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DOSSIER DE PRESSE
Mai 2008
LA PROBLEMATIQUE DE L’EAU AU MOYEN-ORIENT
:
QUAND SUEZ ENVIRONNEMENT MET SA TECHNOLOGIE AU
SERVICE DE PROJETS DE DEVELOPPEMENT D’ENVERGURE
Contacts Presse :
SUEZ Environnement :
Hélène ENGINGER
+ 33 (0)1 58 18 45 94 / +33 (0)6 79 83 65 55
[email protected]
Héloïse ROTHENBÜHLER
[email protected]
+33 (0)1 58 18 54 61 / +33 (0)6 73 88 81 92
Gérald BONNARD
+33 (0)1 58 18 52 23
[email protected]
1
Sommaire
Page 3
INTRODUCTION
GENERALE
La situation générale des pays du Golfe :
Une transformation en passe d’être achevée
1
page 4
La raréfaction de la ressource :
Une urgence, un défi pour les pays du Golfe
2
page 7
Résoudre les problèmes d’eau par une gestion adaptée :
Les principales contributions de SUEZ Environnement
ANNEXES
page 13
- Fiches SUEZ Environnement au Moyen-Orient
- Fiches « Technologies et Marchés » : le dessalement et la
réutilisation des eaux usées
2
INTRODUCTION GENERALE
LA SITUATION ECONOMIQUE DES PAYS DU GOLFE :
UNE TRANSFORMATION EN PASSE D’ETRE ACHEVEE
Au cours des trente dernières années, les États membres du Conseil de
Coopération du Golfe (Gulf Cooperation Council Countries – GCC 1 ) ont connu des
transformations économiques et sociales sans précédent. Soutenue par un taux d’inflation
très faible, la croissance économique de ces pays a été particulièrement forte, de l’ordre de
4% par an en moyenne sur la période et de 7-9% par an depuis 2000.
Les recettes pétrolières de ces pays, qui représentent entre 80% et 90% de leurs
ressources budgétaires totales, ont été utilisées pour moderniser les infrastructures et
créer des emplois.
Depuis le milieu des années 1990, les activités économiques non pétrolières des États
membres du GCC ont vu leur importance s’accroître régulièrement, reflétant une politique
affirmée et volontariste de diversification économique. Ces progrès ont été réalisés dans un
système de liberté à la fois des changes, des flux commerciaux et de capitaux, et avec une
ouverture des frontières à la main d’œuvre étrangère.
La région du Golfe a également enregistré une augmentation rapide de sa population
active, directement lié à la croissance de la population en général 2 , 4% par an au cours de
la dernière décennie. Les femmes représentent une part croissante de la population active.
Par ailleurs, la croissance du PIB excède actuellement dans la plupart des pays du GCC
les 5% par an, conduisant ainsi à une accélération du niveau de vie dans la région.
Ces facteurs conjugués à la politique de diversification des économies des pays du GCC
ont entraîné une augmentation des besoins, notamment dans les domaines de
l’environnement, des services d’eau et de propreté.
La région du Golfe est l’une des zones géographiques qui propose des projets dont les
revenus sont garantis sur la base de contrats à long terme.
Le profil de risque est favorable en particulier parce que les risques pays sont faibles ou
modérés, les risques commerciaux faibles ou quasi inexistants. Les pays d’accueil sont
tous à minima classés « Investment grade ».
1
2
Emirats Arabes Unis, Arabie Saoudite, Koweït, Qatar, Oman et Bahreïn.
En 2006, la population des États membres du GCC était de 39 millions, dont 70% en Arabie Saoudite.
3
1. LA RAREFACTION DE LA RESSOURCE
:
UNE URGENCE, UN DEFI POUR LES PAYS DU GOLFE
L’eau dans le monde, c’est :
Eau prélevée dans le milieu naturel dans le monde : 3 769 km3/an
Seulement 10% devient de l’eau potable et est distribuée à la population.
L’agriculture utilise 69% et l’industrie 21%.
Eaux usées collectées : 369 km3/an
Eaux usées traitées : 160 km3/an dont 7,1 km3/an sont réutilisés
En dehors de ces 7,1 km3/an, tout retourne à la nature, traité ou pas.
