Automne 2009 CORPS ET TRANSPERSONNEL

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Automne 2009 CORPS ET TRANSPERSONNEL
Automne 2009
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CORPS ET TRANSPERSONNEL
Bernadette Blin - Edito
Notre corps nous est donné lors de notre conception pour pouvoir connaître l’extraordinaire expérience de la vie humaine. En tant que conscience pure, il n’y a pas
de « je », pas de corps, seulement un espace infini et immédiat, un vide potentiel sans forme, une énergie tissée d’amour. Puis, dans l’aventure humaine, la
conscience s’incarne, prend corps pour pouvoir se reconnaître, pour éprouver sa capacité à créer, à jouer, à être en relation. Nous devenons un « je », une identité
associée à un corps, un modèle unique parmi les milliards de milliards de possibilités. Et c’est dans le corps, à la fois réceptacle et créateur, que nous vivons toutes
nos expériences de vie. Ce corps, nous le subissons parfois car ses limites et ses douleurs nous affectent. Il nous permet aussi une gamme d’expériences
immensément riche dont souvent nous ne prenons conscience que lorsqu’une épreuve nous prive de notre capacité d’agir. Nous pouvons aussi l’écouter - mais le
faisons-nous ? Pour recevoir ses précieux messages sur notre relation à nous-mêmes et au vivant. Quel est le message que le Transpersonnel porte sur le corps et
comment l’intègre-t’il ? Et que nous dit notre corps sur qui nous sommes ? Pour se relier à la vie quotidienne, la vie ordinaire, la spiritualité doit se vivre dans le
corps. Une spiritualité désincarnée peut être dangereuse. Le Transpersonnel, au travers de ses différentes approches, nous invite à expérimenter toutes les
dimensions de réalités possibles dans le corps. Des pratiques, comme le Yoga, le Tai-Ji, certaines formes de danse, de transe et des techniques de respiration,
sont des bases universellement reconnues et utilisées pour nous permettre de nous ouvrir à quelque chose de plus profond en nous, nous mettre en relation avec
l’Energie de vie, dans sa puissance et son mystère.
Sommaire
Bernadette Blin – Mon corps mon chemin de vie
Notre corps physique nous est donné lors de notre conception pour pouvoir connaître l’extraordinaire expérience de la vie hum aine. En tant que conscience pure, il
n’y a pas de « je », pas de corps, seulement un espace infini et immédiat, un vide potentiel sans forme, une énergie tissée d’amour, un grand Tout sans
différenciation.
Marie-Dominique Linder – Passer d’un « moi » asservi à un « moi » au service du « soi »
Il y a maintenant presque 30 ans, lors d’une discussion enflammée avec un psychanalyste et une autre personne elle-même en analyse, je soutenais avec
conviction que l’on pouvait avoir une action aussi efficace sur la psyché par les portes du corps que par le biais du travail analytique. C’était en 1980, j’étais
étudiante en Kiné et je n’avais pas encore été foudroyée par les mystères de la psychanalyse comme ceux de la voix, du chant et du mouvement énergétique
nommé Qi Gong. Durant mes études, j’étais déjà troublée par le clivage corps-psychisme. Les questions que je posais semblaient dérangeantes. Mes interrogations
sur le lien entre corps psychisme et histoire de la personne ne trouvaient aucune réponse vraiment satisfaisante.
Rainer Pervöltz – Les images du corps
Je voudrais vous offrir quelque chose de très pratique, quelque chose que vous pouvez appliquer tout de suite dans votre travail thérapeutique et dans votre vie
privée. Je voudrais vous parler d’une forme de travail qui est – en quelque sorte – la base de mon travail. Il s’agit de quelque chose que nous, en allemand,
appelons « Haltung ». « Halten » en allemand veut dire « tenir », « sich halten » « se tenir », et la chose intéressante en allemand est que ce mot peut être utilisé
dans le sens corporel et dans le sens mental-émotionnel. J’ai peut-être, une Haltung droite, debout. Je choisis une Haltung ouverte ou fermée envers une personne
ou une situation. En français, vous avez les mots tenue et attitude.
Annick de Souzenelle – Le corps et la chair
Il est bien difficile de distinguer ces deux concepts l‘un de l’autre. Ils semblent être les deux pôles d’une même réalité, mais sans confusion possible. Si
l’anthropologie chrétienne voit en l’Homme la triade esprit, âme et corps, la langue hébraïque n’a cependant pas de mot pour exprimer ce dernier élément, le corps.
