Réponse du berger à la bergère: Les revers d`une rupture consommée

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Réponse du berger à la bergère: Les revers d`une rupture consommée
Réponse du berger à la bergère: Les revers d’une rupture consommée
Écrit par Marcel Ntsourou
Lundi, 04 Novembre 2013 11:38 - Mis à jour Lundi, 04 Novembre 2013 12:11
« Ceux qui encensent et placent Sassou au-dessus des hommes doivent savoir que ce n’est
qu’un mortel avec toute sa vulnérabilité de mortel. Il n’est ni Dieu, ni son ange, il n’a rien
d’extraordinaire, ce n’est qu’un homme ordinaire », tempête Ntsourou
Non Monsieur, votre titre « Qui sauvera le soldat Ntsourou »(cliquez pour lire l'article) est tout
ce qu’il faut en ce moment tragique que traverse la Nation et le peuple congolais. Si le mot est
pris dans son véritable sens, je suis vraiment un soldat et un soldat solitaire en lutte contre la
pure espèce que la nature n’ait jamais créée en ce début de siècle et contre un système
arbitraire et inique que cette espèce a pu tisser dans notre cher pays presque deux décennies
durant.
Oui, vous dites vrai, il est pénible de m’accommoder du galon de colonel pour la simple raison
qu’en lieu et place des valeurs intrinsèques des individus méritant ces palmes d’honneur (le
grade de général), cette espèce a préféré faire le choix du clientélisme tribal au sein des siens
et d’une absence des valeurs militaires dans les contrées des autres si ce n’est une absence
totale de choix, créant ainsi un déséquilibre tant qualitatif que quantitatif dans ce genre
d’exercice, comme il n’a jamais été le cas dans ce pays.
Vous ne le savez peut-être pas et je vais vous le dire : la frustration dans ce domaine au
niveau des cadres formés dans de grandes écoles et qui très souvent ont été meilleurs que les
siens, est à son comble du nord au sud, à l’exception du département de la Cuvette qu’il veut
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Écrit par Marcel Ntsourou
Lundi, 04 Novembre 2013 11:38 - Mis à jour Lundi, 04 Novembre 2013 12:11
présenter par ses choix tribaux comme le centre de l’intelligence militaire au Congo, il n’en est
rien ! C’est en cela qu’il m’est pénible de m’accommoder les galons de colonel. L’histoire a
donné à l’armée congolaise l’occasion d’élever les meilleurs de ses fils et cadres. Mais, peu de
ceux-là ont été promus. La majorité de ceux qui ont été mis à l’évidence préféraient sillonner
les rues et fréquenter les buvettes de Brazzaville lorsque ceux qui sont marginalisés
aujourd’hui répondaient présent à des tâches dans des conditions extrêmement complexes.
Devant une telle ingratitude dont d’ailleurs il est coutumier, il n’est pas sérieux de parler
d’ironie. Le sort d’un homme accusé à tort et cela de manière expresse d’un crime aussi odieux
que l’incendie de l’ECCRAMU et dont monsieur Yoka exige la condamnation à mort par le
truchement de monsieur Devilert, heureusement avocat étranger devenu soudain fou, relève
du dramatique. Et, il n’est pas ici question de dédramatiser. L’ironie dans ces conditions relève
du sadisme. La salubrité publique à laquelle vous faites allusion devrait commencer par un
appel à débarrasser le Congo de la vermine que représentent tous ceux qui ont instruit contre
les intérêts du peuple congolais, cette affaire macabre. La salubrité publique devrait
commencer par lancer un appel pour le départ sans condition ni négociation de l’instigateur de
ce complot.
Car, si complot il y a eu, c’est celui qui a consisté en une conspiration à ne pas dire la vérité
au peuple congolais. La véritable conspiration est celle-là. C’est pour cela que je vous dis que
devant un geste si grave, relevant de la haute trahison vis-à-vis du peuple et même du parjure
tant il est établit qu’il a été sciemment décidé d’induire le peuple congolais en erreur en
embarquant des officiers, des ministres, des magistrats de toutes les juridictions dans une
affaire si honteuse : la personne qui se sent seule aujourd’hui c’est le président Sassou. Car,
tout le monde qu’il a entraîné dans cette conspiration en parle et me parle aujourd’hui. Le
président Sassou m’a toujours dit qu’il connaît les cadres congolais.
