Rapport annuel 2012 - Institut Pasteur de Dakar
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Rapport annuel 2012 - Institut Pasteur de Dakar
Fondation Institut Pasteur de Dakar Rapport annuel 2012 36, avenue Pasteur BP 220 Dakar Sénégal www.pasteur.sn Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar S O M M A I R E INTRODUCTION Préambule Organigramme Le personnel de l’Institut au 31 décembre 2011 4 8 10 ACTIVITES DE RECHERCHE, D’EXPERTISE ET DE SANTE PUBLIQUE Unité des Arbovirus et Virus des Fièvres Hémorragiques Unité de Virologie Médicale Unité d’Immunologie Unité d’Immunogénétique Unité d’Epidémiologie Unité d’Entomologie Médicale Unité de Bactériologie Expérimentale Laboratoire d’Analyses Médicales Laboratoire de Sécurité Alimlentaire et Hygiène de l’Environnement 15 25 38 45 51 56 68 73 80 UNITE DU VACCIN FIEVRE JAUNE 85 SERVICES COMMUNS Service Qualité Service Métrologie / Plateau Commun Technique Service Médical Service Informatique 86 88 90 92 ENSEIGNEMENTS ET FORMATIONS 96 PUBLICATIONS ET COMMUNICATIONS 105 2 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Introduction 3 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Préambule L’Institut Pasteur de Dakar (IPD) est une fondation privée de droit sénégalais, à but non lucratif et reconnue d’utilité publique. Il est membre du réseau international des Instituts Pasteur. Son objectif est de « contribuer à la santé publique, en Afrique et en particulier au Sénégal, en menant des activités de recherche, d’enseignement, de formation, d’expertises médicales, épidémiologiques et biologiques et de production de vaccin amaril ». Les missions de l’IPD s’articulent autour de cinq composantes : recherche, santé publique, services, production de vaccins et enseignement. Les principales thématiques des programmes de recherche concernent : - (i) les arbovirus et les virus des fièvres hémorragiques : développement de tests de diagnostic, évolution moléculaire du virus, interactions virus vecteurs, modélisations et évaluation des risques - (ii) le paludisme : étude des déterminants immunologiques et des mécanismes d’acquisition de la protection contre Plasmodium falciparum, compréhension de la biologie des vecteurs pour une meilleure application des connaissances en mesures expérimentales de lutte anti vectorielle… - (iii) les infections respiratoires et diarrhéiques : étude de la diversité des virus et épidémiologie des infections - iv) les infections bactériennes : étude des mécanismes de résistance aux antibiotiques. Ces thématiques notamment celles relatives à des agents pathogènes ayant un cycle complexe faisant intervenir l’homme, un animal et un arthropode ne peuvent être abordées que grâce à la complémentarité des équipes pluridisciplinaires présentes au sein même de l’Institut Pasteur de Dakar (virologue, entomologiste, médecin, vétérinaire, immunologiste, épidémiologiste…) et à la qualité d’un plateau technique : laboratoire et insectarium de sécurité de niveau 3, animalerie… En 2012, les activités de recherche ont été valorisées par les scientifiques de l’IPD 36 publications (articles parus dans des revues scientifiques internationales référencées à comité de lecture ou chapitres de livres) dont 21 en tant que premier ou dernier auteur. Ce nombre est en augmentation sensible par rapport à 2011 (23 publications dont 12 en premier ou dernier auteur). Cette année, pour la première fois de son histoire et conformément à son nouvau statut, l’IPD s’est doté d’un Conseil scientifique composé de six membres : - Dr Fernando Arenzana-Seisdedos Chef Unité de Pathogénie virale, Institut Pasteur, Paris. Domaine d’expertise : virologie (VIH, arbovirus…) - Pr Cheikh Saad-Bouh Boye Recteur de l’Université de Thiès, Sénégal. Domaine d’expertise : bactériologie. - Pr Ogobara Doumbo Department of Epidemiology of Parasitic Diseases Director, Malaria Research and Training Center, Mali. Domaine d’expertise : paludisme. 4 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar - Pr Souleymane Mboup Chef du Laboratoire de Bactériologie Virologie, Hôpital Le Dantec. Domaine d’expertise : VIH, tuberculose, paludisme… Pr Roger Salamon Directeur de l’Unité Inserm 593, "Epidémiologie, Santé Publique et Développement", France. Domaine d’expertise : épidémiologie, santé publique, biostatistiques. Dr Kenneth Vernick Chef de l’Unité génétique et Génomique des Insectes Vecteurs à l’Institut Pasteur à Paris. Domaine d’expertise : entomologie. Les missions de ce Conseil scientifique sont de renforcer le développement scientifique de l’Institut Pasteur de Dakar et d’accompagner l’élaboration et la mise en œuvre de nouvelles stratégies scientifiques. Il a tenu sa première réunion du 8 au 11 janvier 2013. En 2012, l’équipe de Direction de l’IPD a été complétée avec la nomination à compter du 1er décembre, du Dr Amadou SALL au poste de Directeur scientifique. Le Dr SALL assurera cette fonction en plus de celle qu’il ocupait déjà de responsable de l’Unité des arbovirus et des virus des fièvres hémorragiques. Enfin, toujours dans le domaine de la recherche, le pôle de recherche sur le paludisme de l’IPD a été renforcé par la création, le 2 mai 2012, de l’Unité d’Immunogénétique avec à sa tête le Professeur Alioune DIEYE. Simultanément à leurs activités de recherche, les laboratoires sont engagés dans des activités de santé publique à travers les centres de référence qu’ils hébergent : centres nationaux de référence pour la grippe et les virus respiratoires, la rougeole, la poliomyélite et les virus entériques, les rotavirus, les entérobactéries, la rage et le centre collaborateur OMS pour les arbovirus et les fièvres hémorragiques virales. Parmi ces activités menées en 2012, citons : (i) le renforcement du réseau de surveillance sentinelle de la grippe animé en partenariat avec le Minsitère de la santé et de l’action sociale (5 centres ouverts à la fin de l’année), (ii) la surveillance des poliovirus et entérovirus non polio chez les patients présentant une paralysie flasque aigue, (iii) la surveillance des arbovirus dans la faune culicidienne et de vertébrés sauvages, iv) l’évaluation de l’immunité antiamarile de la région de Kédougou (Sénégal), à la demande de l’OMS et du Ministère de la santé du Sénégal pour évaluer la pertinence d’une campagne réactive de masse à la suite d’une épidémie en 2011 puisque toute cette région avait été vaccinée complétement en 2007, et v) la confirmation virologique de 5 cas de rage humains. Ces activités de santé publique peuvent dépasser les frontières du Sénégal comme c’est le cas de la surveillance de la fièvre jaune dans le cadre du réseau OMS des laboratoires de fièvre jaune, ou lors de l’Investigation de l’épidémie de fièvre de la vallée du Rift en Mauritanie. L’IPD propose également des activités de services au bénéfice de la population à travers : le laboratoire d’analyses médicales, le laboratoire de sécurité alimentaire et d’hygiène de l’environnement qui est le seul laboratoire de ce type au Sénégal accrédité par le Comité français d’accréditation pour la microbiologie des aliments, le centre de traitement antirabique et le centre de vaccinations internationales. 5 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar L’Institut a, depuis 1937, une mission originale de production de vaccin antiamaril. Il est le seul des quatre producteurs de vaccins antiamarils dans le monde pré-qualifiés par l’OMS : Sanofi-Pasteur (France), Bio Manguinhos (Brésil), l'Institut Chumakov (Russie), à être situé en Afrique. L’année 2012 a été marquée par un plan d’actions de grande ampleur suite à l’audit de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) effectué en novembre 2011, dans le cadre du renouvellement de la préqualification du vaccin antiamaril. Ce plan d’actions a été réalisé avec un appui financier important de l’Institut Pasteur à Paris. La mise en œuvre de ce plan d’actions a été validée par l’Autorité nationale de contrôle (juillet) et l’OMS (septembre) et a permis la reprise de la production de vaccins en novembre. Le projet de construction d’une nouvelle unité de production pour remplacer l’unité actuelle, mise en service depuis près de 30 ans, qui atteint aujourd’hui ses limites malgré une modernisation régulière et qui risque à terme de ne plus répondre aux exigences de l’OMS a mûri mais a été freiné par les difficultés budégtaires rencontées par l’IPD. La pérennisation de cette activité de production vaccinale à l’IPD est en cohérence avec les activités d’expertise et de recherche menées dans le domaine du virus amaril. Elle est également une source de financement et, à ce titre, contribue très largement au soutien des activités de recherche de l’IPD. L’Institut Pasteur de Dakar participe à différents enseignements de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (faculté de médecine et de pharmacie, master en épidémiologie, master en entomologie, master d'immunologie des maladies infectieuses) et de l’Université Gaston Berger de Saint Louis, ainsi qu’à l’Institut Pasteur à Paris. En 2012, l’Institut a accueilli 73 étudiants et stagiaires sénégalais et étrangers jusqu’au niveau post doctorant ainsi que de nombreux stagiaires des universités françaises et étrangères. Enfin parmi les faits marquants de 2012, on peut noter : - le 18 septembre, la remise officielle par Monsieur le Président de la République Macky SALL au Dr Amadou Alpha SALL, du Grand prix du Président de la République pour les Sciences (édition 2011). Ce prix, qui est la plus haute distinction scientifique délivrée au Sénégal, est venu récompenser un pasteurien pour la première fois. - le 3 novembre, l’accueil et la visite de l’IPD d’une délégation de 49 congressistes qui avaient participé au colloque « Science, Enseignement et Technologie pour le Développement de l’Afrique » organisé conjointement par l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal, l’Académie des Sciences de l’Institut de France (COPED) et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche du Sénégal. Dans un contexte budgétaire toujours difficile, l’Institut a réussi en 2012 à préserver l’essentiel et mener à bien ses missions prioritaires dans le domaine de la recherche et de la santé publique au profit des populations du Sénégal et de l’Afrique. 6 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar En 2013, l’Institut Pasteur de Dakar devra s’attacher à : - renforcer ses activités de recherche sur ses ses thématiques traditionnelles (arboviroses et paludisme et pathologies respiratoires entériques…) - entretenir et améliorer ses plateaux techniques de recherche (LSB3, …), - maintenir opérationnel ses stations de recherches de terrain, - contractualiser les missions de l’IPD avec le Ministère de la santé et de l’action sociale et le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de pouvoir mobiliser des fonds nécessaires à ses missions. - augmenter sa capacité de production de vaccin contre la fièvre jaune, tout en continuant à améliorer les infrastructures de l’unité actuelle et débuter le concrètement le projet de nouvelle unité Pr André SPIEGEL Administrateur Général de l’Institut Pasteur de Dakar 7 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Organigramme de l’Institut Pasteur de Dakar 8 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Personnel de l’Institut Pasteur de Dakar La Direction générale de la Fondation Institut Pasteur de Dakar (IPD) est sous la responsabilité d’un Administrateur Général qui s’appuie sur une Direction scientifique (DS) devenue fonctionnelle en 2012 avec la nomination du Dr Amadou Alpha SALL comme Directeur Scientifique, une Direction Administrative et Financière (DAF), et une Direction des Ressources Humaines (DRH). En 2012 le personnel de l’IPD s’est enrichi avec l’arrivée de nouveaux personnels : on peut noter au LABM, la nomination du Dr Raymond BERCION en qualité de chef de service, le recrutement du Dr Chantal MAHOU comme pharmacienne biologiste ; le renforcement de l’équipe du Service médical avec la titularisation du Dr Anta DICKO THIAM ; les arrivées du Dr Emmanuelle ESPIÉ comme experte au niveau de l’Unité d’Epidémiologie des maladies infectieuses, de Mr Alioune SOW comme Responsable du Service Approvisionnements. L’année 2012 est aussi marquée par le rattachement à la DAF du Service de la Maintenance et du Service des ateliers et Garage qui dépendaient auparavant de la DRH. La DRH est organisée autour d’une part d’un directeur des ressources humaines et de son assistante qui ont en charge l’administration et la gestion des ressources humaines (recrutement, paie, missions, congés, formation, relations avec les partenaires sociaux), d’un standardiste, d’un vaguemestre, d’un agent de bibliothèque et d’autre part des Services rattachés que sont le Service médical du travail, le Service Général et les Animaleries de Mbao. Du 1er janvier au 31 décembre 2012, l’IPD pour la DRH c’est la gestion et l’administration d’une masse salariale de 2 140 220 526 FCFA (personnel local) et d’un effectif cumulé de 187 personnes, composé de personnels permanents (expatriés et locaux, salariés en contrat de projet) et d’étudiants stagiaires boursiers, ainsi réparti : - 169 salariés permanents soit 57 femmes et 112 hommes - 18 Stagiaires et étudiants boursiers Effectif au 31.12.2012 Effectif par services Direction Laboratoires de Recherche Laboratoires d’Analyses Et de Production Administration Services Généraux et Maintenance Station d’Elevage Projets Effectif par personnels : : 10 47 : : 61 13 : : : 16 07 09 Personnels scientifiques Personnels techniques Employés de Laboratoire Personnels animaliers Personnels administratifs Personnels de maintenance et de service Personnels Projets : : : : : 13 47 45 07 27 : : 15 09 Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Etat nominatif du personnel au 31 décembre 2012 DIRECTION GENERALE Mr SPIEGEL André ADMINISTRATEUR GENERAL, Pr, MAEE Mme ABBEY Camille ASSISTANTE DE DIRECTION DIRECTION SCIENTIFIQUE Mr SALL Amadou Alpha DIRECTION ADMINISTRATIVE & FINANCIERE Mr VIREY Jean Pierre DAF, IPP Mme DIOUF GUEYE Khoudia COMPTABLE Mme DIAGNE Jeanne Aguida COMPTABLE Mme DIENG NDIAYE Fama COMPTABLE Mme POSATI AWADI Jocelyne SECRETAIRE Mme SOUMAH Amy SECRETAIRE Mr SANTIAGO Léonildo CAISSIER SERVICE APPROVISIONNEMENTS Mr DIALLO M. Moustapha RESPONSABLE DU SERVICE Mr Alioune SOW RESPONSABLE APPROVISIONNEMENT Mr CORREA Jean RESPONSABLE MAGASIN Mme TEXEIRA FORTEZ Christine LINGERE (mi-temps) Mr KONATE Mohamed Kaba MANŒUVRE SPECIALISE SERVICE TRANSIT Mr DIAGNE Malick RESPONSABLE DU SERVICE Mme SEYE DIOUF Mame Coumba DECLARANT EN DOUANE Mr SONKO Alioune CHAUFFEUR SERVICE ATELIERS & GARAGE Mr TALL Cheikh Amadou Tidiane RESPONSABLE DU SERVICE Mr DIOP Abdoulaye CHAUFFEUR Mr MBODJ Ndiaga MECANICIEN CHAUFFEUR SERVICE MAINTENANCE Mr MENDY Luc Serge RESPONSABLE DU SERVICE Mr MBAYE Malick TECHNICIEN SUPERIEUR MAINTENANCE Mr NDIAYE Simon OUVRIER FRIGORISTE DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES Mr FALL Abdoulaye DRH, CAT Mme SECK Jeanine SECRETAIRE Mr BODIAN Yancouba STANDARDISTE Mr BODIAN Assane VAGUEMESTRE BIBLIOTHEQUE Mr NDIAYE Mame Biram AGENT D'ADMINISTRATION SERVICE GENERAL Mr KANE Gabriel AGENT DE SERVICE Mr DIALLO Alpha Bocar MANŒUVRE SPECIALISE ANIMALERIES DE MBAO Mr NIANG Alassane RESPONSABLE DU SERVICE Mr CAMARA Ndiaye AGENT D'ELEVAGE - CHEF D'EQUIPE Mr DIEME Malang AGENT D'ELEVAGE - CHEF D'EQUIPE Mr SOW Ibrahima AGENT D'ELEVAGE Mr DIALLO Seydou AGENT D'ELEVAGE Mr KA Abdoulaye AGENT D'ELEVAGE Mr SALL Seydina Issa MANŒUVRE SPECIALISE SERVICE MEDICAL Mr DIALLO Mamadou Korka MEDECIN CHEF DU SERVICE, CAT Mme DICKO THIAM Anta MEDECIN, CAT LABO. BIOLOGIE MEDICALE Mr BREUREC Sébastien RESPONSABLE DU SERVICE (au 21.07.12) 10 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Mr BERCION Raymond RESPONSABLE DU SERVICE, Dr Med, MAE Mr ADAMOU AROUNA Omar PHARMACIEN BIOLOGISTE, CAT, Dr Ph Mr SECK Abdoulaye PHARMACIEN BIOLOGISTE, CAT, Dr Ph Mme DOUALA DJEMBA MAHOU Chantal PHARMACIEN BIOLOGISTE, CAT, Dr Ph Mr CISSE Ousmane TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO., Major Mr DIENG Falilou TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme NIATI Ivina Estelle RESPONSABLE QUALITE Mr SAMATEY Hassan Léopold TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme SANKARE Jocelyne TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme DIAGNE LOUM Fatou Kiné TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr MBAYE Alioune Badara TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme SENGHOR WILLIAM Anne Marie TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr BADIANE Diogoye TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr BISSILA Armel Vivien TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme NDIAYE DIALLO Rouguiétou TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO Mme DJIGUEUL MBAYE Rokhaya TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr DRAME Khadim TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme THIAM Mame Fakha Yamilé TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme DIEYE MBAYE Fatimatou B.R. TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme FALL MBODJ Ndèye Marième INFIRMIERE Mme SARR Geneviève INFIRMIERE (mi-temps) Mme BA SY Ndèye Marième INFIRMIERE (mi-temps) Mme NDENE MANGA Stella Maris INFIRMIERE Mme SANE COLY Amy INFIRMIERE (mi-temps) Mr FALL El Hadji Malick CHARGE CLIENTELE Mlle PINA Patricia SECRETAIRE - CHEF D'EQUIPE Mme LY DEME Astou SECRETAIRE Mme FAYE DIAM Henriette SECRETAIRE Mme AGNE YACINE Nadia SECRETAIRE Mme TALL GUISSE Awa SECRETAIRE Mme DJIGUEMDE B. Piyalo Yolande SECRETAIRE Mme MBODJ NDECKY Delphine SECRETAIRE Mr KONATE Samba AIDE DE LABORATOIRE Mr GNINGUE Djibril AGENT DE LABORATOIRE Mr BOLY Mamadou AGENT DE LABORATOIRE Mr DIALLO Mamadou Chérif MANŒUVRE SPECIALISE Mr DIENG Mamadou MANŒUVRE SPECIALISE SERVICE QUALITE Mme DIOP Maimouna RESPONSABLE DU SERVICE, CAT Mr GNING Babacar CADRE - ASSISTANT QUALITE, CAT LABORATOIRE de SECURITE ALIMENTAIRE ET d’HYGIENE DE L’ENVIRONNEMENT Mme SOW GASSAMA Amy CHEF D’UNITE, Pr, PhD, Chargée de recherche Mme MBOW SARRE Maram RESPONSABLE TECHNIQUE Mme MANSALY GOMIS Colette RESPONSABLE QUALITE Mr GAYE Ibra Fall CHARGÉ CLIENTÈLE Mme DEME NDIAYE Mame Fatou TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr DEME Saïdou Nourou TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr FALL Pape Mawade TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mlle BASSE Catherine Marie SECRETAIRE Mr DASYLVA Vincent AIDE DE LABORATOIRE Mr CABO Joseph Gabriel MANŒUVRE SPECIALISE UNITE DE BACTERIOLOGIE EXPERIMENTALE Mme SOW GASSAMA Amy CHEF D’UNITE, Pr, PhD, Chargée de recherche Mr WANE Abdoul Aziz TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr GUEYE Amadou Moctar AIDE DE LABORATOIRE 11 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar UNITE DES ARBOVIRUS & VIRUS DES FIEVRES HEMORRAGIQUES UNITE D'ENTOMOLOGIE MEDICALE Mr SALL Amadou Alpha CHEF D’UNITE, PhD, Chargé de recherche Mr FAYE Ousmane CHARGE DE RECHERCHE, PhD Mr FAYE Oumar STAGIAIRE DE RECHERCHE Mme SYLLA BA Rouguiétou TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme MONDO Mireille TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr DIAGNE Modou TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr NDIAYE Maguèye TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr DIA Moussa TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr NDIAYE Oumar TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme NDIAYE DANFAKHA Mama SECRETAIRE Mr FORTEZ Carlos AGENT TECHNIQUE DE LABO. Mr BADIANE Idrissa AIDE DE LABORATOIRE Mr DIALLO Ibrahima AGENT DE LABORATOIRE Mr NDIAYE Modou MANŒUVRE SPECIALISE Mr GUEYE Mbaye MANŒUVRE SPECIALISE Mr DIALLO Mawlouth CHEF D’UNITE Mr BA Yamar CHARGE DE RECHERCHE Mr DIA Ibrahima CHARGE DE RECHERCHE Mr THIAW Amadou AGENT TECHNIQUE DE LABO. Mr DIOUF Momar AIDE DE LABORATOIRE Mr BODIAN Abdou Karim MANŒUVRE SPECIALISE MANGA Maodo Malick AGENT DE LABORATOIRE UNITE DE VIROLOGIE MEDICALE Mr DIOP Ousmane CHEF D’UNITE, Détaché Mme NIANG NDIAYE Mbayame CHARGEE DE RECHERCHE, PhD Mr NDIAYE Abdel Kader ASSISTANT DE RECHERCHE, Dr Med Mme FALL DIOUF Aïchatou TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr FALL Hamet TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr FAYE El Hadj Abdourahmane TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme GOUDIABY GUEYE Déborah TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr SY Atab MANŒUVRE SPECIALISE Mr KEITA Moussa MANŒUVRE SPECIALISE SERVICE INFORMATIQUE Mme NJIWA SARR Haby RESPONSABLE DU SERVICE, CAT Mr DIOUM Demba INGENIEUR INFORMATICIEN, CAT UNITE D'EPIDEMIOLOGIE Mr TALL Adama CHEF D’UNITE, Chargé de recherche, Dr Med, PhD Mr RICHARD Vincent ADJOINT, Dr Med, HDR, MAEE Mme ESPIE Emmanuelle EXPERT Mme DIENE SARR Fatoumata MEDECIN Mr FAYE Joseph TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr BADIANE Abdoulaye INFIRMIER Mr DIAKHABY Gaoussou AIDE DE LABORATOIRE UNITE VACCIN FIEVRE JAUNE Mr Stéphane CHAMBAUD PHARMACIEN RESPONSABLE, FEI UNITE PRODUCTION VACCIN FIEVRE JAUNE Mr NDIAYE Djibril RESPONSABLE DE PRODUCTION, CAT Mme NDIAYE SARR Adama TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr SOUMARE Assane TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr SECK El Hadji Oumar TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. 12 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Mr SAMBOU Lamine AIDE DE LABORATOIRE Mr DIONE Ndick AIDE DE LABORATOIRE Mr SENE Demba AIDE DE LABORATOIRE Mr DIA Amadou MANŒUVRE SPECIALISE LABO. DE CONTROLE DE QUALITE Mr DIATTA Antoine-Marie PHARMACIEN CONTROLEUR Mme DIALLO FALL Ramata TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme GADJI COUNDOUL Khadidiatou TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme FAYE COULIBALY Nd. Nas. TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr DIA Mamadou MANŒUVRE SPECIALISE UNITE D'IMMUNOLOGIE Mme TOURE Aïssatou CHEF D’UNITE Mr DIOUF Babacar TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr THIAM Alassane TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr FAYE Michel Matar TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr SAMB El Hadji Oumar AIDE DE LABORATOIRE Mr DIOP Malick MANŒUVRE SPECIALISE UNITE D’IMMUNOGENETIQUE Mr DIEYE Alioune Chef de laboratoire Mr THIAM Alassane TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. (en décembre 2012) METROLOGIE Mr DIAKITE Mamadou RESPONSABLE DU SERVICE CONTRATS DE PROJET UNITE DE VIROLOGIE MEDICALE Mr KIORI Davy Evard TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr CISSE El Hadji Abdoul Khadir TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr KEBE Ousmane TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme CAMARA Oumou QUALITICIENNE Mme BALDE SECK Fatoumata TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. UNITE DES ARBOVIRUS & V.F.H. Mme FOFANA SOW Fatoumata Bintou TECHNICIENNE SUPERIEURE QUALITE Melle BA Arame TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Melle MBAYE Khardiata TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme FALL DRAME Gamou CHERCHEUR Mme DOS REIS VARELA Marie-Louise POST DOCTORANT UNITE DES ARBOVIRUS & V.F.H. (Station de Kédougou) Mr SOW Abdourahmane MEDECIN Mr SADIO Bacary Djilokalisse TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. UNITE D'ENTOMOLOGIE MEDICALE Mr DIALLO Diawo CHERCHEUR Mr FALL Bidiel CHAUFFEUR UNITE D’IMMUNOLOGIE Mr NIANG Makhtar CHERCHEUR UNITE DE BACTÉRIOLOGIE EXPÉRIMENTALE Melle NIANG Aïssatou CHERCHEUR Départs à la retraite au 31 décembre 2012 Mamadou Moustapha DIALLO CHEF DES APPROVISIONNEMENTS Malang DIEME AGENT D’ELEVAGE Autres départs Mr Sébastien BREUREC RESPONSABLE DU LABM (21.07.12) Mr Omar ADAMOU AROUNA LABM (01.05.12) Mr Pape Mawade FALL LSAHE (30.09.12) Mr Ousmane DIOP UNITE DE VIROLOGIE MEDICALE (01.07.12) 13 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Activités de recherche, d’expertise et de santé publique 14 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Unité des arbovirus et des virus des fièvres hémorragiques Personnel de l’unité Responsable scientifique : Amadou Alpha SALL, Chef de laboratoire, PhD Adjoint : Ousmane Faye, Chargé de recherche, PhD Autres personnels scientifiques : Oumar Faye, Assistant de recherche, PhD, Gamou Fall Dramé, Post doctorant, PhD, Abdourahmane Sow, MD Collaborations et partenariats Institut Pasteur de Dakar - Unité d’entomologie médicale: Dr Mawlouth Diallo, Dr Yamar Ba, Dr Ibrahima Dia - Unité de virologie médicale : Dr Mbayame Niang, Dr Kader Ndiaye - Unité d’épidémiologie : Dr Adama Tall, Dr Fatoumata Diène – Sarr - Unité d’immunologie : Dr Aissatou Touré - Centre de vaccination anti-rabique : Dr Korka Diallo Au niveau national : - Université Cheikh Anta Diop de Dakar : Pr Mbacké Sembène - Université de Thiès : Pr Cheikh Saadibou Boye. - Institut Sénégalais de Recherches Agricoles : Moustapha Lô - IRD : Jean Marc Duplantier, Khalilou Ba, Laurent Grangeon - Ministère de la santé et de la prévention médicale : Dr Aboubakry Fall, Dr Oumar Ba, Dr Mamadou Ndiaye, Dr Youssoupha Ndiaye, Dr Cheikh Saadibouh Senghor, Dr Doudou Sène, Dr Ndao (Ninefecha), Mr Mansaly, Mr Faty - Service de Santé des armées : Mr Tine, Mr Aziz Ndiaye - Hôpital de Fann Clinique des Maladie Infectieuses : Pr Bernard DIOP, Sylvie Diop, - Hopital Principal de Dakar : Pr Bakary Diatta, Dr Mansour Fall, Dr Khalifa Wade - Hopital Aristide le Dantec : Pr Thérèse Moreira - Ecole Inter états de Science et Médecine Vétérinaire : Pr R. Alambedji, Dr Philippe Koné - Représentation nationale de l’OMS à Dakar : Dr M Coly Au niveau international : - Columbia University of New york: Pr Ian Lipkin - Penn State University (Etats Unis) : Dr E. C. Holmes - Université de Sao Paulo (Brésil) : Dr P. M. de A. Zanotto - Centre National d’Hygiène, Nouakchott (Mauritanie) : Dr Hampaté Bâ - Institut Pasteur Paris: Dr Hervé Bourhy, Dr Laurent Dacheux - Institut Pasteur de Côte d’Ivoire : Dr Edgar Adjogoua - Institut Pasteur de Bangui : Dr Emmanuel Nakouné - Université de Gottingen : Dr Manfred weidmann et Dr Frank Hufert - Université de Galveston au Texas : Pr Scott Weaver, Dr Nikolas Vasilakis - Université du nouveau Mexique : Pr Kathy Hanley - John Hopkins University : Pr Derek Cummings 15 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar - Université de Vienne : Tim Skern Robert Koch Institute : Matthias Niedrig Réseau des laboratoires Fièvre Jaune de l’OMS, Région Africaine : Dr Annick Dosseh Introduction L’unité des arbovirus et virus des arbovirus est un Centre Collaborateur OMS pour les arbovirus et virus de fièvres hémorragiques, Centre régional de référence pour le réseau OMS des laboratoires de diagnostic de la fièvre jaune et Centre d’expertise FAO pour la fièvre de la vallée du Rift. L’unité abrite aussi le centre national de référence sur la rage. En 2012, cette unité compte 23 membres incluant 6 cadres scientifiques nationaux (un chef de laboratoire, un chargé de recherche, un assistant de recherche, 1 médecin chargé des activités de terrain, 1 post-doctorant, une responsable de la qualité), 8 techniciens supérieurs, 1 étudiante en thèse, 2 étudiants en master, 5 agents techniques de laboratoire et 1 assistante administrative. En 2012, les priorités de l’unité ont porté sur : - le développement et le renforcement des missions de l’unité dans les domaines la recherche et les activités de santé publique – investigations d’épidémie de fièvre jaune et évaluation de risque de fièvre jaune et - le renforcement de la démarche qualité au niveau de l’unité notamment pour les activités de diagnostic, de l’isolement et de l’identification des arbovirus mais aussi dans certains projets de recherche. Aussi, 2 master de biologie animale et un master de santé publique ont été soutenus sur les cinétiques de réplication des virus West Nile et Zika et sur l’enquête de couverture vaccinale du virus de la fièvre jaune respectivement. 1. Activités de recherche En 2012, les activités de recherche sur les arbovirus et virus de fièvres hémorragiques peuvent être regroupés en 5 thématiques: développement et amélioration d’outils de diagnostic, l’évolution moléculaire des arbovirus, les interactions virus-vecteurs, modélisation et évaluation des risques d’émergence et découverte de nouveaux pathogènes. 1.1. Développement et amélioration d’outils de diagnostic 1.1.1. Développement de tests rapides de terrain pour le diagnostic, le contrôle et la gestion des épidémies de fièvre hémorragique virales (VHF-Diagnostics) Ce projet de recherche avait été financé par le programme FP6 – INCO de la commission européenne. Il s’agit d’une collaboration entre 3 laboratoires européens (Institut de virologie de l’Université de Gottingen en Allemagne, Institut Pasteur à Paris, Institut pour le contrôle des maladies infectieuses en Suède) et 4 laboratoires africains (IPD, Centre de surveillance pluri-pathologique de l’OMS à Ouagadougou, le Centre Charles Mérieux au Mali et l’Institut de Microbiologie à la faculté de médecine à l’Université de Conakry) et une PME allemande (Mikrogen) spécialisée dans les tests de diagnostic sur bandelettes. Au sein de l’UAVFH, les Drs Amadou A Sall et Ousmane Faye en sont responsables. Objectifs : i) Développer des tests rapides destinés aux postes de santé comme outil de première ligne sous forme de bandelettes pour le diagnostic de 7 FHV (FJ, LAS, DEN, MAR, EBO, FVR, fièvre de Crimée- Congo) et ii) une plateforme mobile de RT-PCR en temps réel pour le diagnostic et la prise en charge des cas de FHV. 16 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Méthodes : Pour le développement des bandelettes dites line-assays (LA), les protéines recombinantes virales pour les 7 VFH seront exprimées dans le système RTS 500, S2 ou PGEX, purifiés puis déposés en parallèle à l’instar d’un code barre sur les bandelettes de nitrocellulose. Ces dernières ont été utilisées pour la détection des anticorps IgM. Pour le développement de la plateforme mobile de RTPCR en temps réel, un protocole d'extraction d'ARN adapté au terrain, des mélanges réactionnels lyophilisés et des amorces et sondes optimisées pour chacune des FHV ciblées seront développés. Les bandelettes et la plateforme mobile seront validées au laboratoire - à l’aide d’une sérothèque constituée à cet effet - et sur le terrain lors d’épidémies. Résultats : En novembre 2010 à la fin du financement de l’UE, la plateforme mobile de RT-PCR en temps réel était opérationnelle après avoir été validée à Kédougou et utilisée au Cap vert, en Mauritanie et en Ouganda pour des épidémies de dengue, fièvre de la Vallée du Rift et fièvre jaune. Par ailleurs, le premier prototype de bandelette LA a été réalisé, pré- évalué au niveau des laboratoires du consortium. Cependant ses performances limitées avaient justifiées la réalisation d’un deuxième prototype évalué en 2011 dans des laboratoires du consortium et en 2012 une évaluation multicentrique sur le terrain dans 5 pays d’Afrique (Burkina Faso, Guinée, Mali, République démocratique du Congo et Sénégal) et 25 sites a été mis en oeuvre. Ainsi, grâce à un financement de la coopération allemande GIZ, un atelier regroupant 25 participants travaillant dans des laboratoires de terrain au Burkina Faso, Guinée, Mali et Sénégal a été organisé à Dakar en juillet 2012 et a permis de i) faire le point sur les besoins et la situation des fièvres hémorragiques dans les différentes régions de ces pays, ii) discuter de la mise en œuvre avec une démarche d’assurance qualité du protocole d’évaluation dans les sites de chaque pays iii) former les participants à l’utilisation du second prototype de LA iv) distribuer le matériel nécessaire à la mise en oeuvre de l’évaluation. A l’issue de cet atelier, un contrôle de qualité a été organisé en Novembre 2012 avec tous le participants dans leur site de travail et permis de valider les compétences acquises durant l’atelier sur le site de terrain de chaque pays. Ensuite les différents participants du projet ont commencé à tester les sérums de patients répondant à la définition de cas de fièvres hémorragiques virales définis par le protocole. Conclusion et perspectives : Au cours du 1er trimestre 2013, les différents sites de terrain au niveau des pays vont finaliser la validation du second prototype et permettre les améliorations de la bandelette avec un 5eme prototype si nécessaire. Aussi, un atelier sera organisé à Kinshasa pour l’évaluation des bandelettes dans ce pays et une journée d’information sera organisée au début du mois d’avril 2013 à l’attention de l’OMS et des ministères de la santé des différents pays où les tests ont été évalués pour faire connaître le test de diagnostic en question et favoriser son utilisation dans ces pays. 1.1.2. Développement d’une méthode de détection rapide des flavivirus au chevet du malade (point of care) Ce projet est financé par le gouvernement allemand est une collaboration entre les universités de Freiburg, Gottingen et l’Institut Robert Koch en Allemagne et l’Unité d’Arbovirologie de l’Institut Pasteur de Dakar dont le rôle est de contribuer à la validation technique et opérationnelle des tests et de l’équipement utilisé. Le Dr Oumar Faye en assure la mise en oeuvre de ce projet. Objectif : L’objectif de ce projet est de mettre au point une méthode de détection rapide, quantitative et en une seule étape pour la recherche des flavivirus au chevet du malade. Au niveau de l’UAVFH, l’objectif est valider les tests et équipements utilisés pour ce projet dans la perspective d'améliorer notre plateau de diagnostic moléculaire et surveillance des infections fébriles aigues. Méthodes: Dans la perspective d’utiliser la méthode de détection Recombinase Polymerase Amplification (RPA) pour une amplification en 15 minutes du génome viral, des amorces et sondes ciblant la polymérase des flavivirus ont été mis au point et optimisés et testés sur les différents flavivirus circulant en Afrique (Kédougou, Yaoundé, Zika, Koutango, Uganda S, Spondweni, Wesselsbron, Dakar bat, Sepik, Bouboui). Résultats : Les amorces ont permis de détecter les flavivirus testés et circulant en Afrique avec un seuil de détection de 10 – 100 copies/ réactions. Grâce à une visite du Dr Patel à l’IPD, le test et les équipements pour l’utiliser au chevet du malade ont été évalués avec succès sur les prélèvements humains et de moustiques infectés par le virus de la fièvre jaune. 17 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Conclusions et perspectives : La technique de RT-PCR mise au point est utilisée en routine au sein de notre unité et la méthode a été publiée dans Virology journal. Une validation sur le terrain est prévue pour le format au chevet du malade en Avril 2013. 1.2. Evolution moléculaire des arbovirus et virus de fièvres hémorragiques En 2012, les projets de cette thématique ont porté sur l’étude de la variabilité du virus West Nile et la caractérisation génétique du virus Ntaya. 1.2. 