Compte-rendu du séminaire élus / conseils de développement sur

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Compte-rendu du séminaire élus / conseils de développement sur
QUELLE ORGANISATION POUR AMELIORER LES DEPLACEMENTS DES HABITANTS DE LA REGION GRENOBLOISE ? AVRIL 2016 – RETOUR EXHAUSTIF SUR LE SEMINAIRE DU 8 MARS En 2015, le Réseau des Conseils de Développement (CLD) a lancé une « formation – action » pour réfléchir à la question des besoins d’amélioration de l’offre de déplacement à l’échelle de la grande région grenobloise, avec l’appui du CEREMA, du SMTC et de l’AURG. Ce travail a débouché sur la rédaction d’un « cahier de besoins » dont les conclusions ont été présentées aux élus des autorités organisatrices des transports / de la mobilité de la région grenobloise. Ce compte-­‐rendu reprend les principales interventions des présents en réaction aux constats et propositions des CD sur trois thématiques. Elus des collectivités territoriales • Christophe Ferrari (Président Métropole) • Yann Mongaburu (Président SMTC) • Jean-­‐Claude Peyrin (VP transport Département) • Luc Rémond (VP Transport CAPV) • Francis Gimbert (Président Grésivaudan) • Dominique Flandin Granget (VP transport Grésivaudan) • Didier Rambaud (Président Bièvre Est) • Gérard Cambon (CC Vinay) Participants issus des différents conseils de développement • Marie-­‐Liane DESCHIZEAUX (CD Pays Voironnais) • Armand BUREAU (CD Pays Voironnais) • Maurice OZIL (CD Grenoble Alpes Métropole) • Marie-­‐Christine SIMIAND (CD Grenoble Alpes Métropole) • Jean-­‐Yves GUERAUD (CD Grésivaudan) • Jean-­‐Marc TREMOULET (CD Grésivaudan) • Bertrand CHRISTIAN (CD Grésivaudan) • Thierry SCHOEBEL (CLD Alpes-­‐Sud-­‐Isère) • Robert CUCHET (CLD Alpes-­‐Sud-­‐Isère) • Pierre GARCIA DE LA ROSA (CLD Alpes-­‐Sud-­‐Isère) • Denis VILLARD (CLD Bièvre-­‐Valloire) • Jean-­‐Claude VERMEILLE (CLD Bièvre-­‐Valloire) • Yves CHETCUTI (CLD Sud Grésivaudan) • Janig MOURO (Réseau des CD RG) Techniciens des collectivités territoriales • Patricia Varnaison Revolle (directrice SMTC) • Patricia Servage (Directrice service transport CAPV) • David Courtine (Directeur service transport Grésivaudan) • Aksel Salman (Région – Déplacements – bassin grenoblois) 1 R restitution travail CLD déplacements RUG
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Florence Vianey (Département, direction des mobilités) Valérie Vernisse (Département, territoire du Trièves) Emilie Bolusset (Métropole, participation / CD) Bruno Barré (CAPV, participation / CD) Séverine Bossane (ASI, participation / CLD) Delphine Lavau (ASI, CDDRA) Hélène Léorat (CCPG, participation / CD) Alizé Bachimon (SMTC, Cabinet) Louis-­‐Mathieu Roux (Métropole, Cabinet) Gabriel Jourdan (AURG) Stéphanie Machenaud (EPSCoT) INTRODUCTION Bertrand CHRSTIAN, référent Déplacements, Réseau des CD
Les 6 Conseils Développement se sont constitués en association en décembre 2013. Mais notre collaboration est bien antérieure à la création de l’association, puisqu’elle trouve ses origines dans le travail effectué dans le cadre de l’élaboration du SCoT. Le Réseau a également été fortement impliqué dans le cadre du chantier du PDU de l’agglomération grenobloise, puis dans les rencontres métropolitaines et dans une formation action consacrée à l’économie pour aboutir à notre dernière formation action concernant l’organisation des déplacements inter territoire. Mais, pour nous, faire valoir un avis n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Nous avons souvent à gérer une dichotomie qui distingue, d’une part, l’univers de la conception, de la rationalité et de l’intérêt général et, de l’autre, celui de la consultation, des valeurs et de l’expression des intérêts particuliers. Cette distinction recouvre en général celle entre deux univers, celui des élus et des professionnels d’une part, celui de la société dite civile et des citoyens « profanes » de l’autre. En effet, ne faut-­‐il