Jeudi 22 mai - Inauguration du centre événementiel
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Jeudi 22 mai - Inauguration du centre événementiel
Discours d’inauguration du centre évènementiel Jeudi 22 mai 2014 19 heures 30 Mesdames et Messieurs, Je voudrais vous dire tout le plaisir qui est le mien d’être aujourd’hui parmi vous pour l’inauguration de ce Centre évènementiel que nous attendions tous avec impatience. Pour une ville, inaugurer un tel bâtiment est un acte majeur. Pour un Maire, c’est un privilège d’une rare importance. Surtout quand il intervient à la fin d’un long processus et que la qualité de la réalisation s’avère être à la hauteur de nos rêves. Vous pouvez en juger par vous mêmes. 1 C’est avec beaucoup de plaisir et une grande émotion que j’ai dévoilé cette plaque sous vos yeux. Je crois à la force des symboles, et ce lever de rideau en miniature annonce, j’en suis sûr, beaucoup d’autres grands évènements. Je veux donc remercier en premier lieu ceux qui, en m’élisant de nouveau, m’ont permis d’être devant vous aujourd’hui, au cœur de cette Cité des Loisirs qui me tient tant à cœur. Ce projet a accompagné ma vie à Courbevoie. Il a germé pendant ma seconde mandature, et il éclot définitivement aujourd’hui pour mon dernier mandat. A mon arrivée en 1995, le stade présentait des signes évidents de vieillissement. Il n’était plus adapté aux besoins d’une population en forte croissance et désireuse de pratiquer de nombreuses activités. Quant à l’espace Carpeaux, 2 il connaissait déjà un tel succès qu’on s’y trouvait à l’étroit. Le défi était de taille. Il fallait donner un nouvel élan à cette zone qui court du boulevard de Verdun à la rue de Colombes, en plein cœur de notre ville. Nous avons donc mis au point un concept original consistant à unir espaces sportif, évènementiel et culturel. C’est ainsi qu’a été conçu le programme global de Cité des Loisirs. L’idée était d’offrir, sur un même site, de très nombreuses activités culturelles et sportives. Ce projet a été scindé en deux programmes : la partie sportive, dite « Espace Jean-Pierre Rives » a été achevée en 2007 ; la partie évènementielle, nous la dévoilons aujourd’hui. 3 Elle vient compléter la partie culturelle déjà représentée par l’Espace Carpeaux. Il fallait donc une Cité. Le choix de ce mot n’est pas innocent. La cité, c’est ce qui rassemble, ce qui unit, à l’image de l’atrium dans lequel nous nous trouvons en ce moment : ouvert d’un côté sur la ville, tourné de l’autre sur le stade, il est pensé comme un trait d’union entre les publics, entre la palpitation de l’activité urbaine et la sérénité des grands espaces. Cette rencontre, nous l’avons imaginée, nous l’avons construite, et aujourd’hui elle s’opère grâce à vous. Nous voici réunis pour l’inaugurer, et je suis heureux de la présence parmi nous de tant d'amis qui nous ont soutenus et encouragés à toutes les étapes de ce grand projet. 4 Je vous demande la permission de les remercier : j’ai d’abord une pensée pour ceux des anciens membres de mon équipe municipale qui ont porté ce projet à ses débuts. Je veux souligner le courage politique des élus qui ont voté pour la réalisation de ce projet, ignorant l’abstentionnisme des sceptiques. L’ambition ne doit pas faire peur lorsqu’elle s’accompagne de la mesure : nous en avons la preuve aujourd’hui. Je veux en premier lieu remercier le Conseil Général, qui a participé au financement de ce Centre évènementiel mais aussi à celui du bâtiment Colombes, aux côtés du Conseil Régional, que je remercie aussi. Je veux également saluer le professionnalisme des services de la ville : Jacques Verbrugghe, le 5 Directeur des services, Gérald Chirouze, Directeur des services techniques de la ville, qui a piloté les équipes avec tout le professionnalisme que nous lui connaissons. Bruno Pelletier et Magali Pasquet, qui ont été les véritables chevilles ouvrières de ce projet, présents presque chaque jour sur le