1. Evolution moléculaire du virus West Nile Ce projet Euro West Nile est financé par l’Union Européenne dans le cadre du FP 7 qui est un consortium de 16 instituts européens et l’IPD. Au niveau de l’UAVFH, les Dr Amadou A Sall et Dr Gamou Fall Dramé, post-doctorant y sont impliqués. Objectif : L’objectif est d’analyser la diversité des souches de WN en séquençant les génomes complets des souches des lignées 1, 2, 8, et Koutango. Méthode : Elle consiste à séquencer les régions codantes des protéines de l’enveloppe (E), de la polymérase NS5 et de la zone NS5/ 3’NC de souches des souches de WN de différentes régions du Sénégal et d’Afrique, d’hôtes et contextes épidémiologiques différents puis à partir de ces séquences préliminaires de séquencer les génomes complets de ces virus en générant des produits PCR chevauchants pour couvrir la totalité du génome. Résultats : En 2012, l’analyse de 20 génomes complets de lignées 1, 2 et Koutangou a permis de confirmer la tendance identifiée par les résultats préliminaires : i) plus de diversité au sein de la lignée 1 par rapport aux lignées 2 et Koutango ii) de nombreuses substitutions d’acides aminés le long du génome et l’existence de séquences de 4 acides aminés ou plus variant d’une lignée à une autre iii) des variations importantes du site de glycosylation à la position 154 de la protéine d’enveloppe qui peut avoir un impact non négligeable sur la transmission du virus dans la nature. En outre, l’analyse des souches de la région de Dakar-Bango en 1989 a permis de montrer que la lignée 2 du virus West Nile est présente au moins depuis cette date bien qu’elle n’ait été détecté à Barkédji qu’à partir de 1997. Conclusion et perspectives : L’analyse approfondie des séquences des souches du virus West Nile au Sénégal devraient nous permettre de mieux comprendre sa circulation au Sénégal et le rôle du parc ornithologique du Djoudj (Dakar Bango) - site d’entrée des oiseaux migrateurs en provenance d’Europe - sur les liens entre les souches africaines et européennes. 1.2.2. Caractérisation génétique du virus Ntaya Ce travail a été mené en collaboration avec l’Université de Göttingen en Allemagne et concerne le virus Ntaya, un flavivirus non caractérisée à ce jour. Objectif : déterminer le génome complet du virus Ntaya et de le comparer aux autres flavivirus. Méthodes : La souche Ntaya isolée au Cameroun en 1966 a été cultivée et l’ARN extrait et caractérisée par séquençage à haut débit. IRésultats : L’analyse de la souche de Ntaya a montré qu’il est proche des souches Bagaza au sein du genre flavivirus. I. 2.1.4. Conclusion: Les résultats obtenus ont fait l’objet d’une publication dans Virus Genes. 1.3. Interaction des arbovirus avec leurs vecteurs En 2012, les projets de cette thématique ont porté sur les interactions des virus West Nile et Zika avec leurs vecteurs ou cellules - hôtes. 1.3.1. Interaction du virus West Nile avec son vecteur sauvage et domestique. Ce projet fait l’objet d’un post-doctorat mené par Dr Gamou Fall Dramé au sein de l’unité des Arbovirus et Virus de Fièvres Hémorragiques, en collaboration avec l’unité d’entomologie médicale de l’Institut Pasteur de Dakar. En 2012, il a accueilli un étudiant en master, Mr Martin Faye. 18 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Objectif : L’objectif principal est l’étude des interactions du VWN avec son vecteur sauvage (Culex neavei) et domestique (Culex quinquefasciatus) et l’impact de la diversité du virus à travers les différentes lignées et de la glycosylation de la protéine d’enveloppe. Méthodes : Des stocks viraux été préparés en infectant des cellules AP61 (Aedes pseudoscutellaris, clone 61). Des moustiques Culex sauvages et domestiques ont été infectés avec les stocks viraux pour l’analyse des compétences vectorielles. Pour cela, des dissections de moustiques ont été effectuées à différents temps après infection, suivis de broyage et PCR pour voir l’infection des moustiques, la dissémination des virus, et leur transmission dans la salive. En parallèle, des cellules AP61 vont être infectées avec les surnageants issus des broyages, et la présence de virus va être confirmée par des tests d’immunofluorescence indirecte. Par ailleurs, des cellules de moustiques (AP61) et de mammifères (Vero) qui ont été infectés aves les lignées du VWN testés avec les moustiques pour analyser leur cinétique de réplication in vitro. Principaux résultats : L’infection expérimentale des 2 espèces de Culex a montré qu’elles sont compétentes et capables de transmettre la lignée 1 mais que les lignées 2, 8, et Koutango ne sont pas transmises dans la salive. Étant donné que la lignée 1 possède un profil de site de glycosylation différent des autres lignées, ce résultat pourrait suggérer à l’instar d’études antérieures un rôle de la glycosylation dans la transmission du VWN. L’étude in vitro de cinétique de la réplication des différentes lignées du VWN a montré qu’elles sont généralement comparables dans les cellules de moustiques (AP61) ou de mammifères (Vero) même si quelques différences ont été mises en évidence notamment au niveau de l’entrée des virions dans les cellules. Conclusion et perspectives : Cette étude a donc permis de mieux comprendre la diversité des VWN en Afrique particulièrement au Sénégal, et son impact sur le plan biologique. L’utilisation de clones infectieux devrait permettre de mieux caractériser le rôle cette diversité notamment au niveau du site de glycosylation de la protéine d’enveloppe dans la transmission du VWN. Ces résultats seront publiés en 2013. 1.3.2. Interaction du virus Zika (VZIK) avec son vecteur sauvage et domestique : cinétique de réplication in vitro des différentes lignées. Ce projet est mené en collaboration avec l’unité d’entomologie médicale où il fait l’objet d’une thèse sur l’impact de la diversité du VZIK sur la transmission par ses vecteurs sauvages et domestiques. Au niveau de l’UAVFH, il est mené par une étudiante en master, Mlle Naïmah Zen, sous la supervison du Dr Oumar Faye, pour évaluer in vitro l’impact de la diversité sur la réplication. Objectif : Evaluer l’impact de la recombinaison de souches du virus Zika sur des cellules de vertébrés (Vero) et d’invertébrés (AP61). Méthodes : Des stocks de 2 souches non recombinantes (ArD165522 et ArD131912) et 2 recombinantes (ArD128000 et ArD157995), appartenant à 2 lignées ont été utilisés pour infecter de cellules AP61 et Véro et suivre leur cinétiques de réplication à 22, 28, 50, 75, 99, 124 et 146 heures post-infection (hpi) dans les cellules et les surnageants par RT-PCR temps réel, titrage et immunofluorescence. Principaux résultats : Les cinétiques de réplication sont comparables pour les souches recombinantes et non recombinantes même si la souche recombinante ArD128000 qui n’a pas de site de glycosylation à la position de l’asparagine 153 a présenté une plus faible réplication que les autres souches testées. Aussi les différentes souches se répliquent mieux dans les cellules AP61 que Vero. Enfin, les souches non recombinantes ArD131912 de la lignée 2 et ArD165522 de la lignée 1, ont présenté un profil de réplication comparable sur les cellules AP61 mais différents sur les cellules Vero. Conclusion et perspectives : Ces résultats ne nous permettent pas de conclure à un impact réel de la recombinaison sur la réplication du VZIK dans les 2 systèmes cellulaires étudiés et appellent à faire une étude plus approfondie avec plus de souches et de lignées. 19 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar 1.4. Modélisation et évaluation des risques d’émergence des arbovirus et virus de fièvres hémorragiques En 2012, cette thématique est abordée au travers 2 projets présentés ci dessous. 1.4.1. Mécanisme d’émergence de la dengue selvatique et de chikungunya Ce projet financé par le National Institute of Health (NIH) à hauteur de 1,5 million de dollars US pour l’Institut Pasteur de Dakar est mené en collaboration avec l’unité d’entomologie médicale. Le Dr Amadou A Sall en est le co-investigateur principal et au niveau de l’UAVFH, les Dr Oumar Faye et Abdourahmane Sow sont chargés de la mise en œuvre technique au laboratoire (analyses virologiques) et sur le terrain (composante humaine) respectivement. Objectif : Comprendre les mécanismes d’émergence de la dengue et chikungunya dans le contexte de transmission selvatique. Méthodes : La dynamique de transmission et d’émergence des 2 virus est analysée à Kédougou -site où la surveillance humaine et entomologique a permis de détecter régulièrement leur activités - à travers 3 composantes : i) humaine qui repose sur 7 structures de santé pour le recrutement de cas sévères et un suivi longitudinal des élèves des écoles ii) entomologique avec l’analyse des vecteurs et leur bio-écologie iii) primates qui consiste à analyser la circulation des arbovirus dans cette région chez les primates. Les différents prélèvements sont testés pour la recherche de virus ou d’anticorps IgM et IgG vis-à-vis des VDEN, VCHIK et autres arbovirus (fièvre jaune, Zika, West Nile) par des méthodes sérologiques, moléculaires et virologiques. Résultats : En 2012, 3416 patients ont été inclus dont 51 % avec des gouttes épaisses négatives soit 1739 échantillons. Une cohorte de 958 élèves a été prélevée au mois de Mai 2012. Durant l’année scolaire, 29 élèves présentant un syndrome infectieux ont été inclus et suivis. Des anticorps IgM antivirus Zika ont été détectés au mois d’Octobre et semble être un cas sporadique et l’analyse des IgG et anticorps neutralisants a montré que 61% de la population était immunisé contre le VZIK. Par ailleurs 303 primates ont été analysés et indiqué une circulation du VZIK qui a conduit àl’immunisation de 82%, 62% et 57% respectivement pour Chlorocebus sabaeus, Papio papio et Erythrocebus patas. Pour les moustiques, bien que 3443 lots aient été collectés entre juin 2011 et décembre 2012, leur analyse en cours n’a pas permis de révéler une circulation du virus. Aussi, un travail de modélisation a été effectué pour expliquer le cycle de 5-8 ans entre les différentes amplifications passées et a fait l’objet d’une publication dans PLoS Neglected Tropical Diseases. Conclusion et perspectives: Après 4 années d’activités, ce projet a généré beaucoup de données qui sont en cours d’exploitation pour l’entomologie, la virologie et la modélisation et plusieurs articles sont en cours de rédaction. 1.4.2. Impact de l’invasion du rat noir dans les populations humaines des régions de Kédougou et Tambacounda. Ce projet de recherche financé par l’Agence Nationale de Recherche (ANR) est mené en collaboration avec l’UMR IRD-INSERM - U2 de Marseille, le CBGP, Montpellier (France), le PRODIG de Paris (France) et l’IPD. L’investigateur principal est le Dr Pascal Handshumacher et au niveau de l’IPD, c’est le Dr Mawlouth Diallo qui en est le coordonnateur. Au niveau de la virologie, les Drs Ousmane Faye, Amadou Alpha Sall et Abdourahmane Sow assurent les activités relatives aux enquêtes séroépidémiologiques et les isolements des virus à partir des rongeurs et arthropodes. Objectif : Comprendre quel est l’impact de l’invasion des populations de rats noirs Rattus rattus commensal de l’homme et se propageant le long de axes routiers en relation avec le transport des marchandises - sur la santé des populations des régions de Kédougou et Tambacounda et l’émergence d’anthropozoonoses. Méthodes: A partir de Tambacounda au sud est du Sénégal, 2 axes routiers Tambacounda- Kidira et Tambacounda-Kédougou très fréquentés pour le transport de marchandises, ont été prospectés au niveau de plusieurs villages pour la présence du rat noir et l’exposition des populations humaines aux virus présents chez ce dernier. Ainsi, dans chaque village visité, les populations humaines ont été prélevées et, les rongeurs et arthropodes en milieu domestique et péri-domestique ont été collectés 20 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar pour rechercher les virus ou les marqueurs de leur circulation afin d’établir les cycles de transmission existants. Résultats : En 2012, 876 rongeurs correspondant 10 espèces dont 3 majoritaires (Mus musculus, Mastomys natalensis, Rattus rattus) ont été capturés de 21 localités permettant ainsi de constituer 1262 lots organes et des sérums. L’espèce Rattus rattus a été identifiée dans 9 localités et sur les 2 axes routiers mais sa présence n’est pas systématique dans les villages. Pour les vecteurs 3839 moustiques et phlébotomes ont été collectés et identifiés. Pour les populations humaines, 995 sujets ont été inclus et prélevés (503 et 498 échantillons dans les régions de Tambacounda et de Kédougou). L’ensemble des prélèvements sont en cours de traitement par la plateforme de virologie et les résultats préliminaires ont permis d’identifier les virus Gabek forest et Koutango chez les rongeurs. Conclusions et perspectives: Les virus qui seront identifiés chez les rongeurs feront l’objet d’une recherche spécifique dans les populations qui ont été exposées à ces rongeurs et fera l’objet des activités en 2013. 1.5. Découverte des pathogènes nouveaux Détection de virus inconnus responsables des encéphalites chez l’homme (DEVINE) Ce projet est financé totalement dans le cadre des PTR. Il fait intervenir 6 équipes de l’IPP et 3 équipes du RIIP (Dakar Abidjan et Bangui). La coordination de ce projet est assurée par le Dr Ousmane Faye. Contexte : L'encéphalite se traduit généralement par une maladie grave nécessitant une hospitalisation, et est associée à une morbidité et une mortalité importantes. En Afrique, peu d'études systématiques pour la confirmation étiologique de cas d'encéphalite virale sont effectuées. Malgré l'utilisation des nouvelles technologies moléculaires pour le diagnostic des infections virales du système nerveux central, environ 30 à 70% des cas d'encéphalite reste inexpliqué. Ainsi, il est nécessaire d'identifier ces agents et de définir les caractéristiques clinico-épidémiologiques. Objectif : Identifier de nouveaux agents virologiques potentiellement impliqués dans les syndromes d'encéphalite en Afrique en utilisant des outils permettant de mettre en place un test de diagnostic, s'appuyant sur une gamme de virus pathogènes pour l'homme. Méthodes : Pour le Sénégal, le recrutement des patients est réalisé dans les trois grands hôpitaux de Dakar : L’hôpital Fann, hôpital Aristide le Dantec et à l’hôpital principal de Dakar. Ce projet comprend 4 parties que sont (i) inclusion, la collecte des informations, (ii) collecte d'échantillons biologiques, et réalisation de tests préliminaires, (iii) analyse par séquençage à haut débit des échantillons provenant de patients et (iv) analyse des rrésultats. Principaux résultats : Un total de 43 patients a été recruté dont 10 décès. Le paludisme et la grippe ont été identifiés comme étant la cause de l’encéphalite chez 9 patients. Un cas herpétique et un cas avec une infection HIV ont été identifiés. Aucune trace d’infection arbovirale n’a pu être identifié chez ces patients. A l’IPP, séquençage à haut débit et puces à ADN de re-séquençage de haute densité ont été réalisés. Aucun agent viral n'a pu être mis en évidence après analyse des résultats obtenus par les puces à ADN. Les données générées par le séquençage à haut débit, représentant un volume considérable d'informations à traiter via des processus d'analyses informatiques dédiés, sont encore en cours d'exploitation. Les résultats définitifs devraient être disponibles en 2013. Perspectives pour l’année 2013 : Les objectifs pour l’année 2013 sont (i) la poursuite du recrutement pour atteindre le nombre de 150 patients pour le Sénégal, (ii) l’exécution des tests de premières lignes et (iii) la poursuite de l’analyse des séquençages à haut débit à Paris. 2. Activités de santé publique Les activités de santé publique et services dont je suis responsable sont les activités de surveillance, de diagnostic, d’isolement et d’identification des virus et les investigations d’épidémies. 21 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar 2.1. Surveillance de la fièvre jaune dans le cadre du réseau OMS des laboratoires de fièvre jaune Objectifs : Depuis 2003, le bureau régional de l’OMS (AFRO) a mis en place un réseau de laboratoires FJ dont le but est d’appuyer la surveillance de cette maladie dans plusieurs pays d’Afrique. Dans ce réseau de 20 laboratoires, l’UAVFH joue le rôle de laboratoire régional de référence. Méthodes : La surveillance de la FJ repose sur l’identification de cas suspects de FJ (i.e. ictère fébrile avec une fièvre évoluant depuis moins de 2 semaines) par les structures de santé des différents pays appartenant au réseau OMS. Pour chaque cas suspect, un prélèvement de sérum ou plasma est adressé au laboratoire national de référence OMS pour la recherche par ELISA d’anticorps IgM dirigés contre le VFJ. Lorsque le résultat est positif ou douteux, le sérum est envoyé à l’UAVFH pour une confirmation du résultat et des investigations supplémentaires. Principaux résultats : Au cours de l’année 2012, les faits marquants concernant la surveillance de la FJ sont les suivants : - 258 cas d’ictères fébriles provenant de l’Angola, la Gambie, le Libéria, le Niger, le Tchad et Sénégal ont été adressés à l’UAVFH pour rechercher la présence d’IgM antiamarils pour les virus de la fièvre jaune, de la fièvre de la vallée du Rift, du West Nile, du Chikungunya et de la fièvre hémorragique de Crimée Congo. La circulation du VFJ a été détecté au Tchad, en Gambie et au Sénégal et ont l’objet d’investigations complémentaires qui ont montré qu’au Sénégal, il ne s’agissait pas d’une infection par le virus sauvage de la FJ. - 170 sérums de cas présumés positifs de fièvre jaune ont été adressés à l’UAVFH pour confirmation ; ce qui a été possible pour 55 cas de 10 pays que sont le Cameroun (17), Congo Brazzaville (5), Ghana (1), Gambie (1), Libéria (2), Côte d’Ivoire (4), RCA (2), Sénégal (1), Togo (20), Sierra Léone (3). Conclusions et perspectives : En 2012, les performances dans le délai des rendus de résultats du laboratoire ont été améliorées passant de 74% à 83% entre 2011 et 2012. Aussi en 2013, une enquête sera mise en œuvre pour évaluer le niveau de satisfaction des clients de l’UAVFH pour le diagnostic. 2.2. Surveillance des arbovirus dans la faune culicidienne et de vertébrés sauvages Objectifs : i) de mettre en évidence la circulation des arbovirus et virus de fièvres hémorragiques dans la faune culicidienne et chez les vertébrés sauvages ii) comprendre les cycles naturels des principaux virus pathogènes et les mécanismes conduisant à leur émergence et amplification au Sénégal et dans des pays de la sous-région. Méthodologie : Au Sénégal, deux zones géographiques sont étudiées en priorité depuis plusieurs années et font l’objet d’un suivi longitudinal systématique la population culicidienne mais aussi de populations de vertébrés divers (rongeurs, petits ruminants, bétail et humains). Les zones ciblées sont i) la région de Kédougou dans le sud-est du Sénégal, choisie pour ces caractéristiques écologiques typique de zones de transition entre la forêt et la savane et très favorables à l’émergence des virus de la fièvre jaune, la dengue, Zika…ii) la région du Fleuve et le Ferlo qui sont propices à la circulation des virus de la Fièvre de la Vallée du Rift, West Nile ou Sanaar. Par ailleurs des souches peuvent être transmises au CRORA pour identifier ou confirmer l’identification de virus isolés. Principaux résultats : Les investigations virologiques à partir de lots de moustiques et tiques capturés dans les zones d’étude ont conduit à l’isolement de souches des virus Ngari et Zika. Perspectives : Au cours de l’année 2013, un projet d’amélioration de l’identification sera initié avec l’introduction des méthodes moléculaires de détection des virus à partir des moustiques, phlébotomes et rongeurs. 2.3. Diagnostic des cas suspects de rage humaine ou animale En 2012, la clinique des maladies infectieuses de l’Hopital de Fann, les structures de vétérinaires privés ou l’EISMV ont permis d’isoler le virus à partir de 5 cas humains et 10 animaux. Le nombre des recrutements a sensiblement augmenté par rapport aux années précédentes probablement en relation avec la sensibilisation des acteurs impliqués dans la rage. 22 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar 2. 4. Investigation de l’épidémie de fièvre de la vallée du Rift en Mauritanie. Suite l’identification des cas suspects de fièvres hémorragiques en Mauritanie au mois de Septembre 2012, l’Institut National de Santé Publique de Nouakchott nous a adressé 23 sérums humains pour confirmation et qui ont conduit à la détection du virus de la fièvre de la vallée du rift (VFVR) dans 21 d’entre eux. Sur invitation du gouvernement mauritanien, une investigation multidisciplinaire de terrain a été organisée pour i) évaluer l’ampleur de cette épidémie au niveau de la population ii) estimer son risque de propagation et iii) formuler des recommandations pour le contrôle de cette épidémie. Pour ce faire, une consultation des registres et une recherche active des cas suspects ont été menée dans les régions où les cas confirmés ont été identifiés. Ainsi, 265 sujets ont été inclus durant l’investigation dont 47 cas suspects et 218 contacts. Le taux d’attaque (TA) global de l’épidémie a été de 0,04‰ avec 41 cas confirmés dont 13 décès (31,7%) et 22 cas probables. La Willaya de Tagant avec 49% des cas confirmés et 75% des anticorps dirigés contre le VFVR de type IgG retrouvés durant cette investigation a été la willaya la plus affectée par cette épidémie. Les adolescents et les jeunes adultes [15-44 ans] ont été significativement les plus touchés par l’épidémie de la Fièvre de la vallée du Rift avec 70% des cas confirmés et une létalité de 41%. Aussi, la détection d’un cas récent (IgM) de CCHF durant l’investigation laisse pense qu’une circulation concomitante du virus de la Fièvre Hémorragique du Crimée Congo au mons dans certaines zones n’est pas à écarter. Aussi, la caractérisation des virus détectés a permis de montrer que les souches circulant en 2012 étaient proches de celles détectées en 2010 mais différentes de celles des épidémies de 1987 et 2003. Les données épidémiologiques, entomologiques et virologiques sont en cours d’exploitation pour une publication en 2013. 2.5. Evaluation de l’immunité antiamarile de la région de Kédougou A la demande de l’OMS et du ministère de la santé du Sénégal, une enquête d’évaluation du niveau d’immunité des populations de la région de Kédougou contre la fièvre jaune a été menée pour évaluer la pertinence d’une campagne réactive de masse à la suite d’une épidémie en 2011 puisque toute cette région avait été vaccinée complétement en 2007. Pour ce faire, 40 grappes ont été tirées dans chacun des 3 districts sanitaires de la région puis la méthode des itinéraires a été appliquée pour le tirage des concessions. Dans chaque concession toutes les unités statistiques (personnes âgées de plus de 09 mois) remplissant les conditions d’inclusion ont été enquêtées. Un questionnaire a été rempli et un échantillon de sang prélevé pour chaque sujet. Les anticorps antiamarils ont été testés par les techniques ELISA et séroneutralisation. L’immunité a été définie par la présence d’anticorps antiamarils neutralisants de type IgG. L’étude a montré que 49% de la population a été immunisés contre la Fièvre Jaune. Les populations du district de Salemata ont présenté le meilleur profil immunitaire avec 57,3% tandis que celles de Kédougou et de Saraya ont été les moins protégées avec respectivement 48,8% et 41,7% (p=0.0048). Les enfants de [09mois-5ans] et de [6-15ans] ont présenté les plus faibles séroprévalences avec respectivement 44,1% et 41,8% (p=0,0019). La prévalence de l’immunité antiamarile (49%) largement inférieure au seuil de 80% malgré la campagne préventive de masse organisée en 2007 semble liée à l’orpaillage traditionnel et à l’enclavement de certaines zones. Devant l’émergence du virus amaril en 2011 dans la région et la faible immunité de la population, nous avons recommandé une campagne de riposte en ciblant particulièrement les zones d’orpaillage et les sites les plus enclavés. 3. Autres activités 3.1. Assurance qualité au niveau de l’Unité L’Unité des Arbovirus et Virus des Fièvres Hémorragiques est engagée dans la démarche qualité depuis 2007, par le choix du respect des exigences relatives à la norme ISO 9001. Trois processus ont été mis en place au sein de l’unité: le diagnostic, l’isolement/identification et la recherche. En 2012, en étroite collaboration avec le service « audit- qualité » de l’IPD et avec l’animation de Mme Fatoumata Sow Fofana, responsable qualité de l’UAVFH, les activités suivantes ont été menées pour: 23 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Le système documentaire : révision de la politique de l’UAVFH par le Responsable d’Unité validation et mise en application des documents relatifs au processus « Isolement et Identification de virus » mise en place de documents techniques communs aux 3 processus de réalisation : « Expertise », « Diagnostic » et « Recherche » reconduction des documents relatifs au processus de fabrication des réactifs correction des écarts d’audit interne de 2011 (Mise en place des documents de gestion des actions de formation du personnel, d’un formulaire d’identification les personnes et habilitation des accès principaux de l’UAVFH, révision de documents relatifs au processus de diagnostic et de la procédure de maîtrise des enregistrements qualité. Le management des processus réalisation en juin et décembre 2012 de 2 audits de suivi sur les processus de « fabrication des réactifs » et « diagnostic » qui a permis de clôturer 13 des 14 écarts notés en 2011. réalisation en décembre 2012 d’un premier audit de traçabilité sur les processus de fabrication de réactifs et de diagnostic ayant conduit à l’identification de 9 écarts Réalisation en juin 2012 de la première revue de direction de l’UAVFH 3.2. Activités d’expertise ou de representation En 2012,le Dr Amadou A Sall a participé i) au groupe d’experts de l’Organisation Internationale des Epizooties (OIE) pour la mise à jour du chapitre portant sur la fièvre de la vallée du rift dans le manuel des standards d l’OIE en Octobre 2012, ii) au comité scientifique de la réunion internationale « A focus on point of care diagnostics in Africa » organisé par l’African Society of Laboratory Medicine, la fondation Mérieux et Ethiopian Health Nutrition Research Institute à Addis Abeba (Ethiopie) du 8 au 10 mai 2012 et iii) au comité d’édition de l’African Journal of Laboratory Medicine qui est le journal de l’African Society of Laboratory Medicine. 3.4. Mobilisation de ressources financières En 2012, l’équipe de l’unité des arbovirus et de l’entomologie médicale ont eu à mobiliser d’importante ressources auprès de l’OMS, de l’ANR, de l’Institut Pasteur à Paris (ACIP et Clayton Dedonder), de l’Union Européenne/ERANet et la GIZ. 24 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Unité de virologie médicale Personnel scientifique de l’Unité Responsable scientifique : Ousmane DIOP, chargé de recherche, PhD (en disponibilIté Juin 2010 – Août 2012) Adjoints : Responsable de l’Unité pi : Mbayame Ndiaye NIANG, chargée de recherche, Pharm D, PhD. Responsable adjoint : Abdou K Ndiaye, Assistant de recherche, MD Collaborateur scientifique : Ndongo DIA, Stagiaire de recherche, PhD. Collaborations et partenariats Institut Pasteur de Dakar - Unité d’épidémiologie des maladies infectieuses : Dr Adama Tall, Dr Fatoumata Diène Sarr, Dr Vincent Richard - Unité des arbovirus et des virus responsables de fièvres hémorragiques : Dr Amadou Sall, Dr Ousmane Faye - Laboratoire d’analyses médicales : Dr Abdoulaye Seck, Dr Raymond Berçion - Laboratoires de bactériologie expérimentale : Dr Amy Gassama Sow Nationales - Ministère de la Santé et de l’Action Sociale : Dr Mamadou Ndiaye, Dr Ibrahima Oumar Ba Université Cheikh Anta DIOP (Dakar) Université Gaston Berger (St Louis) Ecole Inter Etat de Médecine Vétérinaire : Dr Philippe Koné Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) Institut Santé et Développement : Pr Anta Tall Dia Représentation national OMS à Dakar : Dr Malang Coly Internationales - Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : Dr Wenquing , Dr Ousmane DIOP - Réseau International des Instituts Pasteur (RIIP) : Dr Victoire Kathleen, Dr Herault JM, Dr Njoum R, Dr Kadio H. - Program for Appr opriate Technology in Health (PATH), USA:Victor C - CCOMS Grippe (Londres, Grande Bretagne): Dr Mc Cauley J, Dr Rod, - Laboratoire de virologie, Dr Asrid Vabret, Caen (France) - CNR des virus entériques, Pr POTHIER P, Dijon (France). - National Institute for Communicable Diseases (NICD), Afrique du Sud - Centers for Diseases Control and Prevention (CDC-Atlanta) 25 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Introduction L’UVM est actuellement organisée en 2 pôles : - le pôle virus entériques avec les CNR polio et rotavirus - le pôle virus respiratoires avec les CNR grippe et CNR rougeole. Les activités de l’Unité de Virologie Médicale (UVM) reposent en grande partie sur la mise en œuvre des termes de références inhérents aux CNR. Il s’agit principalement : - d’activités diagnostiques chez les cas suspects de maladie, - d’activités d’expertises et de formation du personnel de santé en vue d’un déroulement optimal des activités de surveillance épidémiologique, - d’activités de recherche visant à mieux comprendre la maladie et aider ainsi la prise de décisions dans le domaine de la santé publique. En 2012, le personnel de l’UVM était composé de 3 scientifiques dont un en disponibilité depuis 2010, 4 techniciens titulaires, 3 techniciens contractuels, 1 post doctorant, un thésard et 2 manœuvres. L’UVM dispose d’une importante collection de souches virales (polio, grippes) et d’une sérothèque d’IgM et d’IgG anti virus de la rougeole et de la rubéole. Les faits marquants en 2012 : - mise en place de la surveillance épidémiologique de la grippe en collaboration avec l’Unité d’épidémiologique des maladies infectieuses - participation effective du ministère de la santé (division surveillance épidémiologique) dans les activités de surveillances de la grippe, - mission (17-18 septembre 2012) des représentants du Ministère de la santé américain (Dr. MJ Marinissen and Ltd P. Ulrich) pour faire le point avec les partenaires du programme surveillance grippe après une première année de mise en œuvre afin de juger de la pérennité des actions entreprises. 1. Activités de recherche Les activités de recherche de l’UVM s’articulent autour de la thématique des affections entériques et respiratoires qui sont des affections fréquentes, parfois sévères, surtout chez les enfants de moins de 5 ans. Au Sénégal, elles représentent une cause importante de mortalité infantile après le paludisme. 1.1. Évaluation de l'efficacité d'un vaccin antigrippal trivalent saisonnier chez les enfants sénégalais Co-investigateur responsable des sciences de laboratoire: Dr Mbayame Ndiaye-Niang: Collaborations : Investigateur responsable des participants : Dr Aldiouma Diallo Collaborations : Doudou Diop, Bou Diarra, Matar Seck, Cheikh Sokhna (IRD), John (Chris) Victor, Justin Ortiz, Kathy Neuzil (PATH) (sponsor), Marc-Alain Widdowson, Katie LaFond (US CDC) Calendrier : Mars 2009- Mars 2013 Financement : US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) La grippe, une affection respiratoire aiguë très contagieuse, est l’une des principales menaces sanitaires de type infectieux pour l’Homme. Les enfants jouent un rôle important dans la transmission de la grippe. Ils abritent le virus de la grippe pendant plus longtemps que les adultes. Cela peut contribuer à la transmission du virus, en particulier à l’école et au sein des familles. Des études sur la transmission de la grippe au sein des familles, réalisées à Seattle (WA) et Tecumseh (MI) dans les 26 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar années 1970, ont montré que les enfants sont les principaux introducteurs de la maladie dans les foyers en période interpandémique. Ainsi, la vaccination des enfants, en plus de protéger les enfants immunisés, est susceptible de réduire les risques de propagation de la grippe chez les membres de la famille et les personnes en contact étroit fortement exposés. Contexte, objectifs et méthodologie Cf rapport année 2011 Résultats préliminaires Immunogénicité IL s’agissait de tester des sérums pré et post vaccination par IHA contre les antigènes du vaccin grippal (formulation hémisphère nord de 2008) et par séroneutralisation contre les sérotypes 1,2 3 du vaccin contre la poliomyélite. Les analyses préliminaires faites sur les sérums de 2009 montrent une bonne réponse des enfants vaccinés aux antigènes A/H1N1 et A/H3N2. Des analyses plus complètes sont en cours. Surveillance de la grippe : En 2012, un total de 7609 prélèvements ont été reçus et traités par PCR temps réel avec le Kit CDC. Les résultats partiels montrent une prédominance du sous type H3 contrairement à 2011 ou le virus de type B était prédominant. Caractérisation antigénique et génétique 20% des échantillons ont été inoculés sur cellules MDCK cellules et 60 isolats ont été envoyés aux CDC pour une caractérisation génétique plus complète. La caractérisation antigénique et génétique a montré que les souches de type A/H3 sont des A/PERTH/16/2009-LIKE (H3N2) souche recommandée par l’OMS comme la souche H3 à utiliser dans la formulation du vaccin de l’hémisphère sud de 2012 et de l’hémisphère nord de 2011-2012 Les virus B qui ont circulé à Niakhar appartiennent à la lignée B/Victoria et sont des virus B/Brisbane/60/2008-like, souche recommandée par l’OMS pour le vaccin 2011-2012 de l’hémisphère nord aussi bien que celui de 2012 de l’hémisphère sud. Les H1N1p ressemblent à la souche A/CALIFORNIA/07/2009 qui est la souche recommandée par l’OMS pour la formulation des vaccins 2011-2012 de l’hémisphère nord et de 2012 de l’hémisphère sud L’évaluation des isolats pour leur sensibilité aux inhibiteurs de la neuraminidase et aux adamantanes ont été effectués au CCOMS d’Atlanta. Les souches testées sont toutes sensibles à l’oseltamivir et au Zanamivir. Certaines souches sont résistantes aux adamantanes. Conclusion et perspectives Le projet se termine normalement en fin Mai 2013. L’analyse complète des résultats débuteront en ce moment avec la levée de l’anonymat. Les données de cet essai sur l'efficacité du vaccin grippal trivalent sont parmi les premiers du genre à être produite sur le continent africain chez les enfants de milieux à faible ressource et seront particulièrement utiles pour les autorités en charge de la santé publique au Sénégal et en Afrique de l’Ouest. Nous comptons continuer la collaboration avec le CDC à travers un nouveau projet en utilisant le vaccin avec adjuvant inactivé de Novartis. 1.2. Etude de la diffusion des virus grippaux à Dielmo et Ndiop en 2009-2010 Coordinatrice : Dr Mbayame Niang- Ndiaye, unité de virologie médicale Collaborations :Dr Vincent Richard, unité d’épidémiologie, Dr Adama Tall, unité d’épidémiologie ; Dr Cheikh Sokhna (IRD); Dr Sarany COLY (Médecin chef du district sanitaire de Sokone). Calendrier : Juillet 2012 – Mars 2013 Financement : IPD, programme DHHS et EPRUS 27 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Contexte et justification L’épidémiologie des infections par les virus grippaux reste un domaine peu exploré, voire méconnu, sur le continent africain du fait de la prédominance du paludisme sur la charge morbide des syndromes fébriles. Pourtant, les infections respiratoires aigues (IRA) demeurent un problème sérieux de santé publique. Elles sont responsables dans le monde de 1.900.000 décès d’enfants. Au Sénégal, les IRA représentent la troisième cause de mortalité infantile après le paludisme et les maladies diarrhéiques. La pandémie récente et le risque persistant de l’adaptation à l’homme du virus aviaire A(H5N1) nous rappellent l’importance de mener des études dans ce domaine afin de mieux estimer la diffusion de ces virus et leur impact au sein d’une population. Objectif Etudier la diffusion des virus grippaux en milieu rural sénégalais Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective visant à mettre en évidence des séroconversions vis-à-vis des virus grippaux saisonniers et pandémiques qui ont circulé au Sénégal entre 2009 et 2010. Cette étude s’appuiera sur les données des patients et les prélèvements collectés dans le cadre du programme de recherche sur le paludisme à Dielmo et Ndiop. Les données extraites de la base de données de Dielmo et Ndiop seront traitées anonymement et stockées dans une base ACCESS dédiée à cette étude puis analysées à l’aide du logiciel R. Etats d’avancements Un total de 2399 sérums (1353 Dielmo et 1046 Ndiop ont été sélectionnés dans la base Dielmo Ndiop et réceptionnés au CNR. Leur traitement en IHA contre les antigènes de références est en cours. La valorisation de ces résultats est prévue en 2013. 