21 mai, vous pouvez faire avec eux le point de la santé de vos pieds et bénéficier d’un véritable dépistage. Rendez-vous dans l’un des 200 sites publics proposés par l’UFSP. Le directeur de la publication Djamel Bouhabib Chouchoutez vos pieds : au rythme des saisons L’hiver est fini : les chaussettes s’allègent ! Pied de l’enfant 6 L’UFSP édite sa première BD pour les enfants 4 Seniors Zoom 21 mai 2008 : 6ème Journée nationale de prévention et de dépistage sur la santé du pied : “Montrez vos pieds !” 7 12 Entretenir ses pieds : quelles crèmes pour quels problèmes ? 18 Soins Sport pour tous Le bon choix des chaussettes de running Le bon choix des chaussures de running 9 Pied au féminin Pied à risque Le retour des activités de plein air : quels pansements pour les premiers “bobos” ? Changement de couleur, taches sur les ongles : que vous arrive t-il ? Danse, aérobic, stretching : attention aux pieds ! La Sécurité Sociale va (enfin) rembourser les soins podologiques des patients diabétiques ! 14 22 Vos pieds de A à Z Ephidrose, Fléchisseur commun des orteils, Goutte, Hyperkératose, Intertrigo, Kératolyse ponctuée Les questions des lecteurs et des internautes 20 25 La fiche conseil Traitement de l’ongle incarné par orthonyxie 24 Magazine de l'Union Française pour la Santé du Pied 57 rue Eugène-Carrière – 75018 PARIS [email protected] www.sante-du-pied.org Directeur de la Publication : Djamel Bouhabib Comité scientifique : Denis Jossaume, Claude Huertas, Isabelle Herbaux, Muriel Montenvert, Xavier Nauche, Dominique Rouland, Françoise Sault. Rédaction : Pic de la Mirandole Conception graphique, mise en page : e.maginère - www.emaginere.fr Impression : Presses de Bretagne CHOUCHOUTEZ VOS PIEDS L’hiver est fini : les chaussettes s’allègent ! Avec quelles fibres une chaussette est-elle fabriquée ? Il faut prêter la plus grande attention à la fibre qui compose la chaussette. En fonction de l’usage projeté, certaines conviendront et d’autres pas. C’est notamment le cas pour la pratique d’un sport ou les randonnées. LE COTON Il est utilisé dans 80 % des chaussettes (sport et ville confondus). Le caractère très hydrophile du coton permet une très bonne absorption de la transpiration mais aussi une très bonne acceptation par la peau. Avec le printemps qui s’annonce, c’est toute la garde-robe qui se transforme. Les vêtements d’hiver sont remisés et les tenues légères ressortent des placards. Les pieds aussi vont pouvoir respirer. Pour les chaussures, c’est la valse saisonnière. Certaines, qui ont servi automne comme hiver, vont hiberner alors que d’autres modèles retrouvent leurs fonctions. Les chaussettes de laine sont aussi troquées contre des paires plus fines et plus légères. C’est le moment de rappeler que, selon leur usage, toutes les chaussettes ne se valent pas et qu’il faut les choisir avec autant d’attention que les chaussures. 4 Santé du pied >n°06 Les principales fonctions d’une chaussette sont : l de maintenir les pieds au chaud ; l d’évacuer la transpiration, par temps chaud ou lors d’exercices physiques. Elles jouent aussi un rôle esthétique, en particulier quand on les voit. Certaines, les chaussettes de contention, ont une fonction médicale, soulageant les douleurs des jambes (jambes lourdes, gonflements, etc.) et prévenant l’apparition des varices. Les chaussettes doivent permettre une bonne adaptation du pied à la chaussure, en particulier pour les activités sportives où la chaussette sert d’amortisseur. Les fibres naturelles (coton, fil de lin, fil d’Ecosse, soie,...) doivent être privilégiées de préférence aux fibres synthétiques (comme le nylon) car elles permettent à l’air de circuler. Le coton est une fibre robuste, agréable à porter par toutes températures et qui n’entraîne pas d’allergies. Il présente néanmoins un inconvénient dans la pratique d’un sport. En effet, le coton retient la sueur et la chaussette va rester humide, favorisant ainsi les macérations, ampoules... LE POLYAMIDE Son caractère hydrophobe va favoriser l’évacuation de la transpiration. Lorsque la première semelle de la chaussure est hydrophile, il y a un parfait transfert de la transpiration de la peau vers la semelle. Le pied reste ainsi au sec. Le polyamide est à recommander avec des chaussures à membrane, type Gore-Tex. LE COOLMAX C’est un polyamide qui permet un meilleur transfert de la transpiration grâce à sa structure. Il a l’intérêt d’être très hydrophobe. Sa structure avec ses canaux permet un meilleur transfert de transpiration, d’où son intérêt pour les sportifs qui peuvent ainsi éviter les glissements ou la macération, liés à une sudation abondante. Au rythme des saisons LE THERMOLITE C’est aussi un polyamide qui offre un très bon confort thermique. La présence d’écaille, permet un “stockage d’air”, qui joue un rôle d’isolant thermique (système “thermos”). Cette fibre est recommandée pour la pratique des sports en haute montagne, dans des conditions extrêmes. L’OUTLAST C’est une fibre de synthèse acrylique, dont le coeur contient des microcapsules renfermant des polymères à changement de phase : l lorsque la peau se refroidit, le polymère devient solide, avec une réaction exothermique qui libère de la chaleur. l lorsque la peau se réchauffe, le polymère devient liquide, avec une réaction endothermique qui absorbe l’effet de chaleur et rafraîchit le pied. Un peu d h’ istoir e ! Les chaussettes dérivent des chausses qui étaient utilisées en complément des hauts-dechausses au Moyen Âge. La chausse était un vêtement en coton, laine ou soie, moulant la jambe jusqu ‘à l’enfourchure pour l’homme et jusqu’au genou pour la femme. D’abord appelée “chalcette” vers 1150, puis “cauchette” en 1282, puis “chaucette” fin XV° siècle, c’est un bas s’arrêtant à mi-jambe. Au début du 19ème siècle, il se portait sur des “noirs” très chics et on l’appelait “bas de chausse”. Puis, la naissance du pantalon amène la création de la chaussette qui est un tuyau à larges cotes. Chaussettes et activités sportives Un bon marcheur ou randonneur doit savoir bien choisir ses chaussettes. Longtemps exclusivement prisées, les chaussettes en matière naturelle (soie, lin ou coton) sont aujourd’hui concurrencées par des chaussettes utilisant de nouvelles fibres repoussant l’humidité vers l’extérieur. On trouve même aujourd’hui des chaussettes “spécial randonnée”, renforcées au niveau des zones vulnérables et fabriquées avec des fibres étudiées pour diminuer la transpiration et les frottements. Dans tous les cas, vous devez éviter les petites “socquettes” d’été, même s’il fait trop chaud. Ainsi, en randonnée, on évitera le coton qui absorbe l’humidité, garde la transpiration et laisse les pieds tout humides au profit d’une matière thermo-régulatrice dont les microcapsules évacueront la chaleur et l’humidité, laissant les pied au frais. Toutefois, il n’existe pas de chaussettes de sport entièrement en synthétique. En effet, cela serait incompatible avec un maintien minimum du pied. La présence de “bouclettes” est un plus et apporte un confort et un amorti plus important. En randonnée, selon votre destination, il est conseillé de porter deux paires de chaussettes, avec une plus fine contre la peau, plutôt qu’une seule paire très épaisse. Le frottement s’effectue en partie entre les deux épaisseurs et donc un peu moins sur les pieds. Les frictions sont ainsi amoindries et en cas de problème, vous n’aurez qu’à retirer une paire ! En montagne, pour éviter les ampoules, on additionnera ainsi une paire de chaussettes fines en coton et une paire de grosses chaussettes en laine. Pour la course, les chaussettes de sport en coton avec semelle éponge ont l’intérêt d’isoler les pieds des désagréments dus à la transpiration. Chaussettes et pieds sensibles Il existe aujourd’hui des chaussettes conçues pour ceux qui ont des pieds sensibles comme les diabétiques. Les points clés pris en compte sont, notamment, dans ce cas, les suivants : l des coutures plates non irritantes pour réduire la pression au niveau des orteils et limiter le risque d’irritation, l un rembourrage supplémentaire au niveau du pied, du talon et des orteils pour réduire les frottements, l une composition avec des multifibres en acrylique pour évacuer l’humidité. Le marché de la “chaussette de santé” marque des points et toutes les enseignes s’y mettent, souvent après un travail en amont avec les professionnels de santé, et notamment les podologues. Il existe ainsi des modèles de chaussettes présentant des finitions antibactériennes et antifongiques pour inhiber le développement des bactéries et des champignons sur la chaussette. Certaines gammes sont non comprimantes, avec un bord-côte sans élastique. D’autres, dites anatomiques, offrent en particulier une protection optimale des zones sensibles et évacuent la transpiration. On trouve aussi aujourd’hui des chaussettes “de récupération” et des chaussettes “hypoallergéniques”. Santé du pied >n°06 5 P I E D D E L’ E N F A N T L’UFSP présente sa première BD : “Les aventures d’Oulala” d’enfants, sur d’autres planètes, qui se préparent à gâcher toute leur vie parce qu’ils ne font pas attention à leurs pieds. Oulala est, lui, chargé des petits Terriens. Ceux-ci sont adorables mais ils se moquent complètement de leurs pieds. D’ailleurs, avant, ils ne s’occupaient même pas de leurs dents jusqu’à ce que ceux de la planète “Beausourire” réussissent à les convaincre de se brosser les dents deux à trois fois par jour . Tome 1 : “Le secret des Bienchaussés” Afin de mieux sensibiliser les enfants à la santé de leurs pieds, l’UFSP vient d’éditer sa première BD de santé consacrée aux aventures d’Oulala. Ce petit personnage va accompagner toutes les actions de l’UFSP vis-à-vis des enfants et en milieu scolaire. Oulala vit sur la planète des “Bienchaussés” où, pour la population, les pieds sont aussi importants que