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Chroniques bleues
Tableaux de bord 749 après Allemagne-France (1-2)
jeudi 1er mars 2012, par Bruno Colombari
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Les entrées dans les tableaux d’Amalfitano et de Giroud, le 29 février porte-bonheur, les précédents de 84, 90 et 96,
les France-Allemagne virtuels et les compos des noms à rallonge et des noms brefs.
Lire aussi le débriefing du match : Les magiciens de la ville de Brême
Et dix-huit matches sans défaite
Beaucoup pensaient que la série d’invincibilité allait se terminer à Brême. Il n’en est rien, et compte tenu d’un calendrier très
favorable (trois matches amicaux à domicile contre des adversaires prenables d’ici l’Euro), on peut spéculer désormais qu’elle ira au
moins jusqu’à vingt-et-un, voire vingt-quatre en cas de bons résultats au premier tour en Ukraine. Et donc faire mieux que la
deuxième série de l’histoire (21 matches en 2003-2004 avec Santini sélectionneur). D’ici-là, les deux séries à 19 matches (1989-91,
période Platini et 1998-1999, époque Jacquet-Lemerre) devraient être dépassées.
Nouveau joueur, nouveau buteur : bienvenue à Morgan et Olivier
Morgan Amalfitano est donc le 861e joueur appelé en équipe de France. On saura dans un peu plus de deux mois s’il suit l’exemple
des appelés de la dernière heure, comme Valbuena, Gomis, Ribéry, Cissé, Trezeguet, Papin, Amoros... (lire Derniers appelés avant la
liste)
Malouda n’est plus qu’à deux sélections de Max Bossis, tandis qu’Abidal talonne désormais Luis Fernandez. Hugo Lloris a pour sa
part rejoint Bruno Martini.
Joueur
Sel
G
N
P
Buts
16
Malouda Florent
74
45
18
11
8
25
Abidal Eric
59
33
18
8
0
29
Ribéry Franck
57
29
17
11
7
63
Diarra Alou
37
23
11
3
0
79
Lloris Hugo
31
14
12
5
0
89
Nasri Samir
28
14
10
4
3
112
Mexès Philippe
23
17
2
4
1
135
Saha Louis
20
14
3
3
4
146
M’Vila Yann
18
11
5
2
1
154
Rami Adil
17
10
5
2
0
248
Cabaye Yohan
10
5
4
1
0
249
Ménez Jérémy
10
4
4
2
0
250
Valbuena Mathieu
10
6
1
3
2
461
Giroud Olivier
3
2
1
0
1
462
Debuchy Mathieu
3
3
0
0
0
623
Amalfitano Morgan
1
1
0
0
0
Voir le tableau complet
Olivier Giroud est quand à lui le 312e buteur de l’histoire. Comme il n’en est qu’à sa troisième sélection (et première titularisation), il
entre directement à la 201e place, où il ne devrait pas rester longtemps. Grâce à son huitième but, Florent Malouda rejoint
Christophe Dugarry et Fleury Di Nallo aux alentours de la 40e place.
Joueur
Buts
Sel
buts/
match
G
N
P
41
Malouda Florent
8
74
0,11
45
18
11
46
Ribéry Franck
7
57
0,12
29
17
11
82
Saha Louis
4
20
0,20
14
3
3
113
Nasri Samir
3
28
0,11
14
10
4
150
Valbuena Mathieu
2
10
0,20
6
1
3
201
Giroud Olivier
1
3
0,33
2
1
0
290
M’Vila Yann
1
18
0,06
11
5
2
296
Mexès Philippe
1
23
0,04
17
2
4
Voir le tableau complet
L’Allemagne battue par la France : comme en 1984, ou comme en 1990 et 1996 ?