1.3. Surveillance de la rougeole par une approche moléculaire Ce projet fait partie d’une étude multicentrique regroupant les instituts pasteurs du réseau (IP Bangui, IP Madagascar, IP Dakar ) qui bénéficie d’un financement ACIP (actions concertées inter pasteurienne) de l’IP Paris. Objectif : *Isoler et caractériser du point de vue génétique les virus de la rougeole circulant dans chaque pays *comparer les virus circulant dans les 3 pays entre eux et avec d’autres virus circulant a travers le monde afin de mieux comprendre la dynamique spatiale de la rougeole en Afrique. Etat d’avancement : Des contraintes dans le recrutement des cas et dans l’obtention de prélèvements adéquats ont été rencontrées. Nous avons pu contourner la difficulté en mettant en place une technique d’amplification a partir des sérums et en travaillant à partir de la sérothèque du CNR. C’est ainsi que toutes les souches épidémiques de 2009 ont été passés de même 34 souches de 2010-2011 ; Les manipulations sont en cours et nous prévoyons une valorisation des données obtenues en 2013. 1.4. Surveillance des Poliovirus et des entérovirus non polio dans l’environnement Investigateur Principal : A K NDIAYE (Unité de Virologie Médicale-IPD) Collaborations : Pape Amadou Mbathio DIOP (Doctorant), Office National de l’assainissement du Sénégal (ONAS). Ce programme de surveillance de la circulation des poliovirus (PV) et des entérovirus non poliomyélitiques (ENP) dans l’environnement (à partir des eaux usées) vient en appoint à la surveillance basée sur la détection des paralysies flasques aiguës. 28 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Elle s’effectue dans un contexte d’absence de circulation de poliovirus sauvage au Sénégal depuis 2010 et permet d’obtenir des informations essentielles sur la circulation et la dérive génétique des souches vaccinales et des ENP. L’objectif principal est de mettre en évidence et d’ évaluer la fréquence des dérives génétiques du vaccin polio oral dans l’environnement à partir des souches isolées à partir des eaux d’égouts Nous essayons également de déterminer les sérotypes les plus fréquents des entérovirus non polio circulant dans l’environnement. Méthodes : La station de Cambéréne (Région de Dakar) en charge de l’épuration des eaux usées de la zone Nord de la région de Dakar a été ciblée (Zone bleue sur la figure 1) Figure 1 : Localisationde la station en charge de l’épuration des eaux usées de la zone Nord de la région de Dakar (Zone bleue sur la figure 1) - Recueil et traitement des échantillons à raison de 3 échantillons (Eaux brutes, décantées, filtrées) toutes les semaines - Concentration par méthode biphasique - Isolement des poliovirus et entérovirus non polio sur 3 lignées cellulaires (RD, L20B Hep 2c). - Identification des souches isolées par séroneutralisation à l’aide de sérums spécifiques de type , par RT- PCR ou par séquençage direct pour les enterovirus non typables. - Différentiation intratypique par qRT-PCR Principaux résultats et commentaires Le programme a été repris en novembre 2012. De novembre à décembre 2012, 26 échantillons ont été collectés. Les résultats sont présentés au tableau 1. Echantillons négatifs EnterovirusNon Polio Eaux usée brutes 0 2 Eaux brutes décantées 2 2 Eaux brutes filtrées 5 6 Total 7 10 Tableau 1 : Résultats de l’isolement viral sur les échantillons d’eaux recueillis en 2012 Poliovirus* 5 3 1 9 29 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Tous les poliovirus (PV)* isolés (34%) sont de type vaccinal (Sabin Like=SL) et se répartissent comme suit : - 4 Poliovirus Sabin Like de type 1, - 4 Poliovirus Sabin Like de type 3, - 1 mélange de Poliovirus Sabin Like de type 1 et 3 On notera la présence de Poliovirus et d’enterovirus non polio dans les eaux traitées qui doivent être rejetées en mer ou être réutilisées pour différent usages. 10 enterovirus non polio (ENP) ont été isolés (38%) et caractérisés par séroneutralisation et se répartissent dans les 4 espèces d’entérovirus humains (HEV) : - HEV-A: Cox A 24 - HEV-B: Echo 17, Echovirus 33 - HEV-C: Cox A 11, Cox A 13,Cox A 17, Cox A 19 - HEV-D: Enterovirus 68 Conclusions perspectives La sensibilité de la méthode initialement décrite se confirme et la surveillance dans l’environnement reste d’un appoint certain pour la surveillance nationale et le programme d’éradication. Une grande partie des eaux traitées par la station de Cambéréne ainsi que les produits dérivés sont réutilisées pour divers usages (Compostage, arrosage de terrain de golf, maraichage, voiries, etc). Nous envisageons courant 2013 d’évaluer le risque virologique associé à ces diverses activités 1.5. Autres projets de recherche De nouveaux projets ont été initiés en 2012 - Evaluation du risque d’infection par les virus grippaux dans une population exposée aux porcs. Il s’agit d’une étude en collaboration avc l’UEMI. Il a pour objectif de surveiller l’émergence de nouveaux virus grippaux adaptés à l’homme. L’avis du comité d’éthique a été obtenu et le recrutement des cas en cours. - Etude contrôlée par placebo, randomisée, en double insu sur l'efficacité clinique du vaccin antigrippal vivant atténué (laiv) trivalent chez des enfants au Sénégal. Il s’agit d’un projet en collaboration avec l’IRD, le PATH et le CDC. L’objectif principal est d’estimer l'efficacité du LAIV en termes de réduction des taux d'infection par le virus de la grippe symptomatique et confirmée en laboratoire chez les enfants recevant le LAIV par rapport aux enfants recevant un placebo. 2. Activités de santé publique Elles concernent les activités de surveillance, de diagnostic, d’identification des virus et d’expertise. 1.1. CNR grippe et autres virus respiratoires La grippe est un problème majeur de santé publique par la morbidité et la surmortalité importante observées au cours des épidémies et pandémies. La pandémie A(H1N1) de 2009 a montré l’extrême nécessité de disposer d’un système de surveillance performant dans la détection des premiers cas. Depuis 2007, l’Institut Pasteur de Dakar bénéficie du soutien du ministère de la santé français et des des USA (Department of Health and Human Service –DHHS) pour soutenir et renforcer les activités 30 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar de surveillance de la grippe. Cette collaboration a été renforcée en 2011 par un deuxième programme d’appui pour trois années. Objectif - renforcer le plan national de préparation et de réponse à une pandémie grippale en relation avec les engagements du RSI, - renforcer le réseau de surveillance de la grippe (ILI et SARI) en y intégrant d’autres maladies fébriles, - renforcer les capacités humaines dans les domaines de la surveillance et du RSI. C’est ainsi qu’en 2012, le Centre national de référence en collaboration avec l’Unité d’épidémiologie et la Direction de la prévention médicale au ministère de la santé à procéder à une révision du programme national de surveillance sentinelle.et au renforcement du réseau. Résultat Surveillance épidémiologique (cf rapport unite d’épidémiologie) Surveillance virologique Les virus grippaux En 2012, 1213 prélèvements provenant du réseau sentinelle ont été reçus et traités par rRT-PCR au CNR, avec 155 cas positifs au total en grippe. La répartition de ces positifs a montré que 9% sont des H3N2, 0,8% des H1N1p et 3% des grippes B. La majeure partie (87%) des prélèvements étaient négatifs d’ou la recherche des autres virus respiratoires. La figure 2 montre la répartition hebdomadaire des positifs en grippe sur le nombre total des prélèvements. Figure 2 : Résultats de la surveillance syndromique en 2012. Le premier cas de grippe a été confirmé biologiquement à la semaine 3. Un petit pic de circulation du type B a été observé entre les semaines 13 et 17 avec un pourcentage de positifs de 18%, suivi d’un pic plus marqué de virus H3N2 entre les semaines 36 et 47. Le type H1N1p a circulé de façon sporadique entre les semaines 39 et 49. La caractérisation antigénique et génétique a montré que les isolats H1N1p semblent bien réagir avec les anticorps de référence utilisés dans le panel sauf que les titres observés étaient moins élevés 31 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar comparés a ceux obtenus avec le virus homologue et le sérum de référence A/Christchurch/16/2010. Ils se retrouvent dans le même groupe que les isolats de l'année dernière, avec cependant quatre groupes de substitutions d'acides aminés (deux en HA1, S128T & R259K et deux en HA2, I133V & V193A). Celles-ci n’ont manifestement pas d'effet majeur sur l'antigénicité du virus. Pour les virus H3N2, l’HA montre un profil complexe de réactivité contre les antisérums de références. L’analyse génétique montre que les souches ont évolués avec des modifications à la position 128, 259 du HA1 et 133 et 193 du HA2. Ces changements ne semblent pas avoir un effet marqué sur l'antigénicité, L’analyse de séquence des gènes HA et NA effectuée sur quatre isolats montre que les quatre types de virus clustérisent dans l’arbre phylogénique de HA et le NA dans un seul groupe génétique. L’étude de la résistance aux inhibiteurs de la neuraminidase n’a décelé aucune résistance aux antiviraux. Autres virus à tropisme respiratoire La recherche de virus respiratoires autres que grippaux a été effectuée sur l’ensemble des prélèvements. La mise en évidence de ces virus se fait par RT-PCR temps réel. Les adénovirus (20%) étaient les plus détectés suivis des rhinovirus (16%), des VRS (10%), des bocavirus (9%) et des hMPV (5%). Plusieurs cas de co détections ont été obtenus (68 cas). Les adénovirus et les bocavirus représentent la plus grande part des co détections. Une circulation tout au long de l’année a été observée pour la plupart des virus. La caractérisation génétique de ces virus de même que ceux des années précédentes sont en cours. Démarche qualité Le CNR participe deux fois /an aux tests de qualité organisé par l’OMS. Un score de 100 a été à chaque fois obtenu. L’analyse des critères de performance du CNR concernant surtout le processus diagnostic a montré que : - tous les indicateurs concernant le sous processus pré analytique (taux de perte des échantillons, non identification des échantillons, mauvaise conservation après réception ) ont été atteints à l’exception de l’indicateur complétude du registre de réception. Des mesures ont été prises pour l’atteinte de cet objectif. - le sous processus analytique les indicateurs (taux de manipulations non faites dû à un manque de réactifs, taux de manipulation reprises) n’ont pas été calculés - l’analyse des indicateurs du sous processus post analytique a montré que tous les résultats rendus dans les délais impartis (10 jours qui suivent la réception du prélèvement) dans 89% des cas (cible = 80%) Conclusion et perspectives Le financement des activités du CNRG par le Fonds de Solidarité Vieillesse du Ministère de la Santé français a constitué une valeur ajoutée importante dans le renforcement des capacités du CNR et donc du Sénégal (et de la région africaine) en matière de préparation et de réaction à une pandémie de grippe, notamment à travers : - la mise en place d’un réseau élargi de surveillance au niveau national, - l’amélioration du plateau diagnostique et de recherche du CNR Grippe de l’IPD. - le renforcement du positionnement du CNRG au niveau régional et international comme un laboratoire de référence pour la grippe et les autres viroses respiratoires. Ce financement a permit de jeter les bases d’un Programme national de Surveillance épidémiologique et biologique des IRA qui constituent un problème majeur de Santé publique. Le CNR doit : 32 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar - - continuer à renforcer et élargir le réseau de surveillance sentinelle et développer le plateau technique du CNRG par l’introduction d’autres techniques pour un meilleur positionnement du CNR au niveau national et international et aussi pour une meilleure complétude et promptitude des activités développer des questions de recherches pour une meilleure compréhension de l’épidémiologie des IRA et des co-détections au Sénégal et dans la sous région. 1.2. CNR Rougeole Missions La surveillance de la rougeole au Sénégal est assurée par le CNR rougeole logé au niveau de l’PD en collaboration avec le ministère de la santé. Les missions de ce CNR sont de : - confirmer les cas suspect de rougeole et de rubéole, - isoler et identifier les souches de virus de la rougeole à partir de prélèvements. Le CNR sert aussi de laboratoire de référence pour certains pays de la sous région. Activités L’année 2012 comme l’année précédente a été marquée par une absence d’épidémie de rougeole comparée à 2010 ou nous avions observé une intense activité diagnostique et une diffusion nationale de l’infection liée à l’épidémie observée. Le nombre de cas de rougeole rapportés par le CNR ne représente évidemment qu’une proportion du nombre de suspicions cliniques de rougeole déclarées par les médecins. Néanmoins, ils illustrent parfaitement l’évolution de la rougeole au Sénégal. Au total 343 échantillons ont été reçus au CNR rougeole dont 5 provenant du Libéria et 338 du Sénégal (cf tableau n°1 : répartition géographique des prélèvements). L’état sérologique des cas suspects a été confirmé en utilisant des tests ELISA. Tous les cas du Libéria étaient « négatifs ». Pour les 338 collectés au sénégal, 45 étaient positifs en IgM anti rougeole et 44 en IgM anti rubéole (tableau 2). Région Dakar DIO Fatick Kaffrine Kaoloack Kedougou Kolda Louga Matam Sediou Saint-Louis Tambacounda Thiès Ziguinchor Positifs 3 0 0 0 0 17 0 1 1 0 0 21 2 0 Négatifs 45 4 9 35 10 27 10 17 5 20 6 12 62 23 Douteux 0 0 0 0 0 4 0 0 1 0 1 1 1 0 Total 48 4 9 35 10 48 10 18 7 20 7 34 65 23 Total 45 285 8 338 Tableau 2 : Distribution des 338 résultats sérologiques pour la rougeole selon la région (2012Sénégal) 33 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar La répartition mensuelle des cas a montré un pic entre les mois de mars et uin pour la rougeole et la rubole (figure 2) 25 20 Positifs Rubéole Positifs rougeole 15 10 5 0 Figure 2 : Répartition mensuelle des cas de rougeole et de rubéole confirmés par le CNR (Sénégal 2012) Démarche qualité Le CNR reçoit des visites d’accréditation de l’OMS tous les deux ans. Il participe aussi aux tests de contrôle de qualité externe du réseau des laboratoires rougeoles et envoi tous les trimestres au laboratoire régional à Abidjan 10% des sérums testés. Un score de 100% a été obtenu à chaque fois. Au niveau interne le CNR rougeole comme les autres CNR est sous démarche qualité.Tous les critères de performance au niveau laboratoire ont été atteints à l’exception de la complétitude du registre des prélèvements et des mesures correctives ont été prises. Conclusion et perspectives Le plateau technique a été renforcé par le diagnostic moléculaire. Le CNR va installer un plateau d’isolement viral et de séquençage des souches. Il est également prévu, en collaboration avec le Ministère de la santé et de l’action sociale et l’hôpital Albert Royer de mettre en place un réseau de surveillance de la rubéole congénitale. 1.3. CNR et Centre Inter pays de Référence pour la Poliomyélite (CIPR) Le CNR/CIPR sert de référence pour 7 pays de l’Afrique de l’Ouest : Sénégal (SEN), Gambie (GAM), Mauritanie (MAU), Guinée (GUI), Guinée Bissau (GUB), Cap-Vert (CAV) et Niger (NIG). Les objectifs assignés au CNR sont : - isolement et identification des poliovirus et entérovirus non polio sur des échantillons de selles recueillies chez des patients présentant une paralysie flasque aigue (PFA) ou sur des échantillons de l’environnement; - différentiation intratypique des souches isolées par qRT-PCR,. - séquençage des souches par envoi à un laboratoire régional de référence. 34 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Résultats du CNR/CIPR en 2012 Les échantillons reçus En 2012, le CNR a reçu 1708 (1635 en 2011) échantillons de selles recueillis chez 856 patients présentant une paralysie flasque aigue (figure 3). 800 740 700 600 500 366 400 320 300 156 200 100 0 86 22 6 Cap-‐Vert Gambie Guinée Bissau 12 Guinée Mauritanie Bissau Niger Sénagal Siera Leone Figure 3 : Distribution des 1708 échantillons de selles présentant un PFA selon le pays de provenance (2012). -‐ 85,7% des échantillons ont été reçus au laboratoire dans les conditions qualitatives et quantitatives requises (Indicateur de performance= Au moins 80% des échantillons doivent répondre à certains critères d’adéquation à la réception au laboratoire). Les échantillons non adéquats (arrivés à température ambiante, dans des récipients non adaptés avec des fuites importantes, etc.) viennent essentiellement de 2 pays avec 11,6% d’inadéquation(NIG) et 35,2% (GUI). -‐ Seuls 23,2% (396/1708) des échantillons sont parvenus au laboratoire dans les 3 jours suivant la collecte (% attendu=80). o 43% (734/1708) sont parvenus entre 5 et 10 jours après la collecte ; o 10% (173/1708) ont été reçus au-delà de 20 jours après la collecte. Les virus identifiés dans la surveillance des PFA -‐ 4 Poliovirus sauvages en provenance du Niger ont été identifiés et caractérisés contre 8 souches en 2011 en provenance de 2 pays (Guinée et Niger). -‐ 191 Poliovirus de type vaccinal (Sabin Like) ont été identifiés et caractérisés dont 42 sous forme de mélange. -‐ Aucun poliovirus dérivé du vaccin polio oral (PVDPV) n’a été identifié en 2012 35 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Pays Nbre Echantillons reçus Nbre de cas de PFA equiv Poliovirus Isolés Poliovirus Sauvages Enterovirus Non Polio Taux d’ENP SEN GAM MAU GUI SIL GUB CAV NIG TOTAL 320 86 156 366 12 22 6 740 1708 160 43 78 184 6 11 3 371 856 19 13 11 20 0 0 0 89 151 0 0 0 0 0 0 0 4 PV1 NSL* 4 37 13 30 47 6 4 2 98 236 11,6% 15,1% 19,2% 12,8% 50% 18,2% 33,3% 13,2% 13,8% Tableau 2 : Résultats de tests de la surveillance virologique des PFA selon la provenance géographique (SEN: Senegal, GAM: Gambia; MAU: Cameroun; GUI: Guinea; GUB: Guinée-Bissau, CAV: Cap-Vert, NIG: Niger; SIL: Sierra Leone,*NSL=Non Sabin Like) Critères de performance du CNR en 2012 -‐ 99,7% des résultats d’isolement ont été transmis au niveau national dans les 14 jours suivant la réception (Critère de performance requis=80% de résultats au moins rendus dans les 14 jours après réception) -‐ 100% des résultats de différentiation intratypique (DIT) ont été rendus dans les 7 jours après les résultats d’isolement dont 81% (124/153) dans les 3 jours après réception. (Critère de performance requis= au moins 80% de résultats de DIT rendus dans les 7 jours après réception). En 2012, le CNR/CIPR a subi 2 tests de capacitation en isolement et en DIT et a obtenu 100% de réussite aux 2 épreuves. Le CNR a obtenu un taux de concordance de 100 % aux tests de contrôle de qualité externe effectués au NICD (Afrique du Sud) ou au CDC (Atlanta). (Critère de performance requis=80% de concordance). La visite d’accréditation du CIPR par l’OMS est prévue courant juin 2013. 3. Financements obtenus Les financements obtenus en 2013 par l’Unité pour mener les activités de recherche et de santé publique se répartissent comme suit : -‐ -‐ -‐ -‐ Technical service agreement de l’OMS pour le CNR polio au titre de travaux effectués pour l’OMS Financement projet étude de l »efficacité vaccinale Institut Pasteur Paris au titre d’une ACIP DHHS pour le programme surveillance grippe : 4. Conclusion et perspectives L’UVM joue aussi un rôle très important au niveau de la sous région en servant de laboratoires à plusieurs pays de la sous région. L’Unité a pu en 2012 : -‐ maintenir à un niveau satisfaisant les indicateurs de performance des différents CNR, -‐ renforcer et améliorer le réseau de surveillance de la grippe par l’extension des sites de surveillances à l’intérieur du pays et par la révision des principes de la surveillance sentinelle, 36 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar -‐ -‐ -‐ -‐ -‐ développer le plateau diagnostic concernant les autres virus respiratoires. La technique multiplex a été remplacé par une technique en temps réel qui nous a permit de diagnostic à la fois 16 types de virus. développer les capacités techniques du CNR rougeole en mettant en place une technique PCR à partir des sérums qui a nous permit de faire la caractérisation moléculaire des souches de rougeole et de disposer de séquences du virus. débuter un projet de recherche sur l’interface homme–animal en collaboration avec l’unité d’épidémiologie et l’école de médecine vétérinaire de Dakar ; valoriser nos données : 5 articles publiés ou sous presse développer et renforcer la démarche qualité au niveau de l’unité. Les perspectives à court et moyen terme sont : -‐ continuer à maintenir les critères de performance des CNR -‐ continuer à asseoir la démarche qualité au niveau de l’unité -‐ continuer l’extension des sites de surveillances de la grippe à l’intérieur du pays -‐ mettre en place un réseau de surveillance des IRA en collaboration avec des cliniciens -‐ travailler en collaboration avec le ministère de la santé et l’OMS pour l'intégration de cette surveillance au domaine plus général de la surveillance et notamment à celui du RSI -‐ travailler en collaboration avec l’unité d’UEMI pour créer une plate forme d'échange entre les différents acteurs du réseau de surveillance sentinelle. -‐ élargir le plateau technique à d’autres virus d’intérêt médical comme les HPV -‐ étudier la saisonnalité des virus respiratoires autres que grippaux (VRS, Rhinovirus, Adénovirus, hMPV) -‐ débuter le projet de recherche sur l’efficacité du vaccin vivant atténué MF59 chez les enfants sénégalais. 37 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Unité d’immunologie Personnel scientifique de l’Unité Responsable scientifique : Aissatou TOURE, Chargée de Recherche, Dr Pharm. Scientifiques : Ronald PERRAUT, Dr Pharm, PhD, Makhtar NIANG, PhD Post-doctorant, Annick Mansourou,PhD Etudiants : Fodé Diop, doctorant, Oumy Niass, doctorant Collaborations et partenariats Institut Pasteur de Dakar -‐ Unité d’Epidémiologie : Dr Adama Tall, Dr Fatoumata Diène Sarr, Dr Emmanuelle Espié, Dr Vincent Richard -‐ Unité d’Entomologie : Dr Mawlouth Diallo, Dr Ibrahima Dia -‐ Unité d’Immunogénétique : Pr Alioune Dièye, Dr Babacar Mbengue, Dr Gora Diop -‐ Unité d’Arbovirologie : Dr Amadou Alpha Sall, Dr Ousmane Faye -‐ Unité Virologie Médicale : Dr Mbayame Niang Au niveau national -‐ IRD : Dr Jean-François Trape, Dr Cheikh Sokhna -‐ Laboratoire Bactériovirologie, HALD: Pr Souleymane Mboup (Coordonnateur projet Network of Excellence du réseau WANETAM) -‐ Institut Santé et Développement : Pr Anta Tall Dia -‐ Comité National d’Ethique de la Recherche en Santé, Ministère Santé et Action Sociale, Au niveau international -‐ Institut Pasteur Paris : Dr Odile Puijalon, -‐ Vaccines4All : Pr Pierre Druilhe -‐ Malaria Research and Training Center (MRTC), Mali : Pr Ogobara Doumbo, Dr Mahamadou Thera, Pr Abdoulaye Djimde -‐ Centre National de Recherche et de Formation sur le Paludisme, Ouagadougou, Burkina : Dr Sodiomon Sirima, Dr Issa Nebié Ouedraogo -‐ European Vaccine Initiative : Dr Odile Leroy -‐ Manhiça Health Research Center : Dr John Aponte -‐ Harvard Scholl of Public Health : Pr Dyann Wirth. Introduction Les activités de l’unité d’Immunologie en 2012 ont porté sur 4 axes : -‐ étude de marqueurs d’exposition à travers l’évaluation des réponses immunes au cours du temps à Dielmo et à Ndiop, -‐ poursuite de l’optimisation du test fonctionnel ADRB (Programme EDCTP Senior Fellowship) 38 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar -‐ poursuite des études en vue de déterminer les données paludométriques, immunologiques, entomologiques dans la zone située autour des villages de Dielmo et Ndiop. (Programme européen EDCTP (European and Developing Countries Clinical Trials Partnership) par le biais du réseau WANETAM (West African Network for TB, AIDS and Malaria) -‐ mise en place d’une technologie multiplex pour l’exploration des réponses immunes à Dielmo et Ndiop Par ailleurs, la collaboration entre l’unité d’immunologie et celle d’arbovirologie, initiée dans le cadre d’un master en co-tutelle s’est poursuivie dans le cadre d’un travail de thèse. Le travail de master avait permis de montrer que certaines arboviroses étaient impliquées dans les pathologies à l’origine de fièvre à Dielmo et Ndiop. Il s’agit dans le cadre de la thèse, d’analyser l’épidémiologie du virus de la dengue dans la zone Dielmo-Ndiop en 1999, 2000 et 2001 et dans un deuxième temps, de rechercher les facteurs génétiques en cause dans les formes fébriles et graves. 1. Activités de recherche 1.1 Préparation d’un site d’essai clinique : Evaluation des données paludométriques, biologiques et immunologiques des enfants de moins de dix ans dans l’arrondissement de Toubacouta Coordonnateur IPD: Aissatou Touré Investigateurs : Adama Tall, Fatoumata Diène Sarr , Emmanuel Espié (Unité D’épidémiologie), Ibrahima Dia , El Hadj Amadou Niang, Mawlouth Diallo (Unité d’entomologie) Fodé Diop, (Unité d’Immunologie) Ce projet, financé par le programme EDCTP (European and Developing Countries Clinical Trial Partnership) (150.000€ pour l’IPD) est réalisé dans le cadre du réseau Network of Excellence (WANETAM) coordonné par le professeur Souleymane Mboup et comprenant 11 équipes de 6 pays de la sous région et oeuvrant dans les trois domaines que constituent les infections à VIH, la tuberculose, le paludisme. Ce projet implique 3 unités de l’IPD (épidémiologie, immunologie, entomologie). Objectifs Réaliser des études préliminaires sur les données paludométriques, immunologiques, entomologiques dans la zone autour des villages de Dielmo et Ndiop, en vue de disposer des données minimales nécessaires pour éventuellement envisager un essai vaccinal. Ce projet Les objectifs spécifiques du projet sont : - déterminer l’incidence de la morbidité du paludisme chez les enfants âgés de moins de 10 ans de la zone d’étude ; - déterminer le niveau de transmission ainsi que les vecteurs responsables de la transmission ; - déterminer les caractéristiques et le niveau de réponses immunes vis-à-vis de certains antigènes considérés comme marqueurs d’exposition ou associés à la protection ; - déterminer les caractéristiques de certains paramètres biologiques chez les enfants de moins de 10 ans de la zone d’étude - caractériser les souches plasmodiales en circulation dans la zone d’étude. Méthodes Une cohorte de 1367 enfants a été constituée, pour lesquels, ont été déterminés au cours d’une enquête transversale: différentes données paludométriques, les intervalles de référence pour certains paramètres biologiques, les réponses immunes vis-à-vis d’antigènes palustre. 39 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Un suivi et recueil des épisodes pathologiques survenus sur près de 2 ans a été mis en place avec la collaboration des deux postes de santé de la zone aux fins de déterminer l’incidence du paludisme. Des études entomologiques ont réalisées afin de déterminer les niveaux de transmission ainsi que les types de vecteurs présents. Des études des souches parasitaires circulantes sont prévues afin de compléter ces différentes données. Résultats Résultats épidémiologiques : Les résultats préliminaires montrent que le paludisme semble être toujours présent même s’il ne représente plus la cause principale de consultation : sur 1458 épisodes pathologique notifiés, le paludisme (TDR+) représente 11% des épisodes. Par ailleurs le prélèvement transversal réalisé au début de l’étude indique que 7% environ des enfants présentaient une parasitémie asymptomatique. Résultats entomologiques ; les études entomologiques réalisées entre Juillet et Décembre 2011 montrent qu’il existe une transmission relativement variable (de 3,75 à 30 piqûres infectantes /personne/nuit) dans la zone en raisons de conditions micro-géographiques différentes. Cette transmission a lieu entre Août et Octobre avec un pic en Septembre. Résultats immunologiques : Les réponses anticorps à d’extraits bruts parasitaires de souche de référence et de souche locales adaptées à la culture montrent une hétérogénéité des réponses entre les villages, traduisant probablement les variations micro-géographiques locales qui devront faires l’objet d’études plus approfondies par les entomologistes. Les réponses anticorps à des protéines recombinantes, bien qu‘étant de moindre amplitude que l’extrait brut, reproduisent également cette hétérogénéité. Perspectives : Etudier de manière plus approfondie l’hétérogéneité de transmission et ses impacts sur la prévalence clinique et parasitaire, évaluer le polymorphisme des souches circulantes concernant certains antigènes candidats-vaccins. 1.2 Des tests fonctionnels comme outils d’évaluation du niveau d’immunité antipalustre : Optimisation, standardisation et validation du test de chimioluminescence dépendante d’anticorps ». Coordonnateur : Aissatou Touré, Investigateurs : Annick Mansourou, Babacar Diouf, Makhar Niang depuis Juillet 2012 Ce projet bénéficie d’un financement de EDCTP intitulé Sénior Fellowship (196.000 €). Objectifs Il a pour but l’optimisation et la standardisation du test ADRB avec comme perspective la comparaison du test d’ADRB avec d’autres tests fonctionnels (les tests d’ADCI, et d’inhibition de cultures du parasite). Il s’agit de comparer la faisabilité et la reproductibilité des différents tests et d’étudier leur corrélation avec la protection en analysant les réponses de sujets de Dielmo et de Ndiop. Méthodes : Le test ADRB consiste à mettre en présence des mérozoites de Plasmodium falciparum, du sérum ou des anticorps purifiés provenant de personnes exposées ou non au paludisme et des cellules effectrices (monocytes/macrophages ou polynucléaires) et à mesurer la lumière émise (activité ADRB ou Antibody Dependant Respiratory Burst). Méthodes Les essais d’optimisation on consisté à étudier les conditions de production, conservation et la préparation de mérozoites de meilleure qualité ainsi que des méthodes permettant leur quantification, les ratios optimaux mérozoites/cellules effectrices à utiliser, le pH optimal de la réaction, à comparer différentes méthodes d’analyse des courbes de chimioluminescence, 40 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Résultats : Les différentes études ont permis - d’optimiser les conditions de conservation et de quantification des mérozoïtes, - de déterminer les quantités optimales d’utilisation des mérozoïtes et des cellules effectrices, le pH optimal de réalisation du test. - d’évaluer différentes méthodes d’analyse de l’ADRB - de vérifier la fiabilité de ce test optimisé par l’obtention d’une variabilité intra-essai et interessai satisfaisante (CV<10%). - de confirmer l’intérêt de ce test comme outil d’évaluation du niveau de l’immunité antipalustre en montrant une corrélation statistiquement significative entre l’ADRB et la protection clinique chez des sujets de Dielmo ceci aussi bien en analyse multivariée qu’univariée par des tests de régression de Poisson. Perspectives : Les investigations du test fonctionnel ADRB en cours sont : - d’évaluer l’utilisation comme cellule effectrice dans le test ADRB de la lignée cellulaire PLB985, qui est une lignée myéloïde pouvant se différencier en cellules de type polynucléaire - d’évaluer la possibilité d’utiliser dans le test ADRB des billes spécifiques recouvertes d’antigènes d’intérêt. 1.3 Détermination de marqueurs d’exposition, de transmission et/ou de corrélats de protection Coordinateur : Aissatou TOURE Investigateurs : Fodé Diop, Michel Makhtar Faye, Adama Tall, Vincent Richard. Objectif : Il s’agit grâce à la sérothèque constituée dans le cadre du projet Dielmo_Ndiop et en s’appuyant sur les données entomologiqes, parasitaires, cliniques de la base de donnée, d’analyser les réponses immunologiques qui ont accompagnées les changements épidémiologiques ainsi que les changements de traitement au cours des dix dernières années. En effet, au cours des années de suivi longitudinal, différents paramètres ont eu à influer sur l’épidémiologie du paludisme : - modification des traitements de l’accès palustres, selon la politique nationale (chloroquine, puis amodiaquine combinée à la sulfadoxine/pyriméthamine puis combinaisons de dérivés d’artémisinine) - introduction de moustiquaires imprégnées - traitement préventif intermittent de la femme enceinte Ces interventions ont eu un impact important sur la morbidité qui a pour origine probable des modifications de la transmission et en conséquence des changements de la réponse immune spécifiques du parasite Plasmodium falciparum. Nos études ont pour but de mettre en évidence que l’outil sérologique pouvait être un outil d’exploration des changements épidémiologiques Méthodes Une première étude a porté sur la caractérisation des réponses immunes par une évaluation des réponses anticorps de type IgG (Immunoglobulines de type G), vis-à-vis d’antigènes de formes asexuées de Plasmodium falciparum (P. falciparum) ceci à dix ans d’intervalle (en 2000 et en 2010) et sur deux populations vivant en zone d’endémie différente : (à Dielmo et à Ndiop). Pour cela nous avons utilisé des extraits bruts de schizontes et mérozoites de souches sauvages adaptées à la culture au laboratoire (de F15, F16 et 0703) et une souche de référence Palo Alto (PA). Nous avons analysé les réponses immunes observées en tenant compte des données épidémiologiques comme l’âge, le village. 41 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Résultats Les réponses anti-IgG des schizontes issus de 0703 qui est une souche de la zone de Dielmo sont les plus reconnues. De ce fait cet antigène a été utilisé pour étudier la variation de la réponse anticorps entre les deux zones et au cours du temps. L’ensemble de nos résultats ont mis en évidence une baisse significative de la séroprévalence entre 2000 et 2010. De plus, nous constatons que, la différence de séroprévalence observée en 2000 entre les deux sites a disparu en 2010 avec principalement un changement de profil de la séroprévalence à Dielmo dont le profil se rapproche de celui de Ndiop. Par ailleurs le niveau moyen des réponses anticorps a également connu une diminution significative entre 2000 et 2010 avec un changement important dans les niveaux moyens de réponse dans les différentes catégories d’âge (en particulier à Dielmo. Notre étude montre que l’utilisation des extraits parasitaires semble adaptée comme outil d’évaluation et pourrait contribuer à une meilleure compréhension de la situation épidémiologique du paludisme. Perspectives Des études plus approfondies vont permettre d’analyser plus finement l’évolution dans le temps des réponses immunologiques et de travailler sur des modèles prédictifs. 