le coeur et le cerveau. Dès l’enfance, le petit Bienchaussé apprend à s’occuper de ses pieds, à éviter les bobos. Il marche souvent pied nu sur des sols irréguliers pour éveiller sa sensibilité et son équilibre. Chez les “Bienchaussés”, l’aide aux habitants des planètes en difficulté implique tous les jeunes, à la fin de l’adolescence. Chacun, pendant un an, doit prendre en charge quelques centaines 6 Santé du pied >n°06 Cette première BD raconte la première expédition d’Oulala, éjecté du Grand Observatoire par le savant Foulopied, au secours de trois petits enfants français de 6 à 10 ans : Hugo, sa petite sœur Marie et leur cousin Nicolas Devant eux, Oulala évoque la puissance des Bienchaussés grâce aux soins qu’ils donnent à leurs pieds. Il inquiète Hugo en présentant le port permanent de ses baskets comme une “catastrophe”. Il le fait déchausser et ironise sur l’état des chaussettes. Il examine leurs pieds et leur donne des conseils pour éviter les problèmes qu’il constate déjà. Oulala révèle ainsi aux enfants le secret des Bienchaussés ou “comment garder ses pieds en bonne santé toute sa vie”. Il leur dit au revoir, à la fin de la BD, mais ils savent que désormais ils ont, tout là haut, un ami qui saura leur rappeler les bonnes résolutions. La BD a été éditée avec le concours du chausseur Tékilou, dont le petit personnage seconde Oulala dans ses missions auprès des petits Terriens. L’UFSP dans l’école de vos enfants : comment faire ? Si vous vous occupez d’une association de parents d’élèves ou que vous êtes enseignant et que vous souhaitez que les podologues de l’UFSP viennent bénévolement examiner les pieds des enfants de 4 à 6 ans, à l’école maternelle, adressez un mail à [email protected]. ZOOM 21 MAI 2008 : 6ÈME JOURNÉE NATIONALE DE PRÉVENTION ET DE DÉPISTAGE SUR LA SANTÉ DU PIED : “Montrez vos pieds !” L’Union Française pour la Santé du Pied (UFSP) organise le 21 mai prochain, dans le cadre du “Mois mondial de la santé du pied”, la 6ème édition de la Journée nationale de prévention et de dépistage. Cette initiative se déroulera dans 200 sites publics en France. Un Français sur 5 souffre de maux de pieds qui nécessitent impérativement la consultation d’un podologue. Les femmes enceintes, les adolescents en phase de croissance, les personnes âgées, mais aussi les enfants à partir de 4 ans doivent impérativement faire examiner leurs pieds. Les sportifs, amateurs ou compétiteurs, savent mieux que personne ce que leurs performances doivent à leurs pieds et à leurs appuis. Mais, les personnes diabétiques ou artéritiques, celles souffrant d’arthroses ou de rhumatismes doivent prendre des précautions beaucoup plus importantes. Les conséquences peuvent être dramatiques : le mal perforant plantaire est, ainsi, chaque année, à l’origine de plus milliers d’amputations du pied de patients diabétiques ! Pourtant, nous “négligeons” nos pieds et si nous réagissons immédiatement à la moindre alerte touchant une autre partie de notre corps, nous n’avons pas le réflexe “santé du pied”. Et nos pieds sont ainsi condamnés à supporter les affections et les contraintes dont ils sont victimes, par notre négligence ou l’absence de conscience de l’importance des soins et d’une prévention des affections du pied. C’est pourquoi les podologues ont décidé de se mobiliser et de mener chaque année une campagne nationale de prévention et de dépistage des affections du pied. Ils ont créé pour cela l’UFSPP qui regroupe les praticiens, les instituts de formation, les sociétés savantes et les fournisseurs de la podologie. Le 23 mai 2007, la cinquième édition a rencontré un large écho dans la population. Plus de 60 000 Français ont consulté gratuitement un podologue à cette occasion. La 6ème édition se déroulera uniquement dans des sites publics et 200 rendez-vous sont programmés dans toute la France, dans des Caisses d’Assurance Maladie, de Mutualité Sociale Agricole, des Caisses de retraite, des salles municipales ou sous des chapiteaux aménagés en cabinets de podologie. La liste complète des sites de consultation gratuite est publiée sur www.sante-du-pied.org et consultable avec le 0892 05 02 46 (numéro vert). > Les podologues vous accueillent ce jour là sans rendez-vous. C’est ainsi une occasion privilégiée de faire le point sur la santé de ses pieds et de celle des pieds de ses enfants (mercredi oblige). Santé du pied >n°06 7 SPORT POUR TOUS Alexandre CHERPIN Podologue du sport Le bon choix des chaussettes de running E lément à part entière dans l’équipement du coureur à pied, les chaussettes, souvent reléguées au second plan derrière les chaussures, doivent être choisies avec attention et répondre à différents critères notamment le terrain et les saisons : l Course par grosse chaleur (été, désert) : garder le pied au froid et au sec. l Course par grand froid (hiver, montagne) : garder le pied au chaud et au sec. L’association « chaussette qui respire et chaussure qui évacue » est un couple gagnant pour le runner. Comment arriver à cette osmose ? Voici un certain nombre de critères que vous devez prendre en compte pour bien choisir vos chaussettes de course, véritables interfaces entre vos pieds et vos chaussures. Propriétés La chaussette doit être « respirante ». Cette propriété essentielle permet évacuer la transpiration et donc d’é diminue l’humidité et la macération à l’origine d’ampoules et de mycoses de la peau. Pour ce faire, les mailles de la chaussette devront être aérées au niveau du coup de pied (face dorsale du pied) et de la cheville. Au niveau de la plante, le tricotage de la chaussette pourra être soit en bouclette, assurant confort protection, soit fin pour optimiser les sensations. De plus elles devront posséder un canal ou couloir d’aération permettant une évacuation optimale de la sueur. La chaussette doit s’aadapter anatomiquement au pied (concept « pied droit/pied gauche »). Elle doit être être sans coutures ou avec des coutures plates, notamment au niveau de l’avant du pied et des orteils, pour éviter un frottement électif à cet endroit, cause d’ampoule. Dans le cas où il existerait des coutu- res, mieux vaut mettre les chaussettes à l’envers. Enfin, les chaussettes devront être anti-dérapantes, certaines posséderont alors un « grip » sous la chaussette. Toujours dans l’optique d’éviter que la chaussette ne bouge et forme des plis, il convient que la chaussette soit resserrée au niveau du médio pied, par un élastique (qui ne comprimera pas pour autant le pied). De plus, les chaussettes devront êtres resserrées au niveau de la cheville pour éviter l’introduction de sable, pierres ou autres saletés. La mise en place de guêtres (cf : photographie) pourra être utile, voire indispensable, sur les trails. Elles évitent l’introduction de poussière dans les chaussettes et protègent les malléoles. Utilisation Durant les courses populaires (inférieures au marathon, soit 42km) il n’y a pas de consignes particulières. Par contre, sur les 100km et sur les raids, trails et autres ultras, il est nécessaire de prévoir plusieurs paires de chaussettes afin de maintenir le pied dans de bonnes conditions (hygiène, au sec). Il peut alors être utile de s’équiper de chaussettes biodégradables pouvant être abandonnées le long du parcours sans dégrader l’environnement. Traitement La plupart des chaussettes de running possèdent désormais un traitement antibactérien qui limite le développement microbien, notamment les mycoses (champignons). Exemple : Sanitized, Hygiotech Anatomie de la chaussette Matériaux Le choix des matériaux composant la chaussette est essentiel et se lit sur l’étiquette. Il faut à tout prix éviter les matériaux acryliques transformant le pied en véritable « bouillotte », privilégier du coton mélangé à de l’é élasthanne ou des fibres de polyester Coolmax que l’on appelle classiquement la « fibre du runner » et qui assurent un bon transfert d’humidité, maintenant le pied au froid et au sec (idéal sous forte chaleur). Les fibres Thermolite seront quant à elles conseillées par temps froid, conservant le pied au chaud et au sec. Conclusion Par ailleurs, le polypropylène et les fibres Téflon ou Profilen, également souvent retrouvées, permettent un séchage rapide des fibres et donc une bonne évacuation de la transpiration. L’ensemble des lésions du pied du coureur peuvent être prévenues ou améliorées par la « chaussetto-thérapie » ! Ne reléguez donc pas les chaussettes au second plan mais choisissez les bien ! Santé du pied >n°06 9 SPORT POUR TOUS Le bon choix des chaussures de running n France, environ 3,5 millions de personnes s’adonnent à la course à pied. La plus pratiquée est la course de fond. Le novice parcourt 5 à 8 km par semaine, le coureur sportif 30 à 60 km, le coureur de fond s’entraîne à raison de 65 à 100km par semaine, le skyrunner (coureur réalisant des compétitions de distances supérieures à 100km, des raids et trails) peut courir 200 km par semaine. Sachant qu’un parcours d’une distance de 10 km à la course exige plus de 3000 foulées, il paraît évident que les chaussures auront un rôle primordial dans l’accomplissement des performances. E Comment trouver chaussure à son pied ? Voici les grands principes de base à prendre en compte pour choisir vos chaussures : Le pouvoir amortissant de la semelle Un des principaux objectifs de la chaussure de jogging est de casser le pic d’impact (lors de l’attaque au sol) par les propriétés amortissantes de la semelle. l L’inconvénient d’une semelle amortissante, qui sera épaisse et donc lourde, est d’absorber l’énergie en n’en restituant qu’une faible partie (faibles propriétés élastiques) et donc d’augmenter le temps de contact avec le sol : elle protège le pied mais diminue la performance. Ainsi on comprendra mieux que son utilisation est parfaitement adaptée pour les entraînements. l Une semelle plus élastique, donc