LE STRESS HYDRIQUE : UNE SITUATION COMMUNE POUR LES PAYS DU GOLFE
Avec un climat désertique, les pays du Moyen-Orient (Arabie saoudite, Qatar,
Koweït, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Oman) sont confrontés à un défi capital pour leur
développement et sans égal dans le monde : la raréfaction de leurs ressources en eau.
En effet, si le Moyen-Orient concentre 5% de la population mondiale, il ne bénéficie que de
1% de la ressource en eau.
Les pays du Golfe souffrent à des degrés variables de la raréfaction de la ressource en
eau :
Disponibilité de la ressource en eau par pays en milliards de m3 :
Arabie saoudite
Oman
Qatar
Emirats Arabes Unis
Koweït
Bahreïn
2,4
1,0
0,1
0,2
0,0
0,1
(source Global Water Intelligence)
Avec une disponibilité de la ressource en eau inférieure à 1000 m3 par personne et par an,
les habitants de ces pays sont dans une situation de pénurie d’eau.
Une région est en situation de stress
hydrique lorsque ses ressources en eau
sont inférieures à 1,700 m3/personne/an
Une région est en situation de pénurie
d’eau lorsque ses ressources en eau
tombent
en-dessous
de
1,000
3
m /personne/an
4
Disponibilité de la ressource en eau par personne et par an :
Arabie saoudite
Oman
Qatar
Emirats Arabes Unis
Koweït
Bahreïn
91
333
116
78
0
145
(source Global Water Intelligence)
La ressource en eau par habitant devrait ainsi diminuer de la manière suivante :
Arabie saoudite
Oman
Qatar
Emirats Arabes Unis
Koweït
Bahreïn
2015
m3/pers/an
76
245
95
68
0
128
2025
m3/pers/an
67
189
87
61
0
115
Mesure de la ressource en eau par habitant et par an
(source Global Water Intelligence)
Pour de nombreuses zones côtières, l’épuisement des nappes phréatiques a provoqué la
pénétration de l’eau de mer dans les aquifères, entraînant un taux de salinité tel qu’il
devient très difficile d’y trouver de l’eau potable. Dans les dix prochaines années, tous les
pays de la région prévoient une diminution de l’eau potable disponible.
LA RAREFACTION DE L’EAU : UNE MENACE POUR LE DEVELOPPEMENT DES PAYS DU GCC
L’accroissement de la population s’accompagne d’un fort taux d’urbanisation et crée des
attentes fortes en matière d’infrastructures et de services d’eau et de traitement des eaux
usées. Le développement des activités industrielles et agricoles rend par ailleurs
indispensable un approvisionnement sécurisé en eau.
La croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) a un impact direct sur la consommation en
eau. On estime qu’à un point de croissance du PIB correspond une augmentation de
0,21% de la demande en eau. La situation est si sérieuse que par exemple, la politique
agricole de l’Arabie Saoudite est en train de subir un changement radical. En avril dernier,
les autorités ont annoncé qu’elles avaient décidé de la fin de la production de blé pour
2016. Le pays devrait commencer à importer du blé dès 2009, pour la première fois depuis
plus de deux décennies 3 .
3
Financial Times, 11 Avril 2008
5
La combinaison des deux facteurs, explosion démographique/croissance économique,
créent une demande en eau potable et en assainissement de plus en plus forte quelque
soit l’usage : domestique, agricole et industrielle.
Répartition des usages de l’eau dans les pays du Golfe :
Pays
Agriculture
Arabie saoudite
Oman
Qatar
Emirats Arabes Unis
Koweït
Bahreïn
89%
91%
72%
68%
52%
56%
Usage
domestique
10%
7%
25%
23%
45%
40%
Industrie
1%
2%
3%
9%
3%
4%
(source Global Water Intelligence)
On estime la croissance des besoins en eau entre 2005 et 2015 à :
Arabie saoudite
Qatar
Emirats Arabes Unis
Koweït
Bahreïn
6,4%
33,4%
27,3%
58,1%
37,5%
(source Global Water Intelligence)
De même, les infrastructures dédiées au traitement des eaux usées au Moyen-Orient sont
significativement peu développées. On estime à environ 48% la proportion des ménages
connectés à un système d’assainissement. En outre, seule un petite part des eaux usées
collectées est réellement traitée, sans compter que la plupart des villes situées sur les
zones côtières rejettent leurs eaux usées directement dans la mer.