1.4 Mise en place d’une plate-forme d’analyse des biomarqueurs de l’infection palustre Coordonnateur : Ronald Perraut Le projet repose sur la mise en place d’un nouveau système d’analyse ELISA Multiplex de la technologie Xmap system de millipore. L’appareil développé récemment, le MAGPIX , est basé sur une capture de billes magnétiques éclairées par 2 systèmes LED d’identification et de mesure à l’aide d’une caméra CCD. C’est un appareil compact, robuste, plus simple d’emploi et moins onéreux que ceux utilisant la technologie laser actuellement en place dans les divers laboratoires. Les premières mises au point ont débuté fin 2012 Le projet va mettre à profit les études longitudinales du projet Ndiop/Dielmo pour étudier la dynamique des réponses au cours du temps et rechercher les biomarqueurs signant une réduction de l’immunité anti-plasmodium. L’objectif est de pouvoir analyser un nombre élargi de biomarqueurs de l’immunité des populations afin d’identifier les marqueurs associés à la phase précoce du regain de susceptibilité au paludisme clinique. Ce projet bénéficie des financements suivants : - Rotary Club International 90 000 USD (50% matériel -50% personnel formation & missions) - ACIP (Action Concertée Instituts Pasteur) 4 partenaires IP Paris – IP Dakar – IP Madagascar – IP Côte d’Ivoire budget total 51 800 Euros (part IPD 11 000 Euros) 1.5 Immunobiologie du parasite et phénotypes épidémiologiques Coordination : Aissatou Touré, Makhtar Niang L’étude de la biologie du parasite (génétique, polymorphisme et dynamique des populations parasitaire) et son impact sur l’immunité sont en cours d’investigation en particulier dans le cadre du renforcement des capacités en biologie moléculaire de l’équipe ceci dans le cadre de partenariats avec d’autres équipes nationales (Laboratoire Bactério-Viro HALD) ou internationales de (projet WANETAM par exemple). Deux études sont en cours : - Caractérisation des souches de Plasmodium falciparum circulant dans la zone de Toubacouta dans le cadre du projet EDCTP (détermination des paramètres paludométriques dans cette zone) 42 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar - Projet « Développement et essais sur le terrain de nouveaux outils génomiques parasites (Barecoding) pour mesurer la transmission du paludisme » ceci en collaboration avec Harvard School of Public Health (Equipe Dyan Wirth, Sarah Volkman,) HALD (Souleymane Mboup, Daouda Ndiaye) Cette étude se propose de d’évaluer la relation entre changements des profils épidémiologiques du paludisme et phénotypes parasitaires Le projet se propose d’évaluer la complexité des infections parasitaires dans des infections au cours du temps, en prenant avantage de l’existence dans le cadre du projet Dielmo/Ndiop de culots globulaires parasités recueillis au cours du temps soit dans le cadre du suivi systématique soit dans le cadre d’accès cliniques. Ce projet bénéficie d’un financement de Malaria Eradication Scientific Alliance (MESA) avec comme coordonnateur John Apponte (Mozambique). 1.6 Etudes dans des domaines de pathologies autres que le paludisme dans le cadre de partenariats internes et externes Collaboration avec l’Unité d’Arbovirologie et celle de Virologie pour étudier l’implication d’infections virales dans les fièvres non déterminées comme étant d’origine palustre. 2. Missions scientifiques, ateliers et congrès WHO Malaria Vaccine Advisory Committee (MALVAC) - MALVAC 2012 Scientific Forum: Accelerating Development of Second Generation Malaria Vaccines, 20-21 February 2012 (Participation - WHO Malaria Vaccine Advisory Committee Meeting, 22 February 2012 En tant que membre du Comité MALVAC Mme Aissatou Touré participe au forum annuel suivi de la réunion du Comité Scientifique de MALVAC en vue de l’orientation des activités dans le domaine de la recherche vaccinale contre le paludisme : Comité scientifique EVI (European Vaccine Initiative) En tant que membre, Aissatou Touré participe aux réunions du comité scientifique de EMVI en vue de l’évaluation des projets soumis à EMVI pour financement - Réunion comité scientifique : 19 Mars 2012 - Réunion comité scientifique : 10 Septembre 2012 - Participation au Forum Scientifique EVI : 04-05 Décembre 2012 Comité de sélection du prix Hideyo Noguchi pour l’Afrique, institué par le gouvernement japonais Le Prix Hideyo Noguchi vise à honorer des personnalités éminentes qui ont fait des réalisations remarquables dans les domaines de la recherche médicale et des services pour combattre les maladies infectieuses et autres en Afrique, contribuant ainsi à la santé et au bien-être des populations africaines et de toute l'humanité. Aissatou Touré, en accord avec la direction de l’IPD a accepté de faire partie d’un des comités de sélection : - 1ère réunion : Nairobi, 22-23 Aout 2012 2ème réunion : Tokyo, 30-31 Octobre 2012 43 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Groupe de travail du CIOMS pour la révision des Lignes directrices internationales d’éthique pour la recherche biomédicale impliquant des sujets humains Le Conseil des Organisations Internationales des Sciences Médicales et l’OMS ont élaboré un document contenant des principes directeurs éthiques internationaux concernant les recherches biomédicales sur des sujets humains. Ces directives élargissent et approfondissent les principes éthiques contenus dans la Déclaration d'Helsinki, en particulier vis-à-vis de la recherche dans les pays en développement. Ces lignes font l’objet de révisions suivant que la nécessité se fait sentir du fait des avancées scientifiques ou de l’apparition de nouvelles problématiques. Aissatou Touré a accepté de faire partie du groupe de travail pour la révision de ce guide : - 1ère réunion : Genève, 4-5 Septembre 2012 3. Financements obtenus Projet EDCTP Network of Excellence : En cours 150.000 Euros (2010-2012) Projet EDCTP Senior Fellowship : 192.000 Euros ( 2011-2013) 4. Perspectives - Poursuivre l’étude des déterminants immunologiques associés à l’épidémiologie du paludisme et en particulier évaluer l’outil sérologique comme outil d’évaluation de la transmission. Développement des tests fonctionnels comme outil d’évaluation du niveau d’immunité et de l’impact d’interventions. Développement de la plate-forme Multiplex pour l’exploration des réponses immunes. Développement des études sur la biologie du parasite : polymorphisme des souches circulantes, complexité des infections en relation avec l’épidémiologie. Développement d’une thématique liée au contexte de pré-élimination : étude de marqueurs liés au portage de gamétocytes, évolution des anticorps anti-gamétocytes en relation avec l’épidémiologie. 44 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Unité d’immunogénétique Personnel scientifique de l’Unité Responsable scientifique : Alioune DIEYE, Chef de Laboratoire (2001), PharmD, DSc, Professeur Titulaire de classe exceptionnelle Personnel scientifique : Babacar MBENGUE, Maître- Assistant en Immunologie, PharmD, PhD, FMPO, UCAD Gora DIOP, Maître- Assistant Génétique, Biologie moléculaire, PhD, FST, UCAD Rokhaya Ndiaye DIALLO, Maître- Assistant Génétique Humaine, PharmD, PhD, FMPO, UCAD Etudiants en thèse d’exercice et en Master d’Immunologie: Mariama Sadio Diallo, Aissata BASSE NDIAYE, Malick BADIANE, Mountaga DIALLO Collaborations et partenariats Institut Pasteur de Dakar - Unité d’Immunologie : Perraut R, Touré A - Unité d’Epidémiologie : Tall A, V Richard, E Espié Collaborations nationales - Hôpital Principal de Dakar : o Services de Réanimation : Pr Diatta B, Dr Niang B o Service Pathologie Infectieuse: Drs Fall Ba K et BA PS o Service Biologie Clinique : Dr Fall B - Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes [URMITE] IRD, Dakar, Drs. Trape JF et Sokhna C. - UCAD / Laboratoire de Parasitologie et de Mycologie (HALD) : Pr Daouda Ndiaye D ; - UCAD / Unité d’Immunologie (Laboratoire de Bactériologie et Virologie (HALD) : Pr Dièye T N. - UCAD, / Laboratoire de Bactériologie et Virologie (HALD) : Dr Aouidi A Collaborations internationales - Institut Pasteur Paris : o Unité d'Immunologie Moléculaire du Parasite : Dr Vigan-Womas I Puijalon O o Unité de Biologie des Interactions Hôte-Parasite : Pr Sherf A, Dr Mecheri S - CNRS URA 2581 : Laboratoire de Vaccinologie Parasitaire: Dr Longacre S - Institut de Génétique et de Biologie moléculaire-CEPH (IGBM Paris) : Professeur Lathrop M - Centre National de Génotypage (CNG, Génopole Evry) : Dr Zelenika D 1. Introduction L’Unité d’Immunogénétique a été créée le 2 mai 2012 sur les cendres de l’ancien laboratoire d’Immunogénétique. Elle a avec comme objectif majeur de redynamiser le pôle de recherche sur le paludisme à l’Institut Pasteur de Dakar (IPD). Ces missions sont les suivantes : - développer des activités de recherche dans le domaine des maladies infectieuses en particulier l’étude des aspects immunogénétiques et immuno-pathologiques de l’interaction hôte-parasite 45 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar - - dans le paludisme. L’étude des facteurs immunologiques associés à la gravité dans le paludisme de recrutement hospitalier au Sénégal est actuellement le thème majeur. Les activités de recherche sont menées en collaboration avec des équipes scientifiques nationales (IPD, Universités, Ministères, Instituts de recherche) ou internationales. mener des activités enseignement et formation dans le cadre de partenariats avec des institutions de recherche et d’enseignement notamment avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et les autres universités du Sénégal. mener des activités de santé publique et d’expertises dans le cadre des programmes nationaux de recherche pour la santé établis par le Ministère de la santé et de l’action sociale. Les activités vont de la participation à l’élaboration des programmes de recherche (missions d’expertise) à l’exécution de ces programmes. Le personnel comprend outre le chef d’Unité et un technicien supérieur employés de l’IPD, trois enseignants –chercheurs de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Ces derniers sont autorisés à effectuer leurs travaux de recherche dans l’Unité d’Immunogénétique de l’IPD dans le cadre d’une convention signée entre l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Institut Pasteur de Dakar. Des étudiants y préparent leurs thèses d’exercice ou leurs Masters d’Immunologie. 2. Activités de recherche 2.1. Evaluation de la réponse inflammatoire et des réactions immuno-allergiques dans la physio-pathogénèse des manifestations cliniques du paludisme Investigateur principal : Dr Babacar Mbengue PharmD, PhD, Maître-Assistant en Immunologie, FMPOS UCAD / Unité d’Immunogénétique (IPD). Collaborations: Perraut R et Dieye A (IPD), Mecheri S (IP Paris), Diatta B (HPD), Niang B (HPD), Fall Ba K (HPD) ; Ba PS (HPD), Fall B (HPD), Touré A, Tall A. Contexte Dans les pays où le paludisme est endémique, 15-40% de la population souffre aussi de maladies allergiques. Les cellules T helper de type 2 (Th2), leurs cytokines connexes, les IgE, les éosinophiles et les mastocytes jouent un rôle majeur dans l'inflammation allergique. L’équilibre des réponses Th1/Th2 joue un rôle important dans le développement du paludisme clinique, suite à une infection par Plasmodium falciparum, comme cela a été suggéré par de nombreuses études. Le rôle des IgE / FcεRI- dans le processus inflammatoire et la pathogenèse du paludisme a été étudié dans le cadre d’un modèle de neuropaludisme expérimental chez la souris (ECM). Les résultats indiquent un rôle pathologique des IgE qui agissent par l'intermédiaire FcεRI pour promouvoir le développement de la maladie. Chez l’homme, plusieurs constatations suggèrent que les IgE pourraient jouer un rôle néfaste au cours du développement du paludisme. Des données récentes ont montré que les niveaux d'IgE sont significativement plus faibles chez les patients atteints de paludisme simple par rapport à ceux qui souffrent de paludisme grave. Objectif Ce projet a pour but de : - identifier chez des sujets vivant en zone endémique , la prévalence et la fréquence des polynucléaires neutrophiles (PNN) circulants exprimant le FcεRI et portant des IgE à leur surface ; 46 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar - établir si l’apparition de cette population de cellules (PNN) est associée à la parasitémie et/ou à la sévérité de la maladie. Méthodes Plusieurs groupes de patients avec différents états cliniques et/ou sans infection parasitaire sont inclus. Tous les patients sont recrutés à l’hôpital Principal de Dakar et les sujets témoins au LABM de l’IPD. 30 à 40 sujets par groupes seront recrutés : - patients présentant des accès graves : deux échantillons sont nécessaires l'un lors de l'admission pendant l’épisode fébrile et un après la résolution des symptômes ; - patients atteints de paludisme simple (non compliqué); - patients hospitalisés pour des infections autres que le paludisme ; - sujets témoins donneurs asymptomatiques afin de définir le niveau de base d’expression du récepteur FcεRI dans la population. Les PNN isolés sur Polymorphprep™ seront analysés ensuite pour l'expression en surface de FcεRIα et IgE par marquage et lecture en cytométrie de flux. Les plasmas seront stockés à -80 C puis analysés pour leur contenu en IgE totales et spécifiques d’antigènes parasitaires et en cytokines inflammatoires: l’IL-6, l’IL-8, le TNF-alpha, l’IL-4, l’IL10 et l’IFN-gamma par des techniques ELISA classiques. L’analyse des données prendra en compte l’âge, le statut clinique, la parasitémie et la durée des symptômes pour les accès palustres graves et le groupe hospitalisé témoin. Résultats Mise au point des techniques : 2 patients atteints de neuropaludisme ont été recrutés en novembre 2012, avec un recueil de 4 ml de sang par patient. Le délai entre le recueil du sang et l’isolement des cellules est en moyenne de 4H et la séparation des cellules a été faite au gradient de Ficoll combinée à une lyse des hématies pour les PNN. Toutes les cellules isolées sont conservées à -150° C. Conclusion et perspectives. La validation de ces données peut ouvrir de nouvelles perspectives pour la compréhension des mécanismes physiopathologiques impliqués dans le paludisme grave et susciter la mise en place de nouvelles approches thérapeutiques. Ce projet permettra de : - renforcer le partenariat entre les Hôpitaux de Dakar / Institut Pasteur de Dakar / Université Cheikh Anta Diop de Dakar / Institut Pasteur Paris pour la mise en place de suivis cliniques et de projets de recherche clinique dans le cadre de recrutements de paludismes hospitaliers - contribuer au transfert de technologie et à la formation des chercheurs. 2.2. Génétique de la survenue du paludisme grave : Approches génomique et transcriptomique Investigateur Principal : Dr Gora DIOP, Co- Investigateur : Dr Rokhaya Ndiaye Collaborations: Dieye A, Mbengue B, Diatta B (HPD), Niang B (HPD), Fall Ba K (HPD), Ba P S (HPD), Fall B (HPD), Institut de Génétique et de Biologie moléculaire-CEPH (IGBM Paris) : Professeur Mark Lathrop, Centre National de Génotypage (CNG, Génopole Evry) : Dr Diana Zelenika. Contexte Les mécanismes qui sous tendent la pathogenèse de Plasmodium falciparum et la survenue de la forme cérébrale restent largement inconnus. Les facteurs génétiques du parasite et ceux de l’hôte jouent un rôle important dans la pathogenèse. En effet, il a été observé que seuls 8 à 15% des 225 millions de sujets affectés de paludisme dans le monde, évoluent vers une forme cérébrale. De plus, il a été 47 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar démontré qu’un portage asymptomatique de Plasmodium falciparum est observé chez plus de 90% des sujets vivant en zone holo-endémique. Tout ceci suggère l’existence d’individus probablement plus susceptibles que d’autres, et que les facteurs génétiques humains pourraient donc jouer un rôle dans la protection contre l’infection ou son évolution vers les formes graves. Objectif : L’objectif du projet est de mettre en évidence les facteurs génétiques humains pouvant expliquer les différents profils de survenue des formes graves du Paludisme avec une approche s’articulant autour de deux axes : - le génotypage des souches parasitaires ; - une Mega Analyse Whole-Genome : Genome-wide Expression de gènes (Transcriptomewide) et Génome-wide- Association (GWAS). Méthodes Le génotypage des souches parasites se base sur une approche classique et systématisée de PCR/Séquençage. Elle cible en priorité les gènes porteurs de variabilité allélique importante : le gène de la Glutamate Rich Protein (GLURP) localisé sur le chromosome 10, le gène MSP1 localisé sur le chromosome 9, le gène MSP2 localisé sur le chromosome 2. Ces loci-cible, hautement polymorphes, ont permis de réaliser des analyses de distribution allélique en régions endémiques. Une Analyse Whole-genome: Génome-wide Gene Expression (ou Transcriptome -wide) et Génomewide- Association (ou GWAS) sera développée à l’aide d’une plateforme Illumina (Solexa). Il consiste à réaliser des comparaisons au niveau génomique entre les deux extrêmes accès simple du paludisme vs formes graves du paludisme afin de déterminer l’existence de locus génétiques incriminés dans la survenue des formes graves du paludisme. Une comparaison entre accès simple ou formes graves du paludisme avec des sujets sains contrôle de la population générale sera effectuée pour déceler des locus de prédisposition. D’autres polymorphismes candidats répertoriés dans la littérature seront aussi étudiés après construction d’une véritable banque d’ADN. L’approche transcriptome -wide permettra de réaliser des comparaisons multiples (profils d’expression lors de l’hospitalisation vs avant hospitalisation par exemple). Ceci permettra d’évaluer les gènes surexprimés ou sous exprimés dans le cadre des formes graves du paludisme. Résultats attendus L’Unité d’immunogénétique de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD), en collaboration avec l’Hôpital Principal de Dakar (HPD), dans le cadre d’un recrutement prospectif de patients atteints du paludisme: accès simple et formes graves dispose de matériels biologiques provenant de 148 patients atteints de formes graves et 142 patients atteints d’accès simple. Le recrutement est actuellement limité à l’hôpital Principal pour garantir une « homogénéité clinique » des patients. Il pourra être étendu à d’autres centres hospitaliers répartis dans les différentes régions du Sénégal. 2.3. ICEMR (International Center of Malaria Research) Investigateur principal: Pr Ndiaye D., FMPO UCAD / Laboratoire de Parasitologie et de Mycologie (HALD) Collaborations : Dieye TN, Unité d’Immunologie (Laboratoire de Bactériologie et Virologie (HALD); Mbengue B, Dieye A, Aouidi A, UCAD / Laboratoire de Bactériologie et Virologie (HALD) Institutions participantes :Université de Tulane, USA ; National Institute of Health, USA ; Université de Havard, USA ; Université CA Diop de Dakar (UCAD) : FMPO et FST, Sénégal ; Hôpital Aristide Le Dantec, Dakar, Sénégal, Institut Pasteur de Dakar: Unité d’Immunogénétique, Dakar Sénégal, Medical Research Council (MRC), Banjul, Gambia ; Université de Bamako : FMPO, Bamako, Mali. 48 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Contexte Il s’agit d’un projet multicentrique concernant quatre sites dont deux villages localisés en milieu rural au Mali (Dioro et kéniéroba); le site gambien de Basse et la ville de Thiès au Sénégal pour le recrutement des cas de paludisme urbain. Le projet comprend 3 axes: - Axe 1: Etude des aspects immuno-épidémiologiques et entomologiques - Axe 2 : Etude des aspects immunologiques et l’immuno-pathogenèse du paludisme ; - Axe 3 : Etude de la résistance du parasite aux antipaludiques (génétique de la résistance et chimio-sensibilité). L’Unité d’Immunogénétique est impliquée dans les axes 1 et 2. Objectif - établir une cartographie de la réponse immunitaire anti palustre (Ac) dans la population globale au niveau d’une zone de paludisme urbain avant et après la période de transmission ; - évaluer les réponses immunitaires humorales et cellulaires chez les patients avant et après traitement anti-palustre. Des corrélations avec l’âge, la sévérité de la maladie et le type d’hémoglobine seront recherchées. Résultats : Etudes immuno-épidémiologiques : 1300 individus ont été prélevés au niveau de trois quartiers sélectionnés de la ville de Thiès; en Juin 2012, avant la saison de transmission. Ces prélèvements (sérums et culots globulaires) conservés à 80° C devront servir au dosage des réponses IgG et IgM contre des extraits totaux de P. falciparum et des peptides candidats vaccins dont MSP1 et AMA-1 par ELISA et typage de l’hémoglobine par HPLC. Chez les mêmes populations, une seconde phase de prélèvement est en préparation afin d’évaluer les mêmes réponses anticorps après la période de transmission palustre. Evaluation des réponses immunitaires humorales (IgG, IgM et sous classes d’IgG anti Plasmodium, peptides candidats vaccins) et cellulaires avant et après traitement : Entre les mois de Septembre et Décembre 2012, 120 patients consultant pour un accès palustre simple au niveau du Service de Lutte Antiparasitaire de Thiès ont été recrutés. Les études de l’immunité cellulaire reposent sur l’évaluation par cytométrie de flux des quatre sous-populations de cellules T helper (Th) à savoir les Th1; les Th2, les Treg et les Th17. Il s’agit d’un marquage extra cellulaire couplé à une caractérisation intracellulaire des cytokines (IFN; IL4, IL17 et IL10) principalement produites par ces cellules T à l’issue d’une stimulation in vitro par des super-antigènes (PMA/ Ionomycine) ou peptides candidats vaccins antipalustres. En attendant la validation des SOPs pour ces différentes techniques, les PBMC des patients avant (J0) et après traitement (J7) sont conservés à -150°C. 3. Missions scientifiques, atelier et congrès Pr Dieye A : - Réunion du Comité de coordination des scientifiques africains du programme EDTCP, 14-15 mars 2012, Cape Town, Afrique du Sud. - Membre de jury de thèse en co- tutelle UCAD - Université DESCARTES, PARIS, France, 19 mars 2012 au 24 mars 2012. 49 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar - - - Réunion du Partnership Board du programme EDTCP, La Haye, Pays Bas, les 10-13 avril 2012. Research for Health in Africa and Global forum 2012, Cape Town , Afrique du Sud du 23-28 Avril 2012 Réunion de l’Assemblée Générale du programme EDTCP, Copenhaguen, Danemark, du 12 au 16 mai 2012. XVIII International congress for Tropical Medicine and Malaria 23 to 27 September 2012Rio de Janeiro, Brazil Coordonnateur de la participation des services de l’IPD au SISDAK 4 : 5 au 8 juillet 2012 à Dakar : Stand (Unité de production vaccin Fièvre jaune, Laboratoire d’Hygiène, sécurité alimentaire et environnement, Laboratoire d’Analyses médicales) ; communication sur l’Observatoire Dielmo et Ndiop. Consultation nationale sur la recherche pour la santé organisée par le Ministère de la santé et l’action sociale : Modérateur et Rapporteur : 4 au 6 octobre 2012 (Représentation de l’Administrateur de l’IPD). Réunion commune du Partnership Board -DCCC du programme EDTCP, La Haye, Pays Bas, du 27 au 31 octobre 2012. Réunion de l’Assemblée Générale du programme EDTCP, Cape Town, Afrique du Sud 2-3 novembre 2012. High Level Meeting sur EDCTP, Cape Town, Afrique du Sud, 5 Novembre 2012. Journées scientifiques, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, UCAD les : 1213 décembre 2012 : Président du Comité scientifique Congrès de la Société Ouest Africaine de Parasitologie, Dakar 20-23 décembre 2012 Intérim de l’AG sur les questions urgentes scientifiques et techniques Représentation de l’Administrateur Général à différentes réunions scientifiques ou administratives : Académie des Sciences et techniques du Sénégal, OMS Pays, Ministère de la Santé. 4. Financements obtenus - Budget : 45 050 USD 2012 ; durée : 2 ans Financement : Grant Clayton Dedonder, début Projet : Décembre 5. Perspectives Le renforcement des capacités de recherche est devenu aujourd’hui plus qu’indispensable pour la survie de la Fondation IPD dans l’environnement national, sous-régional et international. La réouverture de cette unité participe à cette volonté et devrait s’appuyer sur plusieurs options complémentaires : - formation continue et recrutement de jeunes chercheurs nationaux pour assurer la relève; - accueil de chercheurs dans le cadre du réseau des Instituts Pasteur et Instituts associés, dans le cadre de collaborations internationales ou des post-doctorants. Ces chercheurs devront s’intégrer ainsi dans la stratégie générale de l’Institut et travailler sur les thématiques définies. - partenariat structurel avec l’UCAD et les autres universités nationales. Ce partenariat est crucial et permettrait de mieux ancrer l’institut dans le dispositif national de recherche et lui donner une visibilité plus que méritée. Des conventions de partenariat permettant au personnel scientifique des universités, de partager des plateformes de recherche et/ou des thématiques devraient être systématisées. 50 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Unité d’épidémiologie des maladies infectieuses Personnel scientifique de l’Unité Responsable scientifique : Adama Tall, chargé de recherche, MD, MPH, PhD Personnel scientifique Vincent Richard, MD, MPH, HDR Emmanuelle Espié, Dr Vet, MPH, PhD (Arrivée à l’UEMI le 16 février 2012) Fatoumata Diene Sarr, Cadre Administratif et Technique, MD, MPH Collaborations et partenariats Institut Pasteur de Dakar - Unité d’entomologie médicale ; Diallo M ; - Labortaoire de bactériologie expérimentale : Gassama-Sow A - Laboratoire de virologie médicale : Niang M - Laboratoire d’immunologie : Toure A - Laboratoire d’analyses médicales : Seck A - Centre de vaccinations internationales : Diallo K, - Unité de production du vaccin fièvre jaune : Chambaud S puis Robineau N. Nationales - IRD Paludologie Afro tropicale : Trape J-F. - Ministère de la Santé et de l’Action Sociale : Ba OI - Institut Santé et Développement (Ucad) : Tal-Dia A - Hôpital Fann : Sow D - Hôpital Principal de Dakar : Ba-Fall K - Université Gaston Berger : Diop A Internationales - IP Paris : Puijalon O & Sakuntabhaï A - Université Paris Descartes : Avner-Bar H - Université d'Oxford, Kwiatowski D - Association Médecine du Voyage : Rapp C - Agence de Médecine Préventive : Aplogan A - Institut International du Vaccin : Marks F. Introduction Les activités de l’unité d’épidémiologie se sont beaucoup diversifiées ces 5 dernières années, dans les domaines des anti-infectieux bactériens, de la virologie, des salmonelloses et des infections respiratoires. La convention de recherche sur les sites de Dielmo et Ndiop en tant que plateforme de recherche sur le paludisme et les autres pathologies infectieuses est en cours de signature entre l’IP de Dakar, l’IRD, le Ministère de la Santé, l’IP Paris et l’Université Cheikh Anta Diop. 51 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Dans le cadre de la convention qui lie l’unité d’épidémiologie et l’UFR Statistiques et Mathématiques Appliquées de l’université Gaston Berger, un financement additionnel de MalariaGen obtenu en 2010 a permis d’envoyer 2 étudiants de biostatistiques en thèse à l’IP Paris (Dr Anavaj Sakunthabaï) pour l‘analyse des données génétiques. La surveillance sentinelle syndromique mise en place en mai 2012 dans plusieurs sites d’étude donne hebdomadairement des informations au Ministère de la Santé renforçant ainsi la collaboration entre l’IP Dakar et le Minsitère. 1. Activités de recherche 1.1. Thématique paludisme Plateforme de recherche sur le paludisme et les autres pathologies infectieuses de Dielmo et Ndiop Durant toute l’année 2012, seuls 40 cas de paludisme ont été enregistrés dans les 2 villages en comparaison des 1200 cas annuels au début du programme, réduisant d’un facteur 30 la morbidité palustre. Cependant, si l’arsenal actuel et la mise en œuvre des mesures de lutte produisent des effets très positifs, la contrepartie est que le parasite P. falciparum, comme le vecteur, les Anophèles, déploient de puissantes capacités de résistance aux traitements et aux insecticides. La conséquence de l’utilisation massive de moyens de lutte contre le vecteur et du traitement systématique et précoce des accès palustres est une baisse générale du niveau de l’immunité acquise dans ces 2 villages. La mise en place d’une surveillance syndromique au quotidien est un outil très adapté au faciès actuel de préélimination. Par ailleurs, le contexte actuel nécessite de continuer d’investiguer les biomarqueurs de l’immunité des populations afin d’identifier les marqueurs associés à la phase précoce du regain de susceptibilité au paludisme clinique et de comparer ces marqueurs chez les mêmes individus exposés à des faciès épidémiologiques d’holoendémicité, de contrôle et de pré-élimination du paludisme. Un financement de 45000 USD a été obtenu du Rotary pour venir en appui au fonctionnement des 2 stations de recherche dans le cadre du projet pour la mise en place d’une plate-forme d’analyse des biomarqueurs du risque d’émergence de paludisme grave. Détermination des paramètres paludométriques, et de caractéristiques immunologiques et biologiques chez les enfants de l’arrondissement de Toubacouta, District de Sokone; Sénégal » Ce projet a pour but de décrire les données paludométriques, immunologiques, et biologiques d'enfants de moins de dix ans vivant dans l'arrondissement de Toubacouta, en vue de déterminer la pertinence de mise en place d'un site d'essai clinique de vaccins antipaludiques dans cette zone. Lors du recensement qui a eu lieu du 17 août au 14 septembre 2010, 396 concessions ont été identifiées dans les 8 villages sélectionnés. Parmi ces 1443 enfants de moins de 10 ans recensés, 1367 enfants (94.7%) ont été finalement inclus dans l’étude. Sur les 1367 enfants inclus dans l’étude, 683 étaient des filles et 684, des garçons. L’âge médian était de 5 ans (extrêmes: 10 mois - 10 ans ; moyenne = 4.8 ans). La splénomégalie et l’hépatomégalie ont été observées respectivement chez 0,7% et 1,1% et 1,3% avaient de la fièvre (température axillaire ≥ 37,5°C) à l’examen initial d’inclusion. L’anémie a été retrouvée chez 43 enfants (hémoglobine ≤ 7 g/dL), dont 3 avec une anémie sévère (hémoglobine ≤ 5g/dL). Le portage du trait drépanocytaire a été observé chez 3% des enfants. La répartition des groupes sanguins A, B, AB et O était respectivement de 26%, 21%, 4% et 47%. Seule l’espèce Plasmodium falciparum a été retrouvée à l’examen des lames de gouttes épaisses à la prévalence de 7,5%. Sur un échantillon de 99 enfants, les recherches de Giardia (kystes), Entamoebea hystolitica, Entamoebea coli, Endolimax, œufs de trichocéphale, œufs d’hymenolepis, œufs d’ankylostome, œufs 52 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar d’oxyure, œufs de taenia et d’ascaris étaient négatives. La présence d’œufs d’ascaris a été détectée dans les selles de deux enfants. 1.2. Programme de Surveillance de la Fièvre Typhoïde en Afrique (PSFTA) Le but de ce projet est d'établir une surveillance durable de la fièvre typhoïde, paratyphoïde et des autres salmonelloses invasives non typhiques (SNT). Les objectifs spécifiques sont : 1) obtenir des données d'incidence comparables de la fièvre typhoïde et des salmonelloses invasives non typhiques (SNT) en Afrique sub-saharienne grâce à une surveillance standardisée dans plusieurs pays ; 2) étudier les facteurs de risque de gravité de la fièvre typhoïde. Le tableau 1 ci-après résume les résultats préliminaires. Vingt sept pour cent des hémocultures sont positives avec un taux d’infection par salmonelles de 6 p 1000. Le recrutement initialement prévu dans le centre de santé du district a été élargi à 4 autres structures sanitaires du département de Pikine avec une prolongation jusqu’en décembre 2013. En complément de l’étude clinique, 2 études compléemnatires ont été réalisées : (i) l’étude sur le portage asymptomatique qui vise à identifier des porteurs chroniques de salmonelles en examinant les selles de sujets adultes asymptomatiques ainsi que ceux de patients et de proches parents ayant eu un antécédent de salmonellose afin de comparer les proportions et d'évaluer les facteurs de transmission des salmonelles ; - (ii) l'enquête sur l’Utilisation des Structures Sanitaires qui a pour objectifs de : o d’estimer la population de la zone de recrutement et identifier les lieux de provenance des patients fébriles ; o de déterminer le comportement de résidents ayant recours aux soins dans la zone d’implantation de l'établissement de santé de l’étude. Age/sexe population Age <2 ans {2 - 5 ans[ Inclus S.Typhi Salmonella non-typhi paludisme 115 103 0 0 0 0 68 57 {0 - 5 ans[ {5 - 15 ans[ 50300 96152 218 281 0 3 0 0 125 98 <15 ans ≥15 ans 146452 195726 499 789 3 2 0 4 223 231 168352 173826 342178 735 553 1288 2 3 5 2 301 153 454 Sexe Masculin Féminin Total Tableau 1 : résultats préliminaires de la surveillance de la fièvre typhoïde à Pikine ; 2011 – 2012 1.3. Thématique infections respiratoires Avec près de 17 millions de victimes par an sur un total de 57 millions en rapport avec des maladies infectieuses, l’Afrique est de loin le continent qui paie le prix le plus important. Les infections respiratoires aigües sont l’une de deux principales causes de mortalité parmi les enfants de moins de 5 ans. Sur cette thématique les champs de recherche ont souvent concerné la tuberculose. Mais depuis ces dernières années, les virus respiratoires sont pris en compte avec le développement de programmes de surveillance et de recherche notamment avec la récente pandémie liée au virus 53 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar A(H1N1). Améliorer la surveillance de ces maladies aiderait à mieux cerner les priorités de santé publique mais les systèmes de surveillance de routine des pays africains ne fonctionnent pas. Comme les ressources pour la surveillance sont faibles dans de nombreux pays à ressources limitées, les systèmes de surveillance dans ces pays ont besoin d'être simples, l’institut Pasteur de Dakar a proposé un réseau sentinelle syndromique basé sur un transfert quotidien des données par SMS en mars 2012. En effet si l’épidémiologie des virus grippaux est bien documentée dans les pays industrialisés, la grippe a longtemps été laissée pour compte dans les pays en voie de développement où toute fièvre était alors considérée comme paludisme. Le fardeau mondial de la grippe influenza A et B sur la morbidité, la mortalité et l’économie est considérable, avec une estimation de près de 1 million de décès annuels dans le monde entier survenant essentiellement aux âges extrêmes. La grippe influenza A classée en deux sous type AH3N2 et AH1N1 est généralement plus répandue et conduit à une plus grande mortalité chez les humains alors que la grippe influenza B est source d’une morbidité plus importante. Le risque pandémique du virus aviaire H5N1 et plus récemment du virus H1N1 pandémique ont fait resurgir le spectre de la grippe, souvent considérée par les populations comme une maladie courante. Deux études ont débutées en 2012, l’une s’appuyant sur les données et prélèvements réalisés sur les sites de Dielmo et Ndiop qui visent par des études sérologiques à étudier la diffusion des virus grippaux saisonniers et pandémiques au sein des populations et à mesurer la part des formes asymptomatiques. Une autre étude s’intéresse à mettre en place et à valider un outil de surveillance dans la filière d’élevage des porcs à Dakar. Elle est basée sur les principes de « one health ». La surveillance animale est couplée à une surveillance humaine deux fois par semaine. Le projet vise à améliorer la connaissance sur l’histoire naturelle des virus grippaux, et plus particulièrement sur la transmission entre le porc et l’homme, les risques de diffusion de virus grippaux émergents ou non entre les deux espèces et les risques de réassortiments. Les résultats attendus sont du domaine de la santé publique et de la recherche. Ils serviront (i) à valider des stratégies de surveillance des élevages de porcs pour un meilleur contrôle de l’émergence de virus grippaux, (ii) à mesurer le niveau de risque d’infection chez les professionnels exposés aux porcs en vue de recommander une stratégie de prévention par la vaccination, (iii)à identifier précocement des virus grippaux animaux adaptés à l’homme pour alerter les autorités publiques afin de mettre en place des mesures barrières, (iv) à identifier les déterminants de la transmission d’espèce à espèce. 