plus fine et plus légère, permet une récupération plus importante de l’énergie produite par l’écrasement de la semelle et un transfert plus rapide vers l’avant-pied réduisant le 10 Santé du pied >n°06 temps d’appui au sol ; la dynamique du pied est conservée et ce type de chaussure est idéal pour les compétitions, elle augmente les performances mais ne protège pas le pied (d’où la contre-indication à les utiliser à l’entraînement). De plus, la chaussure de compétition, outre le fait qu’elle sera plus légère et plus dynamique, sera plus souple, notamment au niveau de l’avantpied, pour faciliter la propulsion. Stabilité de l’arrière-pied La stabilité de l’arrière-pied est fondamentale pour permettre au tendon d’Achille de remplir son rôle d’aabsorbeur et de restitution d’énergie. La pronation physiologique (bascule en dedans, cf : image gauche) du pied nu va doubler dans une chaussure, voire tripler si celle-ci est de qualité médiocre. De ce fait, le pied aura tendance à s’avachir en dedans : on parle de pied pronateur. A l’inverse, lorsque le pied bascule en dehors, on parle de pied supinateur. ▲ Pied droit vu de derrière Bascules en dedans (pronation), à gauche et en dehors (supination), Cependant même si ces chaussures compensent un trouble statique éventuel de votre arrière-pied, la correction n’est pas adaptée à votre besoin puisqu’elle n’est pas quantifiée. Il faut donc éviter à tout prix ce type de chaussure et se cantonner aux chaussures universelles (bien se renseigner auprès du vendeur), avec au besoin l’adaptation d’une paire d’orthèses plantaires sur mesure. Par ailleurs, il existe de la même manière des chaussures pronatrices, destinées aux pieds supinateurs. Là encore mieux vaut les éviter et consulter un podologue du sport qui fera une étude précise du déroulement du pas étude dynamique), lors de la course (é étude fondamentale avant de conseiller une chaussure de jogging et de orthèses plantairéaliser une paire d’o res spécifiques. Achat de la chaussure l en fin de journée car le pied gonfle durant la journée et augmente d’environ 5 % de son volume. l Toujours essayer les deux chaussures pour vérifier l’absence de défaut de fabrication, notamment les coutures au niveau des orteils. l avec un supplément de chaussant (une demi-pointure) pour éviter le choc des pulpes des orteils contre le bout de la chaussure dans les descentes (prévention des hématomes sous-unguéaux) et pour y adapter une paire d’orthèses plantaires au besoin. à droite Plusieurs systèmes ont été mis au point par les fabricants pour limiter l’amplitude de la pronation dans la chaussure, notamment la confection de chaussures supinatrices. Pendant l’essayage, retirer la semelle de propreté (semelle intérieure de la chaussure), qui doit être amovible et poser votre pied dessus. Placer ensuite votre index perpendiculairement devant vos orteils, votre pointure Alexandre CHERPIN Podologue du sport correspond alors à la longueur de votre pied plus la largeur de votre index (1 à 2cm). l en fonction du type de terrain : - chemins, montagne : chaussures de trail, différentes d’une chaussure de running ! - route : chaussures de running - piste, forêts : chaussures dont les semelles externes seront équipées de pointes, d’aiguilles (piste) ou de crampons coniques (cross) l en fonction du rythme des entraînements : - occasionnel : < 1 fois / sem - modéré : 1 à 3 fois / sem - intensif : > 3 fois / sem fonction du type de pied : privilégier les chaussures universelles, éviter les chaussures pronatrices et supinatrices. l en Caractéristiques de la chaussure l Utilisation : ne jamais utiliser de chaussures neuves pour une compétition, les roder au moins 3 semaines avant le jour-J au rythme de 3 sorties hebdomadaires. - Souplesse de l’empeigne (mailles en nylon ; éviter les bandes de cuir ou autre matière plus ou moins rigide sur le dessus de la chaussure au risque de gêner la propulsion). l Laçage : fonctionnel et rapide, permettant un gain de temps (notamment lors des soins pendant un raid). l Semelle : - d’usure (en contact avec le sol) : n raid/trail : crampons pour l’adhérence sur terrains irréguliers. n route : relief beaucoup plus plat, mais semelle anti-dérapante avec de petits crampons au niveau de l’avant-pied pour faciliter l’accroche lors de la propulsion. n piste, bois : pointes, aiguilles ou non, de 6 à 15mm. Dans tous les cas vérifier bien la souplesse de la semelle au niveau de l’avant-pied, en effet la chaussure doit se plier facilement au niveau du 1/3 antérieur. l Tige (corps de la chaussure) : - mailles micro-aérées pour favoriser l’évacuation de la sueur, l’humidité étant “LE” facteur favorisant la plupart des pathologies du pied du coureur. - coque talonnière et renforts latéraux, pour un bon maintien du pied (surtout pour les chaussures de trail, plus lourdes, plus rigides et avec une semelle plus épaisse). La chaussure doit donc être relativement rigide au niveau du talon quand on la pince latéralement. - running : 300g (H, entraînement), 200g (H, compétitions) / 250g (F, entraînement), 200g (F, compétitions). l Durée de vie : ± 1000 km. En effet, même si l’aspect extérieur de la chaussure semble bon, les matériaux de maintien et d’amorti sont usés. Concrètement, si vous courez environ 50 km par semaine, les chaussures dureront au maximum 6 mois. l Entretien : - Privilégier le lavage à la main et au savon plutôt qu’en machine qui les abîme. - Si vous devez les faire sécher, éviter de les mettre sous un radiateur au risque qu’elles ne rétrécissent, bourrez-les plutôt de papier journal, en le changeant régulièrement, il absorbera l’humidité. l Stockage : - Rangement dans un endroit sec et tempéré. - Conservation des chaussures neuves limitée à 2ans pour éviter la détérioration. Anatomie Chaussure de running ▲ Flexibilité chaussure au niveau du 1/3 antérieur Si elle ne se plie pas facilement ou si elle se plie au niveau de la moitié de la semelle, les critères de flexibilité de la chaussure ne sont pas respectés. - de propreté (dans la chaussure) : n micro-perforée (évacuation sueur) n amovible (pour pouvoir adapter une paire d’orthèses plantaires, pour pouvoir la faire sécher et pour vérifier sa pointure). l Poids : - trail : 350-400g (hommes : H) / 300g (femmes : F). Santé du pied >n°06 11 SÉNIORS Entretenir ses pieds : quelles crèmes pour quels problèmes ? Les pieds sont le premier outil de l’autonomie, puisqu’ils permettent de se déplacer. Or, avec l’âge, on a tendance à en négliger l’entretien, d’autant plus que l’on devient moins souple. Pourtant, être bien chaussé et avoir une bonne hygiène, sont deux principes à respecter pour avoir de bons pieds et un bon équilibre. Entretenir ainsi l’épiderme du pied est essentiel. Malgré tout, les problèmes rencontrés sont multiples et l’utilisation de crèmes réparatrices s’avère nécessaire. Autrefois, il était conseillé de prendre souvent des bains de pieds comme remède aux callosités. Aujourd’hui la tendance a changé. Bien sûr, il est nécessaire de se laver les pieds mais à 12 Santé du pied >n°06 certaines conditions. L’eau du bain ne doit pas être trop chaude : 37° maximum ! En cas de varices, cette température doit être moindre. Le bain ne doit pas durer plus de 10 minutes. Évitez d’agresser vos pieds avec des savons trop décapants type savon de Marseille. Mieux vaut utiliser des savons pour pieds secs de type “sur gras” ou des “savons sans savon”, appelés “pains dermatologiques”. Évitez les savons avec parfum et préférez plutôt un savon gras ou un gel hydratant. En cas de transpiration, rare chez les seniors, il est conseillé de se laver souvent les pieds pour éviter que ceux-ci ne macèrent. Si la transpiration est excessive ou si l’odeur est désagréable, mieux vaut consulter un podologue ou un dermatologue. Les pieds doivent ensuite être parfaitement rincés, et surtout bien essuyés avec une serviette fine, en évitant de frotter trop fort. Le séchage est primordial car des pieds humides sont souvent synonymes d’infections ou de mycose. La sécheresse du pied Si la peau est sèche, et c’est le cas en vieillissant, il est nécessaire d’appliquer une crème hydratante, en se massant légèrement. La sécheresse de la peau résulte de l’élimination de l’humidité naturelle du corps par la peau. Nos pieds sont très “pauvres” en glandes sébacées (glandes cutanées annexées à un poil et sécrétant du sébum, qui lubrifie le poil à la surface de la peau) et la voûte plantaire n’en a aucune. Aussi, à leur niveau, la lubrification n’est due qu’aux seules glandes sudoripares, qui produisent et conduisent la sueur. Or, la sécrétion sudorale des pieds diminue à partir de 45 ans et disparaît avec l’âge. Tous les seniors ont donc un pied sec ! Les causes de la sécheresse cutanée sont nombreuses et comprennent des facteurs environnementaux, médicaux et alimentaires. Sur les pieds, la peau sèche cause parfois des démangeaisons, une sensation de rugosité et finit par se gercer, craquer ou se fissurer. La meilleure façon de traiter (et aussi entretenir ses pieds de prévenir) la sécheresse de la peau est de rétablir l’équilibre naturel d’hydratation. Les produits de soins des pieds secs peuvent s’utiliser séparément pour cibler des problèmes précis de sécheresse de la peau et sont recommandés dans le cadre des soins réguliers des pieds (bain, exfoliation et hydratation) pour constamment avoir des pieds en bonne santé. Les soins réguliers des pieds Maintenez une bonne hygiène. Nettoyez-vous les pieds et surtout, séchez-les bien, particulièrement entre les orteils car c’est la partie la plus susceptible de développer une infection. Vérifiez périodiquement la plante de vos pieds. Vérifiez si vous avez des fissures, des cors, des callosités, des verrues et des ampoules. Traitez toute infection avant qu’elle ne s’aggrave. Exfoliez. Faites tremper vos pieds