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TECHNIQUE
Les revêtements
Dans une maison en
bois, quelle que soit la
technique de
construction utilisée, la
structure proprement
dite n’est pas
nécessairement visible
de l’extérieur. A
l’exception de certaines
maisons en bois massif
empilé, les parois
externes, directement
exposées aux
intempéries, sont
généralement
recouvertes d’un
revêtement extérieur. Le
choix de ce type de
revêtement n’est pas
toujours libre. Certaines
prescriptions
urbanistiques imposent
parfois un parement de
façade bien déterminé.
Quand ce n’est pas le
cas, le candidat
bâtisseur se trouve
confronté à un choix de
façades très vaste.
On considère souvent
abusivement que la toiture est la
partie du bâtiment la plus
sollicitée par les intempéries.
C’est oublier un peu vite que
certaines façades sont aussi
soumises à des contraintes
sévères, plus ou moins fortement
selon leur orientation, notamment
sous l’action des vents et des
précipitations mais aussi du
rayonnement solaire. C’est
pourquoi elles doivent répondre à
de nombreuses exigences. Une
construction à ossature bois par
exemple ne peut se suffire à ellemême de ce point de vue. Pour
que la façade constitue un
rempart efficace contre les
agressions atmosphériques, elle
doit être revêtue d’un parement
protecteur appelé également
"vêture". La première solution qui
vient à l’esprit pour une maison en
bois est naturellement celle d’un
bardage en bois. Cette solution
répond à une certaine évidence, à
une recherche légitime
d’homogénéité. Elle est pourtant
loin d’être la plus courante. De
36
nombreuses régions, communes
ou municipalités imposent en effet
des contraintes en matière
d’urbanisme et spécialement en
ce qui concerne le revêtement des
façades. Le bardage en bois n’est
pas toujours accepté. Briques ou
enduits sont souvent même
imposés.
Mais en dehors de ces contraintes,
les maisons en bois
s’accommodent d’une très grande
variété de revêtements de façade,
qui s’étale du parement en bois au
parement maçonné en passant par
extérieurs
Baignée dans un écrin de
verdure, cette charmante maison
de style scandinave est une
construction réalisée en sapin
rouge du Nord massif. Ses murs
sont recouverts d’un bardage
bois peint en rouge, à la manière
des fermes typiques de
Scandinavie.
Réalisation : Mi Casa
Architecte : Vincent van Duysen
37
les solutions les plus diverses. Un
petit tour d’horizon s’impose dès
lors.
Bardage en lames de bois massif
Les bardages en lames de bois
sont constitués par des planches
en bois massif, brutes ou
rabotées, peintes ou naturelles,
ou en bois lamellé-collé. Ces
lames sont généralement fixées
par clouage sur une ossature
secondaire (tasseaux ou liteaux)
qui assure également la
ventilation. Ce type de revêtement
est une solution qui offre une
bonne compatibilité à la fois
esthétique et technique avec les
structures en bois. Même si de
nombreux bois de feuillus
indigènes et exotiques sont
adaptés à cet usage, on constate
dans la pratique que quelques
essences de bois seulement sont
réellement utilisées, généralement
des conifères, plus disponibles et
moins chers que la plupart des
feuillus. Les plus utilisés sont le
Cèdre rouge (Western Red Cedar)
originaire d’Amérique du Nord
ainsi que plusieurs variétés
d’origine européenne ou
introduites comme l’Epicéa
(espèce résineuse majoritaire chez
nous), le Mélèze (principale
espèce des Alpes), le Pin d’Oregon
ou le Pin Douglas ou encore le Pin
(maritime, du nord ou sylvestre).
Par delà les critères subjectifs tels
que la couleur, l’aspect général ou
le prix, le caractère majeur à
prendre en considération pour le
1 & 2. Les lames qui composent
le bardage de cette maison
à ossature bois sont en mélèze,
une essence alpine
traditionnellement utilisée pour
cet usage, car c’est la plus
durable parmi tous les résineux
d’Europe. Certaines fenêtres
sont équipées de volets en bois
lasuré.
Conception : Tectoniques sarl
3.
L’un des avantages des
façades en bois réside
dans la possibilité de les peindre
dans toutes les teintes
souhaitées. Le bardage en bois
de cette maison adopte ainsi une
belle couleur qui se fond
harmonieusement dans le cadre
arboré environnant.
Réalisation : IBC
4.
Construite à base de
madriers massifs empilés,
ce type de maison en bois est
dépourvu de revêtement
extérieur. C’est le madrier luimême qui fait office de façade.
