Lire la suite - Tondeur Editions
Transcription
Lire la suite - Tondeur Editions
TECHNIQUE Les revêtements Dans une maison en bois, quelle que soit la technique de construction utilisée, la structure proprement dite n’est pas nécessairement visible de l’extérieur. A l’exception de certaines maisons en bois massif empilé, les parois externes, directement exposées aux intempéries, sont généralement recouvertes d’un revêtement extérieur. Le choix de ce type de revêtement n’est pas toujours libre. Certaines prescriptions urbanistiques imposent parfois un parement de façade bien déterminé. Quand ce n’est pas le cas, le candidat bâtisseur se trouve confronté à un choix de façades très vaste. On considère souvent abusivement que la toiture est la partie du bâtiment la plus sollicitée par les intempéries. C’est oublier un peu vite que certaines façades sont aussi soumises à des contraintes sévères, plus ou moins fortement selon leur orientation, notamment sous l’action des vents et des précipitations mais aussi du rayonnement solaire. C’est pourquoi elles doivent répondre à de nombreuses exigences. Une construction à ossature bois par exemple ne peut se suffire à ellemême de ce point de vue. Pour que la façade constitue un rempart efficace contre les agressions atmosphériques, elle doit être revêtue d’un parement protecteur appelé également "vêture". La première solution qui vient à l’esprit pour une maison en bois est naturellement celle d’un bardage en bois. Cette solution répond à une certaine évidence, à une recherche légitime d’homogénéité. Elle est pourtant loin d’être la plus courante. De 36 nombreuses régions, communes ou municipalités imposent en effet des contraintes en matière d’urbanisme et spécialement en ce qui concerne le revêtement des façades. Le bardage en bois n’est pas toujours accepté. Briques ou enduits sont souvent même imposés. Mais en dehors de ces contraintes, les maisons en bois s’accommodent d’une très grande variété de revêtements de façade, qui s’étale du parement en bois au parement maçonné en passant par extérieurs Baignée dans un écrin de verdure, cette charmante maison de style scandinave est une construction réalisée en sapin rouge du Nord massif. Ses murs sont recouverts d’un bardage bois peint en rouge, à la manière des fermes typiques de Scandinavie. Réalisation : Mi Casa Architecte : Vincent van Duysen 37 les solutions les plus diverses. Un petit tour d’horizon s’impose dès lors. Bardage en lames de bois massif Les bardages en lames de bois sont constitués par des planches en bois massif, brutes ou rabotées, peintes ou naturelles, ou en bois lamellé-collé. Ces lames sont généralement fixées par clouage sur une ossature secondaire (tasseaux ou liteaux) qui assure également la ventilation. Ce type de revêtement est une solution qui offre une bonne compatibilité à la fois esthétique et technique avec les structures en bois. Même si de nombreux bois de feuillus indigènes et exotiques sont adaptés à cet usage, on constate dans la pratique que quelques essences de bois seulement sont réellement utilisées, généralement des conifères, plus disponibles et moins chers que la plupart des feuillus. Les plus utilisés sont le Cèdre rouge (Western Red Cedar) originaire d’Amérique du Nord ainsi que plusieurs variétés d’origine européenne ou introduites comme l’Epicéa (espèce résineuse majoritaire chez nous), le Mélèze (principale espèce des Alpes), le Pin d’Oregon ou le Pin Douglas ou encore le Pin (maritime, du nord ou sylvestre). Par delà les critères subjectifs tels que la couleur, l’aspect général ou le prix, le caractère majeur à prendre en considération pour le 1 & 2. Les lames qui composent le bardage de cette maison à ossature bois sont en mélèze, une essence alpine traditionnellement utilisée pour cet usage, car c’est la plus durable parmi tous les résineux d’Europe. Certaines fenêtres sont équipées de volets en bois lasuré. Conception : Tectoniques sarl 3. L’un des avantages des façades en bois réside dans la possibilité de les peindre dans toutes les teintes souhaitées. Le bardage en bois de cette maison adopte ainsi une belle couleur qui se fond harmonieusement dans le cadre arboré environnant. Réalisation : IBC 4. Construite à