terrain. Je veux également remercier la Direction des Affaires juridiques, qui a fourni un travail très important. Je veux aussi féliciter l’ensemble des co-traitants, en particulier les entreprises GTM et BMC. Mais aussi bien sûr l’architecte, Jean Mas, dont le projet nous a immédiatement séduits. Donner envie aux gens de s’approprier un espace aussi grandiose, c’était là tout le défi. A vous voir ce soir, je crois qu’il est largement remporté. Je veux également remercier Emmanuel Schira, qui a la mission passionnante de diriger ce centre. Et je suis certain qu’il la mènera à bien, en 6 coordination avec Yves Jean, adjoint à la culture et au patrimoine culturel. Je veux enfin remercier tout le service des Affaires culturelles et l’ensemble des prestataires qui travaillent ensemble depuis deux longs mois pour organiser cette superbe soirée. Aujourd’hui, cette grande maison est celle de tous les courbevoisiens. Et cette soirée, je veux la placer sous le signe de l’ouverture. L’ouverture, c’est d’abord et très simplement, celle des portes de ce magnifique ensemble. Nous avons ce soir le privilège d’être les premiers à pénétrer dans le Centre évènementiel. Dans quelques instants, nous découvrirons les nombreux espaces que recèle cette infrastructure exceptionnelle : 7 L’ouverture, c’est aussi celle des possibles. La salle 1000 est prévue pour accueillir un millier de spectateurs, qui pourront assister à des shows de dimension nationale, comme celui de Florence Foresti prochainement. En cela, cette salle est complémentaire de l’Espace Carpeaux : grand spectacle ou scènes plus intimistes, le public pourra désormais choisir selon ses envies. Ouverture des choix. L’ouverture, c’est également la place faite aux entreprises. La grande particularité de la salle 1000, comme de la salle 300, c’est qu’elles permettront d’organiser, en plus des spectacles, des congrès d’entreprise, des conférences, des Assemblées Générales de grandes sociétés. C’est la partie « corporate » du projet. 8 Il était inconcevable qu’une ville qui compte sur son territoire un centre d’affaires de renommée mondiale comme la Défense ne dispose pas d’un espace pour le mettre en valeur, le faire connaître et prospérer. Voilà à mon sens une vitrine digne d’une ville telle que Courbevoie, fière de sa réussite économique et désireuse de s’affirmer comme un centre de réflexion, un centre d’influence et de décision économique. L’ouverture c’est aussi le partage. A l’heure où les petites entreprises souffrent de la crise, elles qui sont pourtant les plus créatrices d’emplois, il est de notre responsabilité à tous de les soutenir. Avec la mondialisation, la croissance passe par la conquête de parts de marché. Mais les petites et moyennes entreprises ne sont pas armées pour 9 lutter sur ce terrain. Pourtant, l’expérience montre que, lorsqu’elles sont accompagnées par de grands groupes, elles sont tout aussi compétitives que leurs concurrentes. Je veux que ce centre soit, à l’image du Club Seine Défense que nous avons créé, un espace de synergies, de rencontres entre petites et grandes entreprises. C’est la condition du retour de la croissance et de l’emploi, non seulement à l’échelle locale mais aussi nationale. Pour schématiser, nous pourrions dire qu’en termes économiques, nous avions des bras : la Défense et ses géants mondiaux. Nous avions aussi les jambes, avec une multitude de petites et moyennes entreprises extrêmement dynamiques. Avec ce Centre, nous avons désormais une tête, et je dirais même, un visage. N’ayons pas peur des 10 mots : ce Centre a vocation à devenir la tête de pont de notre ville. Ouverture au monde. Artisans, commerçants de Courbevoie, ce lieu est aussi le vôtre. Pour quelque type d’activité que ce soit, disposer d’un tel espace est un atout. Communiquer à travers l’organisation de salons pour faire connaître vos produits, vos savoir-faire, c’est encore une façon de se développer. L’ouverture, c’est finalement, vous l’avez compris la raison profonde de la création de ce Centre événementiel. Ouverture aux Courbevoisiens, évidemment, puisque cette infrastructure a vocation à les accueillir tous. Ce Centre évènementiel, nous l’avons conçu comme un lieu de vie et de convivialité. Qui dit convivialité, dit partage, et donc, polyvalence. 