Fabriqué en pin sylvestre, il est
ici peint en blanc.
Réalisation : Honka
38
1
2
4
3
choix d’une essence en
revêtement de façade est la
durabilité, c’est-à-dire la
résistance naturelle du bois aux
conditions atmosphériques, aux
attaques d’insectes ou de
champignons. Certaines essences,
à condition d’être choisies sans
aubier, sont naturellement
durables (Douglas, Mélèze, Red
Cedar…). D’autres en revanche
(Epicéa, Sapin, Pin sylvestre ou du
nord…) ne possèdent pas des
qualités naturelles de résistance
suffisantes, ils doivent subir au
préalable un traitement de
préservation en profondeur,
généralement par autoclave, par
imprégnation ou par traitement
thermique à très haute
température. D’autre part, l’aspect
géographique entre aussi en ligne
de compte dans le choix d’une
essence. Ainsi par exemple
l’Epicéa très courant en Belgique
ou dans les Vosges y sera
privilégié tandis que le Mélèze ou
le Pin maritime seront plus
couramment employés
respectivement dans les Alpes et
dans les Landes.
Tout bardage doit être ventilé
tandis que son profil et son mode
de fixation doivent permettre un
bon écoulement de l’eau et
empêcher toute infiltration. Les
lames peuvent être posées
horizontalement, verticalement ou
en diagonale. La pose horizontale
est la technique la plus ancienne
et la plus courante, dite "à
l’américaine". Ce choix confère à
la construction un caractère
rustique en évoquant les chalets
en bois empilés. En agrandissant
la façade, la pose horizontale
permet aussi d’élargir
visuellement la maison. La pose
verticale dite "à la scandinave"
fait référence à l’origine du
matériau : la forêt. Elle met en
évidence l’élancement d’une paroi
et semble lui conférer plus de
hauteur. Quant à la pose
diagonale, elle est plus rare et
offre un caractère plus ludique,
plus dynamique en créant un effet
déstabilisateur qui valorise un
volume par rapport à un autre.
L’entretien d’un bardage est une
problématique sensible car si nul
ne tarit d’éloge sur les qualités du
matériau bois en structure et en
intérieur, il faut bien reconnaître
que sa présence en revêtement
extérieur suscite couramment des
réactions contrastées. Le
changement de teinte progressif
du bardage est souvent la source
de ce débat. Et pourtant, cette
évolution de couleur n’est pas une
fatalité et elle n’est pas non plus
le signe d’une dénaturation du
bois. Tous les matériaux doivent
faire face aux affres du temps et
de ce point de vue, le bois n’est
pas le plus mal loti car il présente
des atouts. En l’absence de
protection, l’action conjuguée du
soleil, de la pluie et du gel vont
conduire à un vieillissement
naturel qui est limité à la
superficie du bois. Son constituant
principal, la lignine, va être
modifié sous l’action du
rayonnement ultraviolet,
phénomène accentué par la
présence d’eau. L’effet est
largement visible car le bois perd
39
progressivement sa couleur
d’origine pour revêtir une teinte
plus grise. Mais ce phénomène de
grisaillement du bois n’est pas
inéluctable car il existe de
nombreux produits de finition
aptes à conserver au bois sa
teinte originelle. Mais si ce travail
d’entretien peut paraître
éprouvant, rien ne vous empêche
de laisser le bardage au naturel et
de le laisser traverser le temps
sans intervention, et dès lors
évoluer lentement mais avec un
certain charme du brun vers le gris
argenté et le gris sombre.
Bardage en panneaux
contreplaqués ou stratifiés
La technique n’est pas très
différente de la précédente si ce
n’est que les lames de bois sont
remplacées par des panneaux
dérivés du bois. Ces panneaux
1 & 2. Dans cette construction en
panneaux de bois massif,
les murs sont habillés d’un
recouvrement extérieur de type
mixte. Un bardage en pierre
mince y est en effet associé à un
bardage en bois qui alterne les
lames verticales et horizontales.
Réalisation : HMS Bausystem
sont constitués généralement par
des éléments minces assemblés
en plaques. Il en existe de
nombreuses variantes. Les
produits les plus courants sont les
panneaux multiplis ou
contreplaqués constitués de 5 plis
au minimum et possédant une
épaisseur d’au moins 10 mm.
