bâton de Moïse - Quelques commentaires Bibliques par Daniel

Transcription

bâton de Moïse - Quelques commentaires Bibliques par Daniel
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LE BATON DE MOÏSE.
EXODE 4/2-4.
1.
COURT RESUME DE
SYMBOLIQUE RAPIDE.
L’EV ENEMENT
ET
Par rapport à une façon de parler, l’expression signifie
qu’il s’agit de propos décousus, sans suite, à l’image de
ce qu’une certaine manière de vivre pourrait être.
Le bâton de Moïse est changé en serpent.
Saisi par la queue il redevient bâton dans sa main.
Il est possible de dire que le bâton transformé en
« serpent jeté sur la terre » représente la puissance de
l’oppresseur envers les hommes.
Puis, redevenu bâton dans la main de Moïse, cette
transformation parle de la croix qui est devenue le
bâton avec lequel le diable a été « battu ».
2.
LA BATON ASSIMILE AU SERPENT.
2.1. La scène.
Exode 4/2 : L’Éternel lui dit : Qu’y a-t-il dans ta main ? Il
répondit : Un bâton. L’Éternel dit : Jette-le par terre. Il le
jeta par terre, et cela devint un serpent. Moïse s’enfuit
devant lui.
Jeté à terre, le bâton évoque le fait que Satan a été
jeté à terre suite à sa chute et à son acte de
rébellion.
Esaïe 14/12 : Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils
de l’aurore ! Tu es abattu à terre, toi, le vainqueur des
nations !
Depuis, il agit en tant que « prince de la puissance
de l’air », les humains vivant sur « la terre » ayant
« l’air » comme dimension à leur existence.
Ephésiens 2/1 : Vous étiez morts par vos offenses et
par vos péchés, lesquels vous marchiez autrefois, selon
le train de ce monde, selon le prince de la puissance de
l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la
rébellion.
2.2. Le sens du bâton.
A priori, ce mot n’évoque rien d’agréable.
Le bâton symbolise les coups, la violence, les
mauvais traitements que la vie impose à beaucoup
ainsi que les punitions et les châtiments corporels.
Dans notre langue et notre vocabulaire, le mot
bâton a diverses significations figurées.
« Mettre des bâtons dans les roues » parle de difficultés
et d’actes volontaires destinés à nuire et à faire tomber.
« A bâtons rompus » est d’abord un terme
d’architecture qui concerne, dans l’art roman, des
formes ressemblant à des boudins qui sont brisés en
zigzags.
« Mener une vie de bâtons de chaise », comme ceux
des chaises à porteurs, veut dire avoir une vie déréglée
et agitée.
« Recevoir son bâton de maréchal » signifie le
couronnement d’une carrière de laquelle il n’y a plus
rien à attendre ni à obtenir.
Ceci fait penser à ceux qui sont satisfaits d’eux-mêmes
et de leur réussite, même s’ils l’ont accomplie sans
Dieu.
Enfin, « consulter son bâton » signifie, dans ce
contexte biblique, s’adonner à des actes de
divination, le bois pouvant être celui des idoles.
Osée 4/12 : Mon peuple consulte son bois, et c’est son
bâton qui lui parle ; car l’esprit de prostitution égare, Et
ils se prostituent loin de leur Dieu.
2.3. Un tel bâton a été vaincu et repris en main.
Exode 4/4 : L’Éternel dit à Moïse : Étends ta main et
saisis -le par la queue. Il étendit la main et le saisit : et
cela redevint un bâton dans sa main.
Cet acte signifie que le serpent a été vaincu et qu’il
est possible de le saisir et de vaincre son pouvoir.
C’est la grâce accordée à ceux qui ont cru.
Marc 16/18 : ils saisiront des serpents ; s’ils boivent
quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ;
ils imposeront les mains aux malades, et les malades,
seront guéris.
C’est possible à cause de l’accomplissement de la
parole dite en Eden et réalisée par et en JésusChrist.
Genèse 3/15 : Je mettrai inimitié entre toi et la femme,
entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la
tête, et tu lui blesseras le talon.
Jésus lui-même l’a affirmé à Nicodème.
Jean 3/14 : Et comme Moïse éleva le serpent dans le
désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit
élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle.
Cette allusion au serpent d’airain nous procure
l’image du serpent qui prend par la croix un
véritable coup de bâton !
La perche, figure de la croix, est l’image de ce coup
de bâton asséné au diable par le Seigneur.
Nombres 21/9 : Moïse fit un serpent d’airain, et le plaça
sur une perche ; et quiconque avait été mordu par un
Bordeaux, le dimanche 20 novembre 2005. Daniel Hébert.
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serpent, et regardait le serpent d’airain, conservait la
vie.