dans l’eau chaude pendant plusieurs minutes et retirez délicatement la peau morte à l’aide d’une pierre ponce ou une lavette rugueuse. Procurezvous une crème exfoliante. Frottez délicatement vos pieds avec cette crème en faisant des petits mouvements circulaires. Hydratez. Appliquez une crème pour peau sèche au moins une fois par semaine, plus souvent si la peau de vos pieds est très sèche. Les crèmes réparatrices Les crèmes “pieds secs” vont permettre une bonne hydratation de la peau et leur application régulière permet le soulagement des douleurs et aide à la prévention des complications. L’application d’une crème, chaque jour après la toilette, est une bonne habitude à prendre, en tenant compte des préconisations du podologue. En présence de callosités, vous devez employer chaque jour une crème spéciale pieds secs “anti-callosités”. Celleci va hydrater les cellules mortes qui se situent en surface et va, de ce fait, diminuer l’épaisseur de la couche cornée aux talons et sous l’avant-pied. La crème doit s’appliquer en massant des orteils vers la cheville. Si les pieds sont très calleux, mieux vaut consulter votre podologue. Chaque traitement, néanmoins, est particulier et mieux vaut suivre celui prescrit par votre podologue en fonction de votre cas spécifique. En présence de crevasses, selon leur localisation, on peut rapidement déterminer si l’on est face à un pied sec ou à un pied qui transpire de façon excessive (hyperhidrose). En appliquant quotidiennement une crème hydratante spécifiquement destinée à cet usage, on limite la formation des grandes plaques d’hyperkératoses à l’origine des crevasses. Pour les pieds qui transpirent trop, il existe des crèmes anti-transpirantes pour des soins cutanés luttant conte la transpiration forte et excessive des pieds. Votre podologue peut également vous prescrire une préparation spécifique qui sera élaborée par votre pharmacien. Si vous êtes diabétique, en cas de peau sèche, appliquez une crème spécifique “pieds du diabétique”, afin d’assouplir les durillons et les talons, siège de nombreuses crevasses. Massez-vous ainsi les pieds avec une crème nutritive hydratante, mais n’appliquez pas de crème entre les orteils. En cas d’activités physiques, appliquez une crème anti-échauffement sur l’ensemble du pied en insistant sur les zones de frottement. En laissant un film protecteur, cette crème permet le glissement tout en évitant les ampoules. n La visite chez le podologue : un soulagement immédiat ! La consultation d’un podologue une fois par an pour un examen préventif est vivement recommandée. C’est un acte de santé essentiel pour maintenir l’intégrité de la santé de vos pieds et veiller à un meilleur équilibre du corps. Ce “réflexe podologue” doit entrer dans la culture santé de chacun d’entre nous. “J’ai mal au pied, je consulte mon podologue”, une réaction qui doit devenir naturelle pour tous ! Toutefois, cette consultation s’impose en cas de problèmes ou de douleurs et, dans ce cas, il ne convient pas d’attendre que la situation s’aggrave ! Toute consultation débute par un examen clinique qui permet au praticien de poser un diagnostic podologique avant d’entreprendre le traitement thérapeutique adapté. En fonction des problèmes posés, il effectue les soins courants (notamment la coupe et les soins des ongles) et soigne certaines lésions (durillons, cors, verrues plantaires, ongles incarnés, malformations de l’ongle,...). Il traite au niveau des pieds la plupart des problèmes de la peau et notamment les troubles de la sudation et leurs conséquences. Il calme également les irritations locales et détend l’ensemble du pied par application de baumes en massage. Dans tous les cas, il prescrit les produits nécessaires au traitement et notamment les médicaments à usage externe. La consultation du podologue procure un soulagement immédiat. Santé du pied >n°06 13 PIED À RISQUE La Sécurité Sociale va (enfin) rembourser les soins podologiques des patients diabétiques ! Après l’expérimentation menée dans le cadre des réseaux diabète, la Haute Autorité de Santé, dans son avis du 11 juillet 2007, a confirmé l’intérêt des séances de prévention des lésions des pieds par le podologue chez le patient diabétique présentant un risque podologique élevé, dans la prévention des complications. L’UNCAM (Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie) et la Fédération Nationale des Podologues (FNP), unique syndicat représentatif de la profession, ont signé le 18 décembre 2007 une convention globale qui permettra de prendre en charge les actes de prévention et de soins des pieds des patients diabétiques de type II, grade 2 et 3. La convention ne sera applicable que lorsque la décision de l’UNCAM validant la prise en charge des soins podologiques inclus dans la convention sera parue au Journal Officiel, c’est-à-dire au cours du second trimestre 2008. L’information sera mise en ligne sur le site de l’UFSP www-sante-du-pied.org. 14 Santé du pied >n°06 La signature de cette convention met en grande partie fin à un véritable scandale. ll y a maintenant, en effet, des années qu’un consensus est établi sur la nécessaire prise en charge des soins podologiques pour les diabétiques, seul moyen efficace de réduire fortement le nombre d’amputations et d’hospitalisations. Ce sont en effet actuellement près de 15 000 amputations par an que subissent ces patients, en raison d’une prise en charge insuffisante des complications liées au diabète. Pourtant il a fallu plusieurs années de négociations difficiles à la Fédération Nationale des Podologues pour obtenir cette prise en charge. Sans cette prise en charge, les diabétiques auraient continué à rester à l’écart des soins podologiques. Or, la plupart des complications qu’ils subissent peuvent pourtant être évitées par un dépistage systématique du risque de lésion. La consultation régulière d’un podologue est considérée par tous les experts comme une nécessité impérative. La convention de décembre 2007 va enfin permettre de traiter ce grave problème à sa juste dimension et d’y porter véritablement remède. Qui peut bénéficier de la prise en charge des soins podologiques ? L’assurance maladie prend en charge des séances de soins de prévention des lésions des pieds à risque de grades 2 et 3 chez le patient diabétique. Pour être pris en charge, il faut donc être préalablement “gradé”. Cette gradation pourra être effectuée par votre médecin ou votre podologue. Un test simple (dit du “mono-filament”) sera utilisé pour établir votre risque podologique, c’est-à-dire votre risque d’ulcération du pied. Les trois principaux facteurs de risque d’ulcère sont : la présence de déformations du pied, la neuropathie, l’artériopathie. Pour estimer ce risque et offrir une prise en charge appropriée, une grille de classification internatio- Sécurité Sociale nale graduée en quatre niveaux a été proposée par le Groupe international d’étude du pied diabétique. Cette classification sert de référentiel afin d’organiser la prévention correspondant à chaque grade. La gradation du risque de lésion l Grade 0 (risque faible) : ni neuropathie, ni artérite > un examen annuel des pieds par votre podologue est suffisant. l Grade 1 (risque moyen x 5) : neuropathie sensitive isolée, définie par la perte de sensation au monofilament de 10 g > un examen des pieds et des chaussures doit être fait à chaque consultation par le médecin traitant ou le podologue, avec une éducation du patient et conseils d’hygiène. l Grade 2 (risque élevé x 10) : neuropathie associée à une déformation du pied et/ou à une artérite > il faut prendre les mesures nécessaires pour le Grade 1, avec en plus : - bilan par un podologue puis soins de podologie tous les 2 mois. - en présence de callosités ou troubles statiques, prescription d’orthèses plantaires réalisées sur mesure par un podologue formé. - si nécessaire, prescription de chaussures pour pieds sensibles ou de chaussures thérapeutiques de série. l Grade 3 (risque très élevé x 15) : antécédent d’amputation ou d’ulcération d’un pied ayant duré plus de 3 mois > il faut prendre les mesures nécessaires pour les grades 1 et 2 avec en plus la prescription d’un bilan annuel à réaliser par une équipe spécialisée. La prise en charge qui a été définie (et donc le remboursement de vos séances de soins) n’est donc possible que si, après gradation, vous relevez du Grade 2 ou 3. Si vous avez un Grade 0 ou 1, vos séances de soins podologiques ne sont pas remboursées mais il vous est fortement conseillé de faire examiner vos pieds par un podologue tous les ans. L’examen des pieds du patient diabétique L’examen du patient diabétique doit être réalisé au moins une fois par an afin d’évaluer et grader le risque podologique. A chaque consultation, les patients à risque doivent enlever chaussures et chaussettes pour que le praticien puisse inspecter le pied et rechercher une petite lésion, des troubles trophiques, une fissure, un érythème, des mycoses, etc. L’examen doit ainsi comprendre : l la recherche d’une neuropathie sensitive par l’évaluation de la sensibilité tactile de la plante du pied, si possible en utilisant la méthode standardisée du mono filament nylon. l la recherche d’une artériopathie par la palpation des pouls périphériques. L’artérite sera diagnostiquée par l’absence de palpation de deux pouls à un pied, une claudication intermittente, un antécédent de chirurgie vasculaire d’un membre inférieur. l la recherche de déformations du pied et/ou de cals. Les déformations du pied doivent être recherchées car elles augmentent le risque de lésion en créant des zones de frottement et d’hyperpression ; elles favorisent l’apparition d’hyperkératose par modification des points d’appui sur le sol. Le podologue, au minimum une fois par an, devra vous rappeler les règles d’éducation du patient à risque concernant