L’utilisation de panneaux confère
à la façade un look plus moderne
et apporte une grande liberté de
composition. Les bardages en
panneaux peuvent en outre être
peints, comme les lames, et ils
sont fixés par vissage ou clouage
sur une ossature secondaire
1
2
3
4
5
(tasseaux) dans les mêmes
conditions que les lames à
bardage bois. Bien entendu, ces
panneaux doivent être choisis
spécialement dans une classe
répondant aux normes en matière
de pose extérieure et doivent donc
être protégés en façade mais
aussi sur chants par une finition
ou par un revêtement assurant
leur protection face aux
intempéries.
Bardeaux en bois
Les bardeaux sont des planches
de bois de petites tailles (6 à
30 cm de largeur et 20 à 60 cm de
longueur), généralement de forme
rectangulaire, utilisés comme
matériau de couverture à la place
des lames. L’extrémité exposée du
bardeau est généralement droite,
mais elle peut être arrondie, en
diamant ou octogonale en
fonction du décor recherché. Les
bardeaux sont le plus souvent
fabriqués en bois de Mélèze, de
Douglas, de Western Red Cedar ou
de Châtaignier, parfois de Chêne
ou d’Epicéa. Egalement appelés
“tavaillons”, ils se divisent en
deux types : les bardeaux fendus
ou “shakes” et les bardeaux sciés
ou “shingles”. Les bardeaux sciés
industriellement sont plus
économiques, mais en sectionnant
les fibres lors du sciage, on
augmente la porosité du matériau.
En revanche, les bardeaux fendus
présentent une épaisseur et un
état de surface souvent irrégulier
car la fente du bois est liée aux
fibres, mais ce sont des produits à
fibres continues, plus
imperméables et donc plus
résistants que les bardeaux sciés.
Ils possèdent ainsi une grande
longévité dans le temps.
Comme les autres types de
bardages (lames et panneaux), les
bardeaux sont cloués sur une
3.
Une maison à ossature
bois peut adopter les
formes les plus diverses, mais
aussi une grande diversité de
revêtements, parfois même
combinés. Dans cette réalisation,
le bardage bois en partie
supérieure est associé à des
murs de doublage maçonné en
partie inférieure. Deux modèles
de briques différentes sont
même utilisés.
Réalisation : Dewaele
40
ossature secondaire constitués de
tasseaux croisés qui assurent la
ventilation entre la paroi de la
structure et le bardage. Comme
les lames, ce type de revêtement
constitue une solution présentant
une très bonne compatibilité avec
les techniques de construction en
bois, mais leur mise en œuvre est
plus lente, plus complexe et exige
davantage de rigueur et de savoirfaire que les lames de bardage. En
revanche, leur petite taille leur
offre la faculté de s’adapter à des
volumes ou des surfaces très
complexes tandis que la richesse
de leurs combinaisons et de leurs
textures (différentes teintes selon
les essences choisies) permettent
une grande variété d’expressions
architecturales.
Bardage en bois reconstitué ou
composite
4 & 5. L’aspect traditionnel de
cette maison cache en
réalité une structure en bois. Les
briques anciennes qui recouvrent
entièrement les murs ne sont que
des éléments de parement sur
une ossature en bois. Ce type de
recouvrement répond parfois à
une obligation urbanistique.
Réalisation : ARKANA
41
Certaines lames ou panneaux de
bardage sont fabriqués à partir de
matériaux composites à base de
bois. Ils sont généralement
fabriqués au moyen de particules
ou fibres de bois collées à chaud
ou à froid (bois reconstitué) ou
polymérisées sous l’action
conjuguée de la forte pression et
de la haute température et
mélangées en proportions
variables selon les produits avec
des adjuvants constitués le plus
souvent de résines synthétiques
et de cires (bois composite). Après
avoir été profilées, les lames en
bois composite reçoivent en usine
plusieurs couches de peinture
acrylique souvent cuite au four.
Ces lames en bois reconstitué ou
composite sont posées comme
1.
Tout en conservant une
allure moderne par ses
volumes et ses grandes baies
vitrées, cette maison est
constituée de murs en bois
massif entièrement habillés de
bardeaux en bois. Ce «mur
d’écailles» lui confère un aspect
tout à fait original.
Réalisation : Mi Casa
Architecte : Johan Verbrugghe
2 & 4. Les maisons en bois
s’harmonisent avec les
revêtements les plus divers
comme dans cette réalisation où
les murs sont recouverts d’un
enduit et la toiture couverte
d’ardoises en bois. Chez Ecomat
des bardages en bois massif, sur
ossature secondaire (tasseaux).