pas distinguer la participation de proximité, qui se limite souvent à la résolution de « petits problèmes quotidiens », et la participation à des débats concernant des projets de plus grandes ampleurs. Une des clefs du problème ne serait-­‐elle pas dans la mobilisation de la vie associative locale ? Vie associative qui permet à tout un chacun de trouver « sa porte d’entrée » à la participation et ainsi marquer concrètement son intérêt à la chose publique. Ainsi, il est important que se combinent une participation de proximité, portée entre autre par les associations, abordant les problèmes rencontrés dans la vie quotidienne des habitants, et une participation plus large, à l’échelle d’un grand territoire, intégrant des problématiques globales partagées sur le long terme et des questions de planification plus stratégiques. Il me semble que les Conseils de développement, nourris entre autre par l’action associative, permettent de répondre à ce changement d’échelle. En leur sein s’effectue souvent une montée en généralité et en transversalité de la participation que le réseau incarne parfaitement. 2 L’objet même de la participation évolue, il ne s’agit plus simplement de solutionner au local des thèmes et des problèmes touchant la vie quotidienne des populations mais de débattre et de réfléchir afin qu’ils soient pris en compte lors de l’élaboration de projets plus étendus d'aménagement, de transports, de développement économique, etc. L’objectif sera de créer des liens et des passerelles entre les différentes échelles territoriales. Je pense que notre réseau illustre parfaitement cet objectif. Notre formation/action concernant la mobilité dans la région grenobloise avait bien parmi ses objectifs de nous affranchir des limites territoriales dans nos déplacements au quotidien c’est là l’illustration du local. Mais en élaborant un cahier des besoins devant déboucher sur une solution politique de collaboration nous avons ouvert le champ d’un projet plus étendu de problématiques partagées sur le long terme. Le réseau a ainsi parfaitement répondu à des problèmes locaux vécus au quotidien par une solution que nous souhaitons être globale Par conséquent nous vous proposons une démarche originale, sortant du quotidien de la planification et de l'organisation des déplacements, d’où notre organisation en formation/actions que je vais vous présenter rapidement et qui n’aurait pas été possible sans le soutien financier du SMTC et du CEREMA. RETOUR SUR LES ATELIERS DE FORMATION-­‐ACTION Bertrand CHRISTIAN, référent Déplacements, Réseau des CD
Atelier 1 animé par l’AURG : les chiffres clés et les enjeux 2 principaux enseignements •
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A partir des années 60 nous assistons à une démocratisation de l’automobile associée à une forte demande de réalisation d’infrastructures routières Il en résulte un fort décalage entre dynamiques économiques et résidentielles qui alimente l’allongement des déplacements quotidiens tout en préservant les temps. Enfin 13 % des déplacements, soit 350 000 déplacements par jour, sont en échange entre les territoires dont 1/3 avec le Grésivaudan. Entretiens avec des usagers 9 entretiens avec des usagers sur 6 territoires de la région grenobloise entre le 06 mai 2015 et le 22 mai 2015 Atelier 2 animé par le CEREMA et l’AURG : Territoire vécu, territoire pratiqué 2 approches différentes nous ont été présentées par le CEREMA 1ère approche par une exploitation particulière de l’Enquête Ménages Déplacements nous montre que : •
Les limites des territoires pratiqués varient selon les motifs de déplacements 3 CR restitution travail CLD déplacements RUG