Ce très faible niveau de traitement des eaux usées reflète le fait que la réglementation
environnementale n’ait jamais été prioritaire jusqu’à présent pour la plupart des pays du
Moyen-Orient. Cependant, des normes plus strictes vont s’imposer à eux sous l’effet de la
pression européenne et internationale et en particulier au regard de l’intérêt porté par ces
derniers sur la pollution de la Méditerranée.
Alors que la capacité actuelle de traitement des eaux usées en m3/jour est la suivante :
Arabie saoudite
Qatar
Emirats Arabes Unis
Koweït
625 000 m3/j
125 000 m3/j
900 000 m3/j
525 000 m3/j
Bahreïn
200 000 m3/j
(source Global Water Intelligence)
6
On estime la croissance en termes de traitement des eaux usées par pays à :
Arabie saoudite
Qatar
Emirats Arabes Unis
Koweït
Bahreïn
320%
168%
166,7%
52,4%j
50%
(source Global Water Intelligence)
7
2. RESOUDRE LES PROBLEMES D’EAU PAR UNE GESTION ADAPTEE :
Les principales contributions de SUEZ Environnement
UNE FORTE VOLONTE POLITIQUE EN FAVEUR D’INVESTISSEMENTS IMPORTANTS
Face à la demande en eau et en assainissement, une ferme volonté politique en faveur
d’une réforme du secteur de l’eau est née. Cette réforme passe notamment par des
investissements majeurs afin d’améliorer l’efficacité du réseau de distribution -au MoyenOrient, environ 37% de l’eau distribuée est perdue- et de développer des ressources
alternatives. L‘association du secteur privé aux projets dans le domaine de l’eau est en
plein développement.
DESSALEMENT
D’EAU DE MER ET RE-UTILISATION DES EAUX USEES
ALTERNATIVES ESSENTIELLES
:
DES RESSOURCES
Pour satisfaire la croissance de la demande en eau et compte tenu de la rareté de la
ressource, les solutions comme le dessalement d’eau de mer et la réutilisation des eaux
usées, deux techniques nécessitant un savoir-faire technologique spécifique, s’imposent.
Arabie saoudite
2100
Bahrain
115
Qatar
132
Oman
169
EAU
906
0%
20%
Nappe phréatique
40%
60%
Eau dessalée
80%
100%
Autres
De nombreux projets associant le secteur privé ont été lancés au travers de BOT (Build,
Operate, Transfer) ou de DBO (Design, Build, Operate) permettant de combiner des
financements compétitifs et une optimisation des investissements et une exploitation
performante.
Degrémont construit des usines de réutilisation des eaux usées selon ce modèle de
contrat, notamment au Qatar.
8
LES PROJETS IMMOBILIERS « DURABLES »,
EMIRATS ARABES UNIS
UN MARCHE EN PLEIN BOUM AU
QATAR
ET AUX
Depuis quelques années, certains Etats du Moyen-Orient et en particulier le Qatar et Dubaï
affichent clairement une volonté de développement touristique. Pour répondre à leurs
ambitions, ces Etats se sont lancés dans la construction de villes nouvelles et d’îles
artificielles dans le respect de l’environnement.
A ce titre, le Qatar a entrepris la création de l’île de Pearl, située en face de Doha, sa
capitale. Cette île est destinée à accueillir des complexes commerciaux et des ensembles
résidentiels.
A Dubaï, les développements immobiliers sont considérables tant par leur taille que par
leur quantité, de nombreux projets sont en cours dont les trois célèbres îles en forme de
palmier Palm Islands.
SUEZ Environnement accompagne ces projets « durables » en mettant en place des
technologies de traitement des eaux usées performantes adaptées pour permettre le
recyclage de ces eaux à des fins d’irrigation et préserver ainsi la ressource.
SUEZ ENVIRONNEMENT VA TRAITER ET RECYCLER LES EAUX USEES DU VASTE PROJET IMMOBILIER
DE LUSAIL (QATAR)
Degrémont a en effet conçu, construit et exploitera
pendant 10 ans l’usine d’épuration des eaux usées du
projet de développement immobilier résidentiel et
commercial de 35 km2 situé en front de mer.
L’usine traitera 60 000 m3/jour d’eaux usées pour une
population d’environ 200 000 habitants. Elle sera équipée
du premier réacteur biologique membranaire jamais
vendu par Degrémont dans le Golfe Persique. Le contrat
comporte l’installation d’un réseau de collecte de plus de
10 kilomètres pour acheminer les eaux usées de cette
future ville vers la station d’épuration.