Ces produits, souvent recyclables
et parfaitement adaptés au
bardage des façades, constituent
d’intéressantes alternatives au
bois massif. Certains estiment
même qu’ils permettent de limiter
l’exploitation des forêts à
condition qu’ils soient fabriqués
au moyen de fibres résiduelles,
issues des rebuts d’exploitation
forestière.
pierre. Les pierres minces sont
fixées généralement par quatre
pattes d’accrochage réglables en
acier inoxydable qui sont
introduites dans des rainures
horizontales pratiquées dans la
pierre. Les pierres minces peuvent
aussi être clipsées sur des profils
horizontaux adaptés.
Mur de doublage maçonné
La totalité ou une partie
seulement d’une maison en bois
(ossature ou massif ) peut être
Revêtement en pierre mince
Cette technique de vêture consiste
à utiliser des parements en pierres
naturelles de faible épaisseur (15
à 30 mm). On peut évidemment
utiliser de véritables pierres de
construction (voir doublage
maçonné), mais le coût de la
matière première et de la mise en
œuvre est nettement plus élevé.
C’est pourquoi certains fabricants
proposent des pierres naturelles
débitées en tranches minces. Pour
limiter la fragilité aux chocs
lorsque les pierres sont très
minces, on fixe sur les liteaux ou
tasseaux une surface de panneaux
afin d’obtenir un support continu.
On peut utiliser à cet effet des
panneaux en fibres-ciment dont la
texture favorise la fixation de la
42
revêtue de murs maçonnés (on
parle alors de murs de doublage)
au moyen de briques de parement
mais aussi de pierres naturelles
ou de pierres reconstituées fixées
de manière traditionnelle au
mortier. Le doublage en
maçonnerie est d’une épaisseur
minimum de 100 mm. Il est
autoporteur, ce qui signifie qu’il
ne joue aucun rôle mécanique
dans l’ensemble de la
construction et ne supporte que
son propre poids. Il prend appui
sur la dalle de fondation en béton,
de la même manière que la
structure en bois et doit donc être
posé sur un relevé d’étanchéité
recouvert d’un pare-pluie. Il est
indispensable de prévoir une lame
d’air d’au moins 10 mm en tout
point entre le doublage et la paroi
en bois. Le doublage maçonné
doit être relié à la paroi par des
pattes de scellement fixées sur la
structure en bois massif ou le cas
échéant sur l’ossature à travers le
pare-pluie et le contreventement.
Les maisons en bois revêtues de
murs en briques sont très
fréquentes chez nous, en
particulier dans les zones
d’habitat résidentielles où les
prescriptions urbanistiques les
imposent très souvent.
Extérieurement, ces maisons ne
ressemblent en rien à des
constructions en bois, mais à
l’intérieur, la chaleur et les
sensations incomparables du bois
sont bel et bien présentes.
Crépis et enduits hydrauliques
Les crépissages à base de liant
hydraulique sont de natures
diverses, selon la composition de
l’enduit. Certaines sont très
naturelles et prisées par les
bâtisseurs écologistes comme la
chaux, d’autres sont des mélanges
industriels constitués de divers
composants, généralement
organiques ou minéraux. Quel que
soit le mélange, le crépissage par
enduit hydraulique est composés
de deux ou plus généralement
trois couches projetées sur une
armature métallique, elle-même
fixée dans les montants de
l’ossature ou la structure en bois
massif. Ce support métallique est
constitué d’un treillis soudé ou
d’un métal déployé. Une première
couche grossière d’enduit,
appelée gobetis, sert de couche
d’accrochage. Elle a pour seule
fonction d’enrober les fils
métalliques et de rigidifier le
support. La seconde couche,
appliquée après un délai de
séchage d’au moins 48 heures,
assure essentiellement la fonction
3.
La toiture de cette maison
en bois massif est couverte
de bardeaux ou tavaillons de
bois (de Soveco). Ceux-ci sont
disponibles en plusieurs
dimensions et cinq essences :
pin douglas, mélèze, cèdre,
châtaignier ou acacia.
Réalisation : Toiture IB SAS
4
1
2
3
5 & 6.
Un bardage en bois
naturel, en cèdre par
exemple, ne doit pas forcément
être peint ou subir un entretien
spécial et régulier. Avec le
temps, sa teinte brune va
lentement grisailler, ce qui ne
manque pas de charme.
Réalisation : HMS Bausystem
5
7 6
7.
Contrairement aux
bardages traditionnels
constitués de lames larges, ce
type de bardage associe une
succession de lames tronquées à
la fois très fines et très longues.