l’hygiène du pied : choix de chaussures adaptées, inspection et lavage réguliers du pied, signaler aussitôt toute lésion suspecte, éviter les traumatismes. Comment faire pour obtenir la prise en charge des soins podologiques ? Rappelons d’abord que vous devez avoir été gradé 2 ou 3. Si c’est le médecin qui vous a ainsi gradé, il va vous prescrire lui-même les séances de soins podologiques chez le podologue. La sécurité Sociale en effet va Le test au monofilament La perte de la sensibilité superficielle va être diagnostiquée par le test du monofilament. C’est le moyen le plus simple pour diagnostiquer chez les diabétiques une neuropathie périphérique exposant à un risque de lésion ulcérée des pieds. Il évalue la sensation de toucher/pression au niveau des terminaisons nerveuses les plus importantes. Ce test permet au médecin ou au podologue d’identifier les zones de perception réduite de la pression. Pour cela, vous devez être confortablement installé et détendu, présentant la face plantaire de vos pieds à l’examinateur. Le monofilament doit vous être montré, vous le toucherez de votre main et vous verrez que le test n’est pas douloureux. Vous ne devez pas regarder quand l’examinateur applique le monofilament. Vous devez signaler vous-même quand vous sentez le filament sur votre pied, sans avoir à être interrogé à chaque application. Le filament sera tenu perpendiculairement à la peau, l’extrémité devant toucher légèrement la peau jusqu’à ce que le filament se torde. La durée totale (approche, contact et retrait) doit être d’une seconde environ. Le praticien doit tester trois sites sur chaque pied. La sensation de protection est conservée à chaque site si vous répondez correctement à deux des trois applications. Elle est absente si deux des trois réponses sont fausses : vous êtes alors considéré à risque d’ulcération. Santé du pied >n°06 15 PIED À RISQUE prévenir tous les médecins de cette possibilité de prise en charge et de la nécessité de grader tous les patients diabétiques. Si c’est le podologue qui vous a gradé, il vous enverra chez votre médecin pour obtenir une “ordonnance” de prescription des séances de soins et du bilan correspondant à votre “grade”. Si tous les podologues peuvent vous prodiguer les séances de soins qu’exige votre état, tous ne pourront vous faire bénéficier de la prise en charge. En effet, le podologue doit être pour cela “conventionné” et c’est un choix qu’il fait individuellement. Certains podologues seront ainsi conventionnés, et appliqueront dans ce cas un tarif de 27 euros par séance de soins qui seront remboursés. D’autres ne le seront pas et leurs soins ne vous seront pas remboursés même si vous êtes gradé 2 ou 3. Mais, par ailleurs, certains podologues, bien que conventionnés, ne pourront vous faire bénéficier tout de suite de cette prise en charge. En effet, la convention va mettre un peu de temps à s’appliquer. Elle prévoit notamment que les podologues doivent suivre une formation spécifique de plusieurs jours, théorique et pratique. Certains l’avaient déjà suivie et sont donc immédiatement “opérationnels”. D’autres devront attendre la mise en place des formations au second semestre 2008 et en 2009. Il conviendra donc de vous renseigner auprès de votre podologue pour savoir : l s’il est conventionné l s’il est en mesure de vous faire bénéficier immédiatement (ou plus tard) de la prise en charge. Combien de séances remboursées ? La prise en charge sera plafonnée, par an et par patient, à 6 séances de soins au maximum pour le grade 3, et à 4 séances de soins au maximum pour le grade 2. La séance ne pourra pas être réalisée à domicile, ni donner lieu à des majorations de nuit, de dimanche ou de jour férié. Ces soins spécifiques comprendront la réalisation d’un bilan-diagnostic podologique initial, enrichi au fil des soins et des séances de soins de prévention. La première séance de soins sera notamment consacrée, pour partie, à la réalisation du bilan-diagnostic podologique. Le podologue transmettra les fiches synthétiques du bilan-diagnostic podologique à votre médecin au terme du traitement ou en cas de prolongation de séances de soins de prévention. SOINS Le retour des activités de plein air : quels pansements pour les premiers “bobos” ? Même si l’hiver a été des plus doux, le retour du printemps libère les énergies ! Celles des grands et surtout celle des petits. La soif d’activités, hélas, implique sont lot d’occasions de se blesser. C’est le temps des premières chutes de vélo, des premiers “pépins” en jardinant ou en bricolant ou même des ampoules en utilisant très généreusement des chaussures neuves. Les pieds et les membres inférieurs sont des “victimes” privilégiées. Ces petites plaies de la vie quotidienne ne nécessitent pas la plupart du temps le recours au médecin et encore moins aux urgences. Mais, il convient d’avoir tout ce qu’il faut sous la main pour traiter immédiatement en prenant toutes les précautions nécessaires. Les petits bobos seront ainsi, pour l’essentiel, des coupures et des égratignures, auxquelles s’ajouteront des ampoules. ans la pharmacie de tous les jours, il faut donc prévoir des compresses stériles, un antiseptique en solution type chlorhexidine, hexamidine ou encore Bétadine (attention à l’allergie à l’iode pour certains enfants), des pansements prêts à l’emploi, une pince à épiler et de l’éosine aqueuse. D Comment traiter les coupures ? Lorsque vous avez une plaie ouverte, l’essentiel est de la garder propre. Pour éviter l’infection, assurez-vous que tout ce qui touche la plaie est aussi propre que possible. La première chose à faire est de stopper le saignement en appliquant une pression ferme et uniforme, sans bloquer la circulation. Maintenez la pression avec un pansement pendant quelques minutes avant de voir si le saignement a cessé. Si le sang traverse le pansement, laissez celui-ci en place; recouvrez-le plu18 Santé du pied >n°06 tôt d’une autre épaisseur de pansement et continuez d’appliquer la pression afin de ne pas interrompre la coagulation. Si le saignement ne s’arrête pas, maintenez la pression et consultez un médecin. Si la coupure n’exige pas de consultation médicale, voici ce que vous devez faire : l Nettoyez la coupure avec une solution stérile de chlorure de sodium (sel) à 0,9 % dans l’eau. Si vous n’en avez pas, utilisez simplement un savon doux et de l’eau. Le nettoyage permet de retirer les débris et les bactéries de la plaie. Évitez d’utiliser de l’ouate, car des fibres peuvent se prendre dans la plaie et causer une infection. l Recouvrez la plaie d’un pansement humide (en tissu). l Vous pouvez appliquer des astringents, de l’al- cool modifié et des antiseptiques autour de la plaie. Évitez d’en mettre sur ou dans la plaie pour ne pas nuire à la guérison. l Panser la blessure avec un antibiotique topique tel que la polysporine peut contribuer à prévenir l’infection et garder la blessure humide. Comment traiter les égratignures ? Contrairement aux coupures, les égratignures ne sont pas profondes. Elles sont quand même douloureuses, surtout si elles s’étendent sur une grande surface. Le plus important dans le traitement des égratignures est le nettoyage. Pour soigner une égratignure : l Nettoyez-la avec une solution stérile de chlorure de sodium à 0,9 % dans l’eau. Si vous n’en avez pas, utilisez simplement un savon doux et de l’eau. l Recouvrez-la d’un pansement humide. l Si vous n’avez pas réussi à retirer tous les débris de la plaie (tels que gravier ou verre), faites-la examiner par un médecin qui la nettoiera correctement. l Panser la blessure avec un antibiotique topique tel que la polysporine Soins peut contribuer à prévenir l’infection et garder la blessure humide. Les égratignures doivent être nettoyées régulièrement pendant leur guérison pour que la croûte reste souple. Si la croûte est épaisse et dure, la cicatrice sera plus visible. Pendant la guérison, pour assouplir la croûte, vous pouvez appliquer une pommade antibiotique disponible en vente libre. Pour recouvrir la plaie, utilisez un pansement ; certains contiennent aussi un antibiotique. De plus, il existe des gazes à pansement enduites d’un produit qui les empêche de coller à la plaie ; il est alors plus facile d’enlever le pansement sans arracher la croûte. Comment traiter les ampoules ? Lorsque l’ampoule arrive, elle est formée par un afflux de sérosité qui a soulevé la peau. La sérosité est un liquide à peu près transparent qui provient des tissus placés immédiatement sous l’ampoule. Cette “ bulle d’eau” est généralement due à un frottement inhabituel d’un objet sur la peau, (chaussures mal adaptées à la forme du pied, socquettes faisant un pli). Si l’ampoule n’est pas percée, ne le faites-pas vous même ! Nettoyez et séchez et appliquez sur celle-ci un pansement hydrocolloïde qui la protégera des agressions extérieures et lui évitera de se surinfecter. Elle se percera spontanément sous le pansement hydrocolloïde qui formera alors un gel au contact du liquide de l’ampoule, ce qui réduira le caractère douloureux de celle-ci et favorisera sa cicatrisation. Si l’ampoule est percée, nettoyez, désinfectez et appliquez un pansement hydrocolloïde. Dès que le pansement entre en contact avec les sécrétions produites par l’ampoule, celles-ci sont absorbées, un gel se forme favorisant la cicatrisation. L’efficacité des pansements Un pansement est un dispositif de protection destiné à recouvrir une plaie, une lésion au moyen de compresse stérile. Il est fixé soit par un bandage soit par un adhésif. On peut utiliser un pansement pour contrôler un saignement, absorber des sécrétions ou prévenir d’une contamination. On peut utiliser un pansement pour protéger ou remplacer l’épiderme. Au niveau des pieds, il existe une large gamme de pansements utilisés pour la guérison des ampoules, pour la cicatrisation des