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Et qu’il existe un décalage entre les périmètres administratifs et les réalités pratiquées par les habitants 2ème approche réalisation de cartes mentales : expression de l’image du territoire au travers du vécu Question posée à 5 groupes organisés par territoire et à 1 groupe d’experts : Selon vous, qu’est-­‐ce qui structure les déplacements à l’intérieur de la grande région grenobloise? Les « experts » ont une perception liée à l’offre, aux éléments structurants du territoire (pôles, axes routiers et ferroviaires), là où les « territoires » expriment des besoins. Puis l’AURG a présenté un cadrage sur les flux : •
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Le trafic moyen d’un « jour ouvré scolaire » est supérieur de 9% au trafic journalier moyen annuel. Entre un jour ouvré scolaire (JOS) et un jour ouvré d’août (JOA), 11% de trafic journalier en moins Entretiens 2 Nous avons rencontré les élus de tous les territoires à l’exception d’un territoire. Atelier 3 intervention des AO et du CEREMA : quelle gouvernance ? Présentation des différentes AO : •
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Intervention de la région, du département, du SMTC, du voironnais et du Grésivaudan Présentation par le CEREMA : des différentes coopérations possibles entre autorités organisatrices de transport – AOT (La coopération informelle, L’association loi 1901, La société publique locale, Le syndicat mixte de SCOT, Le syndicat mixte SRU et Pôle métropolitain) Atelier 4 quels besoins ? La détermination des besoins était alimentée par tout le travail réalisé en amont. Nous avons retenu 6 grands thèmes résultat d’une synthèse de l’ensemble de nos ateliers et entretiens : •
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Coordination des offres de mobilité et l’information sur ces offres Tarification et perception des coûts de déplacement Déploiement des pratiques alternatives à la voiture en solo Déplacements liés au travail Participation des usagers Coordination entre les territoires de la région grenobloise Plénière de restitution du 17 octobre 2015 Le temps d’échange avec les élus présents le 17 octobre à principalement débouché sur la nécessité de nous revoir dans le cadre d’un séminaire afin d’approfondir le travail réalisé nous voilà donc réuni aujourd’hui pour donner suite à ce souhait 4 Finalisation d’un livrable : nous n’en n’avons pas les moyens financier De la démarche lancée en 2015, nous observons que la Région grenobloise est un système, dans lequel les usagers se déplacent essentiellement au sein de leur territoire, mais également vers d’autres territoires plus ou moins proches. Sur chacun de ces territoires, les collectivités et les autorités organisatrices de mobilité ont la responsabilité de mettre en place un cadre et des offres pour répondre aux besoins. Et c’est à ce niveau que parfois le cadre et l’offre ne répondent pas véritablement aux besoins. Il est donc nécessaire de travailler à rapprocher les AOM des usagers, dans un processus vertueux de recherche d’adéquation entre besoins et offre. DEROULE DE CE SEMINAIRE AUTOUR DE 3 THEMES Petit commentaire ci-­‐dessous à valider
Coordination des offres de mobilité et
information sur ces offres
Tarification et ressenti
des coûts de
déplacement
Coordination des territoires
de la Région Grenobloise
Alternatives à la voiture
en solo
Participation des
usagers
Déplacements liés au travail
Sur cette diapo nous avons regroupé selon 3 axes les différents thèmes de notre cahier des besoins qui vous sont présentés en détail •
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AXE 1 : Coordination des offres de mobilité et information sur ces offres AXE 2 : Alternatives à la voiture en solo et Déplacements liés au travail AXE 3 : Coordination des territoires de la Région Grenobloise 5 CR restitution travail CLD déplacements RUG
THEME 1 : COORDINATION DES OFFRES DE MOBILITE, LISIBILITE, TARIFICATION Yves CHETCUTI, Président du Réseau des CD