11 Aussi, nous avons voulu que puisse s’y développer des activités associatives aussi bien que culturelles. Derrière la salle 300, dont les dimensions sont idéales pour accueillir un gala de danse tout autant qu’une conférence, se trouvent deux studios d’enregistrement. Ainsi, un groupe de jeunes musiciens pourra croiser en se rendant à l’enregistrement de son album un chef d’entreprise venu parler de son activité devant ses confrères. Ouverture des univers. Enfin, l’ouverture, c’est une respiration. Nous aurons le plaisir de nous retrouver tout à l’heure dans la salle de réception située à l’étage supérieur. 12 Elle est idéale, vous le verrez, pour les moments conviviaux, les cocktails ou les fêtes de mariage. Et, en vous avançant sur la terrasse, vous profiterez du toit le plus vaste et le plus beau qui soit, cet espace que l’on a tendance à oublier lorsque l’on se trouve entre les murs d’une ville : le ciel. En s’y promenant, on s’attendrait presque à entendre le roulement des vagues. Ouverture des horizons. Le Corbusier disait : « L’architecture, c’est une tournure d’esprit et non un métier ». Eh bien, à en juger par ce bâtiment, Courbevoie est une ville résolument ouverte sur l’extérieur. Je dirais même qu’elle est rayonnante. Car je crois que cette inauguration est avant tout le signe de la bonne santé économique et 13 culturelle de notre commune. Courbevoie est une ville jeune, moderne, qui a su allier la qualité de vie à la prospérité économique. On me dit souvent : « Courbevoie, c’est la Défense ». Mais je réponds toujours : « Nous n’attirons pas seulement les plus grandes entreprises de France ; venez donc voir nos patrons de TPE et de PME, nos commerçants, nos artisans, nos associations, nos artistes. Bien sûr, Courbevoie est une ville à l’économie florissante : 95.000 salariés ; bien sûr, Courbevoie est une des villes les plus dynamiques des Hautsde-Seine sur le plan démographique : 4000 habitants de plus sur les 6 dernières années, pour une population totale proche des 90.000 habitants. 14 Mais Courbevoie, c’est aussi une ville de culture. Ce sont des chiffres que l’on entend jamais et je tiens à vous les livrer ce soir : le Festival des Mots Libres, créé il y a 5 ans, parrainé l’an dernier par Bernard PIVOT, accueille 5 000 visiteurs chaque année ; le musée Roybet Fould est visité par 10 000 personnes chaque année ; 1 300 élèves sont inscrits au conservatoire de musique ; 1 600 personnes sont abonnées à l’Espace Carpeaux, qui est fréquenté par 40 000 spectateurs chaque saison… Mais Courbevoie, c’est aussi une multitude d’entrepreneurs, petits ou grands : nous avons enregistré, pour l’année 2012, et pour l’année 2012 seulement : plus de 1000 créations d’entreprises ! Mais Courbevoie, c’est aussi un tissu associatif extrêmement dense : 350 associations ont leur siège installé chez nous. 15 Mesdames et Messieurs les entrepreneurs, artistes, membres d’associations, étudiants, vous qui faites la vitalité de notre ville, je veux vous dire que ce centre sera votre vitrine, votre espace d’expression, votre espace de création, cotre espace de promotion. Cette maison est la vôtre et, aujourd’hui nous vous en donnons les clés. A vous de saisir cette occasion exceptionnelle. Bien sûr, les sceptiques ne manqueront pas de faire entendre leur petite musique fataliste. Ne les écoutez pas. On m’a dit qu’une simple salle festive suffirait ; je vois aujourd’hui que festivité et ambition sont compatibles. On m’a dit qu’une salle de spectacle existait déjà avec l’Espace Carpeaux ; je vois aujourd’hui que 16 nous disposons de deux scènes bien différentes