Voltaire (1694-1778) Une jeunesse entre humanisme et libertinage

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Voltaire (1694-1778) Une jeunesse entre humanisme et libertinage
Voltaire (1694-1778)
Une jeunesse entre humanisme et libertinage :
- naissance de François-Marie Arouet dans un milieu aisé, cultivé et janséniste
- études au collège Louis-le- Grand : élève brillant encouragé par ses maîtres, des jésuites ;
fréquentation de jeunes gens de grandes familles
- introduction dans le ilieu libertin par son parrain, l’abbé de Châteauneuf
- 1711, entreprend des études de droit qu’il abandonnera
- écrits satiriques contre le Régent : deux exils en province puis emprisonnement de 11 mois à la
Bastille (1717-1718)
La gloire précoce d’un poète mondain
- 1718 : prend le pseudonyme de Voltaire ; 1er succès : Œdipe, tragédie  pension royale et inimitiés à
cause des implications religieuses de la pièce
- en faveur à la cour
Voltaire en Angleterre
- 1726 : la querelle avec le chevalier de Rohan
D'après Gilles Perrault[1], Voltaire séjourne moins de quinze jours à la Bastille, et cette lutte inégale
entre Voltaire et Rohan naquit un soir à la Comédie, dans la loge d'Adrienne Lecouvreur. Le chevalier, jaloux du
succès de Voltaire auprès de la comédienne, lui aurait dit devant celle-ci, pour faire valoir sa haute noblesse
face au roturier : « Arouet ? Voltaire ? Enfin, avez-vous un nom ? » La réplique fuse : « Voltaire ! Je commence
mon nom et vous finissez le vôtre. » (D'autres[précision nécessaire] rapportent encore : « Mon nom, je le
commence, et vous finissez le vôtre ! ») Bastonné, Voltaire en appelle à la justice et finit à la Bastille. Il obtient
sa libération contre la promesse de s’exiler à Londres
- mai 1726 : début du séjour londonien où il fréquente Pope et Swift, apprend rapidement l’anglais, lit
les auteurs anglais.
- publie La Henriade, commence les Lettres philosophiques
- devient anglophile
Le retour en France
- 1728
- nombreux succès : tragédies et Histoire de Charles XII
- 1734 : publication des Lettres philosophiques et exil à Cirey chez Madame du Châtelet
- 1734-1744 : intense activité intellectuelle (tragédies, écrits scientifiques, philosophiques, historiques
(début du Siècle de Louis XIV et de l’Essai sur les mœurs)
Déceptions de l’homme de cour
- 1744 : retour à Paris, historiographe du roi mais disgrâce en 1747. Retour à Cirey
- 1750-1753 : chez Frédéric II de Prusse, séjour qui se termine très mal
- 1755 : installation aux Délices, près de Genève
-1759 : Candide
Le patriarche de Ferney
-1760 : installation à Ferney
- visites de l’Europe entière et nombreuse correspondance
- 1762 : affaire Calas ; chevalier de la Barre, 1766, affaire Sirven, 1765
- 1763 : Traité sur la tolérance ; Dictionnaire philosophique, 1764 ; L’Ingénu, 1767
Retour triomphal à Paris
- 1778
L’Ingénu
- Publié début août 1767 à Genève, puis le 3 septembre à Paris, sans nom d’auteur
- immense succès
- fausse attribution au père Quesnel « Histoire véritable tirée des manuscrits du P. Quesnel » ; personnage
ayant existé (1634-1719), auteur des Réflexions morales, défenseur du jansénisme
Jansénisme : mouvement religieux qui apparaît en France au XVIIe siècle et qui tire son nom de celui de son
inspirateur, Cornélius Jansen (1585-1638), évêque d’Ypres. Les jansénistes prêchent une morale austère, un
renoncement au monde et, de façon plus fondamentale, rejettent la grâce suffisante (idée que Dieu a donné à
tous les hommes de quoi faire eux-mêmes leur salut) pour croire à la grâce efficace : l’homme est trop
misérable pour se sauver lui-même, il ne peut etre sauvé que par Dieu qui n’accorde sa grâce qu’à une minorité
d’élus. Arnaud et Quesnel furent les chefs du parti janséniste français.
-jésuites : ces membres de la Compagnie de Jésus, fondée en 1540 par Ignace de Loyola (1491-1556)
croyaient le salut possible pour tous les hommes (grâce suffisante). Leur vocation d’enseignants, de
prédicateurs et de directeurs de conscience les conduisit à jouer un rôle important, et notamment politique,
dans la société du temps. Les jésuites étaient en conflit ouvert avec les jansénistes. Ils furent expulsés de
France en 1762.