Christophe Ferrari : Le contexte est « historique » : coopération apaisée avec le Grésivaudan et le Pays Voironnais, qui arrive à éviter les tentations du remplis et de l’hégémonie L’émergence d’un syndicat mixte SRU de coordination des autorités organisatrices est un enjeu majeur pour la Métropole. Il s’agit également de poursuivre la dynamique de coopération avec le conseil départemental et le conseil régional. Il sera important de garder une forme de proximité même si les périmètres s’élargissent. Il faut à la fois conserver des ressorts territoriaux à l’échelle de chaque territoire (pour la proximité) et de trouver de nouveaux ressorts territoriaux – ceux de la cohérence – permettant de dépasser les limites administratives qui sont des freins à la simplification de la vie quotidienne. Il est également important de ne pas perdre de vue les contraintes économiques. 6 Jean-­‐Claude Peyrin : Les préoccupations exprimées par Christophe Ferrari sont largement partagées par le département notamment sur l’idée d’un grand syndicat permettant de dépasser les limites administratives. Le Département réfléchit à la réorganisation de son réseau (démarche « Transisère demain »). Dans ce cadre, JC Peyrin évoque l’idée que les lignes Transisère ne traversent plus la ville-­‐centre et soient rabattues sur des pôles d’échanges périphériques notamment pour désengorger les rues de Grenoble ... Il évoque également l’idée d’atténuer certaines incohérences liées à la tarification zonale de Transisère. JC Peyrin indique également que le prolongement de la C1 jusqu’au Pré de l’Eau est une urgence. Il rappelle enfin l’existence du calculateur d’itinéraire Itinisère + qui agrège toutes les offres de transport. Yann Mongaburu : Souligne qu’on arrive à maturité sur certaines coopérations entre institutions et évoque trois enjeux pour les politiques de mobilité : •
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La réduction des émissions de CO2 Le coût des déplacements qui constitue une dépense contrainte qu’il serait intéressant de réduire, La congestion en entrée d’agglomération avec cet enjeu de réduire de 10% le nombre de véhicules en entrée d’agglo (cf. différence entre jour ouvré scolaire et août). Pour les traiter, il faut proposer un bouquet de solutions, il n’y a pas une seule « solution magique ». Plus largement, Yann Mongaburu « croit plus aux petites matins qu’aux grands soirs », ce qui signifie qu’il faut lancer rapidement des actions / des réflexions sur des sujets concrets en identifiant des solutions de chacune des branches du Y : Au NE, le prolongement de la ligne Chrono à Pré-­‐de-­‐l’Eau et le pôle d’échanges des Sablons pourraient faire l’objet d’une mise en œuvre rapide. Au NW, il y a la ligne W connectée au tram E, il faudrait être plus ambitieux en termes de parkings d’entrée d’agglomération, évoque ainsi un travail de ce type avec le maire de Sassenage … La branche Sud du Y mérite tout autant l’attention d’autant plus qu’elle a une offre TC moins qualitative que les autres branches alors que le niveau de précarité social et énergétique de ses habitants est élevée. Dans ce cadre, Y Mongaburu rappelle la mobilisation pour sauver la ligne des Alpes avec la Métropole dans le cadre du CPER et annonce le lancement de la concertation sur le grand Sud de la Métropole. Yann Mongaburu indique que le SMTC lance des « comités de déplacements » pour évoquer tous les modes de déplacement, tous les réseaux TC, ces comités de déplacement étant ouverts aux territoires voisins. 7 CR restitution travail CLD déplacements RUG
Sur les calculateurs d’itinéraire, il souligne l’enjeu de mettre en place une information en temps réel sur tous les modes (ce que permet Métro Mobilité). Il indique que MétroMobilité est utilisé par 20 000 à 25 000 personnes par jour. Sur la question du mur tarifaire : difficile de trouver la perfection, la grille tarifaire idéale, de ce fait, il faut commencer un jour … A minima, il faudrait un « pass mobilité » de type carte orange ce qui pourrait être réalisable en quelques mois s’il y a la volonté politique … Francis Gimbert Sur la tarification, il faut commencer à faire des choses, poser des actes et ne pas rechercher la perfection. Le support Carte OuRà existe, il faut l’utiliser. Pour avancer, il faut : •