base de madriers massifs empilés, ce type de maison en bois est dépourvu de revêtement extérieur. C’est le madrier luimême qui fait office de façade. Fabriqué en pin sylvestre, il est ici peint en blanc. Réalisation : Honka 38 1 2 4 3 choix d’une essence en revêtement de façade est la durabilité, c’est-à-dire la résistance naturelle du bois aux conditions atmosphériques, aux attaques d’insectes ou de champignons. Certaines essences, à condition d’être choisies sans aubier, sont naturellement durables (Douglas, Mélèze, Red Cedar…). D’autres en revanche (Epicéa, Sapin, Pin sylvestre ou du nord…) ne possèdent pas des qualités naturelles de résistance suffisantes, ils doivent subir au préalable un traitement de préservation en profondeur, généralement par autoclave, par imprégnation ou par traitement thermique à très haute température. D’autre part, l’aspect géographique entre aussi en ligne de compte dans le choix d’une essence. Ainsi par exemple l’Epicéa très courant en Belgique ou dans les Vosges y sera privilégié tandis que le Mélèze ou le Pin maritime seront plus couramment employés respectivement dans les Alpes et dans les Landes. Tout bardage doit être ventilé tandis que son profil et son mode de fixation doivent permettre un bon écoulement de l’eau et empêcher toute infiltration. Les lames peuvent être posées horizontalement, verticalement ou en diagonale. La pose horizontale est la technique la plus ancienne et la plus courante, dite "à l’américaine". Ce choix confère à la construction un caractère rustique en évoquant les chalets en bois empilés. En agrandissant la façade, la pose horizontale permet aussi d’élargir visuellement la maison. La pose verticale dite "à la scandinave" fait référence à l’origine du matériau : la forêt. Elle met en évidence l’élancement d’une paroi et semble lui conférer plus de hauteur. Quant à la pose diagonale, elle est plus rare et offre un caractère plus ludique, plus dynamique en créant un effet déstabilisateur qui valorise un volume par rapport à un autre. L’entretien d’un bardage est une problématique sensible car si nul ne tarit d’éloge sur les qualités du matériau bois en structure et en intérieur, il faut bien reconnaître que sa présence en revêtement extérieur suscite couramment des réactions contrastées. Le changement de teinte progressif du bardage est souvent la source de ce débat. Et pourtant, cette évolution de couleur n’est pas une fatalité et elle n’est pas non plus le signe d’une dénaturation du bois. Tous les matériaux doivent faire face aux affres du temps et de ce point de vue, le bois n’est pas le plus mal loti car il présente des atouts. En l’absence de protection, l’action conjuguée du soleil, de la pluie et du gel vont conduire à un vieillissement naturel qui est limité à la superficie du bois. Son constituant principal, la lignine, va être modifié sous l’action du rayonnement ultraviolet, phénomène accentué par la présence d’eau. L’effet est largement visible car le bois perd 39 progressivement sa couleur d’origine pour revêtir une teinte plus grise. Mais ce phénomène de grisaillement du bois n’est pas inéluctable car il existe de nombreux produits de finition aptes à conserver au bois sa teinte originelle. Mais si ce travail d’entretien peut paraître éprouvant, rien ne vous empêche de laisser le bardage au naturel et de le laisser traverser le temps sans intervention, et dès lors évoluer lentement mais avec un certain charme du brun vers le gris argenté et le gris sombre. Bardage en panneaux contreplaqués ou stratifiés La technique n’est pas très différente de la précédente si ce n’est que les lames de bois sont remplacées par des panneaux dérivés du bois. Ces panneaux 1 & 2. Dans cette construction en panneaux de bois massif, les murs sont habillés d’un recouvrement extérieur de type mixte. Un bardage en pierre mince y est en effet associé à un bardage en bois qui alterne les lames verticales et horizontales. Réalisation : HMS Bausystem sont constitués généralement par des éléments minces assemblés en plaques. Il en existe de nombreuses variantes. Les produits les plus courants sont les panneaux multiplis ou contreplaqués constitués de 5 plis au minimum et possédant une épaisseur d’au moins 10 