cité de la musique - Philharmonie de Paris

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cité de la musique - Philharmonie de Paris
cité de la musique
François Gautier, président
Brigitte Marger, directeur général
Parmi les orchestres de jeunes que la cité de la musique aime
accueillir, le San Francisco Symphony Youth Orchestra présente plusieurs traits originaux. Ses musiciens travaillent toute l’année sous
la houlette de leurs aînés, membres du San Francisco Symphony, et
du directeur musical de cet orchestre Michael Tilson Thomas. Pour
les jeunes musiciens, l’orchestre joue donc le rôle d’un véritable
« sas » entre l’éducation musicale supérieure et l’entrée dans les
orchestres professionnels.
vendredi 26 juin - 20h / amphithéâtre du musée
cinéma au musée
West Side Story
film de Robert Wise
USA, 1961, 145mn, coul., vostf
Leonard Bernstein, musique
Jerome Robbins, chorégraphie
Dans les bas quartiers du West Side à New York, dans les années 50, deux
bandes rivales s’affrontent : les Jets, conduits par Riff, et les Sharks, immigrés
portoricains dirigés par Bernardo. Tony, ancien chef des Jets, croise Maria, la
sœur de Bernardo, et c’est le coup de foudre... Grand classique du cinéma
américain, West Side Story est l’adaptation du thème éternel de Roméo et
Juliette, transposé dans le monde de la rue. Brillamment mise en musique
par Leonard Bernstein et chorégraphiée par Jerome Robbins, cette tragédie
musicale est aussi l’un des films les plus primés, avec dix oscars en 1961.
samedi 27 juin - 20h / salle des concerts
John Adams
The Chairman Dances - Foxtrot for Orchestra
(durée : 12 minutes)
Leonard Bernstein
Danses symphoniques de West Side Story
Prologue (allegro moderato), Somewhere (adagio), Scherzo (vivace
leggiero), Mambo (presto), Cha-cha « Maria » (andantino con grazia), Meeting Scene (meno mosso), « Cool » Fugue (allegretto),
Rumble (molto allegro), Finale (adagio)
(durée : 22 minutes)
entracte
Serge Rachmaninov
Symphonie n° 2, en mi mineur, op 27
largo/allegro moderato, allegro molto, adagio, allegro vivace
(durée : 55 minutes)
Alasdair Neale, direction
San Francisco Symphony Youth Orchestra
avec le soutien de France Inter
autour de Leonard Bernstein
John Adams
The Chairman Dances
Composées en 1985, à la demande conjointe de l’Orchestre des
Compositeurs Américains et du Fonds National de Soutien pour les
Arts, les Chairman Dances dérivent du premier opéra de John Adams,
Nixon in China. Lors de la première, dirigée par Lukas Foss, Adams
évoquait « ces Mythes de notre temps, qui ne sont ni Cupidon, ni
Psyché ou encore Orphée ou Ulysse, mais des personnages comme
Mao et Nixon ». A la confluence de Stravinsky (Symphonie en trois
mouvements), Gershwin (Rhapsody in Blue) et Duke Ellington - trois
figures « américaines » qui ont marqué dans sa jeunesse le compositeur -, The Chairman Dances reflète l’éclectisme spécifique de la culture américaine où, dans une même œuvre, se trouvent rassemblés des
éléments de styles et de goûts hétérogènes. Ainsi, à la suite de Charles
Ives, et comme dans plusieurs partitions d’Adams - Harmonielehre
(1984/85), Grand Pianola Music (1981/82) et Fearful symmetries (1988)
-, l’expression musicale est-elle tout à la fois savante et triviale, le
compositeur aimant parfois « jouer avec l’impur » et s’amuser avec le
vulgaire comme dans Nixon in China, où la danse de Mao suggère « le
côté lourdaud et rustique qu’affectait souvent le Grand Timonier,
quoiqu’il fût en réalité un bourgeois ayant fait des études supérieures
et étudié la philosophie » (J. A.). Fondée sur un rythme grisant de
foxtrot, la partition reprend le matériau musical - mais traité sur un
tempo plus rapide - du troisième acte de l’opéra. Mao et son épouse
Jiang Ching - ancienne danseuse - se souviennent de leur jeunesse
devant Pat et Richard Nixon entamant une danse endiablée ; c’est une
musique tragi-comique, conçue comme un numéro de cabaret. Jiang
Ching et Mao deviennent, sous le regard des Nixon, les « doubles » de
Ginger Rogers et Fred Astaire…
Leonard Bernstein
Danses symphoniques de West Side Story
Aussi populaires qu’aujourd’hui les Chairman Dances de John Adams,
les danses symphoniques de Leonard Bernstein ont, elles aussi, été
créées sous la baguette de Lukas Foss, au Carnegie Hall de New
notes de programme |3
a u t o u r d e L e o n a r d B er nstein
York, le 13 février 1961. Bernstein les a extraites de West Side Story
(1957), une comédie musicale paraphrasant l’idylle de Roméo et
Juliette (livret d’Arthur Laurents, chansons de Stephen Sondheim).