et parfaitement complémentaires. On m’a dit que le projet était trop ambitieux ; il est pourtant là, aujourd’hui, dans toute sa cohérence. Et puisque nous voyons d’ici la pelouse du stade, je me permettrai une petite métaphore rugbystique : une bonne mêlée n’est stable que si ses piliers avancent ensemble. C’est exactement ce que j’attends des trois piliers de Notre Cité des Loisirs : le stade Jean-Pierre Rives, l’Espace Carpeaux et le dernier né, ce magnifique Centre évènementiel. Les murs sont dressés, mais il faut garder à l’esprit que le travail n’est pas terminé. Nous disposons d’un outil formidable, à nous de l’utiliser ! De même qu’un instrument existe pour qu’un 17 musicien en joue, notre patrimoine ne s’anime que parce que des gens le font vivre. L’ouverture, il y a deux ans, d’une résidence d’artistes au sein du Pavillon des Indes en plein Parc de Bécon, en est une belle illustration. Ce trésor architectural, modestement surnommé « petit Taj Mahal du 92 », est désormais restauré et il prête ses vieux murs vénérables au talent insolent d’une jeune artiste pleine d’avenir. L’inauguration de ce Centre me conforte dans une conviction ancienne : je crois que l'avenir de la culture n'est pas et n'est plus dissociable de celui des collectivités locales. Bien sûr, l’héritage de Malraux est le nôtre, et nous devons porter un regard reconnaissant sur l'époque où l’Etat était le relais de la culture sur tout le territoire. 18 Mais à présent, c’est vers l'action culturelle des territoires qu’il faut nous tourner, là où surgit la création, là où naissent les projets, là où s'inventent les nouveaux partenariats, là où le public s'approprie ces passions. A l’heure où le projet du Grand Paris fait craindre pour la libre administration des communes de la petite couronne, il est bon de rappeler que la diversité est une richesse. Je veux aussi m’opposer à une contre-vérité que j’entends trop souvent. Un centre polyvalent, ce n'est pas un luxe, un luxe que l'on s'offrirait en temps de prospérité. C'est un instrument pour aller à la conquête de la croissance. Créer l’événement, donner à voir notre dynamisme et attirer les talents, c'est un enjeu vital, c'est un enjeu dans la cité, c'est un enjeu avec la cité et pour la cité. 19 Voltaire disait : « On peut juger du caractère d’un homme à ses entreprises ». Je me permettrais de reprendre sa formule pour la détourner : « On peut juger du caractère d’une ville à ses réalisations ». Cette réalisation de verre et d’acier est un pont jeté entre le présent et l’avenir. Pensons à ces hommes et à ces femmes qui, le 2 mai 1935, inauguraient le stade de Courbevoie à l’endroit même où nous nous trouvons. Ils n’imaginaient pas que ce stade serait bientôt le théâtre de courses rassemblant jusqu’à mille lévriers ; ils ne pensaient pas que, dix ans plus tard, les avions de l’aéroclub de Courbevoie décolleraient depuis la piste de poussière et de cailloux ; en foulant ce sol, ils ne savaient pas qu’ils avaient, déjà, un pied dans l’avenir. 20 Tout cela n’aurait jamais existé sans l’esprit visionnaire de quelques passionnés. Quatre-vingts ans plus tard, Courbevoie peut se flatter d’avoir conservé cette vitalité, cette volonté d’aller de l’avant, crise ou pas crise. Eh bien je veux dire aux générations présentes et futures qu’elles ont là une opportunité à saisir, un défi à relever, une vie à créer dans cette maison, au cœur d’une ville qui mise sur vous. Je vous souhaite à tous d’être les acteurs engagés et enthousiastes de cette scène superbe. Les bâtiments publics, comme les monuments historiques, sont bien plus que des pierres joliment assemblées, ils sont un lieu de création de la collectivité, ils sont un espace d’expression de la société. Finalement, ils sont le creuset de ce que l’on appelle, à Athènes au 5ème siècle, comme à Courbevoie aujourd’hui, la cité. 21 Aussi, je veux vous dire, au nom de la ville, merci de tout cœur et bienvenue ! 22