mm. L’utilisation de panneaux confère à la façade un look plus moderne et apporte une grande liberté de composition. Les bardages en panneaux peuvent en outre être peints, comme les lames, et ils sont fixés par vissage ou clouage sur une ossature secondaire 1 2 3 4 5 (tasseaux) dans les mêmes conditions que les lames à bardage bois. Bien entendu, ces panneaux doivent être choisis spécialement dans une classe répondant aux normes en matière de pose extérieure et doivent donc être protégés en façade mais aussi sur chants par une finition ou par un revêtement assurant leur protection face aux intempéries. Bardeaux en bois Les bardeaux sont des planches de bois de petites tailles (6 à 30 cm de largeur et 20 à 60 cm de longueur), généralement de forme rectangulaire, utilisés comme matériau de couverture à la place des lames. L’extrémité exposée du bardeau est généralement droite, mais elle peut être arrondie, en diamant ou octogonale en fonction du décor recherché. Les bardeaux sont le plus souvent fabriqués en bois de Mélèze, de Douglas, de Western Red Cedar ou de Châtaignier, parfois de Chêne ou d’Epicéa. Egalement appelés “tavaillons”, ils se divisent en deux types : les bardeaux fendus ou “shakes” et les bardeaux sciés ou “shingles”. Les bardeaux sciés industriellement sont plus économiques, mais en sectionnant les fibres lors du sciage, on augmente la porosité du matériau. En revanche, les bardeaux fendus présentent une épaisseur et un état de surface souvent irrégulier car la fente du bois est liée aux fibres, mais ce sont des produits à fibres continues, plus imperméables et donc plus résistants que les bardeaux sciés. Ils possèdent ainsi une grande longévité dans le temps. Comme les autres types de bardages (lames et panneaux), les bardeaux sont cloués sur une 3. Une maison à ossature bois peut adopter les formes les plus diverses, mais aussi une grande diversité de revêtements, parfois même combinés. Dans cette réalisation, le bardage bois en partie supérieure est associé à des murs de doublage maçonné en partie inférieure. Deux modèles de briques différentes sont même utilisés. Réalisation : Dewaele 40 ossature secondaire constitués de tasseaux croisés qui assurent la ventilation entre la paroi de la structure et le bardage. Comme les lames, ce type de revêtement constitue une solution présentant une très bonne compatibilité avec les techniques de construction en bois, mais leur mise en œuvre est plus lente, plus complexe et exige davantage de rigueur et de savoirfaire que les lames de bardage. En revanche, leur petite taille leur offre la faculté de s’adapter à des volumes ou des surfaces très complexes tandis que la richesse de leurs combinaisons et de leurs textures (différentes teintes selon les essences choisies) permettent une grande variété d’expressions architecturales. Bardage en bois reconstitué ou composite 4 & 5. L’aspect traditionnel de cette maison cache en réalité une structure en bois. Les briques anciennes qui recouvrent entièrement les murs ne sont que des éléments de parement sur une ossature en bois. Ce type de recouvrement répond parfois à une obligation urbanistique. Réalisation : ARKANA 41 Certaines lames ou panneaux de bardage sont fabriqués à partir de matériaux composites à base de bois. Ils sont généralement fabriqués au moyen de particules ou fibres de bois collées à chaud ou à froid (bois reconstitué) ou polymérisées sous l’action conjuguée de la forte pression et de la haute température et mélangées en proportions variables selon les produits avec des adjuvants constitués le plus souvent de résines synthétiques et de cires (bois composite). Après avoir été profilées, les lames en bois composite reçoivent en usine plusieurs couches de peinture acrylique souvent cuite au four. Ces lames en bois reconstitué ou composite sont posées comme 1. Tout en conservant une allure moderne par ses volumes et ses grandes baies vitrées, cette maison est constituée de murs en bois massif entièrement habillés de bardeaux en bois. Ce «mur d’écailles» lui confère un aspect tout à fait original. Réalisation : Mi Casa Architecte : Johan Verbrugghe 2 & 4. Les maisons en bois s’harmonisent avec les revêtements les plus divers comme dans cette réalisation