Alessi
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Cultures/Regards Ouest-France Jeudi 22 septembre 2011 Design Web Le groupe R.E.M se sépare Objets de cuisine : un fiasco par an pour réussir Surfer ou survivre ? Le film vérité ! Entretien Alberto Alessi. Président d’Alessi, marque italienne d’objets culinaires, qui fête ses 90 ans. Sa recette du design : accepter l’échec. DR Une attraction Avatar chez Disney La planète Pandora, inventée par James Cameron pour son film Avatar, va devenir une attraction des parcs à thèmes du groupe Disney, d’abord à Disneyland Floride. Début des travaux en 2013. Avec un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros, vous n’êtes pas cotés en Bourse et on vous dit allergique au marketing… Je n’aime pas le marketing de la production de masse, car il aboutit à des sacrifices créatifs. Notre façon de faire est différente. Nous créons en nous basant sur une ligne qui sépare le possible de l’impossible… Jusqu’à quel point un produit peut être accepté ou non ? Une réflexion que nous menons sur chaque objet, tout en revendiquant la nécessité du fiasco. Si nous ne connaissons pas un échec par an, c’est mauvais signe car cela signifie que nous sommes en train de rentrer dans une logique de production de masse. Or nous voulons uniquement créer des objets d’avant-garde. Comment se déroule alors la création ? Jamais en interne ! Je contacte des designers pour un projet ; d’autres m’appellent. Depuis nos débuts, plus de deux cents créateurs ont travaillé Trois surfeurs sur une île déserte. d’échec. Nous n’étions donc pas prêts à vivre hors de la société », raconte le trio. Réflexion faite, l’aventure n’est pas si négative : « Les films de surf habituels, qui consistent exclusivement à regarder un mec surfer, même bien, c’est ennuyeux à la longue, non ? » Frédérique GUIZIOU. Sur desilesusions-lefilm.com, la websérie de dix épisodes. Patrimoine Le Coran fait s’envoler les enchères Alberto Alessi, président depuis 2009. Deux des objets vedettes de la marque : Juicy Salif, le presse-agrumes de Philippe Starck (59 €) et le tire-bouchon Anna G., du designer italien Alessandro Mendini (37 €). avec nous. Mais nous conservons un fil rouge : un produit Alessi est toujours esthétique et s’inscrit dans une logique culturelle. Nous voulons développer la culture des gens en allant dans le sens contraire des télés commerciales, notamment italiennes. Des projets ? Je suis passionné par le vin et cultive près de chez moi du Pinot Noir et du Chardonnay sur deux hectares pendant mon temps libre. C’est pourquoi j’aimerais qu’Alessi réalise un crachoir à vin mais je ne sais pas si je vais réussir à convaincre ma famille sur ce coup-là… Recueilli par Jessica AGACHE (à Milan). En savoir plus. Jusqu’au 26 février, à la Triennale de Milan, l’exposition Le fabbriche dei sogni (Les usines à rêves) évoque les réussites italiennes du design. triennale.it Alessi La société Pathé et Jérôme Seydoux ont été condamnés à partager les recettes du film de Dany Boon, Rien à déclarer avec les héritiers du producteur Claude Berri, Thomas et Darius Langmann. Le tribunal de commerce de Paris a estimé que les droits de leur société (La petite reine) n’avaient pas été respectés. Le producteur Claude Berri, décédé en 2009, avait en effet signé un contrat avec Dany Boon pour ses deux premiers films, lui garantissant un « droit de préférence » pour le troisième. Ce qui signifie qu’il était tenu de lui présenter son projet. Simone Casetta Rien à déclarer tout à partager Alessi L’histoire d’Alessi est avant tout une saga familiale… Tout a commencé avec mon grandpère Giovanni, qui était tourneur. En 1921, il s’est mis à confectionner des objets domestiques en métal, à Omegna, une petite ville du Piémont. Après la Seconde Guerre mondiale, mon père, l’unique designer de la famille, a relancé l’entreprise avec mon oncle. Maintenant, nous sommes trois frères, un cousin et même nos enfants parmi les 500 personnes de la société ! Ce fonctionnement familial nous protège et nous permet de ne pas être dans une logique de stock-options ! Une île déserte, en Indonésie, des vagues pour surfer… Sincère et amusant, le film Des îles Usions raconte comment ce programme de rêve a viré au cauchemar. Derrière la caméra, Ronan Gladu ; en vedettes, ses amis, Ewen Le Goff et Aurélien Jacob, figures du surf breton. Ils voulaient tenir quarante jours. Ils vont abandonner au bout de vingt-trois… « On ne jetait même plus un coup d’œil aux vagues, on consacrait tout notre temps à survivre. » Campement de fortune, hamacs trempés, les voilà frigorifiés et obsédés par le feu à garder en vie. Préparer les repas – « riz, noix de coco et peut-être poisson » en menu quotidien – leur prend la moitié de la journée. Sur l’eau, entre la barrière de corail et l’angoisse des requins, ils prennent « beaucoup trop de risques », ramenant des blessures qui refusent de cicatriser. « On est revenus avec un goût Carole Jézéquel s’en remet à peine. Lundi à Rennes, la commissaire-priseur a adjugé des feuillets déchirés du Coran pour un total frisant le million et demi d’euros ! Ces bribes de sourates, écrites à l’encre sépia entre les VIIe et Xe siècles, croupissaient dans le grenier d’un antiquaire parisien, récemment décédé. « Son fils, n’y connaissant rien, a ramassé les morceaux de papier dans des sacs plastique, avant de les montrer à notre expert. » Bien lui en a pris. « Ces documents remontent aux origines de l’islam, poursuit Carole Jézéquel. Un véritable trésor national pour les musulmans. » Mis a prix à 12 000 euros, un seul lot de six feuillets est parti pour… 570 000 euros! Pourquoi une telle différence ? « Ces pièces sont tellement rares que nous manquons de Ouest-France Le groupe de rock américain R.E.M. a annoncé, hier, qu’il se séparait, après plus de trente ans d’existence, quinze albums et des dizaines de tubes (Losing my Religion, Everybody Hurts). « Il n’y a aucun désaccord, aucune brouille, aucun avocat en embuscade, explique le groupe sur son site Internet. Nous avons pris cette décision ensemble, amicalement (…). Nous pensions que c’était le bon moment. » Ronan Gladu Repéré Carole Jézéquel : 570 000 € en mains. repères pour les évaluer. » Malgré des enchères féroces, un seul acheteur, au téléphone, a raflé la quasi-totalité des 23 lots. Il ne s’est pas fait connaître. « Sans doute un riche collectionneur du Moyen-Orient », suppose la commissaire-priseur qui ne désespère pas, un jour, d’apprendre où ont échoué les folios de sa vente record. Benoit LE BRETON.