Pierre Faure – La montagne est corps et l’être humain montagne
Au commencement, il y a le Qi : souffle, énergie vitale, influx qui traverse les formes, force qui anime l’univers entier. « A la fois esprit et matière, le souffle assure la
cohérence organique de l’ordre des vivants à tous les niveaux. En tant qu’influx vital, il est en constante circulation entre sa source indéterminée et la multiplicité de
ses formes manifestées. Source de l’énergie morale, le Qi, loin de représenter une notion abstraite, est ressenti jusqu’au plus profond d’un être et de sa chair ».
Brigitte Chavas – Un « corps que j’ai » ou un « corps que j’aime » ?
J’aimerais remercier, et du fond du coeur, les principaux enseignants qui m’ont guidée et me guident sur un chemin de vie où le corps a une place prépondérante :
Jean-Pierre Rossetti et Chantal de Dianous qui ont su allumer chez moi l’étincelle vers une vie incarnée grâce au Tai-ji Quan, cette merveilleuse pratique chinoise,
et à la méditation, Monsieur Gu Mei Sheng à Shanghaï auprès de qui j’ai pu pratiquer le Tai-ji et malmener un peu l’arrogance de ma jeunesse, Richard Moss qui a
été et reste un guide irremplaçable pour une vie et des relations plus conscientes dans le corps et tous ceux que j’ai moins rencontrés mais dont la présence et
l’enseignement m’ont beaucoup éclairée : Stanislav Grof, Jack Kornfield, John Welwood… Je pourrais citer aussi des livres… et l’accompagnement des différents
thérapeutes qui ont su me soutenir avec tellement d’amour. Enfin je remercie vraiment tous mes compagnons d’hier, d’aujourd’hui et de demain, si précieux sur ce
chemin d’incarnation, et toute cette toile de relations dont je fais partie.
Marion Blique – Psychologie et cœur énergétiques en cette période de transition
Le coeur est aujourd’hui un sujet récurrent dans les conférences de Psychologie Energétique en Amérique du Nord ; comme un recentrage inévitable et même
nécessaire sur un élément essentiel mis de côté et presque oublié. Nouveau lieu de rencontre et d’attraction magnétique où semblent aboutir actuellement bon
nombre de recherches dans les domaines les plus variés.
Technique
Chantal Demelt – La réharmonisation énergétique
Combien de fois me suis-je demandé, dans ma pratique thérapeutique, ce qui pourrait la rendre plus efficace encore. Mes recherches ont débuté il y a une trentaine
d’années. J’ai commencé ma pratique en 1988 en utilisant d’abord le magnétisme spirituel. Ma quête m’a mise sur le chemin des Fleurs de Bach et du Reiki. La
rencontre d’un ami médecin homéopathe uniciste a ouvert la porte de l’émotionnel. Plusieurs années nous avons cheminé ensemble dans notre travail et j’ai
découvert l’importance des émotions et du psychisme. A cette époque, je pensais que le mental, notre mental, pouvait tout s’il le désirait. Ce qui m’a amenée à
l’Hypnose Eriksonnienne puis à la sophrologie et la sophro-analyse.
Coline d’Aubret – Une présentation du Samadeva Systémique
Afin de comprendre ce que sont les Représentations Euphoniques (l’euphonie est une suite de sons harmonieux mis en mouvements, et c’est dans tous les cas une
tentative de médiation, de meilleure solution à trouver dans une situation douloureuse) ou le Samadeva Systémique, et quels sont ses effets thérapeutiques
étonnants, il est nécessaire d’oublier tout ce que l’on sait ou croit savoir sur le psychisme, le fonctionnement psychologique, le fonctionnement entre les individus et
les groupes d’individus.
Ronald Mack – Expériences et témoignages
Le corps et l’ego se sentent bien, ravis de pouvoir participer à un forum national de qualité à Paris sur un thème qui me passionne « corps et transpersonnel ». Je
me rends à la « capitale » pour présenter un atelier qui représente une synthèse de mes expériences et connaissances du corps, grâce à mes diverses approches
(ostéopathie, yoga, état de conscience ...). La matinée se passe avec les conférences plénières qui stimulent mon envie de partage et d’échange.