où les murs sont recouverts d’un enduit et la toiture couverte d’ardoises en bois. Chez Ecomat des bardages en bois massif, sur ossature secondaire (tasseaux). Ces produits, souvent recyclables et parfaitement adaptés au bardage des façades, constituent d’intéressantes alternatives au bois massif. Certains estiment même qu’ils permettent de limiter l’exploitation des forêts à condition qu’ils soient fabriqués au moyen de fibres résiduelles, issues des rebuts d’exploitation forestière. pierre. Les pierres minces sont fixées généralement par quatre pattes d’accrochage réglables en acier inoxydable qui sont introduites dans des rainures horizontales pratiquées dans la pierre. Les pierres minces peuvent aussi être clipsées sur des profils horizontaux adaptés. Mur de doublage maçonné La totalité ou une partie seulement d’une maison en bois (ossature ou massif ) peut être Revêtement en pierre mince Cette technique de vêture consiste à utiliser des parements en pierres naturelles de faible épaisseur (15 à 30 mm). On peut évidemment utiliser de véritables pierres de construction (voir doublage maçonné), mais le coût de la matière première et de la mise en œuvre est nettement plus élevé. C’est pourquoi certains fabricants proposent des pierres naturelles débitées en tranches minces. Pour limiter la fragilité aux chocs lorsque les pierres sont très minces, on fixe sur les liteaux ou tasseaux une surface de panneaux afin d’obtenir un support continu. On peut utiliser à cet effet des panneaux en fibres-ciment dont la texture favorise la fixation de la 42 revêtue de murs maçonnés (on parle alors de murs de doublage) au moyen de briques de parement mais aussi de pierres naturelles ou de pierres reconstituées fixées de manière traditionnelle au mortier. Le doublage en maçonnerie est d’une épaisseur minimum de 100 mm. Il est autoporteur, ce qui signifie qu’il ne joue aucun rôle mécanique dans l’ensemble de la construction et ne supporte que son propre poids. Il prend appui sur la dalle de fondation en béton, de la même manière que la structure en bois et doit donc être posé sur un relevé d’étanchéité recouvert d’un pare-pluie. Il est indispensable de prévoir une lame d’air d’au moins 10 mm en tout point entre le doublage et la paroi en bois. Le doublage maçonné doit être relié à la paroi par des pattes de scellement fixées sur la structure en bois massif ou le cas échéant sur l’ossature à travers le pare-pluie et le contreventement. Les maisons en bois revêtues de murs en briques sont très fréquentes chez nous, en particulier dans les zones d’habitat résidentielles où les prescriptions urbanistiques les imposent très souvent. Extérieurement, ces maisons ne ressemblent en rien à des constructions en bois, mais à l’intérieur, la chaleur et les sensations incomparables du bois sont bel et bien présentes. Crépis et enduits hydrauliques Les crépissages à base de liant hydraulique sont de natures diverses, selon la composition de l’enduit. Certaines sont très naturelles et prisées par les bâtisseurs écologistes comme la chaux, d’autres sont des mélanges industriels constitués de divers composants, généralement organiques ou minéraux. Quel que soit le mélange, le crépissage par enduit hydraulique est composés de deux ou plus généralement trois couches projetées sur une armature métallique, elle-même fixée dans les montants de l’ossature ou la structure en bois massif. Ce support métallique est constitué d’un treillis soudé ou d’un métal déployé. Une première couche grossière d’enduit, appelée gobetis, sert de couche d’accrochage. Elle a pour seule fonction d’enrober les fils métalliques et de rigidifier le support. La seconde couche, appliquée après un délai de séchage d’au moins 48 heures, assure essentiellement la fonction 3. La toiture de cette maison en bois massif est couverte de bardeaux ou tavaillons de bois (de Soveco). Ceux-ci sont disponibles en plusieurs dimensions et cinq essences : pin douglas, mélèze, cèdre, châtaignier ou acacia. Réalisation : Toiture IB SAS 4 1 2 3 5 & 6. Un bardage en bois naturel, en cèdre par exemple, ne doit pas forcément être peint ou subir un entretien spécial et régulier. Avec le temps, sa teinte brune va lentement grisailler, ce qui