Après coup, on pourraît dire qu’ils l’ont fait exprès : les deux derniers titres remportés par la Mannschaft, à savoir l’Euro 96 en
Angleterre et la coupe du monde 1990 en Italie, ont été précédés par deux défaites en amical face à la France (1-2 à Montpellier en
février 1990 et 0-1 à Stuttgart en mai 1996). Jamais deux sans trois ? Heureusement, il y a un contre-exemple bien pratique : en
avril 1984, les Bleus l’avaient emporté à Strasbourg (1-0) avant de devenir champions d’Europe deux mois plus tard. Réponse le 1er
juillet prochain.
Le 29 février, date porte-bonheur
Dommage qu’il n’y en ait un que tous les quatre ans : c’est la troisième fois que les Bleus jouent un 29 février, et à chaque fois ils
l’ont emporté : contre la Suisse en 1920 à Genève (2-0), contre l’Angleterre en 1984 au Parc (2-0) et donc à Brême cette année
contre l’Allemagne (2-1). Le prochain aura lieu en 2016, mais ce sera un lundi...
Amalfitano : onze lettres, qui dit mieux ?
C’est le cauchemar du préposé au flocage : comment faire entrer autant de lettres d’une épaule à l’autre dans le dos du maillot ? La
première sélection de Morgan Amalfitano nous a donné une idée : faire une compo avec les joueurs au nom le plus long possible
parmi tous les sélectionnés. La voici :
Sur le banc, on pourrait placer les gardiens Desrousseaux et Charbonnier et les attaquants Fenouillère et Baronchelli. Tous ces
joueurs comptent au moins dix lettres dans leur patronyme, Bertrand-Demanes et Vandendriessche
en totalisant pour leur part pas moins de quinze.
A l’opposé, on peut aussi faire l’équipe de France la plus brève de tous les temps :
Eh oui, ils sont bien onze. On ne dirait pas ! Remplaçants : Eon, Maes, Boli, Lech, Loko, Rami, Rémy, Nuic, Goma... Aucun de ces
joueurs ne dépasse les quatre lettres, la palme de la concision allant évidemment à Ibrahim Ba, au patronyme aussi court que sa
carrière internationale.
Les trois France-Allemagne virtuels depuis trente ans
Avec seulement trois confrontations en compétition depuis 1931 (1958, 1982 et 1986), on peut dire que les footballeurs français et
allemands cultivent l’amitié : depuis vint-cinq ans, toutes les rencontres ont été sans enjeu (lire Histoire des France-Allemagne (3) :
de Berlin à Saint-Denis).
Pourtant, les deux sélections se sont manquées de peu à trois reprises au plus haut niveau après Séville. Lors de l’Euro 84 organisé
en France, en l’absence de l’Italie, de l’Angleterre et de la Pologne, une demi-finale ou une finale théorique France-RFA est tout à fait
possible. A la fin du temps additionnel de RFA-Espagne, les Allemands sont en tête de leur groupe devant le Portugal, à la différence
de but, et sont bien placés pour jouer le Danemark en demi. Mais Maceda bat Schumacher à la 90e, et l’Espagne se qualifie, la RFA
terminant troisième. Dommage, car cette équipe-là, battue deux mois plus tôt à Strasbourg, était prenable.
En 1996, lors de l’Euro Anglais, les Français abordent les demi-finales en position de favoris face à la République tchèque. Mais rien
ne rentre malgré un tir de Djorkaeff qui percute la barre, et les Tchèques s’imposent aux tirs au but (0-0). Quelques heures plus
tard, l’Allemagne sort l’Angleterre et gagne son ticket pour Wembley. Elle n’aura pas sa revanche du match perdu en mai face aux
Bleus à Stuttgart.
En 2006 enfin, Français et Allemands sont demi-finalistes et favoris depuis l’élimination, par eux-mêmes, du Brésil et de l’Argentine.
Les joueurs de Klinsmann affrontent une Italie bien peu convaincante, mais ils s’inclinent en prolongations (0-2). Les Bleus sortent
quant à eux le Portugal et jouent la finale à Berlin. Une finale qui aurait certainement été plus ouverte face à une équipe plus
offensive et moins expérimentée que celle de Marcello Lippi.