Le formidable succès de cette partition a, sans conteste, contribué à
la renommée de Leonard Bernstein, un pianiste et chef d’orchestre,
qui, lorsqu’il se penche sur la scène du théâtre, n’a pas son pareil
pour évoquer la frénésie des immenses cités américaines, de On The
Town (1944) à The Madwoman of Central Park West (1979), en passant
par Wonderfuf Town (1953), West Side Story (1957) et 1600
Pennsylvanian Avenue (1976). Jamais peut-être, avant West Side Story,
un compositeur américain n’avait osé combiner rythmes jazz et écriture symphonique avec une telle habileté - même si l’esprit du jazz
avait déjà suggéré à Aaron Copland quelques années plus tôt Music
for the Theater (1925) et Symphonic Ode (1928/29). La partition de West
Side Story a connu, depuis, plusieurs transcriptions, notamment pour
2 pianos et percussions (par Charlie Harmon) ou pour petit orchestre
(par Ian Polster), ou encore pour fanfare, ainsi que des adaptations
pour le jazz et même le rock - Alice Cooper a repris avec esprit dans
son disque School’s out (1972) un fragment de West Side Story.
La suite, destinée au concert, enchaîne successivement huit danses qui
accompagnent les huit scènes suivantes de la comédie : le Prologue
évoque l’âpre rivalité opposant deux bandes de jeunes, les Jets et les
Sharks ; Somewhere est une rêverie en chanson, exaltant un monde où
l’amour et l’amitié pourraient avoir leur place ; le Scherzo dépeint
les garçons et les filles des quartiers pauvres s’échappant de la ville
pour trouver l’espace et le soleil ; le Mambo crève la bulle du rêve
puisque les bandes sont à nouveau dans la salle de gymnastique du
lycée pour rivaliser dans un concours de danse ; le doux Cha-cha
(« Maria ») est le souvenir de la première rencontre des deux amoureux, Tony et Maria ; la fugue « Cool » dépeint les Jets agités à l’idée
d’une lutte avec les Sharks et essayant de se contrôler momentanément ; le « Rumble » est la rixe qui entraîne la mort des deux chefs de
bandes dont l’un est le frère de Maria, tué par Tony ; le Finale retrace
toute la tragédie, tandis que le corps de Tony, tué par vengeance, est
porté au cours d’une procession par les membres des deux bandes,
touchés par la douleur de Maria, ainsi que par ce rêve d’un ailleurs
paisible (Somewhere).
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autour de Leonard Bernstein
Serge Rachmaninov
Symphonie n° 2, en mi mineur, op 27
Contemporaine du célèbre poème symphonique L’Ile des morts et du
3e Concerto pour piano, la Symphonie n° 2 de Serge Rachmaninov
(1907) appartient à une période de maturité du compositeur-pianiste russe. Peu sensible aux bouleversements stylistiques de son
époque - l’écriture de ses contemporains Scriabine, Ravel, Schoenberg
et Bartók le laisse de marbre -, le compositeur demeure attaché au
modèle romantique, dans la lignée de Chopin et de Tchaïkovski.
Animée par un profond lyrisme, la Symphonie n° 2 se déploie sur
près d’une heure, avec ses quatre mouvements fondés sur le principe cyclique (reprises thématiques d’un mouvement à l’autre). Le 1er
mouvement comporte une longue introduction, d’où se dégage un
thème mouvant qui s’étend peu à peu à l’ensemble de l’orchestre.
Mais des appels de cuivres perturbent ce climat de sérénité, avec une
virulence qui n’est pas sans évoquer celle du 1er mouvement de la
fameuse Symphonie n° 6 « Pathétique » de Tchaïkovski. Bien rythmé,
le second mouvement se balance avec une certaine élégance, tandis
que le troisième se contracte sur une mélodie à la fois ample, sourde
et affectée. C’est sur une marche altière et bariolée que s’ouvre le
fringant 4e et dernier mouvement.Tout l’orchestre rayonne et s’embrase avec souplesse et légèreté.
Franck Mallet
notes de programme |5
a u t o u r d e L e o n a r d B er nstein
biographies
Alasdair Neale
est directeur musical
du San Francisco
Symphony Youth
Orchestra (SFSYO)
depuis 1989, et a été
nommé chef associé
du San Francisco
Symphony (SFS)
depuis 1992 à l’âge de
29 ans, après avoir été
trois ans chef assistant
de cet orchestre.
