litanies de l`humilite - Bienvenue sur le site du chapitre Saint Pierre

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LE DA VINCI CODE : LES FAITS QUI SE CACHENT
DERRIERE LE BEST-SELLER
Le Da Vinci Code, roman à succès de Dan Brown publié chez Lattès s’est vendu
à 20 millions d’exemplaires dans le monde et 1 million en France. Il a suscité
beaucoup d’interrogations de la part de ses lecteurs. Le « code » De Vinci qui
est au centre du roman se réfère à des messages secrets que l’artiste aurait
dissimulé dans ses œuvres. Léonard de Vinci, comme l’explique l’ouvrage aurait
été membre d’une société secrète, le « Prieuré de Sion », consacrée à la
préservation de la « vérité » selon laquelle Jésus aurait été marié à MarieMadeleine et l’aurait choisie comme devant prendre la tête de son mouvement
pour promouvoir le « féminin sacré » dans le monde. Le code affirme que le
« Saint Graal » est en réalité Marie-Madeleine et sa descendance et que l’Eglise
catholique s’est construite sur la dissimulation de ces vérités tout en cherchant à
les étouffer, n’hésitant pas au crime pour préserver son pouvoir.
Un roman qui prétend être véridique
L’auteur ne s’en cache pas, il prétend n’avoir pas écrit un simple roman :
« Alors que les personnages et leurs actes sont clairement de fiction, l’art,
l’architecture, les documents et les rituels secrets décrits dans le roman existent
vraiment. […] J’ai écrit cette histoire pour tenter d’explorer certains aspects de
l’histoire chrétienne qui m’intéressent. […] J’espérais que le Code Da Vinci, en
plus d’une détente pour les lecteurs, serait pour eux une porte ouverte pour
commencer leur propre recherche et raviver leur intérêt pour les sujets
religieux. » (sur son site www.danbrown.com).
Des sources curieuses
Les affirmations du Da Vinci Code sont toutes reprises d’autres ouvrages de
pseudo-histoire comme L’énigme sacrée ou La révélation des templiers. Le
premier « fait avéré » sur lequel il bâtit le roman, le prieuré de Sion, a été
inventé dans les années 1950 par un individu notoirement antisémite au casier
judiciaire rempli… De nombreux articles et émissions lui ont été consacrés et
c’est pourtant le premier des «faits » qu’il présente comme authentique. Brown
ne se réfère jamais à aucun livre du Nouveau Testament ni à aucun ouvrage des
premiers siècles sur ce que les chrétiens croyaient de Jésus. Ses sources sont
toujours des ouvrages ésotériques peu scientifiques.
Faut-il répondre ?
Après tout, ce n’est qu’un roman… quelle importance cela peut-il bien avoir ?
Dan Brown n’est ni le premier ni le dernier à écrire contre le christianisme. Si
c’est son opinion, cela ne regarde que lui. C’est exact mais en même temps le
succès planétaire du Da Vinci Code et le manque de réaction des chrétiens euxmêmes, par ignorance, la prétention de l’auteur à faire œuvre scientifique et la
satisfaction des media devant une critique systématique du christianisme
obligent à réagir, tout simplement pour donner les réponses claires et positives
que l’histoire nous donne. Le christianisme s’appuie sur la raison, le Christ a
réellement existé, les Evangiles ne sont pas des récits imaginaires et, pour cela,
les preuves abondent. Ce roman est donc pour tout chrétien un encouragement à
mieux connaître les fondements rationnels de la Foi.
LES PRINCIPALES ERREURS DU DA VINCI CODE
Est-ce que le Fils de Dieu a été inventé ?
Dans Da Vinci Code, Dan Brown affirme que les premiers chrétiens
considéraient Jésus comme un «maître mortel »et que ce n’est qu’au Concile de
Nicée en 325, sous la pression de l’empereur Constantin, que la croyance en la
divinité de Jésus est devenue l’enseignement chrétien officiel. C’est faux. Les
Evangiles, comme les lettres de Saint Paul, ainsi que la liturgie et les écrits
précédant Nicée, prouvent abondamment que la foi chrétienne était fondée sur la
croyance que Jésus était le Fils de Dieu. Ils l’adoraient comme Dieu. Le Concile
de Nicée combattit l’hérésie arienne, qui ne voyait en Jésus qu’une créature
extraordinaire ne partageant pas la nature divine. Nous répétons l’affirmation
selon laquelle Jésus est Dieu et homme chaque fois que nous disons le Credo de
Nicée. Ce n’est pas une innovation, mais simplement une manière plus précise
de formuler la vérité sur Jésus que nous enseignent les Evangiles.