talons, pour les durillons ou pour le traitement des crevasses. Le pansement a plusieurs buts : l protéger la plaie (contre une infection, une irritation) ; l permettre une meilleure cicatrisation en conservant l’humidité de la plaie ; l faire cesser un saignement minime en comprimant les petits vaisseaux ; l rapprocher les berges d’une plaie. Une de ses formes les plus communes dans la vie quotidienne se présente sous la forme d’une fine compresse maintenue sur la plaie par un adhésif. Le film adhésif semi perméable permet de laisser passer l’air et la vapeur d’eau. Il est très souple et peut être utilisé au niveau d’articulations par exemple. Ce dernier peut être associé à une couche de gel hydro-colloïdes, d’alginates ou d’hydro-gel, permettant une meilleure hydratation de la plaie et une cicatrisation favorisée. Le choix d’un type de pansements dépend du caractère plus ou moins exsudatif de la plaie (produisant plus ou moins d’eau) et son degré d’humidité. Le gel peut être imprégné en certains produits : antiseptiques, corticoïdes pour limiter les bourgeonnements trop importants. Il peut y avoir des effets indésirables des pansements : l Le patient peut être allergique à l’un des composants du pansement : film plastique, gel, adhésif. l un pansement trop adhésif ou desséché peut être douloureux à l’ablation. l un pansement non transparent peut gêner l’inspection de la plaie. l Un pansement trop occlusif entraîne des risques de macération, ce qui favorise les infections. QUEL PANSEMENT POUR QUELLE SITUATION ? Le pansement classique qui protège simplement la plaie est aujourd’hui “concurrencé” par de nouveaux produits : l les pansements hydrocolloïdes qui favorisent la cicatrisation. Ils sont nombreux et très efficaces contre les ampoules, écorchures, coupures, gerçures, crevasses, durillons et autres brûlures superficielles. Imperméables à l’eau, ils tiennent plusieurs jours et ne doivent être changés que lorsque leurs bords se décollent. Pour qu’ils adhèrent mieux, vous pouvez les réchauffer une minute dans votre main avant la pose. l les pansements hémostatiques présentent un pouvoir d’absorption élevé. Ils sont adaptés aux plaies avec des saignements modérés, ainsi qu’aux plaies suintantes. De manière générale, avant de poser un pansement, nettoyez bien la plaie avec de l’eau ou du sérum physiologique. Et ne choisissez plus vos pansements au hasard. Le type de la plaie, sa localisation, sa profondeur, l’importance de l’exsudation ou du saignement, le risque éventuel de surinfection, le stade de cicatrisation interviennent dans le choix. Parlez-en avec votre podologue et à votre pharmacien. Le podologue saura vous donner des conseils judicieux et soigner le plus efficacement possible ces affections douloureuses.n Santé du pied >n°06 19 ABÉCÉDAIRE Vos pieds de A à Z Ephidrose et Hyperidrose plantaire Ehf Ephidrose et Hyperidrose plantaire Fléchisseur commun A la différence de l’hyperidrose généralisée (sur tout le corps), l’éphidrose est une transpiration excessive localisée à la tête (avec ou sans rougissements du visage), aux mains, aux aisselles ou aux pieds. Elle est due à un dérèglement du système neuro-végétatif central, souvent familial et héréditaire, qui se propage, via l'hypothalamus, les ganglions sympathiques et les nerfs sympathiques, jusqu'aux glandes sudoripares des zones concernées. L’éphidrose plantaire, aussi appelée “hyperidrose plantaire”, est par définition la production excessive de sueur au niveau de la plante des pieds. Elle frappe principalement les hommes jeunes. Ses conséquences sont la macération, des mauvaises odeurs (bromidrose), des érosions de la couche cornée (kératolyse ponctuée), souvent confondues avec des verrues plantaires ou des mycoses. La transpiration excessive des pieds doit être prise au sérieux. L’éphidrose localisée à la plante des pieds peut être traitée chirurgicalement, par une sympathectomie lombaire, effectuée sous anesthésie générale. Il existe aussi des traitements par voie générale, sur suivi médical, aptes à minimiser l’importance du stress et de l’agitation qui pourront considérablement réduire l’hyperhydrose plantaire. Des traitements par voie orale sont également efficaces. Il faut aussi évoquer le traitement par ionophorèse qui donne de bons résultats et qui est pratiqué par le dermatologue et/ou le podologue. Il consiste à placer les pieds dans deux bacs remplis d'eau à travers lesquels on fait passer un courant de très basse intensité qui vise à reduire la taille des pores. 5 à10 séances sont nécessaires pour avoir des résultats durables. En cas de récidive, quelques mois plus tard, une séance (de 20mn à chaque fois) est suffisante pour bloquer cette transpiration excessive. Les traitements les plus utilisés restent cependant les topiques spécifiques “anti-transpiration”, vendus en pharmacie et prescrits par votre podologue. Fléchisseur commun des orteils Le long fléchisseur commun des orteils est un muscle profond, appartenant au groupe musculaire postérieur de la jambe. Il prend son origine sur le tiers moyen de la face postérieure du tibia, et descend en profondeur sous le pied, pour se terminer sur les bases des troisièmes phalanges (phalanges distales) des quatre derniers orteils. Il agit comme fléchisseur des orteils dans le dernier mouvement de la marche et de la course précédant le lever du pied. Il étend également le pied sur la jambe. Il est attaché au long fléchisseur propre du gros orteil, qui fléchit le gros orteil. Gg Goutte 20 Santé du pied >n°06 Goutte La goutte est une forme d'arthrite qui se caractérise par un taux trop élevé d'acide urique dans l'organisme. L'acide urique est une substance produite naturellement par l'organisme. Normalement, elle est éliminée par les reins. Dans la goutte, l'organisme produit trop d'acide urique ou n'en élimine pas suffisamment. L'acide urique se transforme en cristaux qui, n'ayant nulle part où aller, s'accumulent dans diverses parties du corps. Souvent, l'excédent de cristaux d'acide urique se dépose dans les articulations et cause de l'inflammation, c'est-à-dire des douleurs, de l'enflure et une sensibilité au toucher dans la région atteinte. La goutte touche le plus souvent le gros orteil, mais atteint aussi la cheville, le genou, le pied, la main, le poignet et le coude. Le dictionnaire de la santé Hyperkératose L'hyperkératose est une augmentation significative de la couche cornée de l'épiderme. Chez l'homme, le terme indique typiquement un épaississement de la peau. Lorsque la peau subit une agression (pressions, frottement, ...), et surtout si ces agressions se répètent, l'organisme déclenche une réaction inflammatoire localisée. L'inflammation va augmenter le processus de renouvellement cellulaire de l’épiderme. Ce mécanisme de défense va entraîner un déséquilibre entre "création" et "élimination". Les cellules mortes chargées en kératine vont donc être en surnombre et finissent par se compacter pour former des blocs de kératine, c'est l'hyperkératose. Selon son origine, le traitement sera soit dermatologique, soit pédicural. En règle générale, le podologue réalise une ablation de la zone hyperkératosique. L'acte pédicural n'est que temporaire, il convient évidemment de traiter l'origine du conflit par divers appareillages mis en oeuvre par le podologue (orthoplasties, orthèses plantaires, orthonyxie, ...). En l'absence de ce traitement, l'hyperkératose reviendra et souvent de plus en plus vite. Dans certaines pathologies d'ordre général (diabète notamment), une hyperkératose peut entraîner des complications dramatiques (mal perforant plantaire, infection, amputation), du fait de la perte de la sensibilité, ou encore, lorsqu'il y a des troubles vasculaires de type artérite. Intertrigo Affection cutanée se caractérisant par une inflammation siégeant au niveau des plis de la peau (aisselle, aine, espace entre les doigts ou entre les orteils, nombril, sous les seins, plis interfessiers) favorisée par la transpiration excessive (hyperhidrose), la surcharge pondérale (favorisant la sudation et la macération), le port de vêtements trop ajustés, les climats chauds et humides ou une hygiène approximative. La contamination peut se faire dans des atmosphères humides (piscines, sauna, douches publiques…). Ces infections cutanées peuvent avoir différentes causes, certaines sont la conséquence d’infections bactériennes (streptocoque, staphylocoque…) et d’autres d’infections mycosiques par des champignons microscopiques, dermatophytes ou Candida. Les symptômes sont des plaques rougeâtres, parfois suintantes, à l’origine de démangeaisons et parfois bordées d’une collerette blanchâtre. Ces mycoses doivent être traitées rapidement pour éviter la propagation de l’infection à d’autres zones cutanées ou d’autres personnes et parce que la perturbation de la zone cutanée va favoriser des infections bactériennes plus problématiques (streptocoques par exemple). Le traitement repose sur des applications locales d’antiseptiques et de crèmes antifongiques. En cas d’extension de cette infection, un traitement oral pourra également être prescrit pendant une durée variable. Kératolyse ponctuée Il s'agit d'une infection aux pieds caractérisée par une peau macérée, blanchâtre, percée de petits trous et présentant une sorte de petit « cratère » au niveau de la plante du pied. Ce type d'infection touche surtout les adolescents et dégage une odeur très prononcée. Une hyperidrose plantaire sévère peut être responsable d’une macération de la couche cornée qui devient colonisée par différents germes qui dégradent les cornéocytes (cellules de la cornée), provoquant un semis de dépressions qui ont la forme d’un point exhalant une forte odeur de “fromage”. Cette condition est ainsi appelée kératolyse ponctuée plantaire. L’odeur est due à des composants sulfurés volatiles. Oo Hh Hyperkératose Ii Oo Intertrigo Kk Kératolyse ponctuée Santé du pied >n°06 21 PIED AU FÉMININ Changement de couleur, taches sur les ongles : que vous arrive t-il ? La tache verte L’aspect des ongles, leur forme, leur texture, leur dureté, leur souplesse sont autant de signes ou de signaux précieux de votre état de santé général. La surveillance régulière des ongles de pieds est impérative car ceux-ci sont menacés d’agressions ou d’invasions en tous genres. l y a d’abord les champignons microscopiques qui peuvent les infecter en profondeur. 