Le chantier d`une cathédrale
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Le chantier d`une cathédrale
LE CHANTIER D’UNE CATHÉDRALE : NOTRE-DAME DE PARIS N° 3 FICHELÈGE COL Dans Paris qui se développe et s’enrichit, on construit de nombreuses églises, chaque quartier veut la sienne. La ferveur religieuse est grande au Moyen Âge ! Mais le plus grand chantier est celui de la cathédrale Notre-Dame de Paris. LES ÉTAPES DE LA CONSTRUCTION C’est l’évêque de Paris, Maurice de Sully, qui décide de sa construction en 1163, à l’emplacement d’une grande église mérovingienne qu’il fait détruire. Le chantier progresse très lentement parce que les travaux coûtent cher. La construction de la cathédrale commence toujours par le chœur, achevé en 1177. Ensuite, on avance jusqu’aux portes. Louis IX (Saint Louis) ordonne de nouveaux travaux à partir de 1258. On construit aussi les chapelles de l’abside (autour du chœur) entre 1296 et 1320. D’EXTRAORDINAIRES PROGRÈS TECHNIQUES... Les bâtisseurs utilisent des techniques plus sophistiquées, des appareils de levage nouveaux. Ils sont d’une audace étonnante, ajourant des murs pour placer des rosaces. A l’université, on étudie les mathématiques, qui vont permettre de calculer les poussées et d’élever très haut les voûtes... C’est la naissance de l’art gothique. QUI PAYE LA CONSTRUCTION ? L’Eglise est organisée en grands territoires, les diocèses. La France en compte 77. La cathédrale est l’église de l’évêque (cathédra en latin veut dire siège, c’est le siège de l’évêque), le chef religieux du diocèse. C’est lui qui décide de sa construction ou non. Comme le seigneur, l’évêque possède beaucoup de terres. L’argent des impôts perçu sur les récoltes permet de payer la construction. LA RÉVOLUTION DE L’ART GOTHIQUE Pour équilibrer l’immense cathédrale et qu’elle ne s’écroule pas, les architectes se servent des pressions entre ses différentes parties. Cette technique s’appelle la maîtrise des forces. Grâce au nouveau principe de la croisée d’ogives (une croix de pierres soutenues par quatre piliers) le poids est reporté du centre de la voûte vers ses supports. Les arcs-boutants soutiennent la voûte en la poussant vers l’intérieur. Enfin, le haut de la cathédrale s’appuie sur la base au niveau des culées. Ce principe de circulation des poussées est la grande découverte de l’art gothique. LES NOUVEAUX SYSTÈMES DE LEVAGE Les échafaudages : on assemble des perches en bois avec des cordes. On y fixe des poulies pour hisser les pierres et les auges de mortier. Ces échafaudages supportent aussi des panneaux d’osier tressé qui servent aux maçons de plates-formes mobiles de travail. Parfois, les maçons travaillent sur de simples planches enfoncées dans le mur. La grande roue : c’est la grue de l’époque ! Deux hommes marchent à l’intérieur d’une grande roue en bois. En tournant, la roue enroule la corde et soulève les pierres. Ingénieux, non ? La brouette : les premières brouettes sont apparues en Chine au 3e siècle après JC. En Europe, il a fallu attendre la construction des premières cathédrales pour que ces petits véhicules à deux bras soient utilisés sur les chantiers. LE SA VIE Z-V OU S ? tion de la cathéLes pierres qui servent à la construc es sur des chardrale viennent de carrières, apporté ue pierre, on chaq rettes tirées par des chevaux. Sur de quelle aler sign r pou trouve trois marques : une uer sa indiq r pou e autr une ; re carrière vient la pier est la ière dern place exacte dans la cathédrale ; la ! payé re d’êt ettra signature du tailleur qui lui perm FICHE COLLÈ N° 3 GE Entrez dans la cathédrale Notre-Dame de Paris... Commencée en 1163, sa construction a duré près d’un siècle ! Au pied des lourds piliers, sous les voûtes légères, rêvez à ces hommes du Moyen Âge qui nous ont laissé ce témoignage de leur foi, de leur vision du monde.... Un chef-d’œuvre de l’art gothique... CHOEUR NEF TRANSEPT Place du Parvis Entrée du Trésor et de la Sacristie • Chœur : une cathédrale est toujours construite en respectant une orientation précise : sa « tête », c’està-dire le chœur, où se trouve l’autel, doit toujours être à l’est, la direction où se lève le soleil dont la lumière symbolise Dieu. • Rosace nord : avec la rosace sud, c’est le plus grand des 432 vitraux de Notre-Dame. Elle mesure 13 mètres de large et 530 mètres carrés ! Cette rose est consacrée à l’Ancien Testament, 80 personnages au total y figurent ! • Monstres et gargouilles : ils représentent des animaux fabuleux inspirés de la mythologie gréco-latine. Ils sortent aussi parfois de l’imagination des sculpteurs ! Les gargouilles permettent l’écoulement de l’eau de pluie. • Galerie des rois : on compte 28 rois sur la façade qui seraient des rois de France ou de Judée. • La « forêt » : c’est le nom donné à l’immense charpente de chêne de Notre-Dame. Chaque poutre est le tronc d’un arbre énorme. Cette charpente soutient un toit de 210 tonnes ! • Les arcs-boutants : ils renforcent les piliers, permettant de construire des voûtes très hautes et de percer les murs de grandes fenêtres. Les arcs-boutants du chœur font 15 mètres de long ! • Les contreforts : ce sont les énormes piliers de pierre sur lesquels s’appuient les arcs-boutants. • Le transept : il sépare le chœur de la nef (où se rassemblent les fidèles pour suivre les offices). Le transept de Notre-Dame mesure 48 mètres de large. POUR EN SAVOIR PLUS... À lire : • Notre-Dame de Paris (roman de Victor Hugo) • Simon, bâtisseur de cathédrale (de Jacqueline Mirande) : l’histoire du jeune Simon, tailleur de pierre, qui participe à l’édification de Notre-Dame de Paris... À voir : • Dans la collection des DVD réalisés par l’émission de France 3, « C’est pas sorcier », celui sur les bâtisseurs de cathédrales.