Les eaux recyclées par cette usine permettront la
végétalisation de parcelles désertiques et l’entretien des
espaces verts de l’intégralité de l’île artificielle de Pearl.
9
SUEZ ENVIRONNEMENT VA TRAITER ET RECYCLER LES EAUX USEES DU VASTE PROJET IMMOBILIER
DE DUBAÏ (EMIRATS ARABES UNIS)
SUEZ Environnement, à travers sa
filiale
Degrémont
spécialiste
mondial du traitement de l’eau,
vient d’être déclaré adjudicataire
par Palm Water d’un contrat pour
la conception, la construction et
l’exploitation pendant 10 ans de
l’usine de réutilisation des eaux
usées du programme immobilier
de Jumeirah Golf Estates. Le
contrat
comporte
également
l’installation et l’exploitation d’un
réseau de collecte des eaux usées
et de distribution d’eau traitée de
près de 40 kilomètres.
Ce projet immobilier, situé à 22km au Sud Ouest du centre d’affaires de Dubaï, est une
véritable ville nouvelle mêlant quartiers résidentiels et parcours de golfs, qui seront
entretenus par les eaux recyclées traitées par la nouvelle usine. Nakheel, premier
promoteur immobilier de Dubaï a confié une concession de 30 ans à Palm Water, pour
développer ce programme avec la banque australienne MacQuarie et la banque d’Abu
Dhabi ADCB.
Cette usine de réutilisation des eaux usées hors norme permettra de traiter 220 000
m3/jour d’eaux usées pour une population estimée à terme à 900 000 habitants et
bénéficiera des technologies les plus performantes. Elle sera équipée du réacteur
biologique membranaire (BRM) le plus important au monde. L’ultrafiltration garantira une
eau traitée de grande qualité permettant sa réutilisation pour l’arrosage des espaces verts.
Le traitement des boues sera assuré par un système de digestion combiné à un procédé
qui permettra de réduire le volume produit et de fournir du biogaz utilisé pour l’exploitation
de l’usine. En complément, Degrémont assurera le séchage thermique des boues à travers
le procédé innovant Innodry permettant une réduction du volume de 70% sans production
de poussière, garantissant ainsi la sécurité de l’exploitation.
Le contrat sera réalisé dans le cadre d’un consortium entre Degrémont, pour la conception,
la construction et l’exploitation de l’usine, et le Groupe belge Besix, présent à Dubaï depuis
40 ans, pour le Génie Civil de l’ensemble du projet et la construction des réseaux de
collecte.
Les projets d’usines de dessalement d’eau de mer combinées à des unités de production
d’électricité sont de plus en plus nombreux.
10
En Arabie Saoudite, 240 milliards de dollars US de projets ont ainsi été identifiés, pour les
10 prochaines années, dans la production d’électricité et le dessalement d’eau de mer.
SUEZ qui dispose des doubles compétences et savoir-faire en matière de production
d’énergie et de dessalement d’eau de mer, via SUEZ Energie International et SUEZ
Environnement, possède l’avantage compétitif de pouvoir présenter une offre duale, en
qualité d’opérateur unique.
C’est ainsi qu’en décembre 2006, le Groupe a remporté le projet Barka II/Rusail, au
Sultanat d’Oman, un contrat portant sur la production d’électricité couplée à une usine de
dessalement d’eau de mer utilisant la technologie de Degrémont, filiale de SUEZ
Environnement.
LA
GESTION DE L’EAU AU MOYEN-ORIENT
APPROCHE VERS LE MODELE CONCESSIF
:
LES CONTRATS DE MANAGEMENT ET D’O&M, UNE
L’association du secteur privé à la construction d’infrastructures (station d’eau potable, de
traitement des eaux usées, usine de dessalement…) est aujourd’hui progressivement
déclinée au secteur des services (distribution d’eau potable, gestion clientèle, collecte des
eaux usées). Alors que le cadre réglementaire a été complètement réformé, de nombreux
contrats de Partenariats Public-Privé (PPP) voient le jour et ouvrent de nouvelles
perspectives aux opérateurs, en particulier en Arabie Saoudite.