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Poser ensemble les principes sur les bénéficiaires et seuils de réductions tarifaires qui soient communs aux différents réseaux. aller vers une tarification combinée entre les réseaux type carte orange pour atténuer les problématiques de zones et murs tarifaires liées aux limites administratives. Plus largement, il faudrait les interfaces entre les lignes de transport collectifs et les frontières entre AOT qui posent problèmes et passer à l’acte sur les sujets concrets tels que : •
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La liaison Vizille Uriage Gières ; La desserte de Domène ; Le prolongement de la C1 à Montbonnot ; La liaison Gières – Chamrousse en complément des cars Transaltitude du Département (demande du maire de Chamrousse). Francis Gimbert souligne enfin qu’il y aura toujours des limites de périmètre, il faut faire avec et travailler ensemble des solutions pour les personnes qui les franchissent n’en pâtissent pas trop. Pour cela, chaque AOM ne peut pas faire seul, il faut faire ensemble sur ces questions de lignes inter-­‐périmètres. Didier Rambaud Pour l’instant, il règne un beau consensus car on reste sur les principes généraux … mais quand on va passer à la concrétisation (et au financement), cela ne sera peut-­‐être plus le cas. Il soutient l’idée d’une remise à plat du réseau Transisère (engagée du temps où il était VP transports du Département) car ce dernier n’est plus forcément adapté aux besoins et à l’évolution des territoires. Il souligne la nécessité d’un grand syndicat de transport. Il indique enfin que la problématique des bouchons aux entrées de Grenoble est essentiellement lié aux déplacement des habitants du périurbain, il convient donc de ne pas les oublier. 8 Luc Rémond Souligne que le travail sur la tarification, la structure commune … a été lancé il y a déjà plusieurs mois, qu’on a déjà regardé les tarifications et qu’on a vu qu’il n’y a pas de hiatus majeurs entre ces dernières. Indique que la maturation des réseaux CAPV et Grésivaudan rend plus facile les coopérations avec le SMTC et ‘qu’on a appris à se connaître », … Indique que la ligne W a gagné 50% de fréquentation car elle a été connectée au tram E et renforcée en fréquence. Pense que si on coordonne mieux les offres entre AOT, on peut faire des économies. Soutient Didier Rambaud dans l’idée que l’on ne doit pas se limiter au périmètre Métro / CAPV / Grésivaudan notamment pour limiter les engorgements aux entrées de l’agglomération (cf. covoiturage). Souhaite un travail de coordination / convergence entre les réflexions du département et de la CAPV sur les réseaux 2017. Bertrand Christian Souligne que la concertation sur la restructuration du réseau Grésivaudan fait ressortir beaucoup de questions sur la restructuration des lignes Transisère. Souhaite connaître le calendrier des réflexions du Département sur le sujet. JC Peyrin Explique le calendrier : •
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D’ici avril : RDV de la mobilité dans tous les territoires. Puis enquêtes auprès des habitants. Puis premières propositions en septembre. JC Peyrin souligne que l’objectif est de faire des changements assez significatifs sur le réseau et que le Département est encore en train de réfléchir à ces questions. 9 CR restitution travail CLD déplacements RUG