Je pense que fort de cette connaissance il ne peut être surpris qu’après l’échec d’un complot,
ces cadres qui n’assument jamais, parlent. Et il ressort de leurs propos que c’est lui qui a été à
la base de tout et bien évidemment toutes les ficelles de ce complot contre les intérêts du
peuple congolais remontent directement à lui et à lui seul comme instigateur et commanditaire
principal.
Le président Sassou le sait maintenant que pour ce qu’il m’a fait, il payera le prix le plus lourd
et que ses tentatives d’instrumentaliser la force publique, l’administration et la justice ne sont
plus que le chant d’un cygne mourant. Le peuple congolais, la force publique congolaise, le
corps administratif et le corps des magistrats sont scandalisés par tant de bassesse et
d’ignominie et le repousse comme la pire des gangrènes. Oui, le 4 mars 2012 ne s’est pas
achevé comme il a voulu l’exploiter. Oui, la tentative maladroite de se servir de mon
anniversaire comme un tremplin pour rebondir et renaître comme un phénix devant le peuple
congolais avec l’image de celui qui a vaincu la catastrophe, a empêché la conspiration, a
découvert les « coupables » d’un incendie criminel, a lamentablement échoué face aux
arguments massues exposés par le colonel Ntsourou devant le peuple congolais et qui l’on
convaincu de la manigance programmée et mise en œuvre par Denis Sassou-N’guesso.
Le procès qu’il a voulu de tous ses vœux, malgré une bataille de procédure sans merci qui a
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duré, oh ! du jamais vu au Congo, près de 17 mois et suite auquel il est arrivé à son but en
marchant sur toutes les règles du droit instituées par le code de procédure pénale au Congo et
en recourant, avec monsieur Lenga, à la tricherie la plus vile qu’est connue jusqu’alors la
justice congolaise, a été un véritable échec pour lui malgré les injonctions de Yoka Emmanuel
et la corruption des jurys. Un échec qu’il peine à digérer jusqu’aujourd’hui et qu’il a voulu tout
rectifier en recourant à des manœuvres administratives honteuses, puériles, non
réglementaires, non statutaires et illégales contre ma personne. Il apparaît de toute évidence
que les âmes des morts du 4 mars 2012 le poursuivent pour sa responsabilité dans cette
tragédie et que la tentative éhontée et irresponsable de la transférer à des gens innocents, le
consumera jusqu’à la fin de son règne et les véritables tribunaux qui seront installés après son
départ feront la part de vérité.
Ainsi, l’histoire condamnera ou acquittera les uns et les autres. En voulant brûler Ntsourou sur
l’échafaud de ses propres erreurs, il a aujourd’hui le retour des flammes. Acquitté par le
procureur général, libéré par la cour criminelle, Ntsourou apparait aujourd’hui devant lui
comme un monstre qui a déjoué toutes ses manigances. Le président Sassou sait qu’il ne peut
plus rien contre lui. Il sait que le prochain coup appartient à Ntsourou et il lui sera fatal. Alors, il
panique et dans cette panique, envisage maladroitement toutes les options. Toutes lui
semblent bonnes mais lui paraissent en même temps des pièges. Alors il gesticule par des
petites manœuvres d’intimidation, brandissant tantôt la répression par la force publique qu’il
emploie désormais comme un instrument personnel en violation de la Constitution ; tantôt il
menace ma carrière que je dois à d’autres personnes, Milongo et Lissouba, et à laquelle il n’a
rien ajouté 16 ans durant. Mais tout ceci n’est que le fruit d’actions désordonnées d’un homme
désemparé qui a trahi sa fonction, la nation congolaise et le peuple. Et qui, dans un parjure
inédit, a refusé la vérité au peuple congolais.
Bien sûr qu’en ce qui me concerne, sorti indemne de ce piège mortel, totalement blanchi par le
procureur général qui exerce les poursuites au nom du peuple congolais, libéré par la cour
criminelle qui rend la justice au nom du peuple congolais, fort de ces atouts, je suis en position
de démontrer au peuple congolais la forfaiture d’un homme qui a voulu utiliser le drame qu’il a
lui-même généré pour organiser sa propagande personnelle et se hisser sur les cadavres de
ses victimes (nous autres), se présentant comme le défenseur absolu de la nation, de ses
valeurs et pour certainement exiger à travers cette action symbolique la poursuite de son «
œuvre salutaire » au-delà de 2016 ! Quelque soit le choix que monsieur Sassou fera
concernant 2016 pour échapper à ce qui lui reste de son destin, il est conscient qu’il court vers
un échec retentissant. L’affaire du 4 mars s’est amorcée comme celle de sa fin. Dans tous les
cas, le colonel Ntsourou ripostera à n’importe qu’elle action qu’il envisagera. Avec peu de
moyens, mais avec une terrible efficacité.