Cette réflexion autour des services se traduit dans un premier temps par l’identification des
pistes d’amélioration, une prestation qu’un contrat d’assistance technique (ingénierie,
conseil) peut remplir. C’est le rôle de Safege, la filiale de SUEZ Environnement pour ce qui
concerne l’ingénierie de l’environnement. Safege a ainsi réalisé l’audit des systèmes
d’adduction d’eau potable et d’assainissement de la ville de Jeddah.
D’autres besoins importants se font sentir notamment pour l’apport d’un cadre structuré et
d’un savoir-faire technique. Fort de son expertise, SUEZ Environnement peut y apporter
une réponse dans le cadre de contrats O&M ou de contrats de management en
l’accompagnant d’un changement de culture, d’une restructuration des tarifs, d’une
amélioration des performances ainsi que le transfert de savoir-faire et de personnel.
L’Arabie Saoudite s’est lancée dans un vaste programme visant à confier le management
de ces services publics à des opérateurs privés, avec de forts objectifs d’amélioration de la
qualité de service. Le contrat de gestion de service décroché par SUEZ Environnement
pour la ville de Jeddah illustre bien les changements en cours dans le pays dans les
domaines de l’eau potable et de l’assainissement.
11
SUEZ ENVIRONNEMENT S’ANCRE AU MOYEN-ORIENT A TRAVERS DES PARTENARIATS CLES
Pour asseoir son développement dans la région, SUEZ Environnement a signé un
partenariat stratégique avec le groupe Al Qudra aux Emirats Arabes Unis en mars 2007. Cet
accord de coopération marque également la création d’une joint-venture détenue à 50/50
par les 2 partenaires. La société nouvellement créée aura pour mission principale de
répondre aux opportunités de développement dans les projets d’eau et d’assainissement à
venir prochainement dans la région. Elle permettra en particulier d’identifier, d’évaluer et de
réaliser de nouveaux projets dans le domaine des utilities. La société bénéficiera de
l’expérience et du savoir-faire des 2 partenaires pour proposer un large panel d’expertises
environnementales et de services. SUEZ Environnement marque ainsi sa volonté
d’accompagner les projets environnementaux et son engagement aux côtés des autorités
publiques pour relever de nouveaux défis.
12
Annexes
Fiches « SUEZ Environnement au Moyen-Orient »
Page 14
1. Historique et présence
2. Carte des implantations
Fiches « Technologies et marchés »
1. Le dessalement de l’eau de mer
2. La réutilisation des eaux usées
13
page 16
HISTORIQUE ET PRESENCE DE SUEZ ENVIRONNEMENT AU MOYEN-ORIENT
C’est Safege qui, dans les années 1950, a posé les toutes premières pierres de
SUEZ Environnement dans ce pays à travers une action d’ampleur “historique” : la
découverte d’un gisement d’eau potable à Ryadh qui a permis d’y maintenir la
capitale du jeune Etat saoudien..
Dans ce même pays, Degrémont a construit, entre 1975 et 1986, une vingtaine
d’installations dont une moitié pour l’eau potable urbaine. Les réalisations les plus
significatives sont :
- Cinq des six stations de dessalement d’eaux saumâtres à Ryadh (osmose
inverse), d’une capacité totale de 200 000 m3/j. (1975-76) ;
- Trois autres stations de dessalement (osmose inverse) à Al Birk, Rafh et Zulfi
(1980-1983) ;
- La station de traitement des eaux usées à Taïf d’une capacité de 100 000
m3/jour (1982).
En 2003, le Groupe a mis en service à Fujaïrah la partie osmose inverse de la
première usine hybride de dessalement, qui associe, pour la première fois au
monde à grande échelle des technologies membranaires (osmose inverse) et
thermique (évaporation). Conçue et construite par Degrémont, elle est capable de
traiter 170 500 m3 d’eau de mer par jour et produit 62 millions de m3 d’eau par an.
SUEZ Environnement est également implanté dans ce pays depuis 1977 grâce à
Trashco LLC, la première société privée du pays dans le secteur de la gestion des
déchets. Trashco s’est développé dans la collecte des déchets industriels et
commerciaux, ainsi que dans la collecte des déchets médicaux, et plus récemment
dans le nettoyage des rues et des sites industriels. A ce jour, Trashco compte plus de
2000 clients dans les Emirats de Dubaï, Sharjah et Ajman, parmi lesquels l’Aéroport
International de Dubaï (gestion globale des déchets sur site), le prestigieux groupe
hôtelier Jumeirah (Burj Al Arab, l’ « hôtel le plus cher du monde », Emirates Towers,
l ’hôtel le plus haut du Moyen Orient, Madinat Jumeirah…) ou encore le promoteur
immobilier EMAAR (Burj Dubaï, Dubaï Marina…). La société applique des techniques
de gestion modernes : tous les camions sont équipés de GPS, Trashco est certifiée
ISO 9001/2000 et sera certifiée ISO 14001 et OHSAS 18001 en 2008.
