Activités ludiques pendant la pause méridienne à Goussainville

Transcription

Activités ludiques pendant la pause méridienne à Goussainville
Activités ludiques pendant la pause méridienne à Goussainville
Résumé : Des animateurs interviennent deux fois par semaine dans des collèges de Goussainville lors de la pause méridienne : une
ludothèque est mise à disposition des élèves et des activités de prévention et de sensibilisation autour de problématiques définies avec les
établissements sont proposées.
AUTEUR(S)
PROGRAMME
ORGANISME(S)
Engin Ozturk
Démarrage : 2011
Espace Romanet
Directeur de service de
l'action Pause méridienne
Lieu de réalisation : Goussainville
11 avenue Albert Sarraut
Budget : 20000 €
95190 Goussainville
Origine et spécificités du financement :
Commissariat général à l'égalité des
territoires (CGET) et ville de Goussainville
http://www.ville-goussainville.fr/index.php?option=com_k2&view
engin.ozturk
@ville-goussainville.fr
Fiche rédigée par :
Laurane Boulenger
Salariés : 6
Bénévoles : 0
COMITE DE LECTURE
Date de lecture de la fiche : lundi 04 juillet 2016
Solution(s) : Culture, sport et loisirs, Education
Opérateur(s) : Établissement Public
Pays : France, Île-de-France
Bénéficiaires : Elèves, étudiants
Envergure du programme : Locale
Domaine(s) : Culture, Éducation, Formation, Loisirs, Sports
Fiche collectée dans le cadre du programme RESOLIS « Agissons ensemble contre le décrochage scolaire » (2016)
Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/3.0/)
Pour citer un texte publié par RESOLIS : Ozturk, « Activités ludiques pendant la pause méridienne à Goussainville », **Journal RESOLIS**
(2016)
ORIGINES ET CONTEXTE DU PROGRAMME
Pendant l’année scolaire 2010-2011 une réflexion a été menée sur le lien entre le service jeunesse et les établissements scolaires. L’objectif
de départ était de faire du lien entre les établissements scolaires et les structures de droit commun, qui sont souvent délaissées par les
jeunes. L’idée était donc d’intervenir directement auprès des jeunes dans les collèges et de faire en même temps la promotion des autres
structures à leurs dispositions (accueils de loisirs, les activités associatives…). Ainsi une continuité des actions démarrées dans les
établissements scolaires peut se poursuivre dans les centres. La banalisation de certaines dérives nous ont conduit à interagir sur des
thématiques propices à lutter contre les comportements déviants.
OBJECTIFS DU PROGRAMME
- Participer à la prévention des conduites à risque qui peuvent conduire un jeune au décrochage scolaire
- Permettre aux jeunes d'exprimer des problématiques qui ne sont pas abordées avec les équipes pédagogiques et au sein de la famille et
prévenir ainsi les situations à risque
- Créer une relation directe entre les institutions (Éducation nationale, Services de la Mairie), les jeunes et leurs familles via la présence de la
Ville et d'acteurs locaux au sein des établissements scolaires.
- Optimiser le maillage partenarial entre les différents acteurs locaux du champ éducatif, de la jeunesse et de la santé en améliorant la
connaissance qu'ont les jeunes des ressources du territoire et en les orientant vers les interlocuteurs adéquats.
ACTIONS MISES EN OEUVRE
- L’action se déroule tous les mardis et vendredis lors la pause méridienne, de 12h à 14H, dans les collèges Pierre Currie et Montaigne. Elle
concerne les élèves demi-pensionnaires (soit environ 200 élèves).
- Mise en place d’une ludothèque dont le fonctionnement a été travaillé avec les jeunes eux-mêmes : de nombreux jeux de réflexion (Dames,
Échecs, Scrabble…), jeux de connaissances (Quizz, Taboo…) et livres sont à disposition. Des tournois sportifs sont aussi organisés. Un
cadre d’accueil est travaillé avec les collégiens faisant le lien avec le règlement intérieur de l’établissement. Il s’agit d’utiliser le loisir comme
vecteur de réappropriation des apprentissages scolaires et comme outil de réussite scolaire.