Monsieur, votre délire sur mes réseaux dormants, sur mes partisans et amis, sur la
communauté internationale induite en erreur, relève du traumatisme d’une âme hantée par la
responsabilité d’un drame et la volonté de l’étouffer. Votre esprit malade voit des
commanditaires cachés, voit la tribu téké fidèle à la république et à ses institutions, interprète
l’esprit du Kwembali, vous la voyez reprouver la théorie de la ristourne tribale au pouvoir. Vous
voyez des alliances tribalo-militaro-politiques qui ne sont pas constituées et leur connexité que
vous connaissez.
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Dans votre fièvre mentale, vous voyez un peuple imaginaire (peut-être le peuple mbochi) qui
les dénonce et vous parlez de deux guerres civiles de triste mémoire, probablement celles de
1997 et 1998, en oubliant que l’instigateur principal des deux, c’est le président Sassou. Vous
parlez d’un nouveau procès qui aura lieu dans l’affaire du 4 mars. J’ose croire que ce sera
avec une cour suprême débarrassée du trio infâme : Lenga, Bouka et Akiera qui ont perverti la
justice congolaise au sommet. Avec une cour criminelle composée de magistrats non
instrumentalisés et des jurys auxquels il ne sera pas donné des millions pour mal lire le droit et
qu’à cette occasion, Yoka ne sera plus ministre de la justice pour commenter dans les medias
les réquisitions du procureur général près la cour d’Appel. Que Ndengue, Obara, Obouandé et
Kouni seront en ce moment là en prison pour tortures. Une véritable commission sera mise en
place et ne sera pas dirigée par Sassou. Des personnalités et institutions garantissant la
transparence seront mises en place. Oko Ngakala ne sera plus procureur de la république ou
juge d’instruction. Itsa ne sera plus président de la chambre d’accusation. Que les nouveaux
cadres seront installés par une commission indépendante du président Sassou. Et alors, nous
saurons réellement ce qui s’est passé le 4 mars 2012. Ce n’est que dans ces conditions de
transparence totale, avec des cadres d’autres ethnies à des postes clés de responsabilité,
qu’un pareil procès pourra être tenu, et ce, après une instruction raisonnable du dossier.
Votre esprit enflammé se contredit dans ses propos. Tantôt vous dites que mes amis
n’existent pas, tantôt vous dites qu’ils ont peur d’aller jusqu’au bout du complot (donc ils
existent), parfois vous dites que je suis seul et craignez quand même d’approcher mon bunker
tenu par un seul homme ! Ensuite, vous parlez de l’opinion internationale et vous arrivez
jusqu’à parler de la justification contre le droit de réserve, le droit à la parole d’auto-défense
pour un officier mis à la disposition de la justice pour s’expliquer. Est-ce vrai ou faux ? Vous
entourez le 4 mars 2012 d’une nébuleuse de complot. Mais qu’en a-t-il été réellement après 17
mois de procédure et 1 mois d’audience complètement transparente ? Quel seul argument
prouvant ce que vous dites a été apporté par les avocats de l’Etat, le ministère public sous les
ordres du brillant Moukala Moukoko ? Rien ! Il a été reconnu, et ce, même par les avocats de
l’Etat, qu’il n’y a aucune preuve. Alors d’où viendra tout ce qui est caché après tant de temps et
pourquoi cela n’a-t-il pas été présenté lors du procès ? Aussi, pourquoi ceux qui, soi-disant,
détiennent la vérité de cette affaire ont-ils refusé de se présenter à ce procès, Ndengue,
Obara, Obouandé et Kouni, alors qu’ils avaient été cités par les avocats de la défense ? Tout
ceci n’est que du vent ! Ceux qui ont présenté au peuple congolais de la poudre à la place des
billets de banque, ceux qui n’ont jamais présenté aucune arme, ceux qui ont présenté les
documents du commandement des écoles des FAC à la place des documents du complot,
pourront-ils présenter autre chose ? Alors de quel complot parlez-vous dont la trame est si
évidente ? Alors que ceux que vous vouliez présenter comme les complices de ce complot ont
tous été acquittés par votre propre justice. Dès lors, le véritable complot est celui qui a été
fabriqué par Sassou contre le colonel Ntsourou et qui apparaît aujourd’hui de toute évidence
au regard de toutes les manigances qu’il organise dans l’ombre pour essayer de le faire
aboutir malgré son échec patent. Les morts que le Congo pleure aujourd’hui sont des morts
provoqués par le président Sassou !