ne manque pas de charme. Réalisation : HMS Bausystem 5 7 6 7. Contrairement aux bardages traditionnels constitués de lames larges, ce type de bardage associe une succession de lames tronquées à la fois très fines et très longues. Cet assemblage a pour effet d’allonger visuellement les façades et leur confère aussi un design moderne et très dynamique. Chez Ecomat 43 1. La manière dont on applique les lames de bardage influence l’esthétique du bâtiment. Dans cet exemple, on a alterné un bardage horizontal avec un bardage vertical (en bois de pin) afin d’accentuer la dynamique de la façade. Gamme «Thermowood» chez Ecomat en fibro-ciment et dont la structure rappelle le bois de cèdre (existe en finition lisse ou nervurée). Gamme «Sidings Cedral» de Eternit 4. Une maison en bois ne ressemble pas toujours à une maison en bois ! Cette réalisation contemporaine en est un exemple éloquent. Son style s’apparente plus à une 2 & 3. Montée sur des soubassements en pierre naturelle, construction en béton, mais elle cette maison en bois est recouverte est pourtant fabriquée en ossature bois, dissimulée sous un d’un bardage. Mais les lames ne enduit de revêtement blanc. sont pas en bois. Il s’agit d’un bardage fabriqué principalement Réalisation : Dewaele d’étanchéité et la planéité de l’enduit. La couche de finition enfin, essentiellement décorative, imperméabilise l’ensemble. Les trois couches doivent avoir ensemble une épaisseur totale d’au moins 25 mm en tout point. S’il est projeté mécaniquement, l’enduit peut être réalisé en deux couches seulement. Il s’agit alors d’un enduit spécial prêt à l’emploi et qui est projeté à la lance au moyen d’une machine spéciale sous pression d’air comprimé. Ce type d’enduit est fréquemment utilisé pour les maisons à ossature bois en raison de sa grande facilité d’application. Les enduits hydrauliques appliqués sans lame d’air (entre l’enduit et la structure) nécessitent obligatoirement la présence d’un pare-pluie. Lorsque l’enduit est appliqué avec une lame d’air, celle-ci doit être en tout point égale à 10 mm. Les enduits hydrauliques peuvent être également appliqués sur des panneaux en fibres-ciment. Ces panneaux ne peuvent pas être utilisés comme contreventement d’une ossature-bois. Leur mise en œuvre nécessite l’interposition d’un pare-pluie sur les panneaux de parement extérieur ou de contreventement. Certains enduits organiques ou minéraux peuvent être posés directement sur isolant. L’isolant peut être de type PSE (Polystyrène expansé spécial) ou un panneau de fibres de bois. Il est collé ou fixé mécaniquement sur le panneau de parement ou de contreventement de la structure 44 en bois. Un enduit armé d’un treillis en fibre de verre est appliqué sur l’isolant tandis que l’enduit de finition est assuré par un revêtement minéral à base de résine silicatée ou un revêtement plastique épais de type acrylique. Panneaux bois-ciment Il s’agit de panneaux fabriqués sous pression à partir de particules de bois liées par des ciments. Plus précisément il s’agit de fibres de cellulose, de lin ou de chanvre mélangées avec du ciment et de la silice et dont la cohésion est assurée par pressage. Fortement compressés, de couleur gris-beige, ils présentent des surfaces lisses et dures. La minéralisation des particules de bois sous l’effet de la compression avec le ciment offre à ces panneaux un excellent comportement au feu, mais aussi à l’humidité, aux insectes et aux chocs. Ils sont généralement fabriqués à chants droits et peuvent être utilisés soit sous forme de lames préformées avec une finition appliquée en usine, soit sous forme de panneaux avec un revêtement plastique épais appliqué sur chantier comme pour le contreplaqué. Bardages métalliques Ce type de bardage est surtout utilisé pour la vêture de bâtiments industriels sous forme de plaques de grandes dimensions, mais on le trouve également sous forme de lames et il pourrait donc théoriquement être utilisé dans le revêtement de façade d’une maison individuelle, même si son aspect et sa finition n’entrent pas vraiment en symbiose avec une maison dont la structure est en bois. Ces lames métalliques sont fabriquées en acier revêtu d’une résine thermodurcissable et la palette des couleurs disponibles est vaste. des formes, dimensions, aspects et couleurs très divers et peuvent même offrir un décor qui imite le bois, mais la similitude s’arrête là. Leur principal atout réside dans leur coût très compétitif, mais il faut bien reconnaître que l’usage du PVC pour la vêture d’une maison en bois apparaît quelque peu incongru, même s’il n’est pas formellement proscrit. 