1.4. Thématique surveillance épidémiologique Réseau de surveillance sentinelle. Afin d’améliorer la réactivité vis-à-vis des risques épidémiques liés aux maladies transmissibles, l'IPD a développé en partenariat avec le ministère de la santé depuis mars 2012, un réseau de surveillance sentinelle avec envoi quotidien d'information par SMS qui est animé par l'unité d'épidémiologie au bénéfice du ministère de la santé. Appuyé par un financement du Ministère de la santé américain, ce réseau s’est appuyé sur la dynamique mise en place dans le cadre de la surveillance de la grippe. La surveillance sentinelle s’appuie sur des centres de santé de base avec (i) une surveillance clinique par envoi quotidien d’un SMS comprenant le nombre de consultants, de fièvres, de cas de paludisme confirmés par TDR, de syndromes dengue-like (SDL), de syndromes grippaux et de diarrhées (Ces données sont collectées quotidiennement dans une base de données et sont analysées en temps réel afin d’identifier des signaux d’épidémie) (ii) une surveillance biologique des arboviroses et de la grippe par envoi hebdomadaire de prélèvements biologiques pour certains centres permettant ainsi de suivre la circulation de virus. 54 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar D’autres maladies ou syndromes pourraient être aisément inclus dans les pathologies surveillées. Ce réseau vise à identifier les maladies à potentiels épidémiques avec une alerte précoce. Cette stratégie ne se substitue pas aux systèmes de surveillance classique de routine déjà en place, mais se présente comme un outil supplémentaire dont s’est doté le ministère pour identifier plus précocement le risque épidémique et y apporter une réponse plus rapide. Ce programme apporte aussi une information sur la part du paludisme dans la consultation fébrile et est un outil pour le suivi d’indicateurs du programme de lutte contre le paludisme au Sénégal. Ce réseau est opérationnel dans le cadre du réseau de surveillance de la grippe avec possibilité d’effectuer des prélèvements à la demande. Il a permis d’alerter le Ministère de la Santé du Sénégal lors de la forte circulation de virus grippal A(H3N2) fin septembre-début octobre 2012. Surveillance des Manifestations Post-Vaccinales Indésirables (MAPI) au Centre de vaccinations internationales de l’Institut Pasteur de Dakar Dans le but de surveiller les risques d’effets indésirables liés à l’utilisation des médicaments et autres produits de santé, le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale du Sénégal a mis en place un système national de Pharmacovigilance (AM N° 05036 du 22 avril 2009). Cette pharmacovigilance a entreautre pour objet la surveillance des manifestations indésirables liées à l’administration des vaccins. C’est dans ce contexte et pour répondre à la réglementation, que l’Institut Pasteur de Dakar a mis en place, à partir du 1er septembre 2012, une surveillance des Manifestations post-vaccinales indésirables (MAPI) au Centre de vaccinations internationales. Cette surveillance est basée sur (i) l’information du patient, au moment de la vaccination, du risque de survenue d’effets indésirables dans les heures ou jours qui suivent la vaccination, (ii) la remise au patient d’une brochure d’information, et (iii) la mise à disposition d’un numéro spécial pour déclarer toute suspicion. Toute suspicion de MAPI fait l’objet d’une fiche de notification remplie par un médecin. 2. Perspectives La convention de recherche sur le paludisme et les maladies infectieuses au niveau de la plateforme de Dielmo et Ndiop est en cours de signature entre les 5 partenaires que sont le MSAS, l’IPD, le Ministère de la santé et de l’Action Sociale, l’Institut Pasteur de Dakar, l’Institut Pasteur à Paris, l’Institut de Recherche de l’Université Cheikh Anta Diop. Cette convention devrait enfin permettre la mise en place de comités de gestion et de coordination scientifique pour une meilleure collaboration entre les partenaires. Les Drs Adama Tall et Vincent Richard participent depuis plusieurs mois à la valorisation des données collectées au cours de vingt dernières années sur le site de Dielmo. Les perspectives de recherche dans le domaine du paludisme devraient conduire à mieux mesurer le risque de transmission et à s’intéresser aux hot spots de paludisme et aux mosaïques en milieu urbain qui reste un milieu où la lutte semble plus difficile à mener qu’en milieu rural. Le programme de Réseau de Surveillance Sentinelle Syndromique au Sénégal va se poursuivre en 2013 et verra l’ouverture de nouveaux centres pour permettre une meilleure couverture géographique dans des zones où les risques de diffusion de phénomènes épidémiques auraient des conséquences importantes sur les populations et l’économie du pays. La Fondation Melinda & Bill Gates a lancé en 2013 récemment une « Coalition contre la Typhoïde » avec la perspective d’inclure les hépatites dans ce projet multicentrique et les données obtenues sur les indicateurs du paludisme ouvrent des perspectives d’élargir les sites sentinelles du programme National de Lutte contre le Paludisme 55 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Unité d’entomologie médicale Personnel scientifique de l’Unité Responsable : M Diallo, Chef de laboratoire, PhD Scientifique : Yamar Ba, Chargé de recherche, PhD Scientifique : Ibrahima Dia, Chargé de recherche, PhD Etudiants : : Diawo DIALLO, Cheikh TALLA, Cheikh Tidiane DIAGNE, Badara SAMB, El Hadji Amadou NIANG, El Hadji NDIAYE, El Hadji Malick NGOM, Alioune GAYE Collaborations Institut Pasteur de Dakar - Unité des arbovirus et virus de fièvres hémorragiques : Dr Sall AA; Dr Faye O, Dr Faye O, Dr Drame GF. - Unité de Virologie Médicale : Ndiaye K, Dr Diop O., Dr Niang M. - Unité d’épidémiologie des maladies infectieuses : Dr Tall A - Unité d’Immunologie : Dr Touré A Nationales - Laboratoire d’Écologie Vectorielle et Parasitaire, Département de Biologie Animale. Université de Cheikh Anta Diop de Dakar (LEVP-UCAD) : Dr Konaté L ; Pr Faye O. - Centre de Suivi Ecologique (CSE) : Dr Ndione JA, Dr Faye A, Mr Ba T. - Laboratoire Physique de l’Atmosphère et de l’Océan – Siméon Fongang (LPAO-SF-UCAD) : Pr Gaye T, Dr Dème A, Dr Kébé CMF - UFR Sciences Appliquées et Technologie, Université Gaston Berger de Saint Louis (UGB) : Pr Diop A. - Centre de Gestion et de Biologie des Populations (CBGP) ; Institut de Recherche pour le Développement (IRD) : Dr Granjon L, Mr Ba K - Service de Lutte Anti Parasitaire (SLAP) : Dr Dieng-Sarr M, Dr Sy N. - Progamme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) : Dr Diop A, Diouf MB. - Ministère de l’élevage, Direction des Services Vétérinaires (DSV) : Dr Sall B, Dr Ndiaye Y. Internationales France - Institut de Recherche pour le Développement (IRD), MIVEGEC, Montpellier France : Dr. Didier Fontenille - Institut Pasteur à Paris: Dr Anna Bella Failloux, Pr Paul Reiter, Dr Richard Paul, Valérie Choumet - Centre de Gestion et de Biologie des Populations (CBGP) ; Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Montpellier France: Dr Duplantier JM, - Dr Handschumacher P, IRD- Université Strasbourg - Centre Nationale d’Etudes Spatiales (CNES), Service Applications et Valorisation: Dr Murielle Lafaye, Dr Cecile Vignolles - Association Reflets : Mme Hèlène Gauthier 56 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar USA - - Météo-France: Dr Yves Tourre Institute for Human Infections and Immunity, Center for Biodefense and Emerging Infectious Diseases, and Department of Pathology, University of Texas, Medical Branch of Galveston (UTMB): Pr Weaver SC, Dr Chen R, Dr Guerbois M University of Texas, El Paso, Texas: Dr Watts D. USA New Mexico State University, Las Cruces, New Mexico: Dr Hanley K, Dr Buenemann M, Benefit B. Department of Epidemiology, Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, Baltimore : Dr Althouse B, Dr Cummings D. CDC, Fort Collins : Dr Stepler E. CDC Atlanta, Dotson E. Grande Bretagne - Imperial College : Londres, Pr Andrea Crisanti - University of Liverpool : Dr Andy Morse - Dr Alain Kohl OMS, Suisse, Genève - Dr Sergio Y., Dr Perea W. Italie - Institut Supérieur de la santé: Dr Roberto Romi Introduction L’unité d’entomologie médicale (UEM) partage ses activités entre recherche, activités d’expertise, activités d’enseignement et d’appui technique. Les deux «pôles» qui la composent développent des activités : - de recherche sur les vecteurs des maladies d’intérêt médical et vétérinaire au Sénégal et en Afrique notamment sur la transmission vectorielle du paludisme et l’écologie des vecteurs d’arbovirus principalement les virus de la fièvre jaune, de la dengue 2, de la fièvre de la vallée du Rift et autres arbovirus ayant un intérêt médico-vétérinaire réel ou potentiel. - de service et de Santé publique en appuyant les autorités Sanitaires du Sénégal et des pays de la sous-région, en partenariat avec les organismes internationaux, dans l’investigation et le contrôle des épidémies - et de formation par l’organisation ou la participation à des enseignements, l’accueil d’étudiants ou de stagiaires. En 2012 le personnel de l’unité était composé de : 3 scientifiques, un agent technique de laboratoire, 2 manœuvres en charge respectivement de l’animalerie et de l’entretien des locaux, 7 doctorants, et 1 Post doctorant. 57 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar 1. Activités de recherche 1.1. Écologie des arbovirus transmis par les moustiques 1.1.1. Titre du projet : « Mécanismes d’émergence des virus de la dengue et Chikungunya au Sénégal ». Co-Investigateur principal : Dr Mawlouth DIALLO Collaborations : Diallo D, Diagne C, Ba Y, Dia I (UEM-IPD) Sall AA, Faye O, Faye O (UAVFHIPD), Weaver SC, Guerbois M, Chen R (UTMH, Galveston, USA), Hanley K, Buenemann M (New Mexico State University, USA), Cummings D, Althouse B, (Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, Baltimore, USA), Watts D (University of Texas, El Paso, Texas). Les objectifs de cette activité ont été largement détaillés dans le rapport de 2011. En résumé, en plus d’un volet entomologique et d’un volet humain impliquant les différentes structures sanitaires du district Sanitaire de Kédougou et de Saraya ainsi que le Service de Santé des armées, le projet s’intéresse aux primates non humains (Erythrocebus patas, Chlorocebus sabaeus, Papio papio) qui jouent un rôle important dans le cycle d’amplification du virus dans la zone. Ces trois espèces de singes présents dans la zone de Kédougou ont été suivies tous les ans pour étudier les marqueurs de leur infection récente ou passée par ces virus afin de cerner leur place dans le cycle de transmission. Du point de vue entomologique, nous avions spécifiquement travaillé sur plusieurs aspects : - la détermination des associations de circulation du virus de la Dengue et du virus Chikungunya avec des éléments du paysage au niveau de 10 blocs incluant chacun 5 classes écologiques qui ont été choisis de manière aléatoire dans la zone de Kédougou. - l’identification des habitats larvaires des vecteurs des virus Dengue et Chikungunya. - la recherche de réservoirs des virus Chikungunya et de la dengue selon une approche indirecte de caractérisation moléculaire des repas de sang des femelles gorgées des vecteurs dans la nature et d’identification des hôtes préférentiels a été utilisée. - la compétence vectorielle des vecteurs potentiels d’arbovirus. L’année 2012 a été particulièrement consacrée à la valorisation des résultats obtenus après 4 années de prospection de terrain mais également à la finalisation des études de compétence vectorielle. Pour les trois premiers aspects un important travail de valorisation à été mené en 2012 qui s’est traduit par 3 publications sur ces aspects susmentionnés (Diallo et al., 2012 Plos NTD ; Diallo et al., Parasites & Vectors ; Diallo et al., 2013 Trans. Roy. Soc. Trop. Med. Hyg.) etpar trois publications en phase de finalisation sur les virus de la fièvre jaune et ZIKA et sur une analyse croisée de l’ensemble des amplifications observées pendant la période d’étude. Concernant les études de compétence vectorielle, des populations Ae. vittatus, Ae. unilineatus, Ae. luteocephalus de kedougou et deux populations d’Ae. aegypti (de Kédougou et de Dakar) ont été testées pour leur la capacité à s’infecter, à disséminer et à transmettre 6 souches du virus ZIKA. 1.1.2. Titre du projet : «Quantifying Weather and Climate Impacts on Health in Developing Countries (QWeCi) » : Cas de la Fièvre de la Vallée du Rift. Investigateur principal : Dr Mawlouth DIALLO Collaborations : Ba Y, Ndiaye E, Talla C, Dia I, (UEM-IPD), Morse A. (University of Liverpool), Ndione J. A. (Centre de Suivi Ecologique), Kebe C. M. F. (Ecole Supérieure Polytechnique), Deme A. (Ecole Supérieure Polytechnique), Gaye A. T. (Ecole Supérieure Polytechnique) Son objectif principal est de mettre en place des méthodes ou modèles permettant de quantifier les impacts du climat sur la santé dans les pays en voie de développement. Il porte au Sénégal sur deux 58 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar maladies majeures à transmission vectorielle à savoir le paludisme et la fièvre de la vallée du Rift. L’approche globale concerne l’utilisation et l’amélioration d’un modèle dynamique et statistique déjà mis au point (Liverpool Malaria Model, LMM) afin de le valider pour le paludisme avec des données prospectives et son extension pour la FVR pour laquelle non seulement des données rétrospectives sont disponibles mais seront également générées par des études prospectives. L’échantillonnage des vecteurs de la FVR initiés en 2010 sur 6 villages et 4 mares temporaires appartenant à 4 types d‘occupation des sols a été poursuivi entre Juillet et décembre 2012 selon la même périodicité (deux mission par mois). Les résultats des isolements virologiques réalisés sur une partie des échantillons collectés ont révélé une circulation du virus West Nile dans la zone de Barkédji en 2012. Les activités de modélisation du risque ont été également poursuivies. Après avoir testé plusieurs modèles prenant en compte la corrélation temporelle, les clusters spatiaux, la sur-dispersion ainsi qu’une structuration latente non observée un modèle hiérarchique Bayésien spatio-temporel bâti grâce aux GLMM (modèles linéaires généralisés mixtes) a été retenu. Son choix a été guidé par le critère de sélection DIC (Deviance Information Criterion) pour une meilleure capacité prédictive. Il a permis de mettre en évidence la corrélation positive des paramètres environnementaux comme l’humidité relative, la température, l’indice de végétation et la pluviométrie avec l’abondance des principaux vecteurs. Un risque relatif d’exposition plus élevé au niveau des points d’eau comparée aux autres classes écologiques pour la plupart des vecteurs est établi. Les cartes de risque confectionnées, ont permis d’identifier les localités à fortes et faibles abondances afin de localiser les zones supposées à risque. Ces cartes de prédiction pour l’année 2006 ont été comparées aux données de terrains pour valider le modèle. 1.1.3. Titre du projet : «Impacts du changement climatique sur l’émergence des vecteurs de la fièvre de la vallée du Rift au Sénégal : adaptation et stratégie pour une meilleure gestion du pastoralisme au Sahel». Investigateur Principal : Dr Mawlouth DIALLO Collaborations : Dia I, Ba Y (UEM-IPD), Lafaye M, Vignoles C, (Centre National d’Etudes Spatiales, France), Ndione JA, Ba T, Faye A (Centre de Suivi Ecologique), Gauthier H (Association Reflets Toulouse France), Sall B, Ndiaye Y (Ministère de l’Elevage du Sénégal, Direction des Services Vétérinaires (DSV)). L’approche conceptuelle de télé-épidémiologie du CNES appliquée à la fièvre de la vallée du (FVR) dans la région du Ferlo au Sénégal au cours de la saison 2003 a permis de produire des cartes dynamiques de risque d’exposition du bétail aux vecteurs de la FVR en associant comme facteurs déclenchant les évènements pluvieux, la densité des vecteurs (Aedes vexans et Culex poicilipes) et la présence des hôtes (bestiaux). Ces cartes de risque ont été le résultat du croisement entre la carte d’aléas (densité de moustiques) et la carte de vulnérabilité (carte des campements et parcs à bestiaux). La carte d’aléas est calculée en tenant compte (i) de la distribution des évènements de pluie (fréquence et intensité) (ii) de la distance de vol des moustiques (iii) de leur agressivité. Ces cartes dynamiques peuvent être produites de façon opérationnelle quotidiennement à partir des données pluviométriques acquises en quasi temps réel. La présente étude a comme premier objectif de valider les cartes dynamiques de risques qui seront produites au cours de la saison des pluies 2009_2010 dans la région du Ferlo au Sénégal. L’année 2012 a été mise à profit dans l’analyse des échantillons biologiques et des résultats mais aussi la rédaction du rapport final et dans la préparation d’un manuscrit sur les données entomologiques obtenues au niveau des différents parcs échantillonnés. Les indices d’autocorrélation globale spatiale 59 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar de Moran ont été estimés et n’ont pas été significatifs ni pour Ae. vexans, ni pour Cx. poicilipes. Cependant, les indices locaux de Getis ord (using Row-standardised weights) ont montré des zones de high spots significatifs qui se sont déplacées au cours du temps de juillet à Octobre. Considérant Ae. vexans, ces zones de prédilection ont été respectivement localisées autour des mares de Niakha et la zone de Barkédji en juillet et septembre alors qu’en août et octobre c’est surtout autour des mares de Ngao et Fourdou. Pour Cx. poicilipes, le risque est principalement situé autour de la mare de Kangaledji en août et octobre alors qu’en septembre, elle est autour de la mare de Ngao. 1.1.4. Titre du projet : European West Nile collaborative research project. Investigateur Principal : Dr Amadou Alpha SALL Collaborations : Faye O, Drame G, Sall AA (UAVFH-IPD), Diallo M, Ba Y (UEM-IPD) Romi R (ISS-Italie) Objectif : L'objectif principal du module entomologique de ce projet est d'améliorer les connaissances sur le cycle naturel du virus West Nile, y compris la biologie des vecteurs et des hôtes, et d'obtenir des données utiles pour son contrôle biologique Les objectifs spécifiques sont les suivants : - Identifier et caractériser les vecteurs les plus probables associés à la transmission du virus WN. - Étudier l'effet de la présence et l'abondance des hôtes sensibles (les chevaux) vs d’autres hôtes non sensibles sur la dynamique de la circulation du virus WN. En 2012 nous avons particulièrement travaillé sur la mise en œuvre du projet et de ses activités dans la zone du parc national du Djoudj (site de nidification des oiseaux migrateurs en provenance de l’Europe). Ainsi, 2 missions d’échantillonnage ont été menées dans la zone. Les échantillons de moustiques identifiés ont permis de répertorier la faune culicidienne du parc et celle qui fréquente les habitations humaines, les étables et écuries des villages environnants. La dynamique temporelle et spatiale a été étudiée. 74 moustiques gorgés ont été collectés et sont en attente de tests moléculaires pour l’identification des hôtes d’origine. 1.1.5. Titre du projet : CHANgements environnementaux, CIrculation de biens et de personnes : de l’invasion de réservoirs à l’apparition d’anthropozoonoses. Le cas du RAt noir dans l’espace sénégalo-malien (CHANCIRA). Investigateur Principal : Dr Mawlouth DIALLO Collaborations : Faye O, Faye O, Sall AA (UAVFH-IPD), Ba Y, Gaye A (UEM-IPD) Handschumacher P, UMR 912 SESSTIM INSERM - IRD - U2, Faculté de géographie UdS, Duplantier JM, Granjon L, CBGP, UMR SE4S, (IRD, CNRS, INRA, Université Strasbourg) de l’IRD ; PRODIG (Unité mixte CNRS, IRD) L’objectif global de ce projet vise à comprendre comment les modifications qui affectent les pays de la bande soudano-sahélienne interagissent pour créer des conditions propices à la diffusion du rat noir (Rattus rattus), réservoir redouté d’anthropozoonoses car proche de l’homme, et au passage des pathogènes à l’homme dans des conditions spécifiques de transmission. Le projet s’appuie sur une approche temporelle, spatiale, dynamique et systémique ainsi que plusieurs disciplines (géographie de la santé, des transports, aménagement, climatologie, rodontologie, entomologie médicale, virologie). Nous intervenons spécifiquement sur les deux derniers volets (entomologie médicale, virologie). Notre objectif spécifique est de rechercher dans les zones anciennement colonisées ainsi que celles d’extension récentes du rat noir, les vecteurs potentiels des arbovirus et leur implication dans la transmission entre rat noir et l’homme et les conditions permettant le passage de la maladie afin d’identifier les espaces partagés. 60 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar L’année 2012 a été surtout consacrée à des missions de prise de contact avec les autorités locales et de mise en place du projet sur les sites sélectionnés. Par la suite nous avons réalisé 3 missions d’échantillonnage entomologique au début, en milieu et à la fin de la saison des pluies. Les collectes de vecteurs (moustiques et phlébotomes) ont été réalisées dans 7 villages de la région de Tambacounda et 2 villages de la région de Kédougou en plus des 6 quartiers de la ville de Kédougou. Pour chaque village ou quartier au moins dix concessions ont été prospectées suivant toujours un transect incluant les concessions situées à la périphérie, en milieu intermédiaire ou centrale. Les concessions retenues pour les échantillonnages entomologiques ont été les mêmes que celles retenues pour des prélèvements humains. Un piège à appât (rat comme appât) a été confectionné et testé pour l’étude sélective des moustiques ou phlébotomes attirés par le rat. Les tests virologiques sur les échantillons collectés sont en cours. Au total 2586 moustiques appartenant à 50 espèces et 2927 phlébotomes ont été collectés, et constitué en 945 lots mono-spécifiques de moustiques et 252 lots de Phlebotome sp. Dans la zone Tambacounda Ae. furcifer, représente 51% de la faune. Dans les quartiers de Kédougou et le village de Sabadola Cx. quinquefasciatus, a représenté 50% des captures. Les tests virologiques sont en cours. 1.1.6. Titre du projet : Vector competence of European and African mosquitoes to Rift Valley fever virus « RiftVectors» Investigateur Principal : Dr Mawlouth DIALLO Collaborations : Ba Y, Ndiaye E, Diallo D (UEM-IPD) ; Sall AA, Faye O, Drame GF (UAVFHIPD) ; Failloux AB, Laboratoire Arbovirus et Insectes Vecteurs, Institut Pasteur à Paris Université, Kohl A, Edinburgh, Scotland UK, Department of Zoology University of Oxford, UK. L’objectif global de ce projet est de réaliser une étude comparative de la compétence vectorielle de moustiques cosmopolites comme Ae. vexans et Cx. pipiens d’origine africaine et européenne vis-à-vis du virus de la fièvre de la vallée du Rift (VFVR) et les facteurs qui influencent la capacité des vecteurs à s’infecter et à transmettre (réponse immune (RNAi) et bactéries symbiotiques modulant la réplication du virus FVR chez les moustiques). Nous avons spécifiquement la tâche de tester la capacité des moustiques ouest Africains (Ae. vexans, Cx. quinquefasciatus, Cx. poicilipes entre autres) à transmettre horizontalement et verticalement des variants du VFVR mais également l’impact de l’infection sur la longévité des vecteurs. Des efforts considérables ont été consentis en 2012 pour la mise en place de nouvelles colonies de plusieurs espèces trouvées associées au virus FVR au Sénégal et en Afrique, notamment Ae. veaxns, Cx . quinquefasciatus, Cx. poicilipes, An. ziemanni, Cx. antennatus, Ma. uniformis. La colonisation des 4 dernières espèces n’a cependant pas été couronnée de succès. Au total 420 Ae. vexans et 563 Cx. quinquefasciatus ont été testés pour leur capacité à s’infecter, disséminer et transmettre 3 souches du virus FVR après des temps d’incubation de 5, 10, 15, 20 jours. 1.1.7. Exploring the role of mosquito’s saliva in the transmission of Rift Valley fever (ACIPSalive) Investigateur Principal : Dr Amadou A SALL Collaborations : Diallo M, Ba Y, Ndiaye E, (UEM-IPD) ; Faye O, Drame FG, Faye O (UAVFHIPD); Valerie Choumet, Unité Interactions moléculaires Flavivirus-Hôtes, Institut Pasteur à Paris, Batthyany C, Duran R, Institut Pasteur de Montevideo, Uruguay. L’objectif global de ce projet est d’analyser le rôle de la salive des moustiques vecteurs connus du virus de la FVR au Sénégal dans la modulation de la transmission aux vertébrés. Cet objectif s’appuie 61 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar sur les résultats obtenus indiquant des propriétés immunomodulateurs de la salive d’Ae. aegypti et d’Ae. vexans. Notre tâche spécifique est de fournir les extraits de glandes salivaires de moustiques infectés et non infectés pour l’estimation de la modulation des protéines salivaires des moustiques en présence du virus FVR. En 2012 des extraits de 300 glandes salivaires d’Ae. vexans et 100 glandes salivaires d’An. gambiae (témoin) non infectés ont été obtenus et fournis aux équipes de l’IPP et de l’IP Montvidéo. Les extractions de glandes salivaires de ces mêmes espèces infectées au virus FVR sont en cours. 1.2. Transmission vectorielle du paludisme 1.2.1. Titre du projet : « Quantifying Weather and Climate Impacts on Health in Developing Countries » : cas du paludisme Investigateur principal : Dr Ibrahima DIA Collaborations : Ngom M, Ba Y, Talla C, Diallo M, (UEM-IPD), Morse A. (University of Liverpool), Ndione J. A. (Centre de Suivi Ecologique), Kebe C. M. F. (Ecole Supérieure Polytechnique), Deme A. (Ecole Supérieure Polytechnique), Gaye A. T. (Ecole Supérieure Polytechnique) Ce travail débuté depuis 2010 s’est poursuivi au cours de l’année 2012 concomitamment avec le projet «Impact des facteurs climatiques et environnementaux sur la transmission vectorielle du paludisme au Sénégal». L’objectif général de ces projets est d’étudier en zone sahélienne du Sénégal, les impacts des conditions météorologiques et du climat sur les maladies à transmission vectorielle en particulier le paludisme. Pour le projet QWeCI, le volet paludisme a comme approche globale la production de données de terrain permettant de développer et de valider des modèles dynamiques et statistiques dont le «Liverpool Malaria Model» en intégrant à la fois des données entomologiques (paramètres de la transmission), climatiques (humidité, température, pluviométrie) et environnementales (type d’occupation des sols). Au-delà de l’aspect modélisation, ce travail s’inscrit dans le volet santé-environnement des thématiques de l’UEM pour une meilleure connaissance de l’impact des changements climatiques sur les maladies à transmission vectorielle. La zone sahélienne se prête à ce type d’étude compte tenu de sa localisation à la limite sud du désert du Sahara, des fortes variabilités inter-annuelles des conditions climatiques et environnementales et de la dépendance des populations humaines à l’agriculture sous pluie et à l’élevage (disponibilité de l’eau, pâturage, nourriture, ressources financières et zones de peuplement …) Elles comportaient une poursuite des échantillonnages de terrain dans les 6 villages sélectionnés dans chacun des 4 types d’occupation des sols identifiés dans la zone (échantillonnages bi-mensuels de juillet à décembre 2012) mais également des travaux de laboratoire pour la détermination des paramètres de la transmission. Pour rappel, les villages sélectionnés sont Barkédji et Niakha situés en savane arborée, Keur Bandji en steppe, Kangalédji en sol nu, Wouro Samba Kibel et Wouro Sileymani en savane arbustive. Durant la saison des pluies, des stades aquatiques d’An. gambiae ont été collectées pour une colonisation à l’insectarium. Des tests expérimentaux sur l’étude de l’influence des paramètres température, humidité sur les traits de vie sont prévus sur cette souche au laboratoire. Au total, 1523 anophèles femelles (475 collectés sur homme et 1048 au repos dans les habitations humaines) comprenant 4 espèces ont été collectés : An. gambiae s.l., An. pharoensis, An. rufipes et An. ziemanni. An. gambiae s.l. a été l’espèce prédominante quel que soit le village et la méthode de collecte considérés. Il a été suivi d’An. pharoensis dans 5 des 6 villages. Les autres espèces ont été rares. 62 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Parmi les 6 villages sélectionnés, les taux d’agressivité moyens les plus élevés ont été obtenus en savane arborée (Barkedji, Niakha) et en sol nu (Kangaledji) avec respectivement 1,5, 4,5 et 2,5 piqûres par homme par nuit. Ces taux ont été significativement différents entre les six villages (F5,42=4,3 ; p=0,003). Dans la zone d’étude, le taux de parturité moyen a été estimé à 30% (IC95%=22,5-36,6). Aucune différence significative n’a été observée entre les 6 villages (Fisher exact test, p=0,8). Sur un total de 1757 femelles d’An. gambiae testées en ELISA, les taux moyens d’infection plasmodiale ont varié entre 3,3% [CI 95%=3,3-16,8] et 15,4% [CI 95%=6,2-33,5]. Les taux d’inoculation entomologique ont été hétérogènes et très faibles dans les villages de savane arbustive et steppe. Ces résultats montrent ainsi que même situés dans une aire de répartition restreinte à de courtes distances, de fortes variations non supposées existent entre les différents villages étudiés. Les études d’association avec les paramètres climatiques (pluviométrie, température, humidité), environnementaux (occupation des sols) et physiques (distance aux points d’eau) permettront de mettre en évidence les facteurs clés à l’origine de ces observations. 1.2.2. Titre du projet : Research Capacity for the Implementation of genetic control of mosquitoes Investigateur principal : Dr Ibrahima DIA Collaborations : Crisanti A. (Imperial College, Londres), Diallo M, Niang E (UEM-IPD) Ce projet débuté depuis 2010 s’est poursuivi en 2012. Des études réalisées jusqu’ici ont permis de mettre en évidence dans plusieurs contextes écologiques d’Afrique subsaharienne la présence sympatrique chez An. gambiae de deux formes moléculaires (formes M et S) dont le statut taxonomique est indéterminé. Entre ces deux formes, des hybrides MS ont été observés à des taux variés (entre 0,26 et 1,16%) notamment au Cameroun, au Ghana, au Mali et au Burkina Faso. Deux études transversales réalisées, respectivement dans la zone sud-est au Sénégal et dans 54 sites couvrant tout le Sénégal, ont permis de mettre en évidence un taux anormalement élevé d’hybrides atteignant 7%. Ces observations suscitaient de nombreuses interrogations par rapport au caractère transitoire ou non des hybrides et au statut taxonomique des deux formes. Les résultats préliminaires obtenus en 2010 et 2011 avaient montré des variations spatio-temporelles des fréquences des formes moléculaires le long de deux transects soumis à des pressions insecticides différentes: transect 1 (T1) avec 15 villages situés le long du fleuve Gambie et transect 2 (T2) avec 12 villages le long de la route nationale Tambacounda-Kédougou dans la partie sud-est du Sénégal. Ils montraient une présence sympatrique des deux formes sur chacun des deux transects avec une présence des hybrides durant toute la période d’étude. Globalement, les fréquences des hybrides MS ont varié respectivement entre 1,2 et 7,1% et 2,6 à 12,5% sur les transects 1 et 2. Ces fréquences n’ont pas été significativement différentes ni entre les deux transects ni entre villages à l’intérieur d’un même transect. Des variations significatives à l’équilibre de Hardy-Weinberg ont cependant été observées dans chacun des 15 sites du transect 1 sur le transect 2, de légers excès d’hétérozygotes ont été observés dans deux des 12 sites. Ces résultats semblent ainsi confirmer les résultats obtenus dans d’autres contextes montrant un isolement reproductif partiel ou complet entre les formes moléculaires M et S. Cependant, l’excès d’hétérozygotes observé dans deux des 12 villages de T2, suggère que dans cette extrême limite ouest de distribution de ces formes, il existe quelques sites où la différenciation génétique est minimale, ce qui nécessite des investigations poussées. 63 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Le gène kdr a été détecté chez An. arabiensis mais également chez chacune des formes M et S. Ses fréquences n’ont pas globalement été statistiquement différentes entre les deux transects (p=0,6) mais également entre les deux transects aussi bien chez An. arabiensis (p=0,4), chez la forme M (p=0,2) et chez la forme S (p=0,8). Ainsi, malgré l’utilisation des pesticides dans les villages de cultures irriguées le long du fleuve Gambie (transect 1), il n’y a apparemment aucune influence sur les variations des fréquences du gène kdr. Ceci pourrait être lié à des flux génétiques intenses et fréquents entre populations des deux transects, ce qui nécessite des tests biologiques afin d’étudier l’impact sur la sensibilité de ces populations aux insecticides. 1.2.3. Titre du projet : Détermination des paramètres paludométriques et des caractéristiques immunologiques et biologiques chez les enfants de l’arrondissement de Toubacouta, District de Sokone, Sénégal Investigateur principal : Dr Aissatou Toure Collaborations : Tall A. (Unité d’épidémiologie), Touré A. (Unité d’immunologie) Ce travail a été initié en 2010 en prélude à la préparation et la caractérisation de sites d’essais cliniques dans le cadre du partenariat EDCTP (European & Developing Countries Clinical Trials Partnership). L’objectif du volet entomologie est de fournir des données de base sur le niveau et la saisonnalité de la transmission du paludisme, lesquels peuvent influencer le calendrier des essais. En 2011, une étude longitudinale de la transmission avait été effectuée dans trois villages (sur les 9 villages retenus dans la zone) et avait montré des variations de niveau de transmission liées à des différences microgéographiques entre les villages et que cette zone pouvait recevoir des essais cliniques sur le paludisme. Afin de confirmer les résultats obtenus en 2011, l’échantillonnage des populations vectorielles a été effectué d’août à décembre 2012 dans les trois villages retenus selon le même protocole retenu depuis 2010. De plus, dans chacun des 9 villages sélectionnés mais également dans les deux villages les mieux étudiés dans la zone (Dielmo et Niop), un échantillonnage exhaustif a été effectué en septembre 2012 (période de transmission maximale) afin d’étudier les variations des niveaux de transmission dans l’ensemble de la zone. Les résultats obtenus en 2012 sont similaires à ceux obtenus en 2011. An. gambiae a été la principale espèce collectée dans les trois villages (la seule à Daga Ndoup) mais avec An. funestus à Toubanding et An. pharoensis à Keur Samba Guèye. Il a présenté dans chacun des trois villages, une dynamique unimodale avec un pic d’agressivité maximal en septembre. Les données obtenues dans les villages de la zone montrent des densités très hétérogènes qui varient entre 2 femelles par homme à Daga Ndoup à 32 femelles dans le village de Ndiop. Les tests de recherche d’infection pour l’estimation des niveaux de transmission ainsi que d’identification moléculaire des femelles d’An. gambiae sont en cours. 