THEME 2 : DEPLACEMENTS LIES AU TRAVAIL, PRATIQUES ALTERNATIVES A LA VOITURE EN SOLO Marie-­‐Liane DESCHIZEAUX, membre du CD du Pays Voironnais L’intervenant du réseau CLD ajoute une proposition : dédiée une voie au trafic de transit sur les voies rapides grenobloises. Jean-­‐Claude Peyrin Pas convaincu par l’idée de réserver une voie au transit sur A480 car l’essentiel des usagers entre / sortent tout au long de l’autoroute. Par contre, nécessité de restructurer A480. Sur ce point, le département défend l’idée qu’on ne vienne pas limiter la vitesse à des seuils trop bas en heure creuse et que l’on ne fasse pas d’aménagements d’infrastructures qui contraignent de façon permanente les vitesses de circulation. Il est par contre ouvert à l’idée d’une chrono-­‐régulation (modulation des vitesses en fonction du niveau de trafic pour atténuer le risque de congestion, notamment aux heures de pointe). Sur les PDIE : c’est une bonne formule. 10 Sur le télétravail et les tiers-­‐lieux, ce n’est pas facile. Le département autorise le télétravail mais tous les métiers ne s’y prêtent pas. Meylan a fait un espace de coworking qui a tenu 6 mois. JC Peyrin pense que le coworking est surtout pertinent en milieu urbain dense … JC Peyrin souligne enfin que la réponse aux problèmes de déplacements est multimodale et doit aussi inclure la voiture … Francis Gimbert Sur la question du transit : celui-­‐ci est très faible, rappelle l’exemple de la déviation de Crolle qui était motivé par le transit sur la RD 1090 mais dont les études ont démontré que ce transit est très faible. A l’échelle de la Métro, le transit représente environ 3% du trafic. De ce fait, il n’y a pas d’intérêt à réserver une voie au transit. Francis Gimbert souligne par contre que les voies réservées TC / covoiturage sont un gros enjeu pour les voies pénétrantes. Elles ne sont par contre pas forcément intéressantes sur les VRU de « contournement » de Grenoble. Christophe Ferrari : Pour l’aménagement des autoroutes, il s’agit de concilier apaisement (qualité de vie) et fluidité du trafic, ces deux objectifs ne doivent pas s’opposer. Pour les VRU de la partie centrale de la Métropole, au-­‐delà de l’aménagement du Rondeau et de l’A480, il s’agit également de traiter un problème majeur qui est celui de l’entrecroisement des flux liées aux entrées / sorties des échangeurs et qui crée des bouchons. Ces aménagements doivent s’inscrire dans une approche globale de la mobilité, où la voiture est un élément de la mobilité. Concernant le Rondeau, il s’agit d’un « nœud de grande complexité » à traiter de façon concomitante à l’aménagement de l’A480. Christophe Ferrari souligne qu’on est dans un moment historique pour le régler : les communes traversées ont donné mandat à la Métropole pour régler ce problème avec le département, l’Etat et AREA en conciliant fluidité et apaisement, on y travaille tous fort, il y a une responsabilité collective à régler le problème qui touche à la qualité de vie (impacts de la pollution sur la santé mais aussi amendes européennes liées à la pollution) et à l’attractivité économique du territoire. Sur les voies réservées : Christophe Ferrari n’a pas de religion, il faut regarder au cas par cas en gardant en tête que l’objectif est de pouvoir accéder de façon fluide à l’intérieur de l’agglomération grenobloise tant pour les personnes que pour les entreprises. Il faut plus largement explorer toutes les pistes qui permettront d’enlever de la circulation / de la congestion : réflexions sur la logistique urbaine par ex … Yann Mongaburu Plusieurs propositions pour démarrer : •
Nécessité de lancer dès cette année un PDIE sur la zone Inovallée Montbonnot – Meylan avec une coopération SMTC – GRESIVAUDAN – DEPARTEMENT. 11 CR restitution travail CLD déplacements RUG