A Oman, SUEZ a remporté en décembre 2006 le projet Barka II / Rusail pour la
construction de la centrale de co-génération électricité et dessalement de 678 MW. La
partie dessalement de l’eau de mer est assurée par SUEZ Environnement. L'usine de
dessalement d’eau de mer a fait l’objet d’une réflexion particulière en matière de
protection du milieu marin. La saumure résultant de la filtration de l’eau de mer sera
ainsi recyclée dans le système de refroidissement de la centrale thermique afin
d’obtenir une qualité de rejet en mer sans impact pour l’environnement.
14
CARTE DES IMPLANTATIONS EAU DE SUEZ ENVIRONNEMENT
AU MOYEN-ORIENT
15
LE DESSALEMENT DE L’EAU DE MER
-
39% de la population mondiale vit à moins de 100km de la mer: (soit 2,4 Milliards hab.)
Dans le monde : Sur 70 villes de plus d’un million d’habitants sans accès direct à
des ressources supplémentaires en eau douce, 42 sont situées sur la côte.
Ces deux facteurs font du dessalement des eaux de mer et des eaux saumâtres une vraie
ressource alternative, qui utilise une matière première presque inépuisable.
-
Le dessalement produit à peu près 1 % de l’eau potable utilisée dans le monde.
Technologies
Il existe deux familles principales de technologies de dessalement : la distillation ou
l’évaporation (procédé thermique) et la filtration membranaire ou osmose inverse.
La distillation utilise l’évaporation pour séparer l’eau des impuretés. Son inconvénient est
qu’elle consomme beaucoup d’énergie thermique. C’est pourquoi ces techniques se sont
davantage développées dans les pays producteurs de pétrole et de gaz. L’avantage de
cette technique est que l’eau pour s’évaporer ne nécessite pas de prétraitement. C’est une
eau à faible teneur en sels qui nécessite ensuite une ré-minéralisation.
La filtration membranaire utilise le procédé de l’osmose inverse pour retenir les sels
contenus dans l’eau. L’eau salée pénètre à une extrémité de la membrane sous une
pression de 80 bars et, après passage au travers de la membrane, ressort de l’autre coté
débarrassée de plus de 99% de son sel. L’osmose inverse, souvent associée à une usine
de production électrique, est devenue particulièrement compétitive sur le marché du
dessalement puisqu’elle permet de diminuer de façon importante le prix du mètre cube
d’eau traitée.
USD/m3
1965
1980
2000
Distillation
6,8
2,8
1,0
Osmose inverse
2,2
1,1
0,6
Une nouvelle approche, dite « hybride », couplant les deux techniques a été développée
pour la première fois à grande échelle à Fujairah, aux Emirats Arabes Unis. Cette
technologie permet de faire appel de manière complémentaire à la production d’eau par
filière thermique et par osmose inverse. En fonction de la période de l’année (forte ou faible
demande d’électricité), l’une ou l’autre des filières est privilégiée.
Marchés du dessalement
En forte croissance, le marché du dessalement s’est développé sur la péninsule Arabe pour
gagner les îles, notamment en zone méditerranéenne (Chypre, Malte, îles espagnoles) et
conquérir de nouveaux Etats en manque d’eau douce (Cap-Vert, Mexique, Californie,
Floride, Israël).
Les prix du dessalement ont fortement baissé ces dernières années, grâce au
développement des procédés d’osmose inverse. Cette technologie constitue une réponse
16
économiquement viable non seulement pour des pays industrialisés mais aussi pour des
pays moins riches qui manquent de ressources en eau. En dix ans, les coûts de production
ont été divisés par deux aussi la capacité de production a doublé. Selon les zones
d’implantation, la nature de l’eau brute et le coût de l’énergie, le mètre cube produit coûte
de 0,5 à 0,8 USD pour l’osmose inverse et de 0,65 à 1,8 € pour la distillation.