2. Activités de santé publique 2.1. Évaluation entomologique des aspersions intradomiciliaires dans les districts sanitaires de Richard Toll, Nioro du Rip, Vélingara, Koumpentoum, Malem Hodar, Guinguinéo, Kaffrine et Kolda : résultats de laboratoire de la cinquième année d’étude Investigateur principal : Dr Ibrahima DIA Collaborations : Pr Faye O., Dr Konaté L. (UCAD), Dr Ba M. (PNLP), Dr Dotson E. (CDC Atlanta) Comme au cours des années précédentes, l’UEM a été impliquée dans le President’s Malaria Initiative (PMI) dont bénéficie le Sénégal pour inclure les aspersions intradomiciliaires d’insecticides (AID) dans la gamme des outils de lutte contre le paludisme. Trois districts sanitaires avaient été retenus pour la phase pilote qui a débuté depuis 2007 (Richard Toll, Nioro et Vélingara). Du fait des résultats 64 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar satisfaisants obtenus, trois nouveaux districts avaient été inclus à partir de 2010 (Malem Hodar, Koumpentoum et Guinguinéo) puis deux nouveaux districts en 2012 (Kolda et Kaffrine). L’UEM intervient dans ce programme en assurant en collaboration avec le Laboratoire d’Ecologie Vectorielle et Parasitaire de l’UCAD, la production en masse d’une souche d’An. gambiae sensibles aux insecticides pour le suivi de l’efficacité des aspersions sur le terrain mais également les études de laboratoire comprenant : (i) l’analyse des repas de sang des moustiques gorgés pour la détermination des préférences trophiques et des taux d’anthropophilie, (ii) la recherche des anophèles infectés et la détermination des taux d’infection par ELISA et (iii) l’identification des espèces du complexe An. gambiae et des formes moléculaires d’An. gambiae s.s. par PCR-RFLP. Pour l’année 2012, les préférences trophiques des vecteurs ont été déterminées afin d’étudier les possibles modifications trophiques mais également les taux d’infection plasmodiale pour une appréciation de l’incidence de la maladie (près de 700 repas sanguins identifiés). Dans les anciens districts, les taux d’anthropophilie ont été très faibles à Nioro (16%) alors qu’ils ont été très élevés à Vélingara (74%). Ainsi, si à Nioro une réduction drastique a été notée par rapport à 2011 (77%), à Vélingara les TA sont restés élevés. Une réduction a également été observée dans les districts sélectionnés en 2010. Pour les districts enrôlés en 2012, les TA ont été respectivement 40% et 70% à Kaffrine et Kolda. À l’exception des districts situés au sud du Sénégal (Kolda et Vélingara), aucune infection par P. falciparum n’a été observée dans les autres districts. Les taux d’infection moyens ont été respectivement 1,9% et 2,6% à Kolda et Vélingara. 2.2. Investigation d’une épidémie - épizootie de Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) en Mauritanie. Dans le cadre de l’épidémie de fièvre de la vallée du rift (FVR) qui a été diagnostiqué en septembre 2012 en Mauritanie, il a été recommandé de mener une investigation entomo-épidémio-virologique dans les wilayas affectées (Tagant, Hodh El Gharbi, Assaba, Brakna et Trarza) afin de mieux comprendre les caractéristiques et élaborer une stratégie de prévention et de contrôle. Les objectifs spécifiques de cette enquête ont été ii) d’évaluer l’ampleur de l’épidémie au niveau de la population humaine et les possibilités de prolongation de l’épidémie, ii) de vérifier la présence et l’infection des vecteurs par le virus de la FVR dans les wilayas concernées, iii) de formuler des recommandations pour le suivi et le contrôle de cette arbovirose. La mission effectuée du 21 au 29 novembre 2012 dans 21 localités des wilayas citées ci-dessus a permis de constater qu’une épidémie de FVR de grande ampleur a eu lieu en Mauritanie durant les mois de septembre et octobre. Quatre vecteurs connus de la FVR (Ae. vexans, Cx. poicilipes, Cx. antennatus et Ma. uniformis) ont été récoltés dont 2 déjà impliqués dans des épidémies antérieures en mauritanie : Cx. poicilipes et Cx. antennatus. Les tests virologiques sont en cours. 2.3. Évaluation du risque entomologique de la fièvre jaune en Rwanda et au Soudan Depuis le démarrage de « l’Initiative du GAVI qui prévoit d’organiser des campagnes de vaccination préventive de masse contre la FJ dans les pays où le risque est élevé, nous avons participé à la conception et à la réalisation des études entomologiques sur le terrain, au laboratoire ainsi que la rédaction du rapport. En 2012, nos activités se sont limitées à la conception du protocole d’étude entomologique du Rwanda et du Soudan (les deux pays sélectionnés par l’OMS pour accueillir cette étude) et la formation théorique et pratique des entomologistes du Rwanda aux techniques d’investigation des vecteurs de la fièvre jaune. 65 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar 3. Missions scientifiques, ateliers et congrès Dr Ibrahima Dia - partcipation sur sur invitation à la 18e conférence de «European Society for Vector Ecology» sur le thème «From biology to integrated control in a changing World» à Montpellier du 8 au 11 octobre 2012. - atelier scientifique sur le réservoir infectieux (paludisme) organisé par la Division Internationale de l’IPP le 12 novembre 2012 à Paris. - 3e réunion annuelle des co-PIs du projet INFRAVEC à l’Imperial College de Londres les 14 et 15 janvier 2012. - 6e congrès de la Société Ouest Africaine de Parasitologie tenu à Dakar du 18 au 20 décembre 2012. Dr Mawlouth Diallo - réunion de lancement du projet CHANCIRA qui eu lieu à Montpellier le 31 janvier 2012. - réunion de lancement du projet RiftVectors qui a eu lieu à Paris le 30 Avril 2012. - réunion du Comité d’Evaluation du Personnel scientifique de Recrutement Local (COMEPSRL) du 4-6 Juillet 2012 à Antananarivo, Madagascar 4. Financements obtenus Financements des projets en cours en 2012 - Mécanismes d’émergence de la dengue et du Chikungunya. Co-PI Drs Mawlouth Diallo, Amadou Alpha Sall, Financement : NIH, (2008 – 2012) Montant pour l’IPD (UEM&UAVFH) : 1.178.817 US dollars) - Quantifying Weather and Climate Impacts on Health in Developing Countries (QWeCi)». PI Dr Mawlouth Diallo. Financement : UE FP7 Call ENV.2009.1.2.1.2. (2010 – 2013) Montant pour l’UEM-IPD : 285 550 euros. - «Impacts du changement climatique sur l’émergence des vecteurs de la fièvre de la vallée du Rift au Sénégal : adaptation et stratégie pour une meilleure gestion du pastoralisme au Sahel». PI Dr Mawlouth Diallo, Financement : MEEDDAT – GICC. (2010 – 2012) ; Montant pour l’UEM-IPD : 30000 euros. - European West Nile collaborative research project. PI Amadou Alpha Sall (UAVFH) Financement : UE- FP7-HEALTH.2010.2.3.3-3. (2011 – 2014) : Montant pour l’IPD (UEM&UAVFH): 95 610 euros. - Impact des facteurs environnementaux sur la transmission vectorielle du paludisme au Sénégal. PI : Dr Ibrahima Dia. Financement : Fond d’Impulsion de la Recherche, Ministère de la Santé du Sénégal (FIRST). (2009 – 2012 ; montant pour l’UEM- IPD : 20.000.000 F CFA) - Research Capacity for the Implementation of genetic control of mosquitoes (INFRAVEC). PI : Dr Ibrahima Dia. UE-FP7, Financement : UE- FP7- Call FP7-INFRASTRUCTURES2008-10. Montant pour l’UEM- IPD 100 450 euros. - OMS / USAID : President Malaria Initiative. PI : Dr Ibrahima Dia. Financement : USAID/OMS, Montant annuel pour l’UEM- IPD : 30 000 dollars (debut 2007 - fin non précisé). - CHANgements environnementaux, CIrculation de biens et de personnes : de l’invasion de réservoirs à l’apparition d’anthropozoonoses. Le cas du RAt noir dans l’espace sénégalomalien (CHANCIRA). PI : Dr Mawlouth Diallo. Collaborations : UAVFH –IPD, Unités 66 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar - - mixtes CBGP, UMR SE4S, (IRD, CNRS, INRA, Université Strasbourg) de l’IRD ; PRODIG (Unité mixte CNRS, IRD) et l’UAVHF-IPD. Financement : ANR (2011 –2014 ; montant pour l’IPD (UEM&UAVFH) : 96 300 euros). Vector competence of European mosquitoes to Rift Valley fever virus». Collaboration : UAVFH –IPD, Université d’Edinburgh, Scotland UK, Department of Zoology University of Oxford, UK Istituto Zooprofilattico Sperimentale delle Regioni Lazio e Toscana (IZSRLT), Roma, Italian National Agency for New Technologies, Energy and Sustainable Economic Development (ENEA) Italy, Institut Pasteur à Paris. Financement : UE - Emida-EraNet (2012 – 2015 ; montant pour l’IPD (UEM&UAVFH) : 126 000 euros). Exploring the role of mosquito’s saliva in the transmission of Rift Valley fever (ACIP-Salive) Collaboration : UAVFH & UEM, Institut Pasteur de Dakar ; Unité Interactions moléculaires Flavivirus-Hôtes, Institut Pasteur à Paris, Institut Pasteur de Montevideo, Uruguay. Financement : ACIP (2012 - 2013 ; montant pour l’IPD (UEM-UAVFH) : 14000 euros pour l’année 2012). 67 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Unité de bactériologie expérimentale Personnel scientifique de l’unité Responsable scientifique : Amy GASSAMA SOW, chargée de recherche, PharmD, PhD, MCA Collaborations et partenariats Institut Pasteur de Dakar - Unité d’Epidémiologie: Dr Tall A., Dr Espié E. Nationales - Centre de Santé Baye Talla Diop de Pikine: Dr Marème Dia Ndiaye - Centres de Santé Sicap Mbao, Gaspard Camara, Roi Baudoin, Dispensaire St Martin Internationales - Corée du Sud, Institut International du Vaccin (IVI), Dr Marks, F. - Suisse, Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr Aidara Kane, A. - France, Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses Tropicales Emergentes (URMITE), Pr Raoult - France, unité de recherche“Biologie cellulaire et moléculaire des micro-organismes” (EA3175), Pr Marie Cécile Ploy - Afrique du Sud, National Institut for Communicable Diseases, NICD, Dr Anthony Smith Introduction En 2012, les activités de l’Unité de Bactériologie Expérimentale (UBE) se sont poursuivies autour d’axes de recherche centrés sur la lutte contre les maladies transmissibles par les aliments et infections entériques, thématique de notre laboratoire depuis plus d’une vingtaine d’années. Le Programme de Surveillance de la Fièvre Typhoide (PSFTA/TSAP) a bien démarré et s’est consolidé en 2012 par contre pour AGISAR, en raison de la mise en place tardive des fonds, le projet n’a pu démarrer qu’en juillet 2012. Nous avons bénéficié en 2012 d’un financement de l’Institut International du vaccin (IVI) pour mener une étude des porteurs chroniques de Salmonelles (EPCSA/CISAS) dans la zone de recrutement du PSFTA (District de Pikine). Les programmes PSFTA et EPCSA sont conjointement conduits avec l’équipe d’Epidémiologie des maladies Infectieuses de l’Institut Pasteur de Dakar. L’UBE est membre du réseau « Pulsenet Africa », un réseau de typage moléculaire des bactéries entéropathogènes coordonné par le NICD (National Institut for Communicable Diseases) en Afrique du Sud. En Août 2012, l’Unité a été certifiée par le NICD. Cette certification porte sur l’Electrophorèse en Champ Pulsé des salmonelles. Le Pr Amy GASSAMA-SOW, est par ailleurs membre du Comité National du Codex Alimentarius et participons activement à l’élaboration de document de position Africaine sur l’Hygiène Alimentaire, mais aussi à la présentation de la position du Sénégal à l’occasion des sessions annuelles de la Comission du Codex sur l’Hygiène Alimentaire (CCFH) (USA). L’équipe est constituée d’un chercheur, d’un technicien de laboratoire ainsi que d’un aide de laboratoire. En 2012 grâce aux financements obtenus, un microbiologiste a pu être recruté pour le PSFTA. 68 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Par ailleurs, j’ai été nommée Responsable du Laboratoire de Sécurité Alimentaire et d’Hygiène de l’Environnement en Juillet 2012. Nous participons à la formation par la recherche d’étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar dans le cadre de la préparation de différents diplômes universitaires (Master, Doctorat). L’Unité de Bactériologie Expérimentale est également impliquée dans les enseignements universitaires, en particulier dans la formation, le renforcement des capacités et spécialisation en microbiologie de médecins, pharmaciens biologistes, ingénieurs technologues et techniciens de laboratoire. 1. Activités de recherche 1.1. Etiologies de diarrhées infectieuses au Sénégal : Caractérisation des pathogènes entériques Financé par le Fonds d’Impulsion pour la Recherche Scientifique et Technologique (FIRST) du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique : 30 000 Euros / 4 ans (20082012). Responsable Scientifique : Dr Amy Gassama Sow Les données ont été exploitées par Dr E. Espié de l’Unité d’Epidémiologie des maladies Infectieuses de l’Institut Pasteur de Dakar. Contexte L’étude des étiologies des maladies diarrhéiques qui a débuté en 2008 se poursuit. Les résultats préliminaires ont montré une émergence de la résistance aux fluroquinolones chez les souches entériques. La deuxième phase de l’étude est axée sur la caractérisation moléculaire des souches entériques (typage moléculaire des bactéries, étude des marqueurs de la résistance et des mécanismes moléculaires de la résistance aux antibiotiques). Méthodes Les souches à caractériser ont été choisies sur la base des résultats de l’antibiogramme. La caractérisation moléculaire a été effectuée sur les souches entéropathogènes ayant un profil de résistance particulier. Pour chacune des bactéries isolées, la sensibilité a été effectuée par la méthode de diffusion en milieu gélosé selon les recommandations du Comité de l'antibiogramme de la Société française de microbiologie (CASFM 2012). Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) de l'acide nalidixique, la ciprofloxacine pour tous les isolats résistants à l'acide nalidixique ont été déterminés par E-test (Biomerieux France). L’extraction de l'ADN bactérien a été réalisé en utilisant le Kit Qiamp Mini Kit (Qiagen, SA, Courtaboeuf, France). Les gènes de résistance aux quinolones pour les souches Salmonella et Shigella résistantes à l'acide nalidixique ont été recherchés en utilisant les amorces suivantes : régions (QRDR) gyrA (F: TAC ACC ggT CAA CAT TgA gg, R: TTA ATgATT gCC gCC gTC gg), gyrB (F: TgA AAT gAC CCg CCg TAA Agg, R: gCT gTgATA ACg CAg TTT gTC Cgg g), ParC (F: gTC TgA ACT ggg CCT gAA TgC, R: AgC AgC TCG GAA TAT TTC GAC AA) et ParE (F: ATG CGT GCG GCT AAA AAA GTG, R: TCG TCG CTG TCA ggA TCgATA C; PMQR qnrA (F: TCA gCA AgA ggA TTT CTC, R: ggC AgC ACT ATT ACT CCC A), qnrB(F: gAT CgT gAA AgC CAg AAA gg ; R: ACg ATg CCT ggT AgT TgT CC), qnrS (F: ACg ACA TTC gTC AAC TgC AA, R: TAA ATT ggC ACC CTg TAg gC), qepA (F : Cgg Cgg CgT gTT gCT ggA gTT CTT, R: CCg ACA ggC CCA CgA CgA ggA TgC) et aac(6')-Ib (F: TAA ggA TgT gCT TAT gAT ggA CAC, R: CgT gAT gAA TAA AgA TAC TCA TAg). Les produits de PCR ont été clonés avec le système vecteur pGEM-T (Promega, Madison, WI, USA), transformé dans des cellules compétentes XL1-Blue (Stratagene, Garden Grove, CA, USA). Le séquençage des nucléotides a été réalisée dans les deux 69 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar sens avec les mêmes amorces PCR utilisées pour l'amplification des gènes cibles dans un séquenceur automatique (ABI Prism 3100, Applied Biosystems génétique). Séquences Contig ont été édités avec Chromas Pro et comparés dans l'explosion du NCBI (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/blast/BLAST). Résultats L’antibiogramme a révélé que quatre souches de Salmonella enterica sér. Enteritidis et Hillingdon étaient résistantes à l'acide nalidixique (CMI: 32-256 µg/ml). Cette résistance à l’acide nalidique traduit une résistance aux fluoroquinolones. Par ailleurs, nous avons identifié pour la première fois une souche de Shigella flexneri résistante à l'acide nalidixique (CMI: 32-256 µg/ml). Les gènes gyrB et parE ont été trouvés chez toutes les souches résistantes à l'acide nalidixique. Le gène parC a été trouvé chez deux souches de Salmonella spp. et chez la souche de Shigella flexneri. Les gènes gyrA et aac (6)-Ib ont été trouvé uniquement chez la souche de Shigella flexneri. Les résultats du séquençage n’ont pas révélé de mutations associées à la résistance aux fluoroquinolones pour les gènes gyrB, parC et parE. Toutefois, la souche de Shigella flexneri présentait une mutation au niveau du gène gyrA en position 87 (substitution de Asp par Thr). Aucune mutation sur le gène gyrB a été observée. 1.2. Programme de Surveillance de la Fièvre Typhoide en Afrique Financé par l’Institut International du Vaccin (IVI). Coordonnatrice du projet pour le Sénégal : Dr Amy Gassama Sow. Les infections mortelles dues à S. typhi sont souvent attribuées à tort au paludisme à cause de la non disponibilité en routine du diagnostic bactériologique. Par conséquent, à la suite de manifestations cliniques non spécifiques de la FT, le diagnostic définitif repose sur l'isolement de S. typhi du sang, faisant de l’hémoculture la méthode de diagnostic de référence.Les principaux objectifs de cette étude sont d’obtenir des données d'incidence comparables de la fièvre typhoïde et des salmonelloses invasives non typhiques (SNT) en Afrique sub-saharienne grâce à une surveillance standardisée dans plusieurs pays et d’étudier les facteurs de risque de gravité de la fièvre typhoïde. Tous les patients fébriles, ou ayant eu des antécédents de fièvre dans les 72 heures précédentes, indépendamment de l'âge, hospitalisés au Centre de Santé Baye Talla Diop de Pikine et dans les postes de santé Sant Yalla, Deggo, Guinaw Rail Sud et l’Institut de Pédiatrie Sociale ont été inclus. Ce projet est réalisé de façon conjointe avec l’Unité d’Epidémiologie. En janvier 2013, nous avons recruté 1553 patients. Les données statistiques sont en cours d’exploitation. Le tableau 1 rapporte le nombre de bactéries isolées. 70 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Noms des germes isolés Salmonella Typhi Salmonella spp Salmonella Paratyphi A Escherichia coli Streptococcus grpe D Streptococcus pneumoniae Klebsiella pneumoniae Enterobacter cloacae Haemophilus Pantoea spp actinomycetemcomitans Proteus mirabilis Raoultella terrigina Neisseria meningitidis Y/W135 Burkholderia spp Staphylococcus aureus Streptococcus spp TOTAL Nombre isolés 8 1 3 9 1 2 1 3 1 2 1 2 2 1 4 3 44 Pourcentages (%) 0,50 0,06 0,20 0,6 0,06 0,13 0,06 0,20 0,06 0,13 0,06 0,13 0,13 0,06 0,26 0,20 2,83 Tableau I : Répartition des bactéries isolées chez 1453 patients Cette étude a permis l’isolement de la première souche de Neisseria meningitidis Y/W135 au Sénégal. 1.3. Projet AGISAR/GFN.Surveillance intégrée et antibiorésistance des souches de salmonelles isolées des aliments, animaux et humains, financé par l’OMS à partir de 2012 Montant: 50,000 USD/ 2 ans. Coordonnatrice du projet: Dr Amy Gassama Sow Les objectifs principaux de cette étude sont de : - développer et pré-tester un système de surveillance intégré et efficace pour les pathogènes d'origine alimentaire à Dakar - recueillir dans une période déterminée des souches de salmonelles d’origine humaine, alimentaire et animale. - étudier la sensibilité aux antibiotiques des souches de salmonelles isolées des trois secteurs. - créer une banque d'isolats pour la caractérisation moléculaire et l’étude des mécanismes moléculaires de la résistance aux antibiotiques. Résultats préliminaires L’étude a démarré en juillet 2012. Dans la première phase, il s’est agit de rechercher salmonelles dans les trois secteurs (alimentaire, animal et humain) et d’étuier leur sensibilité aux antibiotiques. Secteur alimentaire Les résultats préliminaires de l’étude ont montré que 70% des poulets commercialisés dans les marchés de Dakar étaient contaminés par les salmonelles (77/109). En décembre 2012, sur 109 échantillons de poulets, 131 souches de salmonelles ont été isolées. L’antibiogramme a permis de montrer que 58% des souches étaient résistantes à au moins un antibiotique. 36 souches /77 (46,7%) résistaient aux fluoroquinolones. 71 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Secteur animal En décembre 2012, 111 échantillons de fientes et /ou la litière des poulets ont été prélevés. 25 souches de salmonelles isolées parmi lesquelles 19 résistaient à au moins un antibiotique (76%). Les résultats du sérotypage ont révélé une prédominance du sérotype Brancaster. Secteur humain En décembre 2012, 92 échantillons de selles prélevés au Centre de Santé de Dominique de Pikine et au Dispensaire Saint-Martin. - 4 souches de salmonelles isolées : les sérotypes retrouvés sont les suivants : Agona, Locklease, Waycross. L’antibiogramme a révélé des phénotypes sauvages. - Souches de Campylobacter confirmation en cours - Shigella spp, E. coli, Klebsiella spp - Adenovirus, Rotavirus Conclusions et perspectives Le nombre de patients recrutés n’étant pas atteint, le programme de Surveillance de la Fièvre Typhoide en Afrique sera poursuivi jusqu’en Avril 2013. Concernant le projet WHO/AGISAR, le recrutement est en cours et la caractérisation moléculaire des souches de salmonelles sera poursuivie en 2013. Le financement de l’étude sur les porteurs chroniques de Salmonelles en Afrique est en place et le projet démarrera dans le premier trimestre de 2013. 2. Missions scientifiques, ateliers et congrès Pr Amy Gassama-Sow - IVe Congrès Francophone de médecine d’Urgence : Communication Orale : profil microbiologique des méningites purulentes, 21-22 Juin, Cotonou/ Bénin - WHO Expert Consultation in collaboration with FAO and OIE : The Global View of Campylobacteriosis Utrecht, The Netherlands, 9-11 July 2012 - Technical meeting of African Codex Experts on Food Hygiene, Nairobi, October 1st – 3 rd, 2012, sponsor : AU-IBAR - 7èmes rencontres Nord-Sud : Présentation : Ecologie bactérienne et résistance en Afrique subsaharienne, 2012, 21 Novembre, Paris/ France - 44rd session CCFH, New Orleans, Louisiana, USA, 11-16 November 2012, sponsor, AU/IBAR 3. Conclusion et perspectives La thématique de l’UBE porte sur les bactéries entéropathogènes et les programmes mis en place et ceux qui le seront ont pour objectif la mise en place d’un réseau de surveillance intégrée de l’antibiorésitance chez les bactéries zoonotiques, c’est pourquoi, il est important de redynamiser le Centre national sénégalais des salmonelles et shigelles en collaboration avec le laboratoire de biologie médicale. 72 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Laboratoire d’analyses médicales Personnel Responsable : Sebastien Breurec (jusqu’à mai 2012), Raymond Bercion (Médecin Biologiste) depuis novembre 2012 Adjoints : Abdoulaye Seck (Pharmacien Biologiste), Chantal Mahou épouse Djemba-Douala (Pharmacienne Biologiste), Antoine Biron (Pharmacien biologiste jusuq’à octobre 2012) Responsable qualité : Estelle Niati Collaborations Institut Pasteur de Dakar - Unité d’épidémiologie des maladies infectieuses - Unité de Bactériologie Expérimentale) Nationales - Hôpital Le Dantec - Hôpital d’Enfants Albert Royer - Hôpital Principal de Dakar Internationales - Institut Pasteur de Paris, France - Centre National de Référence des Staphylocoques, F. Laurent, France Introduction Laboratoire polyvalent, le LABM de l’IPD accueille environ 300 patients par jour. Sa mission première est de satisfaire aux demandes d’analyses de biologie médicale prescrites par des cliniciens des secteurs privé et public. Pour remplir cette mission, le laboratoire est doté d’un parc d’automates de dernière génération. A cela, s’ajoute son expertise dans le diagnostic et la surveillance de nombreuses pathologies, notamment infectieuses. C’est dans ce cadre, que le laboratoire a développé une importante activité de recherche et de santé publique axée sur les infections bactériennes et virales et notamment sur la résistance aux antibiotiques. En 2012, l’activité d’analyses médicales évaluée en nombre de dossiers était de 76 343 soit une diminution de 1% par rapport en 2011. Sur le plan de la politique d’assurance qualité, le LABM s’est fixé comme objectif majeur l’obtention de l’accréditation COFRAC selon la norme ISO 15189 en 2014 avec comme portée d’accréditation le secteur de la biochimie. Depuis 2011, le LABM a mené des actions permettant de clôturer certains écarts constatés lors de l’audit à blanc du TUNAC (Tunisian Accreditation Council) dans le cadre de la politique d’accompagnement des laboratoires de la sous-région à l’accréditation de l’UEMOA. 73 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar 1. Activités de recherche Les différentes études menées ces dernières années au niveau du LABM ont été bouclées sur le plan des inclusions et de l’exploitation des résultats (Helicobacter pylori, SARM et SASM, Entérobactéries, infection VHB dans l’enfance). Elles ont été valorisées par plusieurs publications en collaboration avec nos partenaires nationaux et internationaux (Cf. publications). Mise en place de l’étude SOAR (Survey of Antibiotic Resistance) Surveillance de la Résistance aux Antibiotiques en Afrique des souches de Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae, Moraxella catarrhalis et Streptococcus pyogenes Investigateur principal : Dr Abdoulaye Seck Coordonnateur : Pr Cheikh Saad Bouh Boye Collaborateurs :Pr Mamadou Ba, Hôpital Albert Royer, Pr Abdoulaye Pouye, Hôpital Aristide Le Dantec, Pr Ousmane Ndiaye, Pédiatrie Hôpital Abass Ndao, Dr Michel Thiakane, Hôpital Principal de Dakar Contexte Les infections respiratoires constituent un problème majeur de santé publique particulièrement dans les pays en voie de développement en dépit des progrès de l’antibiothérapie. Elles sont les causes majeures de morbidité et de mortalité (surtout les infections respiratoires aigues-IRA). Elles occupent la première place des maladies infectieuses en Afrique devant les maladies diarrhéiques et le paludisme. Au Sénégal, les IRA constituent la troisième cause de mortalité chez les enfants après le paludisme et les maladies diarrhéiques et représentaient 26% des décès chez les enfants de moins de 2 ans (Pr CS.Boye, données non publiées). Les germes isolés dans les infections respiratoires sont devenus de plus en plus résistants aux antibiotiques, et souvent les traitements empiriques prescrits ne sont plus adaptés. La connaissance du profil de sensibilité des pathogènes bactériens respiratoires communautaires est indispensable pour la mise en place d’algorithmes de prise en charge thérapeutique surtout dans les pays en voie de développement. Objectifs Les objectifs de cette étude prospective et multicentrique réalisée dans plusieurs pays d’Afrique sont : - d’identifier les principaux pathogènes bactériens responsables d’infections respiratoires communautaires chez tout patient présentant les signes d’infections respiratoires quelque soit l’âge et le sexe. - de déterminer leur profil de résistance aux antibiotiques. En Afrique, outre le Sénégal, plusieurs pays sont concernés : la Côte d’Ivoire, la République Démocratique du Congo, l’Algérie, le Kenya, le Nigeria et l’Egypte. Méthodes Seuls les patients reçus en externe ou hospitalisés moins de 48 heures présentant des signes cliniques d’infection respiratoire (haute ou basse) quel que soit l’âge et le sexe et ayant donné un consentement éclairé, sont inclus dans l’étude. Les structures concernées par l’étude sont : les hôpitaux Albert Royer, Abass Ndao, Principal, ainsi que les cliniques et cabinets privés de la région de Dakar. La durée d’inclusion des patients est de 24 mois. Il est prévu de collecter durant l’étude 50 souches de Streptococcus pyogenes, 10 à 15 souches de Moraxella catarrhalis, 100 souches de Streptococcus pneumoniae, et 100 souches d’Haemophilus influenzae. 74 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Les souches incluses dans l’étude, doivent être isolées chez les enfants (50% en pédiatrie) et chez les adultes (50%) et conservées à - 80°C. Le profil de sensibilité aux antibiotiques des germes isolés est déterminé par la méthode de diffusion en gélose et par méthode E-test. Les résultats seront exploités au moyen du logiciel WHONET 5.1. Résultats attendus Ce travail permettra de connaitre le profil de résistance des pathogènes bactériens responsables d’infections respiratoires dans une zone où la surveillance de la résistance aux antibactériens est peu ou pas réalisée en routine. Ce qui permettra d’établir des algorithmes de traitement suivant les pathologies prenant en compte la fréquence des germes isolés et les profils de résistance observés. Cette étude permettra également de préciser les mécanismes moléculaires impliqués dans la résistance aux antibiotiques. Financement L’étude a été appuyée par le laboratoire GSK qui fournit une partie des réactifs et consommables (milieux de culture, disques antibiotiques et bandelettes E-test®). 2. Activités de santé publique Le laboratoire apporte son expertise dans le domaine de l'identification des entérobactéries, particulièrement le sérotypage et la réalisation de l'antibiogramme des souches de Salmonelles, de Shigelles, et d’E. coli entéropathogènes qui lui sont adressées par les différents laboratoires de microbiologie du territoire national et de la sous-région. 3. Activités de service Pour l’année 2012, l’activité de service du laboratoire d’analyses médicales était chiffrée à 10 636 138 B. Le nombre de dossiers traités était 76 343. Cette stagnation de l’activité par rapport à celle de l’année dernière est liée à la saturation de l’accueil malgré l’optimisation du système de gestion d'accueil des patients. Profil de résistance des pathogènes bactériens Salmonelles Quarante sept (47) souches de salmonelles ont été isolées pendant l’année 2012, 45 par coproculture, 2 par hémoculture. Les sérotypes les plus isolés en coproculture étaient : Salmonella typhimurium (n=4), S.muenster (n=4), S.enteritidis (n=3), S.poona (n=3), S.sentfenberg (n=3). Les résultats des résistances aux antibiotiques sont présentés au tableau 1. AMX AMC TIC FOX CTX NA Salmonella.spp (n=47) 17% 15% 17% 5% 4% 8,5% Tableau 1 : Pourcentage de résistance ou de sensibilité intermédiaire aux antibiotiques (méthode de diffusion en milieu solide) de 47 souches de Salmonella spp. isolées dans les prélèvements de selles en 2002. AMX : amoxicilline, AMC : amoxicilline + acide clavulanique, TIC : ticarcilline, FOX : céfoxitine, CTX : céfotaxime, NA : acide nalidixique, CIP : ciprofloxacine. Parallèlement, le laboratoire a sérotypé des souches de salmonelles isolées d’aliments et d’animaux dont une souche (Salmonella derby) était productrice de BLSE. 75 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Shigelles Sept (7) shigelles ont été isolées en 2012 : 2 S. sonnei et 5 S. flexneri. Les résultats des résistances aux antibiotiques sont présentés au tableau 2. AMX AMC TIC FOX S. flexneri (n=5) 2 2 2 0 S. sonnei (n=2)2 0 0 0 0 CTX NA CIP TET SXT 0 0 0 5 3 0 0 0 2 2 Tableau 2 : Pourcentage de résistance ou de sensibilité intermédiaire aux antibiotiques (méthode de diffusion en milieu solide) de 7 souches de Shigella (espèces S. flexneri et S. sonnei) isolées en 2002. AMX : amoxicilline, AMC : amoxicilline + acide clavulanique, TIC : ticarcilline, FOX : céfoxitine, CTX : céfotaxime, NA : acide nalidixique, CIP : ciprofloxacine, TET : tétracycline, SXT : cotrimoxazole. Escherichia coli Les résultats des résistances aux antibiotiques sont présentés au tableau 3. E. coli(n=425) AMX AMC TIC CF FOX CTX CAZ IMP NA CIP SXT GE FOS 84% 65% 83% 42% 10% 25% 25% 0,2% 55% 46% 80% 29% 2% Tableau 3 : Pourcentage de résistance ou de sensibilité intermédiaire aux antibiotiques (méthode de diffusion en milieu solide) de 425 souches d’E. coli isolées d’infections urinaires en 2002. AMX : amoxicilline, AMC : amoxicilline + acide clavulanique, TIC : ticarcilline, CF : céfalotine, FOX : céfoxitine, CTX : céfotaxime, CAZ : ceftazidime, IMP: imipénème, NA : acide nalidixique, NOR : norfloxacine, CIP : ciprofloxacine, SXT : cotrimoxazole, GE : gentamicine, FOS : fosfomycine. Vingt cinq pour cent (25%) des souches d’E. coli étaient résistantes aux C3G en 2012. Vingt deux pour cent (23% ; n=97) des souches étaient productrices de BLSE dont 22 souches étaient des BMR (bactéries multi résistantes). Klebsiella pneumoniae Les résultats des résistances aux antibiotiques sont présentés au tableau 4. K pneumoniae AMC CF FOX CTX CAZ IMP NA CIP SXT GE FOS 65% 66% 14% 50% 50% 3% 59% 56% 69% 46% 3% Tableau 4 : Pourcentage de résistance ou de sensibilité intermédiaire aux antibiotiques (méthode de diffusion en milieu solide) de 153 souches de Klebsiella pneumoniae isolées en 2002. AMC : amoxicilline + acide clavulanique, CF : céfalotine, FOX : céfoxitine, CTX : céfotaxime, CAZ : ceftazidime, IMP: imipénème, NA : acide nalidixique, CIP : ciprofloxacine, SXT : cotrimoxazole, GE : gentamicine, FOS : fosfomycine. Cinquante (50%) pour cent des K. pneumoniae étaient résistantes aux C3G en 2012. Quarante trois pour cent (43% ; n=66) des souches étaient productrices de BLSE dont 6 souches étaient des BMR. 76 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Enterobacter cloacae Les résultats des résistances aux antibiotiques sont présentés au tableau 5. E. cloacae AMX AMC TIC CF FOX CTX CAZ IMP NA CIP SXT GE FOS 100% 100% 67% 100% 100% 60% 60% 3% 58% 54% 68% 55% 7% Tableau 5 : Pourcentage de résistance ou de sensibilité intermédiaire aux antibiotiques (méthode de diffusion en milieu solide) de 330 souches d’Enterobacter cloacae isolées en 2002. AMX : amoxicilline, AMC : amoxicilline + acide clavulanique, TIC : ticarcilline, CF : céfalotine, FOX : céfoxitine, CTX : céfotaxime, CAZ : ceftazidime, IMP: imipénème, NA : acide nalidixique, NOR : norfloxacine, CIP : ciprofloxacine, SXT : cotrimoxazole, GE : gentamicine, FOS : fosfomycine. Soixante pour cent des souches d’E. cloacae étaient résistantes aux C3G en 2012. Neuf pour cent (9% ; n=29) des souches étaient productrices de BLSE dont 4 souches étaient des BMR. Acinetobacter baumannii Les résultats des résistances aux antibiotiques sont présentés au tableau 6. PIP TZP TIC TCC AZT CAZ FEP IMP RA CIP AN GE Ac. baumannii 45% 61% 19% 55% 68% 58% 74% 68% 100% 96% 84% 13% Tableau 6 : Pourcentage de résistance ou de sensibilité intermédiaire aux antibiotiques (méthode de diffusion en milieu solide) de 31 souches d’Acinetobacter baumannii isolées en 2002. PIP : pipéracilline, TZP : pipéracilline + tazobactam, TIC : ticarcilline, TCC : ticarcilline + ac. clavulanique, AZT : aztréonam, CAZ : ceftazidime, FEP : céfépime, IMP: imipénème, RA : rifampicine, PEF : pefloxacine, CIP : ciprofloxacine, AN : amikacine, GE : gentamicine. On peut observer la progression de souches très résistantes aux antibiotiques en particulier devenues résistantes aux carbapénèmes. Pseudomonas aeruginosa Les résultats des résistances aux antibiotiques sont présentés au tableau 7. PIP TZP TIC TCC CAZ FEP IMP RA CIP AN GE Ps. aeruginosa 42% 5% 34% 32% 32% 54% 49% 20% 27% 4% 98% Tableau 7 : Pourcentage de résistance ou de sensibilité intermédiaire aux antibiotiques (méthode de diffusion en milieu solide) de 142 souches de Pseudomonas aeruginosa isolées en 2002. PIP : pipéracilline, TZP : pipéracilline + tazobactam, TIC : ticarcilline, TCC : ticarcilline + ac. clavulanique, AZT : aztréonam, CAZ : ceftazidime, FEP : céfépime, IMP: imipénème, RA : rifampicine, PEF : pefloxacine, CIP : ciprofloxacine, AN : amikacine, GE : gentamicine. Quatorze (14) souches étaient des BMR. 77 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Staphylococcus aureus Les résultats des résistances aux antibiotiques sont présentés au tableau 8. P FOX CIP GE PST CLI LIN LZL FOS VAN TET S. aureus 4% 100% 41% 93% 11% 14% 2% 0,5% 1,5% 3% 0,5% Tableau 7 : Pourcentage de résistance ou de sensibilité intermédiaire aux antibiotiques (méthode de diffusion en milieu solide) de 207 souches de S. aureus isolées en 2002. P : pénicilline, FOX : cefoxitine, CIP : ciprofloxacine, GE : gentamycine, ERY : érythromycine, PST : pristinamycine, CLI : clindamycine, LIN : lincomycine, LZL: linezolide, FOS : fosfomycine, FUC : fucidine, RIF : rifamycine, VAN : vancomycine, TET : tétracycline. Les S. aureus résistants à la méthicilline ou SARM représentaient 11 % de nos isolats. Seize souches (n=16) étaient des BMR. Mycobactéries Pour l’année 2012, 762 prélèvements ont été examinés chez 761 patients : - dont 686 (90%) d’origine pulmonaire avec en majorité des expectorations (n=670) 76 d’origine extra-pulmonaires. Cent sept (107) souches de Mycobactéries ont été isolées : - M. tuberculosis (n=86) - M. africanum (n=11) - Mycobactéries atypiques (n=10). La performance de la culture comparée à la microscopie sur les 670 expectorations est résumée dans le tableau suivant : Examen microscopique Résultat de la culture Positif (n=73) Négatif (n=597) Total Positif 60 (82,2%) 32 (5,4%) 92 Négatif 13 (17,8%) 565 (94,6%) 578 L’antibiogramme a été effectué par la méthode des proportions sur 11 souches (10 souches de M. tuberculosis, 1 souche de M. africanum). Cinq souches étaient sensibles aux quatre antituberculeux de première ligne alors que 4 souches étaient multirésistantes (résistantes au moins à l’isoniazide et la rifampicine) dont 2 étaient résistantes aux quatre antituberculeux de première ligne. Deux souches étaient uniquement résistantes à la streptomycine. Compte tenu de l’absence de renseignements cliniques dans la plupart des cas, il n’a pas été possible de différencier les résistances primaires et secondaires. Essais Inter Laboratoires (CQI et CQE) Le laboratoire effectue les contrôles de qualité interne : - quotidiennement (hématologie, hémostase, biochimie) ou de façon hebdomadaire (immunoenzymologie). Il participe également aux programmes de trois organismes de contrôles de qualité externes : - ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de Santé) par un contrôle ponctuel et gratuit d’échantillons touchant l’ensemble des domaines de la biologie médicale. - ProBioQual pour un CQE hebdomadaire concernant la biochimie générale et spécialisée, 78 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar - - CTCB (Centre Toulousain pour le Contrôle en Biologie Clinique) pour un CQE mensuel ou bimensuel couvrant tous les secteurs d’activités de notre laboratoire (bactériologie, biochimie sanguine, parasitologie-mycologie, sérologie virale, hémoglobine glyquée), WHO-GSS (contrôle de qualité OMS concernant le sérotypage et la détermination de la sensibilité aux antibiotiques des bactéries entéropathogènes). Le laboratoire a obtenu un score de 7,3/10 avec ProBioQual pour le secteur de la biochimie choisi comme portée de notre accréditation COFRAC pour la norme ISO 15189. Ce score acceptable doit être amélioré en 2013 avec l’objectif de passer le taux de participation de 74% à 100%. Démarche qualité Dans le cadre des activités d’assurance qualité menées au LABM pour l’obtention de l’accréditation COFRAC selon la norme ISO 15189 en 2014, trois audits ont été réalisés en 2012 dont les portées étaient : - suivi du plan d’évaluation TUNAC de juillet 2011, - suivi des écarts de la gestion de stock, - suivi des écarts du processus accueil-clientèle, - plan d’action de la revue de direction - prévision audit gestion de stock pour janvier 2013. Ils ont permis de déceler des écarts critiques au niveau de la gestion de stock, des écarts non clôturés sur le processus accueil-clientèle et le plan d’action TUNAC, et les actions clôturées suite au plan établi après la revue de direction de 2011. 