5 & 6. Ce bardage est en réalité composé d’un mélange de bois et de pvc qui marie les qualités des deux matériaux. Ce concept de recouvrement, qui se travaille comme du bois, est fabriqué sous la forme de lames profilées qui s’assemblent grâce à des supports spécifiques. Gamme «Miks» de Rolvaplast Bardeaux en terre cuite Les bardeaux en terre cuite sont des produits à simple accrochage, voisins des tuiles plates de couverture. Comme elles, ils se posent à recouvrement en écailles et s’accrochent sur des liteaux en bois. Les produits à double Bardages en PVC accrochage sont plus élaborés et Il existe également des lames de assurent un meilleur maintien. Ils bardage en PVC. Moulées ou viennent s’emboîter sur des extrudées, ces lames présentent profilés métalliques ou en bois. une faible épaisseur leur permettant d’être plus légères que Comme pour les bardages en bois, une lame d’air doit être assurée les lames en bois. Conçues pour sur la face arrière des bardeaux en être fixées sur tasseaux comme terre cuite. les lames de bardage en bois naturel, elles se présentent sous 45 1 4 2 3 56 Ardoises Que choisir ? Inspirée des recouvrements de toiture, la technique des bardages en ardoises fait appel à des ardoises naturelles ou en fibresciment fixées par des crochets en acier galvanisé ou de préférence inoxydable sur un lattage en bois assurant l’accrochage et la ventilation. La pose des ardoises à clous est également pratiquée, mais elle rend les opérations de remplacement beaucoup plus délicate en cas de bris. Les ardoises peuvent être posées droites ou en diagonale. Après avoir passé en revue les différents types de vêtures possibles pour une construction en bois, il apparaît difficile de départager les matériaux. Tel n’est d’ailleurs pas notre objectif. Chacun doit choisir en fonction de ses préférences, en prenant en considération les différents critères esthétiques, techniques, urbanistiques, pratiques ou économiques. Certaines évidences peuvent apparaître néanmoins : dans une construction à la sensibilité très verte comme une maison avec remplissage en paille, le crépi à la chaux ou le bardage en bois 1 & 2. Cette maison totalement futuriste est presqu’entièrement recouverte d’un parement en ardoises. Il ne s’agit pas ici d’ardoises naturelles, mais d’éléments en fibro-ciment de nouvelle génération, sans amiante. Gamme «Alterna» de Eternit 3. Volumes et forme contemporains, nombreuses baies vitrées, parement mixte (briques et bardage en bois) : cette maison est un bel exemple de la modernité que peut adopter 46 une maison à ossature bois. Réalisation : Sibomat 4. La partie principale de cette maison en bois est habillée d’un revêtement particulier. Il s’agit de panneaux fabriqués à base de résines thermodurcissables renforcées de manière homogène par des fibres de bois ou cellulosiques. Le nombre élevé de couleurs et de textures disponibles offre des possibilités de design quasi illimitées pour les architectes. Gamme «Meteon» de Trespa naturel seront privilégiés en raison de leur valeur environnementale. On imagine difficilement en effet un bardage en PVC dans ce type de construction, pour une raison essentiellement philosophique. D’une manière générale, les produits à base de bois conviennent bien à une maison en bois, par simple analogie. Mais beaucoup d’autres matériaux se combinent parfaitement avec le bois en raison de leur origine naturelle : c’est le cas des moellons en pierre ou de l’ardoise naturelle, de certains enduits hydrauliques et même de la brique ou de la terre cuite. 3 1 2 4 5 6 5 & 6. Ce matériau de façade novateur associe en un même produit les fonctions d’isolation et de parement. Il s’agit en effet d’un panneau en polyuréthane (mousse rigide) sur lequel sont préassemblées des briquettes de parement en terre cuite naturelle. Gamme «Thermoreal®-Gebrik®» de Terreal 47