Colossiens 2/15 : il a dépouillé les dominations et les
autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en
triomphant d’elles par la croix.
Exode 14/16 : Toi, lève ton bâton, étends ta main sur la
mer et fends -la ; les Israélites entreront au milieu de la
mer à (pied) sec.
Toutes ces actions annoncent la victoire du
Seigneur sur tout ce qui est diabolique.
Actes 10/38 : vous savez comment Dieu a oint du
Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de
lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui
étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui.
Le signe de la Mer Rouge ouverte en deux annonce
celle remportée sur la mort spirituelle et physique.
1 Jean 3/8 : Celui qui pèche est du diable, car le diable
pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru
afin de détruire les œuvres du diable.
Nombres 17/8 : Le lendemain, lorsque Moïse entra
dans la tente du Témoignage, voici que le bâton
d’Aaron, pour la famille de Lévi, avait bourgeonné : il
avait fait éclore des bourgeons, produit des fleurs et
mûri des amandes.
En invitant Moïse à étendre sa main et à prendre le
serpent par la queue, Dieu l’invite à s’approprier
personnellement la victoire parle moyen de sa foi.
1 Jean 2/13 : Je vous écris, pères, parce que vous
avez connu celui qui est dès le commencement. Je
vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le
malin. Je vous ai écrit, petits enfants, parce que vous
avez connu le Père. Je vous ai écrit, pères, parce que
vous avez connu celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts,
et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous
avez vaincu le malin.
2.4. Le bâton a frappé le Seigneur.
Matthieu 26/47 : Comme il parlait encore, voici, Judas,
l’un des douze, arriva, et avec lui une foule nombreuse
armée d’épées et de bâtons, envoyée par les
principaux sacrificateurs et par les anciens du peuple.
Le bâton du châtiment est tombé sur lui et il s’y est
cassé !
Esaïe 9/3 : Car le joug qui pesait sur lui, le bâton qui
frappait son dos, la verge de celui qui l’opprimait, tu les
brises, comme à la journée de Madian.
3.
LA CROIX, BATON DE DIEU !
3.1. Le bâton devenu instrument de délivrance.
Dans la main de Moïse ou dans celle d’Aaron, il a
été l’instrument des actes déterminants de la
délivrance d’Israël, dont voici quelques-uns uns
que nous rappelons ici.
Exode 4/17 : Prends dans ta main ce bâton avec lequel
tu opéreras les signes.
Exode 7/12 : Tous, ils jetèrent leurs bâtons qui
devinrent des reptiles. Mais le bâton d’Aaron engloutit
leurs bâtons.
Exode 7/17 : Ainsi parle l’Éternel : A ceci tu
reconnaîtras que je suis l’Éternel : Me voici ; je vais
frapper l’eau du Nil avec le bâton qui est dans ma
main ; et elle sera changée en sang.
Exode 8/5 : L’Éternel dit à Moïse : Dis à Aaron : Étends
ta main avec ton bâton sur les rivières, sur les bras du
Nil et sur les étangs, et fais monter les grenouilles sur le
pays d’Égypte.
3.2. Un bâton qui a connu une résurrection.
Le bâton d’Aaron qui a fleuri en une nuit alors que
le ministère de son propriétaire était contesté
annonce la résurrection du Seigneur.
3.3. Un bâton qui symbolise l’autorité et le pouvoir
de Jésus-Christ.
Ce bâton est aussi un sceptre signe extérieur
d’autorité absolue.
Genèse 49/10 : Le sceptre ne s’éloignera point de
Juda, Ni le bâton souverain d’entre ses pieds, jusqu’à
ce que vienne le Schilo (le Pacifique), et que les
peuples lui obéissent.
La mascarade destinée à couvrir le Seigneur de ridicule
était prophétique à l’insu de ses instigateurs.
Matthieu 27/28 : Ils lui ôtèrent ses vêtements, et le
couvrirent d’un manteau écarlate. Ils tressèrent une
couronne d’épines, qu’ils posèrent sur sa tête, et ils lui
mirent un roseau dans la main droite ; puis,
s’agenouillant devant lui, ils le raillaient, en disant :
Salut, roi des Juifs ! Et ils crachaient contre lui,
prenaient le roseau, et frappaient sur sa tête.
Cette caricature de couronnement annonçait la
véritable dont le Seigneur est digne d’être honoré.
3.4. Un bâton dont le pouvoir n’est cependant pas
magique.
2 Rois 4/31 : Guéhazi les avait devancés, et il avait mis
le bâton sur le visage de l’enfant ; mais il n’y eut ni voix
ni signe d’attention. Il s’en retourna à la rencontre
d’Elisée, et lui rapporta la chose, en disant : L’enfant ne
s’est pas réveillé.
Le serviteur d’Elisée pensait que la puissance de
l’homme de Dieu résidait dans son bâton.