Est-ce que la Bible est fiable ?
Dan Brown écrit qu’à l’époque de Nicée, il y avait des « milliers » de textes sur
l’humanité de Jésus, dont au moins 80 évangiles donnant la « véritable » version
de la vie de Jésus. Selon lui, la volonté de puissance de l’Eglise l’a amenée à
écarter certains textes gênants de la Bible. Faux. Il n’y a jamais eu des milliers
de textes ; il y en avait certainement plus que dans la Bible que nous
connaissons, mais relativement peu ont un mien avéré avec l’époque
apostolique. De plus, dès le milieu du IIème siècle, les écrivains chrétiens se
réfèrent aux Evangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean et aux lettres de Paul
comme étant les documents les plus fiables sur la vie de Jésus et la foi des
Apôtres. Et, contrairement aux affirmations de Dan Brown, ce n’est pas sous
Constantin que la liste des textes de l’Ecriture a été fixée, mais des décennies
plus tard, après de nombreux débats.
Est-ce que Jésus était marié ?
Le Da Vinci Code affirme que Jésus était forcément marié puisque c’était la
norme pour les hommes juifs de son temps, et qu’il n’aurait eu aucune
crédibilité comme prédicateur religieux s’il n’avait pas été marié. Pourtant, les
Evangiles ne le décrivent pas comme marié. Ils parlent de ses parents, d’autres
membres de leur famille, et même de femmes l’ayant accompagné, lui et les
Apôtres. Ils décrivent sa relation avec la société de son époque ; jamais aucune
allusion à un quelconque mariage. D’ailleurs, d’autres prophètes, comme
Jérémie, étaient célibataires, et il existait à la même époque une communauté
entière de Juifs vivant le célibat, les Esséniens, vivant près de la Mer Morte.
Paul, comme Jean le Baptiste, étaient eux aussi célibataires. Sans doute, le
célibat n’était pas courant, mais il n’était pas inconnu, surtout pour un homme se
consacrant aux œuvres de Dieu.
Qui était Marie-Madeleine ?
Brown affirme que Marie-Madeleine était de sang royal et qu’elle était la femme
de Jésus. Après la Crucifixion, enceinte de l’enfant de Jésus, elle aurait fui en
France et aurait donné naissance à la dynastie mérovingienne. Jésus aurait voulu
qu’elle lui succède à la tête de son Eglise contre la volonté de Pierre qui, ayant
pris le pouvoir, déclencha contre elle et sa descendance 2000 ans de persécution
pour cacher la vérité. Or, Marie-Madeleine est honorée dans l’Eglise catholique
et l’Orthodoxie comme une sainte pour sa fidélité à Jésus et sa présence comme
témoin du tombeau vide. Aucun élément n’existe d’une quelconque concurrence
avec Pierre… sinon, pourquoi aurait-on continué à faire état de son rôle dans les
Evangiles ?
Des messages dans les peintures de Léonard de Vinci ?
L’artiste aurait caché dans ses toiles la « vérité » sur Jésus et Marie-Madeleine.
Pourtant, Dan Brown commet tant d ‘erreurs sur le contenu de ces peintures
qu’il est difficile de croire qu’il connaît bien De Vinci. Ainsi, dans La dernière
Cène, Brown affirme que Saint Jean est trop «féminin » pour être un homme,
alors que Saint Jean est souvent représenté comme un homme très jeune et
attirant. Brown affirme que l’absence de calice implique que c ‘est
Marie-Madeleine qui est ce calice ; or le tableau est une illustration de
l’Evangile de Jean (13, 21-25) qui ne décrit pas l’institution de l’Eucharistie au
cours du repas sacré de la pâque mais la trahison de Judas ; il n’y a donc aucune
raison que soit présent un calice.
Et le roman contient d’innombrables autres erreurs ou affirmations
hasardeuses…

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