L’évolution récente du marché du dessalement est due à deux facteurs principaux : la
consommation d’énergie, principale composante du coût du dessalement, a été
considérablement réduite depuis quelques années ; par ailleurs, le prix des membranes et
leurs performances ont été améliorés, ce qui au total rend la filtration très attractive.
Aujourd’hui, il existe 12 500 unités de dessalement dans 120 pays, qui produisent 25
millions de m3 par jour dont 14 millions issus de l’eau de mer et 6 millions des eaux
saumâtres. Sur ces 25 millions, 75 % sont destinés à la consommation, 25 % à un usage
industriel. La capacité mondiale de production en eau potable est de l’ordre de 500 millions
de m3 par jour.
Evolution de la capacité installée en dessalement 2005-2015 :
101% de croissance dans les 10 ans à venir dans le monde
2005 : 30 millions m3/jour
2010 : 48 millions m3/jour
2015 : 62 millions m3/jour
59 % de la capacité nouvellement installée sera de l’osmose inverse.
Estimation CAPEX dessalement par Osmose Inverse pour les 10 ans à venir
(en milliards USD)
Amériques
Asie
Pays méditerranéens
Moyen Orient
17
2005-15
3,65
2,11
6,12
5,05
Les pays méditerranéens sont le marché le plus important (Espagne, Algérie, Israël en
particulier) pour le dessalement par membranaire (Osmose Inverse). Cette zone aura
également la plus forte croissance mondiale de sa capacité de dessalement, membranes et
thermique confondus : 179 %
Usages de l’eau issue du dessalement
Du fait de son coût, l’eau produite par dessalement sert essentiellement (60 %) à la
production d’eau potable. Les autres usages sont l’industrie, en particulier les eaux de
process des centrales thermiques (25 %) le reste est utilisé par l’agriculture, dans des cas
très particuliers d’agriculture à forte valeur ajoutée, et l’irrigation des parcs et jardins
urbains.
Les expériences en dessalement
Traditionnellement, les pays du Moyen-Orient, producteurs de pétrole et de gaz, privilégient
la filière thermique, toutes les grandes unités de dessalement étant couplées à des
centrales thermiques. Des pays comme les Etats-Unis, qui s’approvisionnent principalement
en nappes d’eaux saumâtres, utilisent surtout l’osmose inverse.
A Majorque en Espagne, l’eau contenue dans les nappes phréatiques a un taux de salinité
trop élevé pour être utilisée en l’état. Un problème d’autant plus important que les besoins
en eau sont amplifiés par l’afflux de touristes.
Pendant ces périodes de forte consommation, l’usine de dessalement de Bahia de Palma
assure la production de 68 000 m3 d’eau par jour pour soutenir cette activité vitale pour l’île.
Degrémont a lancé son premier grand projet de dessalement en Arabie Saoudite en 1975.
Quatre usines ont été construites simultanément autour de Riyad, un véritable défi
technologique à l’époque et une première pour un projet de cette nature, avec une capacité
de 200 000 m3/jour.
Aujourd’hui, Degrémont compte près de 260 références qui produisent plus de 1,9 millions
de m3 par jour, ce qui en fait un leader sur le marché de l’osmose inverse. Il dispose
aujourd’hui d’importantes références avec des usines à Majorque comme Bah de Palma
avec 65 000 m3/jour et Son Tugores 40 000 m3/jour, en Andalousie, Carboneras 120 000
m3/jour, à Málaga, El Atabal 165 000 m3/jour d’eaux saumâtres. Il y a construit aux Antilles
néerlandaises, à Curaçao, l’usine qui va remplacer les distillateurs thermiques de l’île.
Projets récents :
Barcelone : 200 000 m3/j : première usine européenne à ce jour par la taille
20% de la population de la région soit 1,3 million de personnes
Mise en route prévue pour mi-2009
Perth (Australie) : 143 000 m3 : première grande usine de dessalement d’eau de mer du
pays et plus grande usine de l’hémisphère Sud.