Oui ne répondez pas à une vérité toute transparente ! Ne répondez pas aux manigances d’un
monarque se croyant au-dessus de l’homme mortel et qui, idéalisant sa personne, se croit
doter par Dieu de capacités extraordinaires au point d’oublier que comme le plus simple des
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mortels, il a des tares de complexe, jalousie et haine jusqu’à en user contre celui qui ne se
soumet pas à sa soi-disant grandeur. Ceux qui encensent et placent le président Sassou
au-dessus des hommes doivent savoir que ce n’est qu’un mortel avec toute sa vulnérabilité de
mortel. Il n’est ni Dieu, ni son ange. Il n’a rien d’extraordinaire, ce n’est qu’un homme ordinaire.
Les Dieux sont aux cieux et sur terre, il n’y a que des mortels. Oui ne répondez pas ! Le
premier des congolais à qui l’on attribue la grandeur, la noblesse et le poids de sa charge et
plus à plaindre qu’à encenser. Sinon, comment peut-on parler de grandeur lorsqu’on confie à
un subordonné des faux billets pour mener une enquête dont on a les résultats ; lorsqu’on a
reçu ce collaborateur dans son salon en pleine nuit et que l’on a critiqué avec délectation
l’auteur de la contrefaçon, puis ensuite, quand ces faux billets posent problème, on a pas
l’honnêteté de demander à la commission d’enquête de laisser tomber cette affaire, mais que
pire, dans l’ombre, comme le plus vulgaire des intrigants, on ordonne à ladite commission de la
mettre à la charge du subordonné ? Quelle grandeur y a-t-il dans un tel homme ?
La noblesse consiste quant à elle à respecter et faire respecter son honneur au point même
d’aller en duel pour la garantir. Quelle noblesse y a-t-il à tisser des complots contres ses
collaborateurs ? A torturer des jeunes gens pour leur faire avouer des mensonges ? A exiger à
des magistrats, même les plus hauts, à recourir à la forfaiture ? Comment peut-on descendre
si bas et parler de noblesse ? Non monsieur, votre poésie lyrique est certainement bonne à lire
mais difficile à digérer pour nous qui avons vécu les actions sombres et perfides d’un
monarque vieillissant et en perte de vitesse. Laissez le peuple congolais tranquille lui qui subit
tous les jours la trahison d’un homme qui accumule à l’étranger des milliers de milliards et qui,
lorsqu’il est assailli par la justice étrangère, au lieu de se taire, distribue de l’argent au peuple
pour applaudir ses forfaits. Laissez le peuple tranquille lui à qui on a toujours refusé la vérité
lorsqu’il y a des crimes de masse dans ce pays, crimes qu’on met toujours sur le dos des
innocents. Ne parlez pas de paix au peuple, un slogan qui, en réalité, est une terreur pour
l’empêcher de faire toutes sortes de revendications.
La paix n’est pas l’œuvre de Sassou. Mais, celle des centaines de congolais qui, pendant des
années, jour pour jour, ont travaillé pour qu’elle s’accomplisse. Ne parlez pas de progrès au
peuple, les écoles sont sans table-bancs, sans maîtres ni professeurs partout au Congo. Les
hôpitaux sans médicaments et sans médecins sont le pire exemple de la régression de la
nation, au-delà des projets éminemment couteux et dont la duré de vie n’excède pas 3 ou 5
ans. Les routes maintes fois faites et refaites sont l’exemple patent. Ne lui parlez pas d’unité de
la nation, car, elle n’est que de façade. Des congolais appartenant à une seule région se
vautrent dans l’opulence et d’autres se morfondent dans la frustration. Non ! Il ne sert à rien de
me répondre parce que je suis un congolais qui a vécu de près toutes ces injustices. En me
demandant si je suis à la hauteur des défis que l’histoire complexe du monde pose aux
congolais et au Congo pour viser le sommet, je dis : de quoi ne serais-je pas capable lorsque
les plus incapables des hommes ont été hissés au sommet de l’Etat ? Pour mener à terme le
processus de modernisation d’un Etat, faut-il des hommes du passé ? Sachez que ceux qui
vivent sous le clair de lune ont toujours ignoré que la lumière du soleil existe. Dégagez la lune
et son obscurité (Sassou) et vous verrez apparaître le soleil et la lumière du jour (Ntsourou). Si
vous, vous voulez que le Congo reste dans la pénombre, moi je veux que le soleil
resplendisse au-dessus de cette nation tant aimée.