- Les collégiens réalisent des court-métrages autour de problématiques qui les concernent (le harcèlement à l’école, les jeux de cours
dangereux, les réseaux sociaux etc.) par groupe de dix. Ils écrivent le scénario et procèdent ensuite au tournage avec l’aide de l’association
l’École du cinéma de Goussainville. Les court-métrages sont ensuite projetés en classe et un débat est organisé.
- Une action d’estime de soi est organisée en dehors des temps scolaires : les élèves particulièrement fragiles bénéficient de plusieurs
séances individuelles avec une psychologue (généralement 3 ou 4 séances de 30 min par bénéficiaire).
RESULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS, DES ACTIONS
MISES EN OEUVRE
- Différents indicateurs sont utilisés : le nombre d’élèves présents à chaque action, l’assiduité, la régularité. Pour l’action de remise en
confiance, les élèves devaient procéder à un retour sur expérience en répondant à un questionnaire et les enseignants devaient ensuite
rendre compte des possibles changements une fois les élèves de retour en classe (comportement, prise d’initiative, résultats scolaires etc).
- Les retours sont globalement très positifs : les chefs d’établissements des deux collèges demandent à ce que l’action soit reconduite chaque
année. Les parents sont eux aussi contents des thématiques abordées : cela leur permet ensuite d’amorcer certaines discussions avec leurs
enfants.
- L’action a permis de réorienter certains élèves (28%) vers les structures de droit commun.
ORIGINALITE DU PROGRAMME
La grande originalité de l’action est de faire travailler les animateurs directement dans les collèges : au lieu de travailler dans leurs structures
(comme les centres d’accueil de loisirs), les animateurs vont chercher directement les jeunes dans leurs établissements.
PARTENARIAT(S) DEVELOPPE(S) DANS LE CADRE DU PROGRAMME
- Le Point d’accueil Parents Enfants de Garges les Gonesse et plus particulièrement l’association A l’écoute
- L’association L’école du Cinéma de Goussainville
- La Ligue contre le cancer : des animateurs de l’action Pauses méridiennes ont été formés par la Ligue contre le cancer sur la thématique et
des affiches et outils pédagogiques ont été mis à disposition pour favoriser les discussions sur le tabac et les comportements à risque. Un
court métrage en partenariat avec la Ligue est également en voie de réalisation.
- Le CGET et la Mairie : partenaires financiers.
RETOUR D’EXPERIENCE
Difficultes et/ou obstacles rencontres durant la mise en oeuvre du programme :
- Manque de moyens humains : les animateurs sont sollicités par d’autres établissements mais faute de moyens humains, l’action
ne peut pas être étendue à d’autres collèges.
- Manque de ressources financières pour acheter de nouveaux jeux, livres, fournitures etc.
- Problèmes des disponibilités des animateurs sur tous les créneaux en fonction des périodes.
Solutions adoptees pour repondre aux difficultes et/ou obstacles :
- Proposer différents temps d’accueil dans différentes structures : les animateurs partagent leur temps entre le centre d’accueil de
loisirs, les collèges et la mise en œuvre de nouvelles actions.
Ameliorations futures possibles :
- Améliorer la relation avec les professeurs et les faire plus participer
- Approfondir le travail partenarial avec tous les acteurs concernés par la réussite éducative (les enseignants, le PRE, les
associations).
- Accompagner les parents, les conseiller, être à l’écoute.
Presentation des facteurs de reussite et conseils pour une generalisation ou transposition du programme :
- Instaurer une relation de confiance avec les élèves
- Développer le partenariat avec les autres acteurs éducatifs
- Impliquer les établissements scolaires (convention, mise à disposition salle, référent...)
- En ce qui concerne la visibilité de l’action : présenter l’action en classe en début d’année, participer aux concours organisés par
l’Éducation nationale, utiliser les journaux locaux.

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