Comme chef associé
du SFS, il a travaillé
régulièrement avec
Michael Tilson
Thomas et a participé
aux nombreuses tournées de l’orchestre. Il
a également été invité
par le Houston
Symphony, le San
Francisco Chamber
Orchestra, le
Colorado Springs
Orchestra, le Florida
Orchestra, le Pacific
Symphony,
l’Orchestre
Métropolitain du
Grand-Montréal, le
Radio Sinfonie
Orchester Stuttgart, le
New World Symphony
et l’Ensemble
Orchestral de Paris. Il
s’est en outre produit
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avec Itzhak Perlman,
Frederica von Stade,
Maxim Vengerov,
Nadja SalernoSonnenberg,Yefim
Bronfman, Horacio
Gutiérrez,
Christopher
Parkening et Elisabeth
Söderstrom.
San Francisco
Symphony Youth
Orchestra
Cet orchestre de
jeunes a déjà à son
actif 17 saisons musicales. Il est reconnu à
travers le monde
comme l’une des formations symphoniques de tout
premier ordre. Les
musiciens du SFSYO
sont recrutés parmi
plus de 300 candidatures chaque année.
Une fois sélectionnés
sur audition, ils travaillent au Davies
Symphony Hall de
San Francisco sous la
direction d’Alasdair
Neale, le directeur
musical de cet
orchestre et le chef
associé du San
Francisco Symphony
autour de Leonard Bernstein
Orchestra. Une part
du programme éducatif du SFSYO consiste
d’ailleurs en des sessions de travail en
commun entre les
deux orchestres, les
solistes professionnels
encadrant les jeunes
artistes chaque samedi
après-midi. Les
membres du SFSYO
travaillent également
fréquemment avec le
directeur musical du
Francisco Symphony
Orchestra, Michael
Tilson Thomas, ou
avec Herbert
Blomstedt. Kurt
Masur,Valery
Gergiev, Leonard
Slatkin, Sir Roger
Norrington,Yo-Yo
Ma, Isaac Stern,
Midori, Nadja
Salerno-Sonnenberg,
Josha Bell, Gil
Shaham, Sarah
Chang, Maxim
Vengerov, Emanuel
Ax, Richard
Stoltzman, Lynn
Harrel et John Adams
font partie des nombreux artistes qui ont
actuellement collaboré
avec le SFSYO.
flûtes
trombones
Gina Domenici
Sarah Lombardo
Natalie Pao
Jason Byerlotzer
Peter Chou
Steven Trapani
hautbois
tuba
Melissa Hung
Cynthia Santos
Claire Shorenstein
Marcus Keenan
clarinettes
Patrick Barry
Leland Chang
Steve Kyriakis
Candice Tong
percussions
Eric Christopherson
Robert Litton
Kevin Mason
Fred Morgan
Stuart Quan
harpes
saxophone alto
Steve Sánchez
Melina Meissner
Anne Waring
bassons
clavier
Samuel Banks
Edward Burns
Ruth-Angela Fears
Cerise Sutton
Anthony Cheung
cors
Ankush Bahl
Valerie Davis
Darby Hinshaw
Sam Luckenbill
Katie Poeck
trompettes
Chris Barnes
Michael Murakami
Daniel Norris
violons I
Juliana Athayde
Yixing Xu
Erik Leung
Wayne Lee
Dawn Madole
Kevin Hsieh
B. J. Agustin
Chayong Lee
Shaw Pong Liu
Michi Aceret
Jim Chou
Jae Chung
Zakarias Grafilo
Anne Kim
Janice Park
notes de programme |7
a u t o u r d e L e o n a r d B er nstein
Ayumi Takeshima
Eehern Wong
Josh Wu
Boris Zelichenok
violons II
Rebecca Corruccini
Alison Leung
Kyoko Kaneda
Lydia McDowell
Iris Otani
Remus Lee
Alan Chang
Tracy Dooley
Kathryn Gin
Christine Han
Patrick Holsberry
Juliette Javaheru
Iantha Rimper
Emily Senturia
Ken Shen
Tom Shieh
Eisaku Tokuyama
Lin Tung
Michelle Yu
altos
Danny Stewart
Alina Polonskaya
Brian Gin
Stephanie Ng
Jennifer Carne
Jessika Croizat
Michael Fenton
Katherine Kadarauch
Simona Leybin
Katie Meyer
Zamil Sadiq
8 |cité de la musique
Stefon Shelton
Najja Webster
violoncelles
Evie Koh
Meeka Quan
Elizabeth AlonsoHalifax
Gabrielle Athayde
Christine Chu
Peter Cole
Ariel de Wolf
Aaron Grafton
Christopher Leung
Christo Logan
Rebecca Roudman
Hannah Sarvasy
LaVerne Sheu
Tim Shieh
contrebasses
Corey Chandler
Walter McTIgert
Jon Keigwin
Michael Fuller
Andrei Gorbatenko
Chad Ostwald
Peter Rosenfeld
technique
Noël Le Riche
régie générale
Jean-Marc Letang
régie plateau
Marc Gomez
régie lumières

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