4 millions de Français sont ainsi victimes d’onychomycose, la mycose des ongles dont les sportifs constituent une cible de choix. Il y a aussi les chocs répétés qui fragilisent les ongles, occasionnés par le port de chaussures trop étroites ou inconfortables mais aussi par certaines activités, notamment sportives. Ces “bobos”, dont certains sont particulièrement handicapants, sont toujours inesthétiques et douloureux. Dès qu’ils surviennent, la consultation d’un podologue s’impose. Il faut, en tout cas, tout faire pour les éviter et donc prendre soin de ses ongles ! Le changement de couleur d’un ongle est ainsi un indice capital car de nombreuses pathologies peuvent influencer la couleur de l’ongle. I L’ongle décoloré au teint brun, jaunâtre et présentant des petites taches blanches C’est le symptôme d’une onychomycose. Les infections dues aux champignons touchent en effet aussi les ongles des pieds. Si vous constatez qu’ils s’épaississent, deviennent cassants, changent de couleur, consultez rapidement. Cette maladie extrêmement contagieuse peut aboutir à la 22 Santé du pied >n°06 perte de l’ongle, alors qu’il existe des traitements efficaces. Fréquente et transmissible, l’infection s’installe lentement. Elle atteint en premier lieu la peau entre les orteils en formant une fissure qui ne guérit pas. Progressivement, l’ongle est atteint. Il s’épaissit, s’effrite, change de couleur (jaunâtre ou taches blanches) et devient douloureux. En l’absence de traitement, il peut se décoller. L’ongle qui jaunit Ce peut être le résultat de l’application de vernis en continu. Maintenir ses ongles vernis en permanence est donc un piège à éviter. La tache noire C’est le signe d’un hématome qui s’est constitué sous l’ongle du fait d’un traumatisme, soit un choc violent, soit des microtraumatismes répétés (équipement mal adapté, pression due à l’effort ). On parle aussi d’ongle “bleu”. Vous pouvez, à l’aide d’une aiguille désinfectée, percer l’ongle à cet endroit et ce, immédiatement après l’incident, ce qui permettra au sang de s’écouler et éliminer ainsi une partie de la douleur causée par la pression. Le soulagement est immédiat. Cette tâche disparaîtra avec la croissance de l’ongle. Cette tache est commune chez les personnes qui portent des ongles artificiels. Lorsque l’ongle artificiel se détache de l’ongle, l’eau s’infiltre entre les deux, causant ainsi une certaine humidité qui occasionnera la moisissure de l’ongle (tâche verte). Si l’ongle n’est pas réparé immédiatement, la tache verte, qui n’est que superficielle, deviendra noire, donc plus épaisse, ce qui pourrait attaquer le lit de l’ongle et lui causer des dommages permanents. Bien qu’elle soit toujours évidente après la réparation de l’ongle, cette tache verte disparaîtra aussi avec la croissance de ce dernier. La tache blanche (leuconychie) Les taches blanches sur les ongles peuvent avoir des origines très nombreuses : les plus fréquentes sont les mycoses, les traumatismes et les carences en minéraux (fer, zinc...) ; mais il y en a d’autres ! Selon les cas, la leuconychie atteint un ou plusieurs ongles, en totalité ou en partie, ou bien forme des bandes ou des lignes blanches longitudinales de la base de l’ongle vers son extrémité. En dehors des infections de l’ongle par un champignon, qui justifient l’application d’un vernis antifongique, le traitement des leuconychies est le plus souvent inutile ; on traite directement la maladie en cause. En pratique, on rencontre le plus souvent des pseudoleuconychies mycosiques au niveau des pieds. On peut plus rarement observer des leuconychies vraies génétiques après chimiothérapie (leuconychies en bandes), au cours de maladies dermatologiques (psoriasis) ou au décours d’affections variées. Danse, aérobic, stretching : attention aux pieds ! La gymnastique, la danse, l’aérobic sont des disciplines d’expression corporelle qui peuvent être pratiquées pour le simple bien-être physique et moral, ou en compétition, devenant alors très exigeantes. Elles font appel à des qualités de souplesse, d’équilibre, de coordination, de rapidité, de contrôle et de maîtrise de soi. Pratiquées en loisir, ces disciplines permettent d’obtenir un bon tonus musculaire, une bonne souplesse articulaire, une bonne condition physique de base. Pratiquées en compétition, elles nécessitent une très bonne condition physique, un entraînement important et exigeant, un respect scrupuleux des règles d’hygiène de vie. Elles exposent alors à des risques au niveau locomoteur, cardiovasculaire et même concernant la croissance chez les jeunes. Il faut différencier : l la danse classique très exigeante, qu’il faut commencer jeune et qui nécessite une rigueur parfois difficile à supporter pour les jeunes enfants (débuts vers 6 -8 ans), l les danses modernes ou d’autres continents (Amérique du Sud, Afrique,...), exigeantes également mais nécessitant pour les jeunes moins de sacrifices, l la gymnastique de compétition, là aussi commencée jeune et très exigeante, avec des risques pour les adolescents qui ne bénéficieraient pas d’une surveillance médicale attentive, l l’aérobic qui est avant tout un entraînement foncier rythmé par la musique, l le stretching qui est une gymnastique à base d’étirements, d’assouplissements. Les contre-indications sont rares et tout le monde peut (ou devrait) faire du stretching. En revanche, la danse classique, les danses modernes, la gymnastique en compétition nécessitent un bon état cardio-vasculaire et locomoteur. Les cours sont absolument nécessaires dans toutes ces disciplines. Ils permettront d’apprendre le bon geste, de trouver plus de plaisir et de pratiquer en courant moins de risque de blessures. Un échauffement et des étirements sont nécessaires et indispensables préalablement à toute séance ou entraînement. Pour les jeunes dans les écoles de danse ou les clubs de gymnastique, la vigilance s’impose. Les quantités d’entraînement sont parfois mal supportées et il faut être attentif à une saturation, à de petites douleurs, à un manque d’envie, d’enthousiasme, à des troubles du sommeil, de l’appétit, à une perte de poids, à des incidents à répétition, à une baisse des résultats scolaires. Le jeune est en pleine croissance et il faut savoir l’observer pour déceler à temps toute surcharge. Il faudra alors savoir le ralentir voire l’arrêter temporairement. Les principaux risques Les principales pathologies sont d’ordre locomoteur : l musculaires : contusions, hémato- mes, claquages, déchirures, ruptures, : entorses de cheville, de genou, du poignet, luxations de l’épaule et du coude, l tendineuses : tendinites, téno-synovites, bursites, rupture tendineuse, l osseuses : périostites, fractures de fatigue, fractures complètes, l rachidiennes : cervicalgies, dorsalgies, lombalgies, sciatiques. Les pieds sont fréquemment sièges d’inflammation ou de douleurs chez les jeunes danseurs et danseuses (important travail sur les pointes). l articulaires Les dangers des “pointes” Les pointes sont des chaussons de danse réservés aux femmes, à bouts et à semelles renforcés, permettant à la danseuse de se tenir sur le bout des orteils. L’extrémité est constituée de plusieurs couches de chanvre collées qui donnent au chausson son aspect particulier. Seul le professeur de danse peut juger si la danseuse est capable de monter sur pointes, c’est-à-dire de se soulever sur la pointe des pieds sans demander trop d’efforts à ses hanches, à ses genoux et à ses chevilles. Monter trop tôt sur pointes, ou essayer chez soi, peut provoquer des lésions. Utiliser des pointes abime de toutes façons les pieds, et les danseuses les ont la plupart du temps en très mauvais état. Toutes les danseuses classiques portent des pointes : bien que faisant partie intégrante, dans l’imagerie populaire, de la danse classique, les pointes ne sont utilisées que par les danseuses ayant acquis suffisamment de technique pour les porter. C’est en général vers l’âge de 12 ans que les danseuses peuvent commencer à porter des pointes, et uniquement pour quelques minutes lors de chaque cours. Santé du pied >n°06 23 LA FICHE CONSEIL L’ongle incarné est une des affections les plus fréquentes traitées en cabinet de podologie. Les causes sont multiples et la plus fréquente étant une mauvaise coupe d’ongle, on ne répétera jamais assez que les ongles doivent être coupés « en carré » de façon à ce que le bord libre puisse dépasser des sillons unguéaux. ne autre cause fréquente est liée à la forme de l’ongle, dit en « volute », en « tuile de Provence » ou encore « plicaturé ». Dans chacun de ces cas la forme de l’ongle entraine des compressions trop importantes au niveau du sillon, il est donc difficile de faire dépasser l’ongle du sillon. Quand on veut couper cet ongle, on a plus de risque de laisser une esquille au fond du sillon qui pourra entrainer un ongle incarné et s’infecter très facilement. U Traitement de l’ongle incarné par orthonyxie L’orthonyxie est une technique qui consiste à appliquer une agrafe que l’on fixe sur l’ongle afin de réduire sa courbure. Cette technique ne peut s’adapter qu’en dehors de tout processus inflammatoire ou infectieux de l’ongle incarné. Il s’agit donc d’une méthode préventive. tirer les bords de l’ongle vers le haut et donc redresser sa forme transversale l’agrafe fil d’acier, technique identique de la précédente mais la traction du fil est obtenu par des crochets que l’on glisse sous les bords latéraux de l’ongle. On règle la force de l’agrafe grâce à une courbure en « Omega » du fil. l Il existe 3 sortes de corrections : l les languettes plastifiées, cette tech- L’orthonyxie fil titane, ce matériau a la propriété de toujours revenir à sa forme initiale ; le fil qui est droit, va être collé sur les bords latéraux, à la base de l’ongle (courbe) à l’aide d’une résine photo polymérisable. La traction du titane va avoir tendance à l nique plus simple d’application consiste à coller sur l’ongle une lamelle de plastique qui tend à revenir à la rectitude. Compte tenu de sa faible résistance, elle est à appliquer aux ongles peu déformés. Précautions d’utilisation : Cet appareillage ne peut se faire que si l’ongle est sain, suffisamment solide et qu’il n’y a aucune infection sous jacente. Tous ces appareillages ont une efficacité évolutive, il est donc impératif de revoir son podologue régulièrement tous les mois environ, suivant la pousse de l’ongle. Quand l’agrafe arrive au niveau du bord libre de l’ongle (environ 4 à 6 mois), il suffit de la retirer, il est possible malgré tout que la correction ne soit pas suffisante. Il faut alors renouveler le traitement avec une agrafe de moindre intensité ou bien, a l’aide de résine photopolymérisable faire un « blocage de courbure » en maintenant le sillon dégagé. 