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LA REUTILISATION DES EAUX USEES
Le choix des méthodes de traitement dépend de plusieurs facteurs dont les plus importants
sont la qualité des eaux usées et le type de réutilisation. En fonction des conditions locales
et des critères technico-économiques, différentes technologies extensives ou intensives
peuvent être envisagées. Les techniques extensives (lagunage, l'infiltration-percolation,
l'infiltration dans les sols et les aquifères) sont bien adaptées aux conditions climatiques des
régions tropicales et subtropicales. Leur faible coût et l'exploitation relativement facile leur
confèrent des avantages non négligeables pour les pays en voie de développement. Les
technologies intensives (filtration, traitement physico-chimiques, membranes) et, en
particulier, les procédés avancés de désinfection (chloration, irradiation UV, ozonation)
garantissent une meilleure qualité de l'eau produite.
La réutilisation de l’eau (aussi appelée « re-use ») est en plein essor depuis 1997.
Inscrit dans la logique du développement durable, il présente plusieurs avantages. Il assure
une ressource alternative à moindre coût tout en limitant les pénuries d’eau et en
préservant les ressources naturelles. Actuellement, le coût total moyen (CAPEX+OPEX,
énergie incluse) pour traiter les eaux usées se situe entre 0,5 et 0,9 USD/m³.
La réutilisation de l’eau est un marché à fort potentiel. Actuellement, seulement 2%
des eaux usées épurées sont réutilisées, soit environ 7,1 milliards de m³ en 2005.
Dans les dix prochaines années, les capacités mondiales installées pour traiter les eaux
usées tripleront pour passer de 20 millions de m³/j en 2005 à 55 millions de m³ /j en 2015
(soit une croissance annuelle de 10 à 12%).
Dans certains pays, comme la Chine, les capacités installées seront multipliées par dix
entre 2005 et 2015. Les investissements cumulés entre 2005 et 2015 seront de l’ordre
de 24 Mds USD. La zone Moyen-Orient et Afrique du Nord aura le plus fort développement,
en attirant 31% des investissements totaux, soit 7 Mds USD. Les Etats-Unis et l’Europe
de l’Ouest représenteront chacun 24% des investissements additionnels.
A noter que les investissements dans les pays européens seront les plus importants dans le
monde à partir de 2010.
Evolution de la capacité installée en Reuse 2005-2015:
181 % de croissance dans les 10 ans à venir à comparer au dessalement : 102%.
2005 : 19,4 millions m3/jour (7,1 km3/an)
2010 : 32,7 millions m3/jour
2015 : 54,5 millions m3/jour
Capacité additionnelle 2005-2015
en millions de m3/jour
Croissance
%
Chine
10,79
+29%
MENA
5,58
+12%
USA
4,47
+12%
Europe de l’Ouest
3,89
+10%
Asie du Sud
3,75
+14%
Zone géographique
Répartition par zone géographique :
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Répartition des investissements :
Zone géographique
Estimation des Capex 2005-2015
en milliards USD
MENA
7,053
USA
5,636
Europe de l’Ouest
5,534
Chine
3,615
Asie Pacifique hors Chine
1,500
Coûts des installations de réutilisation (source: Degrémont) :
Traitement classique eaux usées : entre 0,1 et 0,2 USD/m3
Traitement tertiaire avec membranes d’ultrafiltration : 0,2 USD/m3
Traitement quaternaire avec osmose inverse (entre 0,2 et 0,5 USD/m3)
Total Recyclage : entre 0,5 et 0,9 USD /m3
Projets récents de réutilisation des eaux :
- San Luis Potosi (Mexique), inaugurée en janvier 2006 : d’une capacité de recyclage de
80 000 m3 d’eaux usées par jour, la station Tenorio permet la réutilisation de 40% des eaux
comme liquide pour le refroidissement de la centrale thermique de Reyes, les 60% restants
étant acheminés vers une lagune avant d’être distribués aux agriculteurs.
- Doha (Qatar) réalise également une usine de réutilisation qui permettra d’utiliser en
agriculture les 135 000 m3/jour d’eau traitée.
Focus sur le Moyen-Orient :
L’accroissement de la population dans les zones urbaines est l’un des défis auquel devront
faire face les pays du Golfe en matière de traitement des eaux usées. A Muscat, la capitale
omanaise, par exemple, seules 92 000 personnes sont raccordées au réseau
d’assainissement sur un total de 665 000 habitants.
Le ministère de l’eau et de l’électricité saoudien estime quant à lui à 13,3 milliards de dollars
US les investissements nécessaires dans le traitement des eaux usées en Arabie d’ici
2020, ce qui équivaut à pratiquement doubler la capacité existante actuelle pour atteindre
5,8 millions de m3/jour.
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