Il n’en était rien de même que la puissance de la
croix n’est pas dans un objet la représentant.
Elle est dans la foi que le croyant place dans
l’œuvre de celui qui a été crucifié.
1 Corinthiens 1/18 : Car la prédication de la croix est
une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui
sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu.
Bordeaux, le dimanche 20 novembre 2005. Daniel Hébert.
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3.5. Un bâton qui brise le bâton de l’oppression.
4.3. Puis, se laisser embraser par lui.
Esaïe 9/3 : Car le joug qui pesait sur lui, le bâton qui
frappait son dos, la verge de celui qui l’opprimait, tu les
brises, comme à la journée de Madian.
Juges 6/21 : L’ange de l’Eternel avança l’extrémité du
bâton qu’il avait à la main, et toucha la chair et les pains
sans levain. Alors il s’éleva du rocher un feu qui
consuma la chair et les pains sans levain. Et l’ange de
l’Eternel disparut à ses yeux.
Le brisement du joug et du bâton de l’oppresseur
coïncide avec la venue du Sauveur dans le monde,
comme l’indique ce texte cité souvent en période de
Noël.
Esaïe 9/2 : Le peuple qui marchait dans les ténèbres
voit une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays
de l’ombre de la mort une lumière resplendit.
4.
SE LAISSER TOUCHER PAR LE BATON DE
DIEU.
4.1. D’abord, se laisser frapper par lui.
Exode 17/6 : Voici, je me tiendrai devant toi sur le
rocher d’Horeb ; tu frapperas le rocher, et il en sortira
de l’eau, et le peuple boira. Et Moïse fit ainsi, aux yeux
des anciens d’Israël.
Il est vrai que le bâton frappant le rocher qui donne
de l’eau est le type de Christ frappé à la croix.
Mais il est également possible et juste de dire que
le bâton de Dieu, c’est-à-dire la prédication de la
croix, doit aussi frapper les cœurs et les
consciences.
Cela ne veut pas dire que ce message soit «la
verge de Dieu » mais cela signifie qu’il est son
argument pour convaincre.
Actes 2/37 : Après avoir entendu ce discours, ils eurent
le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux
autres apôtres : Hommes frères, que ferons -nous ?
Lorsque le cœur est mis au contact de la croix et de
son message, il doit lui être communiqué un feu.
4.4. Pour continuer, se laisser rassurer par lui.
Psaumes 23:4 Quand je marche dans la vallée de
l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es
avec moi: ta houlette et ton bâton me rassurent.
Ce bâton n’est pas pour la brebis, mais il est destiné à
frapper ou à éloigner le loup.
De même, c’est la croix, son message et la mise en
pratique de son esprit qui tient le diable à l’écart.
Jacques 4:7 Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au
diable, et il fuira loin de vous.
4.5. Enfin, savoir toujours s’appuyer sur lui.
« La croix est le bâton du pèlerin par excellence »
Pour assurer la sécurité et le soutien du marcheur.
Marc 6/8 : Il leur prescrivit de ne rien prendre pour le
voyage, si ce n’est un bâton ; de n’avoir ni pain, ni sac,
ni monnaie dans la ceinture…
Pour être en mesure d’être prêt pour le retour du
Seigneur.
Il faut que le cœur soit touché par la conviction de
péché pour parvenir à la repentance.
Exode 12/11 : Quand vous le mangerez, vous aurez
vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à
la main ; et vous le mangerez à la hâte. C’est la Pâque
de l’Eternel.
Alors, il peut aussi, à l’exemple du Seigneur, laisser
s’écouler des fleuves d’eau vive.
Luc 12/35 : Que vos reins soient ceints, et vos lampes
allumées.
Jean 7/38 : Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau
vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit
cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient
en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus
n’avait pas encore été glorifié.
Pour trouver un appui pour adorer Dieu.
Hébreux 11/21 : C’est par la foi que Jacob mourant
bénit chacun des fils de Joseph, et qu’il adora, appuyé
sur l’extrémité de son bâton.
4.2. Après, se laisser nourrir par lui.
1 Samuel 14/27 : Jonathan ignorait le serment que son
père avait fait faire au peuple ; il avança le bout du
bâton qu’il avait à la main, le plongea dans un rayon de
miel, et ramena la main à la bouche ; et ses yeux furent
éclaircis.
En nous inspirant de cette scène, nous pouvons
dire que la croix est le moyen de nous nourrir de la
parole de Dieu.
Ensuite, nos yeux s’ouvrent et nous sommes
éclairés par Dieu ainsi que renouvelés dans nos
forces après que les combats nous aient fatigués et
épuisés à tous points de vue.
Bordeaux, le dimanche 20 novembre 2005. Daniel Hébert.