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Autostop organisé, c’est une solution pour aller vers un meilleur usage de la voiture : le SMTC, les PNR Vercors et Chartreuse réfléchissent à des expérimentations d’autostop organisé. Il faut soutenir ces expérimentations (au cours de l’année 2016, il y a une à Meylan, il va en avoir à Brié Angonne, à Sassenage, en Chartreuse …) et en tirer un bilan d’ici quelques mois. Françoise Gerbier est mandatée sur ce sujet en tant que VP SMTC. Logistique : nécessité de poursuivre la mise en œuvre du plan d’actions. Parkings relais / de covoiturage : souligne les travaux réalisés dans le cadre de la commission déplacements du SCoT, souhaite que les études sur l’identification des besoins liés aux parkings de covoiturage soient réalisées d’ici la fin de l’année 2016 pour que l’on puisse aller rapidement vers des réalisations. Voie dédiée au covoiturage : souhaite que l’on étudie le sujet en lien avec les projets d’aménagement en cours sur les VRU. Ce sujet est très important car il permet de faire évoluer l’usage de la voiture / d’aller vers un usage partagé de la voiture. Bertrand Christian Soutient l’idée de la voie de covoiturage, souligne qu’on est dans la même situation que lorsqu’on a inventé la VSP à Grenoble … 12 THEME 3 : COORDINATION ENTRE LES TERRITOIRES, PARTICIPATION DES HABITANTS Janig MOURO, animatrice-­‐coordinatrice du réseau des CD Francis Gimbert Les discussions entre AOT sont engagées, mais il faut déjà avoir posé quelques axes de travail entre AOT avant d’associer les usagers. Sur l’auto-­‐organisation citoyenne : souligne l’exemple du plateau de Petites Roches … Cela marche … mais parce qu’on se connait tous. C’est positif mais à la fois c’est embêtant car cela crée de l’entre-­‐soi, risque que les personnes « qu’on ne connait pas » / « qui ne sont pas d’ici » soient exclues. Des participants du réseau des CLD Demande l’aide des pouvoirs publics pour lancer des « petit covoiturage » de proximité et permettre ainsi de dépasser ce risque de l’entre-­‐soi lié à des systèmes auto-­‐organisés par les habitants. 13 CR restitution travail CLD déplacements RUG
Souligne l’enjeu du covoiturage évènementiel Yann Mongaburu : Souligne encore qu’il faut « libérer les expérimentations » sur le covoiturage, l’autostop organisé, … puis tirons des leçons sur ce qui fonctionne et ne fonctionne pas. Evoque la mise en place de la commission « coopération entre AOT » au sein du SMTC ainsi que la mise en place des « comités de déplacement » sur les territoires Métro/SMTC qui sont ouverts aux territoires voisins. Jean-­‐Claude Peyrin Indique que la mise en place d’un syndicat mixte SRU prendra un peu de temps, de ce fait, il faut déjà apprendre à travailler ensemble dans le cadre actuel. Rappelle l’intérêt d’un travail sur le prolongement de la C1 vers Montbonnot qui pourrait faire un modèle de coopération. Christophe Ferrari Insiste sur le fait qu’il ne faut pas renvoyer aux calendes grecques la mise en place d’un syndicat loi SRU même s’il est nécessaire de mettre en place sans attendre des expérimentations. Pour cela, il faut qu’on mette de côté les questions personnelles d’égo et de territoire au regard de l’enjeu majeur qu’est cette question. Il faut que les trois AOT se donnent un calendrier pour avancer sur le sujet, avec si possible le département et demain la région. Par ailleurs, une « marque unique » n’a jamais empêché chaque territoire de contribuer à l’ensemble, une marque unique ne signifie pas la disparition des territoires, chaque territoire doit s’y retrouver – on a besoin d’un échelon de proximité à l’échelle de chacun des périmètres d’intercommunalité qui aborde les questions propres à chaque territoire. Christophe Ferrari évoque l’idée d’un « incubateur des initiatives citoyennes » qui pourrait également permettre de repérer des « signaux faibles ». Bertrand Christian Souligne entre autre l’enjeu de travailler sur les changements de comportements. 