Cet assemblage a pour effet
d’allonger visuellement les
façades et leur confère aussi un
design moderne et très
dynamique.
Chez Ecomat
43
1.
La manière dont on applique
les lames de bardage
influence l’esthétique du
bâtiment. Dans cet exemple, on a
alterné un bardage horizontal
avec un bardage vertical (en bois
de pin) afin d’accentuer la
dynamique de la façade. Gamme
«Thermowood» chez Ecomat
en fibro-ciment et dont la structure
rappelle le bois de cèdre (existe
en finition lisse ou nervurée).
Gamme «Sidings Cedral» de Eternit
4.
Une maison en bois ne
ressemble pas toujours à
une maison en bois ! Cette
réalisation contemporaine en est
un exemple éloquent. Son style
s’apparente plus à une
2 & 3. Montée sur des soubassements en pierre naturelle, construction en béton, mais elle
cette maison en bois est recouverte est pourtant fabriquée en
ossature bois, dissimulée sous un
d’un bardage. Mais les lames ne
enduit de revêtement blanc.
sont pas en bois. Il s’agit d’un
bardage fabriqué principalement Réalisation : Dewaele
d’étanchéité et la planéité de
l’enduit. La couche de finition
enfin, essentiellement décorative,
imperméabilise l’ensemble. Les
trois couches doivent avoir
ensemble une épaisseur totale
d’au moins 25 mm en tout point.
S’il est projeté mécaniquement,
l’enduit peut être réalisé en deux
couches seulement. Il s’agit alors
d’un enduit spécial prêt à l’emploi
et qui est projeté à la lance au
moyen d’une machine spéciale
sous pression d’air comprimé. Ce
type d’enduit est fréquemment
utilisé pour les maisons à
ossature bois en raison de sa
grande facilité d’application.
Les enduits hydrauliques
appliqués sans lame d’air (entre
l’enduit et la structure)
nécessitent obligatoirement la
présence d’un pare-pluie. Lorsque
l’enduit est appliqué avec une
lame d’air, celle-ci doit être en tout
point égale à 10 mm. Les enduits
hydrauliques peuvent être
également appliqués sur des
panneaux en fibres-ciment. Ces
panneaux ne peuvent pas être
utilisés comme contreventement
d’une ossature-bois. Leur mise en
œuvre nécessite l’interposition
d’un pare-pluie sur les panneaux
de parement extérieur ou de
contreventement.
Certains enduits organiques ou
minéraux peuvent être posés
directement sur isolant. L’isolant
peut être de type PSE (Polystyrène
expansé spécial) ou un panneau
de fibres de bois. Il est collé ou
fixé mécaniquement sur le
panneau de parement ou de
contreventement de la structure
44
en bois. Un enduit armé d’un
treillis en fibre de verre est
appliqué sur l’isolant tandis que
l’enduit de finition est assuré par
un revêtement minéral à base de
résine silicatée ou un revêtement
plastique épais de type acrylique.
Panneaux bois-ciment
Il s’agit de panneaux fabriqués
sous pression à partir de
particules de bois liées par des
ciments. Plus précisément il s’agit
de fibres de cellulose, de lin ou de
chanvre mélangées avec du
ciment et de la silice et dont la
cohésion est assurée par
pressage. Fortement compressés,
de couleur gris-beige, ils
présentent des surfaces lisses et
dures. La minéralisation des
particules de bois sous l’effet de
la compression avec le ciment
offre à ces panneaux un excellent
comportement au feu, mais aussi
à l’humidité, aux insectes et aux
chocs. Ils sont généralement
fabriqués à chants droits et
peuvent être utilisés soit sous
forme de lames préformées avec
une finition appliquée en usine,
soit sous forme de panneaux avec
un revêtement plastique épais
appliqué sur chantier comme pour
le contreplaqué.
Bardages métalliques
Ce type de bardage est surtout
utilisé pour la vêture de bâtiments
industriels sous forme de plaques
de grandes dimensions, mais on le
trouve également sous forme de
lames et il pourrait donc
théoriquement être utilisé dans le
revêtement de façade d’une
maison individuelle, même si son
aspect et sa finition n’entrent pas
vraiment en symbiose avec une
maison dont la structure est en
bois. Ces lames métalliques sont
fabriquées en acier revêtu d’une
résine thermodurcissable et la
palette des couleurs disponibles
est vaste.
des formes, dimensions, aspects
et couleurs très divers et peuvent
même offrir un décor qui imite le
bois, mais la similitude s’arrête là.