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Non ne me répondez pas monsieur le ministre de la justice car vous n’êtes pas capable de me
répondre. Dans cette affaire du 4 mars, vous avez simplement été odieux. Cette procédure est
illégale. Non ne me répondez pas, messieurs Lenga, Akiera et Bouka car vous avez Sali à tout
jamais le renom de la justice congolaise. Le premier en inventant des textes qui n’ont jamais
existé. Le second, juge rapporteur, en déformant le contenu de l’article 558. Le troisième,
procureur général, en sillonnant le palais de justice avec de l’argent à proposer aux magistrats
pour corrompre leur intime conviction et obtenir ma condamnation. Non ! Ne me répondez pas
messieurs Obara, Obouandé, vous qui avez enfreint les articles de la Constitution en torturant
des jeunes gens et qui devrez absolument être jugés pour cela. Non ! Ne me répondez pas
messieurs Essamy Ngatsé et Oko Ngakala, magistrats instrumentalisés, à la solde de la tribu
et qui, avez avec un zèle rare dans l’accomplissement de ce qui est illégal, ordonné des
perquisitions le 2 mars à un domicile pour le premier et pour le second, créer des infractions à
partir de Pointe-Noire. Vous n’avez rien à me répondre tant votre trahison de votre serment est
sans égal.
Quant à Ndengue que vous encensez particulièrement et qui est en réalité le commanditaire
de votre article. Sachez que le niveau de connaissances que vous lui reconnaissez et les
qualités combien brillantes que vous lui attribuez feraient torde de rire le plus simple des
policiers ou des militaires. Vous lui attribuez une qualité de stratège, stratège de quoi ? Depuis
octobre 1997, j’ai personnellement été aux postes que j’occupais, témoin des tribulations d’un
officier caricatural, porté plus vers le désordre et le crime que vers la sérénité et la loi. Vous
dites que son nom et sa présence rassurent. Mais ils ne rassurent point les milliers de parents
de ceux qu’il a assassinés ou fait assassiner en prétendant remettre de l’ordre. Je ne me le
suis jamais caché et je le lui aie toujours dis, et il le sait. En ce qui me concerne, je n’ai jamais
eu à parler de moi, si vous ne me connaissez pas, interrogez les militaires congolais, ils vous
diront ce que je suis. Quant aux bonnes œuvres accomplies par cet individu, je n’en veux pour
exemple que les tortures infligées aux jeunes gens injustement appréhendés dans la
procédure du 4 mars. Un officier qui se dit général du peuple et qui recourt allègrement à ce
que la Constitution de la république du Congo (la loi suprême) a prohibé, ne mérite aucune
considération, surtout, lorsqu’il s’agit de crimes contre l’humanité. Et lorsque cet officier fuit de
venir s’expliquer devant la justice de son pays, ne fut-ce qu’en tant que témoin, au cours d’un
procès, dont vous exigez de tous vos vœux la reprise, cet officier, vous en conviendrez, n’a
rien de grand.
Vous demandez que je vienne répondre devant votre justice instrumentalisée, mais vous
comprenez que votre héro, lui-même, a refusé de s’y présenter, me donnant alors raison.
Alors, que voulez-vous en fin de compte. Non monsieur ! Cette parodie de justice n’en vaut pas
la peine. L’arbitraire dans ce pays a suffisamment connu des jours de gloire.
La constitution du Congo demande de s’y opposer. Elle a été votée par les hommes et
les femmes de ce pays qui, de ce fait, sont d’accord avec moi.
Devant cette réalité, je suis prêt à passer pour un martyr. Je laisse le choix des moyens à vous
et à vos commanditaires. Quelque soit le moyen par lequel vous voudrez faire triompher
l’illégalité et l’arbitraire, je m’y opposerai et c’est un devoir constitutionnel de tout citoyen.
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Je serais vainqueur au non de la légalité ou martyr de la légalité.
Marcel Ntsourou
{jcomments on}
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