4. Perspectives Malgré les efforts entrepris pour une bonne prise en charge des patients, le LABM a atteint sa capacité limite d’accueil notamment dans la tranche horaire 7H30-11H30. L’ouverture de centre(s) de prélèvements en périphérie ou d’une annexe à l’Institut destinée à augmenter les capacités d’accueil sont une solution à envisager, tout comme l’ouverture du laboratoire 24H/24. La mise en place de la politique d’assurance qualité entreprise depuis quelques années doit être maintenue et renforcée en 2013. L’accréditation du laboratoire selon la norme ISO 15189 est prévue pour fin 2014. Cette accréditation est fondamentale pour l’Institut dans un marché de la biologie médicale de plus en plus concurrentiel. Elle passe obligatoirement par l’appropriation de cette démarche par l’ensemble des personnels du LABM, par une politique volontariste dans le domaine et le soutien du service qualité et de la direction de l’Institut Pasteur. Les thématiques de santé publique et de recherche du laboratoire doivent être déclinées en fonction des besoins nationaux et centrées sur les infections bactériennes et virales. Ces travaux font appel à une approche multidisciplinaire associant études cliniques, études de génétique des populations bactériennes, de la pathogénie et des résistances aux antibiotiques. La thématique « infections respiratoires » avec une composante bactérienne (incluant les mycobactéries) et virale, ainsi que l’étude des résistances aux antibiotiques sont des sujets prioritaires pour les études à mener au LABM. 79 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Laboratoire de sécurité alimentaire et hygiène de l’environnement Personnel Responsable du laboratoire : Pr Amy Gassama Sow Chargé Clientèle : Ibra Fall Gaye Responsable Technique : Maram Sarre Mbow Responsable Qualité : Colette Gomis-Mansaly Collaborations Institut Pasteur de Dakar - Unité de production du vaccin contre la fièvre jaune - Laboratoire d’analyses médicales - Unité de Bactériologie Expérimentale Nationales - Ministère du Commerce, Laboratoire du Commerce Intérieur - Direction de l’Elevage, Dr Coumba Kébé Guèye - Direction des Industries de Transformation des produits de la Pêche (DITP), Mr Diène Faye - Association Sénégalaise de Normalisation, Mme Mame Sine Mbodj-Ndiaye - Ecole InterEtats des Sciences et Médecines Vétérinaires, Laboratoire de Microbiologie, Immunologie et Pathologie Infectieuse, Pr Rianatou Alambédji Agréments - Laboratoire officiel des autorités compétentes du Sénégal pour les analyses microbiologiques des produits de la pêche destinés à l’exportation International - Global Foodborne Network (GFN / WHO) - Programme Qualité Afrique de l’Ouest (PQAO) - Programme EDES/UE (formations au système de sécurité alimentaire dans les pays ACP) 1. Introductions Les activités du laboratoire se sont poursuivies autour de la sécurité de l’hygiène des aliments et de l’environnement en particulier la salubrité des eaux, des aliments et de l’environnement (prestations, recherche). Prévu en 2007, l’audit initial effectué par des Experts du Comité Français d’Accréditation (COFRAC) n’a pu avoir lieu qu’en Avril 2009. Cet audit a permis au LSAHE de devenir le premier laboratoire accrédité selon la norme ISO 17025 au Sénégal et de bénéficier par conséquent d’une reconnaissance internationale. La portée de cette accréditation est disponible sur le site www.cofrac.fr. En réalité l’accréditation n’est que le début d’un processus de vérification de la qualité des prestations réalisées par le laboratoire. En effet, des audits de surveillance sont prévus et effectués régulièrement selon un calendrier bien précis. Ainsi, le premier audit de surveillance S1 a eu lieu, un an après l’audit initial en 80 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar (avril 2010), il a été couplé avec une demande d’extention concernant d’autres paramètres microbiologiques. Le deuxième audit de surveillance S2 a eu lieu quinze mois après S1 (septembre 2011) et le 3e audit (S3) quinze mois après S2 (octobre 2012). Par ailleurs, le laboratoire, en accord avec le Service Qualité planifie et effectue annuellement des audits internes. L’audit S1 nous a permis de maintenir cette accréditation, avec une extension aux méthodes suivantes : (NF EN ISO 6888-2 : méthode horizontale pour le dénombrement des staphylocoques à coagulase positive), (NF EN ISO 7932 : méthode horizontale pour le dénombrement de Bacillus cereus présomptifs), (NF V08-059 et ISO 21527-1 : méthode horizontale pour le dénombrement des levures et moisissures), (ISO 21527-2 levures osmophiles et moisissures xérophiles), (NF EN ISO 11290-2 : méthode horizontale pour la recherche et le dénombrement de Listeria monocytogenes) avec amendement A1, AES 10/5 09/06) ; cet audit a permis d’étendre la portée de notre accréditation à 27 méthodes. Même si les évaluations S2 et S3, ont décelé des écarts mineurs, le LSAHE donne confiance tant au point de vue technique que qualité dans sa capacité à réaliser de façon fiable les analyses de sa portée d’accréditation. En ce qui concerne les activités de recherche, le LSAHE collabore avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et participe à l’encadrement des étudiants inscrits en Master de contrôle des aliments et des médicaments de la FMPOS, ainsi que les étudiants inscrit en Industries Agro-alimentaires à l’ESP. Le Projet WHO/AGISAR/GFN financé par l’OMS a pu démarrer en juillet 2012. Le LSAHE s’est occupé de la recherche des salmonelles chez le poulet. Au courant de l’année 2012 (Juillet) le Pr Amy Gassama Sow a été nommée Responsable du LSAHE, poste resté vacant depuis 2010. 2. Activités de service Analyses Entre 2007 et 2012, le volume d’analyses annuel a été inconstant (figure 1) avec un hausse de l’activité en 2009, une diminution de l’activité en 2010 et 2011 puis et reprise en 2012. Cette réduction de l’activité pourrait en partie s’expliquer par un manque de visibilité du laboratoire, mais aussi par une politique commerciale qui devrait davantage s’orienter vers d’autres types de prestations (renforcement de l’activité d’expertise (Audit HACCP, formation à l’Hygiène, étude ponctuelle ect….). Cependant, l’évaluation des coûts des analyses effectuée en fin 2011 a permis d’améliorer le chiffre d’affaire du LSAHE pour au l’année 2012. 81 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar vvvvo Figure 1 : Volume d’analyses effectuées entre 2007 et 2012 Les prestations du laboratoire concernent surtout les analyses microbiologiques (plus de 80% des analyses). Formation et hygiène Au courant de l’année 2012, le LSAHE a démarré l’activité de formation en Hygiène alimentaire. C’est ainsi qu’une première expérience a été faite avec une société minière MDL/ GCO (Mineral Deposits Limited /Grande Côte Operations) à Diogo et l’hôtel Onomo. Cette activité a permis de sensibiliser les personnels de la restauration les Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH). le constat est que c’est une prestation de service à forte valeur ajoutée pour le client et pour le laboratoire. Activités commerciales Afin de résorber les déficits successifs enregistrés par le LSAHE depuis 2004, le LSAHE a mis en place une politique commerciale sur la base d’une évalution des tarifs pratiqués au laboratoire. L’objectif fixé à savoir une augmentation de 30% de son chiffre d’affaires a été atteint avec une réduction de 23,5% de la masse salariale et de 40% de la consommation en milieux de culture et réactifs. 19 contrats sur les 25 contrats ont été renouvelés et 6 contrats en négociation. Essais interlaboratoire Une des exigences de l’accréditation (§5.9 de la norme ISO/CEI 17025) est que le laboratoire qui a cette reconnaissance doit être à même de pouvoir apporter la preuve de la qualité des prestations analytiques réalisées et ceci par sa participation à des essais d’aptitude organisés par des organismes de comparaison inter-laboratoires (OCIL). Dans le cas du LSAHE les contrôles de qualité se font en utilisant les EIL du RAEMA et LGC. 82 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Pour le RAEMA, - Deux EIL par an Matrice : Poudre de lait Paramètres : FT, Coliformes, Staphylocoques à coagulase positive, Salmonella, Listeria monocytogenes Résultats : Indicateurs (z score, fidélité, performance) Pour LGC - Fréquence : 2 par an (en cas de résultats non satisfaisants au RAEMA pour paramètres analytiques non inclus dans le RAEMA Matrice : Farine d’avoine, Poudre de lait Résultats : Indicateurs (z score, fidélité, performance) Le laboratoire effectue 46 essais pour les 21 méthodes accréditées. En 2012, les EIL ont été satisfants à 84% (39/46). Audits Fig 5 : Planning des audits du COFRAC Différents audits ont été effectués au niveau du laboratoire : - Audit interne réalisé par le Service Qualité qui a décelé un certain nombre d’écarts qui ont donné lieu à des actions correctives - Audit de S3 du COFRAC a permis le maintien de l’accréditation avec une modification de la portée 21 méthodes / 27 en 2011(élimination des Pétrifilms) - Audits externes (DITP et OAV/UE) ont montré un niveau de conformité satisfaisant. 3. Activités de recherche et de formation Activité de formation Le LSAHE participe à l’encadrement des étudiants en Master II (01) et en DUT Industries alimentaires (03) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar dans le cadre de la préparation de leur 83 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar mémoire de fin d’étude. Le laboratoire reçoit également des étudiants de l’Institution Sainte Jeannne D’Arc Post Bac en Licence Professionnelle Qualité, Sécurité Environnementales et Alimentaires (02). Le personnel technique du laboratoire a pu bénéficié d’une formation en vue de la préparation des essais interlaboratoires. C’est ainsi que le Programme EDES en collaboration avec Institut Scientifique d’Hygiène et d’Analyse de Paris a financé une formation sur les normes ISO/CEI 17043 :2010, ISO/TS 22117, ISO/DIS 13528 du 5 au 7 Novembre 2012. Activité de recherche En collaboration avec l’Unité de Bactériologie Expérimentale, le LSAHE mène le projet AGISAR/GFN sur la surveillance intégrée et antibiorésistance des souches de salmonelles isolées des aliments, animaux et humains, financé par l’OMS à partir de 2012 . Cette étude porte sur la surveillance intégrée et antibiorésistance des souches de Salmonelles isolées des aliments, animaux et humains. L’objectif de cette étude est de développer et de pré-tester un système de surveillance intégré et efficace pour les pathogènes d'origine alimentaire (salmonelles) à Dakar. Pour le LSAHE, il s’est agit de rechercher Salmonella chez les poulets, vendus en étalage dans huit marchés polyvalents de Dakar (Castors, Tilène, Parcelles Assainies, Colobane, Fass, Grand Yoff, Grand Dakar, Sandaga). Etat d’avancement Les résultats préliminaires de l’étude ont montré que 70% des poulets commercialisés dans les marchés de Dakar étaient contaminés par les salmonelles (77/109). En décembre 2012, sur 109 échantillons de poulets, 131 souches de Salmonelles ont été isolées. L’antibiogramme a permis de montrer que 58% des souches étaient résistantes à au moins un antibiotique. 36 souches /77 (46,7%) résistaient aux fluoroquinolones.Le sérotypage est en cours. 4. Conclusion Les activités du laboratoire doivent être développées afin maintenir l’équilibre financier de ce service. Il s’agira notamment de : - développer la prospection (100 clients à prospecter pour 2013) - proposer le paquet »Audit-Echantillonnage-Formation » à toutes les entreprises intéressées car la phase test a été une réussite (GCO Diogo et Hôtel ONOMO) - renforcer l’équipement de l’Unité de chimie. - prospecter les restaurations scolaire et universitaire - renforcer les collaborations institutionnelles : demande d’agrément / convention au niveau des institutions (Ministères, Directions). - préparer l’accréditation de la microbiologie de l’eau. 84 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Unité du vaccin fièvre jaune Laboratoire de production (LP) Laboratoire de contrôle qualité (LCQ) Personnel de l’Unité Pharmacien Responsable : Dr Stéphane Chambeau (jusqu’au 24 Septembre 2012) Dr Antoine Diatta (du 25 Septembre au 31 Décembre 2012) Responsable Production : Djibril Ndiaye Chef d’équipe : Adama Sarr Ndiaye Techniciens supérieurs : Assane Soumaré, El Hadji Oumar Seck Agents de laboratoire : Lamine Sambou, Ndick Dione, Demba Sene Manœuvres : Amadou Dia Responsable LCQ : Dr Antoine Marie Diatta Techniciens supérieurs : Ramata Fall Diallo, Nassanssou Faye Coulibaly, Khadidiatou Coundoul Gadji Manœuvre : Mamadou Dia Stagiaires : Jeannot Francis Maiga Bassène, Serge Isaac Amdy Faye L’Institut a, depuis 1937, une mission originale de production de vaccin antiamaril. Il est le seul des quatre producteurs de vaccins antiamarils dans le monde pré-qualifiés par l’OMS : Sanofi-Pasteur (France), Bio Manguinhos (Brésil), l'Institut Chumakov (Russie), à être situé en Afrique. L’année 2012 a été marquée par un plan d’actions de grande ampleur suite à l’audit de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) effectué en novembre 2011, dans le cadre du renouvellement de la préqualification du vaccin antiamaril. Ce plan d’actions a été réalisé avec un appui financier important de l’Institut Pasteur à Paris. La mise en œuvre de ce plan d’actions a été validée par l’Autorité nationale de contrôle (juillet) et l’OMS (septembre) et a permis la reprise de la production de vaccins en novembre. Le projet de construction d’une nouvelle unité de production pour remplacer l’unité actuelle, mise en service depuis près de 30 ans, qui atteint aujourd’hui ses limites malgré une modernisation régulière et qui risque à terme de ne plus répondre aux exigences de l’OMS a mûri mais a été freiné par les difficultés budégtaires rencontées par l’IPD. Les activités de l’unité du vaccin fièvre jaune font l’ojet d’un rapport spécifique. 85 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Service Qualité Personnel du service Responsable : Mme Maïmouna Diop Responsable Adjoint : M. Babacar Gning Introduction L’année 2012, a été essentiellement marquée par la participation à la mise en ouvre du plan d’actions correctives suite à l’inspection OMS de Novembre 2011 dans le cadre du processus du maintien de la pré-qualification de l’Unité de Vaccin fièvre Jaune. 1. Activités de service Au niveau général, à l’IPD le service : - pilote et coordonne le système qualité niveau général, - participe aux activités de coordination (réunions, séance de travail), - vérifie l’ensemble de la documentation qualité (+ de 400 documents pour l’année 2012) des différents services, - planifie et coordonne le programme d’audits internes dont 20 audits réalisés en 2012 sur 27 programmés - participe à la réalisation des audits en tant qu’auditeurs internes - planifie et coordonne les revues de Direction, dont 09 réalisés sur 09 programmés - coordonne et participe au traitement des fiches de non-conformité impliquant plusieurs services - participe aux activités du CHS Au niveau de l’Unité de vaccin fièvre jaune (UVFJ), le service partcipe aux activités suivantes: - mise à jour de la documentation commune à l’UVFJ - relecture critique des dossiers de lots, de récoltes, de qualification des équipements et de validation des équipements, - gestion des demandes de modification, des enquêtes, du suivi des déviations et des résultats hors Spécification, - préparation des inspections DPL (29 et 30 Août) et OMS (11 au 14 Septembre) et suivi des plans d’actions respectifs, - à la revue qualité produit de 2011 de l’Unité de Vaccin Fièvre jaune - séances de travail relatives au projet de la nouvelle Unité de Vaccin Fièvre Jaune 86 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar 2. Missions scientifiques, ateliers et congrès Maïmouna DIOP - Participation aux réunions de l’Association Sénégalaise de Normalisation en tant que membre du comité technique de Normalisation dans la qualité pour le domaine de la santé - Participation aux réunions du Comité National de Pilotage du Programme Qualité UEMOA - Participation à l’atelier de validation du plan qualité du Réseau National des laboratoires (RNL) à l’UFR de Thiès, le 30 Avril et 02 Mai 2012 (M. D et B. Gning) - Participation à l’atelier sur l’accréditation des laboratoires, Centre de Conférences des Pensières, Annecy, France le 28 Septembre 2012 - Participation à l’évaluation d’accréditation du laboratoire National de Santé Publique en Côte d’Ivoire le 10 et 11 décembre 2012, dans le cadre du processus de qualification des évaluateurs qualité du SOAC Babacar GNING - Participation à l’étude de dossiers d’accréditation au TUNAC en Décembre 2012 dans le cadre du renforcement de capacités des membres des comités d’accréditation du Système Ouest Africain d’Accréditation (SOAC) selon le référentiel NF EN ISO 17025 1. Perspectives L’année 2012 a été marquée par une importante participation du service qualité dans la mise en œuvre et le suivi du plan d’actions d’amélioration (CAPA) de l’UVFJ suite à l’audit OMS de novembre 2011. Pour l’année 2013 il s’agira surtout de renforcer l’animation et la communication qualité au niveau général et promouvoir la démarche qualité au niveau des unités de recherche. 87 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Service de métrologie / plateau technique commun Personnel du service Responsable : Mamadou DIAKITE Introduction L’activité du service de métrologie au sein de l’Institut Pasteur s’est sensiblement accrue au cours de l’année 2012 suite à la préparation de l’inspection OMS de l’Unité du Vaccin Fièvre Jaune (UVFJ) et de l’audit de suivie COFRAC du Laboratoire de sécurité alimentaire hygiène et environnement (LSAHE). Service de métrologie 1. Les interventions réalisées par le service métrologie Le nombre de prestations métrologiques a augmenté en 2012 (n= 326) par rapport à 2011 (n=276) principalement du fait de l’augmentation du parc matériel de l’UVFJ et des qualifications à effectuer durant le plan d’actions (tableau 1 et figure 1). UVFJ LSAHE LABM UVM UAVFH 2011 146 45 14 19 10 2012 195 67 11 25 2 Tableau 1 : Nombre d’interventions métrologiques par service et par années. IMM 0 5 UVFJ : Unité vaccin fièvre jaune, LSAHE : Laboratoire salubrité alimentaire hygiène et environnement, UVM :Unité de virologie médicale, UAVFH : Unité des arbovirus et des virus des fièvres hémorragiques, IMM :Unité d’immunologie On note une augmentation de 39% environ pour l’UVFJ, cette augmentation est significative au niveau de la production avec 78 interventions en 2011 contre 117 en 2012. On observe parallèlement un accroissement de 22% au niveau du LSAHE, 6% à la Virologie Médicale et une légère baisse au niveau des interventions métrologiques de 2011 à 2012 au LABM. Le service de métrologie intervient sur plusieurs grandeurs : température, masse et balance, volumétrie, comptage particulaire et flux laminaire, vitesse. Le tableau 2 présente la distribution de ces 326 interventions métrologiques selon leur nature. Grandeurs Température ZAC* et Hottes Masse, balance, pipette Vitesse Pression Types d’appareil Enceinte climatique Thermomètre Suivi température Hotte ZAC Masse Balance Pipette Centrifugeuse Manomètre Pourcentage % 38 21 5 11 3 5 4 6 1 6 Pourcentage total % 64 14 15 1 6 ZAC : Zone accès contrôlé Tableau 2 : Répartition des intreventions du service métrologie selon le type d’intervention (2012). 88 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar L’activité principale du Service de Métrologie est la thermométrie qui représente 64% des interventions métrologiques suivi de la vérification des hottes et ZAC 14% et 15% pour l’étalonnage des masses, balances et contrôle des pipettes. 2. Management qualité Toutes ces activités au niveau du SM ne peuvent être réalisées sans prendre en compte les exigences relatives au management de la qualité. Aussi, la mise en place de la démarche qualité dans le service suit la méthode du PDCA qui consiste à planifier, élaborer des documents qualité, appliquer et évaluer notre système dans sa globalité. Pour ce faire, un certain nombre d’évaluations et d’audits internes et externes ont été réalisés en 2012. Un audit interne (de suivi) a été réalisé en 2012. Sur les 13 écartq qui avaient été notifiés, 13 étaient clôturés et 2 ne l’étaient pas.Le nombre d’écart constaté Le Service a été audité dans le cadre de l’audit de suivi d’Accréditation par le COFRAC du LSAHE en mai 2012 - audit préqualification OMS de l’UVFJ en Septembre 2012. 2. Missions Mr Mamadou Diakité : - Participation en tant qu’animateur au DU de Rétrovirologie du module de métrologie, Hôpital Le Dantec, Dakar. - Participation à la 1ère session des experts en Métrologie des masses et Pipettes au Ghana dans le cadre du programme CEDEAO-PTB. 3. Conclusion Le nombre de prestations métrologiques effectué en 2012 a encore connu une hausse de 5% par rapport à l’année précédente. Pour une meilleure prise en charge des prestations métrologiques la mise à jour du parc matériel du service s’avère plus que nécessaire, surtout dans le domaine de la thermométrie qui occupe 64% de nos activités sur le terrain. Dans le domaine du management de la qualité, les rapports d’audits montrent les écarts par rapport à la mise en place du système documentaire afin de répondre aux exigences normatives. Cette démarche ne pourra être effective qu’avec un effectif suffisant dans le service. Plateau technique commun L’utilisation du matériel du PCT se fait de plus en plus rare et les principales activités sont : - la photo des gèles d’électrophorèse qui à connu une légère baisse due à une panne - la cytomètrie avec le Facs calibur - le thermocycleur pour la RT-PCR 89 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Service médical, centre antirabique et centre de vaccinations internationales Personnel du service Responsable : Dr Korka. DIALLO Collaboration technique : Dr N.A.THIAM DICKO Activités du service médical Il fonctionne tous les jours ouvrables du lundi au vendredi conformément aux horaires en vigueur à l’Institut Pasteur de Dakar. Le suivi médical du personnel et des ayants droit obéit à une procédure rédigée par le service médical, vérifiée par les différents intervenants dont le service qualité et validée par la Direction de l’Institut. Consultations médicales du personnel Consultations famille de personnel Consultations de médecine du travail Personnels adressés en consultation spécialisée Personnels hospitalisés Jan 187 Fev 168 Mars 224 Avr 180 Mai 255 Juin 211 Juil 209 Aout 299 Sept 183 Oct 140 Nov 103 Dec 108 Total 1968 66 82 111 95 137 94 112 111 123 109 84 96 1220 1 8 1 5 5 2 6 8 3 7 2 4 52 9 11 12 18 5 9 7 7 15 10 11 7 121 2 1 0 3 0 0 0 0 0 0 1 0 7 Tableau 1 : Bilan des activités de médecine générale et de médecine du travail en 2012 Activités du Centre antirabique Il fonctionne tous les jours ouvrables du lundi au samedi conformément aux horaires en vigueur à l’Institut Pasteur. Nb personnes prises en charge Vaccins antirabiques utilisés Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Sept Oct Nov Déc Total 84 Aou t 90 57 62 81 69 86 73 84 82 112 219 1099 203 210 238 220 212 220 273 262 220 231 252 487 3028 Tableau 2 : activités du centre antirabique en 2012 90 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Activités du centre de vaccinations internationales Le centre de vaccinations internationales fonctionne tous les jours ouvrables du lundi au jeudi de 14H à 16H, vendredi de 15H à 17H et samedi de 09H à 11H. L’introduction des vaccins contre la fièvre typhoide et la méningite a été effective en fin décembre 2012 Vaccins Fièvre jaune Hépatite B BCG Fièvre typhoïde Méningite IDR Janv 311 80 93 Fev 449 89 117 Mars 386 99 64 Avr 344 88 73 Mai 432 96 90 Juin 405 93 73 Juil 575 81 66 Aout 455 83 69 sept 509 97 96 Oct 361 101 119 Nov 407 116 101 219 264 297 288 380 290 302 338 306 330 230 déc 416 137 73 18 25 229 Total 5050 1160 871 18 25 3473 Tableau 3 : bilan des activités de vaccinations en 2012 91 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Service informatique Personnel Responsable Adjoint : : Mme Haby Sarr Njiwa M. Demba Dioum Introduction La mission principale du Service informatique est d'assurer la disponibilité, la sécurité et l’évolution du système d’information et des moyens de télécommunication pour l’ensemble des unités et services de l’Institut Pasteur de Dakar. Le Service s'occupe plus particulièrement des activités suivantes: - étude, la conduite et la réalisation de projets liés à l'informatique, - conseil auprès de la DAF lors de l’acquisition des biens et services informatiques, - exploitation des infrastructures informatiques qui comprend : o la définition et la maintenance des configurations hardware et software, o la disponibilité et la sécurité du réseau et des installations, o la sauvegarde, la restauration et l'archivage des données, o la gestion des équipements, - La formation et l'assistance aux utilisateurs. Pour assurer ces tâches, le Service Informatique compte 3 collaborateurs : le chef du service, un administrateur systèmes et réseaux (adjoint au chef de service) et un technicien helpdesk. L’année 2012 a été marquée par: - la mise en place d’une nouvelle politique d’impression dans le but de réduire les coûts des impressions. - la mise en place d’une application de gestion du parc informatique et de suivi des demandes utilisateurs au niveau du helpdesk (GLPI) - la mise en place d’une application d’inventaire automatique du parc informatique (OCS Inventory NG). - la mise en place d’un GRR, application de Réservation de ressources en ligne (Salles de réunion, matériel informatique). - la mise en place d’un intranet dans le but d’améliorer la communication interne de l’institut avec la mise à disposition de documents d’utilité générale (notes de service, décisions, documentations techniques, etc.) - la mise en place du plan d’actions de la revue de Direction 2011 avec un taux de réalisation de 75% (6 actions clôturées sur 8). - le dépannage du Laboratoire d’Analyses de Biologie Médicale (LABM) lors de l’incident du 12/12/2012 avec la mise en place d’une procédure de fonctionnement en mode dégradé du SYSLAM, évitant ainsi une deuxième journée de fermeture du laboratoire. Par la même occasion, la gestion des impressions au niveau du LABM a été améliorée avec le remplacement des imprimantes matricielles par des imprimantes Laser directement connectées 92 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar - au réseau interne. Ce qui permet un gain de temps considérable lors de l’enregistrement des patients mais également la diminution du risque de non rendu de résultats avec la possibilité d’imprimer ces derniers sur n’importe quelle imprimante du laboratoire alors qu’avant il y en avait qu’une. des taux moyens de disponibilité des systèmes de plus de 99% la mise à jour régulière du site Web avec la mise en ligne de nouvelles informations : actualités, avis d’appels d’offre, avis de recrutement… Activités principales Les activités principales du service informatique tournent autour de l’administration des systèmes et réseaux, la gestion du parc informatique, le développement de logiciels et d’applications spécifiques, le support aux utilisateurs et la mise sous assurance qualité des services offerts aux clients. Administration des systèmes Les activités d’administration des systèmes ont essentiellement été : - migration du Serveur NAS sous Windows 2003 Server vers Windows 2008 Server. - mise en place du service DFS sur le Serveur SINE pour la synchronisation des répertoires partagés sur le NAS. - gestion et mises à jour automatique des services nécessaires au fonctionnement du réseau (contrôleurs de domaine, DNS, Serveur Antivirus, Serveur d’impression, Serveur de mise à jour des clients Windows, Serveurs de fichiers et partage de données communes) sous Windows 2008 Server. - gestion et mises à jour automatique du serveur d’antivirus réseau avec Kaspersky pour les serveurs sous Windows 2008 Server et pour toutes les machines de l’Institut pour une meilleure détection des virus informatiques et leur élimination. - gestion et mises et à jour du serveur sous Linux CentOS 5 et des services nécessaires au fonctionnement de la messagerie électronique, du service web, du filtre anti-spam, du serveur DNS et du filtre des connexions internet. - gestion et mise à jour de VMware Virtual Center pour l’administration de l’infrastructure des machines virtuelles. - gestion et mise et à jour du serveur sous Linux CentOS 6 et des services nécessaires au fonctionnement d’un serveur d’applications, du serveur WEB intranet et d’outils d’administration réseaux. Administration des réseaux Les principales activités d’administration du réseau local ont été : - la gestion et le suivi des commutateurs CISCO du réseau local et des interconnexions interbâtiments et du paramétrage pour les VLAN. - la gestion et suivi de la ligne LS dédiée au trafic des serveurs et de la ligne ADSL 2 Mo dédieéau trafic Internet sur le routeur CISCO. - la gestion et suivi du matériel CISCO ASA 5550 pour la DMZ et pour la sécurité des serveurs et du réseau. - la gestion des tunnels VPN entre CODAT et l’IPD pour la télémaintenance du LABM par CODAT, entre IRD et l’IPD pour l’unification des bases de données de DIELMO. 93 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Gestion du parc informatique La gestion du parc informatique a été nettement améliorée en 2012 avec la mise en place d’un logiciel d’inventaire automatique du matériel informatique: En effet, nous avons installé et configuré OCS Inventory, un logiciel permettant l’inventaire automatique des ordinateurs raccordés sur le réseau. 