24 Santé du pied >n°06 QUESTIONS ns sur la Posez toutes vos questio lle de vos santé de vos pieds et ce sante-duproches par mail à info@ podologue pied.org. Frédéric, webde l’UFSP, vous répond heures. directement en 24 ou 48 interroger Vous pouvez aussi nous rue Eugène par courrier à UFSP, 57 ponse Carrière, 75018 Paris. Ré , dans garantie. Cette rubrique a un chaque numéro, publier estions et maximum d’extraits de qu de réponses. urs te c le s e d s n o ti s e u q s Le et des internautes Le budget chaussure est de plus en plus lourd Les chaussures coûtent de plus en plus cher. Avec ma femme et mes deux enfants, sans faire aucun excès, nous avons dépensé, avec une paire de ville pour les deux adultes, une paire de sport pour moi et deux paires pour chacun des enfants (premier prix encore) plus de 500 euros en 2007. J’aimerais bien savoir si c’est nous qui ne savons pas bien choisir ou si c’est général ? Pierre (yahoo.fr) Quatre personnes avec moins de 500 euros, ne vous plaignez pas, vous êtes en dessous de la moyenne. Le budget annuel moyen que consacre chaque français à ses chaussures est de 137 euros. En tout, en 2006, les Français ont acheté 374 millions de paires de chaussures, chaussons, tongs ou baskets, pour un montant total dépensé de 8,3 milliards d’euros. Et question quantité, vous êtes aussi en retard puisque chaque Français achète en moyenne 5 à 6 paires par an, chaussons et tongs compris ! Mon fils sent mauvais des pieds ! Mon fils a une forte odeur de transpiration des pieds. Il en est déjà fortement gêné par les plaisanteries et moqueries de ses camarades. Que puis-je faire ? Agnès (club-internet.fr) L’odeur de transpiration des pieds est due à la dégradation par des bactéries de la sueur qui contient des substances à potentiel “aromatique”. Il est difficile d’agir contre la transpiration elle-même. Il est beaucoup plus simple de lutter contre l’odeur elle-même, due aux bactéries accumulées dans la chaussure. Pour cela, il faut appliquer une règle : une chaussure ne doit jamais être portée plus de deux fois par semaine. Il lui faut en effet plusieurs jours pour sécher. Porter la même chaussure tous les jours, ou même tous les deux jours pour une chaussure de sport, ne lui permet pas de sécher. La chaussure, et notamment la semelle intérieure, devient un véritable bouillon de culture qui transforme la sueur en matériaux odorant dès son émission. En achetant des chaussures “premier prix”, vous pourrez suivre les changements de taille des pieds de vos enfants en maîtrisant malgré tout votre budget. Si vos enfants tiennent à des marques réputées particulières, d’un coût plus élevé, la semelle intérieure devra être doublée ou remplacée par des semelles spéciales anti-odeur, efficaces plusieurs mois. Cela ne dispense pas de laisser sécher 48 heures ces semelles, à côté de la chaussure, après une journée de port. Dans la chaussure, retenez des chaussettes en coton (type chaussette de tennis chez l’enfant), et évitez l’acrylique majoritaire. Inutile de préciser que l’on doit changer de chaussettes tous les jours. Une bonne hygiène des pieds (lavage avec un désinfectant) et une vaporisation avec un déodorant avant le chaussage feront le reste. Abonnement Abonnez-vous au magazine de la santé du pied et recevez-le chez vous 4 fois par an pour mieux prendre vos pieds en main ! Nom :______________________________________________Prénom : _____________________________ Adresse : ________________________________________________________________________________ Code postal : _______________Ville : _________________________________________________________ Je m’abonne au magazine de la santé du pied, édité par l’UFSP (4 numéros par an) au tarif de 10 euros l’abonnement et j’adresse un chèque de 10 euros à UFSP, 57 rue Eugène-Carrière – 75018 PARIS Je souhaite recevoir gracieusement la Newsletter de l’UFSP et communique à cet effet mon adresse mail. Adresse mail : ___________________________________________________________________________ Des abonnements groupés à tarif prévilégié sont réservés aux podologues : contactez l’UFSP sur [email protected] 25 QUESTIONS Les pansements hydrocolloïdes Les pantoufles qui font chuter... Je suis une dame âgée de 76 ans. Je sors assez peu et à la maison je ne porte que des pantoufles. Ma fille me dit qu’elle a lu dans un magazine de santé que ce n’était pas bon pour moi et que ça pouvait me faire tomber. Je n’y comprends rien car j’ai toujours eu des pantoufles. Voilà pourquoi je vous écris car l’an dernier, au mois de mai, j’ai été à l’un de vos dépistages. J’ai vu chez le pharmacien des boîtes de pansement hydrocolloïde. Je n’ai pas eu la présence d’esprit de demander ce que c’était exactement. C’est pourquoi je vous envoie ce mail. Jeanne (courrier) C’est vrai que la plupart des personnes âgées portent des pantoufles. Dans les maisons de retraite, c’est le cas de 80 % des pensionnaires. Je n’ai pas besoin de vous citer les avantages : le confort, la légèreté, la facilité de mise en place. Mais votre fille a raison, les inconvénients sont tout aussi nombreux. En effet, la pantoufle n’assure pas le maintien du pied et se déforme avec le temps, surtout au niveau de l’avant-pied. Si vous voulez garder vos pantoufles, il faut donc en changer régulièrement avant qu’elles ne se déforment ou ne pas les porter tout le temps pour qu’elles s’usent moins vite. Toutefois, certains fournisseurs ont intégré ces éléments et proposent des pantoufles confortables avec une qualité irréprochable. Elles sont naturellement plus onéreuses à l’achat mais vous vous y retrouverez largement. Patricia (orange.fr) Les pansements hydrocolloïdes favorisent la cicatrisation. Proposés par tous les grands laboratoires, ils sont très efficaces contre les ampoules, écorchures, coupures, gerçures, crevasses, durillons et autres brûlures superficielles. Imperméables à l’eau, ils tiennent plusieurs jours et ne doivent être changés que lorsque leurs bords se décollent. Pour qu’ils adhèrent mieux, vous pouvez les réchauffer une minute avant que de les poser. Conseils pour acheter les chaussures des enfants Je dois acheter le mois prochain de nouvelles chaussures pour mes trois enfants. Vu le budget, je ne veux pas faire d’erreur et je ne veux pas des chaussures qui leur fassent du mal. Que me conseillez-vous ? Pascale (hotmail.com) N’hésitez pas à mesurer les deux pieds (longueur et largeur). Demandez aussi au vendeur s’il adapte les chaussures. Veillez à ce que les chaussures soient plus grandes de 12 à 16 mm que le plus long orteil. Il faut aussi éviter les chaussures glissantes. Les chaussures doivent tenir aux pieds avec des lacets, des straps ou des bandes de Velcro. La hauteur des talons doit être absolument inférieure à 4 cms pour les enfants mais ils ne doivent jamais non plus être complètement plats. Pensez que le talon doit avoir une base large et être fait de matériaux qui absorbent les chocs. La partie où reposent les orteils doit être de la forme du pied et assez large pour permettre aux orteils de bouger librement et de ne pas être comprimés. Les chaussures, enfin, doivent s’adapter parfaitement au talon. Les soutiens plantaires, oui ou non ? Je ne connais votre magazine que depuis le n°5. Je l’ai eu chez mon pharmacien avec qui je parlais des soutiens plantaires pour les enfants. Il m’a dit que vous en aviez parlé dans un numéro précédent et que vous étiez contre. Est ce vrai ? Nelly (wanadoo.fr) En effet, jusqu’à 4 ans, il est essentiel de laisser au pied de l’enfant la plus grande liberté de mouvement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est conseillé de le faire marcher le plus souvent possible pieds nus. Un soutien plantaire artificiel n’a aucune justification médicale. L’enfant à cet âge à un pied plat physiologique. Il est donc important de ne pas avoir dans les chaussures des soutiens ou voûtes plantaires qui vont gêner le développement naturel des muscles qui soutiennent la voûte. Progressivement, les muscles et les tendons du pied vont se développer et se renforcer pour arriver à un premier niveau de stabilité autour de l’âge de 4 ans. C’est en particulier à cet âge que l’on peut savoir si l’enfant a ou non les pieds plats et entreprendre alors seulement un traitement approprié. 4 ans, c’est aussi l’âge pertinent pour une première consultation chez le podologue. 26 Santé du pied >n°06