Ex Machina / Robert LEPAGE Québec / Canada
Transcription
Ex Machina / Robert LEPAGE Québec / Canada
887 Québec / Canada Ex Machina / Robert LEPAGE PROGRAMME 887 Québec / Canada 13 21 nov. 2015 Ex MACHINA / Robert LEPAGE Avec Robert Lepage Direction de création et idéation : Steve Blanchet Dramaturge : Peder Bjurman Assistante à la mise en scène : Adèle Saint-Amand Musique originale et conception sonore : Jean-Sébastien Côté Conception des éclairages : Laurent Routhier Conception des images : Félix Fradet-Faguy Collaboration à la conception du décor : Sylvain Décarie Collaboration à la conception des accessoires : Ariane Sauvé Collaboration à la conception des costumes : Jeanne Lapierre Direction de production : Marie-Pierre Gagné Adjointe à la production : Véronique St-Jacques Direction technique : Paul Bourque Direction technique-tournée : Olivier Bourque Direction de tournée : Samuel Sauvageau Régie générale : Nadia Bélanger Régie son : Olivier Marcil Régie des éclairages : Elliot Gaudreau Intégration multimédia et régie vidéo : Nicolas Dostie Régie costumes et accessoires : Isabel Poulin Chef machiniste : Chloé Blanchet Consultants techniques : Catherine Guay, Tobie Horswill Comédien consultant en création : Reda Guerinik Agent du metteur en scène : Lynda Beaulieu Poème additionnel : Speak White, poème © Michèle Lalonde 1968, utilisé avec l’autorisation de Michèle Lalonde. Le poème de Michèle Lalonde a la forme d’une riposte dramatique directe au célèbre mot d’ordre Speak White, jadis en usage dans les plantations nord-américaines pour commander aux esclaves de s’exprimer en tout temps dans la langue de leurs maîtres blancs. Cette même expression en vint par la suite à s’adresser couramment aux Canadiens d’expression française comme façon de leur rappeler leur infériorité ou position subalterne. Musiques additionnelles : Mer Morte (Jean-Guy Cossette, Gilles Morissette) Éditions Densta - Interprétée par Arthur et les Jaguars Avec l’autorisation de Disques Mérite Bang Bang (My baby shut me down) Written by Sonny Bono ©Cotillon Music Inc (BMI) and Chris-Marc Music (BMI) Interprétée par Nancy Sinatra - Avec l’autorisation de Boots Enterprises Inc. Bang Bang (My baby shut me down) Written by Sonny Bono ©Cotillon Music Inc (BMI) and Chris-Marc Music (BMI) Interprétée par Claire Lepage - Avec l’autorisation de Disques Mérite Mood Indigo (Edward Kennedy Ellington, Irving Mills, Albany Bigard) - Interprétée par Henry Mancini and his Orchestra ℗1960 Avec l’autorisation de SONY/ATV Music Publishing et Songwriters Guild of America pour Indigo Mood Leavin’s on your mind (Michael Webb Pierce, Wayne P Walker) - Universal songs of Polygram Intl Inc Interprétée par Patsy Cline - Avec l’autorisation de Universal Music Canada Inc. Images additionnelles : Photo Donald Gordon (MSTC/Collection CN:X-40842) utilisée avec la permission du Musée des sciences et de la technologie du Canada Vue de la prise de Québec le 13 septembre 1759 (Hervey Smith 1797) - Domaine public James Murray (artiste inconnu, 1770) domaine public Portrait du Major-Général James Wolfe (1727-1759) Attribué à Joseph Highmore Domaine public Extraits du film Hôtel Château utilisés avec la permission de l’Office national du film du Canada Extraits d’un reportage sur le «Samedi de la matraque» - Utilisés avec la permission de la Société Radio-Canada Images de l’assassinat de John F. Kennedy - Zapruder Film © 1967 (Renewed 1995) The Sixth Floor Museum at Dealey Plaza Une production d’Ex Machina Créée à l’initiative du Programme artistique et culturel des Jeux Pan Am et Parapan AM de Toronto 2015 En coproduction avec le lieu unique – Nantes, La Comète – Scène nationale de Châlons-en-Champagne, Edinburgh International Festival, Århus Festuge, Théâtre de la Ville-Paris, Festival d’Automne à Paris, Romaeuropa Festival 2015, Bonlieu -Scène nationale Annecy, Ysarca Art Promotions – Pilar de Yzaguirre, Célestins - Théâtre de Lyon, Le Théâtre français du Centre national des Arts d’Ottawa, Le Théâtre du Nouveau Monde – Montréal, Programmes culturels SFU, à l’occasion du 50e anniversaire de l’Université Simon Fraser, Vancouver Production déléguée - Europe, Japon : Epidemic (Richard Castelli, assisté de Chara Skiadelli, Florence Berthaud et Claire Dugot) Production déléguée - Amériques, Asie (sauf Japon) : Menno Plukker Theatre Agent Océanie, NZ : Menno Plukker (assisté de Sarah Rogers et Dominique Sarrazin) Producteur pour Ex Machina : Michel Bernatchez (assisté de Vanessa Landry-Claverie et Valérie Lambert) Ex Machina est subventionnée par le Conseil des Arts du Canada, le Conseil des Arts et des Lettres du Québec et la Ville de Québec. GRANDE SALLE HoraireS 20h - dim 16h Relâche : lun Durée 2h Bord de scène à l’issue de la représentation du mercredi 18 novembre www.celestins-lyon.org Celestins.theatre.lyon @celestins Theatrecelestins Bar L’Étourdi Au cœur du Théâtre des Célestins, au premier sous-sol, découvrez des formules pour se restaurer ou prendre un verre, avant et après le spectacle. Point librairie Les textes de notre programmation vous sont proposés en partenariat avec la librairie Passages. Pour vous rendre aux Célestins, adoptez le covoiturage sur www.covoiturage-pour-sortir.fr 887 est une incursion dans l’univers de la mémoire. Ce projet prend naissance dans les souvenirs d’enfance de Robert Lepage. Des années plus tard, il plonge au coeur de sa mémoire et s’interroge sur la pertinence de certains souvenirs. Pourquoi se souvient-on du numéro de téléphone de notre jeunesse, alors qu’on oublie l’actuel ? Comment une ritournelle d’enfance traverse-t-elle le temps et demeure-t-elle entière dans notre esprit, alors que le nom d’un être cher nous échappe ? Pourquoi des informations futiles persistent-elles, alors que d’autres, plus utiles, se dérobent ? Comment cette mémoire fonctionne-t-elle? Quels en sont les mécanismes? De quelle façon un souvenir personnel trouve-t-il écho dans la mémoire collective? 887 s’attarde également à diverses manifestations commémoratives : le nom des parcs, des rues, des monuments, de tout cet héritage patrimonial dans lequel on vit, mais que l’on ne voit plus. Logiquement, la pièce s’intéresse aussi à l’oubli, à l’inconscient, à cette mémoire qui s’efface avec le temps et dont les limites sont compensées par © Erick Labbé © Erick Labbé ROBERT LEPAGE AUTEUR ET METTEUR EN SCENE LA PIÈCE le stockage numérique, les montagnes de data, les mémoires virtuelles. Dans ce contexte inédit, qu’en est-il finalement de la pertinence d’une représentation sur scène, cette pratique fondée sur l’exercice de la mémoire ? Toutes ces questions se distillent dans un récit où Lepage, quelque part entre le théâtre et la conférence, expose au spectateur les affres d’un comédien qui – par définition, ou pour survivre – doit se souvenir, d’abord du texte qu’il a dire devant nous, mais également de son passé, et de la réalité historique et sociale dont il hérite et où il s’inscrit. Né en 1957, et entré à 17 ans au Conservatoire d’art dramatique de Québec, Robert Lepage est un artiste multidisciplinaire à la renommée internationale, qui exerce avec une égale maîtrise les métiers d’auteur dramatique, de metteur en scène, d’acteur et de réalisateur. Il crée et porte à la scène des œuvres originales qui bouleversent les standards en matière d’écriture scénique, notamment par l’utilisation de nouvelles technologies. Il puise son inspiration dans l’histoire contemporaine et son œuvre, moderne et insolite, transcende les frontières. Concernant les faits marquants de son parcours, il occupe tout d’abord de 1989 à 1993 le poste de directeur artistique du Théâtre français du Centre national des Arts à Ottawa. Puis, en 1994, il fonde Ex Machina, une compagnie de création multidisciplinaire, dont il assume la direction artistique, et qui présente Les Sept Branches de la rivière Ota (1994), Le Songe d’une nuit d’été (1995) ainsi que le spectacle solo Elseneur (1995). Sous son impulsion encore, le centre de production pluridisciplinaire La Caserne voit le jour en juin 1997, à Québec. Robert Lepage et son équipe y créent et produisent La Géométrie des miracles (1998), Zulu Time (1999), La Face cachée de la Lune (2000), La Casa Azul (2001), une nouvelle version de La Trilogie des dragons avec de nouveaux acteurs (2003), The Busker’s Opera (2004), Le Projet Andersen (2005), Lipsynch (2007), Le Dragon bleu (2008) et Éonnagata (2009). Leurs projets actuels comprennent Jeux de cartes (2012) (formé de quatre spectacles, PIQUE, CŒUR, CARREAU et TRÈFLE, explorant chacun un univers inspiré de l’atout qui le