Leur principal atout réside dans
leur coût très compétitif, mais il
faut bien reconnaître que l’usage
du PVC pour la vêture d’une
maison en bois apparaît quelque
peu incongru, même s’il n’est pas
formellement proscrit.
5 & 6. Ce bardage est en réalité
composé d’un mélange de
bois et de pvc qui marie les
qualités des deux matériaux. Ce
concept de recouvrement, qui se
travaille comme du bois, est
fabriqué sous la forme de lames
profilées qui s’assemblent grâce
à des supports spécifiques.
Gamme «Miks» de Rolvaplast
Bardeaux en terre cuite
Les bardeaux en terre cuite sont
des produits à simple accrochage,
voisins des tuiles plates de
couverture. Comme elles, ils se
posent à recouvrement en écailles
et s’accrochent sur des liteaux en
bois. Les produits à double
Bardages en PVC
accrochage sont plus élaborés et
Il existe également des lames de
assurent un meilleur maintien. Ils
bardage en PVC. Moulées ou
viennent s’emboîter sur des
extrudées, ces lames présentent
profilés métalliques ou en bois.
une faible épaisseur leur
permettant d’être plus légères que Comme pour les bardages en bois,
une lame d’air doit être assurée
les lames en bois. Conçues pour
sur la face arrière des bardeaux en
être fixées sur tasseaux comme
terre cuite.
les lames de bardage en bois
naturel, elles se présentent sous
45
1
4
2 3
56
Ardoises
Que choisir ?
Inspirée des recouvrements de
toiture, la technique des bardages
en ardoises fait appel à des
ardoises naturelles ou en fibresciment fixées par des crochets en
acier galvanisé ou de préférence
inoxydable sur un lattage en bois
assurant l’accrochage et la
ventilation. La pose des ardoises à
clous est également pratiquée,
mais elle rend les opérations de
remplacement beaucoup plus
délicate en cas de bris. Les
ardoises peuvent être posées
droites ou en diagonale.
Après avoir passé en revue les
différents types de vêtures
possibles pour une construction
en bois, il apparaît difficile de
départager les matériaux. Tel n’est
d’ailleurs pas notre objectif.
Chacun doit choisir en fonction de
ses préférences, en prenant en
considération les différents
critères esthétiques, techniques,
urbanistiques, pratiques ou
économiques.
Certaines évidences peuvent
apparaître néanmoins : dans une
construction à la sensibilité très
verte comme une maison avec
remplissage en paille, le crépi à la
chaux ou le bardage en bois
1 & 2. Cette maison totalement
futuriste est
presqu’entièrement recouverte
d’un parement en ardoises. Il ne
s’agit pas ici d’ardoises
naturelles, mais d’éléments en
fibro-ciment de nouvelle
génération, sans amiante.
Gamme «Alterna» de Eternit
3.
Volumes et forme
contemporains, nombreuses
baies vitrées, parement mixte
(briques et bardage en bois) :
cette maison est un bel exemple
de la modernité que peut adopter
46
une maison à ossature bois.
Réalisation : Sibomat
4.
La partie principale de cette
maison en bois est habillée
d’un revêtement particulier. Il
s’agit de panneaux fabriqués à
base de résines
thermodurcissables renforcées de
manière homogène par des fibres
de bois ou cellulosiques. Le
nombre élevé de couleurs et de
textures disponibles offre des
possibilités de design quasi
illimitées pour les architectes.
Gamme «Meteon» de Trespa
naturel seront privilégiés en raison
de leur valeur environnementale.
On imagine difficilement en effet
un bardage en PVC dans ce type
de construction, pour une raison
essentiellement philosophique.
D’une manière générale, les
produits à base de bois
conviennent bien à une maison en
bois, par simple analogie. Mais
beaucoup d’autres matériaux se
combinent parfaitement avec le
bois en raison de leur origine
naturelle : c’est le cas des
moellons en pierre ou de l’ardoise
naturelle, de certains enduits
hydrauliques et même de la
brique ou de la terre cuite.
3
1
2
4
5
6
5 & 6. Ce matériau de façade
novateur associe en un
même produit les fonctions
d’isolation et de parement. Il
s’agit en effet d’un panneau en
polyuréthane (mousse rigide)
sur lequel sont préassemblées
des briquettes de parement en
terre cuite naturelle.
Gamme «Thermoreal®-Gebrik®»
de Terreal
47

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