Jean Fontaine – Situer le « je » entre solitude et infini
Lorsque j’ai reçu le bulletin d’inscription du forum du Grett, je l’ai parcouru en diagonale, et j’en ai conclu que ce congrès réunissait uniquement des thérapeutes, par
conséquent je n’étais pas concerné, pourtant, j’avais perçu la petite voix qui me disait d’y aller, il est vrai qu’à ce moment là ma vie ressemblait plutôt à un champ de
ruines, et mon intuition en berne ! Bien heureusement un peu plus tard je suis en route pour le forum avec quelques amis.
Textes
Daniel Steinbach – Chronique d’une mort annoncée
Tous les jours, on vit de petites morts. Un jour on vit la Mort. Mourir, je veux bien, mais comment ? Je n’ai pas la clef de ma mort, je ne suis pas formé ! Personne,
aucun maître ne forme au décès, ni apprentissage, ni essai possibles. C’est déroutant, en dehors de tout ce que je peux connaître, et je serai seul !
Monique Fradot – Thérapie et dévoilement
Après les ténèbres Est toujours la Lumière. La relation thérapeutique permet ce passage par le dévoilement. Christiane Singer écrivait : « De l’autre côté du pire
t’attend l’Amour ». Pour moi, ce qui me reste de ma mère c’est son âme, c’est-à-dire l’Amour. Ce qui me reste de mon père, c’est son âme, c’est-à-dire l’Amour. Ce
qui reste de ma fille… Ce qui reste de mon mari… Faut-il attendre que les êtres meurent pour être en contact avec l’Amour, leur âme ?
Hors dossier
Rainer Pervöltz – Travail transpersonnel et comportement transpersonnel dans la vie quotidienne
Je voudrais parler du transpersonnel, pas tellement du travail thérapeutique transpersonnel, mais plutôt de l’effet qu’il pourrait avoir, si c’est du bon travail. L’effet
serait quelque chose comme un « comportement transpersonnel dans la vie de tous les jours ». La plupart des personnes parmi vous connaissent probablement la
conception transpersonnelle du monde même si votre façon d’en parler ou d’y penser n’est pas tout à fait la même.
Martine Pedron – Médecine traditionnelle au Mexique
Prendre soin de son corps : la recherche du bien-être était une préoccupation constante chez les Aztèques. Ils faisaient tout pour garder un corps et un esprit sain :
alors que les gens du peuple se baignaient dans les lacs et rivières en utilisant certaines racines comme l’amole (Agave Schottii) en guise de savon, les familles un
peu plus aisées possédaient un petit bain de vapeur en pierre ou en adobe, construit en général en annexe de l’habitation. Ce bain de vapeur qu’ils nommaient
« Temezcal » remplissait différentes fonctions : il était utilisé dans un but hygiénique spirituel et thérapeutique. Les médecins aztèques le recommandaient pour
soigner diverses maladies telles : les maladies nerveuses, les rhumatismes, les maladies de peau, mais aussi en cas de convalescence après une opération.
Genevieve Fribourg Blanc – Deux cas d’ictus amnésiques au cours d’une séance d’animathérapie.
Les réactions émotionnelles sont presque de règle au cours des séances d’animathérapie ; non seulement on ne s’en étonne pas, mais encore on s’en sert pour
aider les patients à prendre conscience de leurs conflits, et on les aide à les intégrer et à les dépasser, dans un environnement rassurant et contenant. Il se peut
qu’elles aient des prolongements et entraînent des remaniements de la vie, qui sont parfois perturbants pour le sujet et son entourage. Mais il est plutôt rare qu’elles
provoquent des perturbations durables que l’on qualifierait comme pathologiques. Je veux rapporter deux cas où des patients ont présenté un épisode confusionnel
au cours de la séance, dont ils ont mis quelques heures à récupérer.
Laetitia Veyron – Méditation et santé
A ceux qui n’étaient pas à « La Mutualité » ce 10 juin dernier pour écouter Jon kabatt Zinn parler de la méditation dans le domaine de la santé, et de son nouveau
livre, voilà quelques lignes qui reprennent cette intervention. Il était temps que médecins et psychologues cognitifs s’accordent enfin sur les bienfaits de la
méditation. Le courant du Transpersonnel n’a certes pas attendu pour promouvoir les états modifiés de conscience, mais les structures de santé, comme l’hôpital ou
les centres médicaux psychologiques, ont eux, plus de réticence sur ces pratiques ; il leur faut des preuves, des études, des résultats....
Daniel Steinbach – Des CD mais bien vivants
Daniel Steinbach et Françoise Heyberger – Notes de lecture