représente), une remise en scène de Les Aiguilles et l’opium (2013), et 887 (2015), un solo de Robert Lepage. Après plusieurs expériences au cinéma, il s’essaie à d’autres disciplines, comme les spectacles rock, les expositions, le cirque, l’opéra et des projections architecturales. Robert Lepage a reçu de nombreux prix et distinctions, dont le Prix Samuel-de-Champlain et le Prix Stanislavski en 2005, et le Prix Europe en 2007, attribué par le Festival de l’Union des Théâtres de l’Europe et précédemment décerné, notamment, à Ariane Mnouchkine et Bob Wilson. ENTRETIEN AVEC ROBERT LEPAGE Comment s’est effectué votre choix entre ce qui devait ou pouvait passer à la scène et ce qui ne le pouvait pas ? Tout mon récit est articulé par un travail de retour en arrière vers les années 1960, celles de mon enfance. J’ai dû faire un tri important dans mes souvenirs, de l’âge de deux ans et demi jusqu’à douze ans et demi. Plein de choses sont réapparues en essayant de retrouver la grande histoire autant que la petite histoire. Car j’ai essayé, comme dans la plupart de mes spectacles de croiser ces deux niveaux et de m’interroger sur ce qu’était le Québec dans les années 1960. Ce n’est donc pas seulement pour vous-même, pour votre propre mémoire, que vous revenez sur l’époque, mais aussi pour la mémoire collective du Québec ? Le débat actuel vient en écho à celui des années 1960. Mais à l’époque, il était beaucoup plus axé sur les questions de lutte des classes, de rapports sociaux [...]. Les grandes luttes du Québec dans les années 1960 ressemblaient plus à ce qui se passait en Europe, où commençait la décolonisation, avec ces pays qui essayaient de s’affranchir du joug impérialiste. Dans 887, j’essaie de ramener ça, mais vu à travers les yeux d’un enfant. C’est là que vous en venez au poème de Michèle Lalonde, Speak White, qui condense ces questions. Le poème a été écrit en 1968 mais a été lu et enregistré en 1970. Il a été la cristallisation du mouvement d’insatisfaction des Québécois francophones. Il fait la synthèse de cette lutte de classes, de ce rapport à la langue et de ce rapport à l’identité. Ce poème a été déterminant. Je m’en sers comme colonne vertébrale du spectacle. Je me joue moi-même lorsque je suis invité à célébrer le 40e anniversaire de sa lecture publique et que je me rends compte que j’ai un problème de mémoire. [...] Qu’est-ce que le théâtre si ce n’est un sport de la mémoire ? Ça, c’est le prétexte du spectacle. Il m’amène à des allers-retours dans mon passé pour trouver des éléments auxquels me raccrocher. Quelle est la place de l’autofiction dans votre travail ? Les histoires, les personnages, les contextes, les situations sont tous vrais. Certes, le conteur ou le poète se doit d’enjoliver les choses. La licence poétique permet de mentir un peu ou d’exagérer certains liens pour que la pièce soit ce «mensonge qui dit la vérité», comme disait Cocteau. N’y a-t-il pas une dimension de réconciliation avec votre propre histoire et avec l’histoire du Québec ? C’est exactement ça, c’est le bon terme, se réconcilier avec son propre passé. Oui, on veut changer le monde, oui, on veut une meilleure société pour tout le monde, mais il ne faut pas oublier le passé. © Erick Labbé Extrait d’un entretien avec Jean-Louis Perrier, France Inter À voir prochainement aux Célestins La Journée d’une rêveuse 17 28 nov. 2015 (et autres moments…) Pierre MAILLET Avec Marilú Marini et Lawrence Lehérissey (piano) 25 28 nov. 2015 Le Roi Lear William SHAKESPEARE / Olivier PY Avec Jean-Damien Barbin, Moustafa Benaïbout, Nâzim Boudjenah (pensionnaire de la ComédieFrançaise), Amira Casar, Céline Chéenne, Eddie Chignara, Matthieu Dessertine, Émilien Diard-Detoeuf, Philippe Girard, Damien Lehman, Thomas Pouget, Laura Ruiz Tamayo, Jean-Marie Winling 1er 12 déc. 2015 La Colère du Tigre Philippe MADRAL / Christophe LIDON Avec Claude Brasseur, Yves Pignot, Sophie Broustal, Marie-Christine Danède Une cArMen en Turakie Michel LAUBU, Turak Théâtre / Émili HUFNAGEL 15 31 déc. 2015 À voir en famille ! 04 72 77 40 00 | www.celestins-lyon.org L’équipe d’accueil est habillée par CORRIDA - Illustrations : Gérard DuBois - Licences : 127841 / 127842 / 127843 Avec Michel Laubu, Émili Hufnagel, Magali Jacquot, Marie-Pierre Pirson, Patrick Murys, Laurent Vichard