14 CONCLUSION Bertrand CHRISTIAN, référent Déplacements, Réseau des CD Je voudrais tout d’abord souligner l’aspect fructueux de nos échanges. Ma conclusion sera courte, elle ne reprendra des échanges que les points qui nous semblent être les plus importants. Je citerai volontiers le président Ferrari qui a dit à l’occasion « Des rencontres de la mobilités » organisées par le département : « Il nous faut engager un dialogue soutenu dépassionné et pragmatique en évitant d’opposer les modes de transports. Cette concertation ne pourra d’ailleurs être dissociée de la coopération avec les territoires voisins comme le Grésivaudan et le voironnais. » Dans ce contexte, nous saluons l’annonce officielle qui a été faite par le président Mongaburu de prolonger la ligne du C1 au Pré de l’Eau qui illustre parfaitement le pragmatisme et la coopération entre les territoires. Nous avons également noté avec satisfaction un certain consensus à dépasser les limites administratives. Mais ne nous manque-­‐t-­‐il pas un cadre politique pour avancer ? Comme l’a dit le Président Gimbert il faut poser des principes. Oui, il faut une volonté politique pour avancer nous ne pouvons plus nous permettre de repousser indéfiniment la décision politique d’une évolution institutionnelle devant aboutir à un syndicat SRU. L’annonce de développer les PDIE est une excellente initiative car leur mise en place nécessite de l’information, et de la concertation qui ne sont pas neutres pour les changements de comportements. Le lancement dès cette année un PDIE sur la zone Inovallée Montbonnot – Meylan sera une occasion supplémentaire de coopération (SMTC – GRESIVAUDAN – DEPARTEMENT). Le projet d’Autostop Organisé Citoyen, à terme à l’échelle de la région grenobloise, sera une expérimentation d’initiative citoyenne fort intéressante. Pour terminer nous insistons avec impertinence : •
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Que ce séminaire ait une suite avant l’été, nous souhaitons pérenniser notre collaboration Qu’une décision politique soit enfin actée pour la création d’un syndicat SRU Qu’un calendrier de travail soit établi En conclusion, nous ne mettons pas en cause les limites administratives à condition qu’elles soient transparentes pour les usagers qui se déplacent. Par conséquent n’avons nous pas le devoir impératif de repartir du vécu des usagers pour élaborer des solutions, certes pas toujours faciles à orchestrer mais qui au final doivent être faciles à vivre. 15 CR restitution travail CLD déplacements RUG
REMERCIEMENTS Bertrand CHRISTIAN, référent Déplacements, Réseau des CD Merci aux élus qui nous ont fait l’honneur d’être présents aujourd’hui. Nous vous transmettons les excuses de l’Exécutif régional qui n’est pas présent à ce séminaire, (l’installation de la nouvelle équipe et de la nouvelle Région nécessite un peu de temps) Nous avons particulièrement apprécié le suivi et l’implication des techniciens représentant les différentes collectivités ainsi que le soutien de l’AURG et du CEREMA Et puis bien sûr tous les membres des conseils de développement qui ont participé à nos ateliers et qui sont tous des bénévoles Enfin n’oublions pas les animatrices et animateurs des conseils de développement qui ont contribué à la réussite de cette démarche. Et pour terminer bravo à Janig Mouro notre animatrice du réseau qui est toujours présente et extrêmement efficace. Le temps passé à remercier tous les acteurs de notre démarche est la parfaite illustration de l’importance du travail participatif réalisé et j’insiste sur le participatif pour produire ! Et je terminerai en reprenant une citation que j’ai déjà eu l’occasion d’exprimer le 17 octobre « S’il est parfaitement légitime que les élus de la nation aient le dernier mot, il n’est pas absurde, en démocratie, que les acteurs sociaux dont nous faisons partis avancent les premiers. » Comme l’écrivait déjà Tocqueville dans sa « Démocratie en Amérique » : « Les associations n’ont pas le droit de faire la loi, mais ont le pouvoir d’attaquer celle qui existe et de formuler d’avance celle qui doit exister. » Merci pour votre attention merci pour votre participation et pour les échanges fructueux que nous avons eus. RESEAU DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION GRENOBLOISE c/o Mr Bertrand CHRISTIAN 60 impasse Mozart 38920 CROLLES 16 06 75 03 19 14 [email protected]