92% (120 sur 130) des machines du parc ont pu ainsi être répertoriées. Nous avons synchronisé OCS Inventory avec GLPI, le logiciel de gestion de parc pour constituer une base de données unique de gestion de tout le matériel informatique (ordinateurs et périphériques). Cette base de données permet de recueillir toutes les informations sur un matériel donné : composants, utilisateur, emplacement, date d’achat, date de mise en service, fournisseur,…. Nous avons également mis en place, en collaboration avec la DAF, une nouvelle politique d’impression dans le but de réduire les coûts d’impression (consommables, papier, électricité). Cette politique s’est traduite en deux volets : - la définition d’une nouvelle architecture des imprimantes avec la réduction des imprimantes individuelles à jet d’encre et le regroupement des imprimantes Laser en réseau suivant des groupes géographiques (même service, même pallier, etc.). - la rédaction d’un guide de bonnes pratiques pour l’impression en plusieurs pages par feuille et en noir et blanc. Développement de logiciels et mise en place d’applications spécifiques - - - - - Mise en place d’un logiciel de réservation des salles de réunion : Nous avons installé et configuré GRR, une application de gestion de ressources en ligne. Cette application permet via le réseau la réservation de certaines ressources notamment les salles de réunion et du matériel informatique d’usage général (Visioconférence, vidéoprojecteur, etc.). Mise en place d’un logiciel aidant le suivi des RH (absences, présences, congés) : en attendant l’acquisition de Sage RP X3, nous avons installé et configuré le PGI (Progiciel de Gestion Intégré) Openerp pour l’utilisation du module Ressources Humaines qui intègre toutes les fonctionnalités pour la gestion du personnel. Cependant, nous n’avons pas eu le temps de l’exploiter avec la DRH. Actualisation et mise à jour du site internet : nous avons finalisé la mise en ligne des pages web avec celle de l’historique de l’Institut Pasteur de Dakar. Nous avons également procédé à des mises à jour régulières des pages web du site notamment dans les rubriques Actualités, avis de recrutement, page du service de vaccination, publications, etc. La finalisation et la mise en ligne de l’intranet : le but de cet intranet est d’améliorer la communication au sein de l’Institut avec la mise à disposition d’un agenda des événements internes à l’Institut, de documents tels que Notes de Services, formulaires de demandes de congés, formulaires de réservation de véhicules, mais aussi une meilleure connaissance en interne du fonctionnement de l’Institut ainsi que des ses activités notamment des unités de recherche et des services supports. Test et mise en place d’applications pour le Service Médical : Module de Dispensaire Familial : pour la gestion des consultations médicales des Personnels et des membres de leur famille Module de Gestion de la Médecine du Travail, du Centre antirabique et des Vaccinations 94 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Support aux utilisateurs L’année 2011 avait été marquée par la mise en œuvre d’un centre de services (helpdesk) au sein du Service Informatique. Cette mise en œuvre s’est poursuivie en 2012 avec l’utilisation de GLPI pour la gestion du Helpdesk: les utilisateurs peuvent utiliser cette application pour déposer directement via le réseau leurs demandes auprès du service informatique et en suivre l’évolution depuis l’ouverture jusqu’à la clôture. Cet outil permettra également de tirer des statiques sur la gestion du helpdesk. Le support aux utilisateurs demeure une part importante de l’activité du service informatique. Poursuite de la mise sous assurance qualité du Service Informatique Maintenance Préventive du matériel informatique Nous avons élaboré et validé la procédure de maintenance préventive du matériel informatique, ainsi que des documents associés (fiche de maintenance préventive, planning de maintenance, Mode Opératoire de la maintenance préventive). Audit Interne 2012 Trois écarts tous non critiques ont été relevés au cours de l’audit interne 2011: - incidents internes non tracés, - non respect de la procédure de demande d’ouverture de compte par certains utilisateurs, - mesure des indicateurs de performance, réalisation d’une enquête de satisfaction clients, formation des clients internes. Les deux premiers écarts ont été clôturés. Le 3ème écart s’est traduit en trois actions dont les deux ont été réalisées. Réalisation d’une enquête de satisfaction clients sur le helpdesk Cette enquête a été réalisé du 15 au 30 avril 2012 et portait sur cinq volets. Les résultats ont montré un taux de satisfaction global des clients du helpdesk de plus de 85%. Cependant, vu le nombre de participants assez réduit (20 sur près de 100 utilisateurs), ce chiffre n’est pas assez significatif. Conclusion et Perspectives Du bilan de nos activités en 2012, nous pouvons conclure qu’au delà des objectifs qui nous ont été fixés, nous avons procédé à une amélioration notable du système informatique avec la mise en place d’outils de collaboration (intranet, application de réservation de ressources, application de gestion des demandes d’interventions). Il n’en demeure pas moins que le Service Informatique doit rester en veille et à l’écoute de ses clients internes pour la mise en place de services conformes à leurs besoins métiers et une amélioration continue de ces services. C’est dans cette optique que nous dégageons les perspectives suivantes pour l’année 2013 : - réaliser une enquête sur les besoins en services informatiques de l’IPD - remplacement des liaisons inter-bâtiments en fibre optique pour améliorer la bande passante sur le réseau - modernisation du système d’information de gestion avec la mise en place du Progiciel de Gestion Intégrée SAGE ERP X3 - mise en place d’un centre de données avec l’acquisition d’un nouveau serveur de virtualisation et la mise en place d’une architecture SAN pour le stockage de données - mise en place d’un logiciel de sauvegarde automatique des données - Etude et évaluation du coût de la mise en place d’une Gestion Electronique des Documents. 95 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Enseignements et formations 96 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Unité des arbovirus et des virus des fièvres hémorragiques Enseignements Dr Amadou Sall - Encadrant lors de formation à la rédaction de publications scientifiques organisée par l’African Society of Laboratory Medicine et le laboratoire de Virologie de l’Hopital Dantec (Pr Mboup). Dr Ousmane Faye - Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social, Dakar : biologie et les principales maladies transmises, février 2012 - Master d’immunologie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar : les fièvres hémorragiques virales en Afrique, janvier 201 - Master d’entomologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Thème 1. La fièvre hémorragique de Crimée-congo : surveillance et investigation des épidémies ». Thème 2. Systématique et bio-écologie des maladies transmises par les tiques » - Master de biologie animale de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. La virologie: Systématique, classification et stratégies de réplication virale, juin 2012. - Partcipation à des formations à la demande de l’OMS : o Ouganda : renforcement des capacités en matière de diagnostic de la FJ en Afrique de l’Est. Cette formation a enregistré la participation de 5 pays : l’Uganda, le Kenya, la Tanzanie, l’Ethiopie et l’Erythrée. o Zambie : préparation de l’évaluation des risques de FJ et la mise en place tests de diagnostic FJ en Zambie. o Rwanda : préparation de la mise en place de la surveillance de la fièvre jaune basée sur une définition des cas. Les staffs du laboratoire ont été formés au diagnostic IgM de la fièvre jaune part Elisa. Organisation de cours - - - L’équipe de l’unité des arbovirus et virus des fièvres hémorragiques et l’OMS AFRO : un atelier OMS sur le diagnostic différentiel de la fièvre jaune et la gestion des données de laboratoires à l’IP Dakar en Juin 2012 et qui a réuni des participants du Sénégal, Cameroun, Burkina Faso, Centrafrique et Cote d’Ivoire. Atelier financé par la GIZ sur l’utilisation des line assays en diagnostic dans le cadre du projet de développement de bandelettes pour le diagnostic des fièvres hémorragiques virales qui a eu lieu à l’IP Dakar en Juillet et qui a réuni des participants du Sénégal, de la Guinée, du Burkina Faso et du Mali et d’Allemagne Cours sur la biosécurité à l’attention des responsables de laboratoires du Sénégal appartenant au Réseau national des laboratoires du Sénégal. Accueil d’étudiants et de stagiaires Mlle Fatim Bâ, de nationalité sénégalaise étudiante en thèse à l’Université Cheikh Anta Diop sur le sujet « Epidémiologie des arbovirus chez les populations de Dielmo/Ndiop : cas de la dengue» depuis Février 2012. Mme Naimah Zein de nationalité libanaise, étudiante en master à l’Université Cheikh Anta Diop pour le sujet « Cinétique de réplication in vitro du virus Zika circulant au Sénégal» Juin – Décembre 2012. Elle a soutenue son Master II le 19 Décembre 2012 et obtenu la mention très bien. 97 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Mr Martin Faye, de nationalité sénégalaise, étudiant en master à l’Université Cheikh Anta Diop sur le sujet « Cinétique de réplication in vitro des différentes lignées du virus West Nile circulant au Sénégal». Il a soutenu son Master II le 19 Décembre 2012 et obtenu la mention très bien. Dr Abdourahmane Sow, coordonnateur du volet humain du projet NIH à Kédougou et master de santé publique option épidémiologie à l’ISED. Il a soutenu son mémoire en Décembre 2012 et obtenu la mention très bien. Jury de master Les Drs Ousmane Faye, Oumar Faye, Gamou Fall et Amadou A Sall ont siégé comme responsables de masters dans le jury de master de Mr Martin Faye et Mlle Naimah Zein le 19 Décembre 2012. Unité de virologie médicale Enseignements Dr Ndongo DIA : Licence professionnelle de Université Cheikh Anta Diop de Dakar, cours de bactériologie virologie, faculté des sciences, UCAD, (20H) Formation continue du personnel de l’Unité Dr Mbayame NIANG : - atelier sur la communication en cas de crise organisé par Path , 9 Octobre 2012 PATH Senegal Office, Fann Résidence . - atelier sur la biosécurité au laboratoire organisé par l’AFBSA (African Biological Safety Association) en collaboration avec l’ASLM (African Society for Laboratory Medicine ),1er décembre 2012, Cape Town - atelier sur la rédaction d’abstract organisé par le CDC en collaboration avec l’ASLM, 2 décembre 2012, Cape Town Unité d’immunologie Enseignements Dr A Toure : - Cours sur l'immunologie du paludisme (Institut Santé et Développement) : 8H - Cours sur l'éthique médicale et l’éthique de la recherche (Institut Santé et Développement): 20H - Cours sur l'éthique de la recherche (Master Pharmacie Hospitalière) : 12H Accueil d’étudiants et de stagiaires Mme Oumy Niass, doctorante, Université Gaston Berger Saint Louis, Sénégal, Doctorat de Mathématiques Appliquées en co-tutelle. Sujet : Modélisation mathématique de l’acquisition de l’immunité et de l’impact des interventions dans le contexte du projet Dielmo-Ndiop Mr Fodé Diop, doctorant, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Doctorat de Parasitologie. Sujet : Caractéristiques du paludisme dans des zones de transmission différentes du Sénégal : profil immunologique, parasitaire et clinique. 98 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Mlle Annick Mansourou : soutenance thèse Doctorat 3ème cycle de Biologie Animale, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, le 31 Janvier 2012 : Optimisation d’un test fonctionnel de détection de la poussée respiratoire dépendante des anticorps (Test ADRB) comme outil d’évaluation de l’immunité anti-palustre Formation continue du personnel de l’Unité Michel Matar Faye, stage de Formation en cytométrie de flux, Université Pierre et Marie Curie Paris, France, du 13 Janvier 2012 au 04 Février 2012 Michel Matar Faye, basic QC practices in clinical laboratory involved in malaria clinical trials, du 01 Juillet 2012 au 07 Juillet 2012, CNRFP, Ouagadougou, Burkina Faso. Alassane Thiam, stage sur les techniques de biologie moléculaires du parasite, Unité de Parasitologie de l’Institut de Recherches Biomédicales de l’Armée, Parc Le Pharo, Marseille du 16 Sept 2012 au 10 Octobre 2012, Babacar Diouf, stage sur les techniques de culture cellulaire et l’évaluation de la croissance parasitaire, Unité de Parasitologie de l’Institut de Recherches Biomédicales de l’Armée, Parc Le Pharo, Marseille, du 16 Sept 2012 au 10 Octobre 2012 Unité d’immunogénétique Enseignements Pr Dieye A: - Immunologie fondamentale, 3ème Année Pharmacie (10 heures par an) - Immunologie appliquée, 4ème Année Pharmacie Option : Biologie (5 heures par an) - Immunologie appliquée, 5ème Année Pharmacie Option : Biologie (5 heures par an) - UE Bioéthique et Ethique, DES Chirurgie (4 h par an) - Module transversal «Ethique» (5 h par an) : Ecole doctorale “Sciences de la vie, de la santé et de l’environnement”, Université CA Diop de Dakar : - UE Bioéthique et Ethique du Master d’Immunologie et Infection (20 h par an) - UE Interactions Immunologie-Environnement, Master d’Immunologie et Infection (20 h/an). - UE Immunologie anti-infectieuse, Master d’Immunologie et Infection (10h par an). - UE Immunologie fondamentale, Master d’Immunologie et Infection (10 h par an). Dr Diop G. - Cours de Génétique du développement : Licence L2 Sciences de la Vie et de la Terre : SVTL2BCGS, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. 80h par an. - Cours de Génétique cellulaire et moléculaire : Licence L3 Sciences de la Vie et de la Terre : SVT-L2BCGS, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. 80h par an. Cours de Parasitologie moléculaire : Master 2 Biologie animale Option : Parasitologie. 80h/an. Dr Mbengue B. - Cour d’Immunologie, 5e année de pharmacie option Biologie FMPO/UCAD - Immunité anti cancéreuse (4h), Bases Immunologiques de la Vaccination (4h), Nutrition et Immunité (4h), Déficits Immunitaires primitifs (4h) - Cour d’Immunologie antiparasitaire Master Immunologie et Infection FMPO/UCAD (20h) - Maturation des lymphocytes (6h) Master d’Hématologie FMPO/UCAD 99 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Dr Ndiaye Diallo R : - Enseignement de génétique en PCEM1 et PCEP1 (10H) - Enseignement de Biologie moléculaire en PCEM2 (12H) - Enseignement de Génie Génétique en PCEP4 (option Industrie) (10H) Accueil d’étudiants et stagiaires Dr Diallo Mariama Sadio, Stage de Master d’Immunologie, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Thème : Immunologie et immunopathogenèse du Lupus Erythémateux Disséminé. Mars 2012 au 31 Décembre 2012 Mme Ndiaye Basse Aissata : Préparation de thèse d’exercice de Doctorat en pharmacie, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Thème : Immunologie et immunopathogenèse du Paludisme. Titre : Analyse de la réponse immunitaire dirigée contre les antigènes chez les patients atteints de paludisme de recrutement hospitalier. Du 05 novembre 2012 au 31 Juillet 2013. Directeur de thèse : Prof. Alioune DIEYE; Co-directeur : Dr Babacar MBENGUE M. Badiane Malick : Préparation de thèse d’exercice de Doctorat en pharmacie, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Thème : Immunologie et immunopathogenèse du Paludisme. Titre : Analyse de la réponse immunitaire dirigée contre les antigènes chez les patients atteints de paludisme de recrutement hospitalier. Du 05 Novembre 2012 au 31 Juillet 2013. Directeur de thèse : Prof. Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr Babacar MBENGUE M. Diallo Mountaga , Stage de Master de Biologie animale Option : Génétique des Populations. Département de Biologie animale, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Thématique : « Analyse de distribution de génotypes de P. falciparum chez despatients atteints d’accès simple ou de formes graves du paludisme». Du 14 Janvier 2013 au 31 Décembre 2013. Directeur de mémoire: Pr A. Dieye, Co-directeur : Dr Gora DIOP Unité d’épidémiologie des maladies infectieuses Enseignements - Master 2 d'Immunologie des Maladies Infectieuses à l'Université Cheikh Anta Diop, Dakar Master 2 d’épidémiologie, Institut Santé et Développement, Université Cheikh Anta Diop, Dakar Master 2 Nutrition et biologie humaine, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta Diop, Dakar DEA Statistiques Appliquées, Université Gaston Berger Saint Louis Organisation de cours Le Dr Vincent Richard a organisé à l’Institut Pasteur de Dakar, dans le cadre des cours du Réseau international des Instituts Pasteur, un cours intitulé « Analyses statistiques avec le logiciel R » du 7 au 11 mai 2012 qui a réuni 10 personnes. 100 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Accueil d’étudiants et de stagiaires, encadrement de mémoire et thèses Mr Alpha Oumar Diallo DEA Statistiques Appliquées, Université Gaston Berger Saint Louis sur le sujet « Evaluation de la couverture vaccinale des voyageurs se rendant en zone d’endémicité amarile (Sénégal) pour un séjour touristique ». Encadré par le Dr Adama TALL Mme Rindra Randremanana- Co direction de Thèse – Université de Grenoble - Soutenance en décembre 2012, « Impacts de l’environnement sur les diarrhées infantiles à Madagascar :Analyse du risque Campylobacter ». Encadrement Dr Vincent RICHARD Mme Soatiana Rajatonirina – Directeur de Thèse – Université de Versailles St Quentin en Yvelines – Soutenance en décembre 2012. « Epidémiologie des infections respiratoires a Madagascar ». Encadrement dr Vincent RICHARD. Unité d’entomologie médicale Enseignement Dr Mawlouth Diallo a participé aux enseignements du Master II d’entomologie agricole, vétérinaire et Médicale de l’école doctorale «Science de la vie et de la Santé de l’UCAD» sur les thèmes suivants: (i) Systématique et Biologie des vecteurs d’arbovirus (3h) ; (ii) La fièvre de la vallée du Rift : une arbovirose émergente (3h), (iii) La transmission vectorielle des arbovirus, exemple de la Fièvre Jaune, du Chikungunya, de la Dengue (4h). Dr Ibrahima Dia a participé aux enseignements : - du Master II d’entomologie agricole, vétérinaire et Médicale de l’école doctorale «Science de la vie et de la Santé de l’UCAD» sur les thèmes: (i) L’échantillonnage des vecteurs (3 heures), (ii) L’élevage des moustiques en insectarium (2 heures), (iii) La cytogénétique des vecteurs (3 heures). - en entomologie médicale des agents sanitaires de l'Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social (ENDSS) sur les thèmes suivants : (i) les moustiques : morphologie, biologie et importance médicale (3h), (ii) la transmission vectorielle et le contrôle antivectoriel (3h). Accueil d’étudiants et stagiaires Dr Diallo Diawo Post Doctorant dans le projet «Mécanismes d’émergence de la dengue au Sénégal». Mr Talla Cheikh, doctorant en statistiques appliquées au vivant, Université Gaston Berger, Saint Louis sur le thème « analyse statistique et modélisation de la dynamique spatio-temporelle des moustiques du Sénégal». Encadrement : Dr Mawlouth Diallo. Mr Gaye Alioune, Doctorant école doctorale «Science de la vie et de la Santé de l’UCAD» option Entomologie Médicale Encadrement : Dr Mawlouth Diallo. Les vecteurs potenteils de la dengue et des arbovirus associés au rat noir. Mr Ndiaye El hadji, PhD en cours, école doctorale «Science de la vie et de la Santé de l’UCAD» option Entomologie Médicale. Thème : « Mécanismes de maintien et d’émergence du virus de la fièvre de la vallée du Rift », (UCAD). Encadrement : Dr Mawlouth Diallo. Mr Diagne Cheikh Tidiane, PhD en cours, école doctorale «Science de la vie et de la Santé de l’UCAD» option Entomologie Médicale (UCAD). Encadrement : Dr Mawlouth Diallo Mécanismes d’émergence du virus de la Chikungunya et Zika à Kédougou. 101 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Mr Niang El Hadji Amadou, étudiant en Thèse de Biologie Animale de l’UCAD sur le sujet : "Variabilité génétique des populations d’An. gambiae s.l. au Sénégal : implications dans le contrôle du paludisme" de juin 2010 à juin 2013. Encadrement : Dr Ibrahima DIA. Mr Ngom El Hadji Malick, étudiant en Thèse de Biologie Animale de l’UCAD sur le sujet «Etude des déterminants climatiques et environnementaux sur la bio-écologie d’An. arabiensis et leur implication dans la transmission et le contrôle du paludisme en zone sahélienne du Sénégal», de août 2011 à juillet 2014. Encadrement : Dr Ibrahima DIA. Mr Samb Badara, étudiant en Thèse de Troisième Cycle de Biologie Animale de l’UCAD sur le sujet : «Génétique des néo-populations d’An. funestus de la vallée du fleuve Sénégal». Cette thèse a été reconvertie en nouvelle thèse depuis la mise en place du système LMD à l’UCAD, de juin 2010 à décembre 2013. Encadrement : Dr Ibrahima DIA Unité de bactériologie expérimentale Accueil d’étudiants et stagiaires Direction de thèses de Doctorat (UCAD Dakar, Ecole Doctorale : Sciences de la Vie, de la Santé et de l'Environnement) Mme Bissoum Samb Ba : Sujet : « Prévalence des diarrhées infectieuses à Dakar : Caractérisation des pathogènes entériques ». Mme Khote Fall Niang : Sujet : Surveillance intégrée des maladies transmises par les aliments et l’antibiorésistance des bactéries zoonotiques à Dakar». M. Mamadou Elimane Faye, Master II de Chimie-Biologie Aspects Analytiques. M. Ayan Ali Ragueh, Master II de Microbiologie Fondamentale et Appliquée. Mme Mayrama Sidibé Koita, Master II de Microbiologie Fondamentale et Appliquée Formations continues des personnels de l’IPD Mme Gassama-Sow A. 12th International Advanced Course on Vaccinology in Asia-Pacific Region, IVI 14-19 May 2012 Laboratoire d’analyses médicales Enseignement Cours dispensés par Dr A. Seck - Bactériologie- virologie 3ème et 4ème année de Pharmacie (25 heures) - Module Bactériologie-virologie du Master 1 d’immunologie (15 heures) - Master de Microbiologie Fondamentale et Appliquée (20 heures) - Travaux Pratiques de 3ème année de Pharmacie (48 heures). Accueil d’étudiants et stagiaires Etudiants en 4ème et 5ème année de Pharmacie (UCAD), Etudiants en DES de Biologie Clinique (UCAD), Etudiants en formation pour le diplôme de Technicien Supérieur (ESP, Dakar), Internes en Pharmacie français en stage d’internat validant à l’étranger : - Alice Dufougeray, novembre 2011- avril 2012 - Aude Lepont, mai-octobre 2012 102 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Formation continue des personnels de l’IPD Participation aux formations organisées par le Réseau National des Laboratoires par l’envoi de technicien lors de ces sessions. - Formation en métrologie (Mr Khadim Dramé) - Formation en contrôle de qualité et biosécurité au laboratoire (Mr Alioune Mbaye) - Formation en antibiogramme (Mme Roughyatou Diallo) Dans le cadre de l’acquisition des automates Architect Abbott®, Mr Khadim Dramé a bénéficié d’une formation en France. Des séances de formations continues destinées au personnel du laboratoire ont été assurées par les biologistes (Hépatite B, méningites et encéphalites infectieuses, recommandations ECBU). Pour une bonne utilisation des consoles d’appel d’AMS Technologies dans le cadre de la gestion de la file d’attente, toutes les secrétaires ont bénéficié d’une formation assurée par les spécialistes de cette société. Service assurance-qualité Enseignement M. Babacar GNING et Mme Maïmouna DIOP ont participation en qualité de formateur aux séances de formations organisées par le Réseau National des Laboratoires de Biologie Médicale (RNL), et animation des modules suivant : - motivation et implication du personnel dans une démarche qualité - système documentaire dans un laboratoire Séances de formation / sensibilisation à la qualité en interne - Sensibilisation à la gestion des déviations pour le personnel de l’UVFJ le 09/02/2012 pour une durée de 02 heures - Sensibilisation à la qualité et à la norme ISO 9001 le 27 mars 2012 pour une durée de 03 heures pour les nouveaux référents qualité (Hamet Fall et Oumou Camara Ngom / Virologie Médicale et la DRH). - Sensibilisation des référents qualité sur le choix et le suivi des indicateurs de performance en 27 mars 2012. Formations suivies par le personnel du service qualité M. Babacar GNING et Mme Maïmouna DIOP ont suivi les formations suivantes : - Participation à la journée de sensibilisation sur la gestion des déchets, le développement durable et la responsabilité sociétale organisée par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) le 11 Avril 2012. - Gestion du risque qualité animé par Roland Guinet expert GMP, au sein de l’IPD du 08 au 09 Mai 2012: . - Les nouvelles annexes des BPF, animé par Roland Guinet expert GMP, au sein de l’IPD du 15 au 19 Octobre 2012 - Formation sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) à Tunis du 19 au 22 novembre 2012 103 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Service informatique Accueil d’étudiants et stagiaires M. Papa Samba SECK, étudiant en 1ère année BTS électronique industrielle au Centre d’Entrepreneuriat et de Développement Technique, du 07 au 31 août 2012. M. Alphonse Pierre Sara NDIAYE, Etudiant en 1ère année DST informatique à l’Ecole supérieure Polytechnique de Dakar du 1er au 30 septembre 2012 104 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Publications et Communications Les noms des auteurs appartenant à l’Institut Pasteur de Dakar sont soulignés. Les publications et communications sont regroupées par laboratoires. Quand les auteurs d’une même publication appartiennent à différents laboratoires de l’IPD, celle-ci a été répertoriée (i) dans le laboratoire d’appartenance du premier auteur, (ii) si le premier auteur n’appartenait pas à l’IPD, dans le laboratoire d’appartenance du dernier auteur, (iii), si ni le premier ni le deernier auteur n’appartenaient à l’IPD, dans le laboratoire d’appartenance de l’auteur ayant le meilleur rang. 105 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Unité des arbovirus et des virus des fièvres hémorragiques Publications Biological and Phylogenetic Characteristics of Yellow Fever Virus Lineages from West Africa. Stock NK, Laraway H, Faye O, Diallo M, Niedrig M, Sall AA. J Virol. 2012 Dec 26. [Epub ahead of print] Phylogeography of Rift Valley Fever Virus in Africa Reveals Multiple Introductions in Senegal and Mauritania. Ly-Soumaré PO, Freire CCM, Faye O, Diallo M, Oliveira JV, Zanotto PMA, Sall AA. PLoS One 2012, 7(4), e(35216). First International External Quality Assessment Study on Molecular and Serological Methods for Yellow Fever Diagnosis. Domingo C, Escadafal C, Rumer L, Méndez JA, García P, Sall AA, Teichmann A, Donoso-Mantke O, Niedrig M. PLoS One. 2012;7(5):e36291. doi: 10.1371/journal.pone.0036291. Epub 2012 May 3. Immunogenicity and safety of yellow fever vaccine among 115 HIV-infected patients after a preventive immunisation campaign in Mali. Sidibe M, Yactayo S, Kalle A, Sall AA, Sow S, Ndoutabe M, Perea W, Avokey F, Lewis RF, Veit O. Trans R Soc Trop Med Hyg. 2012 Jul;106(7):437-44. Vector competence of Culex neavei (Diptera/ Culicidae) for Usutu virus. Nikolay B, Diallo M, Faye O, Boye CS, Sall AA. Am J Trop Med Hyg., 2012 86(6), 993–996. Worldwide emergence of multiple clades of enterovirus 68. Tokarz R, Firth C, Madhi SA, Howie SR, Wu W, Sall AA, Haq S, Briese T, Lipkin WI. J Gen Virol. 2012 Sep;93(Pt 9):1952-8. doi: 10.1099/vir.0.043935-0. Epub 2012 Jun 13. Prophylactic platelets in dengue: survey responses highlight lack of an evidence base. Whitehorn J, Roche RR, Guzman MG, Martinez E, Gomez WV, Nainggolan L, Laksono IS, Mishra A, Lum L, Faiz A, Sall AA, Dawurung J, Borges A, Leo YS, Blumberg L, Bausch DG, Kroeger A, Horstick O, Thwaites G, Wertheim H, Larsson M, Hien TT, Peeling R, Wills B, Simmons C, Farrar J. PLoS Negl Trop Dis. 2012;6(6):e1716 Synchrony of sylvatic dengue isolations: a multi-host, multi-vector SIR model of dengue virus transmission in Senegal. Althouse BM, Lessler J, Sall AA, Diallo M, Hanley KA, Watts DM, Weaver SC, Cummings DA. PLoS Negl Trop Dis. 2012 Nov;6(11):e1928. doi: 10.1371/journal.pntd.0001928. Epub 2012 Nov 29. Dengue fièvre jaune et autres arboviroses. Dussart P, Césaire R, Sall AA. In Traité de maladies infectieuses. Encyclopédie médico-chirurgicale, Elsevier Masson. 2012 106 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Dengue. Farrar J, Sall AA. In Principles of Medicine in Africa, 4th edn, ed. David Mabey et al. Published by Cambridge University Press, 393-397. 2012 Communications orales Dengue in Africa Sall AA. 3 D meeting, Château de Ravatys, France, Avril 2012 In country quality control rapid diagnostics tests : is it feasible ? Sall AA. A focus on point of care diagnostics in Africa. réunion scientifique organisée par African Society of Laboratory Medicine, Fondation Mérieux et Ethiopian Health Nutrition Research Institute. Addis Abeba, Ethiopie, 9 mai 2012. Detection of emerging dangerous pathogens : case study of viral hemorragic fever in Africa. Sall AA Symposium scientifique de la réunion des directeurs du RIIP, Institut Pasteur de Corée, Séoul, Corée ; 24 septembre 2012. Understanding the emergence of arboviruses and viral hemorrhagic fevers in Africa : from the bench to the community. Sall AA Nanyang Technological University, Singapour, Singapour. 28 septembre 2012. Virus émergents et environnement : cas des arboviroses. Sall AA Colloque international « Science, enseignement et technologie pour le développement de l’Afrique.1er Novembre 2012. Laboratory services for surveillance and outbreak investigation of emerging dangerous pathogens : examples of viral hemorrhagic fevers. Sall AA Réunion annuelle African Society of Laboratory Medicine, Cape Town, Afrique du Sud, 7 décembre 2012. Dengue in Africa : Lessons from Senegal. Faye O NDEPTH expert meeting in cooperation with the IDAMS consortium. Accra Ghana February 2013 Unité de virologie médicale Publications Sentinel surveillance for influenza in Senegal, 1996-2009 Niang MN, Dosseh A, Ndiaye K, Sagna M, Gregory V, Goudiaby D, Hay A, Diop OM. J Infect Dis. 2012 Dec;206 Suppl 1:S129-35. 107 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Spatiotemporal circulation of influenza viruses in 5 african countries during 2008-2009: a collaborative study of the institut pasteur international network. Heraud JM, Njouom R, Rousset D, Kadjo H, Caro V, Ndiaye MN, Victoir K, Collard JM, Orelle A, Yekwa EL, Ekaza E, Razanajatovo NH, Adamou L, Biscornet L, Enouf V, van der Werf S, Diop OM. J Infect Dis 2012 Dec;206 Suppl 1:S5-S13. doi: 10.1093/infdis/jis541. Delayed 2009 Pandemic Influenza A Virus Subtype H1N1 Circulation in West Africa, May 2009April 2010. Nzussouo NT, Michalove J, Diop OM, Njouom R, Monteiro Mde L, Adje HK, Manoncourt S, Amankwa J, Koivogui L, Sow S, Elkory MB, Collard JM, Dalhatu I, Niang MN, Lafond K, Moniz F, Coulibaly D, Kronman KC, Oyofo BA, Ampofo W, Tamboura B, Bara AO, Jusot JF, Ekanem E, Sarr FD, Hwang I, Cornelius C, Coker B, Lindstrom S, Davis R, Dueger E, Moen A, Widdowson MA. J Infect Dis. 2012 Dec;206 Suppl 1:S101-7. Communications orales Immunogenicity of trivalent inactivated influenza vaccine among rural Senegalese children Ndiaye Niang M, Diallo A, Ortiz JO, Diop D , Goudiaby Deborah G, Sokhna C, Lafond K; Neuzil K, Marc -Alain Widdowson MA, Victor JC and Diop OM 3nd Annual African Network for Influenza Surveillance and Epidemiology (ANISE) Meeting February 1 – 3, 2012 Communications affichées Detection of respiratory viruses other than influenza in children leaving in a suburb of Dakar. Ndiaye Niang M, Dia, Diène Sarr F, Diop OM. 3ème conférence annuelle du réseau Africain de surveillance de la grippe (ANISE), 1er au 3 février 2012, Nairobi (Kenya) Unité d’immunologie Communications orales Caractéristiques du paludisme dans des zones d’endémicité différentes du Sénégal : Analyse de profils immunologique, parasitaire et clinique. Diop F, Diène Sarr F, Diouf B, Faye MM, Faye J, Badiane J, Tall A,Toure A. 13ème Journée Dakaroises de Parasitologie, IRD, 23 Octobre 2012 Le test fonctionnel de chimiluminescence dépendante d’anticorps (ADRB), outil d’évaluation de l’immunité anti-palustre Mansourou A, Joos C, Diouf B, Longacre S, Perraut R, Touré A. 13ème Journée Dakaroises de Parasitologie, IRD, 23 Octobre 2012 Evaluation du niveau de réponse anticorps dirigée contre les extraits de Plasmodium falciparum en 2000 et 2010 (Ndiop et Dielmo) Diop F, Diop G, Diouf B, Faye MM, Niang M, Tall A, Richard V, Toure A. 5èmes journée scientifique URMITE (Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes, Campus commun IRD-UCAD de Hann, 19 Novembre 2012 108 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Evaluation a dix ans d’intervalle à Dielmo et Ndiop de la réponse anticorps vis-à-vis d’un extrait de Plasmodium falciparum Diop F, Diop G, Diouf B, Faye MM, Niang M, Tall A, Richard A,Toure A. 6ème Congrès de la Société Ouest Africaine de Parasitologie. Unité d’immunogénétique Communications orales Analysis of IgG responses against PfGPI and kinetic of TNFα and IL10 serum levels in Adults Senegalese with Severe Malaria. Mbengue B, Diatta B, Niang B, Toure A, Gowda CD, Perraut R and Dieye A. XVIII International congress for Tropical Medicine and Malaria 23 to 27 September 2012- Rio de Janeiro, Brazil; PP-Mal 152 page 334. Analyse transversale des réponses anticorps contre les antigènes des stades sanguins asexués de Plasmodium falciparum en zone de paludisme urbain symptomatique non aggravé Dakar (Sénégal). Mbengue B, Niang MDS, Ndiaye R, Diop G, Toure A, Diouf B, Tall A, Perraut R and Dieye A. 6ème Congrès de la Société Ouest Africaine de Parasitologie (SOAP), Dakar, Sénégal, 18-20 décembre 2012. Po43. Autoanticorps dans le lupus érythémateux systémique : profil et corrélations cliniques. Diallo MS, Mbengue B, Seck A, Ndiaye-Diallo R, Sylla-Niang M, Ndao A, Cisse M, Ndongo S, Dieye TN, Kane A, Dieye A. VIIèmes Journées Scientifiques des Départements de Pharmacie, Dakar, 12 -13 Décembre 2012 Etude in vivo, ex vivo, et moléculaire de l’efficacité de la combinaison Artemether + lumefantrine utilisée dans le traitement du paludisme au Sénégal. Ndiaye D, Koïta O, Nwakanma D, Dièye B, Diakité M, Doumbia S, Traoré S, Umberto D, Ngwa A, Ndiaye YD, Mbaye A, Diouf F, Sissako A, Sangare L, Gomis JF, Ndiaye M, Ndiaye JL, Konaté L, Ahouidi AD, Faye B, Mbengue B, Okébé J & al. VIIèmes Journées Scientifiques des Départements de Pharmacie, Dakar, 12 -13 Décembre 2012 Les groupes sanguins ABO dans la prédisposition génétique au paludisme simple au Sénégal Ndiaye R, Sakuntabhai A, Casademont I, Tall A, Dieye A, Julier C. VIème Congrès de la Société Ouest Africaine de Parasitologie, 18-21 Décembre 2012, Dakar, Sénégal Communications affichées Mutations du gène PTPN11 dans le syndrome de Noonan au Sénégal. Ndiaye C., Ndiaye Diallo R., Faye O., Leye M., Diop IB., Sy Signate H. VIIème journées scientifiques des Départements de Pharmacie, FMPO, UCAD, Dakar 12-13 Décembre 2012 Thèses et mémoires Etude des auto-anticorps dans le lupus érythémateux systémique : profil et corrélations cliniques Diallo MS. Mémoire de Master d’Immunologie, , Université Cheikh Anta DIOP de Dakar soutenu le : 15 décembre 2012 Directeur de mémoire : Prof. Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr Babacar MBENGUE 109 sur 113 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2012, Institut Pasteur de Dakar Etude du polymorphisme rs1044925 dans la variabilité des paramètres lipidiques chez les donneurs de sang au Sénégal, soutenu le 26 Décembre 2012 Guèye Tall F. Mémoire de Master de Biochimie et génie génétique, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar Directeur de mémoire : Dr Rokhaya Ndiaye Diallo Unité d’épidémiologie des maladies infectieuses Publications Absence of association between ex vivo susceptibility to doxycycline and pftetQ and pfmdt copy numbers in Plasmodium falciparum isolates from Dakar, Senegal. Gaillard T, Fall B, Tall A, Wurtz N, Diatta B, Lavina M, Fall KB, Diène Sarr F, Baret E, Dieme Y, Wade B, Bercion R, Briolant S and Pradines B. Clin Microbiol Infect. 2012 Jul;18(7):E238-40. Changing Malaria Epidemiology and Diagnostic Criteria for Plasmodium falciparum Clinical Malaria Roucher C, Rogier C, Dieye-Ba F, Sokhna C, Tall A, Trape J-F PLoS ONE 2012 7(9): e46188. doi:10.1371/journal.pone.0046188. Case-